Plusieurs joueurs se sont fait porter pâle lors de la dernière journée de championnat ce dimanche 19 mai, dédiée au combat contre l’homophobie. Une habitude dans le milieu du foot. Pourtant cette année, la ligue a opté pour un logo discret noir, sans arc-en-ciel, sur une manche des maillots.

La Palestine est peut-être aux Palestiniens ce qu’Eurydice est à Orphée : celle qui meurt mais qu’on immortalise en racontant son histoire, écrit le romancier franco-libanais. Les mots de sa mère palestinienne l’interrogent : et s’il n’avait pas compris la force de l’attachement à une terre, transmis de génération en génération ?

Si les JO 2024 ont fourni au gouvernement l’occasion idéale pour renforcer son arsenal sécuritaire, avec notamment la mise en place coûteuse de la surveillance algorithmique, la reconnaissance faciale ne peut pas être l’étape suivante, alertent des parlementaires LFI et EE-LV.

Qui a dit que la question calédonienne était compliquée ? Sur les plateaux télé de BFM ou de CNews, c’est simple : l’habitant est blanc, propriétaire, civilisé, et s’organise en milices pour aider la police.

Il reste beaucoup à faire pour féminiser l’agriculture et la sylviculture. L’implication grandissante des femmes peut contribuer à mieux adapter la gestion des ressources naturelles aux enjeux climatiques, selon David Happe, forestier et écrivain.

L’idée d’un Etat binational étant à l’évidence totalement irréaliste, celle des «deux Etats» toute bancale, toute compromise, toute tardive qu’elle soit, reste l’unique solution. Même Joe Biden a fini par le comprendre, constate l’auteur libanais.

Défilés néonazis à Paris et Lyon, tags antisémites sur le Mur des Justes… Le combat contre l’extrême droite doit impérativement passer par le retour d’une gauche universaliste et laïque porteuse de progrès et de justice sociale, estime le député du Nord et secrétaire national du Parti communiste français.

L’actualité vue par notre dessinatrice.

Le chef de l’Etat poursuit sans l’ombre d’un doute sa politique économique inégalitaire en faveur des plus aisés, tout en démontant avec constance notre modèle de protection sociale. Le résultat n’est pourtant pas à la hauteur de ses promesses de plein-emploi et la colère qui monte dans le pays nourrit l’extrême droite.

L’autrice Louise Chennevière répond à Arthur Dreyfus qui a condamné dans «Libération» l’inscription de «#MeToo» par l’artiste Deborah De Robertis sur «l’Origine du monde» de Courbet. Selon elle, en dépit des avancées, hommes et femmes continuent de vivre dans deux mondes séparés.

Il a suffi d’une vidéo postée sur X dans laquelle le réalisateur Benoît Jacquot s’exprime de façon abjecte sur sa relation avec l’actrice pour que celle-ci cesse de trembler et sorte de son silence.

Le professeur au Collège de France, spécialiste de la Palestine, souligne le poids des passés vécus au présent dans la guerre actuelle entre Israël et le Hamas. Il dénonce la violence de Nétanyahou à l’égard des Gazaouis et s’inquiète du retour des débats sur la place des Juifs dans les sociétés modernes.

Penser que de meilleures choses adviendront implique peut-être d’identifier ce qu’il nous faut faire pour qu’elles adviennent vraiment et s’employer, autant que possible, à créer les conditions de nos espoirs.

Le premier président post-gaulliste gâchera par son style monarchien de vraies avancées politiques et sociétales. Mais ces dernières doivent aussi à une gauche qui, faute d’être au pouvoir, dominait le débat intellectuel.

Près de trois ans après la promulgation de la loi de bioéthique qui a permis la «PMA pour toutes», des professionnels de l’assistance médicale à la procréation en France dénoncent le manque de moyens face au nombre de demandes ainsi qu’une inégalité d’accès aux soins.

Jusqu’au 9 juin, un collectif de chercheurs et d’experts fait le point sur cinq thématiques environnementales afin de faciliter une analyse éclairée des programmes des partis aux élections européennes.

Notes de frais des élus, comptes d’écoles sous contrat, liste de réverbères… Inscrit dans la loi, l’accès aux documents administratifs, pourtant essentiel au bon fonctionnement de la démocratie, reste semé d’embûches.

De crise en crise, il y a chez le Président une forme d’immaturité dans l’exercice du pouvoir et une tentation pour l’aventure solitaire dont le pays fait les frais depuis 2017.

La communauté scientifique doit se libérer de l’emprise des puissances publiques et privées. Se réorienter pour montrer qu’«une autre science est possible», plus ouverte, plus responsable, arrimée au monde, aux situations et aux personnes, estiment des responsables de Sciences citoyennes.

La guerre en Ukraine constitue une aubaine afin de relancer l’idée du parapluie nucléaire français. Or, ce dont la France et l’Europe ont besoin, c’est d’une véritable capacité de persuasion basée sur les systèmes d’armes conventionnelles, estime Bernard Norlain, général d’armée aérienne.

La solution au conflit ne peut venir que d’un retour de l’esprit rocardien, qui avait, avec la signature des accords de Nouméa en 1998, résolu ce qui minait la vie politique de l’archipel.

Pourquoi tant de sottises et d’absurdités débitées par des représentants du supposé «nouveau monde» ? Derrière la logorrhée de non-sens quasi permanent se dessine une pente très à droite qui menace la raison et la possibilité même de la vie démocratique.

Alors que la Nouvelle-Calédonie semble de plus en plus menacée par la guerre civile, l’ancien député et l’ex-ministre de la Justice appellent à réengager le dialogue.

Alors que l’archipel sombre dans l’insurrection, l’exécutif doit renouer au plus vite le dialogue et aller plus loin que la politique du bâton.

Dans un livre collectif, des économistes proposent des solutions pour que l’UE soit autre chose que le régulateur d’un grand marché économique et monétaire, et devienne une puissance publique à part entière.

Après l’interpellation musclée de l’avocate Sonia Dahmani à Tunis, le journaliste Hatem Nafti décrypte le durcissement du régime tunisien à quelques mois d’une hypothétique élection présidentielle.

Seule une mobilisation sociale massive et citoyenne pour les libertés publiques, en direction des jeunes, peut contribuer à l’échec d’une victoire annoncée de l’extrême droite, analyse le sociologue Roger Sue.

L’épisode rappelle immanquablement les dizaines d’étoiles de David bleues découvertes sur des façades d’Ile-de-France peu après le 7 Octobre. Nouvelle manipulation ou énième acte antisémite, l’enquête le déterminera. Avant d’accuser, la prudence devrait rester de mise.

La République doit être laïque et sociale : une gauche qui renoncerait à cette exigence s’écarterait du dessein formulé par le ministre de l’Education du Front populaire, estiment Léon Deffontaines, Pierre Ouzoulias et Sigrid Gérardin, membres de la liste «Gauche unie» aux élections européennes.

Le dessinateur et la journaliste du «Haaretz», qui publient chacun un ouvrage sur le 7 Octobre, expliquent le choc immense que représente cette attaque terroriste en Israël et espèrent un retour à la paix. Des livres qui, comme d’autres, répondent à la soif d’information des lecteurs français.

Avant le débat entre le Premier ministre, Gabriel Attal, et la tête de liste européenne d’extrême droite, Jordan Bardella, la majorité reparle barrage. Un stratégie insincère et vouée à l’échec.

Le projet de loi agricole du gouvernement, discuté à l’Assemblée nationale à partir de ce mardi, torpille le droit de l’environnement pour mieux arracher des haies ou construire des fermes usines, dénoncent les chefs de file de LFI au Palais-Bourbon.

Sept mois après le massacre du 7 Octobre, le bilan est à l’image de Gaza : un champ de ruines, sans vainqueurs, mais avec d’innombrables vaincus.

Historiquement, les combats cannois visaient le monde extérieur. Cette année, c’est le milieu du cinéma lui-même qui est rattrapé par la révolte des travailleurs précaires et les scandales de violences sexuelles.

L’ancienne candidate à la présidentielle et chroniqueuse chez Hanouna dénonce le show musical européen qu’elle considère comme un «concours de laideur, de vulgarité, de grossièreté et d’exhibitionnisme». Une erreur d’analyse dont l’ex-socialiste est malheureusement coutumière.

Monologue de la flamme qui réchauffe les cœurs tendres et illumine les corps glorieux, et tant pis si chacun sait qu’elle ne sauvera pas le monde.

La gauche et la droite ont préparé le terrain sur lequel prospère un populisme qui n’est plus l’apanage de l’extrême droite. Une grande partie de la droite n’hésite plus à reprendre mot pour mot son vocabulaire et à courir après ses obsessions en usant et abusant de son outil préféré : la simplification, analyse l’ex-député écologiste Noël Mamère.

Après le lyrisme pro-business du chef de l’Etat au sommet «Choose France», le Premier ministre doit annoncer le 17 mai un nouveau durcissement des conditions d’accès à l’assurance chômage. Sombre revers de la médaille.

Jusqu’au 9 juin, les Scientifiques en rébellion font le point sur cinq thématiques environnementales afin de faciliter une analyse éclairée des programmes des partis aux élections européennes. Cette semaine, les transports.

S’il est indubitable que les images du défilé de nazillons dans les rues de la capitale samedi 11 mai sont une plaie politique et sociale, gardons-nous pour autant de penser que la solution d’un problème politique se trouve d’abord dans son interdiction.

La CGT, Greenpeace, Oxfam, la LDH, la Cimade, le Planning familial… Un collectif d’associations et de syndicats appelle les citoyens à ne pas se résigner et à une mobilisation contre les inégalités sociales et territoriales. Là se joue l’avenir de nos sociétés et de la démocratie.

Réservoir de voix privilégié, peu mobilisées pour le scrutin européen, les banlieues sont convoitées par les listes écolo, socialiste et, surtout, insoumise. Avec déjà, en ligne de mire, la présidentielle de 2027.

Le Premier ministre organise la semaine prochaine une «COP du travail» pour porter la semaine de quatre jours de trente-six heures. Pour l’économiste et l’eurodéputé Pierre Larrouturou, seules les trente-deux heures peuvent permettre un meilleur partage du travail et des tâches ménagères, et donc un progrès social.

La rétrospective qui se tient en ce moment à la Fondation Louis Vuitton ne fait pas la moindre référence à l’homosexualité de l’artiste abstrait. Pour l’historien Antoine Idier, sa sexualité a pourtant été déterminante dans son œuvre.

Cette semaine, «l’Origine du monde» de Courbet a été vandalisé au centre Pompidou-Metz. Pour l’écrivain Arthur Dreyfus, il faut cesser de glamouriser ce geste, même lorsqu’il prétend dénoncer «les abus dans le monde de l’art». Si chacun détruit pour soi, les musées seront bientôt vides.

Alors que des étudiants protestent contre sa venue dans une université belge, l’historien israélien, qui appelle à la reconnaissance d’un Etat palestinien, réagit aux manifestations de soutien à Gaza et analyse l’évolution de la guerre.

Alors que des étudiants de Sciences-Po dénoncent un génocide à Gaza, l’essayiste Caroline Fourest les a tancés sur le plateau de «Quotidien», avant de les accuser de brandir un slogan génocidaire. Tout en déplorant la polarisation du débat, elle a balayé les arguments contradictoires de Jean-Michel Aphatie.

Alors que la forme Etat-nation semble à l’agonie, il est urgent d’imaginer une nouvelle appartenance politique qui lie chaque être humain à la totalité des vivants et de la planète et non à une seule portion de celle-ci.

Emmanuel Macron a ouvert le débat le 8 mai sur un devoir de visite du père en cas de séparation des parents. La Collective des mères isolées et Justice des familles lui rappellent qu’un mauvais parent ne peut en aucun cas devenir un bon parent par sa seule présence physique. La seule question qui vaille est : en quoi cela sera-t-il bénéfique à l’enfant ?

En pleine guerre à Gaza, le concours musical, qui se tient ce samedi à Malmö, exacerbe les sentiments patriotiques. S’il est sain de s’indigner de l’inertie et du cynisme des dirigeants politiques, il est dangereux de s’en prendre aux artistes en compétition.