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Institut de Relations Internationales et Stratégiques - Think tank français spécialisé sur les questions géopolitiques et stratégiques

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15.12.2025 à 12:03

Le « service militaire » : une passion française ?

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Dans la tradition politique républicaine, une défense globale dissuasive implique unengagement de tous dans tous les secteurs d’activités, une nation en arme, au propre commeau figuré. Le projet de service militaire volontaire semble ainsi répondre à deux objectifs :d’une part renforcer le lien armée nation, d’autre part augmenter les effectifs des armées. Cequi est positif. Pour sa pleine réussite une attention particulière doit être portée sur des sujetsmajeurs :

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Dans la tradition politique républicaine, une défense globale dissuasive implique un
engagement de tous dans tous les secteurs d’activités, une nation en arme, au propre comme
au figuré. Le projet de service militaire volontaire semble ainsi répondre à deux objectifs :
d’une part renforcer le lien armée nation, d’autre part augmenter les effectifs des armées. Ce
qui est positif. Pour sa pleine réussite une attention particulière doit être portée sur des sujets
majeurs :

  • Pour le lien armée nation, notons que le taux de satisfaction des Français dans leur armée est de 75 % et de 16 % dans leurs partis politiques ;
  • Pour le renforcement des effectifs, la brièveté (10 mois), les restrictions d’engagement (territoire national uniquement), soit une armée territoriale, pèseront sur l’efficacité, restreindront les manœuvres défensives possibles et pourraient créer une armée à deux vitesses, entachant la cohésion.

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15.12.2025 à 11:31

Attentat de Sydney : l’ignoble et l’indigne

stagiairedecomm@iris-france.org
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Dimanche 14 décembre a eu lieu un attentat terroriste antisémite sur la fameuse plage de Bondi à Sydney. Un père et son fils ont ouvert le feu sur des personnes venues célébrer le début de la fête juive d’Hanouka. Ces attaques ont fait, pour le moment, 15 morts et une quarantaine de blessés. Cet attentat témoigne d’une menace terroriste globale contre les Juifs et une montée, elle aussi globale, de l’antisémitisme. Ce drame choque d’autant plus que l’Australie a un des taux d’homicide les plus bas par armes à feu, que les tueries de masse y sont très rares et que la vente et la circulation d’armes à feu sont strictement régulées. Ce drame a suscité une émotion mondiale bien légitime mais aussi une quasi immédiate récupération politique. Benyamin Netanyahou a essayé d’en tirer parti politiquement et a mis en cause le Premier ministre australien, Anthony Albanese, à la suite de sa récente reconnaissance de l’État de Palestine. Pour le Premier ministre israélien, ces attentats sont la conséquence de cette décision. Or ceux qui condamnent la politique du gouvernement israélien, les bombardements sur les civils, le blocus humanitaire, etc. font bien la différence entre la critique politique d’un gouvernement et l’antisémitisme. C’est bien Benyamin Netanyahou qui à l’inverse mélange les deux. Il s’exonère ainsi de toute responsabilité dans la montée de l’antisémitisme. Nous devons faire preuve d’unité dans la lutte contre l’antisémitisme et pour cela faire bloc. Le risque est multiforme et il ne faut pas le nier. Il ne faut en revanche pas faire de l’accord avec le gouvernement de Netanyahou une condition de la lutte contre l’antisémitisme.

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Dimanche 14 décembre a eu lieu un attentat terroriste antisémite sur la fameuse plage de Bondi à Sydney. Un père et son fils ont ouvert le feu sur des personnes venues célébrer le début de la fête juive d’Hanouka. Ces attaques ont fait, pour le moment, 15 morts et une quarantaine de blessés.

Cet attentat témoigne d’une menace terroriste globale contre les Juifs et une montée, elle aussi globale, de l’antisémitisme. Ce drame choque d’autant plus que l’Australie a un des taux d’homicide les plus bas par armes à feu, que les tueries de masse y sont très rares et que la vente et la circulation d’armes à feu sont strictement régulées.

Ce drame a suscité une émotion mondiale bien légitime mais aussi une quasi immédiate récupération politique. Benyamin Netanyahou a essayé d’en tirer parti politiquement et a mis en cause le Premier ministre australien, Anthony Albanese, à la suite de sa récente reconnaissance de l’État de Palestine. Pour le Premier ministre israélien, ces attentats sont la conséquence de cette décision. Or ceux qui condamnent la politique du gouvernement israélien, les bombardements sur les civils, le blocus humanitaire, etc. font bien la différence entre la critique politique d’un gouvernement et l’antisémitisme. C’est bien Benyamin Netanyahou qui à l’inverse mélange les deux. Il s’exonère ainsi de toute responsabilité dans la montée de l’antisémitisme. Nous devons faire preuve d’unité dans la lutte contre l’antisémitisme et pour cela faire bloc. Le risque est multiforme et il ne faut pas le nier. Il ne faut en revanche pas faire de l’accord avec le gouvernement de Netanyahou une condition de la lutte contre l’antisémitisme.

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12.12.2025 à 12:52

La guerre Netflix-Paramount, ou comment Trump veut museler CNN

Déborah Yapi
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Vendredi 5 décembre, Netflix annonçait le rachat de Warner Bros Discovery pour 82,7 milliards de dollars. Lundi 8 décembre, Paramount Skydance ripostait avec une offre hostile de 108,4 milliards, entièrement en cash. À première vue, une bataille classique de titans hollywoodiens pour s’emparer des franchises Harry Potter, DC Comics et HBO. En réalité, cette guerre cache un enjeu bien plus politique : qui contrôlera CNN, la bête noire de Donald Trump ? Car derrière les communiqués lénifiants sur la « valeur actionnariale » et la « synergie des contenus », se joue une partie d’échecs dont Trump tire déjà les ficelles. Et le président a tout à y gagner, quel que soit le vainqueur final. L’offre Netflix : CNN n’est pas dans le paquet Dans la proposition de Netflix, il n’est pas question d’acheter CNN. La chaîne d’information, avec les autres chaînes de télévision linéaires (TNT, Discovery Channel), sera séparée dans une entité indépendante baptisée « Discovery Global » avant la finalisation du rachat. CNN deviendra donc une société cotée en bourse, détachée de Warner Bros et de Netflix. Mais cette mise à l’écart de CNN ne protège nullement Netflix de Donald Trump. Le président a déjà fait savoir que l’union Netflix-Warner « pourrait être un problème » en raison de la position déjà dominante sur le marché du streaming de Netflix. La sénatrice démocrate Elizabeth Warren a immédiatement dénoncé un « cauchemar anti-monopole ». En abandonnant CNN, Netflix pensait s’épargner des ennuis. Il pourrait bien découvrir que Trump a d’autres plans. L’offre Paramount : CNN sur un plateau pour la Maison-Blanche L’offre de Paramount Skydance ne fait aucune concession : 108,4 milliards de dollars pour racheter l’intégralité de Warner Bros Discovery, CNN inclus. Et c’est précisément là que les choses deviennent explosives. Qui finance cette offre pharaonique ? Larry Ellison, deuxième fortune mondiale avec 270 milliards de dollars et ami personnel […]

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Texte intégral (1071 mots)

Vendredi 5 décembre, Netflix annonçait le rachat de Warner Bros Discovery pour 82,7 milliards de dollars. Lundi 8 décembre, Paramount Skydance ripostait avec une offre hostile de 108,4 milliards, entièrement en cash. À première vue, une bataille classique de titans hollywoodiens pour s’emparer des franchises Harry Potter, DC Comics et HBO. En réalité, cette guerre cache un enjeu bien plus politique : qui contrôlera CNN, la bête noire de Donald Trump ?

Car derrière les communiqués lénifiants sur la « valeur actionnariale » et la « synergie des contenus », se joue une partie d’échecs dont Trump tire déjà les ficelles. Et le président a tout à y gagner, quel que soit le vainqueur final.

Dans la proposition de Netflix, il n’est pas question d’acheter CNN. La chaîne d’information, avec les autres chaînes de télévision linéaires (TNT, Discovery Channel), sera séparée dans une entité indépendante baptisée « Discovery Global » avant la finalisation du rachat. CNN deviendra donc une société cotée en bourse, détachée de Warner Bros et de Netflix.

Mais cette mise à l’écart de CNN ne protège nullement Netflix de Donald Trump. Le président a déjà fait savoir que l’union Netflix-Warner « pourrait être un problème » en raison de la position déjà dominante sur le marché du streaming de Netflix. La sénatrice démocrate Elizabeth Warren a immédiatement dénoncé un « cauchemar anti-monopole ». En abandonnant CNN, Netflix pensait s’épargner des ennuis. Il pourrait bien découvrir que Trump a d’autres plans.

L’offre de Paramount Skydance ne fait aucune concession : 108,4 milliards de dollars pour racheter l’intégralité de Warner Bros Discovery, CNN inclus. Et c’est précisément là que les choses deviennent explosives.

Qui finance cette offre pharaonique ? Larry Ellison, deuxième fortune mondiale avec 270 milliards de dollars et ami personnel de Trump. Son fils David Ellison, patron de Skydance, qui a obtenu en juillet le feu vert de la FCC pour racheter Paramount après avoir promis « une modification de la ligne éditoriale de CBS ». RedBird Capital. Et surtout, selon le Wall Street Journal, Affinity Partners – la société d’investissement de Jared Kushner, gendre de Donald Trump – accompagnée de plusieurs fonds souverains du Moyen-Orient : Arabie saoudite, Qatar, Abu Dhabi.

Autrement dit : l’argent saoudien, les amis de Trump, et la promesse explicite de « changements radicaux au sein de CNN ». David et Larry Ellison ont mené, selon le WSJ, « une campagne de plusieurs semaines pour convaincre Donald Trump » de soutenir leur offre. Leur argument massue ? Ils promettent de « refondre la programmation » de la chaîne détestée par le président.

Trump, interrogé lundi, a joué l’innocent : « Aucun d’eux n’est un de mes amis proches. Je veux faire ce qui est juste. » Il prétend n’avoir pas parlé à Kushner du dossier Warner. Personne à Washington n’est dupe.

Voilà le génie pervers de cette configuration. Si Paramount l’emporte, le 47e président des États-Unis obtient directement ce qu’il veut : CNN sous contrôle de ses alliés financiers et politiques, avec une ligne éditoriale « refondue » – autrement dit, muselée.

Mais si Netflix l’emporte ? Trump ne perd rien. Au contraire. Il peut user de son pouvoir de nuisance réglementaire pour mettre Netflix sous pression. « Vous avez une position dominante. Cela pourrait être un problème antitrust. À moins que… vous ne rachetiez finalement CNN à Discovery Global, cette nouvelle entité indépendante. Et que vous acceptiez quelques ajustements éditoriaux. » Netflix, acculé, pourrait bien finir par céder – soit en rachetant CNN malgré tout, soit en facilitant son acquisition par un tiers ami de l’administration.

Elizabeth Warren a beau dénoncer un « trafic d’influence, du favoritisme politique et des risques pour la sécurité nationale », elle prêche dans le désert. Les républicains contrôlent le Congrès. La FCC est aux ordres. Le ministère de la Justice appliquera la politique antitrust selon les desiderata présidentiels. Et les fonds souverains moyen-orientaux, déjà sous influence trumpiste depuis les Accords d’Abraham et le rapprochement avec Riyad, sont des partenaires dociles.

Arrêtons de nous raconter des histoires. Cette bataille pour Warner Bros n’a rien d’une guerre industrielle classique. C’est une prise d’otage politique orchestrée depuis la Maison-Blanche, avec l’argent saoudien et les réseaux trumpistes comme bras armés. CNN, symbole d’une presse indépendante que Donald Trump rêve de voir disparaître depuis 2015, est le véritable trophée de cette partie d’échecs.

Que Paramount ou Netflix l’emporte, Trump a compris que le contrôle des médias passe désormais par le contrôle des plateformes de streaming et des studios. CNN aujourd’hui, demain HBO, Warner Bros, et pourquoi pas Netflix si l’entreprise ne se montre pas coopérative ?

Nous verrons qui remporte la mise. Mais le Donald, lui, a déjà gagné.


Romuald Sciora dirige l’Observatoire politique et géostratégique des États-Unis de l’IRIS, où il est chercheur associé. Essayiste et politologue franco-américain, il est l’auteur de nombreux ouvrages, articles et documentaires et intervient régulièrement dans les médias internationaux afin de commenter l’actualité. Il vit à New York.

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