Lien du flux RSS
Chaîne de service public - Actualité internationale.

Accès libre

▸ les 15 dernières parutions

09.05.2025 à 17:19

Des ONG interrogent l'action de Léon XIV contre les violences sexuelles

FRANCE24
img
Deux groupes de défense des droits des victimes, SNAP et Bishop Accountability, ont publié des communiqués dans la foulée de son élection jeudi, remettant en question l'engagement de ce prélat américain de 69 ans à lever le voile sur ce fléau. En tant que chef de l'ordre des Augustins dans le monde entier, puis en tant qu'évêque du diocèse péruvien de Chiclayo entre 2015 et 2023, "il n'a publié aucun nom" de coupables, a dénoncé Anne Barrett Doyle au nom de Bishop Accountability. Il en a été de même pendant les deux années où il a dirigé le puissant dicastère (ministère) des évêques, un département clé du Vatican qui conseillait le pape François sur les nominations d'évêques, a-t-elle ajouté. Robert Francis "Prevost a supervisé les dossiers instruits (...) contre des évêques accusés d'agressions sexuelles et de dissimulation. Il a maintenu le secret sur ces procédures, ne dévoilant aucun nom ni informations", a-t-elle regretté. "Sous sa direction, aucun évêque complice n'a été déchu de son titre. Le plus troublant est l'allégation de victimes dans son ancien diocèse au Pérou selon laquelle il n'a jamais ouvert d'instruction canonique sur des agressions sexuelles présumées commises par deux prêtres", a-t-elle ajouté. Le groupe SNAP de défense des victimes de religieux pédocriminels a pour sa part indiqué qu'à l'époque où Robert Francis Prevost était évêque de Chiclayo, trois victimes ont fait part de leurs accusations au diocèse, sans résultat. Les trois victimes se sont alors tournées vers les autorités civiles en 2022. "Les victimes ont depuis affirmé que Mgr Prevost n'avait pas ouvert d'enquête, qu'il avait envoyé des informations inadéquates à Rome et que le diocèse avait permis au prêtre de continuer à dire la messe", selon SNAP. En tant que responsable provincial des Augustins dans la région de Chicago, le futur pape a également permis à un prêtre accusé d'avoir agressé des mineurs de vivre dans un couvent augustinien près d'une école de la ville en 2000. Il a ouvert la voie Bishop Accountability a toutefois aussi mis en avant certaines actions positives, soulignant le rôle de Léon XIV dans la dénonciation du scandale d'agressions et de corruption contre Sodalitium Christianae Vitae (SCV), une congrégation laïque ultraconservatrice au Pérou dissoute par François cette année. Une victime, Pedro Salinas - un journaliste auteur d'un reportage sur ce groupe - a inclus le mois dernier Robert Francis Prevost parmi les cinq évêques ayant joué un "rôle extrêmement important (...) au nom des victimes". Cette affaire "nous donne des raisons d'espérer", a commenté Anne Barrett Doyle. "Nous prions pour voir plus d'actions décisives de la part de Prevost à son poste de pape". Le président de la Conférence des évêques du Pérou, Carlos Garcia Camader, a également défendu jeudi le bilan du nouveau pape. En tant qu'évêque, il a "ouvert la voie ici au Pérou à l'écoute des victimes et à la mise en place d'une commission de vérité" dans le scandale du SCV, a-t-il assuré. Les premières accusations de violences ont émergé au début des années 2000, mais l'affaire a explosé en 2015 avec un livre citant des victimes détaillant des "violences physiques, psychologiques et sexuelles" commises par les dirigeants du mouvement et son fondateur, selon Vatican News, le site officiel d'informations du Vatican. A l'issue d'une enquête de sept ans, le pape François a dissous SCV quelques semaines avant sa mort. Environ 36 personnes, dont 19 mineurs, ont subi des violences, selon Vatican News. En janvier, Mgr Prevost avait participé avec le pape François à une réunion avec Jose Enrique Escardo, l'une des premières victimes à dénoncer les agissements du mouvement religieux. "Nous rejetons la dissimulation et le secret, cela fait beaucoup de mal, car nous devons aider les personnes qui ont souffert à cause d'actes répréhensibles", avait déclaré Mgr Prevost au quotidien péruvien La República dans une interview en juin 2019.

09.05.2025 à 17:11

À Rome, un fidèle congolais salue l'appel à la paix de Léon XIV

FRANCE24
img
Le pape Léon XIV a lancé un "appel de paix" à "tous les peuples" lors de sa première bénédiction depuis la place Saint-Pierre. Parmi les fidèles venus l’écouter, Sylvain Kipwe Mumba, Congolais, a salué un message "très fort et nécessaire" face aux conflits qui secouent le monde.
Texte intégral (702 mots)
Le pape Léon XIV a lancé un "appel de paix" à "tous les peuples" lors de sa première bénédiction depuis la place Saint-Pierre. Parmi les fidèles venus l’écouter, Sylvain Kipwe Mumba, Congolais, a salué un message "très fort et nécessaire" face aux conflits qui secouent le monde.

09.05.2025 à 16:56

Face aux menaces, la Pologne prépare ses jeunes citoyens au combat

FRANCE24
img
Varsovie annonce la création d’un vaste programme de formation militaire accessible à tous les volontaires dès 2026, avec l’objectif d’entraîner 100 000 personnes par an à partir de 2027. Une initiative qui s’inscrit dans un contexte de tensions régionales croissantes. Les modalités précises de ce service militaire volontaire seront dévoilées d’ici la fin de l’année.
Texte intégral (702 mots)
Varsovie annonce la création d’un vaste programme de formation militaire accessible à tous les volontaires dès 2026, avec l’objectif d’entraîner 100 000 personnes par an à partir de 2027. Une initiative qui s’inscrit dans un contexte de tensions régionales croissantes. Les modalités précises de ce service militaire volontaire seront dévoilées d’ici la fin de l’année.

09.05.2025 à 16:55

Allemagne: la légende du Bayern Thomas Müller fait ses adieux à son public

FRANCE24
img
Samedi en début de soirée, l'icône bavaroise Thomas Müller prendra congé de la Südkurve, la tribune debout des supporters du Bayern, pour son 750e match officiel sous les couleurs munichoises. "Merci pour tout. Ca a été une période incroyable. Des titres, des buts, et des moments uniques, c'est ce qui va rester", a souligné l'attaquant dans une vidéo posté sur les réseaux sociaux. "Ca va être un jour particulier dans l'histoire du Bayern. On n'arrive pas à s'imaginer ce que sera l'avenir quand Thomas ne revêtira plus un maillot rouge et blanc", a estimé vendredi le directeur sportif Max Eberl, alors que l'entraîneur Vincent Kompany se demande pour qui ce sera le plus émouvant, "pour Thomas ou pour les fans". A l'issue de cette dernière rencontre de la saison à domicile, les Munichois recevront le Schale, le trophée remis au champion d'Allemagne, que le Bayern a remporté pour la 34e fois de son histoire, le 13e avec Thomas Müller. Il y a cinq semaines, l'attaquant de 35 ans avait annoncé son départ du Bayern cet été, son unique club de toujours ne prolongeant son contrat que de quelques jours pour lui permettre de disputer le Mondial-2025 des clubs aux États-Unis, alors que lui aurait aimé faire une saison de plus. Depuis, ses apparitions sur la pelouse bavaroise ont été accompagnées d'acclamations, qu'il soit titulaire avec le brassard de capitaine ou remplaçant avec ses entrées précédées d'ovations debout. Sans parler des décibels à l'annonce de son nom pour la composition des équipes. "Thomas Müller a imprégné le Bayern comme aucun autre joueur, il n'y a presque pas un record qu'il ne détient pas. Il laisse derrière lui un immense héritage. Sans lui, ça va être plus silencieux, ça va être différent", a estimé Hansi Flick, passé sur le banc du Bayern de 2019 à 2021, auprès de l'agence de presse allemande SID, filiale de l'AFP. "Peut-être la plus grande rupture" Pour Flick, entraîneur du sextuplé munichois de 2020 (dont le championnat et la Ligue des champions) et actuellement sur le banc du FC Barcelone, le départ de Müller est "peut-être la plus grande rupture dans l'histoire de ce club". Né en septembre 1989 à Weilheim in Oberbayern, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Munich, Thomas Müller a 10 ans quand il rejoint le centre de formation du Bayern à l'été 2000, début d'une fidélité de 25 ans qui va le propulser dans le panthéon du club (33 trophées dont deux Ligue des champions) et de l'Allemagne (champion du monde en 2014 et meilleur buteur du Mondial-2010). "Thomas n'a pas seulement été un pilier pour le Bayern pendant 15 ans, mais aussi un joueur absolument hors pair. Il a toujours été authentique, sympathique, drôle, agréable, optimiste. Mais surtout, il a toujours été capable de diriger", a de son côté loué un autre entraîneur de légende du Bayern, Jupp Heynckes, vainqueur de la Ligue des champions en 2013 avec Müller dans son effectif, toujours au SID. Loquace en zone mixte, d'où son surnom de "Radio Müller", il a expliqué qu'il n'avait pas encore pris sa décision quant à la suite de sa carrière. A l'image de Franz Beckenbauer, Uli Hoeness, Karl-Heinz Rummenigge, ou plus récemment Oliver Kahn ou Hasan Salihamidzic, le Bayern a souvent fait une place dans la direction à ses anciennes gloires qui le souhaitaient. "Thomas est un homme drôle, en plus d'être très intelligent. Il comprend énormément de choses sur le football. C'est pourquoi il serait prédestiné à occuper un jour une autre position au Bayern, a estimé Heynckes. A la place de Thomas, je m'arrêterais, avant de revenir bientôt au Bayern, dans une autre position".
Texte intégral (645 mots)
Samedi en début de soirée, l'icône bavaroise Thomas Müller prendra congé de la Südkurve, la tribune debout des supporters du Bayern, pour son 750e match officiel sous les couleurs munichoises. "Merci pour tout. Ca a été une période incroyable. Des titres, des buts, et des moments uniques, c'est ce qui va rester", a souligné l'attaquant dans une vidéo posté sur les réseaux sociaux. "Ca va être un jour particulier dans l'histoire du Bayern. On n'arrive pas à s'imaginer ce que sera l'avenir quand Thomas ne revêtira plus un maillot rouge et blanc", a estimé vendredi le directeur sportif Max Eberl, alors que l'entraîneur Vincent Kompany se demande pour qui ce sera le plus émouvant, "pour Thomas ou pour les fans". A l'issue de cette dernière rencontre de la saison à domicile, les Munichois recevront le Schale, le trophée remis au champion d'Allemagne, que le Bayern a remporté pour la 34e fois de son histoire, le 13e avec Thomas Müller. Il y a cinq semaines, l'attaquant de 35 ans avait annoncé son départ du Bayern cet été, son unique club de toujours ne prolongeant son contrat que de quelques jours pour lui permettre de disputer le Mondial-2025 des clubs aux États-Unis, alors que lui aurait aimé faire une saison de plus. Depuis, ses apparitions sur la pelouse bavaroise ont été accompagnées d'acclamations, qu'il soit titulaire avec le brassard de capitaine ou remplaçant avec ses entrées précédées d'ovations debout. Sans parler des décibels à l'annonce de son nom pour la composition des équipes. "Thomas Müller a imprégné le Bayern comme aucun autre joueur, il n'y a presque pas un record qu'il ne détient pas. Il laisse derrière lui un immense héritage. Sans lui, ça va être plus silencieux, ça va être différent", a estimé Hansi Flick, passé sur le banc du Bayern de 2019 à 2021, auprès de l'agence de presse allemande SID, filiale de l'AFP. "Peut-être la plus grande rupture" Pour Flick, entraîneur du sextuplé munichois de 2020 (dont le championnat et la Ligue des champions) et actuellement sur le banc du FC Barcelone, le départ de Müller est "peut-être la plus grande rupture dans l'histoire de ce club". Né en septembre 1989 à Weilheim in Oberbayern, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Munich, Thomas Müller a 10 ans quand il rejoint le centre de formation du Bayern à l'été 2000, début d'une fidélité de 25 ans qui va le propulser dans le panthéon du club (33 trophées dont deux Ligue des champions) et de l'Allemagne (champion du monde en 2014 et meilleur buteur du Mondial-2010). "Thomas n'a pas seulement été un pilier pour le Bayern pendant 15 ans, mais aussi un joueur absolument hors pair. Il a toujours été authentique, sympathique, drôle, agréable, optimiste. Mais surtout, il a toujours été capable de diriger", a de son côté loué un autre entraîneur de légende du Bayern, Jupp Heynckes, vainqueur de la Ligue des champions en 2013 avec Müller dans son effectif, toujours au SID. Loquace en zone mixte, d'où son surnom de "Radio Müller", il a expliqué qu'il n'avait pas encore pris sa décision quant à la suite de sa carrière. A l'image de Franz Beckenbauer, Uli Hoeness, Karl-Heinz Rummenigge, ou plus récemment Oliver Kahn ou Hasan Salihamidzic, le Bayern a souvent fait une place dans la direction à ses anciennes gloires qui le souhaitaient. "Thomas est un homme drôle, en plus d'être très intelligent. Il comprend énormément de choses sur le football. C'est pourquoi il serait prédestiné à occuper un jour une autre position au Bayern, a estimé Heynckes. A la place de Thomas, je m'arrêterais, avant de revenir bientôt au Bayern, dans une autre position".

09.05.2025 à 16:55

Emmanuel Macron et Donald Tusk scellent une alliance franco-polonaise face à la Russie

FRANCE 24
img
Face aux menaces que fait peser la Russie sur la sécurité européenne, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre polonais Donald Tusk ont signé vendredi un traité renforçant la coopération de leurs pays dans des domaines tels que la défense et l'énergie.
Texte intégral (645 mots)
Face aux menaces que fait peser la Russie sur la sécurité européenne, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre polonais Donald Tusk ont signé vendredi un traité renforçant la coopération de leurs pays dans des domaines tels que la défense et l'énergie.

09.05.2025 à 16:53

À Nouméa, le bingo rallume la nuit de Rivière-Salée

FRANCE24
img
"On a commencé en juillet 2024. On ne se connaissait pas mais on se retrouvait ici et un jour, en discutant, on s'est dit pourquoi pas un bingo ?", raconte Jessica Lololhea, l'une des organisatrices: "C'était un moyen de se retrouver, de s'évader un peu". Le lieu est improbable: un ancien Super U, ravagé lors des émeutes de mai 2024. À côté, la station-service est devenue une salle de jeux à ciel ouvert. Vers 20H00, des femmes arrivent à pied, une natte sous le bras. Elles saluent les habituées, déplient leur tapis, sortent leurs galets. Le bingo peut commencer. Une voix égrène les tirages: "sept – quatre-vingt-dix – collé-deux ! (22)". Les "quine" et "bingo" fusent à intervalles réguliers. Les participantes restent concentrées, presque silencieuses. Entre deux parties, elles commandent un sandwich ou un jus vendus sur place. C'est ce qui permet de financer les projets. Le bingo de Rivière-Salée n'est pas un bingo ordinaire. "On essaie d'avoir un but", résume Jessica Lololhea, qui a cofondé l'Association Réactivité sociale. "On essaie de faire revivre le quartier, on organise de petites choses. Dernièrement, on a eu un projet pour aider les enfants de la cantine, comme c'est cher", dit-elle (18.000 francs Pacifique par mois). L'histoire du bingo en Nouvelle-Calédonie est relativement récente Introduit par les missions protestantes et catholiques, il s'est généralisé dans le territoire à partir des années 1970, devenant souvent un outil de lien et de redistribution sociale. Officiellement, seuls les établissements agréés sont autorisés à organiser des parties. Mais à Nouméa, les bingos "sauvages" foisonnent. Selon un document de travail interne à la police consulté par l'AFP, "jusqu'à 90% des bingos se joueraient hors du cadre légal". "On fait la distinction entre les bingos à but lucratif (...) et ceux dits +pied d'immeuble+, qui ne causent pas de nuisance et sont plutôt vecteurs de lien", indique la police calédonienne à l'AFP. Entraide et controverses "Maintenant, on vient jouer tous les soirs. C'est juste pour se divertir, pour le plaisir de se retrouver", confie Salomé Waré, une joueuse de 30 ans. Jessica Lololhea, qui habitait le quartier depuis 19 ans, dit elle avoir trouvé "une famille". "Paradoxalement, les émeutes ont créé quelque chose, un lien", dit-elle. Dans les rues adjacentes, plus rien n'ouvre la nuit. La pharmacie est fermée, la médiathèque incendiée, le collège à l'arrêt. La salle de concert, déjà délaissée par les jeunes, n’a pas rouvert. Les voitures se font rares. La carcasse brûlée du Super U a été rasée, des herbes ont poussé derrière le reste de façade. Avenue Bonaparte, seules les voix du bingo percent l'obscurité. "Le bingo est devenu un phénomène culturel. C'est un passe-temps et en même temps, après les évènements, les gens qui ont perdu leur travail viennent vendre des petits paquets. Ça leur fait un peu de pièces", confie Jeanne Etoroï, monitrice-éducatrice de 54 ans venue jouer pour le plaisir de retrouver des amies. Alors que le bingo était exclusivement féminin, des hommes commencent à accompagner leurs femmes, précise-t-elle. Mais tout le monde n'est pas à l'aise avec cette pratique. Dans le quartier populaire de la Vallée du Tir, Florenda Nirikani, une militante d'éducation populaire respectée, a réussi à empêcher le jeu pendant plusieurs mois en 2024. "C'est une position politique de laisser les mamans jouer. Plus elles jouent, moins elles s'occupent du quartier" ou de leurs enfants, estime-t-elle. Elle compare le bingo à "une maladie", contre laquelle l'État devrait lutter plutôt que de laisser faire. Autour de la station, les voix résonnent, ponctuées de quelques rires étouffés. Puis les nattes se replient, lentement. Le quartier reste plongé dans l'obscurité.
Texte intégral (630 mots)
"On a commencé en juillet 2024. On ne se connaissait pas mais on se retrouvait ici et un jour, en discutant, on s'est dit pourquoi pas un bingo ?", raconte Jessica Lololhea, l'une des organisatrices: "C'était un moyen de se retrouver, de s'évader un peu". Le lieu est improbable: un ancien Super U, ravagé lors des émeutes de mai 2024. À côté, la station-service est devenue une salle de jeux à ciel ouvert. Vers 20H00, des femmes arrivent à pied, une natte sous le bras. Elles saluent les habituées, déplient leur tapis, sortent leurs galets. Le bingo peut commencer. Une voix égrène les tirages: "sept – quatre-vingt-dix – collé-deux ! (22)". Les "quine" et "bingo" fusent à intervalles réguliers. Les participantes restent concentrées, presque silencieuses. Entre deux parties, elles commandent un sandwich ou un jus vendus sur place. C'est ce qui permet de financer les projets. Le bingo de Rivière-Salée n'est pas un bingo ordinaire. "On essaie d'avoir un but", résume Jessica Lololhea, qui a cofondé l'Association Réactivité sociale. "On essaie de faire revivre le quartier, on organise de petites choses. Dernièrement, on a eu un projet pour aider les enfants de la cantine, comme c'est cher", dit-elle (18.000 francs Pacifique par mois). L'histoire du bingo en Nouvelle-Calédonie est relativement récente Introduit par les missions protestantes et catholiques, il s'est généralisé dans le territoire à partir des années 1970, devenant souvent un outil de lien et de redistribution sociale. Officiellement, seuls les établissements agréés sont autorisés à organiser des parties. Mais à Nouméa, les bingos "sauvages" foisonnent. Selon un document de travail interne à la police consulté par l'AFP, "jusqu'à 90% des bingos se joueraient hors du cadre légal". "On fait la distinction entre les bingos à but lucratif (...) et ceux dits +pied d'immeuble+, qui ne causent pas de nuisance et sont plutôt vecteurs de lien", indique la police calédonienne à l'AFP. Entraide et controverses "Maintenant, on vient jouer tous les soirs. C'est juste pour se divertir, pour le plaisir de se retrouver", confie Salomé Waré, une joueuse de 30 ans. Jessica Lololhea, qui habitait le quartier depuis 19 ans, dit elle avoir trouvé "une famille". "Paradoxalement, les émeutes ont créé quelque chose, un lien", dit-elle. Dans les rues adjacentes, plus rien n'ouvre la nuit. La pharmacie est fermée, la médiathèque incendiée, le collège à l'arrêt. La salle de concert, déjà délaissée par les jeunes, n’a pas rouvert. Les voitures se font rares. La carcasse brûlée du Super U a été rasée, des herbes ont poussé derrière le reste de façade. Avenue Bonaparte, seules les voix du bingo percent l'obscurité. "Le bingo est devenu un phénomène culturel. C'est un passe-temps et en même temps, après les évènements, les gens qui ont perdu leur travail viennent vendre des petits paquets. Ça leur fait un peu de pièces", confie Jeanne Etoroï, monitrice-éducatrice de 54 ans venue jouer pour le plaisir de retrouver des amies. Alors que le bingo était exclusivement féminin, des hommes commencent à accompagner leurs femmes, précise-t-elle. Mais tout le monde n'est pas à l'aise avec cette pratique. Dans le quartier populaire de la Vallée du Tir, Florenda Nirikani, une militante d'éducation populaire respectée, a réussi à empêcher le jeu pendant plusieurs mois en 2024. "C'est une position politique de laisser les mamans jouer. Plus elles jouent, moins elles s'occupent du quartier" ou de leurs enfants, estime-t-elle. Elle compare le bingo à "une maladie", contre laquelle l'État devrait lutter plutôt que de laisser faire. Autour de la station, les voix résonnent, ponctuées de quelques rires étouffés. Puis les nattes se replient, lentement. Le quartier reste plongé dans l'obscurité.

09.05.2025 à 16:48

Ce que l'on sait du satellite soviétique lancé en 1972 sur le point de s'écraser sur Terre

Barbara GABEL
img
Le satellite Cosmos 482, envoyé par l’URSS en 1972 dans le cadre d’une mission vers Vénus, devrait faire son entrée dans l'atmosphère dans les prochaines heures. Après une demi-décennie d'errance dans l'espace, cet engin de 500 kg effectue un retour imprévisible. 
Texte intégral (630 mots)
Le satellite Cosmos 482, envoyé par l’URSS en 1972 dans le cadre d’une mission vers Vénus, devrait faire son entrée dans l'atmosphère dans les prochaines heures. Après une demi-décennie d'errance dans l'espace, cet engin de 500 kg effectue un retour imprévisible. 

09.05.2025 à 16:37

Trump limoge la responsable de la Bibliothèque du Congrès

FRANCE24
img
"Carla, au nom du président Trump, je vous écris pour vous informer que votre mission en tant que Bibliothécaire du Congrès prend fin à effet immédiat", peut-on lire dans ce courriel daté de jeudi et signé d'un responsable de la Maison Blanche. Le sénateur démocrate Martin Heinrich, qui a partagé ce message, a déploré dans un communiqué la décision du président républicain. Donald Trump "fait passer son offensive sur les bibliothèques de l'Amérique au niveau supérieur", a déclaré l'élu du Nouveau-Mexique. "Pendant que le président Trump veut bannir des livres et imposer aux Américains quoi lire - ou ne pas lire du tout - Dr Hayden a dévoué sa carrière à rendre la lecture et la poursuite du savoir accessible à tous", a ajouté Martin Heinrich. La Bibliothèque du Congrès, à Washington, est la plus grande bibliothèque au monde, avec notamment près de 26 millions de livres répertoriés. Carla Hayden avait été nommée à la tête de cette institution culturelle de la capitale américaine par Barack Obama en 2016, dans les derniers mois de son mandat. Elle était alors devenue la première femme et la première personne afro-américaine à occuper ce poste à vocation apolitique. Son mandat de 10 ans, renouvelable, devait prendre fin en 2026. Depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, Donald Trump a remercié à tour de bras des responsables d'institutions culturelles de Washington, en grande majorité nommés par ses prédécesseurs démocrates Barack Obama et Joe Biden. Mi-février, après avoir annoncé le renvoi de plusieurs membres du conseil d'administration du Kennedy Center qui ne partageaient pas sa "vision pour un âge d'or des arts et de la culture", il s'était nommé lui-même à la tête de cette principale salle de concerts de la capitale. Fin mars, le milliardaire républicain avait signé un décret exécutif pour reprendre le contrôle du contenu des musées et du zoo Smithsonian de Washington, qu'il accuse de mener un "endoctrinement idéologique" racial.
Lire plus (355 mots)
"Carla, au nom du président Trump, je vous écris pour vous informer que votre mission en tant que Bibliothécaire du Congrès prend fin à effet immédiat", peut-on lire dans ce courriel daté de jeudi et signé d'un responsable de la Maison Blanche. Le sénateur démocrate Martin Heinrich, qui a partagé ce message, a déploré dans un communiqué la décision du président républicain. Donald Trump "fait passer son offensive sur les bibliothèques de l'Amérique au niveau supérieur", a déclaré l'élu du Nouveau-Mexique. "Pendant que le président Trump veut bannir des livres et imposer aux Américains quoi lire - ou ne pas lire du tout - Dr Hayden a dévoué sa carrière à rendre la lecture et la poursuite du savoir accessible à tous", a ajouté Martin Heinrich. La Bibliothèque du Congrès, à Washington, est la plus grande bibliothèque au monde, avec notamment près de 26 millions de livres répertoriés. Carla Hayden avait été nommée à la tête de cette institution culturelle de la capitale américaine par Barack Obama en 2016, dans les derniers mois de son mandat. Elle était alors devenue la première femme et la première personne afro-américaine à occuper ce poste à vocation apolitique. Son mandat de 10 ans, renouvelable, devait prendre fin en 2026. Depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, Donald Trump a remercié à tour de bras des responsables d'institutions culturelles de Washington, en grande majorité nommés par ses prédécesseurs démocrates Barack Obama et Joe Biden. Mi-février, après avoir annoncé le renvoi de plusieurs membres du conseil d'administration du Kennedy Center qui ne partageaient pas sa "vision pour un âge d'or des arts et de la culture", il s'était nommé lui-même à la tête de cette principale salle de concerts de la capitale. Fin mars, le milliardaire républicain avait signé un décret exécutif pour reprendre le contrôle du contenu des musées et du zoo Smithsonian de Washington, qu'il accuse de mener un "endoctrinement idéologique" racial.

09.05.2025 à 16:35

Défilé du 9-mai à Moscou: Poutine, Steven Seagal et des "hourras!" par milliers

FRANCE24
img
"Nous sommes fiers!", "La victoire sera à nous!": les immenses affiches et banderoles installées dans le coeur de Moscou font un parallèle implicite entre la victoire sur l'Allemagne nazie en 1945 et l'offensive lancée en Ukraine en février 2022, qui a tué des dizaines de milliers de soldats et civils des deux côtés. Car le 9-Mai, date en Russie de la capitulation allemande, est l'objet d'un culte célébré par des commémorations et démonstrations de force à travers tout le pays. A plus forte raison lorsqu'il s'agit de son 80e anniversaire. L'occasion pour Vladimir Poutine d'exhiber, entre le musée historique d'Etat de Moscou et la cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux, des chars T-90, des missiles Iskander ou encore - et c'est une première - des drones, autant d'armes utilisées chaque jour pour frapper l'Ukraine, où Moscou assure combattre des "néo-nazis". Un déploiement d'armes plus conséquent que lors des parades de mai 2023 et 2024, lorsque les forces russes étaient dans une situation plus difficile sur le front. -"Cher ami" Xi- En prélude à la parade militaire, Vladimir Poutine livre un court discours. "L'ensemble du pays, la société, le peuple soutiennent les participants à l'opération militaire spéciale" en Ukraine, déclare-t-il. Les soldats lancent des "hourras! hourras! hourras!" et ouvrent le défilé. Des milliers de militaires traversent en rangs la place Rouge. Dans la tribune présidentielle, M. Poutine couve du regard ses invités et parle à Xi Jinping, son homologue chinois et "cher ami", ainsi qu'il l'a désigné jeudi. Outre M. Xi, une vingtaine de dirigeants étrangers ont fait le déplacement jusqu'à Moscou, comme le Brésilien Lula et l'Egyptien Abdel Fattah al-Sissi. Certains de ces dirigeants sont sous sanctions américaines et/ou européennes, comme le Vénézuélien Nicolas Maduro, le Cubain Miguel Diaz-Canel ou le président du Bélarus, Alexandre Loukachenko. Le Premier ministre slovaque Robert Fico a, lui, fait fi de la stratégie d'isolement de Moscou prônée par les Occidentaux et a été reçu après le défilé au Kremlin par Vladimir Poutine. -Motards et snipers- Dans la tribune des invités, fuse un "Oh! T'as vu les cadets de la Marine?", lancé par une jeune femme à son amie dans un allemand teinté d'accent souabe, caractéristique du sud de l'Allemagne. Des motards du club des "Loups de la nuit", fidèles du Kremlin, arborent tatouages et abondante crinière au vent... non loin de Steven Seagal, ardent défenseur de Vladimir Poutine et ex-gloire américaine de films de castagne, endimanché en mini-catogan et manteau noir. Et lorsque le speaker annonce de sa voix de stentor le passage de soldats chinois, un invité venu de Pékin se lève pour applaudir et filmer avec son téléphone. Sur le toit de l'emblématique magasin de luxe GOUM, des snipers au visage masqué surveillent l'assistance. Tout comme l'interruption de l'internet mobile, ils font partie des "mesures nécessaires" qu'a décrétées Moscou pour assurer la sécurité des célébrations. Car, en début de semaine, la Russie et sa capitale ont été la cible de multiples attaques de drones ukrainiens qui ont fortement perturbé le fonctionnement d'aéroports dans l'ouest du pays.
Texte intégral (555 mots)
"Nous sommes fiers!", "La victoire sera à nous!": les immenses affiches et banderoles installées dans le coeur de Moscou font un parallèle implicite entre la victoire sur l'Allemagne nazie en 1945 et l'offensive lancée en Ukraine en février 2022, qui a tué des dizaines de milliers de soldats et civils des deux côtés. Car le 9-Mai, date en Russie de la capitulation allemande, est l'objet d'un culte célébré par des commémorations et démonstrations de force à travers tout le pays. A plus forte raison lorsqu'il s'agit de son 80e anniversaire. L'occasion pour Vladimir Poutine d'exhiber, entre le musée historique d'Etat de Moscou et la cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux, des chars T-90, des missiles Iskander ou encore - et c'est une première - des drones, autant d'armes utilisées chaque jour pour frapper l'Ukraine, où Moscou assure combattre des "néo-nazis". Un déploiement d'armes plus conséquent que lors des parades de mai 2023 et 2024, lorsque les forces russes étaient dans une situation plus difficile sur le front. -"Cher ami" Xi- En prélude à la parade militaire, Vladimir Poutine livre un court discours. "L'ensemble du pays, la société, le peuple soutiennent les participants à l'opération militaire spéciale" en Ukraine, déclare-t-il. Les soldats lancent des "hourras! hourras! hourras!" et ouvrent le défilé. Des milliers de militaires traversent en rangs la place Rouge. Dans la tribune présidentielle, M. Poutine couve du regard ses invités et parle à Xi Jinping, son homologue chinois et "cher ami", ainsi qu'il l'a désigné jeudi. Outre M. Xi, une vingtaine de dirigeants étrangers ont fait le déplacement jusqu'à Moscou, comme le Brésilien Lula et l'Egyptien Abdel Fattah al-Sissi. Certains de ces dirigeants sont sous sanctions américaines et/ou européennes, comme le Vénézuélien Nicolas Maduro, le Cubain Miguel Diaz-Canel ou le président du Bélarus, Alexandre Loukachenko. Le Premier ministre slovaque Robert Fico a, lui, fait fi de la stratégie d'isolement de Moscou prônée par les Occidentaux et a été reçu après le défilé au Kremlin par Vladimir Poutine. -Motards et snipers- Dans la tribune des invités, fuse un "Oh! T'as vu les cadets de la Marine?", lancé par une jeune femme à son amie dans un allemand teinté d'accent souabe, caractéristique du sud de l'Allemagne. Des motards du club des "Loups de la nuit", fidèles du Kremlin, arborent tatouages et abondante crinière au vent... non loin de Steven Seagal, ardent défenseur de Vladimir Poutine et ex-gloire américaine de films de castagne, endimanché en mini-catogan et manteau noir. Et lorsque le speaker annonce de sa voix de stentor le passage de soldats chinois, un invité venu de Pékin se lève pour applaudir et filmer avec son téléphone. Sur le toit de l'emblématique magasin de luxe GOUM, des snipers au visage masqué surveillent l'assistance. Tout comme l'interruption de l'internet mobile, ils font partie des "mesures nécessaires" qu'a décrétées Moscou pour assurer la sécurité des célébrations. Car, en début de semaine, la Russie et sa capitale ont été la cible de multiples attaques de drones ukrainiens qui ont fortement perturbé le fonctionnement d'aéroports dans l'ouest du pays.

09.05.2025 à 16:21

Des manifestants simulent la mort devant le mémorial soviétique à Varsovie

FRANCE24
img
Enveloppés de draps blancs, vêtements et visages éclaboussés d'une substance rouge imitant le sang, les manifestants se sont couchés au pied d'un obélisque du cimetière des soldats soviétiques dans la capitale polonaise. Ils ont scandé "Terroristes" au moment où l'ambassadeur de Russie en Pologne, Sergueï Andreïev, marchait vers le monument avec une couronne pour commémorer la victoire des Soviétiques sur les nazis. "L'idée était que le chemin que l'ambassadeur emprunterait pour accéder au monument soit bordé de tombes des personnes mortes innocemment pendant la guerre" en Ukraine, a déclaré à l'AFP Miroslaw Petryga, 70 ans, qui a participé à la manifestation. La Pologne est un allié fidèle de Kiev, apportant son aide militaire et politique à l'Ukraine qui se défend contre l'invasion russe. "Il marchait comme quelqu'un qui fait semblant de ne rien voir, comme s'il avait les yeux bandés", dit M. Petryga, un ingénieur ukrainien vivant depuis des décennies en Pologne, en parlant de M. Andreïev. L'ambassadeur est passé devant les manifestants, en présence de la police, entouré d'une poignée de sympathisants et de gardes de sécurité. 'Rendre la Russie petite à nouveau' Les manifestants ont aussi disposé par terre des jouets d'enfants. Des ours en peluche, des balles et d'autres objets étaient comme éclaboussés de sang pour symboliser les enfants victimes de la guerre russe en Ukraine. Certains manifestants portaient des t-shirts avec le slogan "Make Russia small again" (Rendre la Russie à nouveau petite) et recueillaient des signatures sur une pétition demandant l'expulsion de l'ambassadeur russe de Pologne. Au même endroit, une douzaine de personnes ont organisé une contre-manifestation, portant le ruban de Saint-Georges, un symbole historique des succès militaires russes et soviétiques. Des échauffourées mineures et des altercations verbales ont éclaté entre les groupes. Une poignée de personnes sont allées déposer des fleurs au cimetière. "Nous devons honorer la mémoire de ces soldats morts pendant la guerre mondiale", a déclaré Natalia, une femme de 67 ans, serrant dans la main une photo en noir et blanc censée montrer son père qui avait combattu pendant la guerre. Cette citoyenne russe résidant depuis longtemps en Pologne a refusé de donner son nom complet. "État terroriste" En 2022, l'année où la Russie a lancé la guerre à grande échelle en Ukraine, des manifestants avaient versé une substance rouge sur le diplomate russe devant ce même mausolée soviétique. Un an plus tard, les activistes ont empêché M. Andreïev de déposer des fleurs au monument. Le Kremlin utilise sa parade annuelle du Jour de la Victoire à Moscou -- marquant cette année le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale -- pour nourrir le patriotisme et faire une démonstration de sa force. Mais pour Natalia Panchenko de l'organisation pro-ukrainienne Euromaidan, la journée devrait servir à rappeler la guerre en cours menée par la Russie. "Il est important pour nous qu'aujourd'hui, quand les gens se souviendront qu'il existe un pays nommé la Russie, qu'ils ne le voient pas à travers la propagande russe, mais (qu'ils voient) cette vraie Russie", a indiqué Mme Panchenko à l'AFP. "Et la Russie est un état terroriste", a-t-elle déclaré.
Texte intégral (553 mots)
Enveloppés de draps blancs, vêtements et visages éclaboussés d'une substance rouge imitant le sang, les manifestants se sont couchés au pied d'un obélisque du cimetière des soldats soviétiques dans la capitale polonaise. Ils ont scandé "Terroristes" au moment où l'ambassadeur de Russie en Pologne, Sergueï Andreïev, marchait vers le monument avec une couronne pour commémorer la victoire des Soviétiques sur les nazis. "L'idée était que le chemin que l'ambassadeur emprunterait pour accéder au monument soit bordé de tombes des personnes mortes innocemment pendant la guerre" en Ukraine, a déclaré à l'AFP Miroslaw Petryga, 70 ans, qui a participé à la manifestation. La Pologne est un allié fidèle de Kiev, apportant son aide militaire et politique à l'Ukraine qui se défend contre l'invasion russe. "Il marchait comme quelqu'un qui fait semblant de ne rien voir, comme s'il avait les yeux bandés", dit M. Petryga, un ingénieur ukrainien vivant depuis des décennies en Pologne, en parlant de M. Andreïev. L'ambassadeur est passé devant les manifestants, en présence de la police, entouré d'une poignée de sympathisants et de gardes de sécurité. 'Rendre la Russie petite à nouveau' Les manifestants ont aussi disposé par terre des jouets d'enfants. Des ours en peluche, des balles et d'autres objets étaient comme éclaboussés de sang pour symboliser les enfants victimes de la guerre russe en Ukraine. Certains manifestants portaient des t-shirts avec le slogan "Make Russia small again" (Rendre la Russie à nouveau petite) et recueillaient des signatures sur une pétition demandant l'expulsion de l'ambassadeur russe de Pologne. Au même endroit, une douzaine de personnes ont organisé une contre-manifestation, portant le ruban de Saint-Georges, un symbole historique des succès militaires russes et soviétiques. Des échauffourées mineures et des altercations verbales ont éclaté entre les groupes. Une poignée de personnes sont allées déposer des fleurs au cimetière. "Nous devons honorer la mémoire de ces soldats morts pendant la guerre mondiale", a déclaré Natalia, une femme de 67 ans, serrant dans la main une photo en noir et blanc censée montrer son père qui avait combattu pendant la guerre. Cette citoyenne russe résidant depuis longtemps en Pologne a refusé de donner son nom complet. "État terroriste" En 2022, l'année où la Russie a lancé la guerre à grande échelle en Ukraine, des manifestants avaient versé une substance rouge sur le diplomate russe devant ce même mausolée soviétique. Un an plus tard, les activistes ont empêché M. Andreïev de déposer des fleurs au monument. Le Kremlin utilise sa parade annuelle du Jour de la Victoire à Moscou -- marquant cette année le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale -- pour nourrir le patriotisme et faire une démonstration de sa force. Mais pour Natalia Panchenko de l'organisation pro-ukrainienne Euromaidan, la journée devrait servir à rappeler la guerre en cours menée par la Russie. "Il est important pour nous qu'aujourd'hui, quand les gens se souviendront qu'il existe un pays nommé la Russie, qu'ils ne le voient pas à travers la propagande russe, mais (qu'ils voient) cette vraie Russie", a indiqué Mme Panchenko à l'AFP. "Et la Russie est un état terroriste", a-t-elle déclaré.

09.05.2025 à 16:07

Wall Street en hausse, veut croire aux accords commerciaux promis par Trump

FRANCE24
img
Vers 13H55 GMT, le Dow Jones prenait 0,17%, l'indice Nasdaq gagnait 0,54% et l'indice élargi S&P 500 avançait de 0,33%. "Nous avons le cadre d'un accord (avec le Royaume-Uni, ndlr) et nous commençons à négocier avec la Chine, qui est le plus grand des exportateurs soumis à des droits de douane, donc je pense que ces deux éléments insufflent des attitudes positives sur le marché", estime auprès de l'AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management. Un compromis qualifié d'"historique" par le président américain jeudi, prévoit que les droits de douane sur les automobiles britanniques, portés à 27,5% par les surtaxes douanières de Donald Trump, reviennent à 10%, tandis que ceux sur l'acier et l'aluminium tombent à zéro, selon un communiqué du gouvernement britannique. Donald Trump a assuré que grâce à ces négociations, le Royaume-Uni allait s'ouvrir davantage aux produits américains. Il s'agit du premier "deal" pour Donald Trump depuis qu'il a imposé au monde entier des nouveaux droits de douane, avant de faire en grande partie marche arrière. Désormais, tous les regards sont tournés vers la réunion entre hauts responsables américains et chinois, qui se tiendra à Genève au cours du week-end, une première depuis l'imposition par Washington de droits de douane massifs sur les produits chinois et la riposte de Pékin. Après des semaines d'escalade entre les deux pays, les acteurs du marché sont ballottés entre "espoir et angoisse" à l'approche de cette rencontre, estime Patrick O'Hare de Briefing.com. Donald Trump a suggéré vendredi de baisser à 80% les droits de douane punitifs qu'il a lui même imposés sur la Chine, appelant Pékin à "ouvrir son marché aux États-Unis", car "ce serait tellement bien pour eux!!! Les marchés fermés ne fonctionnent plus." Wall Street "attend de meilleurs nouvelles" depuis début avril, et l'annonce par Washington de l'imposition de droits de douane prohibitifs sur la majorité des produits importés, "en voici les deux premiers éléments concrets", souligne Art Hogan. "Beaucoup d'accords commerciaux sont dans les tuyaux, tous bons (EXCELLENTS)!" a assuré Donald Trump vendredi, sur son réseau Truth Social. Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt des emprunts d'Etat américains à dix ans se détendait légèrement à 4,36%, contre 4,38% à la clôture jeudi. Au tableau des valeurs, la plateforme de réservation de voyages Expedia (-6,44%) était sanctionnée pour son chiffre d'affaires inférieur aux attentes au premier trimestre ainsi que des prévisions mal accueillies par les investisseurs. Le bénéfice net de l'entreprise a toutefois dépassé les anticipations des analystes sur les trois premiers mois de l'année. La plateforme de réservation de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) Lyft s'envolait (+18,27%) après avoir annoncé l'augmentation de son programme de rachats d'action, qui atteindra désormais 750 millions de dollars. Le réseau social Pinterest décollait (+10,54%) après avoir annoncé des prévisions pour le deuxième trimestre dépassant les attentes des analystes. Au premier trimestre, le chiffre d'affaires de l'entreprise a atteint 855 millions de dollars et le bénéfice net par action, donnée de référence pour les marchés, était de 23 cents, en deçà de ce qui était attendu.
Texte intégral (549 mots)
Vers 13H55 GMT, le Dow Jones prenait 0,17%, l'indice Nasdaq gagnait 0,54% et l'indice élargi S&P 500 avançait de 0,33%. "Nous avons le cadre d'un accord (avec le Royaume-Uni, ndlr) et nous commençons à négocier avec la Chine, qui est le plus grand des exportateurs soumis à des droits de douane, donc je pense que ces deux éléments insufflent des attitudes positives sur le marché", estime auprès de l'AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management. Un compromis qualifié d'"historique" par le président américain jeudi, prévoit que les droits de douane sur les automobiles britanniques, portés à 27,5% par les surtaxes douanières de Donald Trump, reviennent à 10%, tandis que ceux sur l'acier et l'aluminium tombent à zéro, selon un communiqué du gouvernement britannique. Donald Trump a assuré que grâce à ces négociations, le Royaume-Uni allait s'ouvrir davantage aux produits américains. Il s'agit du premier "deal" pour Donald Trump depuis qu'il a imposé au monde entier des nouveaux droits de douane, avant de faire en grande partie marche arrière. Désormais, tous les regards sont tournés vers la réunion entre hauts responsables américains et chinois, qui se tiendra à Genève au cours du week-end, une première depuis l'imposition par Washington de droits de douane massifs sur les produits chinois et la riposte de Pékin. Après des semaines d'escalade entre les deux pays, les acteurs du marché sont ballottés entre "espoir et angoisse" à l'approche de cette rencontre, estime Patrick O'Hare de Briefing.com. Donald Trump a suggéré vendredi de baisser à 80% les droits de douane punitifs qu'il a lui même imposés sur la Chine, appelant Pékin à "ouvrir son marché aux États-Unis", car "ce serait tellement bien pour eux!!! Les marchés fermés ne fonctionnent plus." Wall Street "attend de meilleurs nouvelles" depuis début avril, et l'annonce par Washington de l'imposition de droits de douane prohibitifs sur la majorité des produits importés, "en voici les deux premiers éléments concrets", souligne Art Hogan. "Beaucoup d'accords commerciaux sont dans les tuyaux, tous bons (EXCELLENTS)!" a assuré Donald Trump vendredi, sur son réseau Truth Social. Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt des emprunts d'Etat américains à dix ans se détendait légèrement à 4,36%, contre 4,38% à la clôture jeudi. Au tableau des valeurs, la plateforme de réservation de voyages Expedia (-6,44%) était sanctionnée pour son chiffre d'affaires inférieur aux attentes au premier trimestre ainsi que des prévisions mal accueillies par les investisseurs. Le bénéfice net de l'entreprise a toutefois dépassé les anticipations des analystes sur les trois premiers mois de l'année. La plateforme de réservation de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) Lyft s'envolait (+18,27%) après avoir annoncé l'augmentation de son programme de rachats d'action, qui atteindra désormais 750 millions de dollars. Le réseau social Pinterest décollait (+10,54%) après avoir annoncé des prévisions pour le deuxième trimestre dépassant les attentes des analystes. Au premier trimestre, le chiffre d'affaires de l'entreprise a atteint 855 millions de dollars et le bénéfice net par action, donnée de référence pour les marchés, était de 23 cents, en deçà de ce qui était attendu.

09.05.2025 à 16:04

Kiev affirme avoir arrêté deux espions hongrois, Budapest expulse deux diplomates ukrainiens

FRANCE 24
img
La Hongrie a annoncé, vendredi, l'expulsion de deux diplomates ukrainiens, les accusant d'espionnage, en représailles à l'annonce de l'arrestation, plus tôt, de deux espions hongrois présumés dans l'ouest de l'Ukraine, soupçonnés de recueillir des informations sur la localisation de bases militaires et de systèmes de défense aérienne ukrainiens.
Texte intégral (549 mots)
La Hongrie a annoncé, vendredi, l'expulsion de deux diplomates ukrainiens, les accusant d'espionnage, en représailles à l'annonce de l'arrestation, plus tôt, de deux espions hongrois présumés dans l'ouest de l'Ukraine, soupçonnés de recueillir des informations sur la localisation de bases militaires et de systèmes de défense aérienne ukrainiens.

09.05.2025 à 16:03

Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe comme pape

FRANCE24
img
Au lendemain de son élection, le pape Léon XIV a célébré sa première messe en tant que souverain pontife.
Texte intégral (549 mots)
Au lendemain de son élection, le pape Léon XIV a célébré sa première messe en tant que souverain pontife.

09.05.2025 à 15:56

Trump presse la Russie en vue d'un cessez-le-feu en Ukraine

FRANCE24
img
Donald Trump a appelé jeudi à un "cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours" en Ukraine, tandis que Volodymyr Zelensky s'est dit ouvert à "tous formats de négociations" avec la Russie.Donald Trump a appelé jeudi à un "cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours" en Ukraine, tandis que Volodymyr Zelensky s'est dit ouvert à "tous formats de négociations" avec la Russie.
Texte intégral (549 mots)
Donald Trump a appelé jeudi à un "cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours" en Ukraine, tandis que Volodymyr Zelensky s'est dit ouvert à "tous formats de négociations" avec la Russie.Donald Trump a appelé jeudi à un "cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours" en Ukraine, tandis que Volodymyr Zelensky s'est dit ouvert à "tous formats de négociations" avec la Russie.
15 / 15

 

  GÉNÉRALISTES
Basta
Blast
L'Autre Quotidien
Alternatives Eco.
La Croix
Le Figaro
France 24
France-Culture
FTVI
HuffPost
L'Humanité
LCP / Public Senat
Le Media
Le Monde
Libération
Mediapart
La Tribune
 
  EUROPE / RUSSIE
Courrier Europe Centrale
Desk-Russie
Euractiv
Euronews
Toute l'Europe
 
  Afrique du Nord / Proche & Moyen-Orient
Haaretz
Info Asie
Inkyfada
Jeune Afrique
Kurdistan au féminin
L'Orient - Le Jour
Orient XXI
Rojava I.C
 
  INTERNATIONAL
CADTM
Courrier International
Equaltimes
Global Voices
I.R.I.S
The New-York Times
 
  OSINT / INVESTIGATION
OFF Investigation
OpenFacto°
Bellingcat
Disclose
Global.Inv.Journalism
 
  MÉDIAS D'OPINION
AOC
Au Poste
Cause Commune
CrimethInc.
L'Insoumission
Les Jours
LVSL
Médias Libres
Quartier Général
Rapports de force
Reflets
Reseau Bastille
Rézo
StreetPress
 
  OBSERVATOIRES
Armements
Acrimed
Catastrophes naturelles
Conspis
Culture
Extrême-droite
Human Rights
Inégalités
Information
Internet actu ✝
Justice fiscale
Liberté de création
Multinationales
Situationnisme
Sondages
Street-Médics
Routes de la Soie
Vrai ou Fake ?
🌞