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Pour les agents hospitaliers de la fameuse prison marseillaise, leur mobilisation peut se résumer à un adage simple : « Soigner ou punir. » Dans son numéro d'octobre, le mensuel de critique sociale CQFD revient sur la grève menée depuis le 8 août par les soignants du centre pénitentiaire du quartier des Baumettes de Marseille. À l'origine de leur colère : la menace de suppression de leurs congés spécifiques, en lien avec l'ouverture, cet automne, de la nouvelle extension de la prison : les « (…)
- Société / Provence-Alpes-Côte d'Azur, Services publics, Justice, SantéPour les agents hospitaliers de la fameuse prison marseillaise, leur mobilisation peut se résumer à un adage simple : « Soigner ou punir. » Dans son numéro d'octobre, le mensuel de critique sociale CQFD revient sur la grève menée depuis le 8 août par les soignants du centre pénitentiaire du quartier des Baumettes de Marseille. À l'origine de leur colère : la menace de suppression de leurs congés spécifiques, en lien avec l'ouverture, cet automne, de la nouvelle extension de la prison : les « Baumettes 3 ».
Et ce, alors que le nouveau bâtiment ne permettra pas d'endiguer l'actuelle surpopulation du centre carcéral : « 1120 personnes détenues pour 573 cellules, soit un taux d'occupation de 203 % relevé en mars 2025 », rappelle CQFD. Or, les congés spécifiques aux soignants sont pensés comme une « compensation » pour leurs « contraintes » et leurs « sacrifices » face à des conditions de travail dégradées, précise les tracts des grévistes.
Car « leurs conditions d'exercice sont indissociables du contexte carcéral dans lequel ils soignent », explique le mensuel. Face à la surpopulation du centre pénitentiaire, les soignants interrogés dénoncent les coupes budgétaires, le sous-effectif et les postes vacants depuis plusieurs mois, ainsi que les nombreux départs du personnel « plutôt que de devoir cautionner des pratiques maltraitantes et déshumanisantes. » Ils estiment que cette situation risque d'empirer avec l'augmentation du nombre de détenus. « Au point que certains agents hospitaliers se demandent s'ils ne sont pas devenus ''le prolongement de l'administration pénitentiaire'' en ''offrant des soins dégradés qui s'ancrent dans un modèle répressif'' », analyse CQFD.