06.12.2023 à 17:23
Hugo Palacin
Dans cet article, les têtes de listes officielles sont présentées selon l’ordre décroissant des intentions de vote pour chaque liste dans notre agrégateur de sondages. Les listes qui ne sont pas testées par les sondages et qui n’apparaissent donc pas dans notre agrégateur figurent ensuite, par ordre alphabétique du nom du parti. A 28 ans, […]
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Dans cet article, les têtes de listes officielles sont présentées selon l’ordre décroissant des intentions de vote pour chaque liste dans notre agrégateur de sondages. Les listes qui ne sont pas testées par les sondages et qui n’apparaissent donc pas dans notre agrégateur figurent ensuite, par ordre alphabétique du nom du parti.
A 28 ans, Jordan Bardella sera pour la deuxième fois consécutive la tête de liste du Rassemblement national (RN) aux élections européennes. Inconnu du grand public avant le scrutin de 2019, il s’est fait un nom en menant une campagne à l’issue de laquelle sa liste est arrivée en tête, récoltant 23,3 % des voix et 23 sièges. Depuis, l’ancien directeur du mouvement de jeunesse du RN est devenu le président du parti à la flamme, succédant à Marine Le Pen.
Ces cinq dernières années, celui qui est également vice-président du groupe Identité et démocratie au Parlement européen s’est surtout imposé comme une figure médiatique, au sein comme en dehors de l’hémicycle. Le 3 septembre 2023, il a annoncé dans une interview au Figaro qu’il conduira “naturellement la liste du Rassemblement aux élections européennes” de 2024. Sa mission principale sera d’obtenir au moins un aussi bon résultat qu’à l’issue du scrutin de 2019.
Chef de file en 2019 d’une liste rassemblant le Parti socialiste (PS), Nouvelle Donne (ND), le Parti radical de gauche (PRG) et le mouvement qu’il a fondé, Place publique (PP), Raphaël Glucksmann n’a pas attendu que ses anciens alliés se décident pour annoncer sa candidature en vue des élections européennes de 2019.
L’essayiste a officiellement lancé sa campagne le 8 octobre 2023 avec Place publique, même s’il espère de nouveau rassembler ces forces social-démocrates derrière lui. “Cela me semblerait naturel de repartir ensemble et je pense que cela correspond aussi au désir des militants socialistes”, a-t-il déclaré dans L’Obs. Si le PS n’a pas encore tranché la question, tous les sondages testent Raphaël Glucksmann comme tête de liste du parti au poing et à la rose. Il y a cinq ans, sa liste avait obtenu 6,2 % des suffrages et 6 sièges.
Aux élections européennes de 2019, elle apparaissait en quatrième position sur la liste menée par Yannick Jadot, qui avait alors récolté 13,5 % des suffrages et 13 sièges. Marie Toussaint, âgée de 36 ans, sera en 2024 la cheffe de file du parti (qui devrait changer de nom en février pour s’appeler “Les Écologistes”). Juriste en droit international de l’environnement, elle s’est fait connaître en étant à l’origine de l’Affaire du siècle, une campagne portée par une pétition de plus de 2,3 millions de citoyens qui a contribué à faire condamner en 2021 l’Etat français pour ses manquements en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
Sauver la planète sur le terrain du droit, un combat qu’elle a continué de porter lors de son mandat au Parlement européen, plaidant notamment pour une justice climatique à l’échelle mondiale, la responsabilité sociale et environnementale des multinationales ou encore la reconnaissance du crime d’écocide. Depuis bientôt deux ans, elle est vice-présidente du groupe écologiste européen (Verts/ALE) à Strasbourg. Le 10 juillet 2023, à l’issue d’un vote interne des militants, elle a été désignée cheffe de file de son parti pour les élections européennes à venir, devançant avec 59,5 % des voix son collègue au Parlement européen, David Cormand, qui devrait l’épauler en seconde place. Liste sur laquelle devrait figurer en neuvième position… Priscilla Ludowsky, ancienne figure du mouvement des “gilets jaunes”, selon les informations du Figaro. Les Ecologistes ont lancé leur campagne plus tôt que tous leurs principaux concurrents, en organisant un grand meeting “pour le vivant” nommé “Pulsations”, le samedi 2 décembre à Paris.
Neuf ans après sa dernière campagne électorale (les élections régionales de 2015), Marion Maréchal reviendra se mesurer au vote des électeurs. Non plus sous la bannière familiale du Rassemblement national, qu’elle a quitté en 2017, mais à la tête d’une liste formée par le parti Reconquête. Fondé en 2021 par Eric Zemmour, qui a accueilli Marion Maréchal lors de sa campagne présidentielle l’année suivante, Reconquête participera donc pour la première fois au scrutin européen en 2024. L’investiture de Marion Maréchal comme cheffe de file a été annoncée par le président du parti en personne le 6 septembre 2023. Le CNIP, Centre national des indépendants et paysans, sera allié à Reconquête au sein de cette liste.
A 33 ans, la nièce de Marine Le Pen et petite-fille de Jean-Marie Le Pen affrontera donc pour la première fois son ancien parti. Elle aura pour mission d’apporter un premier succès électoral à Reconquête, après une élection présidentielle qui a vu Eric Zemmour récolter 7 % des suffrages, et des élections législatives qui n’ont pas permis de décrocher de sièges à l’Assemblée nationale. Comme pour beaucoup de candidats, son objectif pour ces élections européennes sera d’atteindre la barre fatidique des 5 % qui permet d’envoyer des représentants à Strasbourg.
Agé de 27 ans, Léon Deffontaines s’annonce comme l’une des plus jeunes têtes de liste de ce scrutin. Celui qui a adhéré pour la première fois au Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF) il y a dix ans a depuis grimpé les échelons en interne. D’abord en prenant les rênes de la fédération de la Somme, puis en devenant le patron des Jeunes communistes en 2019, à 23 ans. De quoi taper dans l’œil du secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, qui en a fait l’un de ses porte-paroles pour sa campagne présidentielle de 2022.
Le 1er juillet 2023, Léon Deffontaines a officialisé la décision du conseil national du PCF de le désigner chef de file pour les élections européennes. Une nomination approuvée le 12 novembre 2023 par les militants du PCF, qui ont voté à 91 % pour que Léon Deffontaines devienne la tête de liste du parti pour ce scrutin. Considéré comme un fidèle lieutenant de Fabien Roussel, il entend mener une campagne très sociale, se disant sur X (ex Twitter) “déterminé pour aller à la reconquête de l’électorat populaire”. Sa mission : dépasser la barre des 5 % de suffrages obtenus pour envoyer des députés communistes français à Strasbourg. En 2019, la liste PCF n’avait récolté que 2,5 % des voix.
Président du Parti radical de gauche (PRG) depuis 2019, Guillaume Lacroix sera le chef de file de sa formation politique pour les élections européennes de 2024. C’est lui-même qui l’a annoncé le samedi 25 novembre à Paris, lors du congrès de son parti. Le patron du PRG a déclaré vouloir proposer une alternative “hors Nupes” aux électeurs “orphelins”, qu’ils soient “macronistes de gauche” ou issus “du Parti socialiste”.
Guillaume Lacroix tend toutefois la main à Raphaël Glucksmann et au PS - avec qui il formait une liste commune en 2019 - si les socialistes décident de rompre définitivement avec La France insoumise. “Mi-février, si rien n’a avancé, notre liste sera présentée”, a précisé l’entourage de Guillaume Lacroix à l’AFP. Il s’agirait alors de la première liste autonome du PRG aux élections européennes depuis celle menée en 1994 par Bernard Tapie, quand le parti s’appelait encore Mouvement des radicaux de gauche. L’homme d’affaires avait alors réuni 12 % des suffrages, obtenant 13 sièges à Strasbourg.
Pour la quatrième fois, Nathalie Arthaud va porter l’étendard de Lutte ouvrière (LO) aux élections européennes. Déjà tête de liste en 2009, 2014 et 2019, la porte-parole du parti trotskiste a annoncé le samedi 7 octobre 2023 à l’AFP qu’elle serait une nouvelle fois cheffe de file lors des prochaines élections européennes, et ce au côté de Jean-Pierre Mercier, autre porte-parole de LO. Lors de son congrès début décembre, le parti a voté à l’unanimité une motion actant cette candidature.
La dernière position de sa liste sera occupée par Arlette Laguiller, 83 ans, figure historique de Lutte ouvrière. En 1999, en tant que cheffe de file, cette dernière était parvenue à faire entrer LO au Parlement européen pour la seule et unique fois de l’histoire du parti, grâce à un score de 5,18 %. En 2019, la liste menée par Nathalie Arthaud avait terminé à la 14e position du scrutin en France, recueillant 0,78 % des suffrages. Les leaders du parti ne se font pas d’illusion sur ses chances d’envoyer des eurodéputés à Strasbourg. “On n’est pas électoraliste”, a indique Jean-Pierre Mercier à l’AFP, ajoutant : “On tient à faire entendre cette voix internationaliste, cette voix communiste révolutionnaire”.
Pour la deuxième fois consécutive après 2019, Hélène Thouy mènera la liste du Parti animaliste aux élections européennes. La cofondatrice et coprésidente du parti avait créé une petite surprise il y a cinq ans en recueillant presque 500 000 suffrages, soit 2,2 % des voix (insuffisant toutefois pour envoyer des élus au Parlement européen). Elle défendra durant cette campagne les droits des animaux, notamment l’abolition de la corrida et l’amélioration des conditions d’élevage. Le Parti animaliste a officiellement lancé sa campagne le 2 décembre, lors de son congrès à Lille.
Après des mois de rumeurs et de tractations en coulisses, Willy Schraen a dévoilé sa candidature et le nom de sa liste le 5 décembre 2023 devant la presse. Le président de la Fédération nationale des chasseurs mènera une liste baptisée L’Alliance rurale qui se veut “apolitique” et “citoyenne”. A ses côtés figurent des personnalités connues, d’autre moins, issues pour la plupart du monde rural : sportif de haut niveau, boucher, agriculteur, éleveur ou restaurateur. L’objectif d’une telle liste ? “Porter les valeurs de la ruralité au Parlement européen et mettre fin à l’inflation normative qui entrave nos libertés et condamne notre art de vivre”, répond Willy Schraen. Une liste montée avec le soutien de Thierry Coste, lobbyiste pro-chasse et régulièrement qualifié par les médias de “proche” du président Emmanuel Macron. C’est la première fois que Willy Schraen sera candidat aux élections européennes.
En 2024, l’écologiste indépendant Jean-Marc Governatori sera pour la troisième fois tête de liste aux élections européennes. Ce chef d’entreprise âgé de 64 ans, conseiller municipal d’opposition à Nice, a multiplié les candidatures depuis près de vingt ans. Chef de file lors des scrutins de 2004 puis de 2009, il n’est jamais parvenu à se faire élire au Parlement européen (1,6 % puis 3 %).
A travers le parti qu’il préside, Ecologie au centre (anciennement Alliance écologiste indépendante), il défend un créneau écologiste modéré, en rupture avec la ligne d’Europe Ecologie-Les Verts qu’il juge trop à gauche depuis son adhésion à la Nupes. “Une écologie ni de droite ni de gauche”, tel est son credo. Candidat lors de la primaire écologiste pour l’élection présidentielle de 2022, il était arrivé bon dernier en récoltant 2,35 % des suffrages - un résultat qu’il conteste, dénonçant un vote “vicié”. Pas de quoi le décourager : “[Les européennes] sont des élections avec un seuil de 5 % pour avoir cinq députés, donc c’est tout à fait faisable”, déclarait-il le 18 août 2023 à Midi Libre, lors de l’officialisation de sa candidature.
Avocate, conseillère municipale à Strasbourg et vice-présidente de l’Eurométropole, Caroline Zorn sera pour la première fois tête de liste du Parti pirate aux élections européennes, formation politique dont elle est porte-parole. Elle a été officiellement intronisée lors du congrès de lancement de la campagne, les 14 et 15 octobre derniers à Marseille. Elle portera ainsi le programme du Parti pirate, qui repose sur la base de la protection des droits et libertés fondamentales, aussi bien dans le domaine numérique qu’en dehors. C’est la troisième fois de suite que le Parti pirate présentera une liste aux élections européennes en France ; il avait recueilli 0,21 % des suffrages en 2014 et 0,13 % en 2019.
Florian Philippot a déjà été député européen, de 2014 à 2019. Mais c’était à l’époque sous l’étiquette du Front national (devenu Rassemblement national en 2018), qu’il a quitté en 2017 pour fonder le parti souverainiste Les Patriotes, dont il est toujours président. En 2019, il était déjà tête de liste, sans succès ; il n’avait recueilli que 0,65 % des votes. Il tentera de nouveau sa chance en 2024, avec un discours résolument eurosceptique, prônant régulièrement une sortie pour la France de l’euro et de l’Union européenne.
Maire de Neuilly-sur-Seine depuis 2018 et ancien député français, Jean-Christophe Fromantin mènera une liste intitulée “Notre Europe” aux élections européennes de 2024. Celle-ci sera soutenue par le mouvement qu’il a fondé, Territoires en mouvement. Il entend proposer aux électeurs une liste d’élus et d’acteurs locaux venant de toute la France. Objectif : représenter fidèlement les territoires français et faire remonter leurs problématiques au Parlement européen. Pour convaincre ses concitoyens, Jean-Christophe Fromantin a prévu de traverser la France à Vélo, de Nantes à Strasbourg, pour être au plus près du terrain et des préoccupations des Français.
Lors de l’assemblée générale de Volt Europa qui s’est tenue à Paris les 25 et 26 novembre 2023, la branche française du parti paneuropéen a acté son choix de voir Sven Franck mener la liste aux élections européennes en France. Il a la particularité d’être la seule tête de liste non-française, puisqu’il est de nationalité allemande. Les ressortissants d’autres Etats de l’UE doivent avoir leur domicile réel en France ou y résider de façon continue depuis au moins six mois pour pouvoir se présenter aux élections européennes en France, et inversement.
Un certain nombre de partis habitués au scrutin européen ont annoncé leur volonté de présenter une liste aux élections européennes de 2024, sans officialiser pour le moment les personnalités qui conduiront leur campagne. A gauche, le Parti socialiste (PS) a adopté le 5 septembre 2023 le principe d’une liste indépendante de la Nupes. Une stratégie approuvée le 5 octobre par 90 % des militants. Toutefois, aucune tête de liste n’a été désignée pour le moment, même si Raphaël Glucksmann, qui endossait ce rôle en 2019, espère en faire de même en 2024, comme évoqué précédemment.
Du côté de La France insoumise (LFI), les dirigeants ont longtemps poussé pour la création d’une liste commune avec les partenaires de la Nupes. LFI a même proposé à EELV de choisir sa tête de liste, sans succès. L’ancienne candidate socialiste à l’élection présidentielle de 2007, Ségolène Royal, s’est proposée pour devenir la cheffe de file d’une liste d’union de la gauche. Une hypothèse rapidement écartée par les Insoumis. Si l’union n’aboutit pas, Manon Aubry, tête de liste il y a cinq ans, devrait (re)prendre les rênes de la campagne. Elle avait réalisé en 2019 un score de 6,31 %.
Dans le camp présidentiel, toujours pas de candidat officiel non plus, mais plusieurs personnalités sont citées par différents médias pour prendre la tête de la liste. Parmi elles, Stéphane Séjourné, secrétaire général du parti présidentiel Renaissance et président du groupe Renew Europe au Parlement européen depuis 2021, Clément Beaune, ministre délégué aux Transports et ancien ministre délégué chargé de l’Europe, Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, Laurence Boone, secrétaire d’Etat chargée de l’Europe ou encore Pascal Canfin, député européen Renew et président de la commission Environnement au Parlement européen.
Plus récemment encore, les hypothèses Bruno Le Maire et Elisabeth Borne ont surgi dans la presse. Mais le ministre de l’Economie et des Finances comme la cheffe du gouvernement ont rapidement indiqué qu’ils ne souhaitaient pas être candidats, coupant court à ces rumeurs. Malgré la pléthore de candidats potentiels à ce titre, c’est Stéphane Séjourné qui semble tenir la corde pour devenir tête de liste. Le dimanche 26 novembre, il a déclaré au micro de France Inter : “Évidemment que je mènerai la bataille des européennes”. Plusieurs de ses collègues français du groupe Renew à Strasbourg ont publiquement soutenu sa candidature, à l’instar de Pascal Canfin. Interrogée par Toute l’Europe, l’eurodéputée Fabienne Keller considère que “Stéphane Séjourné est le candidat naturel de la majorité pour ce scrutin. On ne mesure pas tout le travail qu’il fait en Europe.” Arrêtée par le chef de l’Etat, la décision devrait être connue en janvier 2024.
Les Républicains (LR) seront sans aucun doute eux aussi en lice lors de ce scrutin. Mais l’identité de leur chef de file reste encore à officialiser. Tête de liste en 2019, François-Xavier Bellamy semble le mieux placé pour mener la campagne une deuxième fois d’affilée. Le nom de Michel Barnier, au CV européen bien fourni, a également circulé. Le Figaro cite par ailleurs les noms de Vincent Jeanbrun, maire de L’Haÿ-les-Roses, Nelly Garnier, vice-présidente de LR, ou encore l’avocat Charles Consigny, qui aurait fait acte de candidature auprès d’Eric Ciotti. Pour Les Républicains également, la décision ne devrait être connue qu’au début de l’année prochaine.
Du côté des formations politiques plus petites, Debout La France de Nicolas Dupont-Aignan, le Parti fédéraliste, Europe Démocratie Espéranto, l’Union populaire républicaine de François Asselineau ou encore Europe Equitable de l’ancien gilet jaune Thierry-Paul Valette, travaillent chacun de leur côté à la constitution de listes et à la désignation de leur chefs de file respectifs pour les élections européennes.
Enfin, le groupe parlementaire Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires), qui rassemble à l’Assemblée nationale des députés de différents bords politiques, travaille aussi à la constitution d’une liste pour le scrutin de juin prochain. Certains de ses élus, réunis au sein de l’association politique Utiles, ont entamé des discussions avec Jean-Christophe Fromantin et sa liste Notre Europe en vue d’un éventuel rapprochement, ont annoncé les deux parties. A leurs côtés pourrait figurer le double candidat à l’élection présidentielle Jean Lassalle, qui a assuré au Parisien avoir reçu des propositions de plusieurs listes en cours de préparation.
Jordan Bardella - Rassemblement national : 23,34 % (23 sièges)
Nathalie Loiseau - La République en marche, Mouvement démocrate, Agir, Mouvement radical, Union des démocrates et des écologistes et Alliance centriste : 22,42 % (23 sièges)
Yannick Jadot - Europe Ecologie Les Verts, Alliance écologiste indépendante et Régions et peuples solidaires : 13,48 % (13 sièges)
François-Xavier Bellamy - Les Républicains, Les Centristes et Chasse, pêche, nature et traditions : 8,48 % (8 sièges)
Manon Aubry - La France insoumise, Parti de gauche, Gauche républicaine et socialiste et Mouvement républicain et citoyen : 6,31 % (6 sièges)
Raphaël Glucksmann - Parti socialiste, Place publique, Nouvelle Donne et Parti radical de gauche : 6,19 % (6 sièges)
Nicolas Dupont-Aignan - Debout la France et Centre national des indépendants et paysans : 3,51 %
Benoît Hamon - Génération.s : 3,27 %
Pour obtenir des sièges au Parlement européen et avoir ses frais de campagne partiellement remboursés, une liste devait récolter au moins 5 % des suffrages. Les listes ayant obtenu entre 3 et 5 % des votes n’ont pas pu obtenir de sièges, mais pouvaient tout de même voir leurs frais de campagne partiellement remboursés. Les listes ayant recueilli moins de 3 % des suffrages ne pouvaient ni être représentées au Parlement européen, ni voir leurs frais de campagne remboursés. Au total, 34 listes étaient candidates en France lors des élections européennes de 2019.
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06.12.2023 à 16:42
Valentin Ledroit
Parmi les secteurs d’activité les plus touchés par la pandémie de Covid-19 en 2020 figurent les artistes. Entre interdictions des représentations puis mise en place de jauges pour le public et restrictions de déplacement, le monde de la culture a difficilement traversé la période. La pandémie a mis en lumière leur besoin de mobilité pour […]
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Parmi les secteurs d’activité les plus touchés par la pandémie de Covid-19 en 2020 figurent les artistes. Entre interdictions des représentations puis mise en place de jauges pour le public et restrictions de déplacement, le monde de la culture a difficilement traversé la période.
La pandémie a mis en lumière leur besoin de mobilité pour accéder à de nouvelles opportunités, de nouveaux publics ou de nouveaux marchés. De plus, ces expériences contribuent à promouvoir la diversité culturelle dans les Vingt-Sept. Une raison suffisante pour pousser l’Union européenne à proposer des dispositifs de financement de mobilités.
Si la mobilité est encouragée, elle se heurte encore à certains obstacles. La plupart ont la même origine : l’absence d’un statut unifié de l’artiste en Europe. Un problème déjà identifié par le Parlement européen en 2021. Un groupe d’experts se penche actuellement sur ce chantier au niveau européen.
La principale initiative européenne en la matière est très récente et se nomme Culture Moves Europe. Doté d’un budget de 21 millions d’euros entre 2022 et 2025, le dispositif prévoit d’envoyer 7 000 artistes, créateurs et professionnels de la culture dans le cadre d’une mobilité individuelle ou pour une résidence à travers l’Europe.
La mobilité individuelle “offre un soutien financier aux personnes qui voyagent entre 7 et 60 jours ou aux groupes de 5 personnes maximum qui voyagent entre 7 et 21 jours”, précise la Commission européenne. Des appels à candidatures sont ouverts chaque année “entre l’automne et le printemps”.
Les résidences sont quant à elles destinées “aux organisations et aux artistes qui organisent régulièrement des résidences et souhaitent accueillir des artistes et des professionnels de la culture”. Un appel est ouvert jusqu’au 16 janvier 2024.
Pas toujours simple de s’y retrouver parmi les opportunités de mobilité pour les acteurs du monde culturel. Pour tenter d’y remédier, l’Union européenne finance le réseau On the move. Egalement soutenu par le ministère français de la Culture, ce portail fournit des informations sur les opportunités de mobilité et fournit aux acteurs culturels un ensemble de ressources (documents, rapports, guides etc.). Parmi les membres de ce réseau, on retrouve MobiCulture qui propose notamment des informations détaillées sur les démarches administratives à effectuer en France et répond aux questions spécifiques sur le sujet.
Pour bénéficier des dispositifs proposés par Culture Moves Europe, les candidats doivent travailler dans un des secteurs couverts par le volet “culture” du programme Europe Creative. Parmi eux, on retrouve la musique, l’architecture, la mode, le design ou encore les arts du spectacle et les arts visuels. Deux autres impératifs s’imposent aux candidats : être âgé d’au moins 18 ans et résider dans l’un des 40 pays couverts par Europe Creative. Les 27 Etats membres de l’Union européenne en font naturellement partie, tout comme les pays des Balkans, la Norvège, la Tunisie ou encore l’Ukraine.
Cette expérience représente bien plus qu’un simple voyage à l’étranger financé par une bourse européenne, explique la Commission. Pour les artistes, il s’agit d’une opportunité d’accéder à de nouveaux publics et marchés, et d’établir des contacts ou des partenariats. Pour l’ensemble des secteurs culturels et créatifs, c’est l’assurance de créer des emplois dans la filière. Et pour les Européens, c’est un moyen de promouvoir la diversité culturelle, indique l’institution.
L’initiative Culture Moves Europe n’est pas complètement nouvelle. En 2017, le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron, soumet l’idée d’un “Erasmus de la culture”. Après l’élection de ce dernier, des discussions sont lancées sur le sujet au niveau européen. Et dès l’année suivante, un projet pilote voit le jour. Baptisé “i-Portunus”, le programme propose une mobilité en faveur des artistes et des opérateurs culturels. Ce dernier rencontre un certain succès, malgré un coup de frein en 2020 en raison des restrictions sanitaires. Renommé “Culture Moves Europe”, il devient un dispositif à part entière du programme Europe Creative en 2022.
Si l’on parle parfois de la mise en place d’un “Erasmus de la culture” avec cette nouvelle initiative, l’expression est en réalité un peu trompeuse.
Les établissements de formation artistique et les professionnels du monde de la culture peuvent déjà profiter du célèbre programme de mobilité et envoyer leurs étudiants ou formateurs bénéficier d’une expérience à l’étranger. Entre 2014 et 2020, 8 739 étudiants inscrits dans ces filières ont ainsi réalisé une mobilité grâce à Erasmus+, tout comme 1 410 enseignants et personnels administratifs. Ils sont presque autant à faire le chemin inverse pour venir se former dans les établissements culturels français.
Parmi les bénéficiaires, on retrouve par exemple les étudiants de l’Ecole du Louvre à Paris. Ces derniers ont pu acquérir de nouvelles compétences auprès du Palazzo Mocenigo à Venise, du musée Gulbenkian de Lisbonne ou encore du MAC’s de Hornu en Belgique.
Le programme européen permet également aux structures du secteur culturel de mettre en place des projets de partenariat avec leurs homologues européens. A Bordeaux, le musée Cap Sciences a par exemple mené le projet The Making Museum qui a fait se rencontrer des professionnels de dix musées européens pour repenser le modèle économique, culturel et social du musée aujourd’hui.
Sur la période 2014-2020, ce sont les écoles d’arts plastiques qui ont le plus profité du programme Erasmus+, avec 252 projets menés. Viennent ensuite les écoles d’architecture et de paysage (157 projets), puis celles du spectacle vivant (90). Parmi les destinations les plus prisées, on retrouve l’Italie, l’Allemagne et l’Espagne.
En mars 2022, le ministère de la Culture a annoncé la création d’un fonds de soutien aux artistes et professionnels de la culture ukrainiens d’un montant de 1,3 million d’euros. L’initiative comprend 4 volets :
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06.12.2023 à 16:40
Boran Tobelem
Juste avant les élections européennes de 2019, le Comité économique et social européen (CESE) avait adopté le rapport d’information “La réalité du droit de vote aux élections européennes pour les personnes handicapées”. Elaboré sur la base d’enquêtes menées entre 2016 et fin 2018 dans tous les États membres de l’UE, à l’exception du Royaume-Uni, celui-ci […]
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Juste avant les élections européennes de 2019, le Comité économique et social européen (CESE) avait adopté le rapport d’information “La réalité du droit de vote aux élections européennes pour les personnes handicapées”. Elaboré sur la base d’enquêtes menées entre 2016 et fin 2018 dans tous les États membres de l’UE, à l’exception du Royaume-Uni, celui-ci avait révélé qu’aucun d’entre eux n’était en mesure de garantir un vote accessible à tous.
En décembre 2020, le CESE avait ensuite adopté l’avis “La nécessité de garantir la réalité du droit de vote aux élections au Parlement européen pour les personnes handicapées”. L’organe consultatif y appelait le Parlement européen, le Conseil de l’UE et les Etats membres à modifier d’urgence l’Acte électoral de 1976 de manière à garantir à tous les citoyens européens handicapés un véritable droit de vote lors de l’élection des eurodéputés en 2024.
Krzysztof Pater, vice-président du CESE et rapporteur du rapport d’information et de l’avis, fait le point sur la situation actuelle, à six mois des élections européennes (6-9 juin 2024), alors que s’est tenue la Journée internationale des personnes handicapées le 3 décembre dernier.
Krzysztof Pater : Le rapport adopté par le CESE en 2019 comprenait plus de 200 exemples concrets de bonnes pratiques dans tous les Etats membres de l’UE. Beaucoup d’entre elles concernaient les obstacles techniques dans les bureaux de vote. Ce rapport a été publié dans toutes les langues de l’UE, je pense donc que certaines d’entre elles ont été mises en œuvre. Toutefois, je ne dispose d’aucune information sur une approche systématique de la part des autorités publiques nationales, par exemple pour rendre certaines pratiques obligatoires dans tous les bureaux de vote ou au moins dans un certain nombre d’entre eux dans leur pays. Par conséquent, de ce point de vue, j’ai le regret de dire qu’aucun progrès significatif n’a été observé dans l’UE au cours des cinq dernières années.
L’idée principale de cet avis était de créer un cadre juridique dans lequel chaque citoyen de l’UE, indépendamment de sa nationalité et de son lieu de résidence, aurait les mêmes droits de vote aux élections du Parlement européen. Quelques modifications de la loi électorale peuvent conduire à la suppression totale des barrières juridiques, garantissant que personne ne sera privé de son droit de vote. D’autres changements pourraient créer un cadre très favorable à l’ajustement des pratiques nationales en supprimant au moins la majorité des barrières techniques existantes. Plus spécifiquement, nous avons appelé à la clarification des principes d’universalité, de transparence et de secret des élections. Ce qui permettrait de mettre en œuvre des normes dans l’ensemble de l’UE garantissant un véritable droit de vote aux personnes handicapées, conformément à l’article 29 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées.
Les normes devraient au moins inclure l’interdiction de priver les personnes du droit de vote aux élections européennes en raison de leur handicap ou de leur état de santé ; l’obligation de fournir des informations sur les règles de vote sous une forme adaptée aux besoins résultant du type de handicap ; la possibilité pour les personnes incapables d’accéder à leur bureau de vote en raison de leur handicap de voter de manière indépendante à l’extérieur ; la mise en œuvre de solutions permettant aux personnes handicapées ayant besoin d’un soutien important - telles que les personnes sourdes et aveugles, aveugles, malvoyantes ou ayant une dextérité manuelle limitée - de voter de manière indépendante, sans dépendre de l’assistance d’autres personnes ; la possibilité de changer le bureau de vote désigné pour un bureau plus adapté aux besoins des électeurs handicapés et, enfin, le droit d’une personne de choisir librement un assistant personnel qui la soutiendra dans l’exercice de son droit de vote.
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06.12.2023 à 14:52
Valentin Ledroit
Le compte à rebours est lancé. Pour les actuels députés européens qui approchent de la fin de leur mandat (2019-2024). Mais aussi pour les 450 millions de citoyens européens. Du 6 au 9 juin 2024 se dérouleront les 10e élections européennes à travers le continent, 45 ans après les premières. Les Français se rendront aux […]
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Le compte à rebours est lancé. Pour les actuels députés européens qui approchent de la fin de leur mandat (2019-2024). Mais aussi pour les 450 millions de citoyens européens. Du 6 au 9 juin 2024 se dérouleront les 10e élections européennes à travers le continent, 45 ans après les premières. Les Français se rendront aux urnes le 9 juin pour désigner leurs 81 eurodéputés.
Actuellement, 705 eurodéputés siègent au Parlement européen. Mais après la prochaine échéance électorale, ce dernier en comptera 720, soit 15 de plus.
12 pays vont ainsi voir leur contingent grossir… dont la France. Au terme du prochain scrutin, les députés tricolores seront donc au nombre de 81, contre 79 actuellement.
En 2019, les Européens avaient élu 751 eurodéputés. Après le départ du Royaume-Uni de l’UE en 2020, leur nombre était tombé à 705. Une partie des 73 sièges qui étaient jusqu’alors détenus par les députés britanniques avait été redistribuée à d’autres Etats membres, qui étaient “sous-représentés” au regard de leur population. A cette occasion, 5 nouveaux représentants français avaient rejoint les 74 élus en mai 2019.
Tout le monde ne vote pas le même jour. Si en France et dans une majorité d’Etats membres, les électeurs se rendront au bureau de vote dimanche 9 juin 2024, d’autres auront déjà accompli leur devoir civique. Le scrutin européen entend ainsi respecter les traditions électorales de chaque pays.
Les Néerlandais seront donc les premiers à glisser un bulletin dans l’urne le 6 juin 2024. Aux Pays-Bas, le mercredi est le jour traditionnellement consacré au vote. Mais pour des raisons pratiques, il est donc décalé au jeudi.
Cependant, les premiers résultats ne pourront être dévoilés qu’au soir du 9 juin, une fois les bureaux de vote fermés dans l’ensemble des Etats membres. Y compris dans ceux qui auront voté dès le jeudi.
En 2024, les élections européennes seront réparties sur 4 jours, du 6 au 9 juin.
Jeudi 6 juin : Pays-Bas.
Vendredi 7 juin : Irlande, République tchèque (également le 25).
Samedi 8 juin : Lettonie, Malte, Slovaquie, République tchèque (également le 24).
Dimanche 9 juin : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Lituanie, Luxembourg, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovénie, Suède.
Si la majorité des Français voteront le dimanche 9 juin 2024, en raison du décalage horaire, certains ressortissants seront appelés aux urnes dès le samedi 8 juin. Seront concernés les habitants de Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Polynésie française et les Français établis sur le continent américain.
Tous les 5 ans, chaque Etat membre élit ses représentants au Parlement européen. La répartition des sièges dépend de la population de chaque pays. Ainsi, l’Allemagne, pays le plus peuplé, dispose de 96 eurodéputés quand Malte, Chypre et le Luxembourg en comptent seulement 6.
Pour ce faire, l’Union européenne impose quelques règles. Tout d’abord, l’élection se déroule systématiquement au suffrage universel direct à un tour. Autre caractéristique commune : la représentation proportionnelle. Autrement dit, une liste qui obtient 15 % des voix dans un pays doit remporter (environ) 15 % des sièges en jeu. Chaque Etat membre est toutefois libre de fixer un seuil électoral, tant que celui-ci ne dépasse pas 5 %. Concrètement, une liste qui obtient un score inférieur au seuil n’obtient aucun eurodéputé.
En France, le seuil électoral est fixé à 5 %, comme dans 8 autres Etats membres. Un parti qui recueille 4 % des voix n’obtient donc aucun siège. En 2019, six listes ont réalisé un score supérieur au seuil électoral et ont donc pu envoyer leurs candidats au Parlement européen.
A l’image d’une majorité d’Etats membres (13 sur 27) l’Allemagne ne fixe pas de seuil électoral lors des élections européennes. Ainsi le Parti pirate ou le Parti des familles d’Allemagne (chrétien-conservateur) ont chacun obtenu un siège au Parlement européen en réalisant un score de 0,7 %. Berlin pourrait toutefois revenir sur cette règle et de nouveau imposer un seuil lors du scrutin de 2029.
Trois Etats membres ont fixé le seuil à 4 %. La Grèce a opté pour une barre à 3 % tandis que Chypre adopte une limite de 1,8 %.
Malgré ces règles communes, chaque pays peut procéder à quelques ajustements. Dans une grande majorité d’Etats membres, les électeurs votent pour une liste de candidats regroupés par tendance politique. A Malte et en Irlande cependant, la procédure de “vote unique transférable” permet aux citoyens de choisir directement certains noms sur le bulletin en les classant.
Enfin, la plupart des Etats membres forment une seule circonscription nationale. Par exemple, les listes proposées aux Français lors du scrutin de 2019 étaient les mêmes, peu importe le lieu de résidence sur le territoire. Avant cela, l’Hexagone était découpée en 8 circonscriptions régionales. Chaque parti ne présentait alors pas une seule liste, mais 8 différentes selon la région. En 2024, l’Italie, la Pologne et la Belgique continueront de désigner leurs représentants européens selon ce système.
Pour voter aux élections européennes, les Français doivent s’inscrire sur les listes électorales et être domiciliés dans la commune où ils souhaitent voter, tout en jouissant de leurs droits civiques. Mais contrairement à d’autres scrutins nationaux, les citoyens européens qui habitent dans un autre Etat membre que celui dont ils sont ressortissants peuvent également prendre part au vote.
Autre contrainte : l’âge. En France, l’électeur doit ainsi avoir au moins 18 ans la veille du vote, comme dans la majorité des Etats membres. Cette limite est différente à Malte et en Autriche où la majorité électorale est fixée à 16 ans. C’est également l’âge légal pour voter en Belgique et en Allemagne, mais uniquement pour les élections européennes, tandis que la Grèce le fixe à 17 ans. Un certain âge est également requis pour être candidat à l’élection. De 18 ans dans une majorité de pays (15 sur 27) dont la France… à 25 ans en Italie et en Grèce.
Enfin, quatre pays instaurent le vote obligatoire : la Belgique, la Bulgarie, le Luxembourg et la Grèce. Si des sanctions pécuniaires sont prononcées en Belgique et au Luxembourg, Athènes et Sofia n’infligent pas d’amende en cas de manquement au devoir citoyen.
Le scrutin européen n’est généralement pas le plus suivi à travers le continent. Toutefois, un net regain d’intérêt des citoyens a pu être observé lors des élections de 2019. En atteignant 50,7 %, la participation avait ainsi augmenté de 8 points par rapport à 2014. Un rebond important puisque celle-ci n’avait cessé de chuter depuis 1979 (62 %) et les premières élections au suffrage universel direct.
Le rebond se confirmera-t-il dans les urnes en 2024 ? Selon l’Eurobaromètre publié le 6 juin dernier, 56 % des Européens se disent intéressés par les prochaines élections européennes, à un an du scrutin.
Ces élections détermineront le poids de chaque force politique dans le futur hémicycle européen. Un paramètre qui entraîne des répercussions sur l’ensemble des institutions européennes. En effet, dans un premier temps, les eurodéputés vont élire leur président à l’occasion d’une première session plénière (du 16 au 19 juillet 2024).
Puis dans les semaines suivantes, ils désigneront le président de la Commission européenne. En 2019, le Conseil européen avait ainsi proposé le nom de l’Allemande Ursula von der Leyen. Cette dernière avait obtenu le 16 juillet 2019 une courte majorité des voix (383 votes pour, 327 contre, 22 abstentions), lui permettant de devenir la première femme à diriger l’institution.
Les parlementaires auditionnent également les commissaires européens avant d’approuver le collège lors d’un vote unique. Durant cette procédure d’audition, les candidats sont questionnés et évalués par les députés européens. En 2019, le vote d’approbation avait d’ailleurs été reporté, le temps de remplacer trois candidats écartés par les eurodéputés.
Une fois ces procédures terminées, le Parlement européen et ses membres exerceront leurs pouvoirs législatif, budgétaire et de contrôle politique durant l’intégralité du mandat (2024-2029).
Elue présidente de la Commission européenne en 2019, Ursula von der Leyen n’était pourtant pas candidate aux élections européennes.
Historiquement, c’est en effet le Conseil européen qui désigne le président de la Commission européenne. Depuis le Traité de Lisbonne, l’article 17 du TUE précise simplement que cette décision doit être prise “en tenant compte des élections au Parlement européen”.
En 2014, le système du Spitzenkandidat est expérimenté. Inspiré du modèle allemand, il désigne le fait de sélectionner le chef de file du parti arrivé en tête et capable de dégager une majorité. Ainsi, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker qui conduisait la liste du Parti populaire européen (PPE) cette année-là, avait été désigné président de la Commission européenne.
Un système remis donc en cause en 2019, l’équilibre politique issu des élections européennes étant alors inédit. Pour 2024, la question d’utiliser le système du Spitzenkandidat se pose de nouveau. Si certains groupes ont annoncé leur intention de présenter un chef de file, difficile de savoir si le successeur d’Ursula von der Leyen figurera parmi ces noms.
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06.12.2023 à 13:33
Vincent Tupinier
“Le sommet UE-Chine sera-t-il [de] nouveau un dialogue de sourds ?”, s’interroge Euractiv. Ce jeudi 7 décembre, “la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel” sont attendus à Pékin, indique Courrier international. Accompagnés par le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, ils “rencontreront d’abord le […]
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“Le sommet UE-Chine sera-t-il [de] nouveau un dialogue de sourds ?”, s’interroge Euractiv. Ce jeudi 7 décembre, “la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel” sont attendus à Pékin, indique Courrier international. Accompagnés par le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, ils “rencontreront d’abord le président Xi Jinping, puis le Premier ministre Li Qiang”, précise Le Soir.
Ce 24e sommet UE-Chine, le premier “en présentiel depuis quatre ans”, va s’ouvrir “dans un contexte tendu, les relations entre la Chine et l’UE s’étant détériorées durant la pandémie”, analyse Euractiv. Au menu des discussions : “toute une série de préoccupations, allant de l’invasion de l’Ukraine par la Russie aux différends commerciaux” qui les opposent, résume Reuters.
Le Monde met des mots sur les maux de l’UE : “le chiffre est vertigineux […] : 400 milliards d’euros. Il s’agit du déficit commercial de l’Union européenne avec la Chine en 2022″. Et ce déficit chronique n’a de cesse de croître. En seulement deux ans, il “a doublé”, fait savoir Le Télégramme.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s’est exprimée à ce sujet avant le sommet. “Les dirigeants européens ne tolèreront pas dans la durée un déséquilibre dans les échanges commerciaux”, a-t-elle déclaré à l’AFP. “Nous avons des outils pour protéger notre marché”, a ajouté la cheffe de l’exécutif européen [L’Orient-Le Jour].
L’UE se veut ferme et s’engage de plus en plus dans le “de-risking” : limiter la dépendance économique, notamment dans les secteurs critiques, vis-à-vis de la Chine, “tout en coopérant avec Pékin dans des domaines d’intérêt commun tels que le changement climatique et la santé publique mondiale”, détaille Courrier international, citant le quotidien South China Morning Post. Bruxelles a par exemple récemment ouvert une “enquête sur les véhicules électriques chinois accusés d’être compétitifs grâce à des subventions faussant la concurrence”, rappelle Le Monde. Cette action a provoqué l’ire de la Chine, qui dénonce le “protectionnisme vert” européen, poursuit le journal.
Deuxième point d’achoppement : la guerre en Ukraine. “L’intégrité de l’Ukraine fait partie des intérêts stratégiques existentiels de l’Europe”, commente RFI. La radio internationale fait état de la ligne défendue par les Européens, qui implique que “tout contournement des sanctions imposées à l’agresseur russe serait perçu comme le franchissement d’une ligne rouge et viendrait affecter les relations sino-européennes”.
Mais la Chine l’entend-elle de cette oreille ? “Selon les estimations de l’UE, jusqu’à 70 % des produits sensibles et hautement technologiques destinés à l’armée russe transitent par la Chine”, note Euractiv. Pour l’instant, les entreprises chinoises sont exclues du 12e paquet de sanctions européennes actuellement discutées par les Vingt-Sept, mais elles pourraient être ajoutées “si Bruxelles [n’obtenait] pas de promesses concrètes de la part de Pékin lors du sommet”, poursuit le média. Il pourrait s’agir de 13 entreprises “de semi-conducteurs qui entreraient dans la composition d’armement, de fabricants chinois de gilets pare-balles [et] de drones”, liste RFI.
Egalement, “l’Union européenne souhaite que Pékin utilise son influence sur la Russie” [Reuters]. De manière à ce “que Moscou mette fin à sa guerre d’agression illégale contre l’Ukraine et à son mépris flagrant du droit international”, pour reprendre les termes de Josep Borrell, cité par Courrier international.
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06.12.2023 à 12:17
Juliette Verdes
Après deux décennies d’isolement chinois, les années 1970 marquent le début d’un rapprochement entre le pays et les puissances occidentales. Des relations diplomatiques entre la République populaire de Chine (RPC) et la Communauté économique européenne sont établies dès mai 1975, avec la première visite d’un commissaire européen chargé des Relations extérieures, Christopher Soames, à Pékin. […]
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Après deux décennies d’isolement chinois, les années 1970 marquent le début d’un rapprochement entre le pays et les puissances occidentales. Des relations diplomatiques entre la République populaire de Chine (RPC) et la Communauté économique européenne sont établies dès mai 1975, avec la première visite d’un commissaire européen chargé des Relations extérieures, Christopher Soames, à Pékin. Après la mort de Mao Zedong, le partenariat entre la RPC et la CEE puis l’UE se poursuit notamment dans le domaine économique, à tel point que la fin de la Guerre froide marque le début d’une “lune de miel” commerciale entre les deux puissances.
Depuis la crise financière de 2008 toutefois, et l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping en 2013, les relations se sont progressivement crispées. La Commission européenne a été jusqu’à qualifier la Chine de “partenaire, concurrent stratégique et rival systémique” en 2019. Une succession de différends commerciaux et diplomatiques, ainsi que l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, ont ensuite renforcé les tensions naissantes.
Cet accord commercial marque un premier tournant dans l’histoire des relations entre la Communauté économique européenne (CEE) et la Chine. Il a pour but de simplifier le processus douanier afin d’accroitre les échanges commerciaux bilatéraux, et comporte également une exigence d’équilibre des échanges entre les deux parties. En cas de non-réciprocité, une commission mixte CEE-Chine est chargée de réajuster les échanges commerciaux. L’article 2 de l’accord comprend une “clause de la nation la plus favorisée” : autrement dit, la Chine et la CEE devront s’accorder les mêmes avantages qu’à leurs autres partenaires commerciaux, selon un principe de réciprocité.
L’accord de 1978 ayant donné des résultats satisfaisants, les ministres des dix pays membres de la CEE autorisent la Commission européenne à ouvrir des négociations avec la Chine pour renouveler leur partenariat commercial. Le nouvel accord de coopération économique et commerciale est officiellement ratifié à Bruxelles en septembre 1985. Il reprend les principaux éléments du texte de 1978, en précisant les domaines de coopération des deux parties contractantes : l’industrie, le secteur agricole, l’énergie, la science ou encore la technologie…
Les deux signataires s’engagent également à renforcer leur coopération via une coproduction, des co-entreprises, ou encore le transfert de technologie. En outre, des clauses visent à améliorer le climat des investissements.
En juin 1989, un mouvement de contestation inquiète le président chinois Deng Xiaoping. La population pékinoise soutient largement la grève de la faim menée par les étudiants sur la place Tian’anmen, et bloque l’armée chinoise aux portes de la capitale. Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, l’armée réprime violemment le mouvement contestataire, faisant plusieurs milliers de morts.
Ce massacre choque l’opinion publique mondiale, et les Etats-Unis décrètent immédiatement un embargo sur les ventes d’armes à la Chine. En Europe, les ministres réunis à l’occasion du Conseil européen de Madrid le 27 juin 1989 instaurent une mesure similaire en raison des graves atteintes aux droits de l’homme commises par la Chine. Inscrit dans une déclaration commune, l’embargo contre la Chine est toujours en vigueur en 2023, bien que la question de sa levée ait été discutée à plusieurs reprises.
En octobre 2003, le ministère des Affaires étrangères chinois publie un premier document stratégique à destination de l’Union européenne. Il y pose les conditions d’un partenariat entre les deux entités, dont la levée de l’embargo sur les ventes d’armes. Lors du 8e sommet Union européenne-Chine en septembre 2005, les Européens réaffirment, à la demande de Pékin, “leur volonté de continuer à œuvrer en vue de la levée de l’embargo”. Mais le changement de position de certains pays membres et l’arrivée au pouvoir d’Angela Merkel en Allemagne enterrent durablement le projet.
Après la chute de l’URSS au début des années 1990, la Chine et l’UE renforcent leur relation bilatérale. En 1993, la CEE devient officiellement l’Union européenne et se dote d’une ambition nouvelle quant à son rôle sur la scène internationale, tandis que la Chine voit dans l’UE un partenaire économique de taille et un contrepoids à l’influence américaine.
Au terme de quinze années de longues négociations, la Chine fait son entrée dans l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) le 11 décembre 2001. L’Union européenne appuie la candidature chinoise, avec l’espoir que le pays devienne une économie de marché et que son insertion dans la mondialisation entraîne une libéralisation politique en interne. L’UE espère également profiter du marché de la Chine, en pleine expansion. Celle-ci devient le deuxième partenaire commercial de l’UE en 2002 ; et deux ans plus tard, l’Union européenne devient le premier partenaire commercial de la Chine.
A partir de 2008, l’Union européenne est touchée de plein fouet par la crise économique et financière. Côté chinois, si les exportations diminuent dans un premier temps, le contexte reste plus favorable aux grandes entreprises et aux banques qui vont investir en Europe. La crise renforce l’interdépendance entre la Chine et l’UE. Le pays achète notamment des obligations et bons du Trésor d’Etats européens en difficulté, notamment la Grèce.
En décembre 2008, la prise de contrôle du port grec du Pirée par le groupe de logistique China Ocean Shipping Company (COSCO) fait grand bruit. La presse de l’époque explique que l’opération permet à la Grèce de moderniser ses infrastructures à moindre coût en les privatisant partiellement, tandis que les Chinois offrent un accès privilégié au marché européen à leurs produits. Huit ans plus tard, la Grèce cède la totalité du port au groupe COSCO, qui en devient l’actionnaire majoritaire.
Arrivé au pouvoir en 2013, Xi Jinping s’impose comme une figure politique forte dès le début de son mandat. Critiquant la “stagnation” qui caractérise la période précédente, il met en avant le “rêve chinois” et veut faire de son pays un acteur de premier plan au niveau mondial. En 2013, au Kazakhstan, il évoque pour la première fois son projet de “nouvelles routes de la soie” (Belt & Road Initiative, BRI), la création d’une nouvelle route commerciale entre l’Asie, l’Europe et l’Afrique impliquant la participation de plus de 68 pays. En 2017 le forum “17+1” dédié au projet BRI est créé, dont font partie 11 pays de l’UE. Tout en proposant aux Etats souffrant économiquement de financer et de construire des infrastructures de transport, la Chine y facilite les exportations de ses marchandises. Dans le même temps, Xi Jinping opère une dérive autoritaire, aboutissant à la réforme constitutionnelle de 2018 qui abolit la limite des deux mandats présidentiels.
Quinze ans après son adhésion à l’OMC, la Chine devait se voir automatiquement reconnaitre le statut d’économie de marché (SEM), qui ne lui a pas été directement octroyé en 2001. Concrètement, ce statut obligerait tous les membres de l’OMC à tenir compte des prix pratiqués sur le marché intérieur chinois. Il aurait également rendu les enquêtes contre le dumping (vente à un prix inférieur au coût) plus difficiles à mener.
Or en 2016, l’Etat chinois joue encore un rôle considérable et contrôle des pans entiers de “l’économie socialiste de marché”. Les Etats-Unis et le Japon annoncent clairement qu’ils ne reconnaîtraient pas le SEM à la Chine, au risque d’être sanctionnés par l’OMC. L’UE, qui s’était pourtant engagée à le faire, change d’avis au cours de l’année 2016. Un revirement qui crée la surprise et lance une longue série d’hostilités commerciales entre les deux parties. La Chine dépose une plainte à l’OMC dès le 12 décembre 2016, visant l’UE et les Etats-Unis contre leur méthode d’évaluation anti-dumping mis en place la même année.
Le 12 mars 2019, le Parlement européen, le Conseil européen et la Commission européenne livrent leur nouvelle vision stratégique vis-à-vis de la Chine dans une communication conjointe. Le pays est désormais considéré comme “un partenaire de coopération avec lequel l’UE partage des objectifs étroitement intégrés, un partenaire de négociation avec lequel l’UE doit trouver un juste équilibre sur le plan des intérêts, un concurrent économique dans la course à la domination technologique et un rival systémique dans la promotion d’autres modèles de gouvernance”.
Fruit de négociations débutées en 2013, un accord de principe sur les investissements entre l’Union et la Chine est adopté à la fin de l’année 2020… Mais n’est toujours pas ratifié à l’heure actuelle.
Par le biais de cet accord, l’Union a pour ambition de réduire le déséquilibre avec Pékin, en raison de l’écart existant entre d’un côté l’ouverture du marché européen aux investissements étrangers, de l’autre les barrières à l’entrée et les discriminations auxquelles sont confrontées les entreprises européennes qui souhaitent investir en Chine. L’accord prévoit à la fois la libéralisation des investissements mais aussi la levée des contraintes, permettant l’ouverture de plusieurs secteurs du marché chinois (transport, automobile, santé, numérique…). Ce traité est le plus important jamais conclu par le pays avec un partenaire étranger dans le domaine de l’investissement.
Néanmoins, le contexte géopolitique a évolué au fil des années. La Commission européenne suspend l’accord en 2021, à la suite des sanctions prises par la Chine à l’encontre de responsables et députés européens ayant dénoncé les exactions du régime chinois dans la région du Xinjiang.
Au cours de l’année 2021, les tensions culminent entre la Chine et l’UE. En mars 2021, l’Union prend des sanctions (interdiction de visas et gel d’avoirs) contre quatre responsables chinois en raison de la répression de la minorité musulmane ouïgoure dans la région du Xinjiang. L’UE accuse ces hauts fonctionnaires de “graves atteintes aux droits de l’homme” et de se rendre coupable de “détentions arbitraires et [de] traitements dégradants infligés aux Ouïgours et aux membres d’autres minorités ethniques musulmanes”.
Le ministère chinois des Affaires étrangères dément toute atteinte aux droits de l’homme, et ne tarde pas à prendre des mesures de représailles. Pékin annonce mettre en place des sanctions contre quatre entités (dont le comité politique et de sécurité du Conseil de l’UE) et dix responsables européens (dont des eurodéputés), interdits de séjour en Chine.
En mai 2021, le différend est lié cette fois à la question taïwanaise. La Lituanie se retire du forum “17+1” du BRI, et donne son accord à l’ouverture dans son pays d’une représentation de Taïwan sous le nom de “Bureau de représentation de Taïwan”. Pour la Chine, cet acte représente un pas en avant vers la reconnaissance de l’indépendance de l’île, qu’elle considère comme partie intégrante de son territoire. En signe de représailles, les autorités chinoises mettent en place des pratiques commerciales discriminatoires à l’encontre de l’Etat Balte, rejetant les demandes d’importations et bloquants les exportations de Vilnius vers la Chine.
Le 27 janvier 2022, l’UE annonce qu’elle engage une procédure auprès de l’OMC contre la Chine “en raison de ses pratiques commerciales discriminatoires à l’encontre de la Lituanie, qui frappent également d’autres exportations du marché unique de l’UE”. La procédure ne devrait pas aboutir avant plusieurs années.
Signe d’une relation politique tendue, la vice-présidente de la Commission Margrethe Vestager dénonce en octobre 2021 une “pression accrue” de la Chine sur Taïwan et déplore sa présence militaire dans le détroit, ce qui fait selon elle planer un risque sur “la sécurité et la prospérité” de l’Europe. En août 2022, les tensions entre Pékin et Taipei sont exacerbées par la visite de la présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis, Nancy Pelosi. Une “provocation” pour la Chine, qui a multiplié les manœuvres militaires autour du détroit de Taïwan tout au long de l’année 2022.
Lors d’une rencontre organisée en marge des Jeux olympiques de Pékin, trois semaines avant l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, Xi Jinping et son homologue russe Vladimir Poutine signent une déclaration commune scellant “l’amitié sans limites” des deux pays. Depuis lors, la Chine n’a jamais condamné l’invasion de l’Ukraine. Le sommet UE-Chine convoqué par la Commission européenne en avril 2022 n’a pas fait avancer le dialogue avec Pékin, pour qui l’application de sanctions à l’encontre de la Russie n’est pas envisageable dans la mesure où les Chinois veulent se poser en médiateurs du conflit.
Ce rapprochement sino-russe fait craindre un soutien militaire du gouvernement de Xi Jinping à la Russie. Le 19 février 2023, le Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken laisse entendre que Pékin est sur le point de livrer des armes à Moscou, ce que les autorités chinoises démentent. Quelques jours plus tard, le 24 février, le plan de paix pour l’Ukraine publié par le ministère chinois des Affaires étrangères ne mentionne toujours pas le caractère illégal de l’invasion de l’Ukraine. Xi Jinping et Vladimir Poutine réaffirment leur partenariat le 22 mars 2023, notamment à travers une “déclaration conjointe sur l’approfondissement du partenariat de coordination stratégique globale de l’ère nouvelle”, qui affiche son hostilité envers l’Occident.
En juin 2023, la Commission européenne a présenté une nouvelle stratégie pour “renforcer la sécurité économique” de l’UE. Celle-ci vise à mieux filtrer les investissements étrangers et à protéger les technologies sensibles de l’Europe. Si le document ne mentionne pas explicitement la Chine, le pays est tout particulièrement concerné.
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06.12.2023 à 11:00
Hugo Palacin
Du 22 au 25 avril 2024 : dernière session plénière au Parlement européen Clap de fin pour les 705 députés européens de la 9e législature. Le jeudi 25 avril 2024, ils suspendront ou achèveront leurs travaux au Parlement européen, après quasiment cinq années de mandat pour ceux entrés en fonction dès 2019. Les élus qui […]
L’article Elections européennes de 2024 : les dates clés jusqu’au scrutin est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Clap de fin pour les 705 députés européens de la 9e législature. Le jeudi 25 avril 2024, ils suspendront ou achèveront leurs travaux au Parlement européen, après quasiment cinq années de mandat pour ceux entrés en fonction dès 2019. Les élus qui ont rejoint le Parlement en cours de législature pour remplacer d’autres qui sont partis, verront eux aussi leur mandat se clôturer.
Les électeurs français auront jusqu’au vendredi 3 mai 2024 pour s’inscrire sur les listes électorales de leur commune, leur permettant ainsi de prendre part aux élections européennes de 2024. Une démarche qui peut s’effectuer directement auprès de la mairie de sa ville ou, encore plus facilement, en ligne grâce à un portail dédié. A noter toutefois : pour les inscriptions et changements en ligne, la date limite est fixée au mercredi 1er mai 2024.
Même si vous pensez ne pas être concernés par ces démarches, nous vous recommandons de vérifier votre inscription électorale et votre bureau de vote sur le site Internet dédié ; personne n’est à l’abri d’une erreur ou d’un déménagement mal renseigné. Si vous avez récemment atteint l’âge de 18 ans, vous êtes d’office inscrit sur les listes électorales (mais n’hésitez pas à vérifier quand même).
Les partis politiques pourront déposer leurs listes de candidats auprès du ministère de l’Intérieur à partir du lundi 6 mai 2024 pendant une dizaine de jours. La clôture du dépôt des listes aura lieu le vendredi 17 mai 2024 à 18 heures. Chaque liste doit comporter 81 candidats (deux de plus qu’en 2019), ce qui correspond au nombre de sièges à pourvoir au Parlement européen pour la France. Ces candidats seront classés de la 1ère à la 81ème place, en alternant hommes et femmes. Hormis les citoyens français, tout ressortissant majeur d’un État membre de l’UE résidant en France peut se présenter à ce scrutin. Le ministère de l’Intérieur, en charge de l’organisation des élections, décidera ensuite de la recevabilité de ces candidatures, puis publiera dans la foulée leurs nom et composition au Journal officiel.
Le 27 mai 2024, deux semaines avant les élections européennes en France, la campagne officielle débutera dans le pays – même si officieusement, cette campagne se sera déjà largement invitée dans le débat public et dans les médias depuis plusieurs semaines. Cette période implique notamment aux médias des règles strictes pour une répartition équitable du temps d’antenne entre les différentes listes candidates aux élections européennes. La campagne officielle devrait débuter le lundi 27 mai à minuit jusqu’au vendredi 7 juin, 23h59, qui marquera le début de la période de réserve.
La procuration permet de faire entendre sa voix lors des élections, même lorsqu’on est dans l’incapacité de se rendre physiquement aux urnes. Il suffit de choisir un électeur à qui l’on confie son vote, qui se rendra au bureau de vote à votre place. Mais cette procuration doit être réalisée en amont, en se rendant dans un tribunal d’instance, un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie nationale. Une procédure qui peut prendre du temps, notamment à l’approche du scrutin. Bien qu’en théorie, cette procuration peut être enregistrée jusqu’à la veille du scrutin, pour éviter toute mésaventure et s’assurer que la mairie ait le temps de traiter la procuration, mieux vaut s’y prendre au moins quelques jours à l’avance.
Comme à l’accoutumée, les premiers à voter lors du plus grand scrutin transnational au monde seront les Néerlandais, dès le jeudi 6 juin 2024. Aux Pays-Bas, contrairement à de nombreux autres Etats européens, les élections se tiennent toujours en semaine. Les gouvernements néerlandais successifs ne souhaitaient pas organiser des élections le week-end, qui représente à la fois un moment de repos et de culte. Ainsi, aux Pays-Bas, les élections ont presque toujours lieu le mercredi, jour où les écoles, qui sont transformées en bureau de vote, se vident d’enfants. Exception faite toutefois pour les élections européennes ; puisque l’Acte portant élection des membres du Parlement européen stipule que ce scrutin doit avoir lieu dans chaque pays de l’UE au cours d’une période commençant le jeudi et se terminant le dimanche, les Néerlandais se rendent donc aux urnes le jeudi. Le lendemain, ce sera au tour des Irlandais et des Tchèques de prendre part au vote – ces derniers voteront sur deux jours, également le samedi.
Le vendredi 7 juin 2024 à 23h59 se clôturera la période de campagne officielle pour les élections européennes en France, marquant le début de la période de réserve. Pendant deux jours, le scrutin connaîtra un temps mort politique et médiatique, au cours duquel les candidats et acteurs politiques devront rester silencieux. Même règle pour les médias : aucun propos politique, aucun sondage et aucune estimation ne devront être diffusés par la presse, la radio ou la télévision française. Cette période s’arrêtera pour les politiques comme pour les médias le dimanche 9 juin 2024 à 20 heures, moment où tomberont les premières estimations des résultats du scrutin européen.
Si la majorité des Français voteront le dimanche 9 juin 2024, en raison du décalage horaire, certains ressortissants seront appelés aux urnes dès le samedi 8 juin. Seront concernés les habitants de Saint-Pierre-et-Miquelon, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Polynésie française et les Français établis sur le continent américain. La Lettonie, Malte, la Slovaquie et la République tchèque tiendront également leurs élections européennes le samedi 8 juin.
C’est le Jour-J pour la majorité des citoyens français. Direction l’isoloir pour élire les 81 députés français qui siègeront pour cinq ans à Strasbourg au sein de la 10eme législature du Parlement européen. A partir de 20 heures, les premières estimations seront dévoilées dans les médias français. Les services du Parlement européen commenceront à communiquer de premières projections globales et leur traduction en nombre de sièges au sein de l’hémicycle, affinées progressivement en fonction des informations complémentaires fournies par chaque pays.
Outre la France, 20 autres Etats membres de l’UE organiseront le scrutin européen ce dimanche : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, Chypre, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, la Lituanie, le Luxembourg, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie et la Suède.
Dès la clôture du scrutin, les autorités nationales de chaque Etat membre communiqueront au Parlement européen le nom des députés élus après avoir vérifié qu’il n’y ait pas d’incompatibilités de mandats. Puis le travail politique commence. Les leaders des groupes politiques européens entameront leurs négociations pour constituer leurs troupes et commenceront à réfléchir à leurs candidats pour les postes à responsabilité au sein du Parlement européen et de la Commission européenne. Les premières tractations en coulisses entre les différents groupes débuteront également.
La première session de la 10eme législature du Parlement européen débutera officiellement le mardi 16 juillet 2024. Les députés (ré)élus seront réunis en session constitutive à Strasbourg. Ils éliront alors le président du Parlement européen, ses vice-présidents et les cinq questeurs de l’institution. Lors des précédentes échéances électorales, le scrutin se déroulait plus tôt, durant le mois de mai, et cette installation s’effectuait ensuite en deux temps, lors de deux sessions plénières distinctes. Pour la première fois en 2024, tout se déroulera lors d’une seule et même session.
Une fois ces désignations effectuées, le Parlement européen pourra se focaliser sur celles qui concernent la Commission européenne, ses commissaires et son Président. Les négociations sur le sujet débuteront avec le Conseil européen. Les différentes commissions du Parlement européen auditionneront peu à peu les candidats aux postes de commissaires européens. La composition de la nouvelle Commission européenne devrait finalement faire l’objet d’un vote du Parlement européen lors de la session plénière suivante, prévue du 16 au 19 septembre 2024.
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05.12.2023 à 18:27
Boran Tobelem
Dans les pays nordiques, la fronde contre Tesla gagne en ampleur. 3F, le plus important syndicat danois, a indiqué mardi 5 décembre qu’il rejoignait le mouvement de grève démarré en Suède au sein de l’entreprise automobile, détenue par le milliardaire américain Elon Musk. Initié le 30 octobre dernier par 130 mécaniciens, le mouvement s’est ensuite […]
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Dans les pays nordiques, la fronde contre Tesla gagne en ampleur. 3F, le plus important syndicat danois, a indiqué mardi 5 décembre qu’il rejoignait le mouvement de grève démarré en Suède au sein de l’entreprise automobile, détenue par le milliardaire américain Elon Musk.
Initié le 30 octobre dernier par 130 mécaniciens, le mouvement s’est ensuite étendu et est désormais suivi par dix syndicats suédois, et pas seulement ceux du secteur automobile. Au Danemark, les dockers et chauffeurs routiers membres du syndicat 3F Transport en grève ont décidé d’arrêter d’acheminer les voitures Tesla.
A l’origine de la contestation ? Le refus d’Elon Musk de signer les conventions collectives pour les employés de son entreprise en Suède. Au cœur du modèle social suédois, celles-ci couvrent 90 % des salariés et garantissent les droits des travailleurs, notamment le salaire minimum, qui n’existe pas au niveau national. Une situation similaire existe au Danemark, où 80 % des employés sont couverts par des conventions collectives.
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05.12.2023 à 18:20
Rédaction Toute l'Europe
Les élections européennes du 26 mai 2019 en France ont permis de désigner les 79 eurodéputés français qui siègent au Parlement européen pour la législature 2019-2024. Nous présentons ici les noms et visages des 79 députés français qui siègent actuellement au Parlement européen. Ceux-ci sont classés groupe par groupe, dans l’ordre décroissant du nombre de […]
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Les élections européennes du 26 mai 2019 en France ont permis de désigner les 79 eurodéputés français qui siègent au Parlement européen pour la législature 2019-2024.
Nous présentons ici les noms et visages des 79 députés français qui siègent actuellement au Parlement européen. Ceux-ci sont classés groupe par groupe, dans l’ordre décroissant du nombre de députés : Renew, Identité et démocratie, Les Verts/Alliance libre européenne, Parti populaire européen, Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates, Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique, non inscrits.
Les députés suivis d’un astérisque (*) sont les députés sortants, qui ont déjà siégé au Parlement européen lors de la précédente législature.
Parmi ces élus, seuls 74 sont entrés en fonction en juillet 2019. Les cinq élus restants ont hérité de sièges laissés vacants par les anciens eurodéputés britanniques ayant quitté leur mandat à la sortie de leur pays de l’Union européenne, le 31 janvier 2020. Le Parlement européen est ainsi réorganisé depuis le Brexit, 46 des 73 sièges britanniques étant temporairement supprimés, les 27 autres redistribués à certains Etats membres, dont la France.
En juin 2022, Hélène Laporte (RN), Julie Lechanteux (RN), Joëlle Melin (RN) et Manuel Bompard (LFI) ont quitté le Parlement européen après avoir été élus à l’Assemblée nationale. Ils ont été remplacés par les suivants sur les listes.
En septembre 2023, Yannick Jadot (EELV) et Agnès Evren (LR) ont quitté le Parlement européen après avoir été élus au Sénat. Yannick Jadot a été remplacé par Lydie Massard, de l’Union Démocratique Bretonne (UDB) tandis que le siège d’Agnès Evren a été pourvu par Laurence Sailliet.
Liste française lors du scrutin de mai 2019 : Renaissance (La République en marche - LaREM, MoDem, partis partenaires)
Nombre de députés français : 23
En mai 2019, 23 députés européens Renaissance ont été élus. En mars 2022, Salima Yenbou, élue en 2019 sur la liste Europe écologie, a quitté le groupe le groupe des Verts/ALE et rejoint le groupe Renew. Puis, en novembre 2022, Pascal Durand a quitté le groupe Renew pour rejoindre le groupe Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates. En mai 2022, Chrysoula Zacharopoulou a été nommée au gouvernement, Max Orville lui a succédé. L’eurodéputée Véronique Trillet-Lenoir est décédée le 9 août 2023, Catherine Amalric-Michalet lui a succédé fin août.
Liste française lors du scrutin de mai 2019 : Prenez le pouvoir (Rassemblement National - RN)
Nombre de députés français : 18
En mai 2019, 23 eurodéputés RN ont été élus. Quatre d’entre eux ont quitté le parti lors de la campagne présidentielle de 2022 : il s’agit de Nicolas Bay, Maxette Pirkabas, Gilbert Collard et Jérôme Rivière. Ils ne sont désormais plus inscrits dans aucun groupe politique au Parlement européen. En novembre 2022, Hervé Juvin a également rejoint les non-inscrits, après son exclusion du groupe par le RN.
Liste française lors du scrutin de mai 2019 : Europe écologie (Europe écologie Les Verts - EELV, partis régionalistes)
Nombre de députés français : 12
En mai 2019, 13 eurodéputés Europe écologie ont été élus, dont Salima Yenbou qui a quitté le groupe en mars 2022 pour rejoindre le groupe Renew. L’eurodéputée Michèle Rivasi est décédée le 29 novembre 2023.
Liste française lors du scrutin de mai 2019 : Union de la droite et du centre (Les Républicains - LR)
Nombre de députés français : 8
Le 9 octobre 2023, Laurence Sailliet a officiellement remplacé Agnès Evren, élue sénatrice.
Liste française lors du scrutin de mai 2019 : Envie d’Europe écologique et sociale (Place Publique, Parti Socialiste, Nouvelle Donne)
Nombre de députés français : 7
En mai 2019, 6 eurodéputés de la liste Envie d’Europe écologique et sociale ont été élus. En novembre 2022, Pascal Durand, précédemment membre du groupe Renew, a rejoint le groupe Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates. Le 2 juin 2023, Christophe Clergeau remplace Eric Andrieu, démissionnaire.
Liste française lors du scrutin de mai 2019 : La France insoumise - LFI
Nombre de députés français : 6
Nombre de députés français : 5
Nicolas Bay, Gilbert Collard, Maxette Pirkabas et Jérôme Rivière ont été élus en mai 2019 sur la liste du Rassemblement national (RN). Ils ont quitté ce parti, et le groupe Identité et démocratie dans lequel ils siégeaient, lors de la campagne présidentielle de 2022. Hervé Juvin, élu sur la même liste, a quant à lui été exclu du groupe par le RN en novembre 2022 après sa condamnation pour violences conjugales.
Groupe politique | Eurodéputé(e)s |
---|---|
Groupe Renew 23 députés européens |
Catherine Amalric-Michalet |
Stéphane Bijoux | |
Gilles Boyer | |
Sylvie Brunet | |
Pascal Canfin | |
Catherine Chabaud | |
Ilana Cicurel | |
Jérémy Decerle | |
Laurence Farreng | |
Sandro Gozi | |
Christophe Grudler | |
Bernard Guetta | |
Valérie Hayer | |
Pierre Karleskind | |
Fabienne Keller | |
Nathalie Loiseau | |
Max Orville | |
Dominique Riquet | |
Stéphane Séjourné | |
Irène Tolleret | |
Marie-Pierre Vedrenne | |
Salima Yenbou | |
Stéphanie Yon-Courtin | |
Groupe Identité et démocratie 18 députés européens |
Mathilde Androuët |
Jordan Bardella | |
Aurélia Beigneux | |
Dominique Bilde | |
Annika Bruna | |
Patricia Chagnon | |
Marie Dauchy | |
Jean-Paul Garraud | |
Catherine Griset | |
Jean-François Jalkh | |
France Jamet | |
Virgnie Joron | |
Jean-Lin Lacapelle | |
Gilles Lebreton | |
Thierry Mariani | |
Eric Minardi | |
Philippe Olivier | |
André Rougé | |
Les Verts/Alliance libre européenne 12 députés européens |
François Alfonsi |
Benoît Biteau | |
Damien Carême | |
David Cormand | |
Gwendoline Delbos-Corfield | |
Karima Delli | |
Claude Gruffat | |
Lydie Massard | |
Michèle Rivasi (décédée le 29/11/2023) | |
Caroline Roose | |
Mounir Satouri | |
Marie Toussaint | |
Groupe Parti populaire européen 8 députés européens |
François-Xavier Bellamy |
Nathalie Colin-Oesterlé | |
Arnaud Danjean | |
Geoffroy Didier | |
Brice Hortefeux | |
Nadine Morano | |
Laurence Sailliet | |
Anne Sander | |
Groupe Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates 7 députés européens |
Christophe Clergeau |
Pascal Durand | |
Raphaël Glucksmann | |
Sylvie Guillaume | |
Aurore Lalucq | |
Pierre Larrouturou | |
Nora Mebarek | |
Groupe Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique 6 députés européens |
Manon Aubry |
Leila Chaibi | |
Emmanuel Maurel | |
Marina Mesure | |
Younous Omarjee | |
Anne-Sophie Pelletier | |
Non-inscrits 5 députés européens |
Nicolas Bay |
Gilbert Collard | |
Hervé Juvin | |
Maxette Pirbakas | |
Jérôme Rivière |
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05.12.2023 à 18:13
Boran Tobelem
Au sein de l’Union européenne, les approches des Etats membres concernant la Palestine, pays observateur à l’ONU depuis 2012, diffèrent sensiblement. Notamment du point de vue de la reconnaissance diplomatique de l’Etat. Neuf pays parmi les Vingt-Sept, le plus souvent en Europe centrale et orientale, reconnaissent la Palestine. Un héritage de leur passé communiste, l’URSS […]
L’article [Carte] Quels Etats membres de l’Union européenne reconnaissent la Palestine ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Au sein de l’Union européenne, les approches des Etats membres concernant la Palestine, pays observateur à l’ONU depuis 2012, diffèrent sensiblement. Notamment du point de vue de la reconnaissance diplomatique de l’Etat. Neuf pays parmi les Vingt-Sept, le plus souvent en Europe centrale et orientale, reconnaissent la Palestine. Un héritage de leur passé communiste, l’URSS et ses Etats satellites s’étant alors positionnés en faveur du camp palestinien.
Dans la foulée de la déclaration d’indépendance de la Palestine, proclamée par Yasser Arafat à Alger le 15 novembre 1988, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie et la Tchécoslovaquie (qui se transformera en 1993 en deux Etats distincts, la République tchèque et la Slovaquie) reconnaissent cet Etat. Chypre et Malte le font au même moment. La Suède les rejoindra en 2014.
Etat membre de l’UE | Date de la reconnaissance |
---|---|
Malte | 16 novembre 1988 |
Chypre | 18 novembre 1988 |
République tchèque (Tchécoslovaquie) | 18 novembre 1988 |
Slovaquie (Tchécoslovaquie) | 18 novembre 1988 |
Hongrie | 23 novembre 1988 |
Roumanie | 24 novembre 1988 |
Bulgarie | 25 novembre 1988 |
Pologne | 14 décembre 1988 |
Suède | 30 octobre 2014 |
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