24.07.2025 à 16:11
L'Union européenne a donné son feu vert, jeudi, à une série de mesures de rétorsion commerciale visant les États-Unis, ont affirmé des diplomates européens. Cette réponse, chiffrée à 93 milliards d'euros, s’appliquerait dès le 7 août si aucun accord n'est trouvé avec Washington sur la question des droits de douane. En ligne de mire : […]
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L'Union européenne a donné son feu vert, jeudi, à une série de mesures de rétorsion commerciale visant les États-Unis, ont affirmé des diplomates européens. Cette réponse, chiffrée à 93 milliards d'euros, s’appliquerait dès le 7 août si aucun accord n'est trouvé avec Washington sur la question des droits de douane. En ligne de mire : la menace américaine d'imposer les produits européens à hauteur de 30 % à partir du 1er août.
Parmi les produits américains visés figurent notamment les avions, le bourbon, les voitures ou encore le soja. En avril, l'Union européenne avait déjà adopté une première liste de représailles, à hauteur de 21 milliards d'euros, en réponse aux taxes américaines sur l'acier et l'aluminium. Suspendue jusqu’au 6 août, celle-ci serait désormais complétée par une seconde salve évaluée à 72 milliards d’euros.
L'UE espère néanmoins trouver un accord avec Washington. La Commission européenne, qui conduit les négociations pour le compte des 27 États membres, examinerait actuellement une proposition américaine consistant à appliquer un taux de base de 15 % sur les importations, avec des exemptions concernant le secteur aéronautique ou pharmaceutique.
Outre ces représailles à hauteur de près de 100 milliards d’euros, l’UE dispose également d’un "instrument anti-coercition", un puissant outil commercial lui permettant d'aller au-delà de simples taxes douanières. L'UE pourrait alors bloquer certains investissements ou l’accès des entreprises américaines à ses marchés publics. À moins d'une semaine de l'échéance, les discussions se poursuivent dans un climat tendu.
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24.07.2025 à 16:08
Organisé à l'occasion du 50e anniversaire des relations diplomatiques entre la Chine et l'UE, le sommet réunissant les dirigeants chinois et européens n'a pas débouché sur de grandes annonces, comme attendu. Prévue pour durer deux jours, la réunion avait été écourtée à une seule journée à la demande de Pékin, tant les attentes étaient faibles. […]
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Organisé à l'occasion du 50e anniversaire des relations diplomatiques entre la Chine et l'UE, le sommet réunissant les dirigeants chinois et européens n'a pas débouché sur de grandes annonces, comme attendu. Prévue pour durer deux jours, la réunion avait été écourtée à une seule journée à la demande de Pékin, tant les attentes étaient faibles.
Les présidents de la Commission, Ursula von der Leyen, et du Conseil européen, António Costa, ont tout de même évoqué avec le chef d’État chinois, Xi Jinping, les différents qui opposent Bruxelles à Pékin depuis quelques années. A l'issue de la rencontre, tous ont appelé au "dialogue" et à la "coopération".
Avant même d'avoir démarré, le sommet entre l'Union européenne et la Chine s'inscrivait dans un contexte d'importantes tensions entre les deux parties.
Depuis 2019, l’UE qualifie la Chine "concurrent stratégique" et de "rival systémique", dénonçant un accès restreint au marché chinois, des surcapacités et subventions massives, notamment dans les voitures électriques, les panneaux solaires ou les technologies médicales. Récemment, de nouveaux épisodes sont venues tendre un peu plus la situation, à l'image des surtaxes chinoises sur certains alcools européens comme le cognac, et des enquêtes antidumping réciproques.
Sur le plan géopolitique également, l’UE reproche à la Chine son soutien diplomatique voire technologique à la Russie, dans la guerre qu'elle mène contre l'Ukraine (contournement de sanctions, coopération militaire).
Les déclarations des dirigeants européens et chinois à l'issue de la rencontre sont de nature très diplomatique. Tous ont insisté sur l'importance de prolonger le dialogue.
"Les dirigeants ont convenu que l'UE et la Chine ont la responsabilité commune de faire respecter l'ordre international fondé sur des règles et de relever les défis mondiaux. Ils ont réitéré leur engagement à travailler ensemble pour sauvegarder le multilatéralisme", peut-on ainsi lire dans un communiqué du Conseil. Concernant le conflit en Ukraine, Ursula von der Leyen a affirmé, durant une conférence de presse, avoir "demandé à la Chine d'user de son influence pour amener la Russie à accepter un cessez-le-feu, à entamer des pourparlers de paix et à mettre fin au bain de sang".
De son côté, Xi Jinping a exhorté l'UE à "adhérer à une coopération ouverte et à gérer les différences et les frictions de manière appropriée. […] Plus la situation internationale est grave et complexe, plus la Chine et l'UE doivent renforcer leur communication, renforcer leur confiance mutuelle et approfondir leur coopération", relaie la télévision chinoise CCTV.
10 ans après l'accord de Paris et à quelques mois de la COP30 au Brésil, Bruxelles et Pékin ont également convenu "de faire preuve de leadership ensemble pour conduire une transition juste au niveau mondial dans le contexte du développement durable et de l'éradication de la pauvreté", indique un communiqué commun. Cette déclaration intervient au lendemain d'une décision de la Cour internationale de justice qui, dans un avis consultatif, a ouvert la voie à une obligation de "réparations" pour les pays pollueurs. En 2023, la Chine a émis environ un tiers des émissions de CO2 mondiales.
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24.07.2025 à 13:04
Friedrich Merz et Emmanuel Macron se sont entretenus mercredi soir, lors d'un dîner de travail dans la villa Borsig, au nord de Berlin, pour évoquer les dossiers européens du moment. Une rencontre qui devait jeter les bases des prochains Conseils des ministres et de défense franco-allemands, prévus les 28 et 29 août à Toulon. Avant […]
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Friedrich Merz et Emmanuel Macron se sont entretenus mercredi soir, lors d'un dîner de travail dans la villa Borsig, au nord de Berlin, pour évoquer les dossiers européens du moment. Une rencontre qui devait jeter les bases des prochains Conseils des ministres et de défense franco-allemands, prévus les 28 et 29 août à Toulon.
Avant cette réunion dans le sud de la France, les deux hommes ont balayé de nombreux sujets, allant la réponse européenne aux droits de douane américains à l'Europe de la défense, en passant par la politique spatiale et la situation en Ukraine et à Gaza. Le chancelier et le chef d'État ont affiché un front uni, sans pour autant régler certains points de discorde.
L'un des sujets à l'ordre du jour concernait les droits de douane américains, et la date fatidique du 1er août. L'Union européenne poursuit ses négociations en vue d'obtenir un accord commercial avec Washington, afin d'échapper à des droits de douane de 30 % sur tous les produits européens importés au États-Unis. À une semaine de l'échéance, l'Union européenne et les États-Unis auraient mis sur la table un accord sur une taxe de 15 %, d'après Les Echos. Bruxelles a également validé des représailles à 93 milliards d'euros si les deux parties ne parviennent pas à s'entendre.
Les deux dirigeants ont tous deux plaidé pour une approche ferme vis-à-vis de leur homologue américain. La France et l'Allemagne seraient prêtes à "prendre des mesures supplémentaires" si les négociations commerciales avec Donald Trump s'avèrent insatisfaisantes, ont-ils affirmé à l'issue de leur réunion.
Les deux dirigeants ont toutefois évité un autre sujet commercial qui fâche : l'opposition française à l'accord entre l'UE et le Mercosur. Friedrich Merz soutient la ratification de ce traité, qui assurerait des débouchés à une industrie automobile allemande en crise. Tandis qu'Emmanuel Macron émet toujours des réserves sur le volet agricole de l'accord.
Des annonces étaient également attendues sur le projet franco-germano-espagnol de système de combat aérien du futur (SCAF), dans l'impasse depuis plusieurs années en raison de différends entre industriels. Les deux dirigeants ont demandé à leurs ministres de la Défense, d'ici fin août, "d'évaluer une perspective réaliste de coopération future au sein du consortium SCAF et de présenter des propositions pour résoudre les conflits existants", a déclaré mercredi soir un porte-parole du gouvernement allemand. Le sujet doit être abordé ce jeudi lors de la visite du ministre des Armées Sébastien Lecornu à Osnabrück, dans l'ouest de l'Allemagne, à son homologue allemand Boris Pistorius.
Le principal défi pour la France et l'Allemagne, qui sera à l'ordre du jour du sommet de Toulon, est le projet d'avion de combat européen. Celui-ci est porté par un consortium réunissant le groupe français Dassault et la branche allemande d'Airbus, en charge de la défense. L'Espagne a également rejoint cette coopération en 2019, et la Belgique a fait son entrée à bord du projet en tant qu'observatrice.
Mais Dassault, qui estime avoir le plus d'expérience dans la construction d'avions de combat, dénonce une absence de pilotage clair et souhaite obtenir un rôle plus large de direction, pour des questions d'efficacité. Au cours d'une conférence de presse mardi 22 juillet, le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, a remis en question la pertinence même de ce projet européen. Il s'est également montré hostile à une possible participation de la Belgique, qui s'équipe par ailleurs en avions de combat américains. Les positions des industriels semblent irréconciliables, malgré la volonté des Européens de mieux coordonner leurs industries de défense.
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