Lien du flux RSS
Chaîne de service public - Actualité internationale.

Accès libre

▸ les 15 dernières parutions

27.07.2025 à 22:07

Niger : deux ans après le coup d’État, un pays en crise sous la junte militaire

FRANCE24
img
Deux ans après le coup d’État du 26 juillet 2023, le Niger traverse une crise sans précédent. Insécurité accrue avec plus de 1 480 soldats et des centaines de civils tués, répression politique, détention de l’ancien président Mohamed Bazoum, économie au bord de l’asphyxie, isolement diplomatique après la sortie de la CEDEAO… Le pays dirigé par le général Abdourahamane Tiani s’enfonce dans l’incertitude. Dans ce Focus politique, Fatimata Wane reçoit l’essayiste nigérien Seidik Abba, président du Centre international de réflexions et d’études sur le Sahel, pour analyser les causes et les conséquences de cette crise multidimensionnelle et évoquer les scénarios possibles pour l’avenir du Niger.

27.07.2025 à 21:29

Tour de France: Vauquelin et Paret-Peintre, visages rafraîchissants de la délégation bleue

FRANCE24
img
Naturel et rapidement populaire, Kévin Vauquelin a dépassé toutes les attentes le concernant en s'invitant dans la lutte pour le classement général du début à la fin de cette 112e Grande Boucle, finalement terminée à une belle septième place. Le Normand a d'abord fait parler ses qualités premières de puncheur lors d'une première semaine taillée pour lui, avant de montrer une résistance héroïque en haute montagne, où il n'avait que peu de références et où il a réussi à tenir tête aux autres prétendants aux places d'honneur. Stupéfait par la montgolfière à son effigie près de Bayeux, sa ville natale, Vauquelin a passé la suite du Tour sur un nuage jusqu'à sa huitième place sur les Champs-Élysées. Parfois en difficulté en montagne, il a pu compter sur le soutien impressionnant de ses équipiers, d'Arnaud Démare en capitaine de route à Ewen Costiou dans le rôle du sherpa. Paret-Peintre au sommet Arkéa-B&B Hotels, dont la survie est grandement menacée en vue de la saison prochaine, a été la formation tricolore la plus en vue, terminant à la quatrième place du classement par équipes. "Le Vauq'" a souvent croisé un autre Français dans les ascensions les plus difficiles. Jordan Jegat, plein de bonne volonté et robuste en montagne, s'est accroché jusqu'au bout et est allé chercher une dixième place inespérée à la veille de l'arrivée à Paris, sur les routes détrempées menant à Pontarlier. Dans cette période d'entre-deux, après le départ de la génération Pinot-Bardet et en attendant l'émergence de la suivante, incarnée par la pépite Paul Seixas (18 ans), les deux hommes ont fait vibrer le public après une édition 2024 sans aucun Français dans le Top 10. L'autre visage marquant de cette édition restera celui, vidé par la fatigue mais éclairé par la hargne, de Valentin Paret-Peintre au sommet du Mont Ventoux. Le grimpeur de poche (1,72 m pour seulement 52 kg) a décroché une victoire plus que prestigieuse, puisqu'il l'a fait dans le théâtre lunaire du Géant de Provence au terme d'une échappée de costauds, où il a fini par dominer l'Irlandais Ben Healy. Issu d'une équipe belge, "VPP" a signé la seule victoire française de ce Tour, où les cinq formations tricolores en lice n'ont pas gagné. D'autres Bleus ont pourtant tenté leur chance à l'avant comme le coureur de l'équipe Soudal-Quick Step, à l'image de Julian Alaphilippe, troisième à Carcassonne et qui pensait bien s'offrir une septième victoire sur le Tour en remportant le sprint du groupe de poursuivants derrière Tim Wellens et Victor Campenaerts. Le double champion du monde a souvent été échappé, mais était certainement un peu trop juste pour distancer ses rivaux. Le puncheur-sprinteur d'Ineos-Grenadiers Axel Laurance a lui aussi multiplié les offensives, riant de ses nombreuses attaques "à contre-temps" mais signant tout de même trois Top 10. Discrétion Dans le même registre, Romain Grégoire a été un des rares membres de l'équipe Groupama-FDJ à se mettre en évidence, à l'aise dans la première semaine et empêché dans sa quête d'une victoire par une chute lors de la 20e étape, sur ses terres franc-comtoises. Les hommes de Marc Madiot ont par ailleurs été discrets, rarement dans les bons coups, à l'image de leur autre leader Guillaume Martin-Guyonnet, peu en jambes de son propre aveu et pas dans le tempo de la lutte pour le général, dont il était habitué ces dernières années avec Cofidis. L'équipe de Cédric Vasseur a également été peu en vue, d'autant plus après l'abandon de son sprinteur Bryan Coquard pris dans plusieurs accrochages lors des premières étapes et contraint de renoncer après la 13e. Parti de chez Groupama-FDJ l'hiver dernier, le grimpeur Lenny Martinez, venu sur le Tour chasser les étapes, a échoué dans cette entreprise comme dans celle du maillot à pois, dépassé par la domination des leaders du classement général et du premier d'entre eux, Tadej Pogacar.

27.07.2025 à 21:28

Euro 2025 : les Anglaises, tombeuses de l'Espagne au tirs au but, règnent toujours sur l'Europe

FRANCE 24
img
L'Angleterre a conservé dimanche son titre à l'Euro féminin de football en battant en finale l'Espagne à l'issue de la séance de tirs au but (1-1, 3-1 aux t.a.b.). Trois ans après son premier sacre, l'équipe d'Angleterre a doublé la mise grâce à Chloe Kelly, qui a inscrit le tir au but décisif alors que les deux sélections s'étaient neutralisées dans le temps réglementaire et en prolongation.
Texte intégral (696 mots)
L'Angleterre a conservé dimanche son titre à l'Euro féminin de football en battant en finale l'Espagne à l'issue de la séance de tirs au but (1-1, 3-1 aux t.a.b.). Trois ans après son premier sacre, l'équipe d'Angleterre a doublé la mise grâce à Chloe Kelly, qui a inscrit le tir au but décisif alors que les deux sélections s'étaient neutralisées dans le temps réglementaire et en prolongation.

27.07.2025 à 21:13

Euro-2025: Sarina Wiegman, triomphe, calme et sérénité

FRANCE24
img
C'était la cinquième finale de suite en grand tournoi pour la Néerlandaise (Euro-2017 et Mondial-2019 avec les Pays-Bas, puis Euro-2022, Mondial-2023 et Euro-2025 avec l'Angleterre), dont trois victoires. Des statistiques si folles qu'elle devance Vicente del Bosque (doublé Mondial-2010/Euro-2012 avec les Espagnols) ou Didier Deschamps (finales Euro-2016 et Mondial-2022 et victoire au Mondial-2018). Née à La Haye, l'ancienne défenseuse a mené des études de professeur de sport en parallèle de sa carrière de joueuse (99 sélections avec les Pays-Bas), pensant qu'être entraîneure professionnelle serait impossible. Mais rapidement, en 2014, elle a pris les fonctions de sélectionneuse adjointe des Pays-Bas avant d'être nommée N.1 en janvier 2017, six mois avant le début du Championnat d'Europe organisé dans son pays. Et les résultats ont été immédiats puis se sont confirmés avec l'Angleterre, où elle est arrivée en 2021. "Des discussions difficiles" Pour y parvenir, ses principes fondamentaux sont restés les mêmes - chaque joueuse connaît son rôle - mais elle a modifié son attitude et ses relations avec les joueuses, devenant moins distante et plus démonstrative, comme l'a relevé la milieu Keira Walsh. "On la voit danser et chanter, cela a changé par rapport à ses débuts", a-t-elle raconté cette semaine. Cela été le cas dimanche soir à Bâle, où elle a enchaîné des petits pas de danse sur la pelouse après son nouveau triomphe. Quelques minutes avant, ses joueuses l'ont écoutée scrupuleusement pendant les pauses de la prolongation mais aussi avant la séance de tirs au but, l'entourant dans un cercle. Aussi, elle a poussé ses joueuses à parler plus directement et frontalement des problèmes, comme l'a rappelé en début de tournoi la capitaine Leah Williamson. "C'est une bonne personne: en tant que joueuse tu veux respecter la personne pour laquelle tu joues, elle nous challenge et nous pousse vers l'avant", a-t-elle expliqué, évoquant "des discussions parfois difficiles" avec sa coach. Toujours d'un calme imperturbable dans sa zone technique, elle a explosé de joie à plusieurs reprises sur les buts des Anglaises dans les dernières minutes en quart de finale contre la Suède (2-2 a.p., 3 t.a.b. à 2) puis en demi-finale face à l'Italie (2-1, a.p.). "Je pense que cela nous rend beaucoup plus solidaires, beaucoup plus confiantes les unes envers les autres, au point que nous sommes prêtes à partager des moments vraiment difficiles et à nous entraider. Sarina a vraiment inculqué cela à notre équipe. Elle nous soutient, et nous la soutenons", a expliqué aussi l'attaquante Beth Mead. Inspirante Ce que recherche pleinement Wiegman ? "Que nous soyons soudées et qu'on se batte les unes pour les autres", a ajouté la milieu Ella Toone, alors que les joueuses et le staff se sont unis à la suite de drames personnels dont ont été victimes la coach, mais aussi Beth Mead et Ella Toone. Ses causeries sont aussi saluées par son groupe: elle "est très motivante, elle nous rassemble toutes, nous sommes suspendues à ses lèvres. Elle a vraiment amélioré le jeu avec ses discours motivants et nous rend toutes prêtes", a souligné la joueuse de Manchester United. Malgré un contexte compliqué juste avant l'Euro avec la retraite surprise de la gardienne emblématique Mary Earps (qui ne voulait pas être N.2), la mise en retrait surprenante de Millie Bright, ainsi que celle de Fran Kirby, et des manques criants à des postes clés comme au milieu de terrain ou dans le couloir gauche, elle s'est encore hissée sur le toit de l'Europe. Qu'elle n'a plus quitté depuis huit ans. Et la fédération anglaise sait la chance qu'elle a: à "aucun prix" l'instance ne veut se séparer de son héroïne, sous contrat jusqu'au Mondial-2027 pour décrocher le grand titre qui manque aux Lionesses, a souligné son directeur général Mark Bullingham. "Sarina est formidable. Elle change parfois de petites choses qui peuvent être remises en question de l'extérieur, mais nous ne la remettons jamais en question", a commenté Lucy Bronze. "Elle se soucie de nous toutes et l'héritage qu'elle a laissé, en tant qu'individu, est incroyable. Cette envie de gagner et de continuer à le faire est très inspirante pour toutes les joueuses", a-t-elle conclu après le nouveau titre européen.
Texte intégral (730 mots)
C'était la cinquième finale de suite en grand tournoi pour la Néerlandaise (Euro-2017 et Mondial-2019 avec les Pays-Bas, puis Euro-2022, Mondial-2023 et Euro-2025 avec l'Angleterre), dont trois victoires. Des statistiques si folles qu'elle devance Vicente del Bosque (doublé Mondial-2010/Euro-2012 avec les Espagnols) ou Didier Deschamps (finales Euro-2016 et Mondial-2022 et victoire au Mondial-2018). Née à La Haye, l'ancienne défenseuse a mené des études de professeur de sport en parallèle de sa carrière de joueuse (99 sélections avec les Pays-Bas), pensant qu'être entraîneure professionnelle serait impossible. Mais rapidement, en 2014, elle a pris les fonctions de sélectionneuse adjointe des Pays-Bas avant d'être nommée N.1 en janvier 2017, six mois avant le début du Championnat d'Europe organisé dans son pays. Et les résultats ont été immédiats puis se sont confirmés avec l'Angleterre, où elle est arrivée en 2021. "Des discussions difficiles" Pour y parvenir, ses principes fondamentaux sont restés les mêmes - chaque joueuse connaît son rôle - mais elle a modifié son attitude et ses relations avec les joueuses, devenant moins distante et plus démonstrative, comme l'a relevé la milieu Keira Walsh. "On la voit danser et chanter, cela a changé par rapport à ses débuts", a-t-elle raconté cette semaine. Cela été le cas dimanche soir à Bâle, où elle a enchaîné des petits pas de danse sur la pelouse après son nouveau triomphe. Quelques minutes avant, ses joueuses l'ont écoutée scrupuleusement pendant les pauses de la prolongation mais aussi avant la séance de tirs au but, l'entourant dans un cercle. Aussi, elle a poussé ses joueuses à parler plus directement et frontalement des problèmes, comme l'a rappelé en début de tournoi la capitaine Leah Williamson. "C'est une bonne personne: en tant que joueuse tu veux respecter la personne pour laquelle tu joues, elle nous challenge et nous pousse vers l'avant", a-t-elle expliqué, évoquant "des discussions parfois difficiles" avec sa coach. Toujours d'un calme imperturbable dans sa zone technique, elle a explosé de joie à plusieurs reprises sur les buts des Anglaises dans les dernières minutes en quart de finale contre la Suède (2-2 a.p., 3 t.a.b. à 2) puis en demi-finale face à l'Italie (2-1, a.p.). "Je pense que cela nous rend beaucoup plus solidaires, beaucoup plus confiantes les unes envers les autres, au point que nous sommes prêtes à partager des moments vraiment difficiles et à nous entraider. Sarina a vraiment inculqué cela à notre équipe. Elle nous soutient, et nous la soutenons", a expliqué aussi l'attaquante Beth Mead. Inspirante Ce que recherche pleinement Wiegman ? "Que nous soyons soudées et qu'on se batte les unes pour les autres", a ajouté la milieu Ella Toone, alors que les joueuses et le staff se sont unis à la suite de drames personnels dont ont été victimes la coach, mais aussi Beth Mead et Ella Toone. Ses causeries sont aussi saluées par son groupe: elle "est très motivante, elle nous rassemble toutes, nous sommes suspendues à ses lèvres. Elle a vraiment amélioré le jeu avec ses discours motivants et nous rend toutes prêtes", a souligné la joueuse de Manchester United. Malgré un contexte compliqué juste avant l'Euro avec la retraite surprise de la gardienne emblématique Mary Earps (qui ne voulait pas être N.2), la mise en retrait surprenante de Millie Bright, ainsi que celle de Fran Kirby, et des manques criants à des postes clés comme au milieu de terrain ou dans le couloir gauche, elle s'est encore hissée sur le toit de l'Europe. Qu'elle n'a plus quitté depuis huit ans. Et la fédération anglaise sait la chance qu'elle a: à "aucun prix" l'instance ne veut se séparer de son héroïne, sous contrat jusqu'au Mondial-2027 pour décrocher le grand titre qui manque aux Lionesses, a souligné son directeur général Mark Bullingham. "Sarina est formidable. Elle change parfois de petites choses qui peuvent être remises en question de l'extérieur, mais nous ne la remettons jamais en question", a commenté Lucy Bronze. "Elle se soucie de nous toutes et l'héritage qu'elle a laissé, en tant qu'individu, est incroyable. Cette envie de gagner et de continuer à le faire est très inspirante pour toutes les joueuses", a-t-elle conclu après le nouveau titre européen.

27.07.2025 à 20:27

Tour de France: Tadej Pogacar, le bouquet final

FRANCE24
img
Un grand sourire barrait le visage du Slovène lorsqu'il a franchi, le doigt levé, tout en jaune et trempé jusqu'à l'os, la ligne d'arrivée après une incursion inédite sur la butte Montmartre, théâtre d'un final exceptionnel. Après avoir assommé la concurrence dès les Pyrénées et ensuite promené son ennui dans les Alpes, le champion du monde avait décidé de faire la course dimanche. Et le spectacle a été total dans les avenues détrempées de Paris, en particulier dans la rue Lepic, noyée dans une ferveur indescriptible comme il y a un an aux JO, pour cette dernière étape transformée en classique pavée flandrienne. Lorsque le peloton a attaqué la première des trois ascensions de Montmartre, Pogacar n'avait pourtant plus qu'à rallier l'arrivée pour assurer sa victoire finale, puisque les temps au général - 4:24 d'avance sur Jonas Vingegaard - avaient été gelés à cause de la pluie. Une issue qui n'était totalement pas une garantie vu ce qui tombait et l'état de la chaussée, terriblement glissante. Mais le champion du monde, qui avoue préférer les classiques aux grands Tours, a décidé, contrairement à Vingegaard, d'engager un bras de fer époustouflant dès la première montée de la rue Lepic, en suivant un mouvement de Julian Alaphilippe. Passant en tête lors des deux premières ascensions, il a encore attaqué, au sein d'un groupe de six coureurs, lors de la dernière ascension. Mais Van Aert, autre formidable coureur de classiques, a réussi à s'accrocher à sa roue. Avant de lâcher le maillot jaune dans une ambiance indescriptible et d'aller gagner pour la deuxième fois de sa carrière sur les Champs-Élysées. Il égale Chris Froome Quatrième de l'étape, Pogacar a ainsi conclu en beauté un Tour de France qu'il aura maîtrisé de bout en bout au point de tuer rapidement tout suspense, après avoir gagné quatre étapes dès les Pyrénées, malgré un rhume. La traversée des Alpes a été très longue pour lui et il a fini par avouer qu'il comptait les jours jusqu'à Paris. A l'approche des Champs-Élysées, Pogacar a modifié son discours. Assurant qu'il avait quand même "apprécié" la course, il a mis sa lassitude sur le compte de la fatigue du Tour "le plus difficile" qu'il ait jamais couru. En six participations, il en est désormais à quatre victoires et deux deuxièmes places, égalant Chris Froome pour se rapprocher à une unité du record détenu par Eddy Merckx, Bernard Hinault, Jacques Anquetil et Miguel Indurain. A seulement 26 ans, le leader d'UAE a largement le temps de les dépasser. Vu qu'il paraît peu probable qu'il dispute la Vuelta, son prochain grand objectif sera la défense de son titre de champion du monde en septembre au Rwanda pour renforcer un peu plus sa candidature au titre de meilleur coureur de tous les temps. Tout n'a pourtant pas été rose et Pogacar a dû composer avec l'abandon de son lieutenant Joao Almeida, des coureurs malades dans son équipe, son propre rhume, les inévitables questionnements sur sa suprématie et l'équipe Visma. Les jeunes poussent Mais la stratégie de harcèlement de la formation néerlandaise a fait pschitt et, au final, Vingegaard boucle son plus mauvais Tour depuis 2021, sans victoire d'étape. Après une préparation pourtant idéale et axée sur le Tour, la question se pose: le Danois, qui disputera la Vuelta, ne devrait-il pas élargir son spectre ? D'autant que derrière, les jeunes poussent à l'image de Florian Lipowitz, premier Allemand sur le podium depuis Andreas Klöden en 2006, qui s'est monté bien plus fort que Primoz Roglic, son coéquipier chez Red Bull Bora (8e). "Lipo" a aussi profité de l'abandon de Remco Evenepoel qui pourrait le rejoindre dès 2026 dans l'équipe allemande. Quatrième, le Britannique Oscar Onley, 22 ans, représente également l'avenir. Deux Français qu'on n'attendait pas à ce niveau se glissent dans le Top 10 avec la septième place de Kévin Vauquelin et la dixième de Jordan Jégat. Le premier a réussi un Tour enthousiasmant au sein d'une équipe Arkéa-B&B Hotels qui aurait difficilement pu faire mieux pour convaincre des partenaires à la sauver de la disparition. Jegat, longtemps resté chez les amateurs, a montré avec panache qu'il n'y a pas forcément besoin d'être super fort à 18 ans pour avoir un avenir dans le cyclisme.
Texte intégral (773 mots)
Un grand sourire barrait le visage du Slovène lorsqu'il a franchi, le doigt levé, tout en jaune et trempé jusqu'à l'os, la ligne d'arrivée après une incursion inédite sur la butte Montmartre, théâtre d'un final exceptionnel. Après avoir assommé la concurrence dès les Pyrénées et ensuite promené son ennui dans les Alpes, le champion du monde avait décidé de faire la course dimanche. Et le spectacle a été total dans les avenues détrempées de Paris, en particulier dans la rue Lepic, noyée dans une ferveur indescriptible comme il y a un an aux JO, pour cette dernière étape transformée en classique pavée flandrienne. Lorsque le peloton a attaqué la première des trois ascensions de Montmartre, Pogacar n'avait pourtant plus qu'à rallier l'arrivée pour assurer sa victoire finale, puisque les temps au général - 4:24 d'avance sur Jonas Vingegaard - avaient été gelés à cause de la pluie. Une issue qui n'était totalement pas une garantie vu ce qui tombait et l'état de la chaussée, terriblement glissante. Mais le champion du monde, qui avoue préférer les classiques aux grands Tours, a décidé, contrairement à Vingegaard, d'engager un bras de fer époustouflant dès la première montée de la rue Lepic, en suivant un mouvement de Julian Alaphilippe. Passant en tête lors des deux premières ascensions, il a encore attaqué, au sein d'un groupe de six coureurs, lors de la dernière ascension. Mais Van Aert, autre formidable coureur de classiques, a réussi à s'accrocher à sa roue. Avant de lâcher le maillot jaune dans une ambiance indescriptible et d'aller gagner pour la deuxième fois de sa carrière sur les Champs-Élysées. Il égale Chris Froome Quatrième de l'étape, Pogacar a ainsi conclu en beauté un Tour de France qu'il aura maîtrisé de bout en bout au point de tuer rapidement tout suspense, après avoir gagné quatre étapes dès les Pyrénées, malgré un rhume. La traversée des Alpes a été très longue pour lui et il a fini par avouer qu'il comptait les jours jusqu'à Paris. A l'approche des Champs-Élysées, Pogacar a modifié son discours. Assurant qu'il avait quand même "apprécié" la course, il a mis sa lassitude sur le compte de la fatigue du Tour "le plus difficile" qu'il ait jamais couru. En six participations, il en est désormais à quatre victoires et deux deuxièmes places, égalant Chris Froome pour se rapprocher à une unité du record détenu par Eddy Merckx, Bernard Hinault, Jacques Anquetil et Miguel Indurain. A seulement 26 ans, le leader d'UAE a largement le temps de les dépasser. Vu qu'il paraît peu probable qu'il dispute la Vuelta, son prochain grand objectif sera la défense de son titre de champion du monde en septembre au Rwanda pour renforcer un peu plus sa candidature au titre de meilleur coureur de tous les temps. Tout n'a pourtant pas été rose et Pogacar a dû composer avec l'abandon de son lieutenant Joao Almeida, des coureurs malades dans son équipe, son propre rhume, les inévitables questionnements sur sa suprématie et l'équipe Visma. Les jeunes poussent Mais la stratégie de harcèlement de la formation néerlandaise a fait pschitt et, au final, Vingegaard boucle son plus mauvais Tour depuis 2021, sans victoire d'étape. Après une préparation pourtant idéale et axée sur le Tour, la question se pose: le Danois, qui disputera la Vuelta, ne devrait-il pas élargir son spectre ? D'autant que derrière, les jeunes poussent à l'image de Florian Lipowitz, premier Allemand sur le podium depuis Andreas Klöden en 2006, qui s'est monté bien plus fort que Primoz Roglic, son coéquipier chez Red Bull Bora (8e). "Lipo" a aussi profité de l'abandon de Remco Evenepoel qui pourrait le rejoindre dès 2026 dans l'équipe allemande. Quatrième, le Britannique Oscar Onley, 22 ans, représente également l'avenir. Deux Français qu'on n'attendait pas à ce niveau se glissent dans le Top 10 avec la septième place de Kévin Vauquelin et la dixième de Jordan Jégat. Le premier a réussi un Tour enthousiasmant au sein d'une équipe Arkéa-B&B Hotels qui aurait difficilement pu faire mieux pour convaincre des partenaires à la sauver de la disparition. Jegat, longtemps resté chez les amateurs, a montré avec panache qu'il n'y a pas forcément besoin d'être super fort à 18 ans pour avoir un avenir dans le cyclisme.

27.07.2025 à 20:11

Tour de France : le Belge Wout Van Aert éclipse Pogacar dans un spectaculaire final à Paris

FRANCE 24
img
Sous la pluie, Wout Van Aert a remporté dimanche la 21e et dernière étape du Tour de France, gagné pour la quatrième fois par le Slovène Tadej Pogacar. Le Belge s'est imposé sur les Champs-Élysées après avoir lâché le maillot jaune dans la dernière ascension de Montmartre, s'offrant une victoire prestigieuse pour cette étape exceptionnelle.
Texte intégral (773 mots)
Sous la pluie, Wout Van Aert a remporté dimanche la 21e et dernière étape du Tour de France, gagné pour la quatrième fois par le Slovène Tadej Pogacar. Le Belge s'est imposé sur les Champs-Élysées après avoir lâché le maillot jaune dans la dernière ascension de Montmartre, s'offrant une victoire prestigieuse pour cette étape exceptionnelle.

27.07.2025 à 19:55

Tadej Pogacar remporte son quatrième Tour de France, Van Aert la dernière étape

FRANCE24
img
Le Slovène s'impose avec une avance confortable de 4:24 au classement général sur le Danois Jonas Vingegaard. Mais il ne s'est pas contenté de finir en roue libre, dynamitant au contraire l'ultime épisode couru sous un déluge, lors de la triple ascension de la butte Montmartre, noire de monde. Passant en tête lors des deux premières ascensions, il a encore attaqué, au sein d'un groupe de six coureurs, lors de la dernière montée de la rue Lepic, noyée dans une ferveur indescriptible pour suivre cette dernière étape transformée en classique pavée flandrienne. Mais Van Aert a réussi à s'accrocher à sa roue avant de lâcher le maillot jaune dans les derniers mètres de l'ascension et d'aller gagner pour la deuxième fois de sa carrière sur les Champs-Élysées, trois ans après sa dernière victoire d'étape sur le Tour. Quatrième de l'étape, Pogacar, trempé jusqu'à l'os, a franchi la ligne le doigt levé pour conclure en beauté un Tour de France qu'il aura maîtrisé de bout en bout. Après avoir assommé la concurrence dès les Pyrénées et ensuite promené son ennui dans les Alpes, le champion du monde avait décidé de faire la course dimanche. Et ce alors même que sa victoire finale était assurée puisque les temps au général avaient été gelés avant Montmartre à cause de la pluie - il ne lui restait plus qu'à passer la ligne, quand-même. Cela ne l'a pas empêché de prendre des risques pour participer à un spectacle total dans des rues détrempées de Paris, dont Vingegaard s'est tenu éloigné. En six participations, Pogacar en est désormais à quatre victoires dans le Tour de France et deux deuxièmes places, égalant Chris Froome pour se rapprocher à une unité du record détenu par Eddy Merckx, Bernard Hinault, Jacques Anquetil et Miguel Indurain. Tout n'a pourtant pas été rose et le Slovène a dû composer avec l'abandon de son lieutenant Joao Almeida, plusieurs coureurs malades dans son équipe, un rhume pour lui-même, les inévitables questionnements sur sa suprématie et l'équipe Visma. Mais la stratégie de harcèlement de la formation néerlandaise a fait pschitt et, au final, Vingegaard boucle son plus mauvais Tour depuis 2021, sans victoire d'étape. Derrière, les jeunes poussent à commencer par Florian Lipowitz, 24 ans, premier Allemand sur le podium depuis Andreas Klöden en 2006. Deux Français qu'on n'attendait pas à ce niveau se glissent dans le Top 10 avec Kévin Vauquelin (7e) et Jordan Jégat (10e).
Lire plus (448 mots)
Le Slovène s'impose avec une avance confortable de 4:24 au classement général sur le Danois Jonas Vingegaard. Mais il ne s'est pas contenté de finir en roue libre, dynamitant au contraire l'ultime épisode couru sous un déluge, lors de la triple ascension de la butte Montmartre, noire de monde. Passant en tête lors des deux premières ascensions, il a encore attaqué, au sein d'un groupe de six coureurs, lors de la dernière montée de la rue Lepic, noyée dans une ferveur indescriptible pour suivre cette dernière étape transformée en classique pavée flandrienne. Mais Van Aert a réussi à s'accrocher à sa roue avant de lâcher le maillot jaune dans les derniers mètres de l'ascension et d'aller gagner pour la deuxième fois de sa carrière sur les Champs-Élysées, trois ans après sa dernière victoire d'étape sur le Tour. Quatrième de l'étape, Pogacar, trempé jusqu'à l'os, a franchi la ligne le doigt levé pour conclure en beauté un Tour de France qu'il aura maîtrisé de bout en bout. Après avoir assommé la concurrence dès les Pyrénées et ensuite promené son ennui dans les Alpes, le champion du monde avait décidé de faire la course dimanche. Et ce alors même que sa victoire finale était assurée puisque les temps au général avaient été gelés avant Montmartre à cause de la pluie - il ne lui restait plus qu'à passer la ligne, quand-même. Cela ne l'a pas empêché de prendre des risques pour participer à un spectacle total dans des rues détrempées de Paris, dont Vingegaard s'est tenu éloigné. En six participations, Pogacar en est désormais à quatre victoires dans le Tour de France et deux deuxièmes places, égalant Chris Froome pour se rapprocher à une unité du record détenu par Eddy Merckx, Bernard Hinault, Jacques Anquetil et Miguel Indurain. Tout n'a pourtant pas été rose et le Slovène a dû composer avec l'abandon de son lieutenant Joao Almeida, plusieurs coureurs malades dans son équipe, un rhume pour lui-même, les inévitables questionnements sur sa suprématie et l'équipe Visma. Mais la stratégie de harcèlement de la formation néerlandaise a fait pschitt et, au final, Vingegaard boucle son plus mauvais Tour depuis 2021, sans victoire d'étape. Derrière, les jeunes poussent à commencer par Florian Lipowitz, 24 ans, premier Allemand sur le podium depuis Andreas Klöden en 2006. Deux Français qu'on n'attendait pas à ce niveau se glissent dans le Top 10 avec Kévin Vauquelin (7e) et Jordan Jégat (10e).

27.07.2025 à 19:37

F1: Piastri efficace en Belgique, nouveau doublé pour McLaren

FRANCE24
img
Arrivé dans les Ardennes belges avec huit points d'avance sur Norris, Piastri a doublé cet avantage après avoir devancé son voisin de garage samedi lors du sprint et dimanche lors du Grand Prix. Frustré samedi par le quadruple champion du monde en titre néerlandais Max Verstappen (Red Bull), qui l'avait dépassé au bout de la première ligne droite pour filer vers la victoire lors de la course sprint, le leader du championnat du monde s'est vengé en infligeant la même mésaventure à Norris. "Je savais que le premier tour serait ma meilleure chance de prendre la tête et de l'emporter. J'ai réussi à le faire donc c'est bien. Même si les pneus médiums ont souffert dans les derniers tours, cela a tenu. J'étais déçu que ce soit un départ lancé, mais finalement je suis mieux parti que Lando", a expliqué l'Australien. Alors que la course avait été retardée de 1h20 en raison des fortes pluies qui provoquaient un manque de visibilité, l'Anglais a raté son départ lancé après quatre tours sous régime de voiture de sécurité et a offert à Piastri la possibilité de le doubler au virage des Combes. Après avoir pris la tête, le natif de Melbourne a géré sans trembler son avance pour aller décrocher la huitième victoire de sa carrière, la sixième cette saison. "Oscar a fait du bon boulot au départ. Il a été meilleur que moi et ensuite je n'ai rien pu faire. J'aurais aimé gagner mais Oscar mérite sa victoire. C'est encore un super résultat pour l'équipe", a estimé Norris. L'Anglais, qui avait remporté les deux derniers GP, devra réagir le week-end prochain en Hongrie afin de ne pas laisser Piastri s'échapper et aborder sereinement la trêve estivale de trois semaines. Hamilton se rattrape Derrière ce nouveau doublé McLaren, le troisième consécutif et le sixième de la saison, le Monégasque Charles Leclerc a arraché la troisième place et offert un nouveau podium à Ferrari en résistant au retour de Verstappen (Red Bull) en fin de course. Son coéquipier britannique Lewis Hamilton, qui avait connu jusque-là un week-end catastrophique avec notamment deux 16e places lors de la course sprint et des qualifications du Grand Prix, est parvenu à effectuer une belle remontée grâce à une stratégie agressive de la Scuderia. Parti en 18e position, le septuple champion du monde a été le premier pilote à chausser des pneus pour le sec alors que la piste était encore mouillée par endroits et ce choix s'est avéré payant car il a réussi à remonter au septième rang en multipliant les dépassements audacieux. "La stratégie et l'arrêt aux stands ont été parfaitement exécutés et les changements de réglages ont permis de tirer le maximum de la voiture. Je me suis senti bien plus à l'aise. Le week-end a été compliqué donc finir sur une bonne note me redonne de la confiance", a souligné Hamilton. Au lendemain de son abandon lors de la course sprint, dont il n'avait pu prendre le départ en raison d'un problème hydraulique, le Français Pierre Gasly (Alpine) a réalisé une course très solide dimanche pour arracher la dixième place et le dernier point en jeu alors qu'il était parti au 13e rang sur le "toboggan des Ardennes", surnom du spectaculaire et vallonné tracé belge. "C'était une course intense et je suis content que nous ayons pris les bonnes décisions pour repartir avec un point, dont nous pouvons être satisfaits. Nous avons fait des choix judicieux et notre travail acharné a porté ses fruits", a déclaré le Normand. Les deux autres Français Esteban Ocon (Haas) et Isack Hadjar (Racing Bulls), qui partaient pourtant devant Gasly, ont terminé très loin, respectivement aux 15e et 20e rangs, après avoir trop tardé pour abandonner leurs pneus intermédiaires au profit de gommes pour piste sèche.
Texte intégral (687 mots)
Arrivé dans les Ardennes belges avec huit points d'avance sur Norris, Piastri a doublé cet avantage après avoir devancé son voisin de garage samedi lors du sprint et dimanche lors du Grand Prix. Frustré samedi par le quadruple champion du monde en titre néerlandais Max Verstappen (Red Bull), qui l'avait dépassé au bout de la première ligne droite pour filer vers la victoire lors de la course sprint, le leader du championnat du monde s'est vengé en infligeant la même mésaventure à Norris. "Je savais que le premier tour serait ma meilleure chance de prendre la tête et de l'emporter. J'ai réussi à le faire donc c'est bien. Même si les pneus médiums ont souffert dans les derniers tours, cela a tenu. J'étais déçu que ce soit un départ lancé, mais finalement je suis mieux parti que Lando", a expliqué l'Australien. Alors que la course avait été retardée de 1h20 en raison des fortes pluies qui provoquaient un manque de visibilité, l'Anglais a raté son départ lancé après quatre tours sous régime de voiture de sécurité et a offert à Piastri la possibilité de le doubler au virage des Combes. Après avoir pris la tête, le natif de Melbourne a géré sans trembler son avance pour aller décrocher la huitième victoire de sa carrière, la sixième cette saison. "Oscar a fait du bon boulot au départ. Il a été meilleur que moi et ensuite je n'ai rien pu faire. J'aurais aimé gagner mais Oscar mérite sa victoire. C'est encore un super résultat pour l'équipe", a estimé Norris. L'Anglais, qui avait remporté les deux derniers GP, devra réagir le week-end prochain en Hongrie afin de ne pas laisser Piastri s'échapper et aborder sereinement la trêve estivale de trois semaines. Hamilton se rattrape Derrière ce nouveau doublé McLaren, le troisième consécutif et le sixième de la saison, le Monégasque Charles Leclerc a arraché la troisième place et offert un nouveau podium à Ferrari en résistant au retour de Verstappen (Red Bull) en fin de course. Son coéquipier britannique Lewis Hamilton, qui avait connu jusque-là un week-end catastrophique avec notamment deux 16e places lors de la course sprint et des qualifications du Grand Prix, est parvenu à effectuer une belle remontée grâce à une stratégie agressive de la Scuderia. Parti en 18e position, le septuple champion du monde a été le premier pilote à chausser des pneus pour le sec alors que la piste était encore mouillée par endroits et ce choix s'est avéré payant car il a réussi à remonter au septième rang en multipliant les dépassements audacieux. "La stratégie et l'arrêt aux stands ont été parfaitement exécutés et les changements de réglages ont permis de tirer le maximum de la voiture. Je me suis senti bien plus à l'aise. Le week-end a été compliqué donc finir sur une bonne note me redonne de la confiance", a souligné Hamilton. Au lendemain de son abandon lors de la course sprint, dont il n'avait pu prendre le départ en raison d'un problème hydraulique, le Français Pierre Gasly (Alpine) a réalisé une course très solide dimanche pour arracher la dixième place et le dernier point en jeu alors qu'il était parti au 13e rang sur le "toboggan des Ardennes", surnom du spectaculaire et vallonné tracé belge. "C'était une course intense et je suis content que nous ayons pris les bonnes décisions pour repartir avec un point, dont nous pouvons être satisfaits. Nous avons fait des choix judicieux et notre travail acharné a porté ses fruits", a déclaré le Normand. Les deux autres Français Esteban Ocon (Haas) et Isack Hadjar (Racing Bulls), qui partaient pourtant devant Gasly, ont terminé très loin, respectivement aux 15e et 20e rangs, après avoir trop tardé pour abandonner leurs pneus intermédiaires au profit de gommes pour piste sèche.

27.07.2025 à 19:36

Tour de France : le Slovène Tadej Pogacar écrase la concurrence et s'offre un 4e sacre

FRANCE24
img
Texte intégral (687 mots)

27.07.2025 à 19:09

Le tourbillon du Tour de France embrase Montmartre, un an après les JO

FRANCE24
img
"J'ai jamais entendu une clameur pareille, quelle décharge d'adrénaline !", s'exclame auprès de l'AFP, ému jusqu'aux larmes, Stanislas d'Ortessi. Perché sur une chaise au début de la pente de la rue Lepic, voie mythique de Montmartre, le jeune homme de 26 ans vient de voir le premier passage du peloton, sous les vivats d'une foule en délire, malgré la pluie. Lui qui vit dans la rue d'à côté et "regrette d'avoir loupé" l'épreuve cycliste olympique qui avait enflammé son quartier le 3 août 2024, n'en revient pas d'une telle ferveur populaire. Partis à 16h25 des Yvelines, les 160 coureurs ont grimpé à trois reprises la butte, pour la première fois de l'histoire du Tour de France. Avant de finir sur les Champs-Élysées, terminus de la Grande Boucle depuis cinquante ans. "Trois fois, ça donne le temps de mieux voir", témoigne Rob, venu d'Amsterdam avec sa fille de 10 ans, Pepa, qui trépigne sur son escabeau. Elle s'arrête net, les yeux écarquillés, quand défilent les coureurs. Difficile d'apercevoir les cyclistes durant leur ascension, tant la voie est étroite, et la foule compacte. Les plus chanceux ont pu profiter du spectacle à leurs fenêtres, les autres montaient partout où ils pouvaient. "On voit mieux dans les étapes de montagne près de chez moi", regrette Rose Niass, 23 ans, venue d'Annecy. Mais "il y a plus de suspense que sur les Champs-Élysées où tout le monde va très vite", s'enthousiasmait plus tôt dans la journée Valérie Wiart, 52 ans, venue de Lille. La "ferveur" et le "bruit" Au milieu d'une forêt de parapluies, de capes de pluie et de bobs à pois, beaucoup arrivent à suivre l'étape grâce à leur smartphone. "J'ai surtout entendu du bruit !", sourit Joris Roy, posté devant le Café des deux moulins, décor pittoresque du "Fabuleux destin d'Amélie poulain", le film culte de Jean-Pierre Jeunet. Il a déjà assisté à l'arrivée de la course sur les Champs-Élysées mais ne pensait pas "que ce serait autant la folie" à Montmartre. Thomas Lambert, qui vit près de Liège en Belgique, était déjà à Montmartre pour les JO-2024. Il est revenu exprès, avec son fils de 9 ans, pour revivre un moment historique de cyclisme. "Un sport populaire, l'un des seuls où on peut être hyper proche des champions, gratuitement", salue-t-il. "Moi je n'y connais rien, mais cette ferveur populaire et ce bruit, c'est fou", confie son ami Quentin qui l'a accompagné. L'ambiance "multiculturelle", c'est aussi ce qui plaît à Joe, 30 ans, venu d'Irlande pour soutenir son compatriote Ben Healy. Beaucoup se disent impressionnés par les performances du Slovène Tadej Pogacar qui a décroché sa quatrième victoire finale. "C'est lui qui m'a le plus épaté dans ce Tour, avec sa capacité d'envoyer, encore plus que les autres", dit Benjamin Couve, un riverain de 33 ans. Guy Florentin, 76 ans, un retraité venu de Troyes, est plus sceptique. "Pogacar, il est bon en tout, en sprint, montagne, en contre-la-montre... Peut-être qu'il ne se dope pas, mais j'ai des doutes", confie cet ancien réparateur de vélo et grand fan de la Grande Boucle. "Si on commence à se remémorer les mauvaises époques du dopage, on arrête de vibrer pour le Tour", souligne Kevin Parent, 24 ans, installé depuis 8 heures du matin en haut de la rue Lepic. Une attente qui en valait la peine.
Texte intégral (576 mots)
"J'ai jamais entendu une clameur pareille, quelle décharge d'adrénaline !", s'exclame auprès de l'AFP, ému jusqu'aux larmes, Stanislas d'Ortessi. Perché sur une chaise au début de la pente de la rue Lepic, voie mythique de Montmartre, le jeune homme de 26 ans vient de voir le premier passage du peloton, sous les vivats d'une foule en délire, malgré la pluie. Lui qui vit dans la rue d'à côté et "regrette d'avoir loupé" l'épreuve cycliste olympique qui avait enflammé son quartier le 3 août 2024, n'en revient pas d'une telle ferveur populaire. Partis à 16h25 des Yvelines, les 160 coureurs ont grimpé à trois reprises la butte, pour la première fois de l'histoire du Tour de France. Avant de finir sur les Champs-Élysées, terminus de la Grande Boucle depuis cinquante ans. "Trois fois, ça donne le temps de mieux voir", témoigne Rob, venu d'Amsterdam avec sa fille de 10 ans, Pepa, qui trépigne sur son escabeau. Elle s'arrête net, les yeux écarquillés, quand défilent les coureurs. Difficile d'apercevoir les cyclistes durant leur ascension, tant la voie est étroite, et la foule compacte. Les plus chanceux ont pu profiter du spectacle à leurs fenêtres, les autres montaient partout où ils pouvaient. "On voit mieux dans les étapes de montagne près de chez moi", regrette Rose Niass, 23 ans, venue d'Annecy. Mais "il y a plus de suspense que sur les Champs-Élysées où tout le monde va très vite", s'enthousiasmait plus tôt dans la journée Valérie Wiart, 52 ans, venue de Lille. La "ferveur" et le "bruit" Au milieu d'une forêt de parapluies, de capes de pluie et de bobs à pois, beaucoup arrivent à suivre l'étape grâce à leur smartphone. "J'ai surtout entendu du bruit !", sourit Joris Roy, posté devant le Café des deux moulins, décor pittoresque du "Fabuleux destin d'Amélie poulain", le film culte de Jean-Pierre Jeunet. Il a déjà assisté à l'arrivée de la course sur les Champs-Élysées mais ne pensait pas "que ce serait autant la folie" à Montmartre. Thomas Lambert, qui vit près de Liège en Belgique, était déjà à Montmartre pour les JO-2024. Il est revenu exprès, avec son fils de 9 ans, pour revivre un moment historique de cyclisme. "Un sport populaire, l'un des seuls où on peut être hyper proche des champions, gratuitement", salue-t-il. "Moi je n'y connais rien, mais cette ferveur populaire et ce bruit, c'est fou", confie son ami Quentin qui l'a accompagné. L'ambiance "multiculturelle", c'est aussi ce qui plaît à Joe, 30 ans, venu d'Irlande pour soutenir son compatriote Ben Healy. Beaucoup se disent impressionnés par les performances du Slovène Tadej Pogacar qui a décroché sa quatrième victoire finale. "C'est lui qui m'a le plus épaté dans ce Tour, avec sa capacité d'envoyer, encore plus que les autres", dit Benjamin Couve, un riverain de 33 ans. Guy Florentin, 76 ans, un retraité venu de Troyes, est plus sceptique. "Pogacar, il est bon en tout, en sprint, montagne, en contre-la-montre... Peut-être qu'il ne se dope pas, mais j'ai des doutes", confie cet ancien réparateur de vélo et grand fan de la Grande Boucle. "Si on commence à se remémorer les mauvaises époques du dopage, on arrête de vibrer pour le Tour", souligne Kevin Parent, 24 ans, installé depuis 8 heures du matin en haut de la rue Lepic. Une attente qui en valait la peine.

27.07.2025 à 18:31

Feux de forêt: les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse en rouge lundi

FRANCE24
img
La préfecture des Bouches-du-Rhône a annoncé pour lundi la fermeture de l'ensemble des massifs forestiers, rappelant que ce département est "le plus exposé au risque de feu de forêt en France métropolitaine". Sur l'ensemble du pourtour méditerranéen, des mesures similaires ont été prises par les préfets qui ont interdit ou réglementé l'accès à de nombreux massifs. En dehors des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse, trois départements - l'Aude, les Pyrénées-Orientales et le Var - sont placés en vigilance "orange" aux feux de forêt par pour la journée de lundi. Depuis plusieurs jours, les départs de feux se multiplient sur le littoral méditerranéen, après plusieurs semaines de fortes chaleurs qui ont asséché la végétation, mobilisant des milliers de pompiers. Dans l'Aude, un incendie a parcouru 630 hectares ce week-end avant d'être fixé dimanche après-midi. Pour lundi Météo-France prévoit un renforcement du vent sur le Sud-Est, avec une tramontane et un mistral soufflant de 70 à 90 km/h en rafales, jusqu'à 100 km/h sur le Roussillon.
Lire plus (190 mots)
La préfecture des Bouches-du-Rhône a annoncé pour lundi la fermeture de l'ensemble des massifs forestiers, rappelant que ce département est "le plus exposé au risque de feu de forêt en France métropolitaine". Sur l'ensemble du pourtour méditerranéen, des mesures similaires ont été prises par les préfets qui ont interdit ou réglementé l'accès à de nombreux massifs. En dehors des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse, trois départements - l'Aude, les Pyrénées-Orientales et le Var - sont placés en vigilance "orange" aux feux de forêt par pour la journée de lundi. Depuis plusieurs jours, les départs de feux se multiplient sur le littoral méditerranéen, après plusieurs semaines de fortes chaleurs qui ont asséché la végétation, mobilisant des milliers de pompiers. Dans l'Aude, un incendie a parcouru 630 hectares ce week-end avant d'être fixé dimanche après-midi. Pour lundi Météo-France prévoit un renforcement du vent sur le Sud-Est, avec une tramontane et un mistral soufflant de 70 à 90 km/h en rafales, jusqu'à 100 km/h sur le Roussillon.

27.07.2025 à 18:29

Les fans de Godzilla célèbrent ses 70 ans au Comic-Con

FRANCE24
img
Dans la queue pour prendre des photos avec une réplique de la bête à écaille, Angela Hill a fait le voyage depuis l'Arizona. Cette enseignante est très sensible à la symbolique de Godzilla, un monstre amphibie préhistorique qui mute et se réveille à cause d'essais nucléaires dans le Pacifique, avant d'attaquer le Japon - une référence à l'histoire traumatique de l'archipel, bombardé lors de la Seconde Guerre mondiale. "Il provient d'un événement historique", rappelle à l'AFP Mme Hill. "Beaucoup d'autres monstres sont simplement des créatures intéressantes, mais ils ne portent pas le deuil d'une nation." Le studio Toho, créateur de Godzilla, avait choisi Comic-Con, plus gros festival consacré à la pop culture, comme l'une des étapes pour célébrer sa créature, apparue sur les écrans le 3 novembre 1954 avec le film d'Ishiro Honda. Depuis, le monstre a enfanté une franchise qui compte près de 40 longs-métrages et des centaines de dessins animés, ainsi que des séries et des bandes-dessinées. Plus vieux que James Bond "C'est la plus longue franchise de films de long-métrage de l'histoire du cinéma qui se concentre sur un seul personnage continu", souligne Steve Ryfle, présent avec son co-auteur Ed Godziszewski pour signer des autographes de leur livre "Godzilla: The First 70 Years". "Elle existe depuis plus longtemps que James Bond", insiste-t-il. L'espion britannique imaginé a vu le jour en 1953 dans les livres de Ian Fleming, mais ses aventures n'ont été adaptées à l'écran qu'à partir de 1964. Pour M. Ryfle, la clé de la longévité du personnage tient dans le fait qu'il a constamment évolué, tout en restant fidèle à ses origines. "Godzilla a été sérieux, il a été effrayant, il a été héroïque, il a été drôle. Mais en même temps, c'est un personnage de film qui est ancré dans quelque chose de très réel", retrace-t-il. "C'est le traumatisme que le Japon a vécu, tant pendant la Seconde Guerre mondiale, que dans les conséquences de la guerre, et à la suite de Hiroshima et Nagasaki." Ishiro Honda, le réalisateur du film originel, était un vétéran qui souhaitait délivrer un message contre la guerre et en particulier contre les armes nucléaires, rappelle-t-il. Parmi les fans, Michelle Pena apprécie aussi les multiples facettes de Godzilla, qui a parfois été "bon, mauvais, héros, antihéros". "Il n'est pas fait pour être aimé", résume-t-elle. "C'est un grand truc qui ressemble à un dinosaure, il fait peur. Mais on se surprend vraiment à se ranger derrière lui."
Lire plus (438 mots)
Dans la queue pour prendre des photos avec une réplique de la bête à écaille, Angela Hill a fait le voyage depuis l'Arizona. Cette enseignante est très sensible à la symbolique de Godzilla, un monstre amphibie préhistorique qui mute et se réveille à cause d'essais nucléaires dans le Pacifique, avant d'attaquer le Japon - une référence à l'histoire traumatique de l'archipel, bombardé lors de la Seconde Guerre mondiale. "Il provient d'un événement historique", rappelle à l'AFP Mme Hill. "Beaucoup d'autres monstres sont simplement des créatures intéressantes, mais ils ne portent pas le deuil d'une nation." Le studio Toho, créateur de Godzilla, avait choisi Comic-Con, plus gros festival consacré à la pop culture, comme l'une des étapes pour célébrer sa créature, apparue sur les écrans le 3 novembre 1954 avec le film d'Ishiro Honda. Depuis, le monstre a enfanté une franchise qui compte près de 40 longs-métrages et des centaines de dessins animés, ainsi que des séries et des bandes-dessinées. Plus vieux que James Bond "C'est la plus longue franchise de films de long-métrage de l'histoire du cinéma qui se concentre sur un seul personnage continu", souligne Steve Ryfle, présent avec son co-auteur Ed Godziszewski pour signer des autographes de leur livre "Godzilla: The First 70 Years". "Elle existe depuis plus longtemps que James Bond", insiste-t-il. L'espion britannique imaginé a vu le jour en 1953 dans les livres de Ian Fleming, mais ses aventures n'ont été adaptées à l'écran qu'à partir de 1964. Pour M. Ryfle, la clé de la longévité du personnage tient dans le fait qu'il a constamment évolué, tout en restant fidèle à ses origines. "Godzilla a été sérieux, il a été effrayant, il a été héroïque, il a été drôle. Mais en même temps, c'est un personnage de film qui est ancré dans quelque chose de très réel", retrace-t-il. "C'est le traumatisme que le Japon a vécu, tant pendant la Seconde Guerre mondiale, que dans les conséquences de la guerre, et à la suite de Hiroshima et Nagasaki." Ishiro Honda, le réalisateur du film originel, était un vétéran qui souhaitait délivrer un message contre la guerre et en particulier contre les armes nucléaires, rappelle-t-il. Parmi les fans, Michelle Pena apprécie aussi les multiples facettes de Godzilla, qui a parfois été "bon, mauvais, héros, antihéros". "Il n'est pas fait pour être aimé", résume-t-elle. "C'est un grand truc qui ressemble à un dinosaure, il fait peur. Mais on se surprend vraiment à se ranger derrière lui."

27.07.2025 à 17:27

Cambodge-Thaïlande: malgré les combats, certains refusent de quitter leurs maisons à la frontière

FRANCE24
img
"A 05H00 tous les jours, j'entends les bangs et les boums. Alors je cours dans les bois m'abriter", raconte le fermier de 53 ans à l'AFP, dans son village de Baan Bu An Nong dans la province de Surin, à une quarantaine de kilomètres de la frontière sous tension. Les cinq autres membres de sa famille ont fui à Bangkok dès le premier jour des combats jeudi, mais lui reste derrière avec leur couvée de poulets, trois chiens et quatorze précieux buffles. "Comment je pourrais laisser ces buffles?", interroge-t-il, les yeux embués de larmes. "J'aurais été tellement inquiet pour eux. Après les frappes, je vais les consoler, je leur dis +Ca va aller. On est ensemble+". Les combats entre la Thaïlande et le Cambodge sont entrés dans leur quatrième jour dimanche - un conflit lié au tracé contesté de leur frontière - avec le déploiement de chars, d'avions de combats et de troupes au sol. La Thaïlande a affirmé dimanche que des discussions de paix auront lieu lundi en Malaisie avec le Cambodge. Les échanges de tirs, notamment d'artillerie, et les frappes aériennes ont fait, depuis jeudi, au moins 34 morts et provoqué le déplacement d'environ 200.000 personnes autour de cette frontière longue de 800 kilomètres, une zone rurale parsemée de plantations de caoutchouc et de rizières. Mais des deux côtés de la crête boisée qui marque la séparation entre les deux pays, beaucoup refusent d'évacuer. Alors que des explosions proches secouent le restaurant cambodgien de Soeung Chhivling, elle continue de préparer un plat de boeuf, refusant d'abandonner ce lieu où elle cuisine pour les troupes et les médecins mobilisés pour affronter la Thaïlande. "Moi aussi j'ai peur, mais je veux cuisiner pour qu'ils aient quelque chose à manger", explique la femme de 48 ans, installée près d'un hôpital où civils et soldats sont soignés. "Je ne compte pas évacuer à moins que des avions ne larguent beaucoup de bombes", affirme-t-elle à l'AFP depuis Samraong City, à 20 kilomètres de la frontière, où la plupart des maisons et des magasins sont déjà déserts. "Je préfère mourir chez moi" Du côté thaïlandais, Pranee Ra-ngabpai, une chercheuse qui étudie les questions frontalières entre la Thaïlande et le Cambodge et résidente locale, estime que beaucoup de ceux qui restent, comme son père, sont des hommes qui cultivent les valeurs thaïlandaises traditionnelles et stoïciennes. "Il est toujours ici, dans sa maison, et refuse de partir. Ils ont cet état d'esprit: +Si je meurs, je préfère mourir chez moi+, ou bien +Je ne peux pas abandonner mes vaches+", décrit-elle. Le village de Baan Bu An Nong a été désigné comme "zone rouge", un espace à haut risque de frappes aériennes, tirs d'artillerie, voire d'affrontements au sol. Mais le co-chef du village, Keng Pitonam, est aussi réticent à l'idée de partir. Chargeant de l'herbe sur une charette pour nourrir son bétail, l'homme de 55 ans est désormais aussi responsable des animaux de dizaines de voisins ainsi que de leurs maisons. "Je dois rester, c'est mon devoir", affirme-t-il. "Je n'ai pas peur. Je ne peux pas abandonner mes responsabilités. Si quelqu'un comme moi, un leader, quitte le village, qu'est-ce que ça signifierait? Je dois rester ici pour servir la communauté, peu importe ce qui se passe", explique-t-il. Le temple de son village est devenu un centre de dons et de secours improvisé, avec des ambulances stationnées dans son périmètre. "Je dois rester, comme ancre spirituelle pour ceux qui restent", affirme le moine, qui a refusé de donner son nom. "Quoi qu'il advienne". Blotti dans un abri à 10 kilomètres de la frontière, Sutian Phiewchan a témoigné auprès de l'AFP par téléphone, s'interrompant au son des coups de feu. Il est resté pour remplir ses obligations de bénévole pour la force locale de défense civile, activée pour protéger les quelque 40 personnes qui restent. "Nous le faisons sans être payé, mais c'est pour protéger la vie et les propriétés des gens de notre village", explique l'homme de 49 ans qui affirme que "tout le monde a peur et perd le sommeil ici". burs-jts/sia/am/ial/
Texte intégral (735 mots)
"A 05H00 tous les jours, j'entends les bangs et les boums. Alors je cours dans les bois m'abriter", raconte le fermier de 53 ans à l'AFP, dans son village de Baan Bu An Nong dans la province de Surin, à une quarantaine de kilomètres de la frontière sous tension. Les cinq autres membres de sa famille ont fui à Bangkok dès le premier jour des combats jeudi, mais lui reste derrière avec leur couvée de poulets, trois chiens et quatorze précieux buffles. "Comment je pourrais laisser ces buffles?", interroge-t-il, les yeux embués de larmes. "J'aurais été tellement inquiet pour eux. Après les frappes, je vais les consoler, je leur dis +Ca va aller. On est ensemble+". Les combats entre la Thaïlande et le Cambodge sont entrés dans leur quatrième jour dimanche - un conflit lié au tracé contesté de leur frontière - avec le déploiement de chars, d'avions de combats et de troupes au sol. La Thaïlande a affirmé dimanche que des discussions de paix auront lieu lundi en Malaisie avec le Cambodge. Les échanges de tirs, notamment d'artillerie, et les frappes aériennes ont fait, depuis jeudi, au moins 34 morts et provoqué le déplacement d'environ 200.000 personnes autour de cette frontière longue de 800 kilomètres, une zone rurale parsemée de plantations de caoutchouc et de rizières. Mais des deux côtés de la crête boisée qui marque la séparation entre les deux pays, beaucoup refusent d'évacuer. Alors que des explosions proches secouent le restaurant cambodgien de Soeung Chhivling, elle continue de préparer un plat de boeuf, refusant d'abandonner ce lieu où elle cuisine pour les troupes et les médecins mobilisés pour affronter la Thaïlande. "Moi aussi j'ai peur, mais je veux cuisiner pour qu'ils aient quelque chose à manger", explique la femme de 48 ans, installée près d'un hôpital où civils et soldats sont soignés. "Je ne compte pas évacuer à moins que des avions ne larguent beaucoup de bombes", affirme-t-elle à l'AFP depuis Samraong City, à 20 kilomètres de la frontière, où la plupart des maisons et des magasins sont déjà déserts. "Je préfère mourir chez moi" Du côté thaïlandais, Pranee Ra-ngabpai, une chercheuse qui étudie les questions frontalières entre la Thaïlande et le Cambodge et résidente locale, estime que beaucoup de ceux qui restent, comme son père, sont des hommes qui cultivent les valeurs thaïlandaises traditionnelles et stoïciennes. "Il est toujours ici, dans sa maison, et refuse de partir. Ils ont cet état d'esprit: +Si je meurs, je préfère mourir chez moi+, ou bien +Je ne peux pas abandonner mes vaches+", décrit-elle. Le village de Baan Bu An Nong a été désigné comme "zone rouge", un espace à haut risque de frappes aériennes, tirs d'artillerie, voire d'affrontements au sol. Mais le co-chef du village, Keng Pitonam, est aussi réticent à l'idée de partir. Chargeant de l'herbe sur une charette pour nourrir son bétail, l'homme de 55 ans est désormais aussi responsable des animaux de dizaines de voisins ainsi que de leurs maisons. "Je dois rester, c'est mon devoir", affirme-t-il. "Je n'ai pas peur. Je ne peux pas abandonner mes responsabilités. Si quelqu'un comme moi, un leader, quitte le village, qu'est-ce que ça signifierait? Je dois rester ici pour servir la communauté, peu importe ce qui se passe", explique-t-il. Le temple de son village est devenu un centre de dons et de secours improvisé, avec des ambulances stationnées dans son périmètre. "Je dois rester, comme ancre spirituelle pour ceux qui restent", affirme le moine, qui a refusé de donner son nom. "Quoi qu'il advienne". Blotti dans un abri à 10 kilomètres de la frontière, Sutian Phiewchan a témoigné auprès de l'AFP par téléphone, s'interrompant au son des coups de feu. Il est resté pour remplir ses obligations de bénévole pour la force locale de défense civile, activée pour protéger les quelque 40 personnes qui restent. "Nous le faisons sans être payé, mais c'est pour protéger la vie et les propriétés des gens de notre village", explique l'homme de 49 ans qui affirme que "tout le monde a peur et perd le sommeil ici". burs-jts/sia/am/ial/

27.07.2025 à 17:08

RD Congo : plus de 30 morts dans l'attaque d'une église par des rebelles

FRANCE 24
img
Une attaque attribuée aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) contre une église catholique a fait plus de 30 morts, dans la nuit de samedi à dimanche, à Komanda, dans la province de l'Ituri située dans le nord-est de la RD Congo.
Texte intégral (735 mots)
Une attaque attribuée aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) contre une église catholique a fait plus de 30 morts, dans la nuit de samedi à dimanche, à Komanda, dans la province de l'Ituri située dans le nord-est de la RD Congo.
15 / 15

 

  GÉNÉRALISTES
Basta
Blast
Le Canard Enchaîné
L'Autre Quotidien
Alternatives Eco.
La Croix
Le Figaro
France 24
France-Culture
FTVI
HuffPost
L'Humanité
LCP / Public Senat
Le Media
Le Monde
Libération
Mediapart
La Tribune
 
  EUROPE ‧ RUSSIE
Courrier Europe Centrale
Desk-Russie
Euractiv
Euronews
Toute l'Europe
 
  Afrique du Nord ‧ Proche-Orient
Haaretz
Info Asie
Inkyfada
Jeune Afrique
Kurdistan au féminin
L'Orient - Le Jour
Orient XXI
Rojava I.C
 
  INTERNATIONAL
CADTM
Courrier International
Equaltimes
Global Voices
I.R.I.S
The New-York Times
 
  OSINT ‧ INVESTIGATION
OFF Investigation
OpenFacto°
Bellingcat
Disclose
Global.Inv.Journalism
 
  MÉDIAS D'OPINION
AOC
Au Poste
Cause Commune
CrimethInc.
L'Insoumission
Les Jours
LVSL
Médias Libres
Politis
Quartier Général
Rapports de force
Reflets
Reseau Bastille
Rézo
StreetPress
 
  OBSERVATOIRES
Armements
Acrimed
Catastrophes naturelles
Conspis
Culture
Curation IA
Extrême-droite
Human Rights
Inégalités
Information
Internet actu ✝
Justice fiscale
Liberté de création
Multinationales
Situationnisme
Sondages
Street-Médics
Routes de la Soie
🌞