LePartisan - 1565 vues
MEDIAS REVUES BLOGS
Lien du flux RSS
Chaîne de service public - Actualité internationale.

Accès libre

▸ les 15 dernières parutions

28.11.2025 à 12:45

A Marineland, orques et dauphins surnagent dans un parc en décomposition

FRANCE24
img
Les pingouins, les requins ou les otaries ont rejoint d'autre zoos, ne laissant que quelques feuilles mortes dans leurs bassins à sec, et une barrière indiquant "complet" bloque l'accès au vaste parking, pourtant désert, où convergeaient des centaines de milliers de visiteurs chaque année. Désormais, le souffle caverneux des deux orques -- Wikie (24 ans) et son fils Keijo (12 ans) -- résonne dans les gradins parsemés de déjections d'oiseaux. Construit en 2000, l'espace des orques, composé de cinq bassins connectés, n'a plus fait l'objet de rénovations d'ampleur depuis 2021 et le vote de la loi sur le bien-être animal qui a scellé le sort de Marineland en interdisant à terme la détention et les spectacles de cétacés. Les orques et dauphins, étant nés dans ce parc des Alpes-Maritimes, ne survivraient pas en liberté. Pascal Picot, directeur général du parc, réclame depuis des mois de pouvoir transférer les animaux en Espagne, où les spectacles de cétacés sont autorisés. A Marineland, l'infrastructure est "en fin de vie". "Tout s'effrite. On a le fond qui se fissure. On a des morceaux de béton qui tombent, qui dégagent des fers apparents. Les animaux sont réellement en danger", insiste-t-il. En mars 2024, Inouk, le frère de Wikie, était mort de l'ingestion d'un petit morceau de métal de quelques grammes. Des travaux réguliers de maintenance permettent de colmater, mais les bruits perturbent les orques et les traces de ciment compliquent la filtration de l'eau. Dangereux selfies Parallèlement, le parc fait face depuis la fin de l'été à une multiplication d'intrusions, le plus souvent de la part de jeunes en quête de selfies. "Ils mettent en danger la vie des animaux et leur propre vie", prévient M. Picot, qui a renforcé le service de sécurité. "Les animaux sont puissants, ils peuvent vous entraîner au fond de l'eau". Même sans être agressifs, juste pour jouer. D'autant qu'ils s'ennuient. Dans le bassin -- moins fissuré -- des dauphins, en l'absence de soigneurs, il suffit d'une sonnerie de portable pour que plusieurs sortent la tête de l'eau et suivent les visiteurs, en sautant pour éclabousser. Au total, quelque 35 personnes travaillent encore dans le parc vide, dont des soigneurs qui se relaient encore sept jours sur sept pour nourrir les cétacés et les stimuler cognitivement et socialement plusieurs heures par jour. Le temps presse aussi pour eux. Ils seront licenciés au départ des cétacés et ont besoin de se projeter, que ce soit pour suivre les animaux ou entamer une reconversion. Et pour le parc désormais sans revenus, entre les salaires, l'électricité, les 800 kg de poisson quotidien, les assurances ou encore le renforcement de la sécurité, la facture va s'élever cette année à "plusieurs millions d'euros", assure M. Picot. Au printemps, l'ONG Sea Shepherd a proposé cinq millions d'euros pour rénover les bassins et prendre les orques en charge le temps qu'un sanctuaire de semi-liberté soit prêt à les accueillir. Mais le parc à décliné, faisant valoir que les projets de sanctuaires patinent depuis 10 ans. L'Espagne a refusé le transfert des orques vers un parc de Tenerife, évoquant en particulier des bassins trop petits. Mais le transfert de huit des 12 dauphins à Malaga a été validé, et le feu vert de Paris n'arrive pas. Le gouvernement met en avant un projet de structure au ZooPark de Beauval, qui ne sera cependant pas prêt avant 2027 et suscite l'opposition de nombreuses associations de défense des animaux, qui considèrent un "delphinarium de luxe" à Beauval ou un transfert en Espagne comme une violation de l'esprit de la loi sur le bien-être animal. Marketa Schusterova, cofondatrice de l'ONG TideBreakers, dont les drones inspectent régulièrement Marineland et d'autres parcs fermés avec des cétacés en attente au Canada, aux Etats-Unis ou en Argentine, se veut plus pragmatique: "L'Espagne n'est pas la solution idéale mais elle maintiendrait les orques en vie. Ces bassins (à Marineland, ndlr) vont les tuer."

28.11.2025 à 12:37

L'ex-président philippin Duterte reste en détention provisoire à La Haye

FRANCE24
img
La cour de La Haye avait déjà estimé en octobre que M. Duterte présentait un risque de fuite et pourrait être en mesure d'influencer des témoins s'il était libéré. Pour les juges, ces raisons prennent le dessus sur les éventuels problèmes médicaux dont souffre l'homme de 80 ans, selon la défense. Les accusations portées contre M. Duterte découlent de sa campagne menée pendant des années contre les consommateurs et les trafiquants de drogue et qui, selon les organisations de défense des droits humains, a fait des milliers de morts. Les personnes présentes ont laissé éclater leur joie par des applaudissements et des acclamations à chaque rejet par la cour des trois motifs d'appel soulevés par la défense. Une femme dont le fils a été tué lors de la répression sanglante s'est jétée, en larmes, dans les bras d'une militante des droits humains. "Nous avons vraiment prié pour que (Duterte) ne bénéficie pas d'une libération provisoire", a déclaré à l'AFP après l'audience Dahlia Cuartero, dont le fils, Jesus, assassiné, aurait eu 33 ans samedi. "C'est le plus beau cadeau d'anniversaire qu'on puisse lui faire", a ajouté cette femme de 61 ans. M. Duterte a été arrêté à Manille le 11 mars, transféré aux Pays-Bas le soir même et détenu depuis lors dans le quartier pénitentiaire de la CPI à la prison de Scheveningen, à La Haye. Lors de sa première audience, suivie aussi par liaison vidéo, il était apparu très affaibli, parlant à peine. Cette décision ne concerne que la question de la mise en liberté provisoire. La cour doit encore déterminer si les problèmes de santé présumés de M. Duterte le rendent inapte à être jugé lors d'un procès. "La Chambre préliminaire a estimé que la détention de M. Duterte restait nécessaire (...) et que les conditions de libération proposées n'étaient pas suffisantes pour atténuer les risques qu'elle avait identifiés en cas de libération provisoire de M. Duterte", a déclaré la juge Luz del Carmen Ibáñez Carranza. Evaluation médicale L'avocat de M. Duterte a déclaré qu'il n'entendait pas en rester là et qu'il fera bientôt une nouvelle tentative pour obtenir la libération provisoire de son client. "La défense attend les résultats de l'évaluation médicale de l'ancien président, prévus pour le mois prochain, et présentera à nouveau une demande de libération d'un homme âgé de 80 ans qui, en raison de son état de santé débilitant, est incapable de s'enfuir ou, comme allégué, de menacer des témoins", a affirmé auprès des journalistes l'avocat Nicholas Kaufman. Le bureau de la fille de Rodrigo Duterte et vice-présidente des Philippines, Sara, a déclaré que "la famille accepte sereinement la décision de la Chambre d'appel de la CPI". "Nous continuerons de collaborer avec l'équipe de la défense et d'apporter notre soutien à l'ancien président Rodrigo Duterte par nos échanges quotidiens", a-t-il ajouté. "La Cour pénale internationale a déjà rendu sa décision, et le Palais la respecte", a déclaré Claire Castro, porte-parole du président philippin Ferdinand Marcos, aux journalistes. Les procureurs de la CPI ont inculpé M. Duterte de trois chefs d'accusation pour crimes contre l'humanité, lui reprochant d'être impliqué dans au moins 76 meurtres liés à sa "guerre contre la drogue".

28.11.2025 à 12:31

Guerre en Ukraine : les drones redessinent la ligne de front

FRANCE24
img
Sur le terrain, les drones ont redessiné la ligne de front. Les soldats ukrainiens ne parlent plus d'une simple ligne de front, mais d'une bande mortelle s'étendant sur au moins 20 kilomètres de large. Pour minimiser le nombre de personnes exposées à ces dangers, des petits véhicules sans pilote jouent un rôle essentiel. Cependant, ces drones restent extrêmement vulnérables aux attaques aériennes.Reportage.
Texte intégral (588 mots)
Sur le terrain, les drones ont redessiné la ligne de front. Les soldats ukrainiens ne parlent plus d'une simple ligne de front, mais d'une bande mortelle s'étendant sur au moins 20 kilomètres de large. Pour minimiser le nombre de personnes exposées à ces dangers, des petits véhicules sans pilote jouent un rôle essentiel. Cependant, ces drones restent extrêmement vulnérables aux attaques aériennes.Reportage.

28.11.2025 à 12:19

Coup d'État en Guinée-Bissau, Sonia Dahmani libérée en Tunisie, mort de Biyouna : l'hebdo Afrique

FRANCE 24
img
Texte intégral (588 mots)

28.11.2025 à 12:09

Vivre au milieu des mines : le périlleux retour des habitants à la frontière syro-irakienne

Marie-Charlotte ROUPIE
img
Depuis la chute du régime syrien en décembre dernier, l’ONG Handicap international a recensé 725 accidents et près de 1 400 victimes de ces engins explosifs dans tout le pays, contre 933 victimes en 2023. L’augmentation de ces derniers mois est en partie due aux retours des habitants dans des zones ravagées par la guerre, jusqu’alors occupées par les forces de Bachar al-Assad.
Texte intégral (588 mots)
Depuis la chute du régime syrien en décembre dernier, l’ONG Handicap international a recensé 725 accidents et près de 1 400 victimes de ces engins explosifs dans tout le pays, contre 933 victimes en 2023. L’augmentation de ces derniers mois est en partie due aux retours des habitants dans des zones ravagées par la guerre, jusqu’alors occupées par les forces de Bachar al-Assad.

28.11.2025 à 12:07

Les forces israéliennes tuent 13 personnes lors d'une opération en Syrie, selon Damas

FRANCE24
img
Il s'agit de l'opération israélienne la plus meurtrière depuis la chute il y a près d'un an du président Bachar al-Assad, renversé par une coalition islamiste. L'armée israélienne a fait état d'un échange de tirs et indiqué que six soldats israéliens avaient été blessés, dont trois grièvement, lors de cette incursion dans le village de Beit Jinn, à une quarantaine de km au sud-ouest de Damas. Depuis la chute de M. Assad en décembre 2024, Israël a mené des centaines de frappes et conduit des incursions en Syrie. Le ministère syrien des Affaires étrangères a dénoncé vendredi un "crime de guerre" et accusé Israël de vouloir "embraser" la région. Le bilan de l'opération s'élève à 13 morts, dont des femmes et des enfants, et 24 blessés selon les médias officiels syriens. Un journaliste de l'AFP a vu plusieurs blessés transportés à l'hôpital al-Mouwassat de Damas. "On dormait, on a été réveillés à trois heures du matin par les tirs", a déclaré à l'AFP l'un d'eux, Iyad Taher. "On a vu l'armée israélienne dans le village, les soldats et les chars (..) puis ils se sont retirés, l'aviation est venue, et les obus ont commencé à tomber", a ajouté cet homme. "Plusieurs maisons ont été touchées, et la mosquée aussi. J'ai été blessé par un éclat d'obus", a-t-il poursuivi. "Nous défendre" L'armée israélienne avait annoncé plus tôt avoir lancé dans la nuit "une opération visant à arrêter des suspects appartenant à l'organisation Jamaa islamiya" qui "préparaient des attaques contre des civils israéliens". Ce groupe libanais est un allié du mouvement islamiste palestinien Hamas, dont l'attaque sans précédent menée en Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre dans la bande de Gaza. Lors de l'opération, l'armée israélienne a "arrêté trois fils" du village, a déclaré à l'AFP le maire de la localité située au pied du Mont Hermon, Abdel Rahmane al-Hamraoui. Il a ajouté que "des accrochages ont opposé des habitants qui ont tenté de s'opposer à l'incursion" de l'armée israélienne qui a par la suite "bombardé la localité à l'artillerie et aux drones". "Nous avons ouvert le feu sur la patrouille israélienne pour nous défendre et les empêcher de nous arrêter. Mon frère a été tué et j'ai été blessé", a affirmé à l'AFP Ahmad Kamal, l'un des blessés à l'hôpital al-Mouwassat. La télévision syrienne a montré des dizaines de familles fuyant le secteur. L'envoyée spéciale adjointe des Nations unies pour la Syrie, Najat Rochdi, a dénoncé une "violation grave et inacceptable (...) de l'intégrité territoriale de la Syrie". Conditions israéliennes Selon le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, "il s'agit de l'incursion la plus meurtrière depuis qu'Israël a commencé à mener des opérations hors de la zone tampon dans le sud de la Syrie". Le 12 juin, la Syrie avait accusé l'armée israélienne d'avoir "enlevé sept personnes" à Beit Jinn lors d'une opération au cours de laquelle un civil avait été tué. Depuis la chute de Bachar al-Assad, Israël a déployé des troupes dans la zone démilitarisée sur le plateau du Golan, au-delà de la ligne de démarcation entre la partie de ce territoire syrien annexée unilatéralement par Israël en 1981 et le reste de la Syrie. Israël attache une "importance immense" à sa présence militaire dans la zone tampon en Syrie, avait déclaré le 19 novembre son Premier ministre, Benjamin Netanyahu, lors d'une visite à des soldats israéliens déployés dans cette zone censée être sous le contrôle de l'ONU. Cette visite avait été dénoncée par Damas et par l'ONU. Pendant l'été, des contacts de haut niveau entre responsables israéliens et syriens ont eu lieu, avec l'aide de Paris et Washington, les deux parties indiquant vouloir parvenir à un accord de sécurité. Mais Benjamin Netanyahu exige pour cela une démilitarisation de toute la partie du territoire syrien courant du sud de Damas jusqu'à la ligne de démarcation de 1974, instituée après la guerre israélo-arabe de 1973.
Texte intégral (726 mots)
Il s'agit de l'opération israélienne la plus meurtrière depuis la chute il y a près d'un an du président Bachar al-Assad, renversé par une coalition islamiste. L'armée israélienne a fait état d'un échange de tirs et indiqué que six soldats israéliens avaient été blessés, dont trois grièvement, lors de cette incursion dans le village de Beit Jinn, à une quarantaine de km au sud-ouest de Damas. Depuis la chute de M. Assad en décembre 2024, Israël a mené des centaines de frappes et conduit des incursions en Syrie. Le ministère syrien des Affaires étrangères a dénoncé vendredi un "crime de guerre" et accusé Israël de vouloir "embraser" la région. Le bilan de l'opération s'élève à 13 morts, dont des femmes et des enfants, et 24 blessés selon les médias officiels syriens. Un journaliste de l'AFP a vu plusieurs blessés transportés à l'hôpital al-Mouwassat de Damas. "On dormait, on a été réveillés à trois heures du matin par les tirs", a déclaré à l'AFP l'un d'eux, Iyad Taher. "On a vu l'armée israélienne dans le village, les soldats et les chars (..) puis ils se sont retirés, l'aviation est venue, et les obus ont commencé à tomber", a ajouté cet homme. "Plusieurs maisons ont été touchées, et la mosquée aussi. J'ai été blessé par un éclat d'obus", a-t-il poursuivi. "Nous défendre" L'armée israélienne avait annoncé plus tôt avoir lancé dans la nuit "une opération visant à arrêter des suspects appartenant à l'organisation Jamaa islamiya" qui "préparaient des attaques contre des civils israéliens". Ce groupe libanais est un allié du mouvement islamiste palestinien Hamas, dont l'attaque sans précédent menée en Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre dans la bande de Gaza. Lors de l'opération, l'armée israélienne a "arrêté trois fils" du village, a déclaré à l'AFP le maire de la localité située au pied du Mont Hermon, Abdel Rahmane al-Hamraoui. Il a ajouté que "des accrochages ont opposé des habitants qui ont tenté de s'opposer à l'incursion" de l'armée israélienne qui a par la suite "bombardé la localité à l'artillerie et aux drones". "Nous avons ouvert le feu sur la patrouille israélienne pour nous défendre et les empêcher de nous arrêter. Mon frère a été tué et j'ai été blessé", a affirmé à l'AFP Ahmad Kamal, l'un des blessés à l'hôpital al-Mouwassat. La télévision syrienne a montré des dizaines de familles fuyant le secteur. L'envoyée spéciale adjointe des Nations unies pour la Syrie, Najat Rochdi, a dénoncé une "violation grave et inacceptable (...) de l'intégrité territoriale de la Syrie". Conditions israéliennes Selon le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, "il s'agit de l'incursion la plus meurtrière depuis qu'Israël a commencé à mener des opérations hors de la zone tampon dans le sud de la Syrie". Le 12 juin, la Syrie avait accusé l'armée israélienne d'avoir "enlevé sept personnes" à Beit Jinn lors d'une opération au cours de laquelle un civil avait été tué. Depuis la chute de Bachar al-Assad, Israël a déployé des troupes dans la zone démilitarisée sur le plateau du Golan, au-delà de la ligne de démarcation entre la partie de ce territoire syrien annexée unilatéralement par Israël en 1981 et le reste de la Syrie. Israël attache une "importance immense" à sa présence militaire dans la zone tampon en Syrie, avait déclaré le 19 novembre son Premier ministre, Benjamin Netanyahu, lors d'une visite à des soldats israéliens déployés dans cette zone censée être sous le contrôle de l'ONU. Cette visite avait été dénoncée par Damas et par l'ONU. Pendant l'été, des contacts de haut niveau entre responsables israéliens et syriens ont eu lieu, avec l'aide de Paris et Washington, les deux parties indiquant vouloir parvenir à un accord de sécurité. Mais Benjamin Netanyahu exige pour cela une démilitarisation de toute la partie du territoire syrien courant du sud de Damas jusqu'à la ligne de démarcation de 1974, instituée après la guerre israélo-arabe de 1973.

28.11.2025 à 12:07

Le gouvernement et ArcelorMittal alignés contre le projet de nationalisation

FRANCE24
img
Nationaliser le sidérurgiste ArcelorMittal France serait "une réponse populiste à un problème structurel", a déploré vendredi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au lendemain de ce vote. "La France a besoin d'un cap industriel clair, pas d'une prétendue formule magique que serait la nationalisation", a déclaré le ministre dans un message publié sur le réseau Bluesky. L’Assemblée nationale a adopté jeudi en première lecture une proposition de loi LFI visant à nationaliser ArcelorMittal France, qui a annoncé en avril des mesures de réorganisation qui entraîneront des suppressions d'emplois, évaluées à 260 à ce stade. "C'est un vote historique, c'est une victoire qui a été arrachée grâce à la mobilisation des travailleurs et des travailleuses et de toute la CGT", a réagi la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet après de l'AFP, appelant le gouvernement à "respecter le vote qu'il y a eu au Parlement". Le texte a été adopté avec le soutien de la gauche (insoumis, socialistes, écologistes et communistes), tandis que le RN s'est abstenu et que le camp gouvernemental a voté contre. Son avenir est toutefois hautement incertain, car il lui sera difficile d'être adopté au Sénat, dominé par la droite et le centre. "Le véritable enjeu, ce n'est pas de nationaliser Arcelor, c'est de se battre contre les importations massives d'acier chinois, c'est un débat au niveau européen", a relevé vendredi le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou, opposé comme l'ensemble du gouvernement à une nationalisation chiffrée à trois milliards d'euros, sur fond de disette budgétaire. Le ministre de l'Industrie Sébastien Martin a estimé auprès de l'AFP que "ce vote crée l'illusion d'une protection, mais il ne résout ni la chute de la demande européenne, ni la concurrence mondiale faussée, ni les coûts de production qui pèsent sur la filière". "L'avenir de la sidérurgie française ne se joue pas dans les postures. Il se joue dans des décisions courageuses : protéger l'acier européen à Bruxelles, investir, alléger les impôts de production, sécuriser les sites, lutter contre la concurrence déloyale", a ajouté Sébastien Martin. "Les leviers sont européens" Le plan acier de la Commission européenne prévoit de diviser par deux environ les quotas d'acier étranger pouvant être importés dans l'UE sans droits de douane, tout en doublant les droits de douane pour les importations dépassant ces quotas, à hauteur de 50% contre 25% précédemment. En dépit de ces mesures de protection annoncées, les Insoumis voient dans une nationalisation "l'unique solution" pour sauver la filière et ses 15.000 emplois directs, lutter contrer le plan social et relancer la décarbonation des hauts-fourneaux. Les socialistes, défendent davantage une "mise sous tutelle" qu'une nationalisation, mais ont voté pour le texte. ArcelorMittal a estimé vendredi matin qu'une nationalisation "ne permettrait en aucun cas de résoudre les problèmes rencontrés par l'industrie de l'acier en France et en Europe", appelant à "agir sur les facteurs structurels de compétitivité", et soulignant que "les leviers sont européens". "Le marché européen de l'acier est inondé d'importations massives à bas prix, qui ont un effet dévastateur pour les producteurs européens. L'Europe doit défendre son marché de l'acier et appliquer au plus vite les mesures de défense commerciale annoncées en octobre, ainsi qu'un mécanisme d'ajustement carbone aux frontières efficace", plaide le groupe dans un communiqué. ArcelorMittal, deuxième sidérurgiste mondial, emploie plus de 7.000 salariés dans son pôle du nord de la France qui compte sept usines. Un récent rapport d'experts mandatés par le comité social et économique central (CSEC) a mis en avant les problèmes "multifactoriels" du groupe, pointant du doigt notamment le sous-investissement dans l'outil de production. Le groupe a fait le "choix stratégique assumé de privilégier la distribution" de liquidités "aux actionnaires, au détriment de l'anticipation" et de l'investissement, estime le cabinet d'expertise Secafi, dans ce rapport contesté par l'entreprise. bur-cda-bj-jul-ngu/ak/apz/
Texte intégral (691 mots)
Nationaliser le sidérurgiste ArcelorMittal France serait "une réponse populiste à un problème structurel", a déploré vendredi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au lendemain de ce vote. "La France a besoin d'un cap industriel clair, pas d'une prétendue formule magique que serait la nationalisation", a déclaré le ministre dans un message publié sur le réseau Bluesky. L’Assemblée nationale a adopté jeudi en première lecture une proposition de loi LFI visant à nationaliser ArcelorMittal France, qui a annoncé en avril des mesures de réorganisation qui entraîneront des suppressions d'emplois, évaluées à 260 à ce stade. "C'est un vote historique, c'est une victoire qui a été arrachée grâce à la mobilisation des travailleurs et des travailleuses et de toute la CGT", a réagi la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet après de l'AFP, appelant le gouvernement à "respecter le vote qu'il y a eu au Parlement". Le texte a été adopté avec le soutien de la gauche (insoumis, socialistes, écologistes et communistes), tandis que le RN s'est abstenu et que le camp gouvernemental a voté contre. Son avenir est toutefois hautement incertain, car il lui sera difficile d'être adopté au Sénat, dominé par la droite et le centre. "Le véritable enjeu, ce n'est pas de nationaliser Arcelor, c'est de se battre contre les importations massives d'acier chinois, c'est un débat au niveau européen", a relevé vendredi le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou, opposé comme l'ensemble du gouvernement à une nationalisation chiffrée à trois milliards d'euros, sur fond de disette budgétaire. Le ministre de l'Industrie Sébastien Martin a estimé auprès de l'AFP que "ce vote crée l'illusion d'une protection, mais il ne résout ni la chute de la demande européenne, ni la concurrence mondiale faussée, ni les coûts de production qui pèsent sur la filière". "L'avenir de la sidérurgie française ne se joue pas dans les postures. Il se joue dans des décisions courageuses : protéger l'acier européen à Bruxelles, investir, alléger les impôts de production, sécuriser les sites, lutter contre la concurrence déloyale", a ajouté Sébastien Martin. "Les leviers sont européens" Le plan acier de la Commission européenne prévoit de diviser par deux environ les quotas d'acier étranger pouvant être importés dans l'UE sans droits de douane, tout en doublant les droits de douane pour les importations dépassant ces quotas, à hauteur de 50% contre 25% précédemment. En dépit de ces mesures de protection annoncées, les Insoumis voient dans une nationalisation "l'unique solution" pour sauver la filière et ses 15.000 emplois directs, lutter contrer le plan social et relancer la décarbonation des hauts-fourneaux. Les socialistes, défendent davantage une "mise sous tutelle" qu'une nationalisation, mais ont voté pour le texte. ArcelorMittal a estimé vendredi matin qu'une nationalisation "ne permettrait en aucun cas de résoudre les problèmes rencontrés par l'industrie de l'acier en France et en Europe", appelant à "agir sur les facteurs structurels de compétitivité", et soulignant que "les leviers sont européens". "Le marché européen de l'acier est inondé d'importations massives à bas prix, qui ont un effet dévastateur pour les producteurs européens. L'Europe doit défendre son marché de l'acier et appliquer au plus vite les mesures de défense commerciale annoncées en octobre, ainsi qu'un mécanisme d'ajustement carbone aux frontières efficace", plaide le groupe dans un communiqué. ArcelorMittal, deuxième sidérurgiste mondial, emploie plus de 7.000 salariés dans son pôle du nord de la France qui compte sept usines. Un récent rapport d'experts mandatés par le comité social et économique central (CSEC) a mis en avant les problèmes "multifactoriels" du groupe, pointant du doigt notamment le sous-investissement dans l'outil de production. Le groupe a fait le "choix stratégique assumé de privilégier la distribution" de liquidités "aux actionnaires, au détriment de l'anticipation" et de l'investissement, estime le cabinet d'expertise Secafi, dans ce rapport contesté par l'entreprise. bur-cda-bj-jul-ngu/ak/apz/

28.11.2025 à 12:01

Turquie : le pape célèbre la foi commune avec les orthodoxes

FRANCE24
img
Le pape Léon XIV a encouragé vendredi la petite communauté catholique de Turquie à Istanbul avant de participer à une prière avec les orthodoxes pour les 1.700 ans du Concile de Nicée, un évènement fondateur pour le christianisme.
Texte intégral (691 mots)
Le pape Léon XIV a encouragé vendredi la petite communauté catholique de Turquie à Istanbul avant de participer à une prière avec les orthodoxes pour les 1.700 ans du Concile de Nicée, un évènement fondateur pour le christianisme.

28.11.2025 à 11:57

Le gouvernement publie enfin sa Stratégie pour l'alimentation et le climat

FRANCE24
img
Ce document, censé définir l'action du gouvernement d'ici 2030 pour une alimentation saine et moins émettrice de gaz à effet de serre, est issu de la Convention citoyenne sur le climat et de la loi Climat et résilience qui a suivi en 2021. Elaborée par les ministères de l'Agriculture, de la Santé et de l'Environnement, cette Stratégie devait être présentée avant juillet 2023. Les négociations ces derniers mois ont été particulièrement âpres sur la formulation concernant la consommation de viande, largement responsable de l'empreinte alimentaire des Français. Le texte final parle de "limitation", un terme souvent employé au ministère de l'Agriculture, et non plus de "réduction", terme qui figurait dans le projet soumis à consultation, et ne donne pas d'objectifs chiffrés, réclamés par des ONG. "Les objectifs nutritionnels et climatiques convergent vers une augmentation de la consommation de produits végétaux et une limitation de la consommation de viandes et de charcuterie, en particulier importées", note la Stratégie, qui prévoit aussi un suivi annuel de la consommation de viande pour vérifier les "objectifs en matière de réduction des importations", sans mention de la consommation. Deuxième point de crispation, le gouvernement veut "réduire efficacement l'exposition des enfants et des adolescents aux publicités et parrainages pour des produits trop gras, sucrés, salés", tout par incitation, quand les ONG demandaient l'interdiction de ces publicités. "En cas d'insuffisance des dispositions volontaires, une mesure réglementaire d'encadrement du marketing alimentaire dans les médias sera envisagée", indique la Stratégie, une petite nouveauté quand précédemment aucune possibilité de mesure contraignante n'était évoquée. Parmi les autres "actions phares", qui seront mises en oeuvre dès cette année, la Stratégie veut "encadrer réglementairement pour la première fois la qualité nutritionnelle des repas servis dans les établissements de la petite enfance, EHPAD, établissements pénitentiaires, en cohérence avec les nouvelles recommandations nutritionnelles". La restauration collective sera "accompagnée" notamment vers l'objectif de 50% de produits durables et de qualité, avec un accompagnement financier pour les cantines rurales. Contre le gaspillage alimentaire, le texte évoque "la mise en place de contrôles coordonnés chez les différents opérateurs concernés. La loi fixe un objectif -50% de gaspillage d’ici 2025 pour la restauration collective et la distribution, et d’ici 2030 pour les autres secteurs par rapport à 2015.
Lire plus (413 mots)
Ce document, censé définir l'action du gouvernement d'ici 2030 pour une alimentation saine et moins émettrice de gaz à effet de serre, est issu de la Convention citoyenne sur le climat et de la loi Climat et résilience qui a suivi en 2021. Elaborée par les ministères de l'Agriculture, de la Santé et de l'Environnement, cette Stratégie devait être présentée avant juillet 2023. Les négociations ces derniers mois ont été particulièrement âpres sur la formulation concernant la consommation de viande, largement responsable de l'empreinte alimentaire des Français. Le texte final parle de "limitation", un terme souvent employé au ministère de l'Agriculture, et non plus de "réduction", terme qui figurait dans le projet soumis à consultation, et ne donne pas d'objectifs chiffrés, réclamés par des ONG. "Les objectifs nutritionnels et climatiques convergent vers une augmentation de la consommation de produits végétaux et une limitation de la consommation de viandes et de charcuterie, en particulier importées", note la Stratégie, qui prévoit aussi un suivi annuel de la consommation de viande pour vérifier les "objectifs en matière de réduction des importations", sans mention de la consommation. Deuxième point de crispation, le gouvernement veut "réduire efficacement l'exposition des enfants et des adolescents aux publicités et parrainages pour des produits trop gras, sucrés, salés", tout par incitation, quand les ONG demandaient l'interdiction de ces publicités. "En cas d'insuffisance des dispositions volontaires, une mesure réglementaire d'encadrement du marketing alimentaire dans les médias sera envisagée", indique la Stratégie, une petite nouveauté quand précédemment aucune possibilité de mesure contraignante n'était évoquée. Parmi les autres "actions phares", qui seront mises en oeuvre dès cette année, la Stratégie veut "encadrer réglementairement pour la première fois la qualité nutritionnelle des repas servis dans les établissements de la petite enfance, EHPAD, établissements pénitentiaires, en cohérence avec les nouvelles recommandations nutritionnelles". La restauration collective sera "accompagnée" notamment vers l'objectif de 50% de produits durables et de qualité, avec un accompagnement financier pour les cantines rurales. Contre le gaspillage alimentaire, le texte évoque "la mise en place de contrôles coordonnés chez les différents opérateurs concernés. La loi fixe un objectif -50% de gaspillage d’ici 2025 pour la restauration collective et la distribution, et d’ici 2030 pour les autres secteurs par rapport à 2015.

28.11.2025 à 11:49

Rougeole: la vaccination reste en-deçà des niveaux pré-Covid, alerte l'OMS

FRANCE24
img
La couverture mondiale de la première dose a atteint 84% en 2024, en hausse par rapport aux 83% de 2023 et aux 71% de 2000, mais celle-ci reste inférieure aux 86% atteints avant le Covid-19, a annoncé l'organisation vendredi dans un nouveau rapport. Aussi, rien qu'en 2024, "20,6 millions d'enfants n'ont pas reçu leur première dose, dont plus de la moitié en Afrique", alerte l'OMS. Or la rougeole, très contagieuse, nécessite une couverture vaccinale d'au moins 95% avec deux doses pour couper sa transmission. "C’est une maladie grave qui peut être mortelle ; les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes et les personnes dont le système immunitaire est affaibli sont les plus exposés aux complications graves et aux décès", a rappelé devant la presse Kate O'Brien, directrice du département immunisation et vaccins à l'OMS. La couverture vaccinale de la deuxième dose s'est quant à elle considérablement améliorée depuis 2000, passant de 17% à 76% en 2024. Mais les lacunes persistantes "en matière d'immunité ont alimenté une recrudescence des épidémies, 59 pays ayant connu des flambées importantes ou perturbatrices l'an dernier - un chiffre record depuis 2003", mentionne l'OMS. Et "le fait que 25% des foyers se déclarent dans des pays considérés comme exempts de rougeole est très alarmant", a constaté devant la presse Diana Chang Blanc, chef d'unité du Programme essentiel sur la vaccination de l'OMS. De nombreux pays des Amériques ont connu des épidémies en 2025. Le Canada a récemment perdu son statut de pays exempt de rougeole, souligne l'OMS, et des experts estiment que les Etats-Unis - où sévit la pire épidémie depuis plus de 30 ans - pourraient suivre. "Chaque cas que nous constatons aujourd'hui (...) nous rappelle ce qui se produit lorsque la couverture vaccinale diminue et lorsque les systèmes de santé ne parviennent pas à atteindre chaque enfant", a souligné Mme O'Brian. "Hésitation vaccinale" Parmi les causes identifiées, l'organisation mentionne les effets persistants du "recul cumulatif de la couverture vaccinale pendant la pandémie de Covid-19", qui a perturbé les services de santé. "L'hésitation vaccinale" constitue un autre facteur, a admis Mme Chang Blanc, observant que la désinformation "influe sur la confiance et la demande de services de vaccination". Mais le problème principal demeure la difficulté d'atteindre certaines populations. "Il s'agit d'un accès pour les populations qui en ont le plus besoin, celles qui cumulent les difficultés, et de les intégrer au système de santé", a-t-elle souligné. Ainsi, pour combler ces lacunes, l'OMS recommande de "renforcer les systèmes de soins de santé primaires et de routine, d'adapter les stratégies et les méthodes innovantes pour atteindre les populations les plus difficiles à atteindre, et de mener des campagnes de vaccination" de masse là où la vaccination de routine est insuffisante. L'organisation conseille aussi aux autorités sanitaires de renforcer les "capacités de réaction rapide aux épidémies", d'accroître l'engagement politique et l'appropriation locale, le tout avec l'appui d'"un financement durable". "Un monde sans rougeole ni rubéole n'est possible que si chaque enfant, partout, dans chaque pays et même dans les régions les plus reculées, est immunisé", a rappelé Mme Chang Blanc. En 2024, l'organisation estime à 11 millions le nombre de personnes infectées par la rougeole dans le monde, soit près de 800.000 de plus qu'avant la pandémie de 2019, mais les progrès sont globalement significatifs si l'on compare ces chiffres aux quelque 38 millions de cas répertoriés en 2000. Quant au nombre de décès en 2024 (95.000), il est l'un des plus bas enregistrés depuis 2000. La plupart ont concerné des enfants de moins de cinq ans, et 80% des décès sont survenus en Afrique et dans la région de la Méditerranée orientale.
Texte intégral (639 mots)
La couverture mondiale de la première dose a atteint 84% en 2024, en hausse par rapport aux 83% de 2023 et aux 71% de 2000, mais celle-ci reste inférieure aux 86% atteints avant le Covid-19, a annoncé l'organisation vendredi dans un nouveau rapport. Aussi, rien qu'en 2024, "20,6 millions d'enfants n'ont pas reçu leur première dose, dont plus de la moitié en Afrique", alerte l'OMS. Or la rougeole, très contagieuse, nécessite une couverture vaccinale d'au moins 95% avec deux doses pour couper sa transmission. "C’est une maladie grave qui peut être mortelle ; les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes et les personnes dont le système immunitaire est affaibli sont les plus exposés aux complications graves et aux décès", a rappelé devant la presse Kate O'Brien, directrice du département immunisation et vaccins à l'OMS. La couverture vaccinale de la deuxième dose s'est quant à elle considérablement améliorée depuis 2000, passant de 17% à 76% en 2024. Mais les lacunes persistantes "en matière d'immunité ont alimenté une recrudescence des épidémies, 59 pays ayant connu des flambées importantes ou perturbatrices l'an dernier - un chiffre record depuis 2003", mentionne l'OMS. Et "le fait que 25% des foyers se déclarent dans des pays considérés comme exempts de rougeole est très alarmant", a constaté devant la presse Diana Chang Blanc, chef d'unité du Programme essentiel sur la vaccination de l'OMS. De nombreux pays des Amériques ont connu des épidémies en 2025. Le Canada a récemment perdu son statut de pays exempt de rougeole, souligne l'OMS, et des experts estiment que les Etats-Unis - où sévit la pire épidémie depuis plus de 30 ans - pourraient suivre. "Chaque cas que nous constatons aujourd'hui (...) nous rappelle ce qui se produit lorsque la couverture vaccinale diminue et lorsque les systèmes de santé ne parviennent pas à atteindre chaque enfant", a souligné Mme O'Brian. "Hésitation vaccinale" Parmi les causes identifiées, l'organisation mentionne les effets persistants du "recul cumulatif de la couverture vaccinale pendant la pandémie de Covid-19", qui a perturbé les services de santé. "L'hésitation vaccinale" constitue un autre facteur, a admis Mme Chang Blanc, observant que la désinformation "influe sur la confiance et la demande de services de vaccination". Mais le problème principal demeure la difficulté d'atteindre certaines populations. "Il s'agit d'un accès pour les populations qui en ont le plus besoin, celles qui cumulent les difficultés, et de les intégrer au système de santé", a-t-elle souligné. Ainsi, pour combler ces lacunes, l'OMS recommande de "renforcer les systèmes de soins de santé primaires et de routine, d'adapter les stratégies et les méthodes innovantes pour atteindre les populations les plus difficiles à atteindre, et de mener des campagnes de vaccination" de masse là où la vaccination de routine est insuffisante. L'organisation conseille aussi aux autorités sanitaires de renforcer les "capacités de réaction rapide aux épidémies", d'accroître l'engagement politique et l'appropriation locale, le tout avec l'appui d'"un financement durable". "Un monde sans rougeole ni rubéole n'est possible que si chaque enfant, partout, dans chaque pays et même dans les régions les plus reculées, est immunisé", a rappelé Mme Chang Blanc. En 2024, l'organisation estime à 11 millions le nombre de personnes infectées par la rougeole dans le monde, soit près de 800.000 de plus qu'avant la pandémie de 2019, mais les progrès sont globalement significatifs si l'on compare ces chiffres aux quelque 38 millions de cas répertoriés en 2000. Quant au nombre de décès en 2024 (95.000), il est l'un des plus bas enregistrés depuis 2000. La plupart ont concerné des enfants de moins de cinq ans, et 80% des décès sont survenus en Afrique et dans la région de la Méditerranée orientale.

28.11.2025 à 11:46

Ukraine : le bras droit de Zelensky visé par une enquête anti-corruption

FRANCE24
img
L'agence anticorruption ukrainienne a annoncé vendredi mener des perquisitions au domicile d'Andriï Iermak, puissant chef du cabinet du président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Texte intégral (639 mots)
L'agence anticorruption ukrainienne a annoncé vendredi mener des perquisitions au domicile d'Andriï Iermak, puissant chef du cabinet du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

28.11.2025 à 11:43

Biathlon: Jeanmonnot et Perrot attendus d'entrée à Ostersund

FRANCE24
img
La lutte pour les deux gros globes de cristal (féminin et masculin) débute sur les bords du lac Storsjön (centre) par les relais féminin et masculin, avant deux courses mixtes dimanche. Les premières courses individuelles de l'hiver sont programmées de mardi à dimanche, avec deux poursuites. . Julia Simon suspendue en Suède La grande absente de cette première étape s'appelle Julia Simon, dont l'affaire a pollué le quotidien de l'équipe de France pendant près de trois ans et a connu son épilogue en octobre avec la condamnation de la biathlète à trois mois de prison avec sursis et 15.000 euros d'amende pour vol et fraude à la carte bancaire. La Savoyarde de 29 ans, dernière lauréate française du gros globe (2023), a été suspendue un mois ferme, à compter du 7 novembre, par la commission nationale de discipline de la Fédération française de ski (FFS), ce qui l'empêche d'être alignée à Ostersund. La Française la plus titrée de l'histoire des Championnats du monde (10 sacres, dont quatre en individuel) pourra en revanche rêver d'une médaille individuelle olympique en Italie, la seule qui manque à son palmarès. Son retour à la compétition est programmé à Hochfilzen en Autriche (12-14 décembre). . Jeanmonnot face à Preuss et Vittozzi Sans elle, l'armada tricolore n'a pas à rougir, emmenée par Lou Jeanmonnot, N.2 mondiale depuis deux hivers, remise de sa tragique chute dans l'avant-dernier virage de l'ultime course de la saison 2024-2025 à Oslo qui l'a privée d'un premier sacre en Coupe du monde. "Je suis en paix avec ce qui s'est passé. Je le regarde comme le plus bel échec qui me sera permis d'avoir. Et j'en suis fière", assure aujourd'hui la Franc-Comtoise de 27 ans, qui disputera ses premiers JO en février. La native de Pontarlier (Doubs) aura la concurrence de Franziska Preuss, N.1 mondiale, avec qui elle a joué des coudes tout l'hiver dernier. Blessée à la main en septembre, l'Allemande a pu reprendre l'entraînement rapidement et s'estime "à 100%". La lauréate de la Coupe du monde 2023-2024 Lisa Vittozzi, génée par son dos et qui sort d'une saison blanche, fait son grand retour après 622 jours d'absence en Coupe du monde. "Avoir ces Jeux à la maison m'a donné un surcroît de motivation pour passer cette période difficile", a expliqué l'Italienne de 30 ans lors d'un entretien à l'AFP mi-octobre. . Perrot veut "frapper fort" Chez les hommes, la retraite surprise de la légende norvégienne Johannes Boe (91 victoires individuelles, 5 gros globes) a rebattu les cartes avec une pléiade de candidats pour reprendre le flambeau. A commencer par ses compatriotes Sturla Laegreid, vainqueur de la Coupe du monde la saison dernière grâce à une grande régularité sur le podium, et le phénomène de 22 ans Isak Frey, lauréat de l'IBU Cup (l'échelon inférieur à la Coupe du monde, NDLR). Mais les observateurs ont fait du Français Eric Perrot (3e mondial et champion du monde 2025 de l'individuel 20 km) un prétendant crédible au globe de cristal. Il a déjà brillé en remportant le Loop One festival à Munich en octobre et la mass start (de pré-saison) à Geilo (Norvège) mi-novembre. "Je me sens vraiment prêt aujourd'hui, j'ai appris à être attendu comme vainqueur d'une course, favori à la suivante. C'est une façon aussi d'assumer petit à petit un statut", a affirmé l'ambitieux Savoyard de 24 ans, qui veut "frapper fort d'entrée" à Ostersund. Pendant sa préparation, Perrot a travaillé la précision de son tir couché (87%), moins bon que son tir debout (93%) lors du dernier exercice, juste derrière Laegreid (95% couché, 90% debout).
Texte intégral (614 mots)
La lutte pour les deux gros globes de cristal (féminin et masculin) débute sur les bords du lac Storsjön (centre) par les relais féminin et masculin, avant deux courses mixtes dimanche. Les premières courses individuelles de l'hiver sont programmées de mardi à dimanche, avec deux poursuites. . Julia Simon suspendue en Suède La grande absente de cette première étape s'appelle Julia Simon, dont l'affaire a pollué le quotidien de l'équipe de France pendant près de trois ans et a connu son épilogue en octobre avec la condamnation de la biathlète à trois mois de prison avec sursis et 15.000 euros d'amende pour vol et fraude à la carte bancaire. La Savoyarde de 29 ans, dernière lauréate française du gros globe (2023), a été suspendue un mois ferme, à compter du 7 novembre, par la commission nationale de discipline de la Fédération française de ski (FFS), ce qui l'empêche d'être alignée à Ostersund. La Française la plus titrée de l'histoire des Championnats du monde (10 sacres, dont quatre en individuel) pourra en revanche rêver d'une médaille individuelle olympique en Italie, la seule qui manque à son palmarès. Son retour à la compétition est programmé à Hochfilzen en Autriche (12-14 décembre). . Jeanmonnot face à Preuss et Vittozzi Sans elle, l'armada tricolore n'a pas à rougir, emmenée par Lou Jeanmonnot, N.2 mondiale depuis deux hivers, remise de sa tragique chute dans l'avant-dernier virage de l'ultime course de la saison 2024-2025 à Oslo qui l'a privée d'un premier sacre en Coupe du monde. "Je suis en paix avec ce qui s'est passé. Je le regarde comme le plus bel échec qui me sera permis d'avoir. Et j'en suis fière", assure aujourd'hui la Franc-Comtoise de 27 ans, qui disputera ses premiers JO en février. La native de Pontarlier (Doubs) aura la concurrence de Franziska Preuss, N.1 mondiale, avec qui elle a joué des coudes tout l'hiver dernier. Blessée à la main en septembre, l'Allemande a pu reprendre l'entraînement rapidement et s'estime "à 100%". La lauréate de la Coupe du monde 2023-2024 Lisa Vittozzi, génée par son dos et qui sort d'une saison blanche, fait son grand retour après 622 jours d'absence en Coupe du monde. "Avoir ces Jeux à la maison m'a donné un surcroît de motivation pour passer cette période difficile", a expliqué l'Italienne de 30 ans lors d'un entretien à l'AFP mi-octobre. . Perrot veut "frapper fort" Chez les hommes, la retraite surprise de la légende norvégienne Johannes Boe (91 victoires individuelles, 5 gros globes) a rebattu les cartes avec une pléiade de candidats pour reprendre le flambeau. A commencer par ses compatriotes Sturla Laegreid, vainqueur de la Coupe du monde la saison dernière grâce à une grande régularité sur le podium, et le phénomène de 22 ans Isak Frey, lauréat de l'IBU Cup (l'échelon inférieur à la Coupe du monde, NDLR). Mais les observateurs ont fait du Français Eric Perrot (3e mondial et champion du monde 2025 de l'individuel 20 km) un prétendant crédible au globe de cristal. Il a déjà brillé en remportant le Loop One festival à Munich en octobre et la mass start (de pré-saison) à Geilo (Norvège) mi-novembre. "Je me sens vraiment prêt aujourd'hui, j'ai appris à être attendu comme vainqueur d'une course, favori à la suivante. C'est une façon aussi d'assumer petit à petit un statut", a affirmé l'ambitieux Savoyard de 24 ans, qui veut "frapper fort d'entrée" à Ostersund. Pendant sa préparation, Perrot a travaillé la précision de son tir couché (87%), moins bon que son tir debout (93%) lors du dernier exercice, juste derrière Laegreid (95% couché, 90% debout).

28.11.2025 à 11:41

Cisjordanie occupée : deux Palestiniens tués par des soldats israéliens lors d'un raid à Jénine

FRANCE24
img
Le ministre israélien de la Sécurité nationale a apporté jeudi son "soutien total" aux policiers et aux soldats ayant tué deux Palestiniens à Jénine en Cisjordanie occupée, alors que ces derniers avaient les bras en l'air.
Texte intégral (614 mots)
Le ministre israélien de la Sécurité nationale a apporté jeudi son "soutien total" aux policiers et aux soldats ayant tué deux Palestiniens à Jénine en Cisjordanie occupée, alors que ces derniers avaient les bras en l'air.

28.11.2025 à 11:41

L'Etat annonce un nombre de loups relativement stable, colère des éleveurs

FRANCE24
img
La population des loups "s’établit désormais, avec un intervalle de confiance à 95%, entre 989 et 1.187 individus, pour un effectif moyen estimé à 1.082 loups", soit une augmentation de 69 animaux sur un an, a annoncé vendredi la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA), référente pour l'Etat sur le sujet. L'immense majorité des meutes sont localisées dans l'Arc alpin --où les élevages ovins et caprins notamment sont aussi très nombreux--, même si, ces dernières années, les loups se sont aussi installés dans le Massif central et les massifs jurassien, vosgien et pyrénéen. Cette estimation, tirée de l'étude annuelle de l'Office français de la biodiversité (OFB), "bien que légèrement supérieure à celle de 2024 (1.013 loups dénombrés), confirme la tendance à la stabilisation des effectifs constatée ces dernières années", insiste la préfecture AuRA. -Quota d'abattage de 19%- Ce chiffre est scruté chaque année sur un sujet extrêmement sensible opposant défenseurs de la faune et de l'environnement et éleveurs, lesquels accusent l'Etat de sous-estimer le nombre de loups et réclament inlassablement une augmentation du quota d'abattage annuel autorisé, de 19% de la population estimée. En 2026, la France va pourtant inaugurer un assouplissement de sa politique de régulation en permettant, dans les zones les plus exposées à la prédation, aux éleveurs d'ovins et de caprins de tuer ces canidés sans son autorisation préalable, obligatoire jusqu'alors. Mais toujours uniquement en cas d'attaque de leurs troupeaux. Cet assouplissement, annoncé fin septembre mais qui deviendra effectif après une consultation nationale s'achevant le 19 décembre, n'a toutefois pas apaisé la colère des éleveurs. Ils protestent notamment contre le maintien du quota de 19%. Dénonçant un "renoncement inacceptable", les syndicats Jeunes agriculteurs et FNSEA ont critiqué dans un communiqué jeudi "un texte creux" du gouvernement qui "ne garantit pas une protection effective des troupeaux". Ce quota autorisait, en 2024, les seuls agents et chasseurs assermentés, à prélever 192 loups. La nouvelle estimation fin 2025 fera monter ce nombre à 205 de ces canidés. "Les dispositifs proposés, trop timides et excessivement technocratiques, démontrent un refus persistant d'affronter la réalité du terrain: les attaques se multiplient, les pertes s'aggravent, les éleveurs continuent d'en porter seuls les conséquences", peste le communiqué des syndicats. Tir en cas d'attaque Le 23 septembre, le gouvernement avait pourtant tenté d'apaiser leur colère en assouplissant les règles de l'abattage autorisé, profitant d'un reclassement du loup par l'Union européenne d'"espèce strictement protégée" à "protégée". Précisément afin de donner plus de flexibilité aux États membres pour gérer la population de ces prédateurs. A compter de 2026, la réglementation nationale simplifiera les conditions de "tirs de défense" dans les zones les plus exposées à la prédation des élevages ovins et caprins, avec "la suppression (...) du régime d'autorisations dérogatoires au profit d'un système déclaratif", avait annoncé la préfecture AuRA. Un éleveur, ou un chasseur mandaté par lui, pourra désormais tuer un loup qui attaque son troupeau d'ovins ou caprins, sans l'autorisation préalable requise jusqu'alors et devra ensuite déclarer ce tir mortel à la préfecture. Mais le gouvernement prévenait: seuls les tirs en cas d'attaque resteront légaux et, hors de ce cadre, tuer un loup restera un délit passible de trois ans de prison et 150.000 euros d'amende. Dans une argumentation contraire à celle des éleveurs mais également accusatrice, six organisations de protection de la nature, dont le WWF et France Nature Environnement (FNE), avaient reproché à l'État d'autoriser, avec la simplification des conditions de tir, "l'ouverture de la chasse aux loups" et la "possibilité de destruction tous azimuts".
Texte intégral (631 mots)
La population des loups "s’établit désormais, avec un intervalle de confiance à 95%, entre 989 et 1.187 individus, pour un effectif moyen estimé à 1.082 loups", soit une augmentation de 69 animaux sur un an, a annoncé vendredi la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes (AuRA), référente pour l'Etat sur le sujet. L'immense majorité des meutes sont localisées dans l'Arc alpin --où les élevages ovins et caprins notamment sont aussi très nombreux--, même si, ces dernières années, les loups se sont aussi installés dans le Massif central et les massifs jurassien, vosgien et pyrénéen. Cette estimation, tirée de l'étude annuelle de l'Office français de la biodiversité (OFB), "bien que légèrement supérieure à celle de 2024 (1.013 loups dénombrés), confirme la tendance à la stabilisation des effectifs constatée ces dernières années", insiste la préfecture AuRA. -Quota d'abattage de 19%- Ce chiffre est scruté chaque année sur un sujet extrêmement sensible opposant défenseurs de la faune et de l'environnement et éleveurs, lesquels accusent l'Etat de sous-estimer le nombre de loups et réclament inlassablement une augmentation du quota d'abattage annuel autorisé, de 19% de la population estimée. En 2026, la France va pourtant inaugurer un assouplissement de sa politique de régulation en permettant, dans les zones les plus exposées à la prédation, aux éleveurs d'ovins et de caprins de tuer ces canidés sans son autorisation préalable, obligatoire jusqu'alors. Mais toujours uniquement en cas d'attaque de leurs troupeaux. Cet assouplissement, annoncé fin septembre mais qui deviendra effectif après une consultation nationale s'achevant le 19 décembre, n'a toutefois pas apaisé la colère des éleveurs. Ils protestent notamment contre le maintien du quota de 19%. Dénonçant un "renoncement inacceptable", les syndicats Jeunes agriculteurs et FNSEA ont critiqué dans un communiqué jeudi "un texte creux" du gouvernement qui "ne garantit pas une protection effective des troupeaux". Ce quota autorisait, en 2024, les seuls agents et chasseurs assermentés, à prélever 192 loups. La nouvelle estimation fin 2025 fera monter ce nombre à 205 de ces canidés. "Les dispositifs proposés, trop timides et excessivement technocratiques, démontrent un refus persistant d'affronter la réalité du terrain: les attaques se multiplient, les pertes s'aggravent, les éleveurs continuent d'en porter seuls les conséquences", peste le communiqué des syndicats. Tir en cas d'attaque Le 23 septembre, le gouvernement avait pourtant tenté d'apaiser leur colère en assouplissant les règles de l'abattage autorisé, profitant d'un reclassement du loup par l'Union européenne d'"espèce strictement protégée" à "protégée". Précisément afin de donner plus de flexibilité aux États membres pour gérer la population de ces prédateurs. A compter de 2026, la réglementation nationale simplifiera les conditions de "tirs de défense" dans les zones les plus exposées à la prédation des élevages ovins et caprins, avec "la suppression (...) du régime d'autorisations dérogatoires au profit d'un système déclaratif", avait annoncé la préfecture AuRA. Un éleveur, ou un chasseur mandaté par lui, pourra désormais tuer un loup qui attaque son troupeau d'ovins ou caprins, sans l'autorisation préalable requise jusqu'alors et devra ensuite déclarer ce tir mortel à la préfecture. Mais le gouvernement prévenait: seuls les tirs en cas d'attaque resteront légaux et, hors de ce cadre, tuer un loup restera un délit passible de trois ans de prison et 150.000 euros d'amende. Dans une argumentation contraire à celle des éleveurs mais également accusatrice, six organisations de protection de la nature, dont le WWF et France Nature Environnement (FNE), avaient reproché à l'État d'autoriser, avec la simplification des conditions de tir, "l'ouverture de la chasse aux loups" et la "possibilité de destruction tous azimuts".

28.11.2025 à 11:31

Évadés de Dijon: l'un des deux fugitifs arrêté, le plus dangereux toujours en fuite

FRANCE24
img
Le détenu retrouvé est "très probablement" le plus vieux des deux, âgé de 32 ans, "sous réserve de la vérification formelle de son identité", a précisé dans un communiqué le procureur à Dijon, Olivier Caracotch. L'autre détenu évadé, âgé de 19 ans et considéré comme "potentiellement dangereux", est toujours en fuite. "Près d'une centaine de fonctionnaires de police" restent mobilisés, selon le parquet de Dijon, "pour parvenir à l'interpellation de la seconde personne", a ajouté le procureur. Le détenu de 19 ans a déjà été condamné à une dizaine de reprises pour des violences aggravées et enlèvement notamment. Il était en détention provisoire après avoir été mis en examen pour tentative d'assassinat et association de malfaiteurs. Il est "dans le registre de la criminalité organisée" et est soupçonné d'avoir participé à "un règlement de comptes sur fond de narcotrafic" à Montbéliard, après avoir été recruté pour exécuter un "contrat criminel", avait détaillé jeudi à l'AFP Paul-Edouard Lallois, procureur de la République à Montbéliard (Doubs), où est instruit son dossier. L'autre détenu retrouvé vendredi en Saône-et-Loire était également en détention provisoire pour "des menaces et violences habituelles aggravées sur conjointe", selon le parquet de Dijon. Les deux prisonniers se sont évadés tôt jeudi matin, "à l'ancienne", selon les syndicats pénitentiaires, en sciant les barreaux de leurs cellules avec de simples lames de scie à métaux. "L'hypothèse la plus probable" est que ces lames ont été livrées par drone, selon M. Caracotch, qui a rappelé que, il y a peu, le tribunal de Dijon avait condamné un individu pour des livraisons par drone dans cette prison, "notamment de lames de scie". "Un choc de sécurité" Après avoir scié les barreaux de leurs cellules situées au rez-de-chaussée, les détenus ont utilisé des draps pour couvrir les fils de lames de rasoir habillant le premier mur d'enceinte et ainsi l'escalader pour arriver dans la cour de la prison. Ils n'avaient plus alors qu'à sortir "par le porche du site pénitentiaire", selon M. Caracotch. Ce porche s'ouvre le matin pour laisser entrer le personnel, ont indiqué plusieurs sources proches du dossier. Vétuste, la maison d'arrêt de Dijon, située près du centre-ville, n'est pas couverte de filets antidrones. "Notre organisation n'a eu de cesse de dénoncer l'absence de dispositifs antidrones", a souligné le syndicat Ufap-Unsa Justice, évoquant des "balets incessants" au-dessus de la maison d'arrêt de Dijon. L'établissement, qui date de 1853, fait partie du plan "zéro portable" récemment annoncé par le ministre de la Justice Gérald Darmanin et qui vise, pour un coût de 29 millions d'euros, à rendre six prisons "complètement étanches" aux mobiles. L'UFAP salue la "volonté d'améliorer la sécurité" de ce plan mais le "retard" est tellement important qu'il s'agit plus d'un "cataplasme sur une jambe de bois", selon le syndicat. Dans un message sur X, Gérald Darmanin a promis "un vrai choc de sécurité dans nos prisons" après ces "évasions inacceptables de Dijon". "Je me battrai pour avoir encore des moyens supplémentaires pour la sécurité des agents et des Français", a-t-il assuré, listant les mesures déjà en cours, notamment la création de "1.000 nouveaux agents pénitentiaires l'année prochaine" qui "combleront en partie le manque important d'agents dans nos prisons".
Texte intégral (578 mots)
Le détenu retrouvé est "très probablement" le plus vieux des deux, âgé de 32 ans, "sous réserve de la vérification formelle de son identité", a précisé dans un communiqué le procureur à Dijon, Olivier Caracotch. L'autre détenu évadé, âgé de 19 ans et considéré comme "potentiellement dangereux", est toujours en fuite. "Près d'une centaine de fonctionnaires de police" restent mobilisés, selon le parquet de Dijon, "pour parvenir à l'interpellation de la seconde personne", a ajouté le procureur. Le détenu de 19 ans a déjà été condamné à une dizaine de reprises pour des violences aggravées et enlèvement notamment. Il était en détention provisoire après avoir été mis en examen pour tentative d'assassinat et association de malfaiteurs. Il est "dans le registre de la criminalité organisée" et est soupçonné d'avoir participé à "un règlement de comptes sur fond de narcotrafic" à Montbéliard, après avoir été recruté pour exécuter un "contrat criminel", avait détaillé jeudi à l'AFP Paul-Edouard Lallois, procureur de la République à Montbéliard (Doubs), où est instruit son dossier. L'autre détenu retrouvé vendredi en Saône-et-Loire était également en détention provisoire pour "des menaces et violences habituelles aggravées sur conjointe", selon le parquet de Dijon. Les deux prisonniers se sont évadés tôt jeudi matin, "à l'ancienne", selon les syndicats pénitentiaires, en sciant les barreaux de leurs cellules avec de simples lames de scie à métaux. "L'hypothèse la plus probable" est que ces lames ont été livrées par drone, selon M. Caracotch, qui a rappelé que, il y a peu, le tribunal de Dijon avait condamné un individu pour des livraisons par drone dans cette prison, "notamment de lames de scie". "Un choc de sécurité" Après avoir scié les barreaux de leurs cellules situées au rez-de-chaussée, les détenus ont utilisé des draps pour couvrir les fils de lames de rasoir habillant le premier mur d'enceinte et ainsi l'escalader pour arriver dans la cour de la prison. Ils n'avaient plus alors qu'à sortir "par le porche du site pénitentiaire", selon M. Caracotch. Ce porche s'ouvre le matin pour laisser entrer le personnel, ont indiqué plusieurs sources proches du dossier. Vétuste, la maison d'arrêt de Dijon, située près du centre-ville, n'est pas couverte de filets antidrones. "Notre organisation n'a eu de cesse de dénoncer l'absence de dispositifs antidrones", a souligné le syndicat Ufap-Unsa Justice, évoquant des "balets incessants" au-dessus de la maison d'arrêt de Dijon. L'établissement, qui date de 1853, fait partie du plan "zéro portable" récemment annoncé par le ministre de la Justice Gérald Darmanin et qui vise, pour un coût de 29 millions d'euros, à rendre six prisons "complètement étanches" aux mobiles. L'UFAP salue la "volonté d'améliorer la sécurité" de ce plan mais le "retard" est tellement important qu'il s'agit plus d'un "cataplasme sur une jambe de bois", selon le syndicat. Dans un message sur X, Gérald Darmanin a promis "un vrai choc de sécurité dans nos prisons" après ces "évasions inacceptables de Dijon". "Je me battrai pour avoir encore des moyens supplémentaires pour la sécurité des agents et des Français", a-t-il assuré, listant les mesures déjà en cours, notamment la création de "1.000 nouveaux agents pénitentiaires l'année prochaine" qui "combleront en partie le manque important d'agents dans nos prisons".
15 / 15

 

  GÉNÉRALISTES
Basta
Blast
L'Autre Quotidien
Alternatives Eco.
Le Canard Enchaîné
La Croix
Le Figaro
France 24
France-Culture
FTVI
HuffPost
L'Humanité
LCP / Public Senat
Le Media
Le Monde
Libération
Mediapart
La Tribune
 
  EUROPE ‧ RUSSIE
Courrier Europe Centrale
Desk-Russie
Euractiv
Euronews
Toute l'Europe
 
  Afrique du Nord ‧ Proche-Orient
Haaretz
Info Asie
Inkyfada
Jeune Afrique
Kurdistan au féminin
L'Orient - Le Jour
Orient XXI
Rojava I.C
 
  INTERNATIONAL
CADTM
Courrier International
Equaltimes
Global Voices
I.R.I.S
The New-York Times
 
  OSINT ‧ INVESTIGATION
OFF Investigation
OpenFacto°
Bellingcat
Disclose
Global.Inv.Journalism
 
  MÉDIAS D'OPINION
AOC
Au Poste
Cause Commune
CrimethInc.
Hors-Serie
L'Insoumission
Là-bas si j'y suis
Les Jours
LVSL
Médias Libres
Politis
Quartier Général
Rapports de force
Reflets
Reseau Bastille
Rézo
StreetPress
 
  OBSERVATOIRES
Armements
Acrimed
Catastrophes naturelles
Conspis
Culture
Curation IA
Extrême-droite
Human Rights Watch
Inégalités
Information
Internet actu ✝
Justice fiscale
Liberté de création
Multinationales
Situationnisme
Sondages
Street-Médics
Routes de la Soie
🌞