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28.03.2023 à 18:38

Victimes de la police : le chaos de la justice

Dans l'ordre chronologique de la vie d'une plainte, le premier blocage vient bien souvent du palais de justice, et plus précisément, des bureaux des parquets. Contrairement au policier qui accueille ou bien « shoote »2 les plaignant·es hors des commissariats, le procureur est un maillon souvent invisible des victimes comme des médias. Et pourtant ! En droit comme en pratique, il joue un rôle central dès les premiers jours qui suivent les faits. Premier constat : hors médiatisation de violences filmées, les parquets ne jouent pas leur rôle de « gardiens des libertés publiques » en déclenchant d'office une enquête. C'est pourtant une exigence de la Cour européenne (CEDH) depuis fort longtemps3.
Ce premier comportement d'abstention joue un rôle déterminant dans la conduite des enquêtes puisque le dépôt de plainte est souvent complexe notamment en raison de la crainte de représailles, voire impossible (refus de plainte), et surtout, long. En l'absence de toute directive du ministère de la Justice visant à traiter les infractions policières de façon prioritaire, les délais d'enregistrement des dossiers par les bureaux d'ordre pénal sont parfois de plusieurs mois en particulier dans un contexte de surcharge des tribunaux. Pendant des mois après le dépôt de plainte, la victime n'a aucune nouvelle et pour cause, sa plainte dort tranquillement sur une pile, attendant d'être lue par un magistrat pour orientation vers un service d'enquête. La CEDH, toujours elle, a déjà eu l'occasion de condamner la France pour non-respect du « délai raisonnable » quand un délai de 8 mois s'était écoulé avant une simple transmission du dossier à l'autorité compétente4.

28.03.2023 à 14:56

Au cœur des manifestations, ces reporters qui se posent en « vigie »

Photographier, filmer, poster est devenu un réflexe chez « M. et Mme Tout-le-Monde » – ainsi que chez les lycéens et étudiants, plus mobilisés depuis le recours au 49.3. Et le téléphone, selon Yasin Blotas, 28 ans, créateur du compte Civicio, est « une arme de protection, un garde-fou lors de certaines interventions musclées de la police ». Ce qui ne les empêche malheureusement pas encore.
Source: Le Monde

28.03.2023 à 14:42

Enquête : derrière l'IA, les travailleurs précaires des pays du Sud | Clément Le Ludec & Maxime Cornet

Il n'y a pas que des robots derrière l'intelligence artificielle (IA) : en bout de chaîne, on trouve souvent des travailleurs des pays du sud. Récemment une enquête du Time révélait que des travailleurs kényans payés moins de trois euros de l'heure étaient chargés de s'assurer que les données utilisées pour entraîner ChatGPT ne comportaient pas de contenu à caractère discriminatoire.
Les modèles d'IA ont en effet besoin d'être entraînés, en mobilisant une masse de données extrêmement importante, pour leur apprendre à reconnaître leur environnement et à interagir avec celui-ci. Ces données doivent être collectées, triées, vérifiées et mises en forme. Ces tâches chronophages et peu valorisées sont généralement externalisées par les entreprises technologiques à une foule de travailleurs précaires, généralement situés dans les pays des suds.

27.03.2023 à 20:25

Médecin à Sainte-Soline, je témoigne de la répression

Je prends la régulation du 15 au téléphone. Je demande à parler au médecin. Je me présente en tant que médecin urgentiste : je demande un Smur [service d'aide médicale urgente] d'emblée pour un patient traumatisé crânien grave, avec une plaie du scalp hémorragique, et des constantes faisant redouter un choc hémorragique. Le médecin me répond que la zone ne semble pas sécurisée et qu'il est impossible pour eux d'intervenir au milieu des affrontements. J'explique que nous sommes à distance des zones d'affrontement. Qu'il y a des champs autour où il est possible de faire atterrir un hélicoptère. Il me dit qu'un point de rassemblement des victimes (PRV) est en cours d'organisation, qu'il va nous envoyer des pompiers pour extraire les victimes. J'insiste sur le fait que cet homme a besoin d'un Smur d'emblée, qu'il s'agit d'une urgence vitale immédiate et qu'il n'est pas en état d'être transporté vers un PRV. L'appel téléphonique prend fin, je n'ai pas l'impression que ma demande ait été entendue.
Un traumatisme crânien grave peut aboutir à la mort cérébrale, ou à la présence de séquelles extrêmement lourdes.
Je retourne auprès de la victime. Je la réévalue. Son score de Glasgow est tombé à 7. Le coma est de plus en plus profond. Une équipe de médecins infirmiers des gardes mobiles arrive. Je suis en colère. Ils viennent apporter les bons soins à ceux qu'ils ont presque tués. Je ravale ma colère, il faut penser à cet homme, à ce qu'il y a de mieux pour lui. Je fais une transmission médicale. Je propose que le médecin rappelle la régulation pour appuyer ma demande de Smur dans le cadre d'une urgence vitale immédiate. En attendant, j'aide l'infirmier à poser une perfusion. Traitement de l'hypertension intracrânienne. Traitement pour l'hémorragie. Le médecin des gardes mobiles me demande si j'ai de l'oxygène. Je ris nerveusement. Non, moi j'ai des compresses et de la biseptine, j'étais là pour manifester initialement.
Source: Reporterre

27.03.2023 à 19:04

Ce qui s'est vraiment passé à Sainte-Soline

L'information a été noyée par le discours gouvernemental de diabolisation des opposant.es, mais une partie du cortège a brièvement pu pénètrer dans l'enceinte du chantier. Puis, à l'exterieur, c'est notamment une pompe centrale du dispositif venant d'être installée les mois précédents ainsi que plusieurs canalisations qui ont été démontées et mises hors d'état de nuire.
En parallèle, plus de 300 mètres de haies ont été plantées durant le cortège par les paysannes et paysans de la Confédération paysanne, car elles sont un moyen majeur pour retenir l'eau dans les sols. Une serre a également été montée sur une parcelle de Sainte-Soline pour montrer qu'il faut plafonner et prioriser l'eau. En effet, l'installation au maraîchage en Deux-Sèvres reste très difficile par manque d'accès à l'eau, accaparée par les promoteurs des bassines.

27.03.2023 à 14:02

Cellule Déméter : l'inquiétant bras armé au service de l'agriculture conventionnelle

De l'aveu même d'Etienne Gangneron, l'objectif de Déméter est d'« observer de très près »3 les activités des militants écologistes et associations environnementales. POLLINIS estime que la convention de partenariat qui préside aux activités de Déméter et qui mentionne la lutte contre le « dénigrement » agricole, ne respecte pas la liberté de communiquer des informations ou des idées, consacrée par la Constitution française et par l'article 10 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Cet article précise que « toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques et sans considération de frontière. »
Source: Pollinis

26.03.2023 à 23:33

Pétition pour la dissolution de la BRAV-M

La répression policière qui s'abat sur notre pays doit conduire à remettre à l'ordre du jour l'impératif démantèlement de la BRAV-M. Le pays étouffe de témoignages d'exactions violentes et brutales commises par ces brigades motorisées à l'encontre des manifestants qui tentent de faire entendre leur opposition à un projet de régression sociale. (...) Nous demandons la dissolution de la BRAV-M. Stoppons le massacre.

26.03.2023 à 12:15

Méga-bassines : des élus écologistes mis illégalement sous écoute

Avant le rassemblement de samedi, les services de renseignement auraient mis sur écoute des activistes écologistes, mais aussi des élus, selon les révélations du Canard enchaîné, ce qui est interdit par la loi. Ce vendredi, la secrétaire nationale EELV Marine Tondelier a interpellé par courrier la première ministre Elisabeth Borne.
Source: L'Humanité

26.03.2023 à 11:59

La Bataille des Méga-Bassines : Qui veut la Guerre de l'Eau ?

Voilà comment s'écrit l'Histoire. Malgré la répression et les barrages de police, 30000 personnes ont mis leur corps sur la ligne, parce que ce qui se joue ici, c'est un choix entre deux modèles d'agriculture, et l'un des deux s'accapare l'eau. La Bataille des #MégaBassines à Sainte Soline en était bien une, mais qui veut la guerre ? Durée : 19 min.
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