Le cinéaste a rempli le hall principal de cette grand-messe annuelle de la pop culture, qui contient 6.500 places. Beaucoup avaient fait la queue pendant des heures pour voir la légende de 81 ans et certains ont dégainé leur sabre laser à son arrivée.
"Quelle table ronde!", s'est exclamé Jesse Goldwater, en se réjouissant de voir son idole converser avec Doug Chiang, un designer qui a largement façonné l'univers de la Guerre des étoiles, et le réalisateur Guillermo del Toro. "Ils sont l'incarnation même de Comic-Con, sans eux Comic-Con n'existerait pas."
Depuis 50 ans, les franchises "Star Wars" et "Indiana Jones" ont drainé des dizaines de milliers de fans au Comic-Con, mais leur créateur ne s'était encore jamais rendu sur place.
George Lucas en a profité pour présenter le "Lucas Museum of Narrative Art", un musée en forme de vaisseau spatial dont la construction est en train de se terminer à Los Angeles.
"C'est une sorte de temple à l'art populaire", a résumé ce collectionneur, qui amasse des pièces depuis qu'il est à l'université.
"J'ai fait cela pendant plus de cinquante ans, et soudain je me suis demandé: que vais-je faire de tout cela?", a-t-il raconté.
Le bâtiment futuriste, qui doit ouvrir ses portes l'an prochain, accueillera donc toutes sortes d'éléments de sa collection personnelle, qui va d'illustrations de Norman Rockwell à des peintures de Frida Kahlo, en passant par des bandes dessinées de Jack Kirby.
Hommage à la narration
Le musée exposera aussi des pièces tirées des tournages de "Star Wars" et des autres oeuvres du réalisateur. Pour M. Lucas, l'endroit se veut comme un hommage aux pouvoirs de la narration.
"Quand vous naissez, le point de référence est la peur. Et à mesure que vous avancez dans la vie, les choses vous intriguent, surtout celles que vous ne comprenez pas et qui représentent donc une menace pour vous. En conséquence, vous créez des histoires pour vous sentir mieux", a philosophé l'Américain.
"La science-fiction est un mythe. Nous l'avons rendue réelle, mais nous l'avons rendue réelle grâce aux livres et à l'art", a-t-il ajouté.
Guillermo del Toro a de son côté assuré que de nombreuses pièces exposées célèbreront la liberté et l'anarchie.
"Les comics ont été les premiers à donner un coup de poing aux Nazis", a rappelé le réalisateur mexicain.
Le maître du fantastique a loué cette initiative, qui intervient à "un moment critique, où l'une des choses qu'ils veulent faire disparaître est le passé".
Le musée "rend hommage à un moment populaire, bruyant, expressif et éloquent de notre passé visuel qui nous appartient à tous", a-t-il insisté.
A l'heure de l'intelligence artificielle, ce vaste hommage à l'expression individuelle est également nécessaire, selon le cinéaste.
"Une des choses que je trouve oppressantes, c'est lorsque des gens disent que vous pouvez faire de l'art avec une application", s'est-il lamenté. "Désolé mais vous ne pouvez pas."
"La différence, c'est la personnalité, la connaissance et l'émotion", a-t-il relevé. "Ce sont trois choses qui doivent exister, et désolé, elles ne viennent pas dans une foutue application."
Une conclusion qui a suscité des rugissements d'approbation parmi les milliers de fans présents.
Texte intégral (551 mots)
Le cinéaste a rempli le hall principal de cette grand-messe annuelle de la pop culture, qui contient 6.500 places. Beaucoup avaient fait la queue pendant des heures pour voir la légende de 81 ans et certains ont dégainé leur sabre laser à son arrivée.
"Quelle table ronde!", s'est exclamé Jesse Goldwater, en se réjouissant de voir son idole converser avec Doug Chiang, un designer qui a largement façonné l'univers de la Guerre des étoiles, et le réalisateur Guillermo del Toro. "Ils sont l'incarnation même de Comic-Con, sans eux Comic-Con n'existerait pas."
Depuis 50 ans, les franchises "Star Wars" et "Indiana Jones" ont drainé des dizaines de milliers de fans au Comic-Con, mais leur créateur ne s'était encore jamais rendu sur place.
George Lucas en a profité pour présenter le "Lucas Museum of Narrative Art", un musée en forme de vaisseau spatial dont la construction est en train de se terminer à Los Angeles.
"C'est une sorte de temple à l'art populaire", a résumé ce collectionneur, qui amasse des pièces depuis qu'il est à l'université.
"J'ai fait cela pendant plus de cinquante ans, et soudain je me suis demandé: que vais-je faire de tout cela?", a-t-il raconté.
Le bâtiment futuriste, qui doit ouvrir ses portes l'an prochain, accueillera donc toutes sortes d'éléments de sa collection personnelle, qui va d'illustrations de Norman Rockwell à des peintures de Frida Kahlo, en passant par des bandes dessinées de Jack Kirby.
Hommage à la narration
Le musée exposera aussi des pièces tirées des tournages de "Star Wars" et des autres oeuvres du réalisateur. Pour M. Lucas, l'endroit se veut comme un hommage aux pouvoirs de la narration.
"Quand vous naissez, le point de référence est la peur. Et à mesure que vous avancez dans la vie, les choses vous intriguent, surtout celles que vous ne comprenez pas et qui représentent donc une menace pour vous. En conséquence, vous créez des histoires pour vous sentir mieux", a philosophé l'Américain.
"La science-fiction est un mythe. Nous l'avons rendue réelle, mais nous l'avons rendue réelle grâce aux livres et à l'art", a-t-il ajouté.
Guillermo del Toro a de son côté assuré que de nombreuses pièces exposées célèbreront la liberté et l'anarchie.
"Les comics ont été les premiers à donner un coup de poing aux Nazis", a rappelé le réalisateur mexicain.
Le maître du fantastique a loué cette initiative, qui intervient à "un moment critique, où l'une des choses qu'ils veulent faire disparaître est le passé".
Le musée "rend hommage à un moment populaire, bruyant, expressif et éloquent de notre passé visuel qui nous appartient à tous", a-t-il insisté.
A l'heure de l'intelligence artificielle, ce vaste hommage à l'expression individuelle est également nécessaire, selon le cinéaste.
"Une des choses que je trouve oppressantes, c'est lorsque des gens disent que vous pouvez faire de l'art avec une application", s'est-il lamenté. "Désolé mais vous ne pouvez pas."
"La différence, c'est la personnalité, la connaissance et l'émotion", a-t-il relevé. "Ce sont trois choses qui doivent exister, et désolé, elles ne viennent pas dans une foutue application."
Une conclusion qui a suscité des rugissements d'approbation parmi les milliers de fans présents.