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12.11.2025 à 13:01

Budget européen 2028-2034 : des concessions de la Commission pour satisfaire le Parlement européen

Lou Caubet
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Ce mercredi 12 novembre, les députés européens doivent discuter du futur cadre financier pluriannuel pour la période 2028-2034. Si les débats restent à l'ordre du jour, la résolution prévue contre la proposition d'Ursula von der Leyen ne devrait pas être votée. Cette dernière n'est plus au programme selon une source du Monde, après l'annonce de "concessions […]

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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à la tribune du Parlement européen lors de la session plénière d'octobre 2025 - Crédits : Daina Le Lardic / Parlement européen

Ce mercredi 12 novembre, les députés européens doivent discuter du futur cadre financier pluriannuel pour la période 2028-2034. Si les débats restent à l'ordre du jour, la résolution prévue contre la proposition d'Ursula von der Leyen ne devrait pas être votée. Cette dernière n'est plus au programme selon une source du Monde, après l'annonce de "concessions mineures" de la part de la Commission [Euronews].

Comme le rappelle La Tribune, "depuis sa présentation en juillet, le projet de budget – colossale enveloppe de quelque 2 000 milliards d’euros fixant le cap des priorités politico-économiques du bloc européen – ne fait pas l’unanimité".

Les critiques à l'égard de ce budget sont nombreuses. Il "mettrait en danger à la fois la politique agricole commune (PAC) et les fonds de cohésion, au grand dam des agriculteurs et des régions, et laisserait bien trop de côté les parlementaires européens" [Le Monde]. Selon La Tribune, le budget de la PAC serait le premier touché, "passant de 387 milliards d'euros sur la période 2021-2027 à 300 milliards entre 2028 et 2034". Les parlementaires "fustigent également la reprise en main d'une partie de ces fonds par les États", rappelle le quotidien.

Jeudi 30 octobre, "trois groupes politiques (Parti populaire européen, sociaux-démocrates et Renew) qui composent la 'majorité von der Leyen' ont menacé dans une lettre adressée à la présidente de la Commission de ne pas voter la structure du budget en cours de préparation si des changements n'y étaient pas apportés" [Le Monde].

Des concessions "minimales"

"[Ursula] von der Leyen fait un geste pour l'agriculture […] pour tenter de calmer la fronde de la profession et des eurodéputés", résume L'Express. La présidente de la Commission européenne a proposé lundi 10 novembre lors d’une réunion avec le Conseil et le Parlement européens "des modifications juridiques, notamment un objectif spécifique pour le financement de l'agriculture rurale, des garanties pour la participation régionale et un mécanisme de pilotage visant à accroître l'influence des députés européens sur les priorités de dépenses" [Euractiv].

Offrant "un rôle plus important aux autorités régionales" [Euronews], la présidente "propose d'introduire un 'objectif rural' qui contraindrait les capitales à consacrer au moins 10 % des plans nationaux au secteur agricole […]. Ces sommes […] s'ajouteraient aux 300 milliards d'euros déjà sanctuarisés dans le projet présenté en juillet", indiquent Les Échos.

"Une victoire politique pour l'assemblée"

Concernant le rôle du Parlement, la présidente de la Commission propose un "'mécanisme de pilotage' du futur budget afin de 'déterminer les priorités politiques, notamment pour les plans de partenariat nationaux et régionaux', avec un rôle accru des parlementaires" [Le Monde]. "C'est une victoire politique pour l'assemblée, qui dispose de pouvoirs très limités en matière budgétaire. Selon les traités, la négociation est du ressort des États membres. Les eurodéputés ne peuvent, en fin de course, qu'approuver leur montage ou le rejeter", rappellent Les Échos.

Par ailleurs, Le Monde fait état des critiques venus des États : si "les propositions en lien avec la PAC et le rôle des régions sont vues avec bienveillance", "donner un rôle plus important au Parlement pour les futurs plans nationaux reste pour l’instant problématique" pour les Vingt-Sept, arguant qu'il faut s'en tenir aux traités, complète le journal du soir.

Cette résolution survient dans un contexte de défiance politique à l'égard d'Ursula von der Leyen. "Lâchée par ses alliés" du Parlement européen, La Tribune rappelle que la présidente "a échappé en octobre à deux motions de censure [au Parlement européen]", à une large majorité cependant. Mais "le fait que la Commission ait proposé de modifier l'une de ses propositions après l'avoir officiellement présentée – une démarche très inhabituelle à Bruxelles – constitue une victoire politique pour le Parlement européen", conclut Euronews.

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07.11.2025 à 12:16

Accord UE-Mercosur : Emmanuel Macron se déclare "plutôt positif" concernant son adoption mais reste sur ses gardes

Juliette Verdes
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"En marge du sommet des chefs d'État précédant la COP30 à Belém, au Brésil, Emmanuel Macron a affiché [jeudi 6 novembre] un changement de ton sur le très controversé accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur", constate 20 Minutes. Le président français s'est dit "plutôt positif" sur la possibilité d'accepter cet accord commercial, grâce aux clauses de sauvegarde obtenues […]

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Texte intégral (2363 mots)
Selon Emmanuel Macron (au centre), si les clauses de sauvegarde promises sont effectivement mises en œuvre, "cet accord peut être acceptable" - Crédits : Conseil européen

"En marge du sommet des chefs d'État précédant la COP30 à Belém, au Brésil, Emmanuel Macron a affiché [jeudi 6 novembre] un changement de ton sur le très controversé accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur", constate 20 Minutes.

Le président français s'est dit "plutôt positif" sur la possibilité d'accepter cet accord commercial, grâce aux clauses de sauvegarde obtenues par la France, bien qu'il affirme rester "vigilant" [Ouest-France].

"La Commission européenne avait annoncé début septembre des 'mesures de sauvegarde' pour protéger les secteurs agricoles dans le cadre de cet accord, en espérant arracher un feu vert de la France", relate France info. Mais cette clause renforcée proposée par Bruxelles doit encore être "adoptée et reconnue" par les pays du bloc latino-américain, a rappelé dimanche le ministre français chargé de l'Europe, Benjamin Haddad.

"Dans les semaines qui viennent", la Commission européenne va mener un "travail" avec le Mercosur "pour que ces clauses soient acceptées", a réitéré Emmanuel Macron [Libération]. Mais le monde agricole "continue de juger ces avancées, qui permettent à n'importe quel pays de l'UE de limiter les exportations de produits sud-américains sur son territoire en cas de déstabilisation du marché, insuffisantes pour protéger le secteur". Cette annonce est "une rupture avec l'agriculture française", juge la FNSEA qui dénonce un "reniement total" d'Emmanuel Macron sur le sujet [BFM TV].

Des clauses de sauvegarde en cours de négociation

Les négociations sur le traité destiné à libéraliser les échanges entre l'Union européenne et des pays d'Amérique latine (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) ont débouché sur un accord en décembre 2024. "Adopté le 3 septembre 2025 par la Commission européenne, le texte doit encore être approuvé par les 27 pays membres [et par le Parlement européen] avant d'entrer en application" [France info].

"Emmanuel Macron a auparavant affirmé à plusieurs reprises que cet accord n'était 'pas acceptable en l'état', alors que les agriculteurs français redoutent une 'concurrence déloyale' des Sud-Américains", rappelle Ouest-France. Le président français estime toutefois avoir été "cohérent depuis le début" : "j'ai dit qu'en l'état, il n'était pas acceptable, [mais] il est en train d'être changé. Et donc si ces clauses sont bien mises en œuvre, […] à ce moment-là, nous considérons que cet accord peut être acceptable", a-t-il affirmé depuis Belém [Libération].

D'après les informations d'Agence Europe, "les États membres de l'UE semblent être prêts à donner leur feu vert à la proposition de règlement qui détaille la clause de sauvegarde dans l'accord commercial UE/Mercosur".

La Commission veut adopter le texte fin décembre

Sur Europe 1, l'eurodéputée française Manon Aubry, coprésidente du groupe La Gauche au Parlement européen, dénonce ce matin un accord qui "entraînera l'importation de grandes quantités de viande ne respectant pas les normes européennes, mettant ainsi en péril la santé des consommateurs et l'équilibre de l'agriculture française". À l'Assemblée nationale, "les députés Les Républicains menés par Laurent Wauquiez avaient demandé mercredi au Premier ministre Sébastien Lecornu l'organisation d'un vote au Parlement sur le traité UE-Mercosur, qu'ils contestent" [France info].

Reste que "Bruxelles escompte obtenir l'aval des États européens avant fin décembre, tant que le président brésilien Lula occupe la présidence tournante du Mercosur" [France info].

"Mercredi, le ministre brésilien des Affaires étrangères, Mauro Vieira, a déclaré que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait l'intention de signer l'accord commercial entre l'UE et le Mercosur le 20 décembre à Rio de Janeiro", fait savoir La Vanguardia. La signature a été discutée au cours d'une réunion à Belém entre la cheffe de la Commission et le président brésilien, une rencontre qualifiée "d'excellente" par M. Vieira, poursuit le quotidien espagnol.

Une résolution bientôt déposée au Parlement européen

Avec ce changement de ton du côté du gouvernement français, la conclusion de l'accord entre Européens et Sud-américains semble proche. "À moins que… dans un coup de théâtre, l'accord [puisse] finalement être jugé contraire au droit de l'UE ?", s'interroge Sud Ouest.

C'est l'espoir d'une soixantaine de députés, dont "le macroniste Pascal Canfin, […] l'Insoumise Manon Aubry, le social-démocrate Raphaël Glucksmann (Place publique), l'écologiste Marie Toussaint, ou encore le LR François-Xavier Bellamy". Ces derniers vont "déposer le 14 novembre au Parlement européen une résolution visant à saisir la Cour de justice de l'UE (CJUE)", précise le quotidien régional.

Cette proposition transpartisane devrait recevoir le soutien des pays traditionnellement opposés à l'accord, selon Euractiv, "notamment la France, la Pologne, l'Irlande et la région wallonne de Belgique. Le groupe d'extrême droite Patriotes pour l'Europe, troisième plus grand groupe du Parlement européen, pourrait également soutenir la motion compte tenu de sa forte opposition à l'accord".

La résolution devrait être à l'ordre du jour lors de la prochaine session plénière du Parlement européen, à Strasbourg, mi-novembre. Si elle est adoptée, la CJUE pourra alors être saisie. "Conséquence directe : l'adoption de l'accord de libre-échange serait gelée, le temps que l'instance basée à Luxembourg donne son avis, soit pendant environ un an, voire un an et demi", avance Sud Ouest. "Mais quelle pourrait être l'issue ?" soulève le quotidien.

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06.11.2025 à 13:01

COP30 : le sommet sur le climat s'ouvre à Belém en présence des dirigeants de la planète

Lou Caubet
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Alors que la 30e Conférence des Parties (COP) s'ouvre officiellement lundi, "les négociations des pays membres de l'ONU sur le climat ont pour préambule, jeudi et vendredi, un sommet des chefs d'État à Belém", relèvent Les Échos. Politico confirme que les présidents du Conseil européen, António Costa, et de la Commission européenne Ursula von der […]

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Texte intégral (1992 mots)
Le président de la République brésilienne, Luiz Inácio Lula da Silva, lors d'une réunion bilatérale avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen - Crédits : Ricardo Stuckert / Palácio do Planalto CC BY-ND 4.0

Alors que la 30e Conférence des Parties (COP) s'ouvre officiellement lundi, "les négociations des pays membres de l'ONU sur le climat ont pour préambule, jeudi et vendredi, un sommet des chefs d'État à Belém", relèvent Les Échos.

Politico confirme que les présidents du Conseil européen, António Costa, et de la Commission européenne Ursula von der Leyen, s'adresseront "conjointement à l'assemblée plénière des dirigeants". Le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz et le Premier ministre britannique Keir Starmer sont également attendus à Belém aujourd'hui, pour "un programme chargé comprenant (de nombreux) discours, bilatérales et longues 'sessions thématiques'".

"La COP de Belém sera-t-elle un coup d'épée dans l'eau ?", s'inquiètent cependant Les Échos. Les quelques 150 délégations attendues "à Belém du 10 au 21 novembre [devront] avancer sur de nombreux fronts : réduction des émissions de gaz à effet de serre, sortie des énergies fossiles, financements climatiques…" [Le Monde]. Et les défis sont immenses : "l'objectif de l'accord de Paris […] semble bien loin, puisqu'on sait déjà que le seuil de 1,5 degré sera atteint ces prochaines années" [Radio France]. Tandis que "l'argent manque au Sud pour qu'il opère sa transition énergétique et se prépare aux changements", explique RFI.

Quels espoirs ?

"Pays particulièrement affecté par les effets du dérèglement climatique", le Brésil "est censé mettre de l'huile dans les négociations" [Courrier International]. Le pays "joue traditionnellement un rôle de médiateur entre Nord et Sud, dispose de diplomates aguerris et a fortement réduit ses émissions en 2024" [Le Monde].

"Plutôt qu'un texte final qui marque habituellement le point d'orgue des discussions dans une COP", la présidence brésilienne veut aussi mettre l'accent sur les "initiatives volontaires" qui manquent parfois de visibilité [Les Échos]. Des initiatives "où gouvernements, entreprises, associations s'engagent à travailler sur un thème précis", comme "la réduction des émissions de méthanes, l'arrêt du recours au charbon…". Lula mènera dans le même temps des discussions pour un "fonds de défense des forêts tropicales […] dont il compte faire l'héritage concret de cette COP" [Courrier International].

Le choix de Belém par le président brésilien Lula est par ailleurs hautement symbolique : "une ville située à l'embouchure du fleuve Amazone et à la lisière d'une forêt considérée comme le poumon de la planète", l'Amazonie [France 24]. Ville avec "une forte présence indigène", Belém illustre aussi l'autre ambition affichée par le président brésilien : faire de ce rendez-vous une "COP des peuples" [France 24].

Climat défavorable

Mais le "contexte géopolitique n'est pas favorable à des progrès sur le front du climat, alors que l'urgence le commande", explique RFI. Cette année, "les États sont censés se fixer de nouvelles feuilles de route – que l'on appelle contribution déterminée au niveau national, NDC en anglais – plus ambitieuses, comme le prévoit l'accord de Paris tous les cinq ans" [Le Monde].

Or le quotidien du soir estime que "ces nouveaux engagements sont insuffisants : ils devraient permettre de réduire les émissions mondiales d'environ 10 % à 15 % d'ici à 2035 comparé à 2019, selon les différentes estimations, là où il faudrait les abaisser de 60 % pour être alignés avec l'objectif de 1,5 °C". [Le Monde].

"Même l'Europe, pourtant l'un des continents les plus avancés en matière climatique, n'a été en mesure de livrer une cible climatique pour 2035 que mercredi matin, et au prix d'importantes flexibilités", rappellent Les Échos. Si "un rapprochement entre l'UE et la Chine constituerait une clé de la réussite", le directeur général de l'Iddri Sébastien Treyer estime qu'"aucun des deux blocs ne fait actuellement preuve de leadership en matière climatique" [Le Monde].

Quant aux États-Unis, "deuxième émetteur de gaz à effet de serre (GES) de la planète", ils n'enverront "aucun représentant de haut niveau à Belém", note Courrier International. "Paradoxalement, c'est ce qui constitue aujourd'hui le plus grand motif d'optimisme". Et le quotidien de conclure : "aujourd'hui, tous les espoirs reposent donc sur le Sud global".

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05.11.2025 à 11:48

Le Monténégro et l'Albanie se rapprochent de l'adhésion à l'Union européenne, la Géorgie s'en éloigne

Valentin Ledroit
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"Il y a de très bons élèves, des méritants, d'autres qui stagnent et un qui régresse" résume La Libre. Mardi 4 novembre, à l'occasion de la publication de son rapport annuel sur l'élargissement, la Commission européenne a fait état de l'avancement des "progrès […] inéquitablement partagés entre les pays candidats" à l'adhésion, note le quotidien […]

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La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas (à gauche), et la commissaire à l'Élargissement, Marta Kos, ont également souligné les reculs observés en Serbie et en Géorgie
La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas (à gauche), et la commissaire à l'Élargissement, Marta Kos, ont également souligné les reculs observés en Serbie et en Géorgie - Crédits : Lukasz Kobus / Commission européenne

"Il y a de très bons élèves, des méritants, d'autres qui stagnent et un qui régresse" résume La Libre. Mardi 4 novembre, à l'occasion de la publication de son rapport annuel sur l'élargissement, la Commission européenne a fait état de l'avancement des "progrès […] inéquitablement partagés entre les pays candidats" à l'adhésion, note le quotidien belge. "Dix pays [dont le Kosovo qui bénéficie d'un statut particulier de 'candidat potentiel', NDLR] souhaitent actuellement rejoindre l'Union européenne", rappelle la Deutsche Welle.  

Lors de la présentation du rapport, la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, et la commissaire à l'Élargissement, Marta Kos, "ont salué les efforts de réforme des pays en tête, le Monténégro et l'Albanie, tout en critiquant le recul de la Serbie et le déclin démocratique encore plus marqué de la Géorgie", note The Guardian.

"Que de nouveaux pays puissent nous rejoindre en 2030 est une perspective réaliste", a déclaré la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, en présentant l'état d'avancement des candidats [La Libre]. Au jeu des pronostics, le président du Conseil européen, António Costa, est allé plus loin en estimant quelques heures plus tard que "le Monténégro [pourrait] être le 28e État membre en 2028" [Les Echos].

Le Monténégro et l'Albanie en tête de peloton

"La palme du meilleur candidat" revient donc à "ce pays issu de l'ex-Yougoslavie et qui s'est séparé de la Serbie en 2006. Le [Monténégro] pourrait fêter ses 20 ans en terminant les négociations fin 2026, ce qui aboutirait à une adhésion en 2028, cinq ans après avoir tourné la page de l'autoritaire Milo Đukanović", rapporte Ouest-France. "Le Monténégro est le pays le plus avancé et a réalisé des progrès significatifs vers l'adhésion à l'UE. C'est également le pays le mieux préparé", a appuyé la commissaire Marta Kos [Balkan Insight].

Le constat est similaire pour son voisin, l'Albanie, qui a "réalisé des progrès notables dans l'harmonisation de sa législation avec celle de l'UE au cours de l'année écoulée", selon les propos de la commissaire, rapportés par Balkan Insight. D'après elle, cette tendance traduit une véritable aspiration de la population : "91 % des citoyens sont favorables à l'adhésion à l'Union européenne".

Mention spéciale pour l'Ukraine et la Moldavie, les autres candidats à la traîne

"Malgré les défis persistants liés à l'invasion russe et au blocage continu par la Hongrie des progrès formels dans les négociations d'adhésion de l'Ukraine, la Commission a salué l'engagement de Kiev en faveur de l'adhésion", relève la Deutsche Welle. L'Ukraine et sa voisine moldave "ont réussi à terminer de nombreuses réformes dans la perspective d'adhérer [et] vont pouvoir ouvrir les 'chapitres' de négociations […] avant la fin de l'année" [Ouest-France]. Mais pour cela, Kiev et Chișinău devront obtenir la levée du veto du Premier ministre hongrois Viktor Orbán.

Les résultats sont beaucoup plus contrastés pour les six derniers candidats. "Plusieurs autres pays des Balkans butent sur des obstacles : le nouveau gouvernement de Macédoine du Nord néglige la question de la minorité bulgare, sujet éminemment sensible à Sofia. La Bosnie-Herzégovine est handicapée par la structure dysfonctionnelle héritée des accords de Dayton de 1995. Le Kosovo n'est même pas candidat officiel, n'étant pas reconnu par cinq États membres de l'UE", rapportent Les Echos.

Un "recul démocratique" pour certains candidats

Le constat est encore plus sévère pour un autre voisin des Balkans occidentaux. La Commission européenne a ainsi "critiqué les liens qui subsistent entre la Serbie et la Russie et a réclamé à Belgrade 'un positionnement géopolitique clair'" [Le Monde]. Et ajouté que "la désinformation selon laquelle l'UE serait à l'origine des manifestations antigouvernementales qui secouent actuellement le pays pourrait coûter cher à la Serbie" [Balkan Insight]. Par ailleurs, "la procédure engagée avec la Turquie reste gelée en raison 'de sérieuses inquiétudes quant à l'adhésion de la Turquie aux valeurs démocratiques'", soulignent Les Echos.

Mais les conclusions les plus sévères sont dirigées contre la Géorgie. Pour RFI, la Commission européenne "alerte contre une dérive autoritaire sans précédent" dans le pays. La radio internationale liste "les reculs démocratiques orchestrés par le parti au pouvoir, le Rêve géorgien […] : démantèlement de l'état de droit, contrôle politique des institutions, emprisonnement des leaders d'opposition". "L'ambassadeur de l'UE à Tbilissi, Paweł Herczyński, parle d'un diagnostic 'dévastateur'. À Bruxelles, on estime que la candidature de la Géorgie pour intégrer l'Union n'est plus crédible", constate RFI.

Des réformes nécessaires pour accueillir de nouveaux membres ?

Enfin, la presse européenne s'arrête longuement sur un oubli du rapport. "La Commission n'a pas évoqué, ce mardi, la question aussi nécessaire qu'épineuse des réformes que l'UE doit faire de son côté pour être en mesure d'absorber de nouveaux membres", affirment Les Echos. "L'organisation de l'UE prévue par les traités actuels n'est pas adaptée à l'hypothèse d'un élargissement conséquent d'ici à 2030, notamment en matière de prise de décision. L'unanimité et le maintien d'un droit de veto pour chaque pays en matière de politique étrangère, ou la présence d'un commissaire par État constituent aujourd'hui de véritables freins", abonde Le Monde.

Du côté de la Commission européenne, Marta Kos "a suggéré qu'il n'était pas nécessaire de réformer l'UE avant d'admettre le Monténégro, qui compte 624 000 habitants, ou l'Albanie, qui en compte 2,7 millions" [The Guardian]. Selon elle, l'adhésion de ces États faiblement peuplés n'aurait "aucune incidence financière majeure" pour les membres actuels de l'UE.

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04.11.2025 à 13:01

À l'approche de la COP30, les Vingt-Sept tentent de s'accorder autour des objectifs climatiques européens

Agathe Grinon
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"Avant la COP30 de Belém, l'Europe tente d'éviter l'humiliation climatique", titre Le Point. Présentée "comme championne de la lutte contre le changement climatique, [l'UE] ne veut pas arriver les mains vides au sommet mondial sur le climat au Brésil" [RTBF]. "Les ministres de l'Environnement des États membres de l'Union européenne se retrouvent donc ce mardi à […]

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Texte intégral (1726 mots)
Les Vingt-Sept doivent s'accorder sur un objectif climatique en amont de la COP30, à Bélem, qui se tiendra du 10 au 21 novembre - Crédits : Conseil européen

"Avant la COP30 de Belém, l'Europe tente d'éviter l'humiliation climatique", titre Le Point. Présentée "comme championne de la lutte contre le changement climatique, [l'UE] ne veut pas arriver les mains vides au sommet mondial sur le climat au Brésil" [RTBF]. "Les ministres de l'Environnement des États membres de l'Union européenne se retrouvent donc ce mardi à Bruxelles pour tenter de trouver un accord sur les objectifs climatiques 2035 et 2040", résume le média belge.

En l'occurrence il s'agit pour les 27 de s'accorder "à l'unanimité sur la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre en 2035 (la contribution déterminée au niveau national) - un chiffre que l'ONU leur réclame depuis des mois pour la COP - et à la majorité qualifiée sur leur loi climat en 2040" [L'Express]. Le premier relève "de l'Accord de Paris" de 2015, le second "de la loi climat européenne", résume la RTBF.

Sur l'objectif 2035, les Européens vont tenter aujourd'hui d'aller plus loin que la "fourchette de réduction des émissions comprise entre - 66,25 % et - 72,5 % par rapport à 1990", sur laquelle ils s'étaient entendus en septembre [France 24]. Tandis que pour 2040, l'UE devrait adopter un certain nombre de "flexibilités" à l'objectif de baisse des émissions de - 90 % proposé en juillet, afin de "ménager ses industries" [Le Point].

Nombreuses flexibilités

Pour convaincre les États membres, la Commission européenne a inclus la possibilité, à partir de 2036, "de réaliser jusqu'à 3 % de l'effort en finançant des projets climatiques dans des pays tiers, par le biais de crédits carbone" [RTBF]. Une concession jugée insuffisante par plusieurs capitales, comme Paris, Berlin, Rome ou Varsovie. Certaines demandent par exemple d'augmenter ce plafond, d'autres d'avancer la date de démarrage.

Côté français, le gouvernement "a successivement réclamé des garanties sur le nucléaire, le financement des industries propres, puis un 'frein d'urgence' pour prendre en compte les incertitudes sur la capacité des puits de carbone (forêts, sols…) à absorber du CO2, au moment où l'état des forêts se dégrade en Europe" [France 24].

Autre ajustement particulièrement réclamé par la Pologne : une "clause de révision" des objectifs tous les deux ans d'ici 2040 [Le Point]. Mais toutes ces flexibilités se heurtent "à la résistance des pays vigoureusement pro-climat, qu'il s'agisse des Nordiques ou des Espagnols". Et "hérissent les organisations environnementales" [L'Express].

Bras de fer difficile

"Il faut être 27 pour danser le tango", a prévenu le commissaire européen en charge du Climat, Wopke Hoekstra, laissant augurer des tractations ardues [L'Express]. Selon le Danemark, qui assure la présidence semestrielle du Conseil de l'UE, "tous les ingrédients sont réunis pour parvenir à un accord sur une orientation générale pour 2040" [RTBF].

Pour Copenhague, celle-ci servirait "de base pour 2035", mais "des pays comme la Hongrie et la Slovaquie" y sont opposés. Tandis que le probable nouveau Premier ministre tchèque, Andrej Babiš, "veut faire dérailler les plans de l'Union européenne sur la réduction des émissions" [Politico].

"Avec ses États membres, l'Union européenne se présente comme le plus gros bailleur de fonds de la planète en faveur du climat, comptabilisant 31,7 milliards d'euros de fonds publics mobilisés en 2024", rappelle France 24. Néanmoins, "le bras de fer est difficile [concernant les objectifs 2035 et 2040] dans une Europe qui a relégué les questions climatiques derrière les enjeux de défense et de compétitivité ces derniers mois".

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03.11.2025 à 11:24

Budget 2026 : en France, l'impasse politique menace les objectifs européens

Florian Chaaban
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"Le Parlement va-t-il réussir à adopter un budget en temps et en heure ? Après plus d'une semaine de débats tendus à l'Assemblée nationale, la question est sur toutes les lèvres lundi 3 novembre", entame France info. Ce lundi, les députés français vont clore leurs discussions "sur la partie 'recettes' du budget de l'État, sans […]

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À la veille de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, Matignon redoute l’éventualité de ne pouvoir doter la France d’un budget d’ici au 31 décembre - Crédits : capture d'écran compte X gouvernement
À la veille de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, Matignon redoute l’éventualité de ne pouvoir doter la France d’un budget d’ici au 31 décembre - Crédits : capture d'écran compte X gouvernement

"Le Parlement va-t-il réussir à adopter un budget en temps et en heure ? Après plus d'une semaine de débats tendus à l'Assemblée nationale, la question est sur toutes les lèvres lundi 3 novembre", entame France info.

Ce lundi, les députés français vont clore leurs discussions "sur la partie 'recettes' du budget de l'État, sans espoir de voter sur ce premier volet mardi [4 novembre] comme initialement prévu" [France 24]. À l'ordre du jour : "la poursuite des discussions sur la justice fiscale, avec notamment des amendements sur la taxation des plus-values immobilières, ou les droits de succession", relate Le Parisien.

Alors que la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin devrait dresser un bilan des mesures adoptées jusqu'à présent, "il semble peu probable que le texte puisse trouver une majorité dans l'hémicycle" [France 24].

Vague de critiques

"[Au terme] de débats houleux sur la justice fiscale, la compétitivité des entreprises et le pouvoir d'achat des ménages, les députés ont adopté une série de mesures fiscales, sans parvenir à dégager un consensus politique", observe Sud Ouest. "La copie, encore largement incomplète, suscite des critiques de toutes parts".

"Enjeu vital pour le gouvernement, la taxation des plus hauts patrimoines [connue sous le nom de taxe Zucman] n'a pas été adoptée par l'Assemblée nationale [vendredi 31 octobre]. Après cet échec, les socialistes dégaineront-ils l'arme de la censure ?", s'interroge L'Echo.

Témoin de l'instabilité de la situation, chaque camp avance ses pions, sans que ne se dégage un réel consensus. "Les Républicains considèrent ainsi que le texte n'est 'pas votable en l'état'. Même son de cloche du côté du Rassemblement national, qui souhaite toujours une dissolution et dénonce, par la voix de son vice-président Sébastien Chenu, 'un budget de bric et de broc, sans aucune cohérence, qui ne s'attaque pas aux dépenses toxiques de l'État'" [France info].

Un maintien difficile des objectifs européens

Alors que le temps presse, "le scepticisme règne sur la capacité du Premier ministre à faire voter dans les temps un budget qui tienne l'objectif de 5 % du déficit public pour 2026", écrit Le Monde. Selon les règles fixées par l'Union européenne, les États membres ne doivent pas dépasser la limite de 3 % du PIB pour le déficit public et celle de 60 % du PIB pour la dette publique. Des cibles encore lointaines.

"Les députés s'empareront mardi en séance du budget de la Sécurité sociale, rejeté en commission vendredi" [Le Parisien]. Celui-ci doit faire l'objet d’un vote solennel le 12 novembre, "après lequel pourront reprendre les discussions sur le projet de loi de finances, jusqu’au plus tard le 23 novembre à minuit", selon le délai constitutionnel imposé.

Mais d'ores et déjà, "le rapporteur général du Budget, Philippe Juvin (LR), anticipe son rejet : 'je ne vois pas très bien comment cette partie 1 pourrait être votée, parce qu'elle ne va satisfaire personne'", a-t-il déclaré dimanche [France 24]. "En cas de rejet de cette première partie, le projet de budget partirait au Sénat dans sa version initiale".

Sortir de l'impasse

"Chaque jour gagné à Matignon par Sébastien Lecornu rend le coût de la censure de son gouvernement plus élevé pour ses opposants", souligne Le Monde. "Les considérations calendaires (la date butoir du 31 décembre) et électorales (les municipales de mars 2026), tout comme le spectre d'une tempête financière en l'absence d’un budget voté à temps pour la deuxième année consécutive, sont des paramètres-clés dans les calculs des partis", poursuit le journal du soir.

"Face au risque de ne pas adopter de budget d'ici à la fin de l'année, certains élus commencent à envisager – voire à préférer – d'autres solutions" [France info]. "Car si le Parlement ne s'est pas prononcé dans un délai de 70 jours, le gouvernement peut mettre en place son projet initial par ordonnance, une procédure inédite sous la Ve République". À ce jour, "plus de 2 000 amendements restent à examiner", rappelle Ouest-France.

"Autre option envisagée en cas de rejet du budget : le dépôt d'une loi spéciale avant le 19 décembre, pour autoriser l'État à percevoir les impôts existants. Les dépenses seraient gelées par décret, en attendant le vote d'un budget début 2026. C'est ce qui avait été fait à la fin de l'année 2024 après l'échec du vote du budget" [France info]. Faute de solution, reste toujours une dernière option : "le retour de l'article 49.3, que le Premier ministre a promis de ne pas utiliser".

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31.10.2025 à 11:32

Vie privée : l'Union européenne abandonne le projet de surveillance "Chat control"

Florian Chaaban
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"Ses détracteurs l'appelaient 'Chat control' : l'Union européenne va renoncer à la mesure la plus critiquée d'un texte contre la pédocriminalité, une technologie qui aurait permis de scanner les conversations privées, a indiqué une source diplomatique jeudi 30 octobre", entame La Croix. En 2022, la Commission européenne a proposé une loi pour endiguer la prolifération […]

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La mesure prévoyait d’imposer aux éditeurs de messageries, comme WhatsApp ou Telegram, de scanner les conversations privées de leurs utilisateurs pour lutter contre la pédocriminalité - Crédits : Jacob Wackerhausen / iStock
La mesure prévoyait d'imposer aux éditeurs de messageries, comme WhatsApp ou Telegram, de scanner les conversations privées de leurs utilisateurs pour lutter contre la pédocriminalité - Crédits : Jacob Wackerhausen / iStock

"Ses détracteurs l'appelaient 'Chat control' : l'Union européenne va renoncer à la mesure la plus critiquée d'un texte contre la pédocriminalité, une technologie qui aurait permis de scanner les conversations privées, a indiqué une source diplomatique jeudi 30 octobre", entame La Croix.

En 2022, la Commission européenne a proposé une loi pour endiguer la prolifération d'images pédopornographiques en ligne, "une initiative qui a nourri des débats enflammés au cours des dernières années" [Le Parisien]. "Soutenue par plusieurs associations de protection de l'enfance, elle prévoyait d'obliger les plateformes et services de messagerie en ligne à détecter puis signaler de tels contenus", poursuit le quotidien.

Selon le Parlement européen, plus de 100 millions d'images d'enfants victimes d'abus ont été détectées en 2023. Et les sollicitations sexuelles visant des enfants auraient bondi de 300 % en deux ans.

Une mesure "vivement critiquée"

Le texte était toutefois "vivement critiqué par des eurodéputés et certains pays dont l'Allemagne, qui y voyaient une atteinte 'disproportionnée' au respect de la vie privée" [L'Echo].

Ces derniers s'inquiétaient particulièrement de "l'utilisation d'une technologie permettant de scanner les conversations privées d'utilisateurs, y compris sur des messageries cryptées comme Signal ou WhatsApp, pour y détecter des contenus pédopornographiques", observe France 24.

Comme le souligne Ouest-France, le dossier a donné lieu à des discussions particulièrement âpres entre les Vingt-Sept "sur la confidentialité et la cybersécurité". Après trois ans de tractations entre les États membres, "le Danemark, qui occupe actuellement la présidence tournante de l'Union européenne, a donc finalement décidé de retirer cette mesure contestée du texte, dans l'espoir qu’il soit enfin adopté" [Le Soir].

62 % des contenus pédopornographiques hébergés sur des serveurs dans l'UE

"Les règles actuellement en vigueur pour détecter les contenus pédopornographiques en ligne expirent bientôt, en avril 2026", note La Croix. Considérées comme provisoires et en place depuis 2021, elles permettent aux entreprises numériques de rechercher des contenus publiés sur leurs plateformes contenant du matériel pédopornographique.

Le nouveau compromis "ressemble davantage à ce qui est actuellement autorisé : que les plateformes puissent détecter les contenus pédopornographiques, mais exclusivement sur une base volontaire, sans se le faire ordonner par un juge par exemple. Des règles que plusieurs pays, dont le Danemark, jugent largement insuffisantes" [RTL].

"Ce ne sera malheureusement pas l'offensive contre les abus sexuels sur les enfants dont nous avons besoin, mais ce sera tout de même bien mieux qu'un véritable recul", a expliqué son ministre de la Justice, Peter Hummelgaard [France 24].

Selon un rapport de l'organisation britannique Internet Watch Foundation (IWF) publié en 2024, près de deux tiers "des contenus pédopornographiques [sont] hébergés sur des serveurs situés dans l'UE", relate Le Figaro.

Dans un communiqué publié jeudi, "l'un des principaux opposants au texte, l'ancien eurodéputé allemand Patrick Breyer, a salué une 'demi-bonne nouvelle'" [Le Monde]. "Tout en saluant un 'triomphe pour le mouvement de défense des libertés numériques' et le droit à la confidentialité des correspondances, il regrette que d'autres articles de la proposition de loi contiennent d'autres mesures jugées liberticides, comme un contrôle de l'âge à l'installation d'applications de messageries, qui seraient interdites aux moins de 16 ans", conclut le journal du soir.

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30.10.2025 à 12:36

Élections législatives aux Pays-Bas : le centre droit et l'extrême droite au coude à coude

Lou Caubet
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"La surprise, puis le retournement", entame Le Monde ce jeudi 30 octobre. Annoncée "dans un premier temps battue après un premier sondage de sortie des urnes publié, mercredi 29 octobre au soir", l'extrême droite de Geert Wilders semble avoir comblé son retard. "Une projection publiée jeudi [matin] après le dépouillement de près de 95 % [des […]

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Le siège du gouvernement néerlandais, la Seconde Chambre ou Tweede Kamer en néerlandais - Crédits : Sabina Berezina / iStock

"La surprise, puis le retournement", entame Le Monde ce jeudi 30 octobre. Annoncée "dans un premier temps battue après un premier sondage de sortie des urnes publié, mercredi 29 octobre au soir", l'extrême droite de Geert Wilders semble avoir comblé son retard. "Une projection publiée jeudi [matin] après le dépouillement de près de 95 % [des bulletins de vote] voit finalement les deux formations politiques arriver au coude-à-coude", poursuit le journal du soir.

Peu avant 10h, "le parti d'extrême droite PVV de Geert Wilders [devançait même] le parti progressiste-libéral D66 de Rob Jetten de 1 382 voix" [La Libre].

Mais les instituts de sondage néerlandais ne semblent pas se mettre d'accord. Ce matin, l'agence ANP "leur a attribué 26 sièges chacun, sur 150 au Parlement" alors que "l'institut Ipsos I & O donnait 27 sièges à D66 et 25 au PVV", plaçant le centre en tête [Libération]. Les résultats définitifs seront confirmés dans la journée.

La presse souligne le caractère inédit de ces élections : "un résultat inattendu" pour RFI, "un revirement" pour Libération, tandis que la presse néerlandaise, à l'image de De Telegraaf, évoque un "résultat historique".

Recul significatif de l'extrême droite

Ces chiffres permettent néanmoins de tirer quelques enseignements. Si elle pourrait finalement arriver en tête, l'extrême droite est en recul. Libération annonçait tôt ce matin "un revers pour le PVV qui perdrait 11 sièges par rapport à son succès électoral retentissant de 2023". Son leader, Geert Wilders, " [avait notamment] acté sa débâcle très tôt dans la soirée", sur les réseaux sociaux [Le Soir].

Pour autant, la formation de Wilders ne va pas disparaitre de la vie politique des Pays-Bas comme l'explique Politico, car "même si ses chances de rejoindre une coalition de droite sont minces […] il semble prêt à reprendre son rôle d'outsider le plus ancien de la politique néerlandaise, tirant à boulets rouges et lançant des bombes sur l'establishment depuis les bancs du parlement".

Très suivies en Europe, "les élections aux Pays-Bas […] devaient permettre d'évaluer l'ampleur de la poussée de l'extrême droite partout sur le continent, notamment au Royaume-Uni, en France et en Allemagne", relate Le Monde. Et il semble qu'"après deux années marquées par des luttes intestines et une paralysie politique, les Néerlandais ont tenté de tourner la page lors des élections décisives de mercredi" [Politico].

"Le rêve de l'UE"

À l'issue du dépouillement, le parti centriste D66 pourrait avoir quasiment "triplé son nombre actuel de représentants au Parlement" par rapport au scrutin de 2023, souligne le média néerlandais NL Times. Avec comme chef de file "Rob Jetten, 38 ans, en position de devenir le plus jeune Premier ministre néerlandais, et le premier ouvertement homosexuel" [Le Monde].

Ce Premier ministre potentiel est déjà bien accueilli par les responsables à Bruxelles, "[qui] ont salué en privé la perspective que les Néerlandais et leurs diplomates très réputés reviennent à leur place historique au centre des affaires de l'UE, après deux années au cours desquelles ils ont perdu une certaine influence" [Politico].

Les dirigeants du continent attendent que ce pro-européen "maintienne les mêmes perspectives générales sur les politiques fondamentales : la retenue sur le budget à long terme de l'UE ; la répression de la migration ; le renforcement du commerce et de la compétitivité ; et le soutien à l'Ukraine, parallèlement à une défense commune plus forte" [Politico].

Un pays qui reste fragmenté

Quelle que soit l'issue du scrutin, une "longue période de négociations s'ouvre pour les partis pour tenter de former une coalition, dans un système politique très fragmenté" [Libération]. Le chef de l'extrême droite "Geert Wilders avait lui-même déclenché les élections anticipées en torpillant le gouvernement sortant après un différend sur l'immigration, retirant le PVV d'une fragile coalition quadripartite", rappelle RFI.

Si les résultats confirment Rob Jetten à la tête du gouvernement, celui-ci "a [déjà] estimé 'tout à fait logique' de tenter un attelage autour de D66, la gauche (GroenLinks-PvdA), les chrétiens-démocrates (CDA) et les libéraux (VVD)", rapporte Le Soir. Mais ce processus risque d'être très long car "aux Pays-Bas, le système politique est tellement fragmenté qu'aucun parti ne peut obtenir les 76 sièges nécessaires pour gouverner seul. Le consensus et les coalitions sont donc essentiels" [RFI].

La déception la plus nette est celle de l'alliance écologiste de gauche menée par Frans Timmermans, ancien vice-président de la Commission européenne, rapporte Libération. Celui-ci "a jeté l'éponge" en démissionnant de son poste de chef de parti.

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29.10.2025 à 12:00

Espagne : un an après les inondations à Valence, la douleur et la colère ne retombent pas

Valentin Ledroit
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"La Communauté valencienne s'est réveillée ce mercredi [29 octobre] avec les drapeaux en berne et en deuil officiel", entame sobrement El País. Un an jour pour jour après "les inondations qui ont ravagé […] une partie de la province de Valence et des localités de Castille-La Manche et d'Andalousie, faisant 237 morts", l'Espagne s'apprête à […]

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Texte intégral (1738 mots)
Le 29 octobre 2024, près de 500 millimètres de pluie étaient tombés en quelques heures, avant que des torrents de boue n'emportent tout sur leur passage
Le 29 octobre 2024, près de 500 millimètres de pluie étaient tombés en quelques heures, avant que des torrents de boue n'emportent tout sur leur passage - Crédits : José Jordan / Commission européenne

"La Communauté valencienne s'est réveillée ce mercredi [29 octobre] avec les drapeaux en berne et en deuil officiel", entame sobrement El País. Un an jour pour jour après "les inondations qui ont ravagé […] une partie de la province de Valence et des localités de Castille-La Manche et d'Andalousie, faisant 237 morts", l'Espagne s'apprête à rendre hommage aux disparus, indique le quotidien national.

Des "funérailles d’État" débuteront en fin d'après-midi "à Valence en présence du roi Felipe VI et du Premier ministre Pedro Sánchez" [RFI]. Malgré ce moment de communion, la population locale "ne décolère pas contre ses autorités politiques" auxquelles elle reproche "une gestion désastreuse de la catastrophe", relève la RTBF.

La douleur et les interrogations

Un an après le drame, le retour à la vie reste "très lent" et la "plaie" demeure "ouverte" pour la population locale, souligne El Mundo. Un sentiment partagé par RFI qui écrit que "les sinistrés vivent avec les traces laissées par la crue et avec ce qu’elle a emporté : les photos, les souvenirs qui se sont évaporés".

Sur le plan matériel, "les rues ont été dégagées, les façades consolidées, et le petit commerce rouvre peu à peu ses portes", notamment grâce aux "aides, subventions et primes d'assurance […] arrivées avec une célérité inhabituelle", relatent Les Echos. Pour autant, "personne dans ces localités meurtries n'a oublié ces images d'effroi, celles de torrents d'eau boueuse emportant tout sur leur passage, piégeant de nombreux habitants bloqués dans leur voiture, dans un parking souterrain ou parfois surpris chez eux dans de petites maisons qui ne purent résister aux flots", complète la RTBF.

La presse locale déplore quant à elle le manque de réponses apportées par les autorités depuis un an. Las Provincias se remémore ainsi quelques lignes parues dans le journal au lendemain du terrible événement. "C'est une aube pleine d'impuissance, de rage et d'incompréhension. Parce que, lorsque tout commencera à être un horrible décompte des victimes et des dégâts, nous commencerons aussi à nous demander pourquoi, quelle erreur, qu'est-ce qui a déclenché tout cela… Que s'est-il passé ? Et dans les jours à venir, nous aurons besoin de réponses". "Un an plus tard, nous attendons toujours bon nombre des réponses que nous avons réclamées lors de cette nuit si triste", poursuit le journaliste valencien.

Le président de la région mis en cause

"Les habitants restent traumatisés par ce qu'ils appellent 'l'abandon institutionnel' vécu à l'époque", abonde France info. Les familles des victimes reprochent aux autorités régionales "d’avoir donné l’alerte tardivement. Le message a retenti à 20h11 sur les téléphones, heure à laquelle de nombreuses victimes étaient déjà mortes", note RFI.

"La gestion de la crise par la Communauté autonome est toujours au cœur de manifestations mensuelles", précise la radio internationale. "Cinquante mille personnes défilaient [encore] dans les rues de Valence", samedi 27 octobre [Les Echos]. Avec un mot d'ordre : la démission de Carlos Mazón. Le président de la Communauté valencienne s'affiche en Une de nombreux titres de la presse espagnole ce mercredi. L'élu du Parti populaire (centre-droit) "au pied du mur à l'occasion de l'anniversaire de la catastrophe", titre notamment El País.

"Que faisait Carlos Mazón le soir des inondations ? Où était-il ? Nous voulons savoir !", supplie Rosa Alvarez, la présidente de l'une des principales associations de victimes, interrogée par France info. Les Echos rappellent que "face aux fuites dans la presse, Carlos Mazón a lancé au fil des mois une série de justifications contradictoires, avec un aplomb embarrassant aux yeux des responsables de son propre parti, qui ont tenté, en vain jusqu'ici, de le pousser à la démission".

Sa venue à Valence pour l'hommage national scandalise les représentants des victimes. "Il n'a rien à faire là, nous exigeons qu'il ne vienne pas aux funérailles, s'il n'a pas démissionné d'ici là", poursuit Rosa Alvarez [France info]. La porte-parole de l'association conclut : "le seul endroit où nous lui donnons rendez-vous, c'est au tribunal".

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