25.07.2025 à 10:00
Au sein de l'Union européenne, les approches des États membres concernant la Palestine, pays observateur à l'ONU depuis 2012, diffèrent sensiblement. Notamment du point de vue de la reconnaissance diplomatique de l’État. A ce jour, 12 des 27 pays de l'UE reconnaissent la Palestine comme un État souverain. Une vague de reconnaissances en 1988 Pour […]
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Au sein de l'Union européenne, les approches des États membres concernant la Palestine, pays observateur à l'ONU depuis 2012, diffèrent sensiblement. Notamment du point de vue de la reconnaissance diplomatique de l’État. A ce jour, 12 des 27 pays de l'UE reconnaissent la Palestine comme un État souverain.
Pour certains États d'Europe centrale et orientale, la reconnaissance de la Palestine relève en partie d'un héritage de leur passé communiste, l'URSS et ses États satellites s'étant alors positionnés en faveur du camp palestinien.
Dans la foulée de la déclaration d'indépendance de la Palestine, proclamée par Yasser Arafat à Alger le 15 novembre 1988, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie et la Tchécoslovaquie (qui se transformera en 1993 en deux États distincts, la République tchèque et la Slovaquie) ont reconnu cet État. Chypre et Malte l'ont également fait au même moment, tous avant leur adhésion à l'UE.
En 2014, la Suède a officiellement reconnu l’État palestinien à son tour. Dix ans plus tard, le 28 mai 2024, l'Espagne, l'Irlande et la Norvège (qui n'appartient pas à l'UE) ont aussi reconnu l’État de Palestine, dans le contexte de la guerre sanglante opposant Israël et le Hamas depuis les attentats du 7 octobre 2023. Ces pays ont enfin été suivis par la Slovénie, dont le Parlement a voté un décret de reconnaissance de la Palestine le 4 juin 2024.
A ce jour, 15 États membres de l'UE ne reconnaissent pas la Palestine en tant qu’État indépendant. Aux côtés de l'Allemagne, de l'Italie ou de l'Autriche, la France en faisait jusque-là partie. Mais sa position vient de changer : le 24 juillet 2025, Emmanuel Macron a annoncé que la France reconnaîtra l'État palestinien en septembre, lors d'une réunion de l'Assemblée générale de l'ONU. Un geste qui vise à relancer la solution "à deux États" dans un contexte de guerre à Gaza et de blocage du processus de paix.
Aujourd'hui, 148 des 193 pays membres de l'ONU reconnaissent officiellement l’État de Palestine, dont quasiment tous les pays africains, sud-américains et asiatiques. A contrario, les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, le Japon ou encore l'Australie n'ont pas franchi le pas.
État membre de l'UE | Date de la reconnaissance |
---|---|
Malte | 16 novembre 1988 |
Chypre | 18 novembre 1988 |
République tchèque (Tchécoslovaquie) | 18 novembre 1988 |
Slovaquie (Tchécoslovaquie) | 18 novembre 1988 |
Hongrie | 23 novembre 1988 |
Roumanie | 24 novembre 1988 |
Bulgarie | 25 novembre 1988 |
Pologne | 14 décembre 1988 |
Suède | 30 octobre 2014 |
Espagne | 28 mai 2024 |
Irlande | 28 mai 2024 |
Slovénie | 4 juin 2024 |
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24.07.2025 à 18:42
Au XXe siècle, les Etats européens se sont affrontés lors de deux guerres fratricides. Aujourd'hui, ils acceptent de mettre en commun une partie de leur budget pour financer, par exemple, des projets dans d'autres pays membres. Enfin, ils décident à Vingt-Sept de règles économiques et environnementales et acceptent de payer des amendes s'ils les appliquent […]
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Au XXe siècle, les Etats européens se sont affrontés lors de deux guerres fratricides. Aujourd'hui, ils acceptent de mettre en commun une partie de leur budget pour financer, par exemple, des projets dans d'autres pays membres. Enfin, ils décident à Vingt-Sept de règles économiques et environnementales et acceptent de payer des amendes s'ils les appliquent mal.
Considéré comme un "père fondateur" de l'Europe, Robert Schuman avait-il en tête ce destin lorsqu'il proposait, le 9 mai 1950, de mettre en commun les productions française et allemande de charbon et d'acier ?
C'est probable ! Car la Communauté européenne, qui prend le nom d'Union européenne en 1992, est le résultat d'une politique de "petits pas". Dans l'idée de Schuman et Monnet, un petit nombre Etats contrôlant quelques secteurs stratégiques au départ parviendraient, peu à peu, à des "solidarités de fait" plus importantes entre eux.
Un exemple concret de cette évolution parmi d'autres : en 1958, les six membres de la Communauté économique européenne se mettent d'accord pour abolir les droits de douane sur les biens qui circulent entre eux (Union douanière, achevée en 1968). Ils autorisent ensuite tout salarié à travailler dans un autre pays que le sien (règlement de 1968). Puis ils abolissent les contrôles aux frontières intérieures (accords de Schengen signés en 1985, entrés en vigueur dix ans plus tard). Enfin, ils élaborent des règles communes pour encadrer le détachement de travailleurs (directive de 1996, réformée en 2018)…
Malgré des stratégies nationales parfois différentes, une union politique consacrée à l'intérêt collectif de ses membres s'est peu à peu constituée.
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l'idée d'une union entre pays répond à deux enjeux clés. D'une part, empêcher le retour des conflits qui ont déchiré l'Europe à deux reprises depuis le début du siècle. De l'autre, reconstruire les économies de pays dévastés par cinq années de guerre.
Trois "communautés européennes" sont alors créées. Six Etats fondateurs y participent : la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas et la République Fédérale d'Allemagne.
La Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) voit ainsi le jour en 1951. En 1957 vient le tour de la Communauté économique européenne (CEE). Elle vise à instaurer un marché commun. La même année, la Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom), dédiée au nucléaire civil, est également mise en place.
Au cœur du projet européen : le libre-échange et l'intégration économique progressive des Etats du continent. Le protectionnisme qui a marqué les décennies précédentes est en effet jugé en partie responsable des précédents conflits.
Près de 70 ans plus tard, l'objectif d'intégration est toujours présent ! Mais les ambitions de l'Union européenne sont devenues bien plus vastes. Promotion de la paix et des valeurs européennes, développement durable et progrès social figurent désormais parmi les objectifs inscrits dans les traités.
L'Union européenne, c'est 27 Etats membres, 450 millions d'habitants en 2025 (6 % de la population mondiale), 4,2 millions de km2 (3 % des terres émergées) et 17 % du PIB mondial. L'Allemagne y est le pays le plus riche et le plus peuplé, la France le plus vaste.
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24.07.2025 à 16:11
L'Union européenne a donné son feu vert, jeudi, à une série de mesures de rétorsion commerciale visant les États-Unis, ont affirmé des diplomates européens. Cette réponse, chiffrée à 93 milliards d'euros, s’appliquerait dès le 7 août si aucun accord n'est trouvé avec Washington sur la question des droits de douane. En ligne de mire : […]
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L'Union européenne a donné son feu vert, jeudi, à une série de mesures de rétorsion commerciale visant les États-Unis, ont affirmé des diplomates européens. Cette réponse, chiffrée à 93 milliards d'euros, s’appliquerait dès le 7 août si aucun accord n'est trouvé avec Washington sur la question des droits de douane. En ligne de mire : la menace américaine d'imposer les produits européens à hauteur de 30 % à partir du 1er août.
Parmi les produits américains visés figurent notamment les avions, le bourbon, les voitures ou encore le soja. En avril, l'Union européenne avait déjà adopté une première liste de représailles, à hauteur de 21 milliards d'euros, en réponse aux taxes américaines sur l'acier et l'aluminium. Suspendue jusqu’au 6 août, celle-ci serait désormais complétée par une seconde salve évaluée à 72 milliards d’euros.
L'UE espère néanmoins trouver un accord avec Washington. La Commission européenne, qui conduit les négociations pour le compte des 27 États membres, examinerait actuellement une proposition américaine consistant à appliquer un taux de base de 15 % sur les importations, avec des exemptions concernant le secteur aéronautique ou pharmaceutique.
Outre ces représailles à hauteur de près de 100 milliards d’euros, l’UE dispose également d’un "instrument anti-coercition", un puissant outil commercial lui permettant d'aller au-delà de simples taxes douanières. L'UE pourrait alors bloquer certains investissements ou l’accès des entreprises américaines à ses marchés publics. À moins d'une semaine de l'échéance, les discussions se poursuivent dans un climat tendu.
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