13.05.2025 à 10:38
Le chômage concerne près de 3 millions de jeunes européens, qui sont plus touchés que les autres tranches d'âge. Tandis que le taux de chômage des moins de 25 ans atteignait 14,5 % en mars 2025, celui de l'ensemble de la population active était de 5,8 %. Selon les dernières statistiques d’Eurostat, l’Espagne reste l’État membre […]
L’article Le taux de chômage des jeunes en Europe est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Le chômage concerne près de 3 millions de jeunes européens, qui sont plus touchés que les autres tranches d'âge. Tandis que le taux de chômage des moins de 25 ans atteignait 14,5 % en mars 2025, celui de l'ensemble de la population active était de 5,8 %.
Selon les dernières statistiques d’Eurostat, l’Espagne reste l’État membre le plus durement atteint par le chômage des moins de 25 ans, avec un taux de 26,6 % en mars 2025, en hausse depuis le début de l'année 2025. Ailleurs en Europe, la Grèce (25,2 %), le Luxembourg (21,4 %) et la Suède (20,8 %) sont les plus fortement touchés. À noter que les dernières données enregistrées pour la Roumanie remontent à décembre 2024, avec un taux de 26,3 %.
A l’inverse, l’Allemagne (6,5 %), la Slovénie (7,3 %), Malte (7,7 %), et les Pays-Bas (8,9 %) sont les pays européens affichant les taux de chômage des jeunes les plus bas à la même période.
De son côté, la France (17,6 %) se situe au-dessus de la moyenne européenne.
Entre mars 2024 et mars 2025, le taux de chômage a très légèrement baissé, passant de 14,8 % à 14,5 % au niveau de l'Union, malgré des différences marquées entre les États membres. Il a par exemple fortement baissé à Chypre et en Suède (-5,8 points), ainsi qu'en Slovaquie (-4,9 points) et a relativement baissé au Portugal (-2,5 points). Certains pays ont au contraire vu le taux de chômage des jeunes augmenter. C’est notamment le cas de certains États d'Europe centrale et du Nord, comme l'Estonie (+2,9 points), la République tchèque (+2,7 points), ou encore le Danemark (+1,8 point). Ce taux a également augmenté en Grèce (+2,5 points).
Quant à la France, le taux de chômage des moins de 25 ans a baissé de 0,5 point, passant de 18,1 % à 17,6 %.
Pays | Taux de chômage des moins de 25 ans (mars 2025) |
---|---|
Allemagne | 6,5 % |
Autriche | 11,3 % |
Belgique | 17,0 % |
Bulgarie | 11,0 % |
Chypre | 9,9 % |
Croatie | 16,1 % |
Danemark | 16,3 % |
Espagne | 26,6 % |
Estonie | 19,1 % |
Finlande | 20,4 % |
France | 17,6 % |
Grèce | 25,2 % |
Hongrie | 14,1 % |
Irlande | 10,5 % |
Italie | 19,0 % |
Lettonie | 11,4 % |
Lituanie | 14,3 % |
Luxembourg | 21,4 % |
Malte | 7,7 % |
Pays-Bas | 8,9 % |
Pologne | 10,9 % |
Portugal | 20,7 % |
République Tchèque | 10,5 % |
Roumanie | 26,3 % (décembre 2024) |
Slovaquie | 16,2 % |
Slovénie | 7,3 % |
Suède | 20,8 % |
Union Européenne | 14,5 % |
L’article Le taux de chômage des jeunes en Europe est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
13.05.2025 à 08:52
Le maintien du soutien militaire et financier américain en échange d'un accès privilégié aux terres rares, au lithium ou encore au graphite présents dans le sol ukrainien. C'est, en substance, le contenu de l'accord sur lequel les États-Unis et l'Ukraine ont penché durant des semaines, après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche le […]
L’article Minerais, terres rares : pourquoi le riche sol de l'Ukraine est-il stratégique pour les États-Unis ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Le maintien du soutien militaire et financier américain en échange d'un accès privilégié aux terres rares, au lithium ou encore au graphite présents dans le sol ukrainien. C'est, en substance, le contenu de l'accord sur lequel les États-Unis et l'Ukraine ont penché durant des semaines, après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche le 20 janvier dernier.
Malgré la vive altercation survenue le 28 février dans le Bureau ovale entre le président américain et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, suivie de l’annonce, dans la nuit du 3 au 4 mars, de la suspension temporaire de l’aide militaire à l’Ukraine par le pays de l'Oncle Sam, un deal a bel et bien été trouvé. L'annonce a été faite par les deux parties, mercredi 30 avril. "Je suis heureux d'annoncer la signature de l'accord historique de partenariat économique" avec l'Ukraine, a déclaré le ministre américain des Finances, Scott Bessent.
Jeudi 8 mai, le Parlement ukrainien, la " Verkhovna Rada", a ratifié l’accord. 338 parlementaires ont voté en faveur de ce texte, le minimum requis étant de 226. Également qualifié d’"historique" par la ministre ukrainienne de l’Économie, cet accord est censé, selon elle, ouvrir la voie à une nouvelle aide militaire pour l’Ukraine. Un échange téléphonique entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump a complété cette séquence, marquant un tournant "très positif" d’après un haut responsable ukrainien.
Contrairement aux souhaits initiaux de Donald Trump, le document ne prévoit pas de comptabiliser comme dette de l’Ukraine, envers les États-Unis, l’aide américaine accordée par son prédécesseur Joe Biden depuis le début de l’invasion en 2022. "L’accord ne mentionne aucune dette, mais uniquement les nouveaux investissements. Et il est très important que ces investissements soient réalisés en Ukraine", a insisté la ministre de l’Économie ukrainienne, Ioulia Svyrydenko.
S’il ne comporte pas de garanties de sécurité, l’accord envoie un signal politique fort. "Il offre une occasion de faire pression sur la Russie, car cela montre que les États-Unis sont prêts à protéger leur partenariat et leurs intérêts. Ce ne sont pas seulement mes sentiments, ce sont les mots de la Maison Blanche", a-t-elle ajouté.
Le texte prévoit que la nouvelle aide militaire américaine soit comptabilisée comme une contribution à un fonds d’investissement commun, destiné à la reconstruction du pays. Ce fonds, financé et géré à parts égales, sera alimenté côté ukrainien par 50 % des redevances issues de nouvelles licences d’exploitation des ressources naturelles, selon Kiev.
Le nouveau président des États-Unis n'a jamais caché son intérêt pour ces richesses naturelles. Selon un sénateur du camp républicain, près de 10 000 milliards de dollars dormiraient sous le sol ukrainien. Une estimation sans doute un peu exagérée, si l'on tient compte du fait que "la valeur de la production mondiale de terres rares s'élève à 15 milliards de dollars par an" dans le meilleur des cas, d'après Bloomberg.
Néanmoins, le sol ukrainien regorgerait de ressources essentielles à la fabrication de technologies bas carbone. Parmi elles, le titane, prisé dans l'aéronautique et l'armement, ou encore le lithium et le graphite, utilisés pour fabriquer des batteries électriques. Selon les données du Bureau français de recherches géologiques et minières, 20 % des ressources mondiales estimées de graphite se trouveraient ainsi dans le sol ukrainien. Le pays possèderait 22 des 34 substances que l'Union européenne qualifie comme "matières premières critiques" et environ 5 % des réserves mondiales.
Ces ressources sont également synonyme d'intérêt stratégique majeur pour les Européens, notamment pour réduire leur dépendance vis-à-vis des importations chinoises et sécuriser leur approvisionnement. Actuellement, Pékin contrôlerait 60 à 70 % de la production de terres rares, et même 100 % de l'offre raffinée de graphite naturel, selon l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (AIE).
L'utilisation des ressources du sol ukrainien fait par ailleurs face à plusieurs obstacles. À commencer bien sûr par le conflit avec la Russie. Plusieurs gisements majeurs sont actuellement situés sur des territoires occupés par l'armée russe, dans la région de Donetsk par exemple.
L'autre difficulté réside dans l'extraction et le raffinage de ces minerais, qui s'appuient sur des procédés coûteux et polluants. Ce qui expliquent que l'Ukraine n'a, à ce jour, ouvert aucune mine pour les exploiter. Une mise en exploitation impliquerait des investissements d'ampleur, notamment dans les infrastructures (routes, réseaux électriques, etc.) et prendrait une à deux décennies. Peu de chances, donc, de voir la moindre production sortir du sol ukrainien avant la fin du second mandat de Donald Trump. Mais sans aucun doute une garantie, pour les Ukrainiens, que les Etats-Unis ainsi intéressés mettront tout en oeuvre pour maintenir la sécurité dans le pays.
L’article Minerais, terres rares : pourquoi le riche sol de l'Ukraine est-il stratégique pour les États-Unis ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.