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09.05.2025 à 15:06

[Comparatif] Le taux d'occupation des prisons dans l'Union européenne

Eve Bachler

Selon l'office européen de statistiques Eurostat, l'Union européenne comptait environ 499 000 détenus en 2023, soit 111 prisonniers pour 100 000 habitants, contre 108 en 2022. Les taux de détenus pour 100 000 habitants les plus élevés se trouvaient en Pologne (203), suivie de la Hongrie (187) et de la République tchèque (181). En bas […]

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Texte intégral (1613 mots)

Selon l'office européen de statistiques Eurostat, l'Union européenne comptait environ 499 000 détenus en 2023, soit 111 prisonniers pour 100 000 habitants, contre 108 en 2022.

Les taux de détenus pour 100 000 habitants les plus élevés se trouvaient en Pologne (203), suivie de la Hongrie (187) et de la République tchèque (181). En bas de l'échelle, la Finlande (53), les Pays-Bas (66) et la Slovénie (68) affichaient quant à eux les taux les plus bas.

Une capacité d'accueil très variable

En 2023, l’Union européenne comptait environ 1 place de prison pour 849 habitants, soit 118 places pour 100 000 habitants. Cette moyenne varie fortement selon les pays. Les taux les plus élevés se trouvent en Europe de l’est et dans les pays baltes, notamment en Lettonie (256/100 000), Estonie (240), Pologne (239), Lituanie (234) et Slovaquie (212,9). À l’inverse, les taux les plus bas sont enregistrés en Finlande (53), Slovénie (63,5) et Danemark (68,4).

En termes de capacité totale, la Pologne dispose du plus grand nombre de places carcérales disponibles, avec 87 925 places, mais se classe deuxième en nombre de détenus (74 505) les occupant. La France, quant à elle, présente le plus grand nombre de prisonniers (75 913), mais avec une capacité d'accueil bien inférieure, limitée à 61 767 places.

Taux d'occupation sous tension

Le taux d'occupation des prisons se calcule par la différence entre la capacité d'accueil officielle des établissements pénitentiaires (décrite ci-dessus) et le nombre réel de prisonniers. Eurostat définit la surpopulation comme "tout taux d'occupation supérieur à 100".

Un dépassement mineur ou temporaire de la capacité d’accueil ne signifie pas toujours une surpopulation. De plus, les moyennes nationales peuvent masquer des situations critiques localement. Par exemple, selon l’Observatoire international des prisons (OIP), certaines maisons d’arrêt dépassent les 200 % de taux d’occupation. Ces établissements accueillent des prévenus en attente de jugement ou des condamnés à moins de deux ans. Ainsi, la maison d’arrêt de Bordeaux-Gradignan affichait un taux d’occupation de 225,4 % début 2020, alors que la moyenne nationale était de 114 % (selon Eurostat 2019), révélant de fortes disparités selon les échelles.

Dans ce sens, en 2023, 14 États membres de l’UE disposaient de capacité d'accueil supplémentaire, tandis que 13 pays faisaient face à une surpopulation carcérale. Chypre affichait le taux le plus élevé, avec 226,2 % (données de 2022, faute de chiffres plus récents). La France suivait avec 122,9 %, puis l’Italie (119,1 %), la Belgique (113,2 %) et la Suède (112,6 %).

À contrario, l’Estonie (56 %) et le Luxembourg (60,8 %) se démarquent avec les plus faibles taux d’occupation.

Par ailleurs, la commission LIBE du Parlement européen soulignait dans une étude publiée en février 2023, qu’il est difficile d’évaluer précisément la surpopulation carcérale en Europe. Les différences nationales dans le calcul de la densité carcérale et l’absence d’indicateurs communs rendant toute comparaison difficile à évaluer.

Des conditions de vie alarmantes

Le 24 avril 2025, le Comité européen pour la prévention de la torture (CPT), organe du Conseil de l’Europe, a publié son 34ᵉ rapport général, alertant sur les mauvaises conditions de détention en Europe. Cet organe agit pour prévenir la torture et protéger les personnes privées de liberté, notamment en visitant des lieux de détention, en émettant des recommandations et en soutenant d’éventuelles réformes législatives, en complément de la Cour européenne des droits de l’homme.

Dans ce document de 62 pages, l'organe indique avoir mené 20 visites dans 19 pays et inspecté 181 lieux de détention en 2024. Il y souligne deux préoccupations majeures : la psychiatrie et la surpopulation carcérale. Concernant la psychiatrie, le comité dénonce le traitement réservé aux personnes internées sans leur consentement, l’usage de la contention et de l’isolement, ainsi qu’un recours excessif à la médication, au détriment des approches psychosociales.

La France condamnée pour l'indignité de ses conditions de détention

Le 30 janvier 2020, la Cour européenne des droits de l’homme a condamné la France dans l’affaire JMB et autres c. France, regroupant 32 cas dans six prisons. Saisie par l’Observatoire international des prisons (OIP), la Cour a reconnu une violation de l’article 3 de la Convention européenne, dénonçant des conditions de détention indignes : surpopulation, insalubrité, promiscuité, nuisibles, manque d’hygiène et absence de lumière naturelle.

En 2019, la France comptait environ 70 000 détenus pour 61 000 places, soit un taux d’occupation de 114 %. La crise sanitaire a temporairement fait chuter ce chiffre à 62 000 détenus en 2020, mais la tendance s’est inversée depuis. En 2023, la population carcérale a atteint près de 74 000 personnes dans l'Hexagone.

La surpopulation carcérale, en forte hausse, entraîne quant à elle une dégradation des conditions de vie et des atteintes aux droits fondamentaux comme l’accès aux soins ou à la défense. Elle accroît les tensions, la violence, réduit les activités proposées et nuit à la réinsertion des détenus. Le CPT appelle à des réformes structurelles, nécessitant une volonté politique claire et des investissements.

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09.05.2025 à 14:36

Allemagne : les coalitions depuis 1949

Chloé Lippert

En Allemagne, la coalition est de norme. Depuis la fondation de la République fédérale en 1949, le pays a connu diverses configurations de coalitions gouvernementales, témoin de la complexité de son paysage politique. Les élections de février 2025 n’échappent pas à la règle : après la victoire des conservateurs de la CDU/CSU, le nouveau chancelier […]

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Texte intégral (1895 mots)
Les coalitions en Allemagne depuis 1949 - Toute l'Europe

En Allemagne, la coalition est de norme. Depuis la fondation de la République fédérale en 1949, le pays a connu diverses configurations de coalitions gouvernementales, témoin de la complexité de son paysage politique.

Les élections de février 2025 n’échappent pas à la règle : après la victoire des conservateurs de la CDU/CSU, le nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz, a dû composer avec le SPD pour former un nouveau gouvernement. Avec respectivement 208 et 120 sièges, la CDU/CSU et le SPD disposent à eux deux d'une courte majorité au Bundestag (fixée à 316 sièges, sur 630), leur permettant de former une "grande coalition", terme désignant la réunion de ces deux forces politiques. Le cabinet du nouveau chancelier a été présenté le 28 avril dernier et est entré en fonction à la suite de la nomination du Rhénan, le 6 mai.

Une culture du compromis

Outre-Rhin, la culture politique repose sur une tradition bien ancrée du compromis. Depuis 1949, la formation politique arrivée en tête aux élections législatives a presque toujours dû composer avec un partenaire pour constituer une majorité. Une fois seulement un parti a remporté la majorité des sièges pour gouverner seul : l’Union conservatrice CDU-CSU, menée par Konrad Adenauer, en 1957.

Cette tradition s’est traduite à travers des coalitions diverses : les alliances classiques telles que les conservateurs de la CDU/CSU et les libéraux du FDP (parti libéral-démocrate) ou SPD-FDP durant les années 1960 à 1980, ou encore les "Große Koalitionen" ("grandes coalitions") réunissant CDU/CSU et SPD, formées à quatre reprises (1966–1969, 2005–2009, 2013-2017 et 2017–2021).

Plus récemment, à l’automne 2021, c’est une coalition à trois qui a été formée pour la première fois au niveau fédéral. Le chancelier sortant Olaf Scholz, issu du parti social-démocrate, dirigeait alors le pays avec les Verts et les Libéraux du FDP dans une coalition dite "feu tricolore". Mais cette dernière s’est effondrée en novembre 2024 avec le limogeage du ministre des Finances Christian Lindner, issu du FDP, entraînant la tenue d’élections fédérales anticipées.

La "grande coalition", une coalition qui a fait ses preuves

Dans la pratique, la "grande coalition" repose sur l’alliance des deux principaux partis d’Allemagne, les conservateurs de la CDU/CSU et les sociaux-démocrates du SPD. Également appelée coalition "noire-rouge", d’après les couleurs des deux partis, il s’agit d’un modèle souvent privilégié par le passé.

La première avait été instaurée en 1966, avec un gouvernement alors dirigé par Kurt Kiesinger. Les deux partis disposaient alors de plus de 90 % des sièges. Angela Merkel, chancelière de 2005 à 2021, a elle aussi privilégié cette option à trois reprises, à l’exception de la période 2009–2013, durant laquelle elle a gouverné avec le parti libéral-démocrate (FDP).

À l’issue des élections de février 2025, et après plusieurs semaines de négociations, conservateurs et sociaux-démocrates se sont finalement entendus sur un accord de coalition dans le but de former une nouvelle coalition "noire-rouge", menés par le leader de la CDU, Friedrich Merz. Ensemble, les deux partis disposent numériquement de la marge de manœuvre nécessaire pour peser sur les discussions et votes au Bundestag.

Quelles coalitions depuis 1949 ?

Si la "grande coalition" a fait ses preuves depuis 1949, les libéraux et les Verts ont joué un rôle pivot dans la formation de plusieurs gouvernements en Allemagne. Alliés aux conservateurs à plusieurs reprises (coalition dite "noire-jaune"), les libéraux ont fait partie des gouvernements dirigés par le SPD (coalition sociale-libérale) de 1969 à 1983, puis de 2021 à 2025 avant l’implosion de la coalition tricolore en novembre 2024. Grand perdant des élections de 2025, le FDP n'a pas atteint la barre des 5 % requise pour envoyer des représentants au nouveau Bundestag.

Quant aux Verts, ils ont permis à l’ancien chancelier Gerhard Schröder de gouverner dans le cadre d’une coalition dite "rouge-verte" de 1998 à 2005, puis au chancelier sortant, Olaf Scholz, d'assumer cette fonction de 2021 à 2024.

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09.05.2025 à 13:06

Entre espoir de paix et félicitations, la presse européenne réagit à l'élection du pape Léon XIV

Eve Bachler

"Un Américain a conquis la Curie romaine. Robert Francis Prevost, 69 ans, est devenu, jeudi 8 mai, le 267e successeur de Saint-Pierre, 17 jours après la mort du pape François", entame France info. "Son nom a été annoncé vers 19h15 et choisi après quatre votes - l'une des élections de conclave les plus rapides de l'histoire […]

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Texte intégral (2177 mots)
Élections du pape Léon XIV - Crédits : Mazur/cbcew.org.uk / Flickr CC BY-NC-ND 2.0
Première apparition du nouveau pape Léon XIV, élu le 8 mai à la suite d'un conclave - Crédits : Mazur/cbcew.org.uk / Flickr CC BY-NC-ND 2.0

"Un Américain a conquis la Curie romaine. Robert Francis Prevost, 69 ans, est devenu, jeudi 8 mai, le 267e successeur de Saint-Pierre, 17 jours après la mort du pape François", entame France info.

"Son nom a été annoncé vers 19h15 et choisi après quatre votes - l'une des élections de conclave les plus rapides de l'histoire moderne", indique Politico.

"En choisissant le nom de Léon XIV, en référence à Léon XIII, le cardinal américain montre […] l’importance qu’il accorde à la fibre sociale de l’Église" [Le Monde]. Il a aussitôt "lancé un 'appel de paix' à 'tous les peuples' lors de sa première apparition devant une foule en liesse", complète Le Parisien.

Vague de réactions en Europe

"Sitôt les cloches de Saint-Pierre tues, ce sont celles des réseaux sociaux des dirigeants mondiaux qui se sont mises à sonner" [Libération]. "En période d’incertitudes géopolitiques, les dirigeants mondiaux [se sont dit] rassurés par la promesse d’un pontificat d’écoute et de synthèse", ajoute Le Parisien.

Deuxième pape non européen consécutif après François, Robert Francis Prevost a rapidement reçu les félicitations des responsables politiques du Vieux Continent. "La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a adressé sur le réseau social X, ses 'sincères félicitations' au pape Léon XIV, en saluant son engagement pour la paix", rapporte Libération. Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, ainsi que le nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz, ont également adressé leurs félicitations au souverain pontife. "Emmanuel Macron a plaidé pour que le 'nouveau pontificat soit porteur de paix et d’espérance', alors qu’était célébré ce jeudi le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe" [Le Parisien].

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky espère quant à lui "que le Vatican continuera à soutenir 'moralement et spirituellement' Kiev pour 'rétablir la justice et parvenir à une paix durable' avec Moscou" [La Libre].

Un pape au double passeport

Considéré comme "citoyen du monde" [Le Monde], et originaire de Chicago, Robert Francis Prevost a "passé plusieurs décennies au Pérou, pays dont il a obtenu la nationalité en 2015" [Courrier international]. "Missionnaire et enseignant [dans ce pays d'Amérique latine], il parle le français, l'espagnol, le portugais et l'italien, ainsi que l'anglais", complète Politico. Un "parcours exemplaire de l’Église multiculturelle chère au pape François", estime La Croix.

"Homme d'écoute et de synthèse, classé parmi les cardinaux modérés, [il] était considéré comme l'un des candidats crédibles pour succéder au pape François, qui l'avait placé à la tête du puissant ministère chargé des nominations des évêques" [Courrier international].

"Face à une Église fracturée par des divisions sous le pontificat de François, Léon XIV s'est montré avant tout rassembleur lors de ces premiers mots prononcés dans sa nouvelle fonction", observe France info. "Le nouveau pape s'est par ailleurs montré ces dernières années 'plus prudent, voire moins ouvert', sur les questions de société que son prédécesseur. Une position qui a pu rassurer les cardinaux électeurs les plus conservateurs lors du conclave", complète le média.

Des enjeux de taille dans la continuité du pape François

Le pape Léon XIV représente "un pape d'équilibre et d'apaisement", titre Le Monde. "Dans son premier discours, Léon XIV a aussi pris le soin de remercier son prédécesseur, comme pour s'inscrire dans sa continuité", poursuit France info. Comme lui, il veut établir "des ponts" plutôt que des "murs". "Le natif de Chicago devra rapidement affronter des défis considérables pour une Église en perte de vitesse en Europe : finances, lutte contre la pédocriminalité, baisse des vocations…", observe TV5 Monde.

"Le pape est aussi un chef d’État et une autorité morale dont la voix porte, dans un monde en proie à des conflits majeurs [comme la guerre en Ukraine] et en pleine mutation, marqué par la montée des gouvernements populistes, les dangers liés au développement de l’intelligence artificielle et l’urgence écologique", souligne Le Télégramme. Il devra par ailleurs "ressouder les différents courants de l'institution, entre une Europe sécularisée et des 'périphéries' en croissance", écrit Courrier international.

"Soucieuse de conserver une voix forte dans le monde, l’Église catholique devra [ainsi] continuer sur la voie du volontarisme diplomatique tracée par François. Reste toutefois au nouveau souverain pontife à imposer son style et ses convictions", conclut Le Monde.

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