Au premier jour de son procès en appel en France, celui que les médias ont surnommé le « violeur de Tinder » n'a pas changé de ligne de défense: un an et demi après sa condamnation à 18 ans de réclusion pour avoir violé ou agressé sexuellement 15 femmes rencontrées en ligne, il ne reconnaît toujours « aucun des faits ».
Dans la salle de la cour d'assises d'appel à Créteil, près de Paris, Salim Berrada, 40 ans, a pris place dans son box vitré, chemise gris clair, lunettes rectangulaires sur le nez et cheveux frisés relevés en chignon.
A quelques mètres de lui, assises au premier rang, plus de la moitié des 17 femmes qui se sont de nouveau constituées parties civiles pour ce second procès, prévu pour durer jusqu'au 2 ou 3 octobre. Les autres parties civiles, absentes, étaient représentées.
Pendant de longues heures mardi, le président Bertrand Grain et ses deux assesseures ont lu les récits glaçants de ces femmes qui accusent Salim Berrada de viol ou d'agression sexuelle, entre 2014 et 2016.
Âgées à l'époque d'une petite vingtaine d'années pour la plupart, les plaignantes ont livré pendant l'enquête des récits similaires de leur rencontre avec cet ex-photographe marocain.
D'abord, il les attirait dans son studio via des messages sur des réseaux sociaux ou sites de rencontres, proposant des séances photos.
Une fois à son domicile, elles se voyaient offrir de l'alcool que beaucoup n'osaient pas refuser. Toutes décrivent alors une ivresse anormale et rapide. Venait ensuite un état second, l'impression d'avoir été droguées. Certaines vomissaient, d'autres tombaient.
Toutes racontent alors le changement de comportement du photographe. Il les plaquait, les maintenait aux poignets, les attrapait par les cheveux, alors qu'elles répétaient qu'elles ne voulaient pas, puis il les violait.
« Je ne reconnais aucun des faits », a déclaré Salim Berrada, qui encourt 20 ans de réclusion.
« Si je suis ici aujourd'hui (...), c'est que je m'estime innocent », a-t-il encore lancé, alors qu'il était interrogé par l'avocate de quatre victimes.
En première instance, Salim Berrada avait déjà clamé son innocence, arguant que les relations avec ces femmes étaient consenties ou n'avaient pas existé.
Il sera interrogé sur les faits durant les prochains jours.
Au terme de son premier procès en mars 2024, où le consentement avait été au cœur des débats, la cour criminelle de Paris l'avait reconnu coupable de 12 viols et trois agressions sexuelles. Pour deux autres plaignantes, elle l'avait acquitté, considérant que les preuves manquaient et que « le doute » devait lui bénéficier.
Salim Berrada s'était vu infliger une peine de 18 ans de réclusion, assortie d'une obligation de quitter le territoire français.
A l'époque, la cour avait souligné le « caractère particulièrement organisé », le « mode opératoire éprouvé » et le « caractère sériel de ces crimes et délits ».
Elle avait enfin rappelé que Salim Berrada était inculpé pour des faits similaires qu'il aurait commis alors qu'il venait d'être remis en liberté dans ce dossier, en 2019, après deux ans et demi de détention provisoire.
Vous avez déjà un compte? Connectez-vous ici
Veuillez vous connecter pour visualiser les résultatsL’armée libanaise a annoncé, dans un communiqué publié mardi, avoir saisi une importante quantité de captagon lors d’une opération de perquisition à Zahlé, dans la Békaa.
« Dans le cadre de la lutte contre le trafic de stupéfiants, une patrouille a mené des perquisitions dans la localité de Ferzol, à Zahlé, et a saisi environ cinq millions de comprimés de captagon », précise le communiqué de l’institution militaire. L’armée ajoute que l'enquête se poursuit en vue d’arrêter les personnes impliquées.
Lundi, le ministre de l'Intérieur Ahmad Hajjar avait annoncé que les autorités libanaises ont démantelé un réseau international de trafic de drogue et stoppé un transfert de haschich et de comprimés de captagon vers l'Arabie saoudite. Il a indiqué que 6,5 millions de pilules de captagon destinées à être exportées vers l’Arabie saoudite via le port de Beyrouth avaient été saisies, et que le chef du réseau et d’autres membres ont été arrêtés.
Le Liban fait face à la pression des pays du Golfe pour endiguer la production et le trafic de stupéfiants, en particulier du captagon, une amphétamine de synthèse illégale qui constituait la principale exportation de la Syrie voisine avant la chute de Bachar el-Assad.
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