18.12.2025 à 12:35
12.12.2025 à 15:28
Sous prétexte de lutte contre le narcotrafic, les États-Unis font depuis plusieurs semaines monter les tensions avec le Venezuela. Les médias indépendants internationaux se penchent sur cette confrontation hautement explosive.
Ces derniers jours, la presse internationale suit avec attention les derniers développements au Venezuela : « Trump durcit son discours contre Maduro et n'exclut pas une intervention au Venezuela » ; « Deux avions de chasse américains survolent le golfe du Venezuela (…)
Sous prétexte de lutte contre le narcotrafic, les États-Unis font depuis plusieurs semaines monter les tensions avec le Venezuela. Les médias indépendants internationaux se penchent sur cette confrontation hautement explosive.
Ces derniers jours, la presse internationale suit avec attention les derniers développements au Venezuela : « Trump durcit son discours contre Maduro et n'exclut pas une intervention au Venezuela » ; « Deux avions de chasse américains survolent le golfe du Venezuela » ; « Les États-Unis saisissent un pétrolier au large des côtes du Venezuela »… Voici quelques-uns des titres qu'on a pu lire.
Depuis septembre, les tensions entre les États-Unis et le Venezuela ne font que croître. Le pays du président Donald Trump, sous prétexte de lutte contre le trafic de drogue, avait alors commencé à bombarder, dans les eaux caribéennes, des bateaux suspectés d'appartenir à des narcotrafiquants.
Des dizaines de personnes ont été tuées. Ces derniers mois, l'armée américaine a renforcé sa présence à proximité du Venezuela et a « annoncé l'autorisation d'une opération secrète de la CIA visant à renverser Nicolás Maduro », écrit le média brésilien Agência Pública.
Face à cette attitude « extrêmement agressive », le journal allemand Taz se demande : « Que veut Donald Trump dans les Caraïbes ? Le déploiement massif de forces américaines pourrait-il mener à la guerre ? » Le périodique indépendant avance des pistes de réponse, rappelant que « le Venezuela représente une épine dans le pied du gouvernement américain en raison de ses liens étroits avec la Russie et la Chine ».
Ce ne serait donc pas qu'une question de narcotrafic, mais aussi d'influence des États-Unis sur le continent. « Ces manœuvres constituent une tentative non dissimulée de changement de régime par une agression militaire directe, un rêve partagé par toutes les administrations américaines depuis l'élection d'Hugo Chávez à la présidence du Venezuela en 1999 », avance Red Pepper.
Maduro, président du pays depuis 2013, a refusé de quitter le pouvoir après l'élection présidentielle de 2024, aux résultats contestés même par le président de gauche chilien Gabriel Boric. Aujourd'hui, Donald Trump menace ouvertement d'une intervention. Il a accusé Nicolás Maduro d'être à la tête du trafic de drogue depuis son pays et a adressé un ultimatum au chef d'État vénézuélien, écrit The Guardian, lui demandant de « renoncer immédiatement au pouvoir ».
« Le président Trump et son gouvernement ont manifesté une nette réticence à recourir à des interventions militaires massives, comme celles menées en Irak ou en Afghanistan, analyse le média colombien Razón Pública. Toutefois, il est clair qu'une situation s'est développée au Venezuela qui pourrait justifier ce qu'ils ont qualifié d'“intervention justifiée”, visant à éliminer les dirigeants politiques du régime par des frappes ciblées ou des opérations des forces spéciales. »
Le dernier fait en date est la saisie d'un pétrolier vénézuélien par les autorités des États-Unis, le 10 décembre. « Cette saisie pourrait considérablement compliquer les exportations de pétrole vénézuélien », analyse infoLibre le jour même. Les raisons de l'attaque du navire restent floues, mais une chose est sûre : les tensions ne risquent pas de redescendre dans un futur proche.
12.12.2025 à 12:23
10.12.2025 à 09:07
09.12.2025 à 12:18