05.12.2025 à 12:46
05.12.2025 à 12:46
On pourrait presque parler de « braquage inversé ». Dans une nouvelle enquête économique, Revue21 raconte comment une banque libanaise a volé des centaines de millions de dollars et d'euros à ses clients vivant au pays du Cèdre… au profit de la riche diaspora libanaise de Paris.
Tout s'est déroulé entre les murs de la branche française de la Bank Audi, avenue des Champs-Élysées, où de riches clients libanais retirent régulièrement des billets. Problème : au Liban, l'énorme crise (…)
On pourrait presque parler de « braquage inversé ». Dans une nouvelle enquête économique, Revue21 raconte comment une banque libanaise a volé des centaines de millions de dollars et d'euros à ses clients vivant au pays du Cèdre… au profit de la riche diaspora libanaise de Paris.
Tout s'est déroulé entre les murs de la branche française de la Bank Audi, avenue des Champs-Élysées, où de riches clients libanais retirent régulièrement des billets. Problème : au Liban, l'énorme crise économique qui sévit depuis 2019 empêche officieusement « des milliers de déposants » de retirer leur argent des banques. « Comment Bank Audi France, cette filiale d'une des principales banques du pays, peut-elle encore avoir des fonds à sa disposition ? », s'est demandé Revue21.
En s'appuyant sur « une liasse de documents » confidentiels, Revue21 raconte ainsi les coulisses d'une « minutieuse opération de rapatriement des fonds, au nez et à la barbe des organes français » de surveillance bancaire. L'enjeu était double : « sauver la relation de confiance avec une clientèle de la diaspora triée sur le volet, et constituer un magot, à l'abri des créanciers, pour recapitaliser la banque quand, de guerre lasse, les épargnants lambda auront accepté de ne jamais récupérer leurs économies. » Un détournement sidérant, alors que « certains usagers sont allés jusqu'à la prise d'otage pour tenter de récupérer leurs économies d'une vie », rappelle Revue21.
05.12.2025 à 12:46