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20.10.2025 à 10:32

Guerre en Ukraine : Donald Trump pousse Volodymyr Zelensky à faire des concessions territoriales, la tension monte avant le sommet de Budapest

Florian Chaaban
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"La réunion de près de deux heures et demie qui s'est tenue [vendredi 17 octobre] entre les présidents américain Donald Trump et ukrainien Volodymyr Zelensky n'a pas été facile ni amicale", entame El País. La rencontre entre les deux chefs d'État a été "tendue, franche et parfois 'embarrassante'", relaie de son côté La Libre. Le […]

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Texte intégral (1718 mots)
Alors que, selon ses mots, "78 % du Donbass est déjà pris par la Russie", le président américain Donald Trump appelle les deux parties à laisser "les choses comme elles sont actuellement" et à "négocier quelque chose plus tard"
Alors que, selon ses mots, "78 % du Donbass est déjà pris par la Russie", le président américain Donald Trump appelle les deux parties à laisser "les choses comme elles sont actuellement" et à "négocier quelque chose plus tard" - Crédits : White House

"La réunion de près de deux heures et demie qui s'est tenue [vendredi 17 octobre] entre les présidents américain Donald Trump et ukrainien Volodymyr Zelensky n'a pas été facile ni amicale", entame El País. La rencontre entre les deux chefs d'État a été "tendue, franche et parfois 'embarrassante'", relaie de son côté La Libre.

Le locataire de la Maison-Blanche, qui semble une nouvelle fois souffler le chaud et le froid, "a rejeté la demande du président ukrainien de livrer des missiles Tomahawk", poursuit le quotidien belge. Surtout, il aurait proposé à Volodymyr Zelensky "d’accepter des concessions territoriales à la Russie, relançant les inquiétudes avant son sommet prévu avec Vladimir Poutine à Budapest" [Ouest France]. Un rendez-vous auquel Volodymyr Zelensky a assuré ce lundi matin "être prêt à se joindre […] s’il recevait une invitation en ce sens" [Le Parisien].

"Découper" la région du Donbass

En attendant cette rencontre, le président américain "aurait proposé [à son homologue ukrainien] un 'accord en l’état', gelant les lignes actuelles du front, après avoir eu un long entretien téléphonique avec Vladimir Poutine" le 16 octobre [Ouest France].

Selon le quotidien britannique The Guardian, Donald Trump aurait même"suggéré que la meilleure façon de mettre fin à la guerre en Ukraine serait de 'découper' la région du Donbass de manière à laisser la majeure partie de celle-ci sous contrôle russe, après avoir apparemment poussé Volodymyr Zelensky à céder des pans entiers de territoire".

Face à un conflit qui s'éternise, le milliardaire américain ne cache plus son impatience. Et brandit de nouvelles menaces. Il "a averti Volodymyr Zelenskyy qu'il devait accepter les exigences de paix de Vladimir Poutine, sinon 'il le détruirait'", avance The Financial Times

La délégation ukrainienne était pourtant arrivée à Washington avec de nombreuses idées, "pour parler notamment de son secteur énergétique, dévasté par les frappes russes, et nécessitant un renforcement de ses défenses antiaériennes, mais aussi du soutien militaire offensif des États-Unis" [Le Monde]. Des espoirs vite éteints.

Volodymyr Zelensky exhorte ses alliés à prendre des "mesures décisives"

"Au retour de sa visite à Washington, le président ukrainien a exhorté ses alliés à renoncer à toute politique d’apaisement envers la Russie", écrit Ouest France. "L’Ukraine ne concédera jamais aux terroristes aucune récompense pour leurs crimes, et nous comptons sur nos partenaires pour maintenir cette position", a écrit Volodymyr Zelensky sur Telegram, "appelant ses alliés européens et américain à prendre des 'mesures décisives'", abonde le média.

Ses appels semblent avoir été entendus. "Les dirigeants européens se rallient autour de Volodymyr Zelensky", observe ce lundi matin Politico dans sa newsletter quotidienne. "Le président ukrainien devrait participer à une réunion de haut niveau à Bruxelles dans le courant de la semaine, selon deux personnes informées des préparatifs de la réunion du Conseil européen".

"Depuis l’échec d’Anchorage, les alliés voulaient croire que Donald Trump avait compris la nature dilatoire des manœuvres russes […]. À l’occasion de l’assemblée générale des Nations unies à New York, le 23 septembre, les Occidentaux ont même cru déceler un tournant verbal, Washington semblant enfin prêt à exercer une pression sur Moscou" [Le Monde].

Près d'un mois plus tard, les lignes n'ont pas bougé. Et l'inquiétude monte. "Si Donald Trump affiche la volonté de parvenir à la paix, nombre d’alliés occidentaux redoutent qu’un tel compromis [sur la ligne de front] ne légitime l’agression russe. À Bruxelles, plusieurs diplomates rappellent que tout accord impliquant la cession forcée de territoires ukrainiens violerait le droit international", conclut L'Indépendant.

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17.10.2025 à 16:45

RegioStars : le projet breton AGEO remporte deux prix d'excellence européens

Juliette Verdes
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Des taxis électriques partagés sur les voies ferrées en Allemagne, une bibliothèque virtuelle lituanienne, un centre commercial écologique moderne en Belgique… cette année encore, les lauréats du prix RegioStars illustrent la diversité des projets financés par la politique régionale. Ce label, décerné par la Commission européenne, a récompensé six projets européens exemplaires lors d'une cérémonie […]

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Texte intégral (2124 mots)
Les lauréats du projet AGEO (au centre) reçoivent leur prix en présence de la présidente du Comité européen des régions, Kata Tüttö (deuxième en partant de la droite) - Crédits : European Week of Regions and Cities / Flickr

Des taxis électriques partagés sur les voies ferrées en Allemagne, une bibliothèque virtuelle lituanienne, un centre commercial écologique moderne en Belgique… cette année encore, les lauréats du prix RegioStars illustrent la diversité des projets financés par la politique régionale. Ce label, décerné par la Commission européenne, a récompensé six projets européens exemplaires lors d'une cérémonie à Bruxelles, mercredi 15 octobre.

AGEO (Atlantic Geohazard Risk Management), finaliste dans la catégorie "Une Europe verte", est reparti ce mercredi avec deux récompenses dont le prix du public, récoltant près de 2000 votes. Ce projet de gestion des risques géologiques est porté en France par l'université de Bretagne occidentale (UBO), à travers l'Observatoire intégré des risques côtiers OSIRISC et le partenariat Litto'Risques. Il réunit cinq pays de la façade Atlantique (Espagne, Irlande, France, Portugal, Royaume-Uni).

Mettant en relation scientifiques, acteurs locaux et décideurs politiques, AGEO permet de diffuser des alertes et de partager des informations en temps réel sur les événements naturels. Cette plateforme propose également des contenus éducatifs sur les menaces auxquelles sont exposées les régions littorales : glissements de terrain, activité sismique, inondations, érosion côtière… Au cœur de cette initiative, l'observatoire OSIRISC, implanté le long du littoral breton, s'est distingué pour l'étude et la gestion des risques liés à l'érosion et à la submersion marine. Les conclusions du projet AGEO sont désormais accessibles dans un ouvrage en accès libre.

"C'est une belle récompense pour le partenariat Litto'Risques et pour l'observatoire OSIRISC, […], pour les chercheurs et acteurs de la gestion des risques côtiers", a remercié l'équipe du projet. "[Cela] montre le réel intérêt, au-delà des frontières bretonnes, d'une approche collaborative originale […] pour répondre aux défis de l'adaptation aux changements globaux à l'échelle des territoires. Toute l'équipe est très fière de cette reconnaissance".

Quatre projets lauréats de RegioStars en France

Parmi le nombre record de projets soumis (266), 25 finalistes ont été retenus, dont 4 impliquant des régions françaises. La Guyane française a d'ailleurs été sélectionnée pour la première fois depuis le lancement du concours en 2008.

Les projets finalistes font notamment partie du programme Interreg, qui favorisent la coopération transfrontalière. Ils ont bénéficié, à ce titre, de financements du Fonds européen de développement régional (FEDER). Les projets récompensés ont été réalisés sur la période de programmation des fonds européens allant de 2014 à 2020, ce qui explique la présence du Royaume-Uni.

Pour cette édition 2025, outre AGEO, un deuxième projet français lié au changement climatique et à la préservation de l'environnement était à l'honneur dans la catégorie "Une Europe Verte". Le projet CARE Peat vise à restaurer et préserver les tourbières en Europe du Nord, qui sont d'importants puits de carbone. Selon le CNRS, les tourbières couvrent seulement 3 % de la surface du globe mais représentent 30 % du carbone total "piégé" dans les sols, permettant de réguler le taux de carbone. Trois régions françaises (Bretagne, Centre-Val de Loire, Île-de-France) ont œuvré pour la restauration de cet environnement naturel avec des régions belges, irlandaises, néerlandaises et britanniques.

La Nouvelle-Aquitaine et l'Occitanie ont quant à elles été sélectionnées dans la catégorie "Une Europe compétitive et intelligente", pour un projet visant à transformer l'industrie du textile, mené avec l'Espagne et le Portugal. DigiTVC a pour objectif d’accélérer la transition numérique des PME textiles du sud de l’Europe, afin d’en renforcer l’efficacité, la durabilité et la compétitivité.

Enfin, la Guyane a été sélectionnée dans la catégorie "Une Europe sociale et inclusive", pour son projet Oyapock coopération santé visant à améliorer la santé des femmes. Cette initiative franco-brésilienne agit pour les droits et la santé sexuelle et reproductive des habitants du bassin de l'Oyapock. Depuis 2017, la Guyane mène des campagnes de prévention contre le VIH, lutte contre les violences et les grossesses non intentionnelles dans une région isolée, et améliore ainsi l'autonomie et la qualité de vie des habitants les plus vulnérables.

En savoir plus sur RegioStars

Le prix RegioStars, organisé chaque année par la Commission européenne depuis 2008, est un label d'excellence européen décerné à des projets financés par les fonds de la politique de cohésion. Il met en avant des projets de développement régional améliorant la vie des européens au quotidien.

Le prix s'adresse à tous les porteurs de projets de l'Union européenne ayant bénéficié de fonds de cohésion. Cette année, les candidats présélectionnés ont été invités à présenter leur projet final devant un jury lors de la Semaine européenne des régions et des villes, qui s'est déroulée à Bruxelles du 13 au 15 octobre.

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17.10.2025 à 14:17

[Comparatif] Maisons ou appartements : comment les Européens se logent-ils ?

Florian Chaaban
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La manière dont les Européens se logent révèle de fortes disparités entre les pays de l’Union européenne, mais aussi entre la ville et la campagne. En moyenne, 51,7 % des citoyens de l'UE vivaient dans une maison en 2023, contre 47,7 % dans un appartement et 0,6 % dans d'autres types de logements (comme des […]

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Texte intégral (1133 mots)

La manière dont les Européens se logent révèle de fortes disparités entre les pays de l’Union européenne, mais aussi entre la ville et la campagne.

En moyenne, 51,7 % des citoyens de l'UE vivaient dans une maison en 2023, contre 47,7 % dans un appartement et 0,6 % dans d'autres types de logements (comme des péniches ou des caravanes). L'Irlande arrive largement en tête des premiers. Selon Eurostat, neuf habitants sur dix y résident dans une maison. Suivent les Pays-Bas (79 %), la Belgique et la Croatie (77 % chacune). Ces chiffres incluent les maisons mitoyennes, très courantes dans le nord-ouest de l'Europe.

À l'inverse, certains habitants privilégient la vie en immeuble. Ces écarts s'expliquent par des facteurs variés : traditions architecturales, politiques du logement ou encore disponibilité du foncier dans les États concernés. Cette tendance est prédominante dans le sud et l'est de l’Europe. Ainsi, l'Espagne compte 66 % de sa population vivant dans un appartement, suivie par la Lettonie (65 %, données de 2021), Malte (63 %) et l'Allemagne (61 %).

Ville ou campagne : deux réalités bien distinctes

Le type de logement des Européens dépend fortement de leur environnement de vie. Dans les grandes villes, les appartements dominent assez largement : en 2023, près de trois citadins sur quatre (72 %) vivaient dans un immeuble collectif, contre seulement 27 % dans une maison. Cette prédominance s’explique notamment par la densité urbaine, le prix élevé du foncier et la rareté de l'espace disponible, qui favorisent la construction verticale.

La situation est plus équilibrée dans les banlieues et les petites agglomérations, où plus de la moitié des habitants (56 %) vivent dans une maison, tandis que 43 % occupent un appartement. Ces zones périurbaines combinent souvent les avantages de la proximité des villes et de l’accès à un habitat plus spacieux, souvent doté d'un jardin.

Enfin, à la campagne, la maison individuelle reste la norme. Huit habitants sur dix (82 %) y résident, contre seulement 17 % dans un appartement. Cet écart reflète la disponibilité du terrain et une organisation du territoire tournée vers l'habitat dispersé. Dans les zones rurales, le logement reste ainsi étroitement lié à un mode de vie plus indépendant et à une forte valorisation de l'espace.

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17.10.2025 à 12:00

[Carte] Le taux d'emploi des seniors en Europe

Boran Tobelem
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Trois ans après le vote, le Premier Ministre Sébastien Lecornu a annoncé, lors de son discours de la politique générale le 14 octobre 2025, qu'il suspendait la mise en œuvre de la réforme. La principale pomme de discorde restait le recul du départ à la retraite, de 62 ans à 64 ans. Pour travailler plus […]

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Texte intégral (1253 mots)

Trois ans après le vote, le Premier Ministre Sébastien Lecornu a annoncé, lors de son discours de la politique générale le 14 octobre 2025, qu'il suspendait la mise en œuvre de la réforme. La principale pomme de discorde restait le recul du départ à la retraite, de 62 ans à 64 ans. Pour travailler plus longtemps, il faut toutefois être en mesure d'avoir un emploi. Ce qui est loin d'être une évidence, et encore moins pour les seniors (55-64 ans).

Dans l'Union européenne, leurs taux d'emploi – à savoir le pourcentage de personnes de cette tranche d'âge ayant un emploi – connaissent d'importantes variations entre États membres. Selon Eurostat, c’est en Suède qu'il est le plus élevé avec 78,1 %  en 2024 contre 49,4 % au Luxembourg, pays où il est le plus bas. La moyenne européenne se situe à 65,2 %. La France occupe quant à elle la 17e place sur 27, avec un taux d'emploi des seniors de 60,4 %.

À la seule exception du Luxembourg où il est inférieur à 50 %, la majorité des pays de l'UE connaît un taux compris entre 50 et 70 %. Six pays voient plus de 75 % des 55-64 ans travailler : il s'agit du Danemark, de l'Allemagne, des Pays-Bas, de l'Estonie, de la République tchèque et enfin la Suède avec un taux avoisinant les 78,1 %.

La comparaison avec le taux d'emploi des 20-64 ans permet de mieux constater encore les difficultés rencontrées par les seniors par rapport à l'ensemble de la population active. A l'échelle des Vingt-Sept, celui-ci est de 75,8 % en 2024, soit un écart de 10,6 points avec le taux d'emploi des seniors. Une différence qui se retrouve au niveau des États membres. À titre d'exemple, la France se situe juste en-dessous de la moyenne européenne en matière d'emploi des 20-64 ans, avec un taux de 75,2 % et donc un différentiel de 14,8 points avec les seniors.

Départ à la retraite décalé, plus d'emplois pour les seniors ?

La plupart des économistes établissent un lien entre report de l'âge de départ en retraite et taux d'emploi des seniors. De fait, tous les États membres de l'UE où celui-ci dépasse les 70 % ont fixé l'âge de la retraite après 64 ans, à l'exception de la Suède où il est flexible avec possibilité d'arrêter de travailler à 62 ans mais où une pension complète ne peut être perçue avant 65 ans.

Ce lien ne bénéficie cependant pas à tout le monde. Les 55-64 ans les plus qualifiés, souvent cadres, et ayant déjà un emploi ont tendance à le conserver. Quand ceux qui sont au chômage peinent à retrouver un travail, notamment en raison de préjugés liés à l'âge, tels que la productivité supposée plus faible.

Dans son projet de réforme des retraites, le gouvernement d’Élisabeth Borne prévoyait la création d’un "index senior", qui obligerait les entreprises à rendre publique la part de personnes en fin de carrière employées, pour les entreprises d'au moins 300 salariés. En avril 2023, le Conseil constitutionnel est saisi. Il valide l'essentiel du texte mais censure notamment les articles créant cet "index senior" et un contrat de travail senior (pour les chômeurs de longue durée de plus de 60 ans), considérant que les mesures n'avaient pas leur place dans un projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale car "sans effet, ou un effet indirect sur les recettes".

Si le taux d'emploi des seniors est faible en France, il a cependant connu une impressionnante progression au cours des dernières années : de 39,8 % en 2005 à 55,9 % en 2021, poussant jusqu'à 60,4 % en 2024, soit 20,6 points en près de 20 ans. Enregistrée dès la fin des années 1990, cette hausse s'explique par plusieurs facteurs – dont l'importance respective ne fait pas consensus parmi les économistes : démographie (afflux des "babyboomers" sur le marché du travail à partir des années 2000), augmentation du niveau de qualifications (et donc entrée plus tardive dans la vie active), hausse du taux d'emploi des femmes, amélioration de l'espérance de vie en bonne santé, mais aussi réformes des retraites successives.

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17.10.2025 à 11:32

Face aux menaces russes, l'Union européenne dévoile sa stratégie pour renforcer sa défense

Valentin Ledroit
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"Le puzzle commence à prendre forme malgré des pièces manquantes", entame Le Temps. "Alors que les menaces russes se multiplient et que la guerre hybride fait rage", la Commission a dévoilé, jeudi 16 octobre, son plan pour renforcer ses moyens en termes de défense d'ici 2030. "Le danger ne disparaîtra pas même lorsque la guerre […]

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Texte intégral (2103 mots)
"Avoir des défenses contre les drones n'est plus une option pour quiconque", a indiqué la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas
"Avoir des défenses contre les drones n'est plus une option pour quiconque", a indiqué la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas - Crédits : Bogdan Hoyaux / Commission européenne

"Le puzzle commence à prendre forme malgré des pièces manquantes", entame Le Temps. "Alors que les menaces russes se multiplient et que la guerre hybride fait rage", la Commission a dévoilé, jeudi 16 octobre, son plan pour renforcer ses moyens en termes de défense d'ici 2030.

"Le danger ne disparaîtra pas même lorsque la guerre en Ukraine prendra fin. Il est clair que nous devons renforcer nos défenses contre la Russie", a déclaré la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, lors de la présentation [Le Figaro].

La nécessité d'un mur antidrones

Le plan dévoilé par la Commission européenne mentionne quatre "initiatives phares" à mener : "défense contre les drones, surveillance du flanc oriental, bouclier aérien et bouclier spatial de défense", liste Le Figaro.

Mais l'un deux retient l'attention de la presse européenne plus que les autres. "Des quatre projets prioritaires, le plus urgent et le plus évocateur pour le grand public est [celui] de défense contre les drones, après trois ans et demi de guerre en Ukraine qui ont révélé leur importance stratégique dans le nouvel art de la guerre", affirment Les Echos

"Critiquée par plusieurs États membres, la Commission a défendu ce projet, jugé prioritaire et qu'elle entend rendre totalement opérationnel d'ici 2027", souligne la RTBF. "Les drones redéfinissent déjà la guerre. Avoir des défenses contre les drones n'est plus une option pour quiconque", a avancé Kaja Kallas.

Les Echos esquissent les contours de ce projet : "rebaptisé 'Initiative européenne de défense contre les drones', le dispositif portera sur la détection des robots hostiles (radars, satellites, capteurs acoustiques) et leur neutralisation (canons, lasers, missiles air-sol, drones antidrones)".

Un plan "semé d'embûches"

Le plan de la Commission va désormais faire l'objet de discussions avec les États membres. La présidente "Ursula von der Leyen présentera la feuille de route aux dirigeants de l'UE lors du [Conseil européen] du 23 octobre" [Politico].

"Un plan ambitieux à 800 milliards d'euros. Et dont le chemin risque d'être semé d’embûches", prévient Le Temps. Le constat est partagé par Les Echos : "en ce qui concerne la méthode, la Commission avance en terrain sensible, tant les États membres, et notamment les plus grands, sont soucieux de garder la main et de ne pas lui confier de nouveaux pouvoirs".

L'exécutif européen entend donc procéder de façon "atypique" [Le Figaro]. "L'idée est que la Commission aide les membres à coordonner des projets trop importants pour être menés à bien par un seul pays, tout en tenant compte de la nécessité de préserver la souveraineté nationale en matière de défense", indique Politico.

La méthode soulève également des interrogations concernant la coopération avec l'Alliance atlantique. Mais d'après la Commission, "il n’y a pas de 'doublons' avec les plans de défense de l'Otan, qui ont défini des objectifs à atteindre pour chaque État", rapporte Le Figaro.

Un premier "signal positif"

Quelques heures après la présentation du plan de la Commission, "les États membres et les eurodéputés ont envoyé jeudi soir un signal positif en validant enfin EDIP, un nouveau programme de consolidation de la base industrielle", expliquent Les Echos dans un autre article. Doté de 1,5 milliard d'euros, ce projet doit "permettre de favoriser le lancement de projets communs en matière de défense" [Ouest-France]. Il "pose aussi pour la première fois les bases d'un cadre juridique qui facilitera investissements et achats en commun dans l'UE en matière de défense, une compétence du ressort des seuls États", complète le quotidien régional.

"Entre 2021 et 2025, les dépenses militaires des Européens sont passées de 218 milliards à 392 milliards d'euros [et] les investissements de défense ont augmenté de 42 % en 2024", relève RFI. Problème : "ces achats se font à plus de 60 % en dehors de l'Union", note Ouest-France. Avec ce nouveau programme, l'UE "cherche désormais à réduire cette dépendance à 45 %".

"Malgré l'accélération des efforts consentis [en matière de défense] depuis 2022, les Européens doivent maintenant les mettre en commun s'ils veulent pouvoir faire face à un conflit de haute intensité dans cinq ans", avertit RFI.

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16.10.2025 à 19:20

Cybersécurité : l'Union européenne face aux cybermenaces

Vincent Lequeux
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En avril 2024, l'hôpital Simone Veil de Cannes a été victime d’une cyberattaque majeure. A travers un rançongiciel, les malfaiteurs ont pu prendre le contrôle des systèmes et exfiltrer environ 60 Go de données administratives et personnelles (dossiers médicaux, bulletins de salaire, copies de pièces d’identité). Après avoir exploité une vulnérabilité pour verrouiller les réseaux, […]

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Selon le groupement d'intérêt public "Action contre la Cybermalveillance", rassemblant des acteurs privés et publics, le piratage de comptes en ligne a augmenté de 139 % en France en 2021
Le piratage de comptes en ligne a augmenté de 139 % en France en 2021, selon le groupement d'intérêt public "Action contre la Cybermalveillance", qui rassemble des acteurs privés et publics - Crédits : Anyaberkut / iStock

En avril 2024, l'hôpital Simone Veil de Cannes a été victime d’une cyberattaque majeure. A travers un rançongiciel, les malfaiteurs ont pu prendre le contrôle des systèmes et exfiltrer environ 60 Go de données administratives et personnelles (dossiers médicaux, bulletins de salaire, copies de pièces d’identité). Après avoir exploité une vulnérabilité pour verrouiller les réseaux, ils ont exigé une rançon et publié une partie des informations volées sur le dark web. Quant à l’hôpital, il a dû basculer en mode dégradé (gestion manuelle des soins), reporter des interventions non urgentes, tout en refusant de payer la rançon.

Attribuée au groupe LockBit, auteur de 7 000 attaques entre 2022 et 2024, ce type d'intrusion malveillante qui fait fi des frontières est amené à se multiplier. Selon le baromètre CESIN de janvier 2025, près de la moitié des entreprises européennes (47 %) ont subi au moins une cyberattaque réussie en 2024, un chiffre stable malgré l’augmentation des menaces. C'est pourquoi l'Union européenne et ses Etats membres cherchent à assurer un haut niveau de cybersécurité.

Celle-ci consiste à protéger les systèmes informatiques contre les attaques malveillantes, l'espionnage, ou plus largement à garantir la confidentialité, l'intégrité et la disponibilité des données et systèmes. Si la cybercriminalité mobilise une partie des efforts, la cybersécurité englobe aussi la résilience globale face aux pannes, erreurs humaines ou attaques non criminelles (hacktivisme, espionnage). Son champ d’action s’étend ainsi de la protection technique à la préservation de la confiance dans le numérique. Selon l'UE, elle recouvre ainsi "les activités nécessaires pour protéger les réseaux et les systèmes d'information ainsi que les utilisateurs de ces systèmes et les autres personnes exposées aux cybermenaces".

A quelles menaces cyber l'Europe est-elle confrontée ?

Les menaces qui peuplent l'espace virtuel sont relativement nouvelles et touchent les citoyens mais aussi les administrations et les entreprises. "Le cyberespace est devenu un domaine de concurrence stratégique, dans une période de dépendance croissante à l'égard des technologies numériques", explique l'UE dans sa "boussole stratégique", un document définissant les grandes orientations européennes en matière de sécurité.

En septembre 2024, l'Agence de l'Union européenne pour la cybersécurité (ENISA) identifiait 9 menaces principales :

  • les logiciels rançonneurs, ou "ransomware" : ces attaques chiffrent les données d'une victime et exigent une rançon pour les déchiffrer et les rendre accessibles.
  • les logiciels malveillants : ils endommagent ou infiltrent un appareil sans autorisation ;
  • l'ingénierie sociale : il s'agit de manipulation psychologique des individus pour les inciter à divulguer des informations sensibles ou à effectuer des actions qui compromettent la sécurité, par exemple lorsqu'un attaquant se fait passer pour un collègue et demande à un employé de lui envoyer un fichier confidentiel par e-mail ;
  • les menaces contre les données, comme avec le vol, l'altération ou la destruction de données sensibles, qu'elles soient personnelles, financières ou stratégiques ;
  • les attaques par déni de service, qui empêchent les internautes d'accéder à un réseau ou à un système, en surchargeant par exemple un serveur web de sollicitations ;
  • la manipulation et l'interférence informationnelle : des fausses informations ou des contenus trompeurs sont diffusés pour influencer l'opinion publique, déstabiliser des institutions ou nuire à la réputation d'une entité ;
  • les attaques sur la chaîne d'approvisionnement : elles ciblent les fournisseurs de logiciels ou de services pour compromettre leurs clients, en infectant leurs systèmes avec des logiciels malveillants via des mises à jour ou des applications compromises.

Quelles sont les cibles des cyberattaques ?

Si tout internaute peut être la cible de ces menaces, les entreprises sont aussi concernées par des actes de malveillance. Les petites et moyennes entreprises sont particulièrement touchées par les virus informatiques et les logiciels espions ou malveillants. "Moins armées que les grandes entreprises face à cette menace, elles constituent des cibles privilégiées pour les acteurs malveillants", expliquait la CNIL dans un rapport en 2022.

De nombreuses administrations sont également la cible de cyberattaques. Fin mars 2025 par exemple, plusieurs sites officiels belges, dont MyGov.be et celui du Parlement wallon, ont été la cible d'une cyberattaque revendiquée par le collectif de hackers pro-russes NoName057. L'incident a rendu certains portails inaccessibles.

Certaines attaques peuvent toutefois entraîner des conséquences beaucoup plus graves, touchant notamment les infrastructures de base. Depuis l’annexion de la Crimée en 2014, l’Ukraine subit régulièrement des attaques cybernétiques de la Russie. Cette dernière a réussi à couper le courant en Ukraine à plusieurs reprises grâce à des logiciels malveillants, comme en juin 2024.

Qui en sont les auteurs ?

De fait, les attaques cyber semblent être l'apanage de certains États ou de groupes qu'ils soutiennent, pour des motifs politiques ou stratégiques. La Russie est impliquée dans nombre d'entre elles, notamment contre des infrastructures critiques, des gouvernements et des élections. La Chine est également accusée d'espionnage économique et de vol de propriété intellectuelle à grande échelle. Autre exemple : l'Iran, qui a commis plusieurs attaques à des fins politiques et de sabotage, en particulier contre des pays perçus comme des ennemis comme les États-Unis ou Israël.

Mais les failles de cybersécurité peuvent aussi être exploitées par des individus isolés ou des groupes ne dépendant pas d'un pays en particulier. Des organisations terroristes sont par exemple amenées à utiliser internet pour transférer des fonds, ou à se servir de monnaies virtuelles afin de contourner les circuits bancaires traditionnels. Des cybercriminels peuvent s'engager dans des activités criminelles en ligne, souvent motivés par le profit financier.​ Certaines entreprises spécialisées dans la vente de technologies de cybersurveillance vendent ces outils à des gouvernements ou à d'autres clients, parfois dans des zones grises du droit. Enfin, les attaques peuvent être le fait d'"hacktivistes", qui cherchent à attirer l'attention sur leurs revendications politiques ou idéologiques.

Que fait l'Union européenne en matière de cybersécurité ?

Consciente des menaces et de la nature transnationale de la cybercriminalité, l'Union européenne met en œuvre un panel de mesures pour renforcer la cybersécurité du continent.

Créée dès 2004 et renforcée en 2019, une Agence de l'UE pour la cybersécurité (ENISA) conçoit des schémas de certification de cybersécurité afin de maintenir et de renforcer la sécurité numérique sur le Vieux Continent. Structurées en trois niveaux (élémentaire, substantiel, élevé), ceux-ci visent à renforcer la confiance dans les technologies critiques (cloud, 5G, objets connectés…) en établissant des exigences techniques, des normes et des procédures communes. En collaboration avec les États membres et les institutions européennes, l’ENISA facilite une approche unifiée face aux cybermenaces, tout en respectant les spécificités nationales.

Lancée en 2019 et révisée en 2022, la directive sur la sécurité des réseaux et des systèmes d'information (NIS 2), établit des obligations en matière de sécurité pour les opérateurs de secteurs stratégiques comme les transports, l'énergie, la santé ou la finance. Elle inclut par exemple une obligation de notifier des incidents à l'autorité nationale compétente lorsqu'ils se produisent. La révision de 2022, qui doit être transposée en droit national d'ici l'automne 2024, inclut d'autres secteurs comme les messageries des administrations publiques ou la gestion des déchets et des eaux usées. Elle rapproche également les exigences de chaque État membre en matière de cybersécurité, renforce les obligations des entreprises et introduit des mesures de surveillance plus strictes pour les autorités nationales. Les États membres sont par exemple tenus d'inclure les câbles sous-marins, cruciaux pour les liaisons téléphoniques et internet, dans leur stratégie de cybersécurité.

Un réseau européen pour la préparation et la gestion des crises numériques (UE-CyCLONe) a par ailleurs été installé. Son objectif est d'améliorer la coordination lors d'incidents de cybersécurité à grande échelle. La Commission et les États membres organisent ainsi chaque année des simulations de cyberattaques à grande échelle afin d’être mieux préparés en cas d'agression réelle. En octobre 2023, l'UE-CyCLONe a organisé une simulation de crise à grande échelle, afin de tester la coordination et la communication entre les États membres et les institutions européennes en cas d'attaque cybernétique transfrontalière.

Applicable depuis le 17 janvier 2025, le règlement "DORA" (pour "Digital Operational Resilience Act", ou "résilience opérationnelle du numérique" en français) vise à renforcer la sécurité des systèmes numériques du secteur de la finance : banques, compagnies d'assurance, producteurs de cryptomonnaies… Ces acteurs doivent s'assurer de pouvoir résister à des cyberattaques, et mener des tests approfondis pour vérifier s'ils sont bien préparés aux incidents informatiques.

La cybersécurité concerne également les consommateurs. En vigueur depuis le 10 décembre 2024, le règlement européen sur la cyber-résilience ("European Cyber Resilience Act") s'appliquera pour l'essentiel en 2027. Il vise à remédier à l’insuffisante cybersécurité des produits numériques, en imposant des exigences claires de sécurité tout au long de leur cycle de vie. Il introduit des obligations contraignantes pour les fabricants et impose, pour certains produits critiques, une évaluation par un tiers avant leur mise sur le marché européen. Les produits conformes aux exigences du règlement porteront le marquage CE.

Enfin, un centre européen spécialisé dans la lutte contre la cybercriminalité a été créé au sein d'Europol, l'agence européenne de police criminelle. Il se concentre sur les crimes perpétrés en ligne, la pédocriminalité et la fraude financière.

Comment l'Union européenne prévoit-elle d'aller plus loin ?

L'UE prévoit également d'installer des "centres opérationnels de sécurité" (SOC) associés à de l'intelligence artificielle. Apparentés à des "policiers" du monde numérique, ils devront surveiller et analyser en temps réel les systèmes d'information d'une organisation pour détecter, prévenir et répondre aux incidents de cybersécurité.

Une initiative de "connectivité spatiale sécurisée" doit par ailleurs être mise en œuvre en 2027 à travers IRIS² (Infrastructure for Resilience, Interconnectivity and Security by Satellite), une constellation de plusieurs centaines de satellites en orbite basse. Ce programme, doté d’un budget estimé à 6 milliards d’euros, vise à garantir une connectivité internet fiable et résiliente dans toute l’Europe, y compris dans les zones isolées. Elle doit assurer la continuité des communications en cas de cyberattaque, de crise ou de catastrophe naturelle. IRIS² offrira également des services de communication sécurisés aux gouvernements et institutions européennes.

Le budget de la politique européenne de cybersécurité

Dans le cadre du budget pluriannuel 2021-2027 et de son programme pour une Europe numérique, l'UE devait initialement investir 1,6 milliard d'euros pour la cybersécurité sur cette période. Une enveloppe qui fait partie des cinq piliers du programme Digital Europe, aux côtés du calcul haute performance, de l'intelligence artificielle, des compétences numériques et du déploiement technologique.

Dans le cadre de l'examen à mi-parcours du cadre financier de l'UE, un financement supplémentaire de 1,3 milliard d'euros pour 2025-2027 cible notamment la protection des infrastructures critiques, telles que les hôpitaux et les câbles sous-marins.

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16.10.2025 à 16:46

Comment les accords commerciaux sont-ils adoptés dans l'Union européenne ?

Juliette Verdes
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Fervente partisane du libre-échange, l'Union européenne fait des accords commerciaux un élément central de sa politique économique. Un accord commercial est un traité conclu entre l'Union européenne et un pays tiers, ou un groupe de pays, afin de faciliter les échanges économiques. Il vise à diminuer ou supprimer les droits de douane, harmoniser certaines normes, […]

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Texte intégral (3217 mots)
Depuis le Traité de Lisbonne (2009), le Parlement européen joue un rôle accru dans la conclusion des accords commerciaux - Crédits : gianluigibec77 / iStock

Fervente partisane du libre-échange, l'Union européenne fait des accords commerciaux un élément central de sa politique économique.

Un accord commercial est un traité conclu entre l'Union européenne et un pays tiers, ou un groupe de pays, afin de faciliter les échanges économiques. Il vise à diminuer ou supprimer les droits de douane, harmoniser certaines normes, protéger les investissements ou encore ouvrir les marchés publics. L'objectif est de créer de nouvelles opportunités pour les entreprises et stimuler la croissance, en réduisant les obstacles au commerce entre les deux parties.

À travers ses relations commerciales avec d'autres pays, l'Union européenne cherche aussi à promouvoir les principes et valeurs de l'UE, à savoir la démocratie et les droits de l'homme, l'environnement, et les droits sociaux. Des mesures garantissant le respect de ces valeurs sont généralement intégrées dans les accords commerciaux.

La Commission européenne négocie les accords commerciaux au nom des 27 États membres de l'Union européenne, sur mandat du Conseil de l'Union européenne. Le Parlement européen est informé à toutes les étapes du processus et doit, à la fin des négociations, approuver ou rejeter l'accord. Dans certains cas, les parlements nationaux ou régionaux doivent également le ratifier.

Les différents types d'accords

La Commission européenne peut négocier plusieurs types d'accords commerciaux :

  • Les accords de libre-échange (ALE), qui permettent l'ouverture réciproque du marché européen avec des pays développés et des économies émergentes. Le projet de traité avec le Mercosur en est un exemple.
  • Les accords d'association (AA), plus larges, qui contiennent à la fois dispositions commerciales mais aussi politiques, sociales, culturelles ou sécuritaires. L'accord d'association avec Israël, qui permet le libre-échange dans plusieurs secteurs, comprend aussi des volets de coopération scientifique et énergétique.
  • Les accords de partenariat économique (APE), qui prennent en compte le fait qu'une des deux parties est un pays/région en voie de développement. Ils sont donc réciproques mais asymétriques pour ne pas défavoriser les régions en développement. Alors que l'UE ouvre entièrement et immédiatement son marché, sans droits de douane ni quotas, aux pays des APE, ces derniers disposent de longues périodes de transition et n’ouvrent que partiellement leurs marchés aux produits européens.
  • L'UE conclut également des accords commerciaux non préférentiels, dans le cadre d'accords plus larges tels que les accords de partenariat et de coopération (APC).

Le mandat de négociation

L'Union européenne dispose d'une compétence exclusive dans les domaines de la politique commerciale commune (article 3 du Traité sur le fonctionnement de l'UE). Cela concerne notamment la détermination des tarifs douaniers de l'UE et la conclusion d'accords de libre-échange. Par conséquent, un État ne peut négocier de traité commercial sans passer par le cadre institutionnel de l'Union européenne.

En matière de politique commerciale, la Commission européenne dispose de pouvoirs importants : c'est elle qui est chargée de mener les négociations avec le pays ou l'organisation tierce. Toutefois, l'exécutif européen agit sur la base d'un mandat, ou "directives de négociation", que lui accorde le Conseil de l'Union européenne (c'est-à-dire les États membres).

Ce projet de mandat est d'abord présenté par la Commission elle-même au Conseil, parmi ses recommandations préalables. L'article 207 TFUE indique que "La Commission présente des recommandations au Conseil, qui l'autorise à ouvrir les négociations nécessaires". Une autorisation donnée à la majorité qualifiée ou à l'unanimité des États membres, en fonction des domaines concernés par l'accord.

Le processus de négociation et de ratification

Une fois ce mandat obtenu, la Commission informe régulièrement le Parlement européen de l'avancée des négociations. La Commission consulte par ailleurs un comité spécial désigné par le Conseil pour l'assister dans cette tâche, dans le cadre des directives que le Conseil lui a éventuellement adressées.

Lorsqu'un accord sur le texte est officiellement trouvé entre l'UE et le pays ou la région partenaire, il est finalisé juridiquement et traduit dans les 24 langues officielles de l'Union européenne.

La Commission transmet ensuite une proposition formelle au Conseil, qui adopte une décision relative à la signature (et parfois à l'application provisoire) du texte. Après une seconde révision juridique et linguistique, le Conseil transmet le projet au Parlement européen, qui doit alors se prononcer à la majorité simple.

Les députés européens doivent en effet approuver tous les accords internationaux, sauf ceux qui portent exclusivement sur la politique étrangère et de sécurité commune. Ils ne peuvent pas amender le texte, seulement l'approuver ou le rejeter. Ce droit de veto leur permet toutefois, en pratique, d’influencer le contenu des négociations, puisque la Commission et le Conseil doivent anticiper leurs positions pour éviter un refus.

Si le texte obtient la validation du Parlement européen, le Conseil adopte la décision relative à la conclusion de l'accord. L'UE et le ou les pays partenaires peuvent alors conclure le traité commercial. Le futur partenaire commercial ratifie de son côté l'accord, selon les règles en vigueur dans le ou les pays concernés.

Quant aux parlements nationaux (ou régionaux) des pays membres de l'UE, ils sont amenés à se prononcer sur le traité uniquement lorsqu'il contient des dispositions qui sortent du champ de compétence exclusive de la Commission européenne (voir plus bas).

Une fois l'accord ratifié par l'ensemble des parties prenantes, le texte est conclu et peut entrer en vigueur.

Le Conseil vote-t-il à l'unanimité ou à la majorité ?

Tout dépend de ce que contient l'accord. En règle générale, les accords commerciaux sont approuvés à la majorité qualifiée (au moins 55 % des États membres représentant au moins 65 % de la population européenne).

Le Conseil statue parfois à l'unanimité dans les cas suivants :

  • L'accord concerne le commerce de services, des aspects commerciaux de la propriété intellectuelle, ou des investissements directs étrangers ;
  • L'accord concerne des services culturels et audiovisuels et peut donc porter atteinte à la diversité culturelle et linguistique de l'Union ;
  • L'accord concerne le commerce des services sociaux, l'éducation et la santé et risque de perturber ces services au niveau national.

Les cas des accords dits "mixtes"

La politique commerciale commune, notamment la politique douanière et certains aspects liés à la libéralisation des échanges, comme sur les services ou la propriété intellectuelle, relève de la compétence exclusive de l'Union.

Mais les accords peuvent être plus larges et couvrir des domaines relevant de compétences partagées entre l'UE et ses États membres. Un cas de figure de plus en plus fréquent : depuis le début des années 2000, les accords "de nouvelle génération" contiennent aussi des dispositions pour ouvrir les marchés publics ou harmoniser les normes sanitaires, sociales, techniques ou environnementales entre les deux partenaires.

Lorsque certains volets sortent du champ de compétences exclusif de l'UE, l'accord est qualifié de mixte. Outre sa validation par le Conseil de l'UE et le Parlement européen, il doit également être ratifié par chacun des États membres au niveau national, selon la procédure en vigueur. Une approbation du Parlement national est généralement requise, et parfois des parlements régionaux, comme en Belgique. Certains États peuvent également opter pour la voie référendaire.

Le cas des accords mixtes a été précisé par la jurisprudence européenne en 2017. Dans un avis portant sur l'accord UE-Singapour, la Cour de Justice de l'UE estime que la plupart des accords de nouvelle génération peuvent être considérés comme "mixtes", et doivent donc être approuvés par les parlements nationaux de l'UE.

Toutefois, la Commission européenne a obtenu des États membres la possibilité de "scinder" les accords de libre-échange en deux : un accord commercial ne nécessitant pas l'approbation des Parlements nationaux, et un accord "mixte" (qui relève à la fois des compétences de l'UE et des pays membres).

Ainsi, dans le cas de l'accord UE-Mercosur, les propositions de la Commission comprennent deux instruments juridiques parallèles :

  • L'accord de partenariat UE-Mercosur (APEM), sous réserve de ratification par tous les États membres ;
  • L'accord commercial intérimaire (iTA), qui ne couvre que les parties de l'accord de partenariat relevant de la compétence exclusive de l'UE. L'iTA expirera lorsque l'APEM entrera en vigueur. Celui-ci doit encore être examiné par les États membres puis par le Parlement européen, mais pas par les parlements nationaux. Si les pays membres et les députés européens soutiennent l'adoption du volet commercial, il pourra alors entrer en application et rester en vigueur de plein droit jusqu'à la ratification par tous les États membres de l'accord global.

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16.10.2025 à 15:26

La Région Île-de-France met à l’honneur trois projets européens exemplaires

Alexandra Lesur
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Plus de 200 participants ont pris part à la deuxième édition de l'événement "Île-de-France, ma Région européenne" organisée par la Région le lundi 6 octobre, à Saint-Ouen. La journée a d'abord été rythmée par des échanges autour des perspectives du prochain budget pluriannuel de l'Union européenne (2028-2034) et un regard croisé de nouvelles initiatives européennes. […]

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Texte intégral (2042 mots)
La Ville de Noisy-le-Grand, le bailleur social de la Ville de Paris Elogie-Siemp et l’association Empow’her ont été distingués pour leur impact et leur exemplarité - Crédits : Hugues-Marie Duclos / Région Ile-de-France
La Ville de Noisy-le-Grand, le bailleur social de la Ville de Paris Elogie-Siemp et l’association Empow’her ont été distingués pour leur impact et leur exemplarité - Crédits : Hugues-Marie Duclos / Région Île-de-France

Plus de 200 participants ont pris part à la deuxième édition de l'événement "Île-de-France, ma Région européenne" organisée par la Région le lundi 6 octobre, à Saint-Ouen. La journée a d'abord été rythmée par des échanges autour des perspectives du prochain budget pluriannuel de l'Union européenne (2028-2034) et un regard croisé de nouvelles initiatives européennes.

Au cœur du "village des projets", 58 porteurs d’initiatives ont présenté leurs actions concrètes, soutenues par les fonds européens, autour de trois grands axes : inclusion, durabilité et innovation. À l’issue d’un vote, trois projets ont été distingués pour leur impact et leur alignement avec les objectifs d’une Europe plus sociale, plus verte et plus intelligente.

De nombreuses structures franciliennes ont présenté leurs projets cofinancés par l’Union européenne lors de cette 2e édition de la Journée Île-de-France, ma Région européenne Crédits : Région Ile-de-France - Hugues-Marie Duclos
De nombreuses structures franciliennes ont présenté leurs projets cofinancés par l’Union européenne lors de cette deuxième édition - Crédits : Hugues-Marie Duclos / Région Île-de-France

Innovation : Noisy-le-Grand, pionnière de la smart city

Dans la catégorie des projets les plus innovants, la ville de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) s’est illustrée avec son programme de smart city (ville intelligente en français). Ce projet vise à rendre la ville plus durable et connectée grâce aux technologies numériques.

Parmi les actions concrètes : une gestion intelligente des cantines scolaires pour lutter contre le gaspillage alimentaire et un traitement automatisé des demandes de permis de construire. Ces innovations traduisent une volonté de transformation numérique des politiques publiques locales.

Ce projet porté par Grand Paris Grand Est a reçu le soutien de l’Union européenne dans le cadre de l’Investissement Territorial Intégré (ITI). Sur un budget total de 2,5 millions d'euros, la contribution du Fonds européen de développement régional (FEDER) s’élève à un peu plus d'un million d'euros, soit 40 % du montant. Une illustration forte de l’engagement européen pour une ville plus connectée.

Durabilité : Elogie-Siemp rénove avec conscience

Le bailleur social Elogie-Siemp a été récompensé dans la catégorie des projets les plus durables pour une opération exemplaire de rénovation énergétique. Il s’agit de la réhabilitation thermique de 225 logements sociaux en milieu occupé, situés rue Duris à Paris. Le projet adopte une approche innovante de réemploi, in situ, des matériaux de construction, réduisant ainsi l’impact environnemental du chantier.

Soutenu également par le FEDER, ce projet incarne une transition écologique concrète à l’échelle locale, conciliant performance énergétique, économie circulaire et amélioration du cadre de vie. Une réponse directe aux ambitions d’une Europe plus verte.

Inclusion : Empow’her donne des ailes aux femmes entrepreneuses

Dans la catégorie des projets les plus inclusifs, l’association Empow’her a été saluée pour son programme "Women Dare", cofinancé par l’Union européenne via le Fonds social européen (FSE+). Ce dispositif accompagne les femmes dans leur parcours entrepreneurial, de la sensibilisation à la création d’entreprise, en leur fournissant des outils concrets, un accompagnement personnalisé et un réseau de partenaires engagés.

Depuis son lancement en 2022, "Women Dare" a permis à près de 600 femmes de structurer ou lancer leur projet entrepreneurial, dans un écosystème encore largement masculin (seulement 39 % des projets entrepreneuriaux sont portés par des femmes). Empow’her agit ainsi pour une Europe plus sociale, en favorisant l’autonomisation économique des femmes et l’égalité des chances.

Une reconnaissance européenne

La cérémonie de remise des prix, animée par Agathe Legond, directrice des stratégies européennes, et Cédric Guillon-Lavocat, directeur du pôle stratégies européennes et internationales, représente une étape clé pour les lauréats. En récompense de leur engagement, ces porteurs de projets bénéficieront d’un voyage à Bruxelles pour deux, où ils auront l’opportunité de rencontrer les institutions européennes et d’échanger autour de leurs initiatives.

Ces trois projets illustrent brillamment la capacité des territoires franciliens à répondre aux grands objectifs politiques de l’Union européenne : inclusion, durabilité et innovation.

L'Europe en région Ile de France

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16.10.2025 à 15:10

Accidents et morts au travail : la France affiche un triste record européen

Valentin Ledroit
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En 2023, 3 298 personnes ont perdu la vie au travail dans l'Union européenne. D'après Eurostat, 12 vies supplémentaires se sont envolées par rapport à l'année précédente. L'Office européen de statistique a recensé plus de 2,8 millions d'accidents du travail en 2023 (-5 % par rapport à 2022). 0,1 % d'entre eux ont entraîné la mort […]

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Texte intégral (1826 mots)
Le secteur de la construction enregistre le plus grand nombre d'accidents mortels au travail dans l'Union européenne
Le secteur de la construction enregistre le plus grand nombre d'accidents mortels au travail dans l'Union européenne - Crédits : burakpekakcan / iStock

En 2023, 3 298 personnes ont perdu la vie au travail dans l'Union européenne. D'après Eurostat, 12 vies supplémentaires se sont envolées par rapport à l'année précédente.

L'Office européen de statistique a recensé plus de 2,8 millions d'accidents du travail en 2023 (-5 % par rapport à 2022). 0,1 % d'entre eux ont entraîné la mort de la victime.

Comment Eurostat définit les accidents du travail ?

Pour Eurostat, "un accident du travail est défini comme un événement survenant au cours du travail et entraînant un préjudice physique ou mental. Les accidents mortels du travail sont ceux qui entraînent le décès de la victime dans l'année suivant l'accident. Les accidents du travail non mortels sont définis comme ceux qui entraînent au moins quatre jours calendaires complets d'absence du travail (ils sont parfois également appelés 'accidents du travail graves')."

La France enregistre le plus de morts au travail

Sans surprise, les quatre pays les plus peuplés de l'Union européenne enregistrent le plus grand nombre d'accidents mortels au travail. Mais avec 811 décès enregistrés en 2023, la France compte près du double de décès par rapport à ses voisins italien (473), allemand (403) et espagnol (355). Un écart qui s'explique en partie par une méthodologie différente (voir encadré plus bas).

A l'inverse, Malte (5), le Luxembourg (12) et Chypre (14) comptabilisent les totaux les plus faibles, mais sont également les États les moins peuplés parmi les Vingt-Sept.

Pour permettre de meilleures comparaisons, Eurostat propose également un taux d'incidence rapporté à la population active. Ainsi en 2023, l'Union européenne comptait 1,63 accident mortel pour 100 000 travailleurs.

Avec cet indicateur, la France reste tout de même en tête du classement avec 3,6 accidents mortels pour 100 000 travailleurs. Elle devance la Bulgarie (3,51) et Chypre (3,24). Trois pays enregistrent à l'opposé des taux inférieurs à 1 : les Pays-Bas (0,38), l'Allemagne (0,71) et la Grèce (0,91).

Les chiffres de la France sont-ils surévalués ?

Le nombre élevé d'accidents mortels dans l'Hexagone est à relativiser. Selon Eurostat, "la France dispose d'un système spécifique de notification et de reconnaissance des accidents du travail axé sur le signalement des événements liés au travail. Ce système ne fait généralement pas de distinction entre les accidents dont la cause principale est le travail et les accidents survenant au travail. […] Cela pourrait conduire à un nombre plus élevé d'accidents du travail déclarés en France par rapport à d'autres pays, y compris ceux qui ont des systèmes de déclaration des accidents similaires".

L'institut statistique ajoute que les taux d'incidence peuvent être difficiles à interpréter. "La probabilité d'avoir un accident est, entre autres facteurs, liée à l'activité économique dans laquelle une personne travaille". Or le poids des secteurs économiques, dont certains sont plus accidentogènes, est différent d'un pays à l'autre.

Enfin, les chiffres présentés par Eurostat diffèrent également de ceux donnés par l'Assurance maladie. Selon les chiffres officiels publiés par cette dernière, 759 décès ont été enregistrés en France en 2023.

Du côté des accidents non mortels, ayant occasionné une absence de travail d'au moins quatre jours, la France affiche également le taux d'incidence le plus élevé avec plus de 2 700 accidents enregistrés pour 100 000 travailleurs. Elle devance le Portugal (2 493) et l'Espagne (2 320).

A l'autre bout, on retrouve la Roumanie (60) et la Bulgarie (86), deux pays où les taux de décès étaient pourtant particulièrement élevés. Selon Eurostat, ces chiffres reflètent un fort sous-signalement, lié à des systèmes de déclaration peu développés et à une faible incitation à déclarer les accidents.  

Des secteurs plus à risque

Le secteur de la construction reste, de loin, le plus dangereux pour les travailleurs européens. Près d’un quart (24 %) de tous les accidents mortels au travail en 2023 se sont produits sur les chantiers. Ce chiffre place la construction en tête des secteurs les plus à risque, devant le transport et l’entreposage (16 %), la fabrication (13 %) et l’agriculture, la sylviculture et la pêche (13 %).

Cette surreprésentation de ces secteurs s'explique en partie par la nature même du travail : exposition aux hauteurs, manipulation d’engins lourds, chutes d’objets, ou encore travail en extérieur dans des conditions parfois extrêmes.

Conséquence : les hommes sont plus susceptibles que les femmes d’être victimes d’un accident du travail. En 2023, deux accidents du travail non mortels sur trois dans l'UE concernaient des hommes, principalement car les secteurs les plus accidentogènes sont encore essentiellement masculins.

L'action de l'Union européenne pour la sécurité au travail

L’action de l’Union européenne en matière de sécurité au travail repose sur un socle juridique ancien. Le traité sur le fonctionnement de l'UE indique par exemple que "l'Union soutient et complète l'action des États membres" en faveur de" l'amélioration […] du milieu de travail pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs".

Pour la période 2021-2027, la Commission européenne a mis en place un cadre stratégique. Cette feuille de route a donné lieu à des actions législatives concrètes, comme par exemple la révision de la directive "amiante" en 2023. Celle-ci abaisse fortement les valeurs limites d’exposition et modernise les méthodes de mesure.

Par ailleurs, l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) collecte des informations sur les bonnes pratiques en matière de sécurité et santé au travail pour les diffuser dans l'ensemble de l'Union européenne.

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