Le FMI a diffusé sa mise à jour de l'évolution de cet indice jusqu'en juillet 2024
Le Fonds monétaire international (FMI) a étendu la couverture temporelle de son indice des troubles sociaux. La France a connu un gros pic en juillet 2023 en raison des émeutes qui ont suivi la mort de Nahel Merzouk.
L'indice des troubles sociaux rapportés comptabilise les mentions de termes relatifs aux troubles dans les principaux médias. Il est calculé mensuellement et couvre quelque 130 pays depuis 2022. Dans sa dernière livraison, le FMI met à jour l'évolution de l'indice entre juin 2023 et juillet 2024. Le FMI note que « la fréquence des troubles sociaux mondiaux est restée relativement stable, les événements de juillet 2023 et de mai 2024 ayant été compensés par une période plus calme à la fin de l'année 2023. Cette situation contraste avec les années qui ont précédé et suivi la pandémie, au cours desquelles des troubles nationaux ont été observés plus fréquemment. »
La compilation de ces événements peut sembler baroque ou prêter le flanc à des théories complotistes mais le FMI avance des usages de ses chiffres qui montrent que les chercheurs s'en sont emparés pour des études intéressantes qui pourraient éclairer ou inspirer les luttes sociales.
Hlatshwayo & Redl ont ainsi étudié en 2021 la prévisibilité des coups d'états à l'aide des données de l'indice. Diakonova a publié un article en 2022 qui utilise ces données pour tenter de prédire les évolutions macro-économiques. Dans un autre article, la version quotidienne de l'indice est utilisée pour mesurer la réaction des marchés boursiers aux troubles sociaux.
Dans son rapport, le FMI note que pour l'Europe, « le mois de juillet 2023 a été marqué par des troubles sociaux...