Lien du flux RSS
Chaîne de service public - Actualité internationale.

Accès libre

▸ les 15 dernières parutions

25.07.2025 à 15:43

La Cour de cassation annule le mandat d'arrêt visant Bachar al-Assad

FRANCE 24
img
Estimant qu'aucune exception ne pouvait lever l'immunité personnelle d'un chef d'État, la Cour de cassation a annulé vendredi le mandat d'arrêt émis par des juges d'instruction parisiens contre l'ex-président syrien Bachar al-Assad pour des attaques chimiques mortelles en 2013.
Estimant qu'aucune exception ne pouvait lever l'immunité personnelle d'un chef d'État, la Cour de cassation a annulé vendredi le mandat d'arrêt émis par des juges d'instruction parisiens contre l'ex-président syrien Bachar al-Assad pour des attaques chimiques mortelles en 2013.

25.07.2025 à 15:35

Tour Femmes: Ferrand-Prévot s'avance prudemment vers "son rêve de gamine"

FRANCE24
img
"Ce n'est pas une obsession comme l'était l'or olympique. Mais c'est un rêve de gamine", a-t-elle expliqué lors d'une visio-conférence organisée mercredi, à trois jours du départ de Vannes. "Je me souviens dire à ma mère que je voulais être un garçon pour faire le Tour de France, maintenant, c'est possible avec les femmes. Et c’est pourquoi je suis revenue sur la route, pour faire le Tour”, a-t-elle ajouté. Après le Graal olympique du VTT sur la colline d'Elancourt l'été dernier, il ne manque plus qu'un succès sur le Tour pour que le bonheur de "PFP" soit complet, elle dont le palmarès est pourtant déjà long comme le bras. Citons ses... quinze titres mondiaux toutes disciplines confondues VTT, cross-country, gravel, cyclo-cross et celui sur route qui remonte déjà à 2014 quand elle était devenue la première Française à ravir le maillot arc-en-ciel depuis Jeannie Longo en 1995. Mais la route n'a jamais vraiment fait partie de ses priorités, malgré un début de carrière prometteur sur l'asphalte avec, notamment un succès dans la Flèche wallonne et une deuxième place au Giro, sa seule véritable référence à ce jour sur une course à étapes. C'était en 2014. Une autre époque. La Rémoise avait alors été devancée de quinze secondes seulement par la Néerlandaise Marianne Vos, aujourd'hui son équipière au sein de la formation Visma-Lease a Bike. "Plus heureuse que nerveuse" Qu'en est-il onze ans plus tard alors que le peloton féminin s'est professionnalisé, que le niveau s'est densifié et que la concurrence est bien plus féroce qu'il y a une décennie ? Ferrand-Prévot, dont les capacités en haute montagne constituent une véritable inconnue, se veut logiquement prudente d'autant plus que sa saison n'a pas été un fleuve tranquille malgré une victoire épatante dans Paris-Roubaix au sortir de l'hiver. La Française n’est plus apparue en compétition officielle depuis son abandon sur la Vuelta en mai dernier, préférant soigner sa cheville après une chute sur les Strade Bianche. Elle a préféré se préparer en altitude et assure être convaincue du bien fondé de sa décision. "Pauline est totalement prête physiquement et mentalement", a assuré mercredi Rutger Tijssen, le manager de Visma. "Ces deux derniers mois, elle a pu se préparer pour le Tour en toute tranquillité. Nous avons délibérément décidé de ne pas participer aux courses et de nous concentrer sur l'entraînement." "Un ultime stage à Tignes (mi-juillet) m’a permis de progresser encore un peu plus, de trouver les derniers pourcentages qui me manquaient un peu et aussi de travailler avec l’équipe. C’était un super stage", complète la coureuse qui se dit "plus heureuse que nerveuse" à quelques heures du départ à Vannes. Une terre bretonne où les deux premières étapes, accidentées, feront déjà office de révélateur quant à sa capacité à suivre les meilleures, à commencer par la Néerlandaise Demi Vollering, la grande favorite. "Bien sûr qu'il y a un peu de pression. Mais c'est de la bonne pression. Et puis je me suis donné trois ans pour jouer la gagne. Cette édition 2025 sera celle de l'apprentissage", tempère-t-elle. Prudente.
Texte intégral (558 mots)
"Ce n'est pas une obsession comme l'était l'or olympique. Mais c'est un rêve de gamine", a-t-elle expliqué lors d'une visio-conférence organisée mercredi, à trois jours du départ de Vannes. "Je me souviens dire à ma mère que je voulais être un garçon pour faire le Tour de France, maintenant, c'est possible avec les femmes. Et c’est pourquoi je suis revenue sur la route, pour faire le Tour”, a-t-elle ajouté. Après le Graal olympique du VTT sur la colline d'Elancourt l'été dernier, il ne manque plus qu'un succès sur le Tour pour que le bonheur de "PFP" soit complet, elle dont le palmarès est pourtant déjà long comme le bras. Citons ses... quinze titres mondiaux toutes disciplines confondues VTT, cross-country, gravel, cyclo-cross et celui sur route qui remonte déjà à 2014 quand elle était devenue la première Française à ravir le maillot arc-en-ciel depuis Jeannie Longo en 1995. Mais la route n'a jamais vraiment fait partie de ses priorités, malgré un début de carrière prometteur sur l'asphalte avec, notamment un succès dans la Flèche wallonne et une deuxième place au Giro, sa seule véritable référence à ce jour sur une course à étapes. C'était en 2014. Une autre époque. La Rémoise avait alors été devancée de quinze secondes seulement par la Néerlandaise Marianne Vos, aujourd'hui son équipière au sein de la formation Visma-Lease a Bike. "Plus heureuse que nerveuse" Qu'en est-il onze ans plus tard alors que le peloton féminin s'est professionnalisé, que le niveau s'est densifié et que la concurrence est bien plus féroce qu'il y a une décennie ? Ferrand-Prévot, dont les capacités en haute montagne constituent une véritable inconnue, se veut logiquement prudente d'autant plus que sa saison n'a pas été un fleuve tranquille malgré une victoire épatante dans Paris-Roubaix au sortir de l'hiver. La Française n’est plus apparue en compétition officielle depuis son abandon sur la Vuelta en mai dernier, préférant soigner sa cheville après une chute sur les Strade Bianche. Elle a préféré se préparer en altitude et assure être convaincue du bien fondé de sa décision. "Pauline est totalement prête physiquement et mentalement", a assuré mercredi Rutger Tijssen, le manager de Visma. "Ces deux derniers mois, elle a pu se préparer pour le Tour en toute tranquillité. Nous avons délibérément décidé de ne pas participer aux courses et de nous concentrer sur l'entraînement." "Un ultime stage à Tignes (mi-juillet) m’a permis de progresser encore un peu plus, de trouver les derniers pourcentages qui me manquaient un peu et aussi de travailler avec l’équipe. C’était un super stage", complète la coureuse qui se dit "plus heureuse que nerveuse" à quelques heures du départ à Vannes. Une terre bretonne où les deux premières étapes, accidentées, feront déjà office de révélateur quant à sa capacité à suivre les meilleures, à commencer par la Néerlandaise Demi Vollering, la grande favorite. "Bien sûr qu'il y a un peu de pression. Mais c'est de la bonne pression. Et puis je me suis donné trois ans pour jouer la gagne. Cette édition 2025 sera celle de l'apprentissage", tempère-t-elle. Prudente.

25.07.2025 à 15:31

Meta renonce aux publicités politiques dans l'UE en accusant Bruxelles

FRANCE24
img
"Il s'agit d'une décision difficile", affirme l'entreprise de Mark Zuckerberg, qui pointe du doigt les "incertitudes juridiques" d'un nouveau règlement européen sur la publicité politique. En raison des "exigences impraticables" de Bruxelles, Meta "n'autorisera plus les publicités politiques, électorales et sur les enjeux sociaux sur ses plateformes dans l'Union européenne" à partir du mois d'octobre, affirme le géant des réseaux sociaux dans un communiqué. "Cela ne concerne que les publicités" et n'empêchera pas les citoyens et les responsables politiques de "produire et partager du contenu politique" sur leurs propres pages, ajoute-t-il. Meta a multiplié ces derniers mois les critiques contre la législation européenne. En janvier, dans un mouvement de rapprochement avec Donald Trump, Mark Zuckerberg avait accusé l'Union européenne de censure. Côté administration américaine, le Département d'État a récemment qualifié "d'orwellienne" la régulation de l'Union européenne sur les réseaux sociaux. Adopté en 2024 avec une entrée en vigueur en octobre 2025, le règlement européen sur la publicité politique vise à garantir une plus grande transparence et à se prémunir des ingérences étrangères à l'approche d'élections. Il impose notamment aux plateformes de signaler clairement les publicités à caractère politique et d'indiquer par qui elles sont financées. Le profilage à partir de données personnelles relatives à l'origine ethnique, la religion, l'orientation sexuelle, est interdit, de même que l'utilisation des données relatives à des mineurs. "Aversion à la transparence" L'Union européenne a pris ces mesures à la suite notamment du scandale Cambridge Analytica survenu en 2018. Ce cabinet de conseil britannique avait amassé, sans autorisation et à leur insu, les données personnelles de dizaines de millions d'utilisateurs de Facebook, utilisées ensuite à des fins de ciblage politique durant la campagne électorale américaine 2016 et le référendum sur le Brexit. Meta souligne qu'elle n'est pas la première entreprise à dire qu'elle va renoncer aux publicités politiques dans l'UE, puisque Google l'avait fait fin 2024. "Notre décision concerne uniquement l'Union européenne", "nous continuons à penser que la publicité politique en ligne est un élément essentiel de la politique moderne", assure l'entreprise américaine. Ses plateformes Facebook et Instagram comptent respectivement quelque 261 millions et 272 millions d'utilisateurs actifs mensuels dans l'Union européenne. La loi concerne aussi son application WhatsApp, où a été annoncée en juin l'arrivée de nouvelles fonctionnalités publicitaires. Au Parlement européen, le centriste Sandro Gozi estime que la décision de Meta montre sa "profonde aversion" de la "transparence" sur la publicité et de "la responsabilité démocratique". L'UE s'est dotée d'un arsenal juridique renforcé pour encadrer les grandes entreprises technologiques, ce que Meta critique ouvertement. Le géant américain des réseaux sociaux a annoncé début juillet contester en justice une amende de 200 millions d'euros infligée par la Commission européenne en avril, pour une infraction aux règles encadrant l'usage des données personnelles. Facebook et Instagram font également l'objet de plusieurs enquêtes dans le cadre de la législation européenne sur les services numériques (DSA), pleinement entrée en vigueur l'an dernier pour protéger les internautes contre les contenus jugés dangereux. L'annonce de Meta survient alors que les États-Unis intensifient leurs critiques contre le DSA. Sur les réseaux sociaux mardi, le Département d'État américain a accusé l'Union européenne d'utiliser cette législation pour pratiquer la "censure" et "condamner" des "milliers" d'Européens dont le seul "crime" serait de "critiquer leur propre gouvernement". La Commission européenne rejette régulièrement ces accusations. "La liberté d'expression est un droit fondamental dans l'UE. Et elle est au cœur de notre législation, y compris dans le DSA", a souligné l'un de ses porte-parole, Thomas Regnier. Jim Jordan, proche allié de Trump et président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants, rencontrera lundi la commissaire européenne en charge du numérique Henna Virkkunen.
Texte intégral (670 mots)
"Il s'agit d'une décision difficile", affirme l'entreprise de Mark Zuckerberg, qui pointe du doigt les "incertitudes juridiques" d'un nouveau règlement européen sur la publicité politique. En raison des "exigences impraticables" de Bruxelles, Meta "n'autorisera plus les publicités politiques, électorales et sur les enjeux sociaux sur ses plateformes dans l'Union européenne" à partir du mois d'octobre, affirme le géant des réseaux sociaux dans un communiqué. "Cela ne concerne que les publicités" et n'empêchera pas les citoyens et les responsables politiques de "produire et partager du contenu politique" sur leurs propres pages, ajoute-t-il. Meta a multiplié ces derniers mois les critiques contre la législation européenne. En janvier, dans un mouvement de rapprochement avec Donald Trump, Mark Zuckerberg avait accusé l'Union européenne de censure. Côté administration américaine, le Département d'État a récemment qualifié "d'orwellienne" la régulation de l'Union européenne sur les réseaux sociaux. Adopté en 2024 avec une entrée en vigueur en octobre 2025, le règlement européen sur la publicité politique vise à garantir une plus grande transparence et à se prémunir des ingérences étrangères à l'approche d'élections. Il impose notamment aux plateformes de signaler clairement les publicités à caractère politique et d'indiquer par qui elles sont financées. Le profilage à partir de données personnelles relatives à l'origine ethnique, la religion, l'orientation sexuelle, est interdit, de même que l'utilisation des données relatives à des mineurs. "Aversion à la transparence" L'Union européenne a pris ces mesures à la suite notamment du scandale Cambridge Analytica survenu en 2018. Ce cabinet de conseil britannique avait amassé, sans autorisation et à leur insu, les données personnelles de dizaines de millions d'utilisateurs de Facebook, utilisées ensuite à des fins de ciblage politique durant la campagne électorale américaine 2016 et le référendum sur le Brexit. Meta souligne qu'elle n'est pas la première entreprise à dire qu'elle va renoncer aux publicités politiques dans l'UE, puisque Google l'avait fait fin 2024. "Notre décision concerne uniquement l'Union européenne", "nous continuons à penser que la publicité politique en ligne est un élément essentiel de la politique moderne", assure l'entreprise américaine. Ses plateformes Facebook et Instagram comptent respectivement quelque 261 millions et 272 millions d'utilisateurs actifs mensuels dans l'Union européenne. La loi concerne aussi son application WhatsApp, où a été annoncée en juin l'arrivée de nouvelles fonctionnalités publicitaires. Au Parlement européen, le centriste Sandro Gozi estime que la décision de Meta montre sa "profonde aversion" de la "transparence" sur la publicité et de "la responsabilité démocratique". L'UE s'est dotée d'un arsenal juridique renforcé pour encadrer les grandes entreprises technologiques, ce que Meta critique ouvertement. Le géant américain des réseaux sociaux a annoncé début juillet contester en justice une amende de 200 millions d'euros infligée par la Commission européenne en avril, pour une infraction aux règles encadrant l'usage des données personnelles. Facebook et Instagram font également l'objet de plusieurs enquêtes dans le cadre de la législation européenne sur les services numériques (DSA), pleinement entrée en vigueur l'an dernier pour protéger les internautes contre les contenus jugés dangereux. L'annonce de Meta survient alors que les États-Unis intensifient leurs critiques contre le DSA. Sur les réseaux sociaux mardi, le Département d'État américain a accusé l'Union européenne d'utiliser cette législation pour pratiquer la "censure" et "condamner" des "milliers" d'Européens dont le seul "crime" serait de "critiquer leur propre gouvernement". La Commission européenne rejette régulièrement ces accusations. "La liberté d'expression est un droit fondamental dans l'UE. Et elle est au cœur de notre législation, y compris dans le DSA", a souligné l'un de ses porte-parole, Thomas Regnier. Jim Jordan, proche allié de Trump et président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants, rencontrera lundi la commissaire européenne en charge du numérique Henna Virkkunen.

25.07.2025 à 15:19

Mondiaux d'escrime: Jean-Philippe Patrice et Pauline Ranvier s'assurent la médaille de bronze

FRANCE24
img
Jean-Philippe Patrice, 28 ans, a renversé en quarts son compatriote et champion d'Europe Rémi Garrigue (15-14), avant que Pauline Ranvier ne batte la Canadienne Jessica Guo (15-14). Guo avait auparavant éliminé une autre Française, Eva Lacheray, sacrée le mois dernier aux championnats d'Europe de Gênes. Deux jours après le bronze déjà récolté par Maxime Pauty au fleuret, ses deux compatriotes peuvent espérer mieux s'ils se qualifient pour la finale de leur arme, en fin d'après-midi. Déjà médaillé de bronze à Gênes, Jean-Philippe Patrice, N.4 mondial, poursuit sa très bonne saison de Coupe du monde, au cours de laquelle il a engrangé deux victoires en individuel. Plus tôt dans la journée, son frère cadet et N.1 mondial Sébastien Patrice avait lui été éliminé dès le 2e tour, sorti par le Russe Pavel Graudyn. Pauline Ranvier peut quand à elle essayer de faire aussi bien voire mieux qu'aux Mondiaux de 2019 à Budapest, où elle avait été sacrée vice-championne du monde.
Lire plus (175 mots)
Jean-Philippe Patrice, 28 ans, a renversé en quarts son compatriote et champion d'Europe Rémi Garrigue (15-14), avant que Pauline Ranvier ne batte la Canadienne Jessica Guo (15-14). Guo avait auparavant éliminé une autre Française, Eva Lacheray, sacrée le mois dernier aux championnats d'Europe de Gênes. Deux jours après le bronze déjà récolté par Maxime Pauty au fleuret, ses deux compatriotes peuvent espérer mieux s'ils se qualifient pour la finale de leur arme, en fin d'après-midi. Déjà médaillé de bronze à Gênes, Jean-Philippe Patrice, N.4 mondial, poursuit sa très bonne saison de Coupe du monde, au cours de laquelle il a engrangé deux victoires en individuel. Plus tôt dans la journée, son frère cadet et N.1 mondial Sébastien Patrice avait lui été éliminé dès le 2e tour, sorti par le Russe Pavel Graudyn. Pauline Ranvier peut quand à elle essayer de faire aussi bien voire mieux qu'aux Mondiaux de 2019 à Budapest, où elle avait été sacrée vice-championne du monde.

25.07.2025 à 15:13

En Angleterre, la baignade estivale troublée par les rejets d'eaux usées

FRANCE24
img
Comme ailleurs au Royaume-Uni, l'entreprise qui gère le traitement de l'eau est autorisée à déverser en mer le trop plein lorsque le réseau est saturé, par exemple en cas de pluie. "Il y a eu des rejets vendredi dernier, dimanche, et lundi la plage a été déclarée impropre à la baignade", se désole Chris Stanley, propriétaire d'une maison à quelques mètres de la plage. Cet octogénaire, qui nage régulièrement, est tellement remonté contre la compagnie Southern Water qu'il a cessé de payer sa facture d'assainissement pendant 4 ans. Au niveau national, des consommateurs ont lancé la campagne "Boycott water bills" (Boycottons les factures d'eau), et s'ils ne sont qu'une poignée, ils illustrent un mécontentement général. Poursuivi par son fournisseur, Chris Stanley a finalement été condamné le mois dernier à régler sa dette. "Le juge a estimé que les entreprises d'eau doivent être payées (...) même si elles ne font pas du bon travail", fulmine-t-il. Pollution L'an dernier, en Angleterre, les rejets d'eaux usées non traitées ont atteint un record de plus de 3,6 millions d'heures, relève l'Agence de l'environnement, qui a récemment dû réduire ses inspections, faute de moyens, selon une enquête du site Unearthed. Les incidents de pollution graves causés par ces entreprises ont progressé de 60% sur un an. Depuis des années, les entreprises sont critiquées pour ces rejets dans la mer et les rivières et pour ne pas avoir suffisamment investi dans des infrastructures vétustes et sous-dimensionnées. Cette semaine un rapport a pointé la grave crise de la gestion de l'eau en Angleterre et au Pays de Galles, privatisée en 1989, et a recommandé une remise à plat du secteur. A Whitstable, au premier jour des vacances scolaires, mercredi, quelques familles occupent les galets de la plage de Tankerton, bordée de bungalows en bois colorés. Des vacanciers piquent une tête à deux pas d'une station d'épuration de Southern Water, d'où un tuyau émissaire -- rallongé l'an dernier après de graves épisodes de pollution -- passe sous la plage pour déboucher à plusieurs centaines de mètres dans la mer. La veille, elle y a déversé des eaux usées durant plusieurs heures. Mais la baignade reste autorisée. "Il y a eu des rejets hier? Je ne savais pas (...) Je voulais juste aller nager", s'inquiète Lisa Lawton, professeure de yoga londonienne de 41 ans, venue avec ses deux filles. "Quand on venait enfant, on ne pensait pas à cela, mais maintenant à chaque fois qu'on vient à la plage, c'est la première chose à laquelle on pense: peut-on se baigner?", regrette de son côté Emily Winstone, mère au foyer de 42 ans, venue de la ville voisine de Canterbury. Renationalisation L'an dernier, l'association Surfers against sewage (surfers contre les égouts), qui a créé une application affichant la qualité des eaux sur les plages, a reçu plus de 1.850 signalements de personnes malades après une baignade. C'est ce qui est arrivé en 2021 à Elane Heffernan, du groupe SOS Whitstable. La même année la production ostréicole locale avait dû cesser et Southern Water avait écopé d'une amende de 90 millions de livres (106 millions d'euros), après avoir admis près de 7.000 rejets illégaux entre 2010 et 2015. Depuis, Elane milite pour la renationalisation de la gestion de l'eau. Une pétition lancée par SOS Whitstable a réuni plus de 286.000 signatures. "Il y a maintenant suffisamment de preuves pour savoir que (la privatisation) ne fonctionne pas. Cela ne peut pas fonctionner", car les entreprises privilégient leurs profits aux investissements de long terme, juge Elane. Le gouvernement travailliste, au pouvoir depuis un an, a promis de réduire de moitié d'ici à 2030 la pollution causée par les compagnies. Il a déjà durci les sanctions contre leurs patrons s'ils ne respectent pas la loi, et interdit à six entreprises d'accorder des bonus à leurs dirigeants. Il a aussi annoncé lundi une réforme des instances de régulation du secteur. Les rejets "ne sont pas acceptables et nous avons un plan d'investissement d'1,5 milliard de livres (d'ici 2035) pour les réduire drastiquement", a indiqué à l'AFP Southern Water, qui précise que la société a investi 965 millions de livres l'an dernier. Selon une récente évaluation du contrôleur des comptes britanniques, le secteur fait face à un besoin d'investissement de 290 milliards de livres (340 milliards d'euros) dans les 25 prochaines années.
Texte intégral (748 mots)
Comme ailleurs au Royaume-Uni, l'entreprise qui gère le traitement de l'eau est autorisée à déverser en mer le trop plein lorsque le réseau est saturé, par exemple en cas de pluie. "Il y a eu des rejets vendredi dernier, dimanche, et lundi la plage a été déclarée impropre à la baignade", se désole Chris Stanley, propriétaire d'une maison à quelques mètres de la plage. Cet octogénaire, qui nage régulièrement, est tellement remonté contre la compagnie Southern Water qu'il a cessé de payer sa facture d'assainissement pendant 4 ans. Au niveau national, des consommateurs ont lancé la campagne "Boycott water bills" (Boycottons les factures d'eau), et s'ils ne sont qu'une poignée, ils illustrent un mécontentement général. Poursuivi par son fournisseur, Chris Stanley a finalement été condamné le mois dernier à régler sa dette. "Le juge a estimé que les entreprises d'eau doivent être payées (...) même si elles ne font pas du bon travail", fulmine-t-il. Pollution L'an dernier, en Angleterre, les rejets d'eaux usées non traitées ont atteint un record de plus de 3,6 millions d'heures, relève l'Agence de l'environnement, qui a récemment dû réduire ses inspections, faute de moyens, selon une enquête du site Unearthed. Les incidents de pollution graves causés par ces entreprises ont progressé de 60% sur un an. Depuis des années, les entreprises sont critiquées pour ces rejets dans la mer et les rivières et pour ne pas avoir suffisamment investi dans des infrastructures vétustes et sous-dimensionnées. Cette semaine un rapport a pointé la grave crise de la gestion de l'eau en Angleterre et au Pays de Galles, privatisée en 1989, et a recommandé une remise à plat du secteur. A Whitstable, au premier jour des vacances scolaires, mercredi, quelques familles occupent les galets de la plage de Tankerton, bordée de bungalows en bois colorés. Des vacanciers piquent une tête à deux pas d'une station d'épuration de Southern Water, d'où un tuyau émissaire -- rallongé l'an dernier après de graves épisodes de pollution -- passe sous la plage pour déboucher à plusieurs centaines de mètres dans la mer. La veille, elle y a déversé des eaux usées durant plusieurs heures. Mais la baignade reste autorisée. "Il y a eu des rejets hier? Je ne savais pas (...) Je voulais juste aller nager", s'inquiète Lisa Lawton, professeure de yoga londonienne de 41 ans, venue avec ses deux filles. "Quand on venait enfant, on ne pensait pas à cela, mais maintenant à chaque fois qu'on vient à la plage, c'est la première chose à laquelle on pense: peut-on se baigner?", regrette de son côté Emily Winstone, mère au foyer de 42 ans, venue de la ville voisine de Canterbury. Renationalisation L'an dernier, l'association Surfers against sewage (surfers contre les égouts), qui a créé une application affichant la qualité des eaux sur les plages, a reçu plus de 1.850 signalements de personnes malades après une baignade. C'est ce qui est arrivé en 2021 à Elane Heffernan, du groupe SOS Whitstable. La même année la production ostréicole locale avait dû cesser et Southern Water avait écopé d'une amende de 90 millions de livres (106 millions d'euros), après avoir admis près de 7.000 rejets illégaux entre 2010 et 2015. Depuis, Elane milite pour la renationalisation de la gestion de l'eau. Une pétition lancée par SOS Whitstable a réuni plus de 286.000 signatures. "Il y a maintenant suffisamment de preuves pour savoir que (la privatisation) ne fonctionne pas. Cela ne peut pas fonctionner", car les entreprises privilégient leurs profits aux investissements de long terme, juge Elane. Le gouvernement travailliste, au pouvoir depuis un an, a promis de réduire de moitié d'ici à 2030 la pollution causée par les compagnies. Il a déjà durci les sanctions contre leurs patrons s'ils ne respectent pas la loi, et interdit à six entreprises d'accorder des bonus à leurs dirigeants. Il a aussi annoncé lundi une réforme des instances de régulation du secteur. Les rejets "ne sont pas acceptables et nous avons un plan d'investissement d'1,5 milliard de livres (d'ici 2035) pour les réduire drastiquement", a indiqué à l'AFP Southern Water, qui précise que la société a investi 965 millions de livres l'an dernier. Selon une récente évaluation du contrôleur des comptes britanniques, le secteur fait face à un besoin d'investissement de 290 milliards de livres (340 milliards d'euros) dans les 25 prochaines années.
15 / 15

 

  GÉNÉRALISTES
Basta
Blast
Le Canard Enchaîné
L'Autre Quotidien
Alternatives Eco.
La Croix
Le Figaro
France 24
France-Culture
FTVI
HuffPost
L'Humanité
LCP / Public Senat
Le Media
Le Monde
Libération
Mediapart
La Tribune
 
  EUROPE ‧ RUSSIE
Courrier Europe Centrale
Desk-Russie
Euractiv
Euronews
Toute l'Europe
 
  Afrique du Nord ‧ Proche-Orient
Haaretz
Info Asie
Inkyfada
Jeune Afrique
Kurdistan au féminin
L'Orient - Le Jour
Orient XXI
Rojava I.C
 
  INTERNATIONAL
CADTM
Courrier International
Equaltimes
Global Voices
I.R.I.S
The New-York Times
 
  OSINT ‧ INVESTIGATION
OFF Investigation
OpenFacto°
Bellingcat
Disclose
Global.Inv.Journalism
 
  MÉDIAS D'OPINION
AOC
Au Poste
Cause Commune
CrimethInc.
L'Insoumission
Les Jours
LVSL
Médias Libres
Politis
Quartier Général
Rapports de force
Reflets
Reseau Bastille
Rézo
StreetPress
 
  OBSERVATOIRES
Armements
Acrimed
Catastrophes naturelles
Conspis
Culture
Curation IA
Extrême-droite
Human Rights
Inégalités
Information
Internet actu ✝
Justice fiscale
Liberté de création
Multinationales
Situationnisme
Sondages
Street-Médics
Routes de la Soie
🌞