Depuis le début de l’année, les camps de migrant·es d’El-Amra, dans la région de Sfax, cristallisent fantasmes et tensions de plus en plus déconnectés des réalités du terrain. Tandis que les autorités tunisiennes mettent en avant les retours volontaires et une vaste opération de démantèlement lancée début avril, peu de personnes semblent avoir réellement quitté la zone. Face aux thèses complotistes relayées par des responsables politiques, les migrant·es expriment leur consternation.