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09.12.2025 à 12:21

"Hubs de retour", pays "sûrs"… les États membres approuvent un nouveau durcissement de la politique migratoire

Agathe Grinon
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"Réunis à Bruxelles, les ministres de l’Intérieur des États membres de l’UE ont donné leur premier feu vert à trois textes présentés cette année par la Commission européenne afin d’encadrer plus strictement les arrivées et les renvois d’exilés", résume Le Monde. L'une des mesures phares prévoit de renvoyer les "migrants en situation irrégulière vers des […]

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Texte intégral (1766 mots)
Image du drapeau européen derrière des barbelés. Crédits : HUNG CHIN LIU / IStock
L'Union européenne cherche à durcir sa politique migratoire - Crédits : Hung Chin Liu / iStock

"Réunis à Bruxelles, les ministres de l’Intérieur des États membres de l’UE ont donné leur premier feu vert à trois textes présentés cette année par la Commission européenne afin d’encadrer plus strictement les arrivées et les renvois d’exilés", résume Le Monde.

L'une des mesures phares prévoit de renvoyer les "migrants en situation irrégulière vers des pays tiers sans lien avec leur origine" [Euronews]. Des pays que l'UE considère comme "sûrs", et avec lesquels chaque État pourra conclure des accords bilatéraux de réadmission.

Les personnes pourront également être renvoyées vers des "hubs de retour" à l'extérieur des frontières de l'UE [Le Figaro]. "Parmi les pays souvent cités pour 'sous-traiter' la politique européenne en matière de retours : l’Albanie, qui collabore déjà avec l’Italie, le Kosovo, mais aussi le Rwanda ou encore l’Ouganda", avance Le Soir.

Les Vingt-Sept ont enfin adopté des sanctions renforcées pour les migrants qui refuseraient "de quitter le territoire européen" [Les Échos]. Ceux-ci pourront se voir "refuser ou réduire certaines prestations et allocations, permis de travail, ou encore imposer des sanctions pénales, y compris des peines d’emprisonnement" [Le Soir].

Mécontentement croissant

"Nous sommes à un tournant de la réforme européenne de la migration et de l'asile", a déclaré le commissaire européen chargé des migrations, Magnus Brunner, auprès de Politico. Ces mesures "aideront toutes à traiter les demandes plus efficacement et à réduire la pression sur les systèmes d’asile. Elles envoient toutes le même signal : l'Europe ne tolérera aucun abus de ses systèmes."

Le vote intervient "dans un contexte de mécontentement public croissant à l'égard de l'immigration, et vise à contrer l'extrême droite", ajoute le média anglophone. Actuellement, "seuls 20 % des ordres de quitter le territoire de l’Union sont effectifs", souligne Le Soir.

Les textes approuvés par le Conseil hier bénéficient du soutien "de la droite et de l’extrême droite, qui se sont alliées au Parlement européen la semaine dernière", rappelle Le Monde. Le Figaro constate que la baisse "d'environ 20 % d'entrées irrégulières par rapport à l'an dernier n'a pas fait retomber la pression sur les responsables politiques du Vieux Continent".

La France et l'Espagne sceptiques

Parmi les États membres, la France "s'interroge sur la légalité et l'efficacité de certaines de ces mesures. L'Espagne aussi demeure dubitative, notamment concernant l'utilité des 'hubs de retour', déjà expérimentés par plusieurs pays mais sans réel succès" voire remis en cause par la justice [Les Échos].

De leur côté, "la gauche et les associations de protection de migrants […] dénoncent des mesures violant les droits humains", détaille Libération. "Au lieu d’investir dans la sécurité, la protection et l’inclusion, l’UE choisit des politiques qui plongeront davantage de personnes dans le danger et l’insécurité juridique", alerte notamment Silvia Carta de PICUM, une ONG de protection des sans-papiers. Proche du dossier, l’eurodéputée française Mélissa Camara constate "un renoncement aux valeurs européennes fondamentales et aux droits humains" [Le Soir].

Répartition confidentielle

La future répartition des demandeurs d'asile a également été précisée hier. À compter de juin 2026, "les pays situés en première ligne des routes migratoires, tels que la Grèce et l’Italie", pourront transférer une partie des demandeurs d'asile vers d'autres États [La Dépêche].

Ceux qui refuseront de les accueillir devront verser "une contribution financière de 20 000 euros par demandeur d'asile aux pays sous pression", précisent Les Échos. "La répartition exacte décidée par les Vingt-Sept lundi est restée confidentielle", ajoute toutefois le quotidien. "Il y a peu de ministres de l’Intérieur qui vont vouloir venir devant la presse et dire 'ok, j’en ai pris 3 000'", explique un responsable européen cité par Le Monde.

"Plusieurs pays, dont la Belgique, la Suède ou l'Autriche, sont déjà sortis du bois en annonçant qu'ils n'accepteront pas les demandeurs d'asile d'autres États membres", précise Le Figaro. Une décision finale est pourtant "requise d'ici la fin de l'année", alors que "des négociations doivent maintenant s’ouvrir avec le Parlement européen" [Le Temps].

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08.12.2025 à 11:32

Guerre en Ukraine : à Londres, Volodymyr Zelensky en quête d'un nouvel appui européen face au plan de paix américain

Florian Chaaban
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"La chorégraphie connaît quelques variations, mais elle commence à être bien rodée", attaque Le Parisien. "Confronté à une forte pression de la part de l'administration Trump pour accepter un plan de paix à l'avantage de la Russie, le président ukrainien cherche le soutien de ses alliés européens, désireux d'avoir leur mot à dire s'agissant d'une […]

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Texte intégral (1957 mots)
Mis sous pression par Donald Trump, Volodymyr Zelensky rencontre ce lundi à Londres, le Premier ministre britannique Keir Starmer (à gauche), le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz (au second plan) pour faire le point sur "les négociations en cours dans le cadre de la médiation américaine" - Crédits : Number 10 / Flickr CC BY-NC-ND 4.0
Mis sous pression par Donald Trump, Volodymyr Zelensky rencontre ce lundi à Londres le Premier ministre britannique Keir Starmer (à gauche), le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz (au second plan) pour faire le point sur "les négociations en cours dans le cadre de la médiation américaine" - Crédits : Number 10 / Flickr CC BY-NC-ND 4.0

"La chorégraphie connaît quelques variations, mais elle commence à être bien rodée", attaque Le Parisien. "Confronté à une forte pression de la part de l'administration Trump pour accepter un plan de paix à l'avantage de la Russie, le président ukrainien cherche le soutien de ses alliés européens, désireux d'avoir leur mot à dire s'agissant d'une guerre se déroulant sur leur continent".

Pour tenter d'accélérer les choses, Volodymyr Zelensky "revoit ce lundi à Londres ses alliés européens Keir Starmer, Emmanuel Macron et Friedrich Merz, au moment où Donald Trump lui reproche de ne 'pas avoir lu' sa proposition de règlement du conflit, objet de tractations séparées avec Moscou et Kiev" [Le Figaro].

Réaffirmer un message d'unité

Cette réunion vise d'abord "à faire le point sur les négociations en cours dans le cadre de la médiation américaine" [La Provence]. Il s'agit aussi de continuer à faire front commun face à la Russie. "Nous devons continuer à faire pression sur la Russie pour la contraindre à la paix", a écrit samedi 6 décembre sur X Emmanuel Macron [Midi Libre], "réitérant son 'soutien indéfectible' à Kiev et condamnant 'avec la plus grande fermeté' les nouvelles frappes qui ont ciblé l'Ukraine".

Au même moment, "la cheffe de la diplomatie britannique Yvette Cooper est attendue à Washington pour rencontrer son homologue américain Marco Rubio, dans le cadre d'intenses efforts diplomatiques pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine déclenchée par l'invasion russe du 24 février 2022" [La Provence].

"Le Royaume-Uni et les États-Unis réaffirmeront leur engagement à parvenir à un accord de paix en Ukraine", a déclaré le ministère des Affaires étrangères à Londres en annonçant la visite de Mme Cooper [The Guardian].

Des négociations de paix qui peinent à avancer

"Ces rencontres suivent des réunions [ce week-end] à Miami (Floride), entre responsables ukrainiens et américains, autour du plan qu'a dévoilé Donald Trump il y a trois semaines et censé trouver une issue à la guerre. Depuis, les puissances européennes alliées de Kiev tentent de faire entendre leur voix" [Le Monde].

"En relançant les discussions en novembre, Washington a écarté les Européens, l'équipe choisie par le président Trump jouant seule le rôle de médiateur entre Moscou et Kiev", rappelle Le Parisien

Si les lignes ont du mal à bouger, Volodymyr Zelensky a toutefois "assuré [samedi] avoir eu une conversation téléphonique 'substantielle et constructive' avec les émissaires américains Steve Witkoff et Jared Kushner et ses propres négociateurs dépêchés en Floride", observe Le Figaro. "Les questions clés qui pourraient garantir la fin de l'effusion de sang et le risque que la Russie ne tienne pas ses promesses ont été abordées", a indiqué le président ukrainien.

"De son côté, la diplomatie américaine a annoncé ce week-end s'être entendue avec l'Ukraine pour affirmer que 'tout progrès réel vers un accord dépendait de la volonté de la Russie de s'engager sérieusement en faveur d'une paix durable'" [Le Monde].

Donald Trump maintient la pression sur Volodymyr Zelensky

En dépit de cette "entente", la menace américaine continue de planer. "Le président des États-Unis Donald Trump a reproché dimanche soir à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky de n'avoir 'pas lu la proposition' de paix sur l'Ukraine dévoilée par Washington et qui fait l'objet de pourparlers séparés avec Moscou et Kiev" [La Croix].

"Nous avons discuté avec le président Poutine et avec les dirigeants ukrainiens, y compris le président Zelensky. […] Et je dois dire que je suis un peu déçu que [ce dernier] n'ait pas encore lu la proposition", a déclaré le Républicain [The Kyiv Independent]. Il a aussi rappelé que la Russie "[était] d'accord" avec la proposition américaine.

Pour l'heure, Moscou, "convaincu d'être en position de force, n'a montré aucune volonté de transiger sur ses objectifs maximalistes. Sur le front, le grignotage se poursuit, sans que rien ne semble pouvoir l'enrayer", écrit Le Parisien.

Alors que les États-Unis ne cessent de souffler le chaud et le froid sur ce conflit qui s'éternise, "les législateurs américains ont dévoilé le 7 décembre un projet de loi [qui] réautoriserait l'utilisation de l'Initiative d'aide à la sécurité de l'Ukraine (USAI), un programme dirigé par le Pentagone qui fournit des armes à l'Ukraine par le biais de contrats avec des entreprises américaines du secteur de la défense", avance The Kyiv Independent dans un autre article. Sur un total de "900 milliards de dollars" consacrés à la défense, ce projet de loi "[allouerait] 400 millions de dollars par an à Kiev pour les exercices 2026 et 2027".

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05.12.2025 à 12:34

L'Union européenne s'accorde sur l'autorisation de "nouveaux OGM"

Lou Caubet
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"Une victoire majeure pour les grands semenciers et l’agro-industrie", annonce Le Monde. "Le Parlement et les États membres se sont mis d’accord dans la nuit de mercredi à ce jeudi 4 décembre autour des plantes issues des nouvelles techniques génomiques", rapporte Libération. Le compromis franchit "la ligne d'arrivée avec l'aide de l'extrême droite du Parlement européen", […]

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Les premiers organismes génétiquement modifiés ont été commercialisées dans les années 1990 aux États-Unis - Crédits : didesign021 / iStock

"Une victoire majeure pour les grands semenciers et l’agro-industrie", annonce Le Monde. "Le Parlement et les États membres se sont mis d’accord dans la nuit de mercredi à ce jeudi 4 décembre autour des plantes issues des nouvelles techniques génomiques", rapporte Libération. Le compromis franchit "la ligne d'arrivée avec l'aide de l'extrême droite du Parlement européen", précise Politico.

Pour les institutions européennes, le règlement "vise à améliorer la compétitivité du secteur agroalimentaire et à uniformiser les règles pour les producteurs européens, tout en renforçant la sécurité alimentaire et en réduisant la dépendance aux importations" [RFI]. Cette simplification était notamment "réclamée par la puissante organisation agricole Copa-Cogeca, comme par les grands semenciers, au nom de la compétitivité européenne face aux États-Unis et à la Chine, qui autorisent les NTG" [Libération].

Autre argument avancé par les promoteurs de ces technologies : "leur capacité à produire plus vite de nouvelles variétés à même, notamment, de s’adapter aux changements climatiques, à des conditions environnementales particulières, de consommer moins d’engrais" [Le Monde]. Car le réchauffement climatique soumet les cultures "à davantage d'aléas, comme des vagues de chaleur plus longues […], des sécheresses plus importantes ou encore des inondations plus fréquentes" [France Info].

Dérégulation des OGM

"Contrairement aux OGM classiques", les NTG "n'impliquent pas l'ajout de gènes étrangers", explique RTL. "Les chercheurs modifient directement le génome des plantes comme le blé ou le maïs pour améliorer leur résistance à des conditions climatiques difficiles, comme la sécheresse".

Depuis un arrêt de la Cour de justice de l'UE en 2018, ces techniques sont classées "dans la catégorie des OGM, tous interdits à la culture, à l’exception du maïs Monsanto 810, cultivé […] en Espagne et au Portugal" [Libération]. Mais avec l'accord de la nuit dernière, elles "seront considérées comme équivalentes aux variétés conventionnelles", donc vendues librement [Libération].

Le compromis pose néanmoins certaines limites : "seules les plantes ayant subi un nombre limité de mutations seront dérégulées" [Le Monde]. Il interdit également l'utilisation de NTG "résistantes aux herbicides ou encore dans l’agriculture biologique", rapporte Ouest-France. Enfin, leur présence devra être mentionnée "sur les sacs de semences achetés par les agriculteurs, mais pas dans l’étiquetage du produit final" [La France agricole].

Des oppositions vent debout

"Le débat sur ces biotechnologies est tendu en Europe", résume Libération. "Des organisations environnementales et le secteur de l’agriculture biologique dénoncent […] une pente dangereuse qui pourrait faire 'courir des risques majeurs pour notre agriculture et notre alimentation'".

En cause notamment : "le manque d’évaluation des risques pour la santé humaine et l’environnement, ou encore le risque de confiscation des semences par des brevets onéreux de quelques multinationales", au détriment des petits agriculteurs [Ouest-France]. De quoi entraîner "un appauvrissement de la diversité génétique des variétés cultivées, une dépendance accrue des agriculteurs et une augmentation du prix des semences", dans un secteur "dominé par une demi-douzaine de poids lourds comme Corteva, Bayer ou Syngenta" [Le Monde].

Au sein du Parlement européen, les divisions sont fortes. "On joue aux apprentis sorciers, on enlève aux consommateurs leur liberté de choix", dénonce le socialiste Christophe Clergeau [La France agricole].  À droite en revanche, la rapporteure PPE Jessica Polfjärd s’est réjouie d'une "avancée majeure" [Libération]. Tandis que chez les libéraux, Pascal Canfin (Renew Europe) salue une "excellente nouvelle", avec "davantage de solutions pour lutter contre les pénuries d’eau, la sécheresse, la hausse des températures" [Le Monde].

"Ardemment soutenu par le Danemark, qui occupe la présidence tournante de l’Union européenne jusqu’à fin décembre, [l'accord] doit désormais être approuvé une dernière fois par les États membres et le Parlement européen, pour entrer en vigueur" [Libération].

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04.12.2025 à 12:27

Emmanuel Macron en Chine : un déplacement stratégique face à la situation en Ukraine et aux enjeux économiques

Agathe Grinon
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Présent depuis mercredi à Pékin, "Emmanuel Macron appelle à 'dépasser' les désaccords avec la Chine lors de sa visite d'État", titre France info ce jeudi 4 décembre. Les points de friction suggérés sont pourtant clairs : "la guerre en Ukraine et le déséquilibre commercial entre l’Europe et la Chine" [Ouest-France]. Lors de leur rencontre, ce […]

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Emmanuel Macron et Xi Jinping durant une précédente rencontre le 6 mai 2024 à Paris. Sources : Commission européenne
Emmanuel Macron et Xi Jinping lors d'une précédente rencontre le 6 mai 2024 à Paris - Crédits : Christophe Licoppe / Commission européenne

Présent depuis mercredi à Pékin, "Emmanuel Macron appelle à 'dépasser' les désaccords avec la Chine lors de sa visite d'État", titre France info ce jeudi 4 décembre. Les points de friction suggérés sont pourtant clairs : "la guerre en Ukraine et le déséquilibre commercial entre l’Europe et la Chine" [Ouest-France].

Lors de leur rencontre, ce jeudi, Emmanuel Macron a appelé Xi Jinping à dépasser leurs différends. "Nous avons parfois des désaccords, mais nous avons la responsabilité de savoir les dépasser, de trouver des mécanismes de coopération", a déclaré le président français [Le Monde]. Son homologue chinois a lui souligné sa volonté de coopérer avec la France pour "écarter toute interférence et rendre le partenariat stratégique général entre la Chine et la France plus stable", rapporte La Dépêche.

L'Ukraine au cœur des discussions franco-chinoises

La guerre en Ukraine apparaît comme un fil rouge récurrent des échanges entre les deux chefs d'État. "Lors de son précédent voyage à Pékin en 2023, Emmanuel Macron avait appelé Xi Jinping à ramener la Russie à la raison" [Le Monde]. Une demande réitérée ce jeudi, poursuit le journal du soir : "nous devons continuer à nous mobiliser en faveur de la paix et de la stabilité dans le monde. Et de l’Ukraine aux différentes régions du monde qui sont touchées par la guerre, la capacité que nous avons à œuvrer ensemble est déterminante", a appuyé le président français "à l'issue d’un entretien restreint et avant des discussions en format élargi".

Néanmoins, le président chinois "a refusé toute responsabilité dans la guerre qui fait rage en Europe", constate L'Express. Bien qu'il ait déclaré que "la Chine soutient tous les efforts pour la paix et continuera à jouer un rôle constructif pour une solution à la crise", il a aussi tenu à s'opposer "fermement à toute tentative irresponsable visant à rejeter la faute ou à diffamer quiconque" [Huffington Post].

Le différend autour de la guerre en Ukraine reste profond car "l’Europe voudrait voir la Chine user de son influence pour mettre fin à la guerre à ses portes", explique Libération. "La Chine assure constamment vouloir la paix, mais elle n’a jamais condamné l’invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022". "Partenaire économique et politique primordial de la Russie, elle est le premier pays acheteur de combustibles fossiles russes au monde. Certains Européens l'accusent de fournir des composants militaires à Moscou", précise le média français.  

Emmanuel Macron entend ainsi profiter "de son moment privilégié avec Xi Jinping, vendredi à Chengdu, pour revenir à la charge sur le dossier ukrainien", après avoir fait "face à une Chine intransigeante" sur le sujet, notent Les Echos.

La balance commerciale toujours source de crispations

Le président français a également profité de cette visite pour appeler "à des 'investissements croisés' pour rééquilibrer la relation commerciale entre les deux pays", relate France info. "Emmanuel Macron entendait aborder des pratiques commerciales chinoises jugées déloyales, des voitures électriques à l'acier" [L'Express].

Aujourd'hui, "la relation entre la Chine et l'Europe est caractérisée par un déficit commercial massif (357,1 milliards de dollars) en défaveur de l'UE", rappelle France 24. "Un conseiller du président français évoquait à la veille de la visite le risque de devoir 'fermer les marchés', déjà très secoués par la guerre des droits de douane engagée par le président américain Donald Trump" [Ouest France].

Emmanuel Macron est ainsi arrivé mercredi soir, accompagné "par 35 dirigeants de grands groupes (Airbus, EDF, Danone…) et d’entreprises familiales, du luxe à celui de l’agroalimentaire, et devait assister à la signature d’un certain nombre de contrats" [Le Monde].

"Les deux dirigeants ont signé 12 accords de coopération à la suite de leurs entretiens, couvrant le vieillissement de la population, les investissements bilatéraux [ou encore] l’énergie nucléaire", mais certains analystes "affirment que des contraintes politiques importantes pèsent [encore] sur leur partenariat" [Reuters].

Un constat également valable au niveau européen. Toujours selon l'agence de presse anglophone, l'UE a notamment "annoncé mercredi [3 décembre] de nouvelles [mesures]  de sécurité économique visant à réduire la dépendance du bloc vis-à-vis de la Chine". Les Européens "pressent aussi pour un meilleur accès aux métaux rares, dont la Chine domine la production et la transformation mondiales, levier dont elle a fait en 2025 un usage qui a ébranlé les chaînes d’approvisionnement de la planète" [Le Monde].

"La Chine, pour sa part, souhaite apaiser les tensions commerciales avec les 27 pays membres de l'UE concernant son industrie des véhicules électriques fortement subventionnée, tout en se présentant comme un partenaire commercial fiable et un marché alternatif aux États-Unis", écrit Reuters. Des ambitions mutuelles encore à concrétiser.

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03.12.2025 à 11:33

L'ancienne cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, inculpée pour "fraude"

Valentin Ledroit
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"Des perquisitions ont été menées [mardi 2 décembre] au Service européen pour l'action extérieure (SEAE) à Bruxelles ainsi qu'au prestigieux Collège d'Europe à Bruges – l'équivalent de l'ENA pour les diplomates européens", relève Le Point. Au terme de ce coup de filet de la police belge, trois personnes d'abord placées en garde à vue ont été inculpées […]

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L'ancienne haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, est rectrice du Collège d'Europe depuis 2020
L'ancienne haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, est rectrice du Collège d'Europe depuis 2020 - Crédits : Daina Le Lardic / Parlement européen

"Des perquisitions ont été menées [mardi 2 décembre] au Service européen pour l'action extérieure (SEAE) à Bruxelles ainsi qu'au prestigieux Collège d'Europe à Bruges – l'équivalent de l'ENA pour les diplomates européens", relève Le Point. Au terme de ce coup de filet de la police belge, trois personnes d'abord placées en garde à vue ont été inculpées ce mercredi, selon le Parquet européen, "un organe indépendant de l’UE chargé de lutter contre la fraude aux fonds de l’Union" [Le Soir].

Le Monde précise l'identité des trois protagonistes : "Federica Mogherini, l’actuelle rectrice du Collège d’Europe, à Bruges, qui a occupé le poste de cheffe de la diplomatie européenne et de vice-présidente de la Commission de 2014 à 2019 ; Stefano Sannino, l’ancien secrétaire général du SEAE, et un manageur du Collège d’Europe, un conseiller de la rectrice".

Ces révélations touchant des acteurs haut placés secouent les institutions européennes. "La nouvelle a fait quinze fois le tour du rond-point Schuman à Bruxelles depuis ce mardi matin", ironise Le Point. "Si elles s'avéraient fondées, ces allégations déclencheraient le plus grand scandale à avoir touché Bruxelles depuis la démission collective de la Commission Jacques Santer en 1999, suite à des accusations de mauvaise gestion financière", affirme de son côté Politico.

De "forts soupçons" du Parquet européen

"L’enquête cible des soupçons de favoritisme et une possible concurrence déloyale dans l’attribution par le SEAE au prestigieux Collège d’Europe d’un programme de formation de neuf mois destiné aux futurs diplomates européens", résume Le Soir. Actuellement dirigé par Federica Mogherini, cet établissement scolaire "fondé en 1949 à Bruges, a servi de centre de formation postuniversitaire à d'innombrables fonctionnaires et diplomates de l'UE", rappelle The Guardian.

Les faits remontent à 2021. Le Collège d'Europe ou ses représentants sont alors soupçonnés "d'avoir eu connaissance préalable d'un appel d'offres public lancé par le SEAE pour accueillir [cette] nouvelle académie diplomatique de l'UE. L'appel d'offres, qui a été attribué au Collège d'Europe en 2022, était ouvert aux établissements d'enseignement supérieur de toute l'Europe", précise Euractiv.

"Le timing interroge", souligne Le Point. À la même période, "alors qu'il traverse des difficultés financières, le Collège d'Europe achète un immeuble à Bruges pour 3,2 millions d'euros. Peu après, le SEAE publie un appel d'offres pour héberger la nouvelle académie diplomatique de l'UE – et l'une des conditions pour candidater est justement de disposer d'un hébergement pour les stagiaires. Le collège remporte le marché et obtient 654 000 euros de financement européen".

Dans son communiqué, le Parquet européen déclare "avoir de 'forts soupçons' quant au caractère équitable de l'appel d'offres lancé en 2021-2022. […] Si ces soupçons s'avéraient fondés, les faits pourraient constituer 'une fraude dans le domaine des marchés publics, de la corruption, un conflit d'intérêts et une violation du secret professionnel'".

L'image de l'UE ternie

"L'UE a eu du mal à se débarrasser d'une série de scandales de corruption depuis le début de cette décennie", note Politico. Le média basé à Bruxelles souligne que la nouvelle affaire arrive peu de temps après le scandale du "Qatargate", "lorsque l'État du Golfe a été accusé de chercher à influencer les eurodéputés par le biais de pots-de-vin et de cadeaux", ainsi que "l'enquête de corruption de cette année sur les activités de lobbying du géant chinois de la technologie Huawei en Europe".

Plusieurs médias s'inquiètent des répercussions pour les institutions européennes et leur image. "Les perquisitions menées à l'aube au sein du service diplomatique de l'UE et du Collège d'Europe renforcent les craintes que la corruption ait atteint les plus hauts échelons de l'appareil de politique étrangère de l'Union", indique par exemple Euractiv.

Pour Politico, cette nouvelle affaire "intervient alors que les partis eurosceptiques, populistes et d'extrême droite surfent sur une vague de mécontentement des électeurs et à un moment où l'UE fait pression sur les pays tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du bloc au sujet de leurs propres scandales de corruption". Ironie du sort, les législateurs européens ont conclu hier soir "un accord sur la première loi européenne visant à lutter contre la corruption", relate le média dans un autre article.

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02.12.2025 à 12:31

Biélorussie : Ursula von der Leyen prévoit de nouvelles sanctions après une "attaque hybride" en Lituanie

Lou Caubet
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L'aéroport de Vilnius "a repris ses activités lundi 1er décembre dans la matinée, après la suspension des vols dimanche soir en raison de la menace posée par des ballons biélorusses" [LRT]. "Après s’être entretenue avec le président lituanien Gitanas Nauseda, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a évoqué lundi [1er décembre] […]

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Depuis 2020, l'UE a imposé des sanctions répétées à Minsk, notamment à l'encontre de son président Alexandre Loukachenko (ici en 2023) et de sa famille - Crédits : Kremlin.ru / Wikimedia Commons CC BY 4.0

L'aéroport de Vilnius "a repris ses activités lundi 1er décembre dans la matinée, après la suspension des vols dimanche soir en raison de la menace posée par des ballons biélorusses" [LRT].

"Après s’être entretenue avec le président lituanien Gitanas Nauseda, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a évoqué lundi [1er décembre] la possibilité d’infliger de nouvelles sanctions européennes [à la Biélorussie voisine] de la Lituanie dont décollent ces derniers temps des ballons de cigarettes de contrebande", explique la RTBF. Pour la cheffe de l'exécutif européen, la Biélorussie orchestre une "attaque hybride inacceptable" contre la Lituanie.

Le matin même, Minsk accusait "la Lituanie de 'provocation' après la chute d'un drone sur son territoire" [France Info], évoquant "une violation de la frontière" [Le Figaro]. "De telles actions constituent une menace pour la sécurité de la République de Biélorussie et constituent une violation directe du droit international", a déclaré le porte-parole du ministère biélorusse des Affaires étrangères [Euractiv].

Tensions répétées avec la Biélorussie, alliée de Poutine

La Lituanie avait fermé ses 680 km de frontière avec la Biélorussie "le 30 octobre après une série d’incursions de ballons servant à la contrebande de cigarettes" [La Croix]. "Ces survols imprévus avaient fortement perturbé le trafic aérien à partir des aéroports de Vilnius et Kaunas" [RTBF]. La Lituanie avait alors reproché au président biélorusse Alexandre Loukachenko "de ne rien faire pour empêcher ces incursions". La Première ministre lituanienne Inga Ruginienė avait également déclaré que les forces armées de son pays prendraient "toutes les mesures nécessaires" pour abattre les ballons [CNN].

M. Loukachenko avait quant à lui "accusé l’Occident de 'guerre hybride' contre son pays et la Russie, son alliée". Avant de saisir "quelque 2 000 camions lituaniens qui s'étaient retrouvés bloqués en Biélorussie après la fermeture de deux points de passage" [Le Figaro]. "Vilnius a accusé Minsk de 'chantage' au sujet de millions d'euros de marchandises bloquées" [Euractiv].

Si "la Lituanie a rouvert fin novembre sa frontière avec la Biélorussie" [La Croix], la cheffe du gouvernement lituanien a affirmé que celle-ci "pourrait de nouveau être fermée à tout moment et pour une durée illimitée, si les attaques hybrides devaient se poursuivre" [LRT]. Quelques jours plus tard, elle déclarait "qu'environ 280 camions étaient toujours bloqués", cite un autre article du média lituanien. Pour l'association nationale des transporteurs routiers Linava, le nombre de véhicules retenus est même "plus proche de 4 000, dont environ 1 250 camions".

Vers de nouvelles sanctions ?

Cités dans LRT, "le ministre lituanien des Affaires étrangères, Kęstutis Budrys, et le ministre des Transports, Juras Taminskas, ont exhorté [le 1er décembre] la Commission européenne à aider à récupérer les camions bloqués en Biélorussie et à imposer de nouvelles sanctions au régime de Minsk en réponse à la récente vague d'incursions de ballons de passeurs". Le média poursuit en précisant que M. Budrys souhaite des sanctions plus fortes que celles proposés en octobre, qui ont gelé les avoirs de cinq nouvelles personnes (deux personnes physiques et trois personnes morales).

"Depuis 2020, l'UE a imposé des sanctions répétées à Minsk, notamment à l'encontre de Loukachenko et de sa famille, pour la répression brutale de la dissidence et le soutien à la guerre menée par Moscou en Ukraine" [Euractiv]. Ce proche allié de la Russie a notamment permis "à Moscou d'utiliser son pays comme base de lancement pour son invasion de 2022" [La Croix].

"Le service diplomatique de l'UE a […] annoncé avoir convoqué le chargé d'affaires de la Biélorussie à Bruxelles pour des explications concernant 'la situation inacceptable des transporteurs lituaniens retenus' dans le pays" [France Info]. Ces dernières semaines par ailleurs, "l'UE s'efforce de renforcer ses défenses sur son flanc oriental face à la multiplication des incursions de drones, Bruxelles y voyant des actions de déstabilisation menées par Moscou" [Le Figaro].

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01.12.2025 à 11:19

Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky en quête de soutien à Paris, les négociations sur un plan de paix s'accélèrent

Florian Chaaban
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"Le temps semble s'accélérer : pendant que des émissaires américains sont aujourd'hui en route pour la Russie afin d'échanger avec Vladimir Poutine, Emmanuel Macron, lui, reçoit Volodymyr Zelensky à Paris", entame Le Parisien. "En dix jours, depuis la révélation d'un plan de paix américain largement favorable aux intérêts de la Russie, la situation s'est décantée". […]

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Texte intégral (2034 mots)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est en France ce lundi 1er décembre pour la dixième fois depuis le début du conflit entre Kiev et Moscou - Crédits : Commission européenne
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (ici le 4 septembre dernier) est en France ce lundi 1er décembre pour la dixième fois depuis le début du conflit entre Kiev et Moscou - Crédits : Commission européenne

"Le temps semble s'accélérer : pendant que des émissaires américains sont aujourd'hui en route pour la Russie afin d'échanger avec Vladimir Poutine, Emmanuel Macron, lui, reçoit Volodymyr Zelensky à Paris", entame Le Parisien. "En dix jours, depuis la révélation d'un plan de paix américain largement favorable aux intérêts de la Russie, la situation s'est décantée".

"La semaine qui s'ouvre s'annonce cruciale pour l'Ukraine", a affirmé ce lundi 1er décembre la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, avant de participer à une réunion des ministres de la Défense de l'UE à Bruxelles [RTBF].

Des négociations constructives sous le soleil de Floride

"Le président américain Donald Trump [avait] ordonné à son équipe de relancer les négociations afin de trouver une solution au conflit armé qui dure depuis près de quatre ans", relate El País.

Dirigée par le secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, Rustem Umerov, la délégation ukrainienne a échangé dimanche 30 novembre avec "le secrétaire d'État américain Marco Rubio [ainsi que] l'envoyé spécial [de Donald Trump sur l'Ukraine], Steve Witkoff" [The Kyiv Independent]. Une rencontre en Floride que Marco Rubio a qualifiée de "'très productive', ajoutant que les discussions avaient porté à la fois sur les conditions de fin de la guerre et sur la 'prospérité à long terme' de l'Ukraine", poursuit le média ukrainien.

Malgré cette évolution, beaucoup reste à faire. "Les deux plus importants sujets non tranchés demeurent la question territoriale – et un retrait ukrainien de la partie de la région de Donetsk encore sous son contrôle, rejeté par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky – et celle des garanties de sécurité qui seraient offertes à Kiev, en réassurance face à l'hypothèse d’une future agression russe", rappelle Le Monde.

"S'il n'appartient qu'à l'Ukraine d'accepter ou non de renoncer à ses territoires, ces négociations doivent aussi viser à garantir son indépendance et son intégrité. Plus elle aura les moyens d’assurer sa souveraineté et moins l'Europe sera fragilisée" [Sud Ouest].

L'Ukraine en pleines turbulences

D'autant que le pays de Volodymyr Zelensky est fragilisé. "En coulisses, [son] chef de cabinet, Andriï Iermak, [a été] poussé à la démission [vendredi 28 novembre], accusé de corruption", écrit Le Parisien, mettant en avant la chute d'un "des plus proches du président ukrainien". En cause : le détournement d'environ 100 millions de dollars (soit environ 86 millions d’euros) des entreprises énergétiques publiques du pays.

Selon Donald Trump, "Kiev n’est pas en position de force" [Le Figaro]. "Le président américain a en effet jugé dans une série de déclarations à bord de son Air Force One dimanche 30 novembre que le vaste scandale de corruption en Ukraine 'n'aide pas' les négociations de paix", complète le quotidien national.

Si les négociations menées en Floride n'ont pas accouché d'annonce majeure, le milliardaire américain y voit néanmoins de "bonnes chances de parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine" [The Guardian]. Car ces échanges constituaient jusqu'alors "la dernière étape en date de deux semaines d’intense activité diplomatique", retrace la BBC.

Or comme l'observe The Financial Times, "la plus grande question qui pèse sur les négociations entre les États-Unis et l'Ukraine est [désormais] de savoir comment toute proposition finalisée entre eux pourrait être acceptée par les Russes, qui ont maintenu une position maximaliste et ont exprimé leur confiance dans le fait qu'ils détiennent l'initiative sur le champ de bataille". "Vladimir Poutine s'est montré ouvert à un accord, mais uniquement s'il est conclu selon son calendrier et ses conditions".

Les Européens sur le pont

"Les Européens y sont dorénavant rompus. Leur devoir diplomatique consiste à ne pas provoquer de rupture transatlantique, mais à tout faire pour tirer l'administration américaine par la manche, afin de la ramener vers des positions plus favorables à la victime de l’agression russe" [Le Monde]. Surtout, "les alliés de Kiev sur le Vieux Continent parient sur l'impatience de Donald Trump à l'égard du chef du Kremlin", ajoute le journal du soir.

C'est dans ce contexte, et alors que les heures semblent comptées, qu'Emmanuel Macron accueille ce lundi son homologue ukrainien à Paris. Leur deuxième entrevue en l'espace de quinze jours. "Les deux dirigeants [doivent échanger] sur la situation et sur les conditions d'une paix juste et durable, dans la continuité des discussions de Genève et du plan américain et d'une concertation étroite avec nos partenaires européens", a fait savoir la présidence française [France info].

Le président Zelensky "dispose de toute la légitimité pour conduire l'Ukraine vers la paix", estime le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot [RTBF].

Côté russe, le président Vladimir Poutine rencontrera lui "mardi après-midi l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, afin de poursuivre les discussions autour du plan américain visant à mettre fin à la guerre en Ukraine", conclut Le Monde.

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28.11.2025 à 11:35

À l'aube de votes cruciaux sur l'accord entre l'UE et le Mercosur, l'Assemblée nationale appelle une nouvelle fois à rejeter le texte

Valentin Ledroit
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"Pour la troisième fois en l'espace d'un an, l'Assemblée nationale a exprimé sa vive opposition à l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur", note RTL. Jeudi 27 novembre, les députés ont adopté à l'unanimité (246 voix pour, 0 contre) une résolution portée par La France insoumise "invitant le gouvernement à s'opposer à l'accord de […]

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L'opposition des agriculteurs (ici à Bruxelles devant le Parlement européen en février 2024) dure depuis de nombreux mois
L'opposition des agriculteurs (ici à Bruxelles devant le Parlement européen en février 2024) dure depuis de nombreux mois - Crédits : Christophe Licoppe / Commission européenne

"Pour la troisième fois en l'espace d'un an, l'Assemblée nationale a exprimé sa vive opposition à l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur", note RTL. Jeudi 27 novembre, les députés ont adopté à l'unanimité (246 voix pour, 0 contre) une résolution portée par La France insoumise "invitant le gouvernement à s'opposer à l'accord de libre-échange" entre l'UE et les pays sud-américains.

Dans un contexte politique tendu, "l'accord UE-Mercosur suscite une rare unanimité contre lui à l'Assemblée nationale", constate France Inter. Une position qui dépasse largement le cadre du Palais Bourbon. "Comme l'Assemblée nationale, [les agriculteurs] sont unanimes dans leur demande d’une révision en profondeur du texte, considéré comme inéquitable et pernicieux pour l’agriculture européenne", complète La Tribune.

Que va faire Emmanuel Macron ?

Le texte adopté jeudi par les parlementaires nationaux est "certes non contraignant, mais [il] met tout de même la pression sur l’exécutif alors que la signature officielle de ce traité de libre-échange pourrait avoir lieu" d'ici la fin de l'année [Le Figaro].  

Libération rappelle que "la Commission européenne se donne jusqu’au 20 décembre pour obtenir l’accord des États européens", tandis qu'"Emmanuel Macron [a] semé le trouble en se disant, mi-octobre, 'plutôt positif' sur la possibilité de toper avec les pays du Mercosur, avant de rétropédaler, mi-novembre à Toulouse, face au tollé". "Les chefs d'État et de gouvernement de l'Union doivent décider lors du Conseil européen du 18 décembre de donner leur accord, ou non, à la ratification de ce traité avec le Mercosur", explique RTL.

"Que va faire la France ? Que dira M. Macron au nom de notre pays ? Pour nous c’est clair : c’est non", a lancé le député insoumis Matthias Tavel dans l'hémicycle ce jeudi [Libération]. Devant les députés, le ministre délégué chargé de l'Europe, Benjamin Haddad, a quant à lui répété que l'accord n'était "pas acceptable en l'état. […] Nous voulons que l'Union européenne légifère pour un meilleur alignement des normes sanitaires et environnementales par l'intégration de mesures miroir [qui consisteraient à interdire en Amérique du Sud les produits interdits dans l'UE, ndlr]", a-t-il indiqué [LCP].

Minorité de blocage

Si les partis politiques français font front commun contre le projet, l'accord de libre-échange bénéficie en revanche de soutiens de poids en Europe. Parmi eux, "l'Allemagne et l'Espagne, convaincues que face aux droits de douane américains et au déferlement des produits chinois, il est impératif de nouer des accords alternatifs pour sécuriser les marchés des entreprises européennes et leur approvisionnement en minerais stratégiques", analyse France Inter.

En face, le gouvernement français tente de réunir une "minorité de blocage". Car "pour être adopté, le volet commercial du traité doit recueillir le soutien d'une majorité qualifiée des États membres (a minima 15 pays sur 27, représentant au moins 65 % de la population de l'UE)", précise RTL.

"Bruxelles a cherché à donner des gages aux pays réticents", affirme France Inter. Des clauses de sauvegarde prévoient ainsi "de freiner les importations en cas de perturbation du marché européen pour des produits sensibles comme le bœuf, la volaille, le miel ou le sucre", détaille la radio. Pas suffisant, jugent certains membres de l'Assemblée nationale. "Elles ne protègeront ni nos éleveurs, ni nos filières, ni nos terroirs […]. Elles ne protègent que sur le papier", estime par exemple le député écologiste (et ancien parlementaire européen) Benoît Biteau [LCP].

Horizon flou au Parlement européen

L'avenir de l'accord avec le Mercosur pourrait également s'assombrir du côté de Strasbourg. "Ces derniers jours, le Parlement a été le théâtre de scènes chaotiques lorsque les législateurs favorables au Mercosur ont tenté, sans succès, d'accélérer le vote visant à approuver les mesures de sauvegarde", indique Politico.

Le média précise également les prochaines étapes du côté des parlementaires : "le texte sera provisoirement soumis au vote d'une commission parlementaire le 8 décembre, puis au vote en séance plénière le 16 décembre, soit quatre jours seulement avant la cérémonie de signature prévue".

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27.11.2025 à 12:31

Environnement : la droite et l'extrême droite européennes votent un nouveau report de la loi antidéforestation

Lou Caubet
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Les Échos donnent le ton : "C'est presque devenu une habitude à Bruxelles : dès qu'un texte environnemental ambitieux approche de son heure de vérité, on trouve mille raisons de lui accorder un sursis". Prévue pour 2024 puis décembre 2025, l'entrée en vigueur de "la loi emblématique contre la déforestation […] a été reportée à fin […]

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Texte intégral (2019 mots)
La consommation européenne représente environ 10 % de la déforestation mondiale, comme ici au Brésil - Crédits : Paralaxis / iStock

Les Échos donnent le ton : "C'est presque devenu une habitude à Bruxelles : dès qu'un texte environnemental ambitieux approche de son heure de vérité, on trouve mille raisons de lui accorder un sursis". Prévue pour 2024 puis décembre 2025, l'entrée en vigueur de "la loi emblématique contre la déforestation […] a été reportée à fin 2026" pour les grandes entreprises, et 2027 pour les PME [RFI]. Un nouvel ajournement adopté mercredi 26 novembre "par 402 voix contre 250" au Parlement européen.

Unique au monde, le règlement vise à "interdire la commercialisation en Europe de produits comme l'huile de palme, le cacao, le café, le soja et le bois s'ils sont issus de terres déboisées après 2020", rappelle Sud Ouest. "La consommation européenne représente environ 10 % de la déforestation mondiale" selon le Parlement européen, l'huile de palme et le soja représentant "plus des deux tiers de cette part" [The Brussels Times].

La droite et l'extrême droite à nouveau unies

"En quinze jours, c'est la deuxième fois que l'extrême droite mêle ses voix à la droite pour affaiblir un texte environnemental" [Ouest-France]. Le 13 novembre, "les deux forces avaient sabré de concert le cœur d'une loi sur le devoir de vigilance sociale et environnementale des grandes entreprises", rappelle Sud Ouest.

"Pilier essentiel du programme écologique de l'UE", la loi antidéforestation est aussi devenue "un élément politiquement controversé" [Reuters]. Depuis le début des négociations, elle est "combattue par d'importants lobbys ainsi que par des pays d'Asie et d'Amérique, inquiets des coûts supplémentaires engendrés pour les agriculteurs, éleveurs et exploitants forestiers" [Ouest-France].

En Europe, "l'Allemagne, mais aussi l'Autriche ou la Suède, veulent encore réduire l'ambition du texte déforestation" [Le Monde]. "C’est pour cela qu’ils ont insisté pour l’introduction d’une clause de révision en avril 2026, espérant arriver à leurs fins avant qu’elle n’entre en application". Une clause validée par les députés européens hier, en plus d'avoir "drastiquement limité les obligations faites aux entreprises tout au long de la chaîne d’approvisionnement" [Le Monde]. "Autrement dit, l'UE va pouvoir réviser une loi qu'elle n'a jamais testée, du jamais vu…", relèvent Les Échos.

Un avenir incertain

Au centre de l'hémicycle, les sentiments sont plus partagés. Alors que le groupe social-démocrate déplore le résultat du vote, "les centristes de Renew se sont divisés sur ce texte : 40 % ont voté pour, 60 % contre", rapportent Les Échos. Euractiv explique que "les socialistes et le groupe Renew ont tenté de parvenir à un accord avec le PPE (centre-droit)" pour maintenir la date d'application à décembre 2025 tout en assouplissant le texte, "mais les négociations ont échoué mardi soir".

"Le règlement contre la déforestation importée verra-t-il le jour ?", interroge RFI. "Les nombreux atermoiements autour de ce texte suscitent la colère des organisations environnementales, qui finissent par se demander si l'Union européenne a véritablement l'intention de le mettre en place" [Ouest-France]. "Du côté des ONG, la coupe est pleine" poursuivent Les Échos. "Les tentatives incessantes visant à réviser, voire à détruire" cette loi sont "une farce", a déclaré l'ONG Fern, spécialisée dans la protection des forêts.

Parmi les perdants figurent aussi "les sociétés qui ont investi dans la traçabilité et qui se retrouvent les dindons de la farce", poursuit le quotidien économique. Même "les grandes entreprises alimentaires, notamment Ferrero et Nestlé, ont insisté pour que le calendrier de mise en œuvre soit maintenu tel que prévu initialement" [Euractiv].

Côté Commission, la vice-présidente Teresa Ribera avait exprimé sa "profonde déception" la semaine dernière, après le report décidé par les Vingt-Sept, qu'elle qualifie de "mauvaise décision" [Les Échos]. Pendant ce temps, "l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) rapporte que 420 millions d'hectares de forêt, soit une superficie supérieure à celle de l'UE, ont été perdus au profit de la déforestation entre 1990 et 2020" [The Brussels Times].

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