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19.05.2025 à 17:57

Comment fonctionne l'espace Schengen ?

Rédaction Toute l'Europe
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La coopération Schengen, qui débute en 1985 hors du cadre communautaire, instaure un espace de libre circulation des personnes entre les États signataires et associés (suppression des contrôles aux frontières intérieures) tout en garantissant une protection renforcée aux frontières extérieures de cet espace. Signée en 1990 par cinq pays (Allemagne, Belgique, France, Luxembourg et Pays-Bas), […]

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Texte intégral (6096 mots)

La coopération Schengen, qui débute en 1985 hors du cadre communautaire, instaure un espace de libre circulation des personnes entre les États signataires et associés (suppression des contrôles aux frontières intérieures) tout en garantissant une protection renforcée aux frontières extérieures de cet espace. Signée en 1990 par cinq pays (Allemagne, Belgique, France, Luxembourg et Pays-Bas), la convention Schengen entre en vigueur en 1995.

Aujourd'hui, l'espace Schengen compte 29 membres :

  • 25 des 27 États membres de l'Union européenne : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie et Suède.
  • 4 États associés : Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse.

La Roumanie et la Bulgarie ont totalement intégré l'espace Schengen le 1er janvier 2025, date à laquelle les contrôles à leurs frontières terrestres intérieures ont été officiellement levés. Les frontières aériennes et maritimes intérieures n'étaient déjà plus contrôlées depuis le 31 mars 2024, date à laquelle les deux pays avaient alors partiellement rejoint l'espace Schengen.

Carte géographique de l'espace Schengen
Carte de l’espace Schengen - cliquez pour agrandir

La construction de l'espace Schengen

En 1985, cinq pays de la CEE (l'Allemagne, la Belgique, la France, le Luxembourg et les Pays-Bas) décident de créer entre eux un territoire sans frontières intérieures : l'espace Schengen, qui tire son nom de la ville luxembourgeoise où furent signés les premiers accords.

Signés en 1985 et en 1990, les accords de Schengen assurent la libre circulation des personnes et – à quelques exceptions près – suppriment les contrôles des voyageurs au sein de l'espace constitué par ces États. Des dispositions qui entrent en vigueur en 1995. Inclus dans le traité d'Amsterdam en 1997, les accords de Schengen font depuis partie intégrante du droit communautaire.

Par la suite, la majorité des États membres de l'UE adhèrent progressivement à cet espace, ainsi que 4 États associés : l'Islande (1999), la Norvège (1999), la Suisse (2008) et le Liechtenstein (2011). Ces derniers participent à l'élaboration des décisions concernant la coopération Schengen – mais sans droit de vote – et choisissent les mesures qu'ils souhaitent reprendre.

Signature et entrée en vigueur des accords de Schengen dans chaque État membre

PaysDate de signature des accords de SchengenDate de mise en œuvre de l'espace Schengen
Allemagne 🇩🇪Juin 1985 et juin 1990Mars 1995
Autriche 🇦🇹Avril 1995Décembre 1997
Belgique 🇧🇪Juin 1985 et juin 1990Mars 1995
Bulgarie 🇧🇬-Mars 2024am
Janvier 2025t
Croatie 🇭🇷-Janvier 2023tm
Mars 2023a
Danemark 🇩🇰Décembre 1996Mars 2001
Espagne 🇪🇸Juin 1991Mars 1995
Estonie 🇪🇪-Décembre 2007tm
Mars 2008a
Finlande 🇫🇮Décembre 1996Mars 2001
France 🇫🇷Juin 1985 et juin 1990Mars 1995
Grèce 🇬🇷Novembre 1992Mars 2000
Hongrie 🇭🇺-Décembre 2007tm
Mars 2008a
Islande 🇮🇸Décembre 1996Mars 2001
Italie 🇮🇹Novembre 1990Octobre 1997
Lettonie 🇱🇻-Décembre 2007tm
Mars 2008a
Liechtenstein 🇱🇮Février 2008Décembre 2011
Lituanie 🇱🇹-Décembre 2007tm
Mars 2008a
Luxembourg 🇱🇺Juin 1985 et juin 1990Mars 1995
Malte 🇲🇹-Décembre 2007tm
Mars 2008a
Norvège 🇳🇴Décembre 1996Mars 2001
Pays-Bas 🇳🇱Juin 1985 et juin 1990Mars 1995
Pologne 🇵🇱-Décembre 2007tm
Mars 2008a
Portugal 🇵🇹Juin 1991Mars 1995
République tchèque 🇨🇿-Décembre 2007tm
Mars 2008a
Roumanie 🇷🇴-Mars 2024am
Janvier 2025t
Slovaquie 🇸🇰-Décembre 2007tm
Mars 2008a
Slovénie 🇸🇮-Décembre 2007tm
Mars 2008a
Suède 🇸🇪Décembre 1996Mars 2001
Suisse 🇨🇭Octobre 2004Décembre 2008t
Mars 2009a

t : suppression des contrôles aux frontières terrestres
a : Suppression des contrôles aux frontières aériennes
m : suppression des contrôles aux frontières maritimes


Le Protocole (n°2) adopté en 1997 a intégré l'acquis de Schengen dans le cadre institutionnel et juridique de l'Union européenne. Les accords de Schengen sont alors devenus partie intégrante du droit de l'Union. Les pays devenus membres de l'UE après 1997 n'ont pas eu à signer les accords de Schengen, leur participation étant régie par leur acte d'adhésion à l'Union européenne.

Non-membre de l'espace Schengen, l'Irlande bénéficie d'un statut particulier : elle a obtenu de ne participer qu'à une partie des dispositions Schengen (clause d'opting-in) et contribue principalement au Système d'information Schengen (SIS), qui permet d'introduire et de consulter des signalements dans une base de données commune. Elle conserve ainsi le droit de contrôler les personnes à ses frontières et de ne pas intégrer dès leur adoption les mesures concernant les visas, l'asile et l'immigration.

Avant son départ de l'UE en 2020, le Royaume-Uni profitait également d'une clause d'opting-in. L'accord de commerce et de coopération régissant désormais ses relations avec l'UE a établi un nouveau cadre pour la coopération policière et judiciaire en matière pénale et civile.

Les élargissements depuis les années 2000

Le 26 mars 2000, la Grèce a, à son tour, rejoint l'espace Schengen, suivie de cinq États d'Europe du Nord en mars 2001 : le Danemark, la Finlande, la Suède, ainsi que l'Islande et la Norvège, qui ne sont pas membres de l'UE.

Le 21 décembre 2007, neuf nouveaux États membres de l'UE sont entrés dans l'espace Schengen : l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie et la République tchèque. Les contrôles aux frontières terrestres et maritimes ont ainsi été levés à cette date. Les contrôles aux frontières intérieures dans les aéroports ont été levés le 30 mars 2008.

La Suisse a quant à elle rejoint l'espace de libre circulation le 12 décembre 2008, imitée par le Liechtenstein le 19 décembre 2011.

La Croatie a intégré l'espace Schengen au 1er janvier 2023. Depuis cette date, les contrôles aux postes frontaliers terrestres et maritimes ont été supprimés. Les contrôles dans les aéroports ont quant à eux disparu le 26 mars 2023.

Conformément à un accord du Conseil datant de décembre 2023, la Bulgarie et la Roumanie ont intégré partiellement l'espace Schengen le 31 mars 2024 : les contrôles aux frontières aériennes et maritimes ont été levés. Puis, le 12 décembre 2024, les États membres se sont unanimement prononcés en faveur d'une adhésion complète des deux pays à l'espace de libre circulation : les contrôles aux frontières terrestres entre ces pays et leurs voisins de l'espace Schengen ont donc officiellement été levés le 1er janvier 2025. Dans les faits, ceux-ci sont maintenus pendant six mois entre la Hongrie et la Roumanie, ainsi qu'entre la Roumanie et la Bulgarie, afin de prévenir d'éventuelles menaces graves pour l'ordre public et la sécurité intérieure causées par ce changement.

À noter que Chypre est actuellement dans le processus pour rejoindre l'espace Schengen. Les contrôles aux frontières intérieures avec Chypre n'ont pas encore été levés, même si l'île a rejoint le système d'information Schengen en juillet 2023.

Les régions ultrapériphériques (RUP) et l'espace Schengen

L'Union européenne compte neuf régions ultrapériphériques, c'est-à-dire des territoires d'outre-mer qui font partie intégrante de l'UE et qui sont soumis au droit européen, avec certaines adaptations liées à leur statut particulier. Parmi elles, seules les Açores (Portugal), Madère (Portugal) et les îles Canaries (Espagne) font partie de l'espace Schengen.

Les six régions ultrapériphériques françaises (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte, La Réunion et Saint-Martin) n'en font, en revanche, pas partie. Des contrôles aux frontières s'y appliquent donc lors des déplacements depuis et vers le reste de l'espace Schengen.

De leur côté, les treize pays et territoires d'outre-mer (PTOM) européens ne font ni partie du territoire européen, ni de l'espace Schengen. Pour la France, il s'agit de la Nouvelle-Calédonie, de la Polynésie française, de Saint-Pierre-et-Miquelon, des Terres australes et antarctiques françaises, de Wallis-et-Futuna et, depuis 2012, de Saint-Barthélemy.

États exemptés de visas

Les ressortissants de plus de soixante États hors Schengen sont exemptés de visas lorsqu'ils se rendent dans les pays de l'espace Schengen pour un séjour n'excédant pas 90 jours.

C'est notamment le cas de Chypre et de l'Irlande en raison de leur appartenance à l'UE, du Royaume-Uni conformément à l'accord post-Brexit, de pays candidats à l'UE (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Géorgie, Kosovo, Macédoine, Moldavie, Monténégro, Ukraine, Serbie) ou de pays plus lointains (Brésil, Canada, États-Unis, Japon…).

L'Azerbaïdjan et l'Arménie bénéficient quant à eux de procédures de visas simplifiées.

Système juridique et institutionnel

Depuis l'intégration de l'Acquis de Schengen dans le droit communautaire en 1997, la coopération Schengen rejoint le cadre juridique et institutionnel de l'UE. A chaque mesure prise en application de la Convention de Schengen correspond une base juridique dans les traités européens.

Dans ce domaine, la Commission européenne a le pouvoir d'initiative. Le Conseil des ministres de l'UE décide à la majorité qualifiée et la procédure d'adoption des actes en matière de visa, d'asile et d'immigration est la procédure législative ordinaire.

Créée en 2004, l'Agence Frontex (aujourd'hui Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes) aide les États membres de l'Union européenne et de l'espace Schengen à sécuriser leurs frontières extérieures.

L'acquis de Schengen

Les Accords de Schengen (l'Accord signé le 14 juin 1985, ses protocoles ainsi que les accords d'adhésion des États) ont donné lieu à l'adoption d'une convention d'application (Convention Schengen du 19 juin 1990) puis à différentes mesures de mise en œuvre (harmonisation des contrôles aux frontières extérieures, renforcement de la coopération policière et judiciaire). L'ensemble de ces textes constitue l'Acquis de Schengen.

En 1999, l'Acquis de Schengen est intégré dans le cadre de l'UE via un protocole annexé au traité d'Amsterdam, et devient ainsi partie intégrante du droit communautaire. Différentes décisions du Conseil de l'UE du 20 mai 1999 reprennent les principales mesures de l'Acquis et définissent, pour chacune, la base juridique correspondante dans les traités européens.

Ce sont ces règles juridiques que les pays candidats à l'adhésion à l'UE doivent reprendre dans leur législation nationale.

Rétablissement temporaire des contrôles aux frontières

Les États membres de l'espace Schengen ont la possibilité de rétablir temporairement des contrôles à leurs frontières nationales en cas de menaces pour l'ordre public ou la sécurité, pour des périodes renouvelables de 30 jours et, en principe, pour une durée maximale de 6 mois (articles 23 et suivants du "code frontières Schengen").

A la suite des événements du printemps arabe, la France et l'Italie ont obtenu en 2013 la possibilité pour tout membre d'étendre ce délai à 24 mois en cas de "manquement grave d'un État membre à ses obligations de contrôle aux frontières extérieures".

L'augmentation des périodes de contrôle aux frontières

L'arrivée en 2011 de millions de migrants fuyant les révolutions arabes vers le territoire européen, en transitant par l'ile de Lampedusa, amène l'Italie à délivrer des permis de séjour de six mois, les autorisant à circuler dans l'espace Schengen. Mais la France décide de bloquer le 17 avril un convoi de migrants à Vintimille, à la frontière italienne, invoquant un risque de trouble à l'ordre public.

A la suite d'une demande franco-italienne, la Commission européenne propose un règlement pour augmenter la durée maximale de réintroduction des contrôles aux frontières nationales. Celui-ci est adopté en 2013.

Les États membres ont utilisé à plusieurs reprises cette faculté pour réintroduire temporairement la vérification des passeports à leurs frontières nationales. Notamment l'Allemagne lors de la coupe du monde de football en 2006, l'Autriche à l'occasion de l'Euro 2008, la Pologne pour l'Euro 2012, la France pour la COP 21 de 2015 puis à la suite des attentats de novembre 2015, et enfin de nombreux États en raison de la crise migratoire de 2015-2016 puis face à la pandémie de Covid-19. Au 20 décembre 2024, des contrôles d'identité perduraient aux frontières de huit États membres, dont la France.

En vigueur depuis juin 2024, une réforme du code Schengen modifie les règles relatives à la réintroduction temporaire des contrôles aux frontières.

En cas de menace grave pour sa sécurité, un État peut ainsi autoriser ces contrôles pour une durée maximale de deux ans, renouvelable un an, et doit également étudier des mesures alternatives.

Dans les cas "d'instrumentalisation" des migrants par des pays tiers en vue de déstabiliser l'UE (la Russie et la Biélorussie ont notamment été accusées de recourir à de tels procédés), les États peuvent limiter le nombre de points de passage aux frontières ou réduire leurs heures d’ouverture.

Les frontières extérieures

Si l'on associe le plus souvent l'espace Schengen à la suppression des contrôles aux frontières intérieures, son fonctionnement repose également sur un renforcement des frontières extérieures, qui séparent l'Union européenne des pays tiers. Un volet dont sont avant tout responsables les États membres de l’Union européenne et de l’espace Schengen, notamment ceux situés à la périphérie de l'UE.

L’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex), basée à Varsovie en Pologne, a pour mission de les assister. Elle assure principalement le contrôle aux frontières extérieures de l’Union européenne, ainsi que des tâches liées à la sécurité maritime, aux contrôles de sécurité et aux activités de recherche et de sauvetage.

Présenté quant à lui en 2020, le Pacte européen sur la migration et l'asile a été définitivement adopté en 2024, pour être effectif en 2026. Ambitionnant de réformer la politique migratoire de l’Union, il doit permettre de traiter une partie des demandes d’asile aux frontières extérieures de l’Union et de laisser plusieurs options aux États en cas de nouvelle crise migratoire.

La réforme du code Schengen autorise également un État membre à transférer des ressortissants de pays tiers, arrêtés dans la zone frontalière et séjournant illégalement sur son territoire, vers l’Etat membre d'où ils sont arrivés directement. En cas de nouvelle pandémie ou autre urgence sanitaire de grande ampleur, les éventuelles restrictions au déplacement des ressortissants de pays tiers devront être en partie harmonisées, tandis que les citoyens et résidents de l’UE en seront exemptés.

Autre avancée notable : le renouvellement en mars 2023 du système d'information Schengen, pour le doter de nouveaux types de signalements et de fonctionnalités améliorées.

Enfin, en vertu du système ETIAS, certains voyageurs souhaitant rejoindre l'UE auront peut-être bientôt à demander une autorisation de voyage et à s'acquitter d'une taxe de 7 €. Ils s'agit des ressortissants d'une soixantaine de pays aujourd'hui dispensés de visas Schengen pour accéder à l'UE, âgés de 18 à 70 ans. En vigueur depuis 2018, ce système a vu son application retardée à plusieurs reprises, et pourrait être effectif en 2026.

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19.05.2025 à 17:00

Qu'est-ce que le Pacte vert pour l'Europe ?

Arthur Olivier
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Officiellement présenté par l'exécutif européen en décembre 2019, le Pacte vert (ou "Green deal") a été défini par la présidente de la Commission Ursula von der Leyen comme "la nouvelle stratégie de croissance" de l'UE destinée à réduire les émissions de gaz à effet de serre, "tout en créant des emplois et en améliorant notre […]

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Texte intégral (4348 mots)
Retrouvez les informations essentielles sur le Pacte vert européen
Le Pacte vert engage les États membres vers la réduction des émissions nettes de gaz à effet de serre, avec l'objectif de les réduire d’au moins 55 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990 - Crédits : Sarayut / iStock

Officiellement présenté par l'exécutif européen en décembre 2019, le Pacte vert (ou "Green deal") a été défini par la présidente de la Commission Ursula von der Leyen comme "la nouvelle stratégie de croissance" de l'UE destinée à réduire les émissions de gaz à effet de serre, "tout en créant des emplois et en améliorant notre qualité de vie". Il s'agissait de la priorité n°1 de son premier mandat (2019-2024).

Depuis, de nombreux textes ont été adoptés, touchant (presque) tous les secteurs de la société. Aujourd'hui, la Commission européenne explique se concentrer sur la mise en œuvre du Pacte vert, mais a également proposé quelques aménagements aux textes adoptés en repoussant par exemple leur application.

Pourquoi la Commission européenne a-t-elle proposé un Pacte vert ?

Depuis plusieurs années, les scientifiques du Groupe intergouvernemental sur le climat (GIEC) alertent sur la nécessité d'agir pour lutter contre le changement climatique. Dans son rapport de 2018, le groupe d'experts relevait que la hausse des température mondiales devait être contenue à 1,5°C pour limiter les événements météorologiques extrêmes et le développement annoncé de catastrophes naturelles.

Les élections européennes de 2019 ont vu une relative poussée des partis écologistes sur le continent. Proposée par les Vingt-Sept au poste de présidente de la Commission à l'issue du scrutin, Ursula von der Leyen a défendu devant les nouveaux eurodéputés en juillet 2019 l'idée selon laquelle "notre défi le plus pressant [était] la protection de la planète". "C'est la plus grande responsabilité et la plus grande chance que nous ayons aujourd'hui", avait-elle ajouté.

Le Pacte vert est un ensemble de politiques qui visent notamment à concrétiser les engagements de l'UE sur la scène internationale. Les Vingt-Sept comme l'Union européenne, en sa qualité d'organisation régionale, sont signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CNUCC), entrée en vigueur en 1994, et du protocole de Kyoto de 1997 qui rend cette précédente convention opérationnelle. Celui-ci engage les pays les plus développés à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre.

L'accord de Paris, signé en 2015 lors de la COP21, est venu compléter cet arsenal d'accords mondiaux. Il ambitionne de limiter le réchauffement planétaire à moins de 2 °C, et idéalement à 1,5 °C.

Quels objectifs fixe le Pacte vert ?

L'objectif principal du Pacte vert est que l'Europe parvienne à la neutralité climatique à l'horizon 2050. Cela signifierait que la totalité des émissions de gaz à effet de serre, qu'il s'agit de réduire considérablement, seraient captées ou absorbées par les forêts, les sols ou encore les océans, qu'on appelle "puits de carbone".

Cœur battant du Pacte vert, la loi européenne sur le climat a définitivement été adoptée en juin 2021. Elle a fixé l'objectif de neutralité climatique dans la législation européenne, de même que la cible intermédiaire d'une réduction des émissions de gaz à effet de serre de l'UE d’au moins 55 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990. L'UE s'engage également à renforcer ses puits de carbone.

Chine, Royaume-Uni, États-Unis : quels engagements vers la neutralité carbone ?

Outre l'Union européenne, plusieurs pays parmi les principaux émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre ont prévu d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 (Japon, Royaume-Uni, Canada…). La Chine vise quant à elle 2060, et l'Inde 2070.

Tous ont également fixé des objectifs intermédiaires de réduction des gaz à effet de serre. Pour le Royaume-Uni, le chiffre atteindrait au moins 68 % d'ici à 2030, et par rapport aux niveaux de 1990 (le 12 novembre 2024, le pays a annoncé un nouvel objectif de 81 % de réduction d'ici à 2035). Pour la Chine, c'est l'intensité carbone (émissions par unité de PIB) qui doit diminuer de 65 % d'ici à 2030, par rapport aux niveaux de 2005.

En 2021, sous l'impulsion du président Joe Biden, les États-Unis se sont également engagés à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Une décision mise à mal par son successeur. En janvier 2025, à peine 24 heures après sa prise de fonction, Donald Trump a signé un décret pour retirer les États-Unis de l'Accord de Paris, compromettant les chances américaines d'atteindre cet objectif.

De quoi est composé le Pacte vert ?

"Toutes les actions et politiques de l’UE devront contribuer à atteindre les objectifs du Pacte vert pour l’Europe". Dès l'introduction du document de référence de cette nouvelle politique européenne, la Commission a affiché une ambition claire : tous les domaines de compétence de l'Union sont concernés par le Pacte vert. En décembre 2019, une cinquantaine d'actions ont été proposées, touchant aux secteurs de l'énergie comme à ceux des déchets, des mobilités ou de l'agriculture.

Seconde grande étape du Pacte vert, l'exécutif européen a présenté en juillet 2021 un ensemble de propositions afin d'aligner les politiques et la législation de l'UE sur l'objectif de neutralité climatique, en fixant un objectif intermédiaire de réduction des émissions d’au moins 55 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990. Ce paquet appelé "Ajustement à l'objectif 55", ou "Fit for 55", comprend une série de mesures sur les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique ou encore la mise en place d'une "taxe" carbone (appelée mécanisme d'ajustement carbone) aux frontières de l'UE.

Plusieurs feuilles de route sectorielles ont aussi été adoptées par la Commission. En mars 2020, elle a publié son nouveau plan d’action en faveur de l’économie circulaire, qui encourage l’utilisation durable des ressources, en particulier dans les secteurs du numérique, du textile et de la construction. En mai 2020, la Commission a ensuite fait connaître "De la ferme à la table", une stratégie pour bâtir un système alimentaire respectueux de l’environnement. Un plan pour la biodiversité, destiné à protéger et à restaurer les écosystèmes européens, a été présenté au même moment.

Au niveau financier, le Pacte vert s'inscrit dans le budget habituel de l'Union – avec le cadre financier pluriannuel (CFP) – mais mobilise également les crédits du plan de relance européen NextGenerationEU, l'outil destiné à remettre sur les rails l'économie européenne après la pandémie de Covid-19. 37 % de ces financements doivent être fléchés vers les actions de lutte contre le changement climatique.

Où en est-on dans la mise en place du Pacte vert ?

Les États membres, réunis au sein du Conseil, et les eurodéputés, siégeant au Parlement européen, se sont saisis des différentes propositions législatives de la Commission. De nombreux sujets sensibles ont fait l'objet d'accords, à l'image de la fin de la vente des voitures thermiques neuves en 2035 ou de la répartition entre États membres des efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

En général, les dossiers liés à l'énergie et au climat ont avancé plus rapidement que ceux liés à la biodiversité ou à l'agriculture. Ce décalage s'explique notamment par le déclenchement de la guerre en Ukraine, en février 2022. Alors que le Vieux Continent est frappé de plein fouet par la crise énergétique qui résulte de l'invasion russe et du chantage du Kremlin sur l'approvisionnement en gaz, la question est devenue incontournable pour les Européens. La Commission a ainsi publié son plan REPowerEU pour sortir de la dépendance européenne aux énergies fossiles russes. L'exécutif européen a par ailleurs mis à l'agenda des réformes imprévues, à l'image de la révision du marché de l'électricité, finalement adoptée en mars 2023 et destinée à endiguer la volatilité des prix.

Sur le plan économique, une stratégie de long terme a aussi été publiée en février 2023. Ce "plan industriel du Pacte vert", qui répond notamment à la loi sur la réduction de l’inflation des États-Unis (Inflation Reduction Act), vise à renforcer la compétitivité de l'industrie européenne engagée vers la neutralité carbone. Il doit favoriser le développement des technologies "vertes" et assurer l'approvisionnement en matières premières du continent européen. Plusieurs de ses mesures phares ont été adoptées en 2024 : c'est le cas du règlement pour une industrie à zéro émission nette, qui vise à intensifier la fabrication de technologies vertes sur le continent européen, ou de la législation sur les matières premières critiques, laquelle doit garantir l'approvisionnement européen en matières premières essentielles utilisées dans des secteurs stratégiques (énergies renouvelables, industrie, numérique, espace, défense…). En février 2025, la Commission européenne a présenté son successeur, le Pacte pour une industrie propre.

Côté alimentation en revanche, l'Union européenne n'a pas pu atteindre ses ambitions. Alors que l'agriculture représente environ 10,5 % des émissions de gaz à effet de serre dans l'UE et agit directement sur la biodiversité, la grande majorité des textes de la stratégie "de la ferme à la table" ont été ralentis voire abandonnés. Citons par exemple l'abandon de la proposition de réglementation sur les pesticides qui prévoyait une baisse de 50 % de l’usage des produits phytosanitaires d’ici à 2030, ou encore du projet de système d’étiquetage nutritionnel calqué sur le "nutriscore". Cette stratégie a été remplacée par une "vision de l'agriculture et de l'alimentation" présentée en février 2025 et moins ambitieuse sur le plan écologique.

Enfin, le bilan concernant la biodiversité est mitigé. Les États membres et les eurodéputés se sont toutefois entendus en novembre 2023 pour doter l'UE d’une loi sur la restauration de la nature (moins ambitieuse que la proposition initiale de la Commission européenne). Celle-ci a finalement été adoptée par les ministres au Conseil après de multiples rebondissements. Destinée à améliorer l'état des écosystèmes terrestres et marins, elle avait suscité de vifs débats dans les sphères européennes.

A l'occasion des élections européennes de juin 2024, la rédaction de Toute l'Europe avait consacré deux articles au bilan du Pacte vert durant le premier mandat d'Ursula von der Leyen (2019-2024).

Le Pacte vert est-il remis en cause ?

Priorité n°1 du premier mandat d'Ursula von der Leyen, le Pacte vert semble être relégué au second rang depuis le renouvellement de l'Allemande à la tête de la Commission européenne.

Tout d'abord, l'expression n'est plus explicitement citée dans les priorités de l'exécutif européen pour la période 2024-2029, ni dans les intitulés des portefeuilles des commissaires (contrairement au mandat précédent). L'adjectif "propre" semble s'être substitué à "vert", comme en témoigne la présentation du Pacte pour une industrie propre en février 2025. Un terme plus en phase avec la grande priorité de la Commission sur ce début de mandat : la compétitivité.

Régulièrement interrogée en conférence de presse à ce sujet, Ursula von der Leyen continue cependant d'affirmer que "l'UE maintient ses objectifs du Pacte vert". Un constat partagé par le vice-président de la Commission européenne Stéphane Séjouné, qui nous affirmait en mars 2025 que "compétitivité et décarbonation [n'étaient] pas opposées".

Pourtant, certains textes du Pacte vert ont déjà fait l'objet d'assouplissements ou de délais dans leur mise en œuvre, à l'image d'un règlement sur la déforestation. Celui-ci interdit l'importation de bois, de bétail, de cacao, de café, de soja, d'huile de palme ainsi que de certains de leur dérivés (cuir, chocolat…) s’ils proviennent de zones déforestées après le 31 décembre 2020. Son application, qui devait débuter le 30 décembre 2024 a ainsi été repoussée d'un an. Deux autres textes ont connu un destin similaire. En avril dernier, l'UE se prononçait pour un report de l'application de règles sur le développement durable des entreprises.

D'autres pourraient également connaître le même sort. Des discussions sont ainsi en cours pour alléger les obligations du mécanisme d'ajustement carbone tandis que certains États membres ou entreprises font pression pour aménager ou reporter la révision du marché carbone européen ainsi que la fin de la vente des voitures neuves dotées d'un moteur thermique en 2035. Ce dernier texte fait d'ailleurs l'objet d'une "clause de révision" en 2026.

Comment la Commission s'assure-t-elle du respect des engagements climatiques européens ?

La loi climat européenne a instauré un conseil scientifique consultatif, composé d’experts jugeant de la conformité des initiatives législatives européennes avec les ambitions déterminées dans l'accord de Paris et la stratégie environnementale de l'UE. La Commission doit ainsi s'efforcer d'aligner chaque nouvelle mesure sur l'objectif de neutralité climatique. Si ce n'est pas le cas, elle doit motiver cette absence de cohérence dans son étude d'impact.

La loi climat crée de fait un système de suivi des progrès des États membres sur la question de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ce même règlement prévoit que la Commission évalue tous les cinq ans les efforts menés par les États membres en matière d'adaptation au changement climatique et de neutralité carbone.

Deux instruments pour limiter les conséquences sociales de la transition écologique

Certaines industries vont disparaître, ce qui pose des problèmes économiques et sociaux dans de nombreux territoires européens. Avec l'abandon progressif du charbon par exemple, plusieurs régions de Pologne ou de République tchèque devraient être confrontées à un déclin de leurs industries présentes depuis longtemps. Adopté en juin 2021, le Fonds pour une transition juste (FTJ) est un outil qui vise à faciliter la mise en œuvre du Pacte vert. Il représente 17,5 milliards d'euros, dont 10 milliards proviennent du plan de relance européen. Ce FTJ fournit essentiellement des subventions pour soutenir les secteurs en déclin ou qui sont appelés à se transformer avec la transition écologique.

Un Fonds social pour le climat verra également le jour en 2026. Celui-ci doit aider spécifiquement les ménages à basculer vers des mobilités propres et des systèmes de chauffage moins énergivores. Le budget de l'UE contribuerait à hauteur de 65 milliards d'euros à ce nouveau fonds sur la période 2026-2032, qui atteindrait un montant total de 86,7 milliards d'euros en comptant le cofinancement par les États membres.

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19.05.2025 à 13:32

Le palmarès du concours Eurovision de la chanson

Rédaction Toute l'Europe
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Organisé par l'Union Européenne de Radio-Télévision, le concours Eurovision de la chanson (communément appelé "Eurovision") se tient chaque année depuis 1956. De 7 membres à sa création, l'événement a gagné en importance. Il a regroupé 37 candidats lors de l'édition 2025 organisée à Bâle (Suisse). Le 13 mai dernier, l'artiste autrichien JJ a remporté le […]

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Texte intégral (2535 mots)
L'Autriche remporte l'Eurovision 2025, représentée par JJ interprétant la chanson "Wasted love" - Crédits : Sarah Louise Bennett / EBU
L'Autriche remporte la 69e édition de l'Eurovision, représentée par JJ interprétant la chanson "Wasted Love" - Crédits : Sarah Louise Bennett / EBU

Organisé par l'Union Européenne de Radio-Télévision, le concours Eurovision de la chanson (communément appelé "Eurovision") se tient chaque année depuis 1956. De 7 membres à sa création, l'événement a gagné en importance. Il a regroupé 37 candidats lors de l'édition 2025 organisée à Bâle (Suisse). Le 13 mai dernier, l'artiste autrichien JJ a remporté le concours, avec sa chanson "Wasted Love".

L'Union Européenne de Radio-Télévision (UER) est la plus importante association professionnelle de radiodiffuseurs nationaux dans le monde avec 113 membres actifs dans 56 pays (dont les 27 États membres de l'UE), et 31 affiliés sur les continents africain, asiatique et américain.

Irlande et Suède, les plus titrés

Depuis la première émission en 1956, l'Irlande et la Suède comptent le plus grand nombre de victoires : sept au total. La dernière victoire irlandaise, en 1996, revient à Eimar Quinn avec "The Voice". Tandis que les Suédois, représentés par Loreen et sa chanson "Tatoo", ont triomphé en 2023. Cette dernière avait déjà remporté le titre en 2012.

On retrouve ensuite 4 pays à 5 victoires. Parmi eux, figure la France dont le compteur est bloqué depuis 1977 et la victoire de Marie Myriam pour sa chanson "L'Oiseau et L'Enfant". Le Royaume-Uni, le Luxembourg, et les Pays-Bas sont les autres Etats à atteindre ce total.

L'Italie, le Danemark et l'Autriche comptent chacun 3 victoires.

Pays membres ayant accumulé le plus de victoires de 1956 à 2025

Fortunes diverses pour la France

La première victoire française à l'Eurovision intervient en 1958. Elle revient à André Claveau pour "Dors mon amour". Depuis 1977 et la prestation de Marie Myriam, aucun Français n'a remporté le titre, même si certains artistes ne sont pas passés loin de la victoire, à l'image de Barbara Pravi (deuxième en 2021) ou encore de Slimane (quatrième en 2024). En 2025, la France, représentée par Louane, est arrivée septième dans le classement.

Gérard Lenorman (1988), Amina (1991), Patrick Fiori (1993), Natasha Saint Pier (2001), Les Fatals Picards (2007) et Sébastien Tellier (2008) figurent également parmi les candidats français au concours de l'Eurovision.

Notons également que France Gall a remporté le concours en 1965… pour le Luxembourg.

Des vainqueurs mémorables

11 des 27 États membres de l'Union européenne n'ont jamais remporté l'Eurovision : la Bulgarie, Chypre, la Croatie, la Hongrie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie.

Tous les ans, une euphorie doucement kitsch s'empare de l'Europe à l'occasion du concours. Pour autant, les gagnants de l'Eurovision ont des profils très différents. Victorieuse en 2014 avec son titre "Rise like a Phoenix", la drag-queen autrichienne Conchita Wurst a permis à son pays d'accueillir le concours l'année suivante. Tandis qu'en 2006, le groupe de métal finlandais Lordi a remporté la compétition avec son titre "Hard Rock Hallelujah".

Parmi les gagnants marquants de ces dernières années notons également le groupe de rock italien Måneskin en 2021. Une victoire qui leur a assuré une renommée internationale et de nombreuses distinctions.

D'autres ne remportent pas l'Eurovision mais restent malgré tout dans les annales. Entre autres : la Moldavie et son célèbre "Saxo-guy" pour l'édition de 2010.

Le concours est éminemment politique. Quelques semaines après avoir été envahie par la Russie, l'Ukraine obtient la victoire en 2022 avec le groupe Kalush Orchestra et sa chanson "Stefania". Le morceau, repris comme un hymne par l'armée ukrainienne, évoque les événements auxquels sont confrontés les habitants du pays. "Je retrouverai toujours mon chemin vers la maison, même si toutes les routes sont détruites", chante ainsi l'interprète.

Le palmarès de l'Eurovision, année par année

AnnéePays vainqueurInterprète(s)Représentant français (classement)
1956SuisseLys AssiaMathé Altéry, Dany Dauberson (classement non connu)
1957Pays-BasCorry BrokkenPaule Desjardins (2e)
1958FranceAndré ClaveauAndré Claveau (1er)
1959Pays-BasTeddy ScholtenJean Philippe (3e)
1960FranceJacqueline BoyerJacqueline Boyer (1ère)
1961LuxembourgJean-Claude PascalJean-Paul Mauric (4e)
1962FranceIsabelle AubretIsabelle Aubret (1ère)
1963DanemarkGrethe & Jørgen IngmannAlain Barrière (5e ex æquo)
1964ItalieGigliola CinquettiRachel (4e ex æquo)
1965LuxembourgFrance GallGuy Mardel (3e)
1966AutricheUdo JürgensDominique Walter (16e)
1967Royaume-UniSandie ShawNoëlle Cordier (3e)
1968EspagneMassielIsabelle Aubret (3e)
1969Espagne / France / Pays-Bas / Royaume-UniSalomé / Frida Boccara / Lenny Kuhr / LuluFrida Boccara (1ère ex æquo)
1970IrlandeDanaGuy Bonnet (4e)
1971MonacoSéverineSerge Lama (10e)
1972LuxembourgVicky LeandrosBetty Mars (11e)
1973LuxembourgAnne-Marie DavidMartine Clémenceau (15e)
1974SuèdeABBADani (retrait)
1975Pays-BasTeach-InNicole Rieu (4e)
1976Royaume-UniBrotherhood of ManCatherine Ferry (2e)
1977FranceMarie MyriamMarie Myriam (1ère)
1978IsraëlIzhar Cohen &
The Alphabeta
Joël Prévost (3e)
1979IsraëlGali Atari &
Milk and Honey
Anne-Marie David (3e)
1980IrlandeJohnny LoganProfil (11e)
1981Royaume-UniBucks FizzJean Gabilou (3e)
1982AllemagneNicoleRetrait de la France
1983LuxembourgCorinne HermèsGuy Bonnet (8e)
1984SuèdeHerreysAnnick Thoumazeau (8e)
1985NorvègeBobbysocksRoger Bens (10e)
1986BelgiqueSandra KimCocktail Chic (17e)
1987IrlandeJohnny LoganChristine Minier (14e)
1988SuisseCéline DionGérard Lenormand (10e)
1989YougoslavieRivaNathalie Pâque (8e)
1990ItalieToto CutugnoJoëlle Ursull (2e)
1991SuèdeCarolaAmina (2e)
1992IrlandeLinda MartinKali (8e)
1993IrlandeNiamh KavanaghPatrick Fiori (4e)
1994IrlandePaul Harrington &
Charlie McGettigan
Nina Morato (7e)
1995NorvègeSecret GardenNathalie Santamaria (4e)
1996IrlandeEimear QuinnDan Ar Braz &
l'Héritage des Celtes (19e)
1997Royaume-UniKatrina and the WavesFanny (7e)
1998IsraëlDana InternationalMarie Line (24e)
1999SuèdeCharlotte NilssonNayah (19e)
2000DanemarkOlsen BrothersSofia Mestari (23e)
2001EstonieTanel Padar,
Dave Benton &
2XL
Natasha St-Pier (4e)
2002LettonieMarie NSandrine François (5e)
2003TurquieSertab ErenerLouisa Baïleche (18e)
2004UkraineRuslanaJonatan Cerrada (15e)
2005GrèceHelena PaparízouOrtal (23e)
2006FinlandeLordiVirginie Pouchain (22e)
2007SerbieMarija ŠerifovićLes Fatals Picards (22e)
2008RussieDima BilanSébastien Tellier (19e)
2009NorvègeAlexander RybakPatricia Kaas (8e)
2010AllemagneLena Meyer-LandrutJessy Matador (12e)
2011AzerbaïdjanEll & NikkiAmaury Vassili (15e)
2012SuèdeLoreenAnggun (22e)
2013DanemarkEmmelie de ForestAmandine Bourgeois (23e)
2014AutricheConchita WurstTwin Twin (26e - dernier)
2015SuèdeMåns ZelmerlöwLisa Angell (25e)
2016UkraineJamalaAmir (6e)
2017PortugalSalvador SobralAlma (12e)
2018IsraëlNettaMadame Monsieur (13e)
2019Pays-BasDuncan LaurenceBilal Hassani (14e)
2020Édition annulée à cause de la pandémie de Covid-19
2021ItalieMåneskinBarbara Pravi (2e)
2022UkraineKalush OrchestraAlvan & Ahez (24e)
2023SuèdeLoreenLa Zarra (16e)
2024SuisseNemoSlimane (4e)
2025AutricheJJLouane (7e)

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