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03.04.2025 à 12:17

Une tour et Maud Caubet, les femmes architectes avec elle, de faire front ?

L'Autre Quotidien
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Même s’il ne s’agit pas tout à fait de la première, Maud Caubet a une nouvelle tour dans son sac à main. Il s’agit d’une réhabilitation, livrée en 2024 à Paris (XIIe) : la Tour Racine. L’occasion de revisiter l’époque ?
Texte intégral (2732 mots)

Même s’il ne s’agit pas tout à fait de la première, Maud Caubet a une nouvelle tour dans son sac à main. Il s’agit d’une réhabilitation, livrée en 2024 à Paris (XIIe) : la Tour Racine. L’occasion de revisiter l’époque ?

C’est Christian de Portzamparc qui, lors de la visite de presse de Sorbonne Nouvelle* au printemps 2022, m’a mis la puce à l’oreille. Il avait expliqué que la tour existante, telle qu’elle serait rénovée et surélevée par Maud Caubet Architectes, était un élément important de son projet du fait de sa position en tête de pont du terrain. C’est en effet sa présence et sa forme qui lui permettaient, avec une ondulation en S, d’ouvrir le projet au quartier selon diverses directions.

Février 2025, je retrouve Maud Caubet au pied de la tour réhabilitée. L’ancien siège de l’Office National des Forêts (ONF) – un petit IGH (Immeuble de Grande Hauteur), d’architecture brutaliste conçu en 1970 par les architectes Deschler, Thieulin et de Vigan – a été totalement transformé, une mise en œuvre lumineuse ayant créé un objet élégant.**

Nous sommes là pour parler de la tour mais, puisque c’est une rencontre, l’entretien, qui se déroule dans un petit troquet sur l’espace public au pied de l’immeuble, devient vite une conversation. Et, comme si c’était inévitable dès lors qu’elle s’engage en confiance, la discussion en vient rapidement au statut de la « femme architecte ». Au moins parce qu’une tour et le Prix Femmes Architectes 2024 valent à Maud Caubet, même si elle n’était pas totalement inconnue, un nouvel accès de notoriété.

Nul besoin de rappeler en détail comment le métier est our elles particulièrement difficile d’accès : une majorité d’étudiantes, une minorité de cheffes d’entreprises, etc. Pour autant, les femmes architectes, ou architectes femmes, ont tendance, comme avant elles Zaha Hadid, à mettre en exergue dans leur biographie les écueils particuliers de leur accès à la commande. De fait, combien de femmes architectes pour combien de tours ? Dans le monde ? En France ? À Paris ? D’évidence, les badges de courage ne sont pas superflus.

Surtout, ce n’est pas gagné pour elles.

Le fait est que le « masculinisme » fait un retour en force partout dans le monde dans le sillage d’un Trump triomphant et illuminé. Tous les freins politiques et moraux levés, il entraîne dans son sillage Poutine, Erdogan, Netanyahou, Bolsonaro qui respire encore, Modi, et partout dans le monde les ayatollahs de toutes obédiences qui se croient maintenant tout permis, autant de vieux mâles blancs qui rêvent encore d’empire. C’est un comble que Xi Yiping apparaisse soudain comme le moins frappadingue des patrons de grandes puissances. À moins bien sûr qu’il ne profite de la confusion pour envahir Taïwan.

Je n’oublie pas l’architecture. Trump lui-même a dès le premier jour signé un décret intimant que tous les bâtiments fédéraux soient construits avec une « architecture traditionnelle », et tous les autres bâtiments officiels – écoles, collèges, tribunaux, prisons, etc. tous les symboles de la république – de se plier au diktat, l’architecture contemporaine réservée à ses tours de verre et de béton et ses parcours de golf pour lesquels il faut « Forer, baby, forer !!! » Et partout la guerre, détruire jusqu’à l’anéantissement pour reconstruire des Riviera, business is business. Trump sait que l’architecture est la démonstration du pouvoir. Si le pouvoir est imbécile, l’architecture le sera idem.

Le tout donc accompagné d’une posture virile qui fait désormais florès chez nous, y compris chez les blondes, les nabots, les bouffons et les vieillards cacochymes : il n’est que de voir l’influence bravache et empoisonnée de l’alliance de nos archéo-chétiens et fachos de souche pour préserver la race blanche qui, en effet à les regarder, n’est pas lui faire honneur. Ceux-là mêmes qui se fichent de l’État de droit comme de leur premier salut nazi trouvent leurs affidés dans la basse-cour des petits, des moches, des bas, des cyniques, des arrivistes et des frustrés.

Les virilistes, n’en doutons pas, sauront désormais se faire bien voir, comme tous ces patrons de la Silicon Valley, suivis par la vallée des similis cons franchouillards, le doigt sur la couture avec leur programme de natalité pour toutes les femmes qui, quand même, devraient bien comprendre que la croissance de l’économie dépend d’elles ! Encore deux ans, Poutine avait conquis l’Europe et Depardieu était tranquille.

Bref, ceux-là sont prêts à renvoyer tout droit bobonne à sa cuisine et aux gosses et ne s’en cachent pas. Faut dire qu’entre bobonne et Sandrine Rousseau les vieux mâles blancs préfèrent l’utile au désagréable. Cela pour rappeler que, d’évidence, les années à venir pour les femmes, y compris dans nos sociétés donc, ne seront pas pavées de bonnes intentions par les pouvoirs déjà en place ou ceux qui s’excitent à le devenir.

Ce qui nous ramène à l’architecture. Dans la vision de cette architecture traditionnelle – ah les traditions… – déjà que les ouvrages les plus prestigieux – musées, Palais de justice, prisons, etc. – échappent encore aujourd’hui aux femmes architectes même les mieux armées, s’il leur était laissé encore volontiers, par bienveillance, les lycées et collèges, bientôt ne leur restera plus à construire que les maternelles et les crèches, pour les « tout-petits », et peut-être encore un peu de design d’intérieur, pour que les maîtresses des riches et puissants puissent faire semblant de bosser. À travers la rétrogradation des femmes architectes, c’est toute l’architecture qui est en danger.

Le fait est que, à écouter ces femmes architectes évoquer au fil des ans leurs réalisations, chacun entend bien tous les mots de l’architecture contemporaine. Rien d’autre en fait que ce que déclare n’importe quel architecte non genré. Les mêmes mots, le même travail. Une forme de féminisme revanchard sous-jacent demeure pourtant. Et pourquoi pas ? Se souvenir qu’il a fallu une Zaha Hadid pour que le RIBA puis le Pritzker, pas avant 2004, prennent note. Noter que la France est encore plus en retard que le Pritzker : à quand la première femme en son nom propre Grand Prix National d’architecture ? Aux calendes grecques désormais que les masculinistes reprennent le pouvoir ? Cocorico ?

Sans doute ces femmes architectes nous rappellent-elles aussi qu’il n’est pas si éloigné le temps où les femmes tout court en France n’avaient pas le droit de vote, ni même d’avoir un compte en banque. Peut-être que sans les deux innovations majeures du XXe siècle – la machine à laver et la contraception – nul ne serait aujourd’hui en train de s’émouvoir de ce que deviennent les étudiantes qui ont pris d’assaut les universités, et pas que les ENSA. Alors quand la droite en ordre de bataille jusqu’à l’extrême, ne craignant plus le ridicule et l’ignominie, maintient l’ambiguïté quant au droit à l’avortement et à l’éducation et la culture, entre autres programmes réactionnaires prônant la censure et l’autodafé, peut-être que ces femmes architectes, comme toutes les femmes, ont raison de se mobiliser afin de sauvegarder leurs droits si nouveaux en regard de l’histoire. Peut-être ont-elles raison de penser que rien n’est acquis. D’autant que les collabos sont déjà-là, à visage découvert, arrogants, défiant l’État de droit et l’entendement. D’aucuns se souviennent dans quel état ceux-là ont laissé le pays, et le monde, la dernière fois qu’ils étaient à l’œuvre. Aujourd’hui il est question de « réarmement démographique » : tout est dit !

C’était en 2016 au Pavillon de l’Arsenal à Paris, lors de la remise du prix femmes Architectes, le gouvernement était représenté par Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes. À un moment de la soirée, alors que se posait – déjà – la question de savoir si un prix « femme architecte » était une bonne idée pour les femmes, la ministre fut d’une grande sincérité. « Pourquoi une ministre des droits des femmes pour remettre le prix des femmes architectes ? Parce que les femmes ne gagnent pas les prix, parce que l’histoire gomme leurs contributions. Je suis moi-même issue de la parité et cela me dérange moins que de n’être pas du tout là », dit-elle.

Ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes, elle était, de fait, parfaitement à sa place. C’était en 2016. Aujourd’hui, les virilistes n’ont même plus que faire de la parité, pour commencer.

Concomitamment, en cette matinée de février 2025, Maud Caubet remarque qu’« architecte est un métier en train de disparaître si on ne se mobilise pas ». « Sans une volonté politique de l’État… ». Elle ne finit pas sa phrase. Elle a raison, il y a un effet de cause à effet.

« L’architecture est la solution principale du vivre ensemble et un outil extraordinaire pour réconcilier tous les enjeux de la société : l’architecture est politique, le dessin et la poésie sont des actes politiques… L’architecte essaye de construire différemment, modifie le rapport à l’espace, aux saisons. Je dis que nous, architectes, avons des superpouvoirs, on affecte la vie des gens », s’enflamme-t-elle, persuadée, optimiste, que la créativité, l’humour et la dérision permettent de questionner les intentions.***

Pour la population mâle, blanche et vieillissante inquiète de sa place dans l’histoire et craignant le ridicule, il y a là apparemment un message. Si l’architecture est un vocabulaire, de l’importance de garder vivants les messagers, en tout genre.

Christophe Leray pour Chroniques d’architecture le 10/04/2025

* Lire notre article Pour Sorbonne Nouvelle, à Paris, le luxe c’est l’espace et le jardin de Babylone
** Lire la présentation À Paris, Tour Racine couronnée par Maud Caubet
*** Voir le documentaire Unissons, dont Maud Caubet est à l’initiative et lire Unisson(s) : pour que les architectes diffusent une esthétique bas-carbone

03.04.2025 à 11:58

Au nord, une capsule temporelle signée Laure Winants

L'Autre Quotidien
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Dans sa mission en Arctique, Laure Winants fusionne l'art, la science et la technologie, explorant le potentiel de la photographie pour capturer les phénomènes optiques et lumineux du Nord et aborder les questions environnementales qui s'y posent.
Texte intégral (2432 mots)

Dans sa mission en Arctique, Laure Winants fusionne l'art, la science et la technologie, explorant le potentiel de la photographie pour capturer les phénomènes optiques et lumineux du Nord et aborder les questions environnementales qui s'y posent.

“Time Capsule #10. Study of the composition of light through ice cores sampled during drilling in the Arctic. 78°55’26 “N, 11°55’19 “E.” From the series “Time Capsule” © Laure Winants

Quels sont les sons captés à l'intérieur d'un iceberg ? Comment la composition chimique de l'eau se traduit-elle en image ? Dans Time Capsule, la photographe Laure Winants se lance dans une exploration unique des phénomènes optiques et lumineux de l'Arctique, capturant l'essence fragile d'un environnement en mutation rapide.

En 2023, Laure Winants a participé à une expédition multidisciplinaire au Svalbard, un archipel norvégien isolé au cœur du cercle polaire. Pendant quatre mois, elle a travaillé aux côtés de scientifiques et de chercheurs, forant des trous pour extraire des échantillons de pergélisol, de glace de glacier et de glace de mer. Mais plutôt que de se contenter de documenter ces paysages gelés, elle a fait de la glace elle-même un support photographique.

“On light and matters. Research into light and optical phenomena specific to the Arctic. Sensing/mapping glacier datas Svalbard, Norway. 78°13’49. 807” N 14°54’0.749” E.” From the series “Time Capsule” © Laure Winants

Utilisant les principes du photogramme - l'une des premières techniques de photographie -, Winants a placé de la glace ancienne directement sur des surfaces sensibles à la lumière, permettant ainsi au processus de fonte et à l'atmosphère environnante de façonner l'image finale. La lumière polarisée a révélé les structures complexes des cristaux de glace, exposant non seulement leur forme physique mais aussi l'histoire profonde qu'ils portent en eux. Chaque fragment contient de minuscules poches d'air emprisonnées depuis des milliers d'années, murmurant les secrets des climats passés et des changements environnementaux.

“Time Capsule #12. Study of the composition of light through ice cores sampled during drilling in the Arctic. 78°55’26 “N, 11°55’19 “E.” From the series “Time Capsule” © Laure Winants

Au fond, Time Capsule est un dialogue artistique entre la photographie, la science et la technologie. Elle fait écho aux premières expériences de création d'images, rappelant la découverte de Johann Heinrich Schulze, au XVIIIe siècle, selon laquelle le nitrate d'argent s'assombrit lorsqu'il est exposé à la lumière - une intuition qui a finalement conduit à l'invention de la photographie. À l'instar de ces premiers pionniers, Winants embrasse l'imprévisible, laissant les forces naturelles façonner son travail d'une manière à la fois scientifique et poétique.

“Light study. Numerous experiments are carried out at sea on the boat and on the sea ice: capturing the composition of light, printing the chemical composition of water, photographs of ice cores. Svalbard, Norway. 78°13’49.807” N 14°54’0.749” E.” From the series “Time Capsule” © Laure Winants

Plus qu'une simple étude visuelle, Time Capsule met en lumière la délicate interdépendance des écosystèmes et l'urgence de comprendre l'évolution de notre climat. À l'heure des bilans environnementaux, des projets comme celui-ci nous rappellent que l'exploration ne consiste pas seulement à cartographier de nouveaux territoires, mais aussi à approfondir notre perception du monde que nous croyons connaître.

Erik Vroons pour Lens Culture , le 10/04/2025 édité par la rédaction
Laure Winants - Capsule temporelle

From the series "Time Capsule" © Laure Winants

03.04.2025 à 11:37

L'avenir d'Ezekiel Messou (pose question)

L'Autre Quotidien
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Ezekiel Messou est un mécanicien passionné et consciencieux. Né en 1971 dans la cité lacustre de Ganviè, il apprend le métier de réparateur de machines à coudre à Lagos. De retour au Bénin, il ouvre son propre atelier à Abomey-Calavi où il ne manque pas de travail : il n’y a presque pas de prêt-à-porter, tout est fait sur mesure et les couturiers sont très nombreux.
Texte intégral (1190 mots)

Ezekiel Messou est un mécanicien passionné et consciencieux. Né en 1971 dans la cité lacustre de Ganviè, il apprend le métier de réparateur de machines à coudre à Lagos. De retour au Bénin, il ouvre son propre atelier à Abomey-Calavi où il ne manque pas de travail : il n’y a presque pas de prêt-à-porter, tout est fait sur mesure et les couturiers sont très nombreux. Un jour, il est repéré par Lucienne Peiry, alors directrice de la Collection de l’Art Brut à Lausanne, qui remarque l’originalité de la démarche et la qualité artistique des dessins, dont l’auteur n’a lui-même pas conscience.

Ezekiel Messou, Sans titre (machine à coudre SINGER), Circa 2020 Mine graphite et stylo à bille sur papier — 21 × 29,5 cm Galerie Robert Vallois, Paris

Avant de démonter une machine, il en dessine les rouages en guise d’aide-mémoire. Il le fait d’abord sur les murs de son atelier qui finissent par être recouverts de ses croquis. Il utilise alors des cahiers d’écolier quadrillés de format A5, des feuilles au format A4 et A3. Avec un crayon taillé au cutter, il commence par un trait léger, puis plus appuyé. Il tire des lignes droites à l’aide d’un tournevis ou d’une clé en guise de règle. Il remplit ensuite les surfaces, inscrit le nom de la marque de la machine à coudre qu’il dessine, ou le remplace par son nom ou ses initiales MJS. Enfin, il appose le tampon de son établissement à l’encre rouge ou bleue : « Ets qui sait l’Avenir — Réparation des Machines à Coudre — Le Machinistre ».

Un jour, il est repéré par Lucienne Peiry, alors directrice de la Collection de l’Art Brut à Lausanne, qui remarque l’originalité de la démarche et la qualité artistique des dessins, dont l’auteur n’a lui-même pas conscience. La Collection de l’Art Brut acquiert ainsi trois de ses carnets dans lesquels plus de 130 machines à coudre sont représentées. C’est le début d’une reconnaissance internationale.

Les œuvres d’Ezekiel sont aujourd’hui présentes dans les plus importantes collections d’art brut dont la collection Treger/Saint Silvestre (Portugal), le Art et marges musée de Bruxelles, le Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut (LaM) en France, ou encore la collection de Bruno Decharme, qui a fait une donation au Centre Pompidou en 2021, comprenant des dessins de l’artiste béninois. Le Grand Palais présentera d’ailleurs plus de 300 œuvres de cette donation dans l’exposition Art Brut. Dans l’intimité d’une collection. Donation Decharme au Centre Pompidou, qui se déroulera du 11 juin au 21 septembre 2025.

Si la machine à coudre reste son sujet de prédilection, il dessine aussi d’autres types de machines. De nombreux feuillets sont également consacrés à la représentation de Ganviè, sa ville natale. Messou ne se contente plus de dessiner des machines à coudre isolées, il les inclut aussi dans des compositions plus ambitieuses, les grands formats comprenant parfois plusieurs machines. Comme un puzzle prêt à assembler, l’artiste enchâsse ses SINGER, DILOC et autres GABI au milieu d’une multitude d’outils et de pièces détachées aux formes très stylisées, composant une véritable ode à la machine.

Jacob M’Balax, le 10/04/2025
Ezekiel Messou - Qui sait l’avenir -> 26/04/2025

Galerie Vallois - 35 & 41, rue de Seine 75006 Paris

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