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Humans Right Watch enquête sur les violations des droits humains commises à travers le monde

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18.07.2025 à 17:26

Angola : La police a recouru à une force excessive contre des manifestants pacifiques

Human Rights Watch
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Click to expand Image Des membres de la Force d'intervention rapide d'Angola bloquaient une route à Luanda, face à des manifestants qui protestaient contre la hausse des prix du carburant et des coûts de transport, le 12 juillet 2025. © 2025 Julio Pacheco Ntela/AFP via Getty Images

(Johannesburg) – La police angolaise a fait un usage excessif de la force et procédé à des arrestations arbitraires lors de la dispersion de manifestants pacifiques à Luanda, la capitale, le 12 juillet, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. La police a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc de manière injustifiée et a agressé des manifestants, blessant plusieurs personnes. Les policiers ont également arrêté 17 manifestants, dont certains n'ont été libérés qu'après une intervention judiciaire.

Le gouvernement devrait enquêter rapidement et impartialement sur le recours à la force et sur les arrestations, et sanctionner ou poursuivre les responsables, quel que soit leur rang.

« Les Angolais devraient pouvoir manifester pacifiquement contre des politiques gouvernementales sans subir un recours excessif à la force ni d'autres violations de leurs droits fondamentaux », a déclaré Ashwanee Budoo-Scholtz, directrice adjointe de la division Afrique à Human Rights Watch. « Le gouvernement devrait ouvrir une enquête impartiale sur ces abus et demander des comptes aux responsables. »

Des centaines de personnes ont participé à la manifestation, qui a débuté dans le quartier de São Paulo à Luanda et devait se terminer au Largo 1º de Maio, une place d’une grande importance symbolique dans le centre-ville. Des mouvements de jeunesse et des organisations de la société civile avaient appelé à manifester, suite à la décision du gouvernement d'augmenter le prix du carburant et de supprimer les subventions aux transports publics, sans aucune consultation publique préalable.

« La manifestation… était un moyen légitime d'exprimer notre mécontentement face à la décision du gouvernement angolais de mettre en œuvre des politiques antisociales », a déclaré Simão Afonso, un avocat qui a contribué à obtenir l'autorisation de la manifestation, et a ensuite fourni une assistance juridique aux détenus. « La réaction répressive de la police nationale est profondément regrettable. … L'État ne remplit pas ses obligations légales à l’égard des garanties fondamentales des droits et des libertés des citoyens. »

Le 12 juillet, le porte-parole du commandement général de la police angolaise a affirmé dans une déclaration aux médias que l'intervention de la police lors de la marche « visait à maintenir l'ordre et la tranquillité publics, les manifestants n'ayant pas suivi le parcours [autorisé] ».

Cependant, Aidilson Manuel, activiste et porte-parole de la manifestation, a déclaré que l'organisation de cet événement était conforme aux exigences gouvernementales : « Le 10 juillet, nous avons adressé une lettre au gouvernement provincial de Luanda pour l'informer de la manifestation. Nous avons également transmis la même lettre au commandement de la police provinciale, qui nous a contactés pour discuter du trajet. La police a suggéré un itinéraire différent de celui que nous avions proposé. L'approbation officielle est arrivée le 11 juillet vers 16 heures, c’était une réponse favorable. »

Malgré l'autorisation officielle, la police a dispersé les manifestants en tirant des gaz lacrymogènes et à coups de matraques dès que le groupe s'est approché du Largo 1º de Maio. « Sans aucun avertissement préalable, la répression a commencé brutalement », a déclaré Aidilson Manuel.

Aidilson Manuel a ajouté que quatre personnes avaient été grièvement blessées : « Une personne a été touchée directement au visage par une grenade lacrymogène, provoquant une profonde coupure nécessitant une intervention chirurgicale. Une autre a subi une grave blessure à la bouche et a dû être soignée d'urgence. Deux autres manifestants ont subi des fractures et des blessures graves après avoir été agressés par des policiers. »

Le porte-parole de la police a déclaré que deux personnes avaient été blessées lors de la manifestation. Cependant, les médias ont signalé qu'au moins neuf personnes avaient été blessées.

L'Angola est un État partie à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples, ainsi qu’au Pacte international relatif aux droits civils et politiques ; en vertu de ces instruments juridiques, le gouvernement a l’obligation de respecter et de protéger le droit de réunion pacifique et la liberté d'expression.

Les Principes de base des Nations Unies sur le recours à la force et l'utilisation des armes à feu par les responsables de l'application des lois, ainsi que les Lignes directrices pour le maintien de l'ordre lors des rassemblements en Afrique, prévoient un recours à la force uniquement en cas de stricte nécessité. Lorsqu'ils recourent à la force, les responsables de l'application des lois doivent faire preuve de retenue et agir proportionnellement à la gravité de l'infraction, et à l'objectif légitime visé.

En 2020, les Nations Unies ont publié des Lignes directrices portant sur l’utilisation des armes à létalité réduite dans le cadre de l’application des lois ; selon ce texte, les gaz lacrymogènes ne doivent être utilisés que lorsque cela est nécessaire pour prévenir des violences physiques, et ne doivent pas être employés pour disperser des manifestations non violentes.

Human Rights Watch a précédemment documenté des cas où les forces de sécurité angolaises ont fait un usage excessif de la force contre des manifestants pacifiques, et ont procédé à des arrestations arbitraires. Les appels lancés par Human Rights Watch et d'autres organisations en faveur de réformes significatives et concrètes des méthodes employées par les forces de sécurité ont abouti à certaines mesures visant un meilleur respect des normes internationales en matière de droits humains. Toutefois, le recours persistant à une force policière excessive lors de manifestations montre que les mesures prises jusqu'à présent sont insuffisantes, a déclaré Human Rights Watch.

« Le recours excessif à la force par la police contre des manifestants pacifiques s'inscrit dans le cadre plus large des problèmes liés aux forces de sécurité en Angola », a observé Ashwanee Budoo-Scholtz. « Le gouvernement devrait adopter et appliquer des réformes globales portant sur le comportement des forces de sécurité, afin de garantir que les policiers respectent la loi et soient tenus responsables lorsqu'ils violent les droits des manifestants. »

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15.07.2025 à 01:00

Thaïlande : Les autorités maltraitent et exploitent des ressortissants du Myanmar

Human Rights Watch
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Click to expand Image Un travailleur migrant originaire du Myanmar était assis dans l’appartement où il réside, dans la province de Samut Sakhon, en Thaïlande, le 26 janvier 2025.  © 2025 Lillian Suwanrumpha/AFP via Getty Images

 

Les autorités thaïlandaises menacent, extorquent et détiennent des ressortissants du Myanmar qui ont fui la junte militaire pour trouver refuge en Thaïlande.La seule façon pour la plupart de ces personnes d’obtenir un statut légal est de devenir des travailleurs migrants, mais ce statut est exclu d’une récente mesure du gouvernement thaïlandais visant à fournir une protection à certains réfugiés.Le gouvernement thaïlandais devrait instaurer un régime de protection temporaire pour les ressortissants du Myanmar.

(Bangkok, 15 juillet 2025) – Les autorités thaïlandaises menacent, extorquent et détiennent des ressortissants du Myanmar qui ont fui la junte militaire pour trouver refuge en Thaïlande, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui.

14 juillet 2025 “I’ll Never Feel Secure”

Le rapport de 48 pages, intitulé « “I’ll Never Feel Secure”: Undocumented and Exploited Myanmar Nationals in Thailand » (« “Je ne me sentirai jamais en sécurité” : Des ressortissants du Myanmar sans papiers et exploités en Thaïlande »), examine la manière dont la police thaïlandaise arrête et interroge fréquemment des ressortissants du Myanmar et les extorque en les menaçant d’arrestation et de détention s’ils ne paient pas de pots-de-vin. Human Rights Watch a constaté que cette pratique était répandue dans la ville de Mae Sot, près de la frontière avec le Myanmar, où les autorités qui profitent de cette corruption qualifient les ressortissants birmans de « distributeurs automatiques ambulants de billets ». Vivant sous la menace constante d'une expulsion qui pourrait les mettre en danger, les ressortissants du Myanmar limitent leurs déplacements pour rester hors de vue de la police et des autres autorités qui cherchent à les exploiter.

« Après avoir fui le conflit, la persécution et les privations, les ressortissants du Myanmar ont besoin de protection en Thaïlande », a déclaré Nadia Hardman, chercheuse auprès de la division Droits des réfugiés et migrants à Human Rights Watch. « Au lieu de cela, la Thaïlande leur refuse un statut juridique sûr, et ses autorités profitent de cette vulnérabilité pour les exploiter et les extorquer. »

Depuis le coup d'État militaire au Myanmar en février 2021, la junte a commis des exactions généralisées dans tout le pays, notamment des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. Un grand nombre de personnes ont fui la violence, la persécution, l'effondrement de l'économie et le blocage de l'aide humanitaire pour se rendre dans les pays voisins. Plus de quatre millions de personnes originaires du Myanmar vivent actuellement en Thaïlande, dont près de la moitié sont sans papiers.

En février 2025, Human Rights Watch a mené des entretiens auprès de 30 ressortissants du Myanmar vivant en Thaïlande. Bon nombre d'entre eux sont des réfugiés au sens du droit international, même s'ils n'ont pas été reconnus comme tels, et que les voies d'accès à un statut reconnu en Thaïlande sont limitées. Ces ressortissants du Myanmar sans papiers sont contraints de chercher la sécurité et des moyens de subsistance en Thaïlande afin d'éviter d'être renvoyés vers la répression, le conflit et les crises humanitaires au Myanmar.

Les personnes interrogées ont déclaré que les pratiques des autorités thaïlandaises les effrayaient et les intimidaient, leur donnant le sentiment d'être marginalisées et exploitées en Thaïlande. Les forces de sécurité thaïlandaises se livrent à des pratiques de racket par le biais d'un système d'extorsion semi-officiel consistant à « vendre » des « cartes de police » non officielles à des ressortissants du Myanmar cherchant à obtenir des papiers ou simplement à éviter une arrestation. La seule option pour les personnes qui ne veulent ou ne peuvent pas acheter ces cartes est l'assignation à résidence volontaire.

Un journaliste birman de 30 ans, réfugié à Mae Sot, a déclaré : « La principale menace [à Mae Sot], c'est la police. J'avais peur d'eux… J'ai été arrêté [par la police] six fois : trois fois, j'ai payé les policiers et ils m'ont laissé partir. »

Même les personnes qui paient pour des « cartes de police » ne sont pas totalement protégées contre l'expulsion. Les expulsions massives de ressortissants du Myanmar, notamment d'enfants, se poursuivent dans tout le pays, sans tenir compte des risques qu'ils pourraient encourir à leur retour au Myanmar. Une femme a déclaré que malgré le versement d'un pot-de-vin pour elle-même et sa nièce de 12 ans, les autorités d'immigration thaïlandaises les ont arrêtées toutes les deux, les ont retenues dans un centre de détention pendant neuf jours, puis les ont expulsées vers le Myanmar.

La plupart des ressortissants du Myanmar auprès de qui Human Rights Watch a mené des entretiens étaient en train de demander ou de renouveler une carte de travailleur migrant, communément appelée « carte rose ». Il s'agit du principal document dont disposent les ressortissants du Myanmar en Thaïlande pour obtenir un statut légal. Cette procédure nécessite le parrainage du travailleur migrant par un employeur.

La Thaïlande n’est pas un État partie à la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés ni à son Protocole de 1967. Le pays ne dispose pas de loi sur les réfugiés ni de procédures d’asile formalisées applicables à toutes les nationalités. Au lieu de cela, en 2023, le gouvernement a introduit un nouveau Mécanisme national de filtrage (« National Screening Mechanism », NSM) en vertu duquel certaines personnes, qui ne peuvent ou ne veulent pas retourner dans leur pays d’origine en raison de craintes de persécution, peuvent demander une protection.

Bien que présenté comme une avancée vers une meilleure protection internationale, le Mécanisme national de filtrage et ses règlements d'application excluent largement certaines nationalités de l'accès, notamment les travailleurs migrants originaires du Myanmar, du Cambodge et du Laos.

Des ressortissants du Myanmar ont déclaré que, qu'il s'agisse de renouveler leurs documents de travailleur migrant grâce à une « fenêtre de régularisation » – une période spécifique pendant laquelle le gouvernement thaïlandais autorise les travailleurs migrants sans papiers à régulariser leur statut juridique – ou de déposer une première demande, ils faisaient appel à un intermédiaire pour gérer la procédure et payaient des frais, souvent exorbitants, pour obtenir les documents nécessaires et gérer cette procédure complexe. Dans tous les cas examinés par Human Rights Watch, l’employeur indiqué sur leur « carte rose » de travailleur migrant n’était pas leur véritable employeur, mais un employeur fictif.

Bien qu’une carte rose offre une certaine protection contre l’arrestation, la détention et l’expulsion, elle ne constitue pas un document précis ou approprié pour les personnes qui sont très probablement des réfugiés, malgré l’absence d’un système permettant de reconnaître ce statut.

Le gouvernement thaïlandais devrait adopter une législation établissant des critères ainsi que des procédures de reconnaissance du statut de réfugié et d'octroi de l'asile conformes aux normes juridiques internationales, selon Human Rights Watch. Le statut de réfugié devrait être ouvert à toutes les nationalités selon les mêmes critères, conformément à la définition internationale du réfugié, notamment des formes complémentaires de protection pour les personnes fuyant les conflits, et les réfugiés devraient être autorisés à travailler.

Dans l’intervalle, la Thaïlande devrait mettre en place un cadre de protection temporaire pour les ressortissants du Myanmar, reconnaissant les besoins immédiats de milliers de personnes qui ont fui les persécutions ou les conflits du pays. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré à plusieurs reprises qu’il ne devrait pas y avoir de retours forcés au Myanmar : « Les personnes fuyant le Myanmar doivent être autorisées à accéder au territoire pour demander l’asile et être protégées contre le refoulement. »

« Les autorités thaïlandaises devraient prendre des mesures conformes aux normes internationales pour assurer une protection efficace aux personnes fuyant le Myanmar », a conclu Nadia Hardman. « Le gouvernement thaïlandais devrait mettre fin à l'exploitation et aux souffrances de plusieurs millions de ressortissants du Myanmar sans papiers. »

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Fil sur X   https://x.com/hrw_fr/status/1944899900077924856

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14.07.2025 à 23:03

Le droit des femmes à vivre sans violence doit être fermement protégé

Human Rights Watch
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Click to expand Image Des femmes sud-africaines manifestaient contre les violences sexistes, ainsi que le harcèlement sexuel au sein d’entreprises, devant la Bourse de Johannesburg, le 13 septembre 2019. © 2019 Alet Pretorius/Gallo Images via Getty Images

Il ne fait aucun doute que les droits des femmes sont actuellement menacés de manière destructrice, à l’échelle mondiale.

C’est dans ce contexte régressif que le Comité des Nations Unies pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes a tenu sa 91ème session, du 16 juin au 4 juillet. Le Comité a examiné le respect par divers pays de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination against Women, CEDAW), et a publié une déclaration sur la nécessité d’appliquer fermement le droit international relatif aux droits humains.

Cette déclaration répond aux efforts de certains pays visant à élaborer un nouveau Protocole facultatif à la CEDAW qui serait axé en particulier sur la violence fondée sur le genre (« gender-based violence »). Toute modification de l’actuel Protocole facultatif, indique la déclaration du Comité, « devrait être fondée sur les normes existantes » dans ce domaine.

La violence sexiste à l'égard des femmes et des filles constitue une violation de la Convention CEDAW. Déjà en 1992, le Comité l’avait souligné : « La violence sexiste est une forme de discrimination qui entrave gravement la capacité des femmes à bénéficier de leurs droits et libertés sur un pied d'égalité avec les hommes. »

Faire pression en faveur d'un nouveau Protocole concernant des droits déjà inscrits dans le droit international, dans le contexte actuel de menaces aux droits des femmes, risque d'affaiblir ces droits. La déclaration du Comité évoque ce risque : « Toute initiative qui aboutirait à un système de protection inégale parmi les États parties compromettrait les protections et garanties existantes au titre de la Convention. Le Comité est convaincu qu'un nouveau Protocole facultatif risque de créer un processus parallèle susceptible de compromettre l’obligation de rendre des comptes pour des abus en vertu de la Convention. »

Les attaques contre les droits des femmes surviennent dans un nombre alarmant de pays ; un rapport d’ONU Femmes a signalé qu’en 2024, « une hostilité croissante vis-à-vis de l’égalité des sexes » a été observée dans près d’un pays sur quatre. Le recul des droits reproductifs – aux États-Unis, en Roumanie et ailleurs – n'en est qu'un exemple. Le danger est aussi de plus en plus visible dans des enceintes internationales comme l'ONU, où les droits des femmes sont pris pour cible par certains activistes et mis à mal par des coupes budgétaires drastiques. Un nombre croissant d'États œuvrent ouvertement, dans ces enceintes, à affaiblir les protections des droits des femmes.

Cependant des défenseures des droits des femmes à travers le monde poursuivent leurs efforts, s'unissant pour défendre et appliquer résolument le droit international, notamment la Convention CEDAW, qui reconnaît le droit des femmes à l'égalité. Les mises en garde du Comité de la CEDAW méritent une attention particulière.

Comme le rappelle le Comité : « Le principe de non-discrimination énoncé dans la Convention couvre la violence sexiste à l'égard des femmes et des filles. » Les instruments juridiques internationaux sont clairs, tout comme leur interprétation. Il est essentiel que les gouvernements respectent leurs obligations juridiques internationales, et mettent fin à toutes les formes de violence à l'égard des femmes.

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