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06.05.2025 à 16:20

Allemagne : au terme d'une journée décisive, Friedrich Merz officiellement élu chancelier par le Bundestag

Florian Chaaban
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L'art du suspense. Une nouvelle page politique s'ouvre officiellement en Allemagne. Ce mardi 6 mai, Friedrich Merz a été élu dixième chancelier de la République fédérale. Après avoir remporté le scrutin fédéral du 23 février, le chef de file de la CDU a été approuvé par les députés du Bundestag dans l'après-midi. Il doit désormais […]

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Texte intégral (2208 mots)
Après un second vote au Bundestag, le leader de la CDU/CSU Friedrich Merz a officiellement pris ses fonctions comme chancelier, ce mardi 6 mai - Crédits : Parti populaire européen / Flickr
Après un second vote au Bundestag, le leader de la CDU Friedrich Merz est devenu chancelier, ce mardi 6 mai - Crédits : Parti populaire européen / Flickr

L'art du suspense. Une nouvelle page politique s'ouvre officiellement en Allemagne. Ce mardi 6 mai, Friedrich Merz a été élu dixième chancelier de la République fédérale. Après avoir remporté le scrutin fédéral du 23 février, le chef de file de la CDU a été approuvé par les députés du Bundestag dans l'après-midi. Il doit désormais être officiellement nommé par le président Frank-Walter Steinmeier, prêter serment, puis procéder à la passation de pouvoirs avec son prédécesseur, Olaf Scholz.

Un mandat aux allures de défis

L'accession au pouvoir de Friedrich Merz ne s’est pas faite sans rebondissements. Pour la première fois dans l’histoire de la République fédérale, un candidat au poste de chancelier n’a pas obtenu la majorité absolue requise lors du premier tour de scrutin au Bundestag, dans la matinée du mardi 6 mai. Officiellement soutenu par la coalition CDU/CSU-SPD, qui dispose pourtant de 328 sièges, le dirigeant de 69 ans n’a alors recueilli que 310 voix, contre 307 et 3 abstentions - en deçà des 316 nécessaires.

Ce n’est qu’au second tour, dans l'après-midi, qu’il a finalement été élu par les députés (325 voix pour, 289 contre). Au terme d’une séquence électorale pleine de tensions et d’incertitudes, l’ancien eurodéputé s’apprête à affronter une série de défis majeurs, lui qui ambitionne, selon ses mots prononcés le soir de sa victoire le 23 février, de "remettre l’Allemagne au centre".

Celui qui n'a jamais exercé de fonctions exécutives, comme ministre, maire ou président de Land se sait attendu. Le premier obstacle dressé sur sa route est évidemment politique. Fragilisé, y compris dans son propre camp pour sa décision de lever le frein à l'endettement dans le cadre de son "bazooka budgétaire" qui avait reçu l'aval des députés le 18 mars dernier, le nouveau chancelier doit également composer avec une opinion publique sceptique. Selon les derniers sondages, sa popularité est faible. Si un nouveau vote avait lieu aujourd'hui, la CDU/CSU et l'AfD seraient au coude à coude voire à égalité parfaite, selon l'INSA.

Pour contrer le parti d'Alice Weidel, Friedrich Merz pourrait avoir à afficher des résultats rapides sur le sujet délicat de l'immigration illégale. Reste que les reconduites à la frontière nécessitent de s'accorder avec les pays voisins, ce qui est loin d'être évident. Adoptée en 2024, la réforme européenne des demandes d'asile et de la gestion de l'immigration irrégulière n'entrera pas en application avant juin 2026.

Le deuxième challenge, tout aussi important, est d'ordre économique. En 2025, l'Allemagne devrait enregistrer sa troisième année consécutive sans croissance - une situation inédite depuis la fondation de la République fédérale en 1949. Pour inverser la tendance, Friedrich Merz mise sur un levier majeur : un fonds de 500 milliards d’euros dédié aux infrastructures, ainsi qu’un assouplissement des règles de dépenses militaires. Selon les instituts économiques du pays, ce plan de relance massif pourrait stimuler la croissance de 0,5 % dès 2026 et atténuer l’impact des barrières douanières imposées par Donald Trump.

Le pays reste néanmoins confronté à un défi de fond : le déclin de sa "croissance potentielle", c’est-à-dire sa capacité à croître durablement en l’absence de chocs extérieurs ou d’effets de rattrapage. Pour relancer cette dynamique affaiblie, Friedrich Merz mise sur un ensemble de mesures : baisse des impôts et des prix de l’énergie, réduction du nombre de fonctionnaires, encouragement au travail, conclusion de nouveaux accords commerciaux et allègement des lourdeurs administratives - des chantiers pour beaucoup liés à l’échelle européenne.

Remettre l'Allemagne au centre du jeu européen

Le nouveau chef de gouvernement allemand a promis de prendre le contre-pied de son prédécesseur Olaf Scholz. "Friedrich Merz est un Européen convaincu, partisan de l'intégration européenne, qui a entamé sa carrière au Parlement de Strasbourg et qui veut faire de la politique étrangère sa priorité", souligne Jacob Ross, chercheur au Conseil allemand des relations internationales.

Atlantiste assumé - il a présidé pendant 10 ans l'association Atlantik-Brücke qui promeut les relations entre Berlin et Washington - le Rhénan estime désormais que les Européens doivent devenir "véritablement indépendants des États-Unis". Les attaques du vice-président américain J.D. Vance contre l'Europe lors de la conférence organisée à Munich en février, ainsi que les tentatives d'ingérence en faveur de la formation d'extrême droite allemande AfD par Elon Musk lors de la campagne allemande ont enfoncé le clou. Pour faire face à un Donald Trump imprévisible et offensif sur les négociations de paix entre Kiev et Moscou, Friedrich Merz promet notamment de "rétablir la complète capacité d’agir de l’Allemagne en matière de politique étrangère, de sécurité et de politique européenne".

Sur ce point, comme sur d'autres, le nouveau chancelier allemand veut aussi miser sur une relation franco-allemande renforcée. Ce n'est donc pas un hasard s'il a choisi l'Hexagone pour son tout premier déplacement international en tant que nouveau chancelier, mercredi 7 mai. Il doit participer jeudi à Paris, place de l’Étoile, aux cérémonies marquant le 80e anniversaire de la victoire des Alliés sur le régime nazi. Une visite qu’il veut symbolique d’un nouvel élan dans les relations entre les deux pays qualifiés de moteurs du continent. Friedrich Merz enchaînera dès jeudi soir avec une visite à Varsovie, avant de rejoindre les dirigeants européens vendredi à Kiev, en soutien à l’Ukraine en guerre. Un démarrage tambour battant, suffisant pour calmer les turbulences des dernières heures ? Rien n'est moins sûr.

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06.05.2025 à 12:38

[Carte] La liberté de la presse en Europe

Rédaction Toute l'Europe
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Si l'Europe arrive en tête du classement par région, le rapport 2025 de Reporters sans frontières (RSF) sur la liberté de la presse alerte sur la dégradation globale de cette liberté : "pour la première fois, la situation de la liberté de la presse devient 'difficile' à l'échelle du monde". RSF met en lumière un facteur majeur du […]

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Texte intégral (2821 mots)

Si l'Europe arrive en tête du classement par région, le rapport 2025 de Reporters sans frontières (RSF) sur la liberté de la presse alerte sur la dégradation globale de cette liberté : "pour la première fois, la situation de la liberté de la presse devient 'difficile' à l'échelle du monde". RSF met en lumière un facteur majeur du recul de la liberté de la presse dans de nombreuses régions du monde, celui de la pression économique subie par les médias. Ce recul se caractérise par la concentration des médias, les pressions des annonceurs et des financeurs, mais aussi la restriction des aides publiques, rendant l'indépendance des médias difficilement conciliable avec leur survie économique.

Les 10 pays du monde où la liberté de la presse est la mieux garantie se trouvent tous géographiquement en Europe : la Norvège (1ère, hors UE), l'Estonie (2e), les Pays-Bas (3e), la Suède (4e), la Finlande (5e), le Danemark (6e), l'Irlande (7e), le Portugal (8e), la Suisse (9e, hors UE) et la République tchèque (10e).

De la 11e à la 20e place du classement figurent également d'autres pays membres de l'UE. C'est le cas de l'Allemagne à la 11e place, du Luxembourg (13e place), mais aussi de la Lituanie (14e), de la Lettonie (15e) et de la Belgique (18e).

La France, qui était 24e en 2023 et avait progressé à la 21e place en 2024, a reculé cette année pour se retrouver 25e, derrière Taïwan mais devant la Pologne (31e) au sein de l'UE.

Tout en bas du classement européen, on retrouve la Hongrie (68e), la Bulgarie (70e), Chypre (77e) mais surtout la Grèce (89e), pays dans lesquels la situation des journalistes et des médias est jugée "problématique" en 2025 par RSF. La Bulgarie a perdu 11 places par rapport à 2024 tandis que Chypre en a perdu 12. La Croatie, la Roumanie ou encore l'Italie n'échappent pas non plus à cette tendance.

La Pologne, à la situation jugée "problématique" en 2024, se classe cependant désormais parmi les pays en progrès (31e, + 5 points, soit un gain de 16 places dans le classement mondial). Si le rapport 2024 avait mis en avant l'amélioration de la liberté de la presse en Bulgarie (59e en 2024, + 12 points par rapport à 2023) en raison de nouveaux gouvernements plus soucieux du droit à l'information, le pays a perdu 11 places dans le classement 2025, pointant ainsi à la 70e place, avec 5 points de moins sur sa note.

Des évolutions inquiétantes

Quand bien même certains pays obtiennent un très bon score, "en 2025, une nouvelle ligne rouge est franchie : le score moyen de l’ensemble des pays évalués passe sous la barre des 55 points (“situation difficile”). Plus de six pays sur dix (112 au total) voient leur score reculer dans le classement [mondial]". RSF note par ailleurs que l'écart entre l'UE et le reste du monde. Si la zone Moyen-Orient-Afrique du Nord demeure la zone la plus dangereuse pour les journalistes, la zone Europe de l'Est-Asie centrale connaît la plus importante baisse de scores enregistrée.

L'organisation non gouvernementale observe qu'en 2025, les médias indépendants d'Europe et d'Asie centrale "font face à une crise économique sans précédent, accentuée par l’arrêt brutal de l’aide américaine et le renforcement de la propagande russe". Les coupes budgétaires depuis le second mandat de Donald Trump "ont fragilisé un secteur déjà vulnérable, en particulier dans les pays confrontés à des régimes autoritaires, à la corruption ou à la guerre", précise le rapport.

La crise économique n'épargne pas l'Union européenne alors que l'entrée en vigueur, le 7 mai 2024, de la première législation sur la liberté des médias, le règlement européen sur la liberté de la presse (EMFA) devait bénéficier à l'économie des médias. En effet, si ce règlement avait été souligné par le rapport 2024 de RSF sur la liberté de la presse, sa mise en œuvre "se fait attendre" en 2025. RSF démontre que "le financement de l'audiovisuel public devient un test décisif : la Tchéquie (10e) a choisi de renforcer la pérennité de son budget, à l’inverse de l’Allemagne (11e) et de la France (25e)". Ce recul économique nourrit une "proximité dangereuse entre médias et pouvoir" qui s'illustre par l'instrumentalisation politique des médias. Cette proximité passe par "une distribution opaque et inéquitable de la publicité d’État en Hongrie (68e) ou à Chypre (77e)", tandis que la Grèce incarne "le fléau des conflits d’intérêts".

Enfin, l'ONG soulève qu'en Ukraine, "l’invasion russe a rendu encore plus crucial l’accès à une information fiable" et qu'environ 90 % des rédactions survivaient grâce aux subventions, principalement des États-Unis. Cependant, la suppression de ces subventions américaines menace "la couverture des crimes de guerre russes et de la corruption, face au Kremlin qui dispose de moyens considérables pour sa propagande". En 2024, en dépit de la guerre, RSF avait souligné la progression de l’Ukraine, passée de la 79e à la 61e place. Elle occupe cette année le 62e rang.

Indépendance financière pour une presse libre

Anne Bocandé, directrice éditoriale de RSF, déclare que "garantir un espace médiatique pluraliste, libre et indépendant nécessite des conditions financières stables et transparentes" et qu'il convient donc "de restaurer une économie des médias qui soit favorable au journalisme et qui garantisse la production d’informations fiables, une production nécessairement coûteuse".

L'ONG s’inquiète des contraintes économiques pesant sur les médias et des conditions financières du journalisme qui est, "parmi les cinq indicateurs qui composent le classement mondial de la liberté de la presse, le principal facteur qui tire vers le bas le score global des pays en 2025". En effet, "l’indicateur économique du classement mondial de la liberté de la presse continue de chuter en 2025 et atteint un niveau critique inédit", précise le rapport.

Ce recul entraîne de nombreuses conséquences, en commençant par des fermetures massives et régulières de médias. En effet, "dans 160 pays des 180 pays analysés par RSF, les médias ne parviennent pas à atteindre une stabilité financière" et "dans près d’un tiers des pays du monde, des médias d’information ferment régulièrement, sous l’effet des difficultés économiques persistantes". C'est notamment le cas aux États-Unis (57e place), "où l’indicateur économique a perdu plus de 14 points en deux ans, de vastes régions se [transformant] en désert informationnel".

Une autre conséquence de la fragilisation de l'économie des médias est la concentration des médias au sein des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), qui dominent dans le domaine de la distribution de l'information. Ces plateformes "largement non régulées, captent une part croissante des revenus publicitaires qui devraient normalement soutenir le journalisme" et "participent aussi à la prolifération de contenus manipulés ou trompeurs, amplifiant les phénomènes de désinformation", avertit RSF.

RSF appelle à un New Deal pour le journalisme

Le classement mondial de la liberté de la presse 2025 révèle l'effondrement de la sécurité économique des médias menaçant ainsi l'indépendance éditoriale et le pluralisme de l'information. RSF rappelle l'importance de ces enjeux et affirme que si les médias sont, "pour la plupart, des entités privées, ils mènent une action d’intérêt général : la bonne information du public, élément fondamental de la démocratie".

L'ONG propose ainsi 11 recommandations pour un New Deal pour le journalisme, réunissant pouvoirs publics, acteurs privés et institutions régionales. Parmi ces recommandations, on retrouve : la protection du pluralisme via la régulation économique, l'encadrement de la puissance des grandes plateformes du numérique, la mise en place d'une taxation des géants de la tech pour financer l'information de qualité ou encore la lutte contre la fragilisation des médias de service public.

Méthodologie

Chaque année depuis 2002, l'organisation non gouvernementale Reporters sans frontières (RSF) publie son classement mondial sur la liberté de la presse. 

Le score de chaque État reflète "le degré de liberté dont jouissent les journalistes et les médias dans 180 pays", en fonction de différents critères. Pour évaluer chaque situation nationale, un questionnaire est adressé à des professionnels des médias, des juristes, des sociologues et vient compléter un relevé des violences commises à l'encontre des journalistes, établi par une équipe de spécialistes depuis différents bureaux.

L'ONG définit ses indicateurs, notés de 0 à 100, de la façon suivante :

  • Contexte politique : mesure le degré de soutien et de respect de l'autonomie des médias face aux pressions politiques de l’État et des politiques ; mesure également le pluralisme et le degré d'acceptation d'une diversité d'approches du journalisme.
  • Cadre légal : mesure le degré auquel les journalistes et médias sont libres de travailler sans censure ou sanction, ni restrictions excessives de la liberté d’expression ; mesure aussi l'accès à l'information sans discrimination entre les journalistes.
  • Contexte économique : analyse les contraintes économiques liées à l'action gouvernementale, qui peuvent peser sur la possibilité de créer un média indépendant ou qui sont susceptibles de créer du favoritisme en raison de subventions de l’État ou de corruption ; concerne également les contraintes des acteurs non politiques (exemple : partenaires commerciaux) qui peuvent corrompre les journalistes.
  • Contexte socioculturel : mesure les contraintes sociales ou culturelles qui peuvent se traduire par du dénigrement de journalistes basé sur des questions de genre ou d'origine ethnique, ou bien par une pression qui pèse sur les journalistes pour qu'ils ne remettent pas en question certains pouvoirs ou ne dénoncent pas certains problèmes dans leur territoire.
  • Sécurité : mesure les risques de dommages corporels (homicides, arrestations…), de détresse psychologique (intimidation, harcèlement, menaces…) ou de préjudice professionnel (perte d'emploi, saisie d'équipements…) qui mettent en danger la sécurité des journalistes. Un sous-indicateur "Exactions" relève les mauvais traitements commis envers des médias ou des journalistes dans l'exercice de leurs fonctions sur la période étudiée.

Le score final, lui aussi défini sur une échelle de 0 à 100, est le résultat d'une équation pondérant les différents indicateurs. 100 représente la meilleure note possible et 0 la pire.

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