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31.12.2025 à 13:33

Traumatisés par les morts, des soignants militaires ukrainiens en thérapie dans les Carpates

FRANCE24
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Cet ancien chauffeur routier aux yeux bleus et à la barbe rousse a perdu trop d'amis pour voir ses nouvelles rencontres subir le même sort. "On se souvient de chacun d'entre eux, (...) ceux avec qui on a été blessé, ceux qui se sont enrôlés en même temps (...) et ceux qu'on n'oubliera jamais", raconte à l'AFP cet homme de 37 ans. Pour éviter de nouveaux traumatismes, Roma s'efforce désormais de garder ses distances, après avoir récemment rejoint un nouveau bataillon. "Je ne m'assois pas à la même table pour déjeuner, par exemple", dit-il. Le lourd bilan de la guerre est une dure réalité quotidienne pour les centaines de soignants ukrainiens, dont la santé mentale est fortement affectée par les images, les sons et les odeurs du front. Séjour dans les Carpates À plus de 1.000 kilomètres du champ de bataille, au cours d'une retraite de 10 jours à la montagne pour l'aider à se remettre de ce qu'il a vécu, Roma a vu sa règle d'or être mise à l'épreuve. Organisé dans des chalets en bois dans les Carpates, dans l'ouest de l'Ukraine, le programme RePower ressemble fortement à un camp de vacances pour enfants, avec des cours de poterie, des randonnées et même la préparation de sushis. Pour certains, le soulagement a été immédiat. Lorsque la voiture transportant Dmytro Kunytskiï a commencé à gravir les montagnes, cet homme de 20 ans a été submergé par un sentiment longtemps oublié. "Nous avons ouvert les fenêtres et l'air s'est rempli de l'odeur des pins. Nous étions tout simplement très heureux, comme de petits enfants", se souvient-il auprès de l'AFP. Pour autant, laisser complètement le front derrière soi n'est pas chose aisée. Dmytro était souvent au téléphone, déléguant des tâches à son équipe restée là-bas. Il occupe depuis deux ans un poste qui l'oblige à récupérer et à examiner les corps de ses camarades tués au combat. "J'ai des flashbacks. L'odeur du sang, (...) vous n'avez aucune chance de vous laver immédiatement. Et à chaque respiration, vous sentez l'odeur du sang", raconte-t-il. "Mais les morts, les odeurs. Ce n'est rien comparé à la perte de tant d'amis", ajoute-t-il, les yeux encore cernés de rouge. Les psychologues qui travaillent avec les soignants dans le camp reconnaissent qu'ils sont confrontés à des cas difficiles. Ils vont bientôt retourner au front, ce qui rend risquée toute thérapie approfondie. "Nous avons besoin de temps pour stabiliser les gens. C'est quelque chose de nouveau: travailler sur un traumatisme alors que les conditions traumatisantes sont toujours présentes", explique le docteur Andriï Anpleïev. Ils doivent donc recourir à des méthodes créatives. Au cours d'une expérience de "guérison par le son", une dizaine de soignants militaires étaient allongés sur des tapis de yoga, se relaxant au son des vagues qui clapotaient sur une plage et de forêts remplies d'oiseaux qui gazouillaient. Soudain, un ronflement grandissant a failli briser la tranquillité: Roma s'était endormi. Allongés sous leurs couvertures, les autres ont réprimé un sourire, essayant de rester dans l'instant présent. "Du sang !" Après des séances en soirée avec un psychologue, ils dînent dans un restaurant local décoré de peintures de montagnes et de guirlandes lumineuses. La guerre domine même ces moments de détente, comme pendant un jeu qui consiste à tenter de faire deviner un certain mot à ses coéquipiers sans pouvoir le prononcer. "Nous n'en avons pas assez", tente l'un des participants. "Du sang !", répond immédiatement son équipe. Une tentative de mimer le mot "short" en coupant un pantalon imaginaire a échoué. "Des garrots !", a proposé l'équipe, pensant aux dispositifs qui s'attachent autour de membres pour stopper les hémorragies graves. En quelques jours seulement, les soignants se sont rapprochés, créant un groupe WhatsApp pour rester en relation une fois de retour au front. Roma s'est également engagé à garder le contact, même s'il ne peut pas se débarrasser de son inquiétude. "Comment ne pas m'inquiéter pour eux ? Bien sûr que je m'inquiète mais ils s'en sortiront. Je l'espère".

31.12.2025 à 13:32

En Alaska, l'eau des rivières se colore en orange à cause du dérèglement climatique

Cyrielle CABOT
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Plus de 200 cours d'eau de l'Alaska ont pris une couleur rouille, révèle une étude de l'agence météorologique et océanique américaine. Un phénomène de plus en plus fréquent dans cette région reculée, lié au dérèglement climatique et à la fonte du permafrost.
Texte intégral (710 mots)
Plus de 200 cours d'eau de l'Alaska ont pris une couleur rouille, révèle une étude de l'agence météorologique et océanique américaine. Un phénomène de plus en plus fréquent dans cette région reculée, lié au dérèglement climatique et à la fonte du permafrost.

31.12.2025 à 13:31

A Shanghai, les seniors font valser la solitude dans les dancings rétro

FRANCE24
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Rumba, valse ou polka: depuis les années fastes du jazz dans les années 1930, les salles de danse font partie de l'ADN de la métropole chinoise de 25 millions d'habitants. De nombreux établissements y proposent chaque jour des sessions en journée - voire dès six heures du matin. Certains, comme la mythique salle de bal "Paramount", ont conservé leur atmosphère art déco d'époque. D'autres optent pour des éclairages fluo rose et verts, façon boîte de nuit. Ces lieux sont surtout des espaces de socialisation pour une clientèle âgée avide d'exercice et de contact humain. "J'étais très seul chez moi" après la retraite, confie Lin Guang, 66 ans, dans une salle nommée Old Dreams Of Shanghai ("Les vieux rêves de Shanghai"). "Venir danser, ça me fait me sentir jeune à nouveau. J'ai l'impression de déborder d'énergie!", s'enthousiasme-t-il. Des lumières de cabaret illuminent le parquet, tandis qu'un orchestre joue des standards du jazz shanghaïen. Les dames revêtent leurs élégantes chaussures, vêtues de robes vintage ou de qipao traditionnelles. Les messieurs, tirés à quatre épingles, ont les cheveux soigneusement peignés. "On essaie de faire revivre l'atmosphère du vieux Shanghai", résume Jin Zhiping, musicien de 69 ans. Pour lui et ses partenaires, tous âgés, ces sessions de midi, qui coûtent 60 yuans (7 euros), sont une véritable raison d'être. "Ça nous fait du bien et cela nous valorise", ajoute-t-il. "Comme ma maison" Pour Xu Li, l'athlétique sexagénaire experte du grand écart, les bienfaits de la danse sont "immenses". "Je me sens belle, et je deviens de plus en plus belle avec le temps", sourit-elle. Dans le Shanghai des années 1930, la danse de salon incarnait la modernité et l'élégance. "Shanghai est une ville portuaire", rappelle Chen Yiming, la fondatrice du Old Dreams Of Shanghai. "On a toujours absorbé les cultures étrangères, en les mêlant à la nôtre." Le Paramount, joyau art déco, était alors un passage obligé, de l'acteur Charlie Chaplin aux poètes en quête de frissons. Aujourd'hui encore, ses lourdes portes en laiton s'ouvrent chaque jour et son ascenseur transporte pour 180 yuans (22 euros) les visiteurs près d'un siècle en arrière. Wei Xiaomeng, 90 ans, y vient cinq fois par semaine. "Cette salle de bal, c'est comme ma maison", confie-t-elle. Elle y est entrée pour la première lorsqu'elle était adolescente. Par curiosité. "J'ai trouvé ça somptueux et j'ai tout de suite aimé", raconte-t-elle. Lorsque la valse retentit, les couples glissent sur la piste, mains enlacées et pas synchronisés, sous les lustres scintillants. "Le sentiment de solitude? Il disparaît complètement ici", résume Yuan Yingjie, 75 ans. "Pas morte" Pour la fondatrice du Old Dreams Of Shanghai, ces salles sont avant tout pour les seniors des lieux de divertissement et de rencontre. "Une personne âgée est juste âgée, pas morte. Elle a les mêmes besoins sociaux et culturels que les autres", souligne-t-elle. Le nombre exact de ces salles à Shanghai est flou. L'AFP en a recensé une dizaine, tandis qu'un média local évoque une vingtaine d'établissements. Le vieillissement de la clientèle inquiète toutefois les professionnels. "Promouvoir cette culture de la danse auprès des jeunes générations est vraiment nécessaire", affirme Stella Zheng, 33 ans, la directrice exécutive du Paramount. Dans une société chinoise où les smartphones sont devenus omniprésents, le contact humain reste primordial, souligne-t-elle. "Il y a les échanges de regards, le langage corporel... Ici, on peut écouter de la musique et se faire des amis grâce à la danse." Le Paramount organise désormais aussi des événements destinés à un public plus jeune et compte proposer des cours de danse. Chen Yiming dit observer un engouement croissant pour les danses de salon, notamment le swing. Les danseurs plus âgés s'en réjouissent. "On espère vraiment que les jeunes viendront", affirme Wang Li, âgée de 65 ans. "Ils ont une énergie, une vivacité. Etre avec eux, ça nous fait nous sentir plus jeunes aussi."
Texte intégral (696 mots)
Rumba, valse ou polka: depuis les années fastes du jazz dans les années 1930, les salles de danse font partie de l'ADN de la métropole chinoise de 25 millions d'habitants. De nombreux établissements y proposent chaque jour des sessions en journée - voire dès six heures du matin. Certains, comme la mythique salle de bal "Paramount", ont conservé leur atmosphère art déco d'époque. D'autres optent pour des éclairages fluo rose et verts, façon boîte de nuit. Ces lieux sont surtout des espaces de socialisation pour une clientèle âgée avide d'exercice et de contact humain. "J'étais très seul chez moi" après la retraite, confie Lin Guang, 66 ans, dans une salle nommée Old Dreams Of Shanghai ("Les vieux rêves de Shanghai"). "Venir danser, ça me fait me sentir jeune à nouveau. J'ai l'impression de déborder d'énergie!", s'enthousiasme-t-il. Des lumières de cabaret illuminent le parquet, tandis qu'un orchestre joue des standards du jazz shanghaïen. Les dames revêtent leurs élégantes chaussures, vêtues de robes vintage ou de qipao traditionnelles. Les messieurs, tirés à quatre épingles, ont les cheveux soigneusement peignés. "On essaie de faire revivre l'atmosphère du vieux Shanghai", résume Jin Zhiping, musicien de 69 ans. Pour lui et ses partenaires, tous âgés, ces sessions de midi, qui coûtent 60 yuans (7 euros), sont une véritable raison d'être. "Ça nous fait du bien et cela nous valorise", ajoute-t-il. "Comme ma maison" Pour Xu Li, l'athlétique sexagénaire experte du grand écart, les bienfaits de la danse sont "immenses". "Je me sens belle, et je deviens de plus en plus belle avec le temps", sourit-elle. Dans le Shanghai des années 1930, la danse de salon incarnait la modernité et l'élégance. "Shanghai est une ville portuaire", rappelle Chen Yiming, la fondatrice du Old Dreams Of Shanghai. "On a toujours absorbé les cultures étrangères, en les mêlant à la nôtre." Le Paramount, joyau art déco, était alors un passage obligé, de l'acteur Charlie Chaplin aux poètes en quête de frissons. Aujourd'hui encore, ses lourdes portes en laiton s'ouvrent chaque jour et son ascenseur transporte pour 180 yuans (22 euros) les visiteurs près d'un siècle en arrière. Wei Xiaomeng, 90 ans, y vient cinq fois par semaine. "Cette salle de bal, c'est comme ma maison", confie-t-elle. Elle y est entrée pour la première lorsqu'elle était adolescente. Par curiosité. "J'ai trouvé ça somptueux et j'ai tout de suite aimé", raconte-t-elle. Lorsque la valse retentit, les couples glissent sur la piste, mains enlacées et pas synchronisés, sous les lustres scintillants. "Le sentiment de solitude? Il disparaît complètement ici", résume Yuan Yingjie, 75 ans. "Pas morte" Pour la fondatrice du Old Dreams Of Shanghai, ces salles sont avant tout pour les seniors des lieux de divertissement et de rencontre. "Une personne âgée est juste âgée, pas morte. Elle a les mêmes besoins sociaux et culturels que les autres", souligne-t-elle. Le nombre exact de ces salles à Shanghai est flou. L'AFP en a recensé une dizaine, tandis qu'un média local évoque une vingtaine d'établissements. Le vieillissement de la clientèle inquiète toutefois les professionnels. "Promouvoir cette culture de la danse auprès des jeunes générations est vraiment nécessaire", affirme Stella Zheng, 33 ans, la directrice exécutive du Paramount. Dans une société chinoise où les smartphones sont devenus omniprésents, le contact humain reste primordial, souligne-t-elle. "Il y a les échanges de regards, le langage corporel... Ici, on peut écouter de la musique et se faire des amis grâce à la danse." Le Paramount organise désormais aussi des événements destinés à un public plus jeune et compte proposer des cours de danse. Chen Yiming dit observer un engouement croissant pour les danses de salon, notamment le swing. Les danseurs plus âgés s'en réjouissent. "On espère vraiment que les jeunes viendront", affirme Wang Li, âgée de 65 ans. "Ils ont une énergie, une vivacité. Etre avec eux, ça nous fait nous sentir plus jeunes aussi."

31.12.2025 à 13:31

Au Musée national libyen, un "voyage" au-delà des clivages politiques

FRANCE24
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A peine franchie l'entrée de l'emblématique Saraya al-Hamra ("la citadelle rouge") au coeur de Tripoli, autrefois siège du pouvoir, les visiteurs entreprennent un périple - initiatique pour les plus jeunes - à travers l'histoire de la Libye. "Arrivée il y a à peine un quart d'heure, j'ai déjà l'impression d'avoir voyagé. C'est un monde à part", s'enthousiasme auprès de l'AFP Nirmine Miladi, 22 ans, étudiante en architecture. Sa soeur Aya, qui prépare une thèse en décoration d'intérieur, apprécie "la répartition des espaces, l'éclairage de précision, les écrans et outils interactifs", qui rendent le musée "accessible à tous". "Période sombre" Le Musée national, déployé sur 10.000 m2 et quatre étages, a connu "une période sombre pendant les 14 années de fermeture", explique à l'AFP le professeur Mohamad Fakroun, chargé de la coopération internationale au Département des Antiquités. Depuis le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye peine à retrouver la stabilité. Deux exécutifs s'y disputent le pouvoir: un gouvernement basé à Tripoli, reconnu par l'ONU et dirigé par Abdelhamid Dbeibah et un autre à Benghazi (est), contrôlé par le maréchal Khalifa Haftar. Craignant pillages et actes de vandalisme après la révolution libyenne, le Département des Antiquités avait "évacué tous les artefacts jusqu'à ce que le pays retrouve sa stabilité", rappelle M. Fakroun, archéologue de 63 ans dont 38 passés au sein de la Mission archéologique française de Libye. Le Département des Antiquités et son personnel ont oeuvré à "préserver un patrimoine historique et culturel qui appartient à tous les Libyens", souligne à l'AFP la nouvelle conservatrice Fathiya Abdallah Ahmad. Mme Ahmad a fait partie de la poignée d'initiés qui connaissaient l'emplacement des pièces murées où les trésors du musée ont été dissimulés pendant plus d'une décennie. Une opération qui a permis de sauver l'intégralité des oeuvres en attendant la réouverture du musée "dans un format moderne, conforme aux normes internationales", se réjouit-elle. Le site consacre une salle complète "au fils de Leptis Magna, Septime Sévère, qui a dominé l'empire romain au 3e siècle" et une autre à des objets volés puis restitués notamment par les Etats-Unis et le Royaume-Uni, se félicite M. Fakroun. "Passé méconnu" Beaucoup de Libyens ont vu dans l'inauguration du 12 décembre le "retour d'un symbole national", un "indice de stabilité" après des années de guerre civile et "un pas vers la réconciliation entre les Libyens et avec leur passé, souvent méconnu", estime Aya, l'étudiante de 26 ans. Avis partagé par Fatima al-Faqi, une enseignante de 48 ans qui accompagne un groupe de lycéennes "pour leur faire découvrir l'histoire libyenne et nourrir leur sens du patriotisme". Entre le musée à l'ancienne qu'elle avait visité en sortie scolaire "il y a 30 ans" et celui qu'elle redécouvre aujourd'hui, "il y a un monde de différences!", s'exclame-t-elle. Malgré les difficultés économiques d'un pays riche en pétrole mais qui affronte des pénuries fréquentes d'espèces et de carburant, le gouvernement de Tripoli a investi près de 5 millions d'euros dans la réhabilitation du site et ses alentours. Les travaux, étalés sur six ans, ont été menés "en coopération avec la Mission française et la Fondation Aliph (Alliance internationale pour la protection du patrimoine) chargées des études, inventaires et formation du personnel", explique M. Fakroun. Le musée entend transmettre un message d'affirmation identitaire et donner de l'espoir aux visiteurs "dont 95% n'étaient pas nés quand il était en fonction avant 2011", souligne-t-il. Si les statues romaines - "toutes nues!" - font ricaner certains écoliers, leur taille et leurs visages figés les impressionnent autant que les sabres et fusils turcs du 16e siècle ou les animaux empaillés de la section d'histoire naturelle. Venue avec sa mère, Mariam, 6 ans, dit avoir "tout adoré" et "appris des choses nouvelles" dans un musée servant aussi à "réfléchir à l'avenir". Sa mère, Sarah Al-Motamid, 34 ans, souhaite que sa fille "comprenne que nous ne sommes pas sans passé ni civilisation. Beaucoup de gens ignorent que notre pays a une histoire millénaire et nous regardent comme si nous étions sans valeur".
Texte intégral (730 mots)
A peine franchie l'entrée de l'emblématique Saraya al-Hamra ("la citadelle rouge") au coeur de Tripoli, autrefois siège du pouvoir, les visiteurs entreprennent un périple - initiatique pour les plus jeunes - à travers l'histoire de la Libye. "Arrivée il y a à peine un quart d'heure, j'ai déjà l'impression d'avoir voyagé. C'est un monde à part", s'enthousiasme auprès de l'AFP Nirmine Miladi, 22 ans, étudiante en architecture. Sa soeur Aya, qui prépare une thèse en décoration d'intérieur, apprécie "la répartition des espaces, l'éclairage de précision, les écrans et outils interactifs", qui rendent le musée "accessible à tous". "Période sombre" Le Musée national, déployé sur 10.000 m2 et quatre étages, a connu "une période sombre pendant les 14 années de fermeture", explique à l'AFP le professeur Mohamad Fakroun, chargé de la coopération internationale au Département des Antiquités. Depuis le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye peine à retrouver la stabilité. Deux exécutifs s'y disputent le pouvoir: un gouvernement basé à Tripoli, reconnu par l'ONU et dirigé par Abdelhamid Dbeibah et un autre à Benghazi (est), contrôlé par le maréchal Khalifa Haftar. Craignant pillages et actes de vandalisme après la révolution libyenne, le Département des Antiquités avait "évacué tous les artefacts jusqu'à ce que le pays retrouve sa stabilité", rappelle M. Fakroun, archéologue de 63 ans dont 38 passés au sein de la Mission archéologique française de Libye. Le Département des Antiquités et son personnel ont oeuvré à "préserver un patrimoine historique et culturel qui appartient à tous les Libyens", souligne à l'AFP la nouvelle conservatrice Fathiya Abdallah Ahmad. Mme Ahmad a fait partie de la poignée d'initiés qui connaissaient l'emplacement des pièces murées où les trésors du musée ont été dissimulés pendant plus d'une décennie. Une opération qui a permis de sauver l'intégralité des oeuvres en attendant la réouverture du musée "dans un format moderne, conforme aux normes internationales", se réjouit-elle. Le site consacre une salle complète "au fils de Leptis Magna, Septime Sévère, qui a dominé l'empire romain au 3e siècle" et une autre à des objets volés puis restitués notamment par les Etats-Unis et le Royaume-Uni, se félicite M. Fakroun. "Passé méconnu" Beaucoup de Libyens ont vu dans l'inauguration du 12 décembre le "retour d'un symbole national", un "indice de stabilité" après des années de guerre civile et "un pas vers la réconciliation entre les Libyens et avec leur passé, souvent méconnu", estime Aya, l'étudiante de 26 ans. Avis partagé par Fatima al-Faqi, une enseignante de 48 ans qui accompagne un groupe de lycéennes "pour leur faire découvrir l'histoire libyenne et nourrir leur sens du patriotisme". Entre le musée à l'ancienne qu'elle avait visité en sortie scolaire "il y a 30 ans" et celui qu'elle redécouvre aujourd'hui, "il y a un monde de différences!", s'exclame-t-elle. Malgré les difficultés économiques d'un pays riche en pétrole mais qui affronte des pénuries fréquentes d'espèces et de carburant, le gouvernement de Tripoli a investi près de 5 millions d'euros dans la réhabilitation du site et ses alentours. Les travaux, étalés sur six ans, ont été menés "en coopération avec la Mission française et la Fondation Aliph (Alliance internationale pour la protection du patrimoine) chargées des études, inventaires et formation du personnel", explique M. Fakroun. Le musée entend transmettre un message d'affirmation identitaire et donner de l'espoir aux visiteurs "dont 95% n'étaient pas nés quand il était en fonction avant 2011", souligne-t-il. Si les statues romaines - "toutes nues!" - font ricaner certains écoliers, leur taille et leurs visages figés les impressionnent autant que les sabres et fusils turcs du 16e siècle ou les animaux empaillés de la section d'histoire naturelle. Venue avec sa mère, Mariam, 6 ans, dit avoir "tout adoré" et "appris des choses nouvelles" dans un musée servant aussi à "réfléchir à l'avenir". Sa mère, Sarah Al-Motamid, 34 ans, souhaite que sa fille "comprenne que nous ne sommes pas sans passé ni civilisation. Beaucoup de gens ignorent que notre pays a une histoire millénaire et nous regardent comme si nous étions sans valeur".

31.12.2025 à 13:19

Chine: la croissance va atteindre "environ 5%" en 2025 comme prévu, affirme Xi Jinping

FRANCE24
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"Nous avons pris les défis de front et œuvré avec diligence, atteignant ainsi les principaux objectifs de développement économique et social", a déclaré Xi Jinping dans un discours devant la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), selon l'agence Xinhua. "Le taux de croissance devrait atteindre environ 5%", a-t-il poursuivi, ajoutant que "la stabilité sociale générale a été maintenue" et que la lutte contre la corruption était "menée sans relâche". Ce chiffre est en ligne avec les objectifs gouvernementaux. En 2024, la croissance s'était également établie à 5%. Les experts s'attendent à ce que Pékin annonce un objectif de croissance économique similaire pour 2026, lors de la grande réunion politique annuelle début mars. La deuxième économie mondiale fait face à une longue crise du secteur immobilier, lourdement endetté, qui pèse sur les finances des collectivités locales et la consommation. Les tensions commerciales avec Washington ont également compliqué la donne. Un peu plus tard mercredi, lors d'un discours à la Nation, le président chinois a affirmé que le pays avait surmonté ces dernières années "de nombreuses difficultés et de nombreux défis", mais que ses capacités économiques, technologiques et de défense s'étaient améliorées. "De nombreux modèles d'IA de grande envergure se livrent une véritable course à l'excellence, et des avancées majeures ont été réalisées dans la recherche et le développement de nos propres puces", a-t-il ajouté selon des propos rapportés par Xinhua. Des indicateurs publiés mercredi ont apporté des signaux positifs, puisque l'activité manufacturière en décembre a connu une légère remontée. L'indice des directeurs d'achat (PMI) de l'activité manufacturière, qui reflète notamment le moral des milieux industriels, s'est établi à 50,1 en décembre, d'après le Bureau national des statistiques. Pour la première fois depuis mars, ce chiffre est supérieur au seuil de 50 points qui traduit une expansion de l'activité. Par ailleurs, l'indice PMI non manufacturier, qui mesure l'activité dans des secteurs comme les services et le bâtiment, s'est établi à 50,2 en décembre, comme un sursaut après sa contraction de novembre - la première en près de trois ans.
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"Nous avons pris les défis de front et œuvré avec diligence, atteignant ainsi les principaux objectifs de développement économique et social", a déclaré Xi Jinping dans un discours devant la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), selon l'agence Xinhua. "Le taux de croissance devrait atteindre environ 5%", a-t-il poursuivi, ajoutant que "la stabilité sociale générale a été maintenue" et que la lutte contre la corruption était "menée sans relâche". Ce chiffre est en ligne avec les objectifs gouvernementaux. En 2024, la croissance s'était également établie à 5%. Les experts s'attendent à ce que Pékin annonce un objectif de croissance économique similaire pour 2026, lors de la grande réunion politique annuelle début mars. La deuxième économie mondiale fait face à une longue crise du secteur immobilier, lourdement endetté, qui pèse sur les finances des collectivités locales et la consommation. Les tensions commerciales avec Washington ont également compliqué la donne. Un peu plus tard mercredi, lors d'un discours à la Nation, le président chinois a affirmé que le pays avait surmonté ces dernières années "de nombreuses difficultés et de nombreux défis", mais que ses capacités économiques, technologiques et de défense s'étaient améliorées. "De nombreux modèles d'IA de grande envergure se livrent une véritable course à l'excellence, et des avancées majeures ont été réalisées dans la recherche et le développement de nos propres puces", a-t-il ajouté selon des propos rapportés par Xinhua. Des indicateurs publiés mercredi ont apporté des signaux positifs, puisque l'activité manufacturière en décembre a connu une légère remontée. L'indice des directeurs d'achat (PMI) de l'activité manufacturière, qui reflète notamment le moral des milieux industriels, s'est établi à 50,1 en décembre, d'après le Bureau national des statistiques. Pour la première fois depuis mars, ce chiffre est supérieur au seuil de 50 points qui traduit une expansion de l'activité. Par ailleurs, l'indice PMI non manufacturier, qui mesure l'activité dans des secteurs comme les services et le bâtiment, s'est établi à 50,2 en décembre, comme un sursaut après sa contraction de novembre - la première en près de trois ans.

31.12.2025 à 13:19

Le gouvernement veut interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans dès la rentrée 2026

FRANCE24
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Ce projet de loi, composé de deux articles, compte ainsi interdire "la fourniture, par une plateforme en ligne, d’un service de réseau social en ligne à un mineur de moins de quinze ans" dès le 1er septembre 2026. "De nombreuses études et rapports attestent désormais des différents risques induits par un usage excessif des écrans numériques par les adolescents", justifie le gouvernement dans le document, listant notamment "l’exposition à des contenus inappropriés", "le cyberharcèlement" et "les altérations du sommeil" parmi ces risques. Ce premier article s'inscrit dans le cadre de la loi pour la confiance dans l'économie numérique (LCEN) et confie à l'Arcom, l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, le soin de faire respecter cette interdiction. Dans un second article, le projet de loi du gouvernement entend élargir au lycée l'interdiction de l'usage du téléphone portable. Aucune date n'est cependant précisée. Une mesure déjà mise en place de la maternelle au collège par une loi de 2018, bien que celle-ci peine parfois à être respectée. Le président Emmanuel Macron, qui a fait de l'interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans une priorité, avait annoncé début décembre que le projet de loi devrait être débattu "dès janvier". Le 19 décembre, la ministre déléguée à l’Intelligence artificielle et au Numérique, Anne Le Hénanff, avait défendu dans une interview au journal Le Parisien un texte de loi "court et compatible avec le droit européen, principalement le DSA (règlement européen sur les services numériques)". Une loi instaurant une majorité numérique à 15 ans et promulguée en juillet 2023 n'avait pu être mise en œuvre en raison d'un blocage européen. Ce projet de loi gouvernemental s'inscrit dans le sillage de plusieurs initiatives législatives allant dans le sens de l'instauration d'un âge minimum pour utiliser les réseaux sociaux. L'Assemblée nationale doit ainsi examiner en janvier une proposition de loi similaire portée par le groupe Renaissance de Gabriel Attal. Le 18 décembre, le Sénat a lui adopté un texte de lutte contre l'exposition des enfants aux écrans et aux réseaux sociaux instaurant l'obligation de l'autorisation parentale des mineurs de 13 à 16 ans pour s'inscrire sur ces sites. Le Snes-FSU, premier syndicat du second degré, s'est montré réservé sur l'interdiction des portables au lycée, jugeant qu'il fallait d'abord tirer les leçons du dispositif mis en oeuvre au collège, "notamment ce qui n'a pas marché, puisque l'interdiction n'est pas effective partout". Il faut "prendre en compte les spécificités du lycée: des élèves parfois majeurs ou qui peuvent sortir dès qu'ils ont une heure libre dans leur emploi du temps", a observé sa secrétaire générale Sophie Vénétitay. "On a l'impression qu'Emmanuel Macron cherche à gagner une course de vitesse avec son ex-Premier ministre, Gabriel Attal, lui aussi très actif sur le sujet", estime-t-elle. "Les élèves passent beaucoup de temps sur les écrans, ce qui peut poser des problèmes de triche et d’attention en cours, mais nous n'avons pas les capacités techniques et humaines de faire respecter l'interdiction du portable", a estimé Jean-Rémi Girard, président du Snalc (Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur). Emmanuel Macron "utilise l’école pour faire de la communication politique, comme pour la convention sur les temps de l’enfant qui a coûté 4 millions et dont le rapport est enterré", ajoute-t-il.
Texte intégral (603 mots)
Ce projet de loi, composé de deux articles, compte ainsi interdire "la fourniture, par une plateforme en ligne, d’un service de réseau social en ligne à un mineur de moins de quinze ans" dès le 1er septembre 2026. "De nombreuses études et rapports attestent désormais des différents risques induits par un usage excessif des écrans numériques par les adolescents", justifie le gouvernement dans le document, listant notamment "l’exposition à des contenus inappropriés", "le cyberharcèlement" et "les altérations du sommeil" parmi ces risques. Ce premier article s'inscrit dans le cadre de la loi pour la confiance dans l'économie numérique (LCEN) et confie à l'Arcom, l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, le soin de faire respecter cette interdiction. Dans un second article, le projet de loi du gouvernement entend élargir au lycée l'interdiction de l'usage du téléphone portable. Aucune date n'est cependant précisée. Une mesure déjà mise en place de la maternelle au collège par une loi de 2018, bien que celle-ci peine parfois à être respectée. Le président Emmanuel Macron, qui a fait de l'interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans une priorité, avait annoncé début décembre que le projet de loi devrait être débattu "dès janvier". Le 19 décembre, la ministre déléguée à l’Intelligence artificielle et au Numérique, Anne Le Hénanff, avait défendu dans une interview au journal Le Parisien un texte de loi "court et compatible avec le droit européen, principalement le DSA (règlement européen sur les services numériques)". Une loi instaurant une majorité numérique à 15 ans et promulguée en juillet 2023 n'avait pu être mise en œuvre en raison d'un blocage européen. Ce projet de loi gouvernemental s'inscrit dans le sillage de plusieurs initiatives législatives allant dans le sens de l'instauration d'un âge minimum pour utiliser les réseaux sociaux. L'Assemblée nationale doit ainsi examiner en janvier une proposition de loi similaire portée par le groupe Renaissance de Gabriel Attal. Le 18 décembre, le Sénat a lui adopté un texte de lutte contre l'exposition des enfants aux écrans et aux réseaux sociaux instaurant l'obligation de l'autorisation parentale des mineurs de 13 à 16 ans pour s'inscrire sur ces sites. Le Snes-FSU, premier syndicat du second degré, s'est montré réservé sur l'interdiction des portables au lycée, jugeant qu'il fallait d'abord tirer les leçons du dispositif mis en oeuvre au collège, "notamment ce qui n'a pas marché, puisque l'interdiction n'est pas effective partout". Il faut "prendre en compte les spécificités du lycée: des élèves parfois majeurs ou qui peuvent sortir dès qu'ils ont une heure libre dans leur emploi du temps", a observé sa secrétaire générale Sophie Vénétitay. "On a l'impression qu'Emmanuel Macron cherche à gagner une course de vitesse avec son ex-Premier ministre, Gabriel Attal, lui aussi très actif sur le sujet", estime-t-elle. "Les élèves passent beaucoup de temps sur les écrans, ce qui peut poser des problèmes de triche et d’attention en cours, mais nous n'avons pas les capacités techniques et humaines de faire respecter l'interdiction du portable", a estimé Jean-Rémi Girard, président du Snalc (Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur). Emmanuel Macron "utilise l’école pour faire de la communication politique, comme pour la convention sur les temps de l’enfant qui a coûté 4 millions et dont le rapport est enterré", ajoute-t-il.

31.12.2025 à 13:15

La ministre déléguée à l'Intérieur critique la naturalisation de George Clooney

FRANCE24
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"Moi, que George Clooney demande la naturalisation, je peux en être très fière", a déclaré la ministre déléguée sur France Info, tout en soulignant qu'il faut "faire attention au message qu'on peut envoyer". "Ce n'est pas le bon message qui est envoyé", selon elle. Mme Vedrenne a évoqué un "sujet d'équité" "absolument essentiel" et dit comprendre le sentiment de "deux poids deux mesures" de certains Français, alors que l'acteur de 64 ans admettait début décembre sur RTL être "toujours aussi mauvais" en français malgré "400 jours de cours". Marie-Pierre Vedrenne a précisé qu'"à titre personnel", elle comprenait "l'appréciation de certains Français sur ce sujet du deux poids deux mesure". L'acteur, son épouse Amal Alamuddin Clooney et leurs jumeaux de huit ans ont obtenu la nationalité française par un décret publié samedi au Journal officiel et consulté lundi par l'AFP. Le couple star, dont la naturalisation a été révélée par Paris Match, réside une partie de l'année dans sa bastide de Brignoles (Var), acquise en 2021. Même si la famille Clooney ne passe pas tout son temps dans le sud de la France, ce domaine est "l'endroit le plus heureux pour nous", avait assuré l'acteur, récompensé par un oscar pour Syriana (2005). De son côté, son compatriote, le réalisateur Jim Jarmusch, a annoncé vendredi sur France Inter son intention de faire une demande pour obtenir la nationalité française. "Je voudrais avoir un autre endroit où je puisse m'évader des États-Unis", a-t-il déclaré, soulignant son attrait pour "la culture française".
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"Moi, que George Clooney demande la naturalisation, je peux en être très fière", a déclaré la ministre déléguée sur France Info, tout en soulignant qu'il faut "faire attention au message qu'on peut envoyer". "Ce n'est pas le bon message qui est envoyé", selon elle. Mme Vedrenne a évoqué un "sujet d'équité" "absolument essentiel" et dit comprendre le sentiment de "deux poids deux mesures" de certains Français, alors que l'acteur de 64 ans admettait début décembre sur RTL être "toujours aussi mauvais" en français malgré "400 jours de cours". Marie-Pierre Vedrenne a précisé qu'"à titre personnel", elle comprenait "l'appréciation de certains Français sur ce sujet du deux poids deux mesure". L'acteur, son épouse Amal Alamuddin Clooney et leurs jumeaux de huit ans ont obtenu la nationalité française par un décret publié samedi au Journal officiel et consulté lundi par l'AFP. Le couple star, dont la naturalisation a été révélée par Paris Match, réside une partie de l'année dans sa bastide de Brignoles (Var), acquise en 2021. Même si la famille Clooney ne passe pas tout son temps dans le sud de la France, ce domaine est "l'endroit le plus heureux pour nous", avait assuré l'acteur, récompensé par un oscar pour Syriana (2005). De son côté, son compatriote, le réalisateur Jim Jarmusch, a annoncé vendredi sur France Inter son intention de faire une demande pour obtenir la nationalité française. "Je voudrais avoir un autre endroit où je puisse m'évader des États-Unis", a-t-il déclaré, soulignant son attrait pour "la culture française".

31.12.2025 à 13:09

La Bulgarie s'apprête à adopter l'euro

FRANCE24
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A minuit (22H00 GMT mercredi), le petit Etat des Balkans de 6,4 millions d'habitants dira adieu à 2025 mais aussi à sa monnaie, le lev, en circulation depuis la fin du XIXe siècle. Mais mercredi matin déjà, la majorité des étals sur "le marché des femmes", le plus grand et le plus ancien de la capitale Sofia, affichent les prix en leva et en euros. "Toute l'Europe s'est débrouillée avec l'euro, nous aussi on s'en sortira", commente Vlad, un retraité de 66 ans venu acheter des cierges magiques et des fruits pour le repas du Nouvel An. "L'important, c'est que la Bulgarie reste dans l’Europe et s'éloigne de Moscou", ajoute-t-il. Devant un stand de légumes en conserve, une longue file d'attente s’est formée. Lucy, la vendeuse, affirme à l'AFP accepter déjà les paiements en euros, et estime que la population va vite s'habituer à la nouvelle monnaie. En revanche, "les gens ont peur que les prix augmentent. Aujourd’hui, c’est 4 leva et ça va devenir 4 euros, tandis que les salaires resteront les mêmes", dit à l'AFP une femme d'une quarantaine d'années qui refuse de donner son nom. Nombre de Bulgares redoutent en effet que l'introduction de l'euro ne conduise à une spirale inflationniste, alors que par exemple les prix des denrées alimentaires ont déjà augmenté de 5% sur un an en novembre, selon l'Institut national de statistique. "Avantages concrets" Les dirigeants bulgares ont tenté de rassurer, et promis que cette entrée dans la zone euro permettra de dynamiser l'économie du pays, l'un des plus pauvres de l'Union européenne, qu'il a rejoint en 2007, et de l'ancrer davantage à l'Ouest pour le protéger de l'influence russe. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a elle assuré mercredi que "l'euro apportera des avantages concrets aux citoyens et aux entreprises bulgares". "Il facilitera les voyages et la vie à l'étranger, renforcera la transparence et la compétitivité des marchés, et facilitera les échanges", a-t-elle ajouté dans un communiqué. Cependant, la Bulgarie fait face à des défis importants, après les manifestations anticorruption qui ont récemment renversé le gouvernement de coalition conservateur en place depuis moins d'un an, et avec la perspective de nouvelles élections législatives, les huitièmes en cinq ans. Dans ce contexte, et alors que selon le dernier Eurobaromètre de la Commission européenne, 49% des Bulgares sont opposés à la monnaie unique, tout problème lié à l'introduction de l'euro sera exploité par les responsables politiques anti-UE, estime Boryana Dimitrova, de l'institut de sondage Alpha Research. "Il y aura des défis, mais nous comptons sur la tolérance et la compréhension des citoyens comme des entreprises", a appelé mardi Premier ministre démissionnaire Rossen Jeliazkov, soutenant que "l'introduction de l'euro aura un effet positif à long terme sur l'économie bulgare et sur l'environnement dans lequel le pays se développe". Mardi, sous un beau soleil d'hiver, des files d'attente se sont formées devant la Banque nationale de Bulgarie et les bureaux de change de la capitale Sofia, pour se procurer des euros, a constaté un journaliste de l'AFP. Des habitants se sont plaints de la difficulté à mettre la main sur les nouvelles pièces et billets alors que les banques ont conseillé à la population de se munir de liquide, mettant en garde contre d'éventuelles perturbations des paiements par carte et des retraits aux distributeurs dans la nuit du Nouvel An. Les paiements en lev continueront cependant d'être acceptés tout le mois de janvier, un défi pour les commerçants qui devront rendre la monnaie en euros. Elena Shemtova, 37 ans, propriétaire d'une petite galerie et d'une boutique de bijoux dans le centre-ville, se voulait toutefois optimiste. "Nous ressentirons les difficultés au début, il y aura des problèmes pour rendre la monnaie, mais d'ici un mois nous nous y serons habitués". Avant la Bulgarie, la Croatie, en janvier 2023, était le dernier pays à avoir adopté la monnaie unique, introduite initialement le 1er janvier 2002 dans douze pays de l'UE. Cela portera à plus de 357 millions le nombre d'Européens utilisant l'euro, selon les chiffres de la Commission européenne.
Texte intégral (702 mots)
A minuit (22H00 GMT mercredi), le petit Etat des Balkans de 6,4 millions d'habitants dira adieu à 2025 mais aussi à sa monnaie, le lev, en circulation depuis la fin du XIXe siècle. Mais mercredi matin déjà, la majorité des étals sur "le marché des femmes", le plus grand et le plus ancien de la capitale Sofia, affichent les prix en leva et en euros. "Toute l'Europe s'est débrouillée avec l'euro, nous aussi on s'en sortira", commente Vlad, un retraité de 66 ans venu acheter des cierges magiques et des fruits pour le repas du Nouvel An. "L'important, c'est que la Bulgarie reste dans l’Europe et s'éloigne de Moscou", ajoute-t-il. Devant un stand de légumes en conserve, une longue file d'attente s’est formée. Lucy, la vendeuse, affirme à l'AFP accepter déjà les paiements en euros, et estime que la population va vite s'habituer à la nouvelle monnaie. En revanche, "les gens ont peur que les prix augmentent. Aujourd’hui, c’est 4 leva et ça va devenir 4 euros, tandis que les salaires resteront les mêmes", dit à l'AFP une femme d'une quarantaine d'années qui refuse de donner son nom. Nombre de Bulgares redoutent en effet que l'introduction de l'euro ne conduise à une spirale inflationniste, alors que par exemple les prix des denrées alimentaires ont déjà augmenté de 5% sur un an en novembre, selon l'Institut national de statistique. "Avantages concrets" Les dirigeants bulgares ont tenté de rassurer, et promis que cette entrée dans la zone euro permettra de dynamiser l'économie du pays, l'un des plus pauvres de l'Union européenne, qu'il a rejoint en 2007, et de l'ancrer davantage à l'Ouest pour le protéger de l'influence russe. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a elle assuré mercredi que "l'euro apportera des avantages concrets aux citoyens et aux entreprises bulgares". "Il facilitera les voyages et la vie à l'étranger, renforcera la transparence et la compétitivité des marchés, et facilitera les échanges", a-t-elle ajouté dans un communiqué. Cependant, la Bulgarie fait face à des défis importants, après les manifestations anticorruption qui ont récemment renversé le gouvernement de coalition conservateur en place depuis moins d'un an, et avec la perspective de nouvelles élections législatives, les huitièmes en cinq ans. Dans ce contexte, et alors que selon le dernier Eurobaromètre de la Commission européenne, 49% des Bulgares sont opposés à la monnaie unique, tout problème lié à l'introduction de l'euro sera exploité par les responsables politiques anti-UE, estime Boryana Dimitrova, de l'institut de sondage Alpha Research. "Il y aura des défis, mais nous comptons sur la tolérance et la compréhension des citoyens comme des entreprises", a appelé mardi Premier ministre démissionnaire Rossen Jeliazkov, soutenant que "l'introduction de l'euro aura un effet positif à long terme sur l'économie bulgare et sur l'environnement dans lequel le pays se développe". Mardi, sous un beau soleil d'hiver, des files d'attente se sont formées devant la Banque nationale de Bulgarie et les bureaux de change de la capitale Sofia, pour se procurer des euros, a constaté un journaliste de l'AFP. Des habitants se sont plaints de la difficulté à mettre la main sur les nouvelles pièces et billets alors que les banques ont conseillé à la population de se munir de liquide, mettant en garde contre d'éventuelles perturbations des paiements par carte et des retraits aux distributeurs dans la nuit du Nouvel An. Les paiements en lev continueront cependant d'être acceptés tout le mois de janvier, un défi pour les commerçants qui devront rendre la monnaie en euros. Elena Shemtova, 37 ans, propriétaire d'une petite galerie et d'une boutique de bijoux dans le centre-ville, se voulait toutefois optimiste. "Nous ressentirons les difficultés au début, il y aura des problèmes pour rendre la monnaie, mais d'ici un mois nous nous y serons habitués". Avant la Bulgarie, la Croatie, en janvier 2023, était le dernier pays à avoir adopté la monnaie unique, introduite initialement le 1er janvier 2002 dans douze pays de l'UE. Cela portera à plus de 357 millions le nombre d'Européens utilisant l'euro, selon les chiffres de la Commission européenne.

31.12.2025 à 12:53

Eurostar a subi d'importants retards à cause d'un problème distinct de celui du Tunnel

FRANCE24
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"Une caténaire est tombée sur un train Eurostar reliant Londres à Paris, à proximité de l'entrée du tunnel sous la Manche", a indiqué la compagnie ferroviaire dans un communiqué. Une porte-parole d'Eurostar a précisé à l'AFP que l'incident s'est produit "vers 22h CET (heure de Paris, NDLR), à proximité de l'entrée du tunnel sous la Manche", côté anglais. "Deux autres services (trains, NDLR) ont également subi d'importants retards, mais ont pu poursuivre leur trajet vers Bruxelles", ajoute la compagnie. Plusieurs passagers ont raconté dans les médias français et britanniques, et sur X, leur nuit à bord. Arrivée à la Gare du Nord à Paris à 10H35 mercredi, une passagère a raconté son périple à l'AFP: "Nous devions partir a 19H00 hier soir de Londres pour arriver a 22h30, et nous nous sentions chanceux de partir avec seulement 45 minutes de retard. Mais au final nous arrivons à Paris avec 12 heures de retard", a détaillé Christelle Renouf, habitante de Caen (Calvados), avec son mari et ses deux fils. "Après l'embarquement, le train s'est d'abord arrêté une première fois une heure car il manquait du personnel, puis il s'est arrêté de nouveau juste avant le tunnel, car il y a eu un caténaire qui est tombé sur la voiture 4", a-t-elle raconté. "On nous a distribué des biscuits et de l'eau vers 3H00 du matin quand tout le monde dormait ou essayait de dormir", a-t-elle encore expliqué, racontant leur nuit "dans le train, pas d'électricité, pas d'eau, pas de wifi". Eurostar précise dans son communiqué qu'"en raison de la position du train à proximité de la caténaire endommagée, des impératifs de sécurité et du manque d'alimentation électrique dans la zone, l'opération visant à déplacer le train et les clients s'est révélée très complexe". "Les clients à bord sont restés en sécurité et ont reçu des rafraîchissements ainsi que des informations régulières", assure Eurostar, ajoutant que les clients "bénéficieront d'une indemnisation renforcée".
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"Une caténaire est tombée sur un train Eurostar reliant Londres à Paris, à proximité de l'entrée du tunnel sous la Manche", a indiqué la compagnie ferroviaire dans un communiqué. Une porte-parole d'Eurostar a précisé à l'AFP que l'incident s'est produit "vers 22h CET (heure de Paris, NDLR), à proximité de l'entrée du tunnel sous la Manche", côté anglais. "Deux autres services (trains, NDLR) ont également subi d'importants retards, mais ont pu poursuivre leur trajet vers Bruxelles", ajoute la compagnie. Plusieurs passagers ont raconté dans les médias français et britanniques, et sur X, leur nuit à bord. Arrivée à la Gare du Nord à Paris à 10H35 mercredi, une passagère a raconté son périple à l'AFP: "Nous devions partir a 19H00 hier soir de Londres pour arriver a 22h30, et nous nous sentions chanceux de partir avec seulement 45 minutes de retard. Mais au final nous arrivons à Paris avec 12 heures de retard", a détaillé Christelle Renouf, habitante de Caen (Calvados), avec son mari et ses deux fils. "Après l'embarquement, le train s'est d'abord arrêté une première fois une heure car il manquait du personnel, puis il s'est arrêté de nouveau juste avant le tunnel, car il y a eu un caténaire qui est tombé sur la voiture 4", a-t-elle raconté. "On nous a distribué des biscuits et de l'eau vers 3H00 du matin quand tout le monde dormait ou essayait de dormir", a-t-elle encore expliqué, racontant leur nuit "dans le train, pas d'électricité, pas d'eau, pas de wifi". Eurostar précise dans son communiqué qu'"en raison de la position du train à proximité de la caténaire endommagée, des impératifs de sécurité et du manque d'alimentation électrique dans la zone, l'opération visant à déplacer le train et les clients s'est révélée très complexe". "Les clients à bord sont restés en sécurité et ont reçu des rafraîchissements ainsi que des informations régulières", assure Eurostar, ajoutant que les clients "bénéficieront d'une indemnisation renforcée".

31.12.2025 à 12:49

Négociations salariales chez EDF: la direction décide une augmentation de 1,65%

FRANCE24
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"À l'issue des négociations salariales d'entreprise, le projet d'accord n'a pas réuni les conditions légales de validité, en dépit de la signature d'une organisation syndicale représentative", a déclaré la direction d'EDF dans un message à l'AFP. Elle a "donc décidé unilatéralement des mesures salariales pour 2026. Au total, les mesures salariales individuelles et collectives conduisent à une enveloppe globale d'augmentation des salaires de 2,75% pour l'année 2026", selon cette même source. La CFE Energies a détaillé cette proposition, avec notamment 1,65% d'augmentation individuelle, alors que le projet qu'elle a été la seule à signer proposait 1,7% d'augmentation. Les autres postes, selon elle, sont une augmentation du salaire national de base de 0,5% et un effet des échelons d'ancienneté de 0,6%. La CFDT a confirmé à l'AFP que la direction "a pris une décision unilatérale de l'employeur en retrait de 0,05% par rapport au projet d'accord, soit 1,65%". La CFE CGC, la CGT, la CFDT et FO étaient appelées à se positionner en début de semaine sur deux accords proposés par la direction concernant des augmentations individuelles en 2026, l'un pour les salariés relevant du statut des industries électriques et gazières et l'autre pour les non statutaires. La CFE Energies craignait que la non signature des trois autres organisations ne se traduise par des augmentations "inférieures à celles proposées dans les accords soumis à signature". La CFDT disait "compter sur l'esprit de responsabilité de la direction, qui après avoir refusé la proposition à 1,80%, ne peut prétexter l'absence de signature pour prendre le risque social de +punir+ les salariés un peu plus encore". L'énergéticien public est engagé dans une chasse aux économies qui, conjuguée à un management jugé autoritaire du nouveau PDG Bernard Fontana, a tendu le climat social. Il vise aussi à dégager des marges de manoeuvre financières via "d'éventuelles cessions" d'actifs, en parallèle de son plan d'économies de 5 milliards d'euros sur cinq ans. EDF espère réduire une dette abyssale de 54,3 milliards d'euros à fin 2024, alors que la Cour des comptes s'est récemment inquiétée de ses perspectives financières.
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"À l'issue des négociations salariales d'entreprise, le projet d'accord n'a pas réuni les conditions légales de validité, en dépit de la signature d'une organisation syndicale représentative", a déclaré la direction d'EDF dans un message à l'AFP. Elle a "donc décidé unilatéralement des mesures salariales pour 2026. Au total, les mesures salariales individuelles et collectives conduisent à une enveloppe globale d'augmentation des salaires de 2,75% pour l'année 2026", selon cette même source. La CFE Energies a détaillé cette proposition, avec notamment 1,65% d'augmentation individuelle, alors que le projet qu'elle a été la seule à signer proposait 1,7% d'augmentation. Les autres postes, selon elle, sont une augmentation du salaire national de base de 0,5% et un effet des échelons d'ancienneté de 0,6%. La CFDT a confirmé à l'AFP que la direction "a pris une décision unilatérale de l'employeur en retrait de 0,05% par rapport au projet d'accord, soit 1,65%". La CFE CGC, la CGT, la CFDT et FO étaient appelées à se positionner en début de semaine sur deux accords proposés par la direction concernant des augmentations individuelles en 2026, l'un pour les salariés relevant du statut des industries électriques et gazières et l'autre pour les non statutaires. La CFE Energies craignait que la non signature des trois autres organisations ne se traduise par des augmentations "inférieures à celles proposées dans les accords soumis à signature". La CFDT disait "compter sur l'esprit de responsabilité de la direction, qui après avoir refusé la proposition à 1,80%, ne peut prétexter l'absence de signature pour prendre le risque social de +punir+ les salariés un peu plus encore". L'énergéticien public est engagé dans une chasse aux économies qui, conjuguée à un management jugé autoritaire du nouveau PDG Bernard Fontana, a tendu le climat social. Il vise aussi à dégager des marges de manoeuvre financières via "d'éventuelles cessions" d'actifs, en parallèle de son plan d'économies de 5 milliards d'euros sur cinq ans. EDF espère réduire une dette abyssale de 54,3 milliards d'euros à fin 2024, alors que la Cour des comptes s'est récemment inquiétée de ses perspectives financières.

31.12.2025 à 12:25

Disparition d'Évelyne Leclercq, animatrice de "Tournez manège!", à 74 ans

FRANCE24
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Elle est morte à Grasse (Alpes-Maritimes), "entourée de sa famille, des suites d’une très longue maladie" et avait "affronté l’épreuve avec un courage hors du commun portée jusqu’au bout par l’amour des siens", a indiqué sa fille Céline Olive dans un communiqué mercredi à l'AFP. Le groupe TF1 a rendu hommage à une "grande dame de la télévision française", saluant "sa bienveillance, son humour et son professionnalisme", et encore "sa proximité avec le public". Elle avait démarré comme speakerine pour l'ORTF Nice en 1969 à 17 ans et demi. "On a dû demander à mon papa l'autorisation. Ça a été le plus gros trac de ma vie", en direct et sans prompteur, se souvenait-elle. Puis elle avait rejoint comme speakerine également la première chaîne, dès sa création le 6 janvier 1975. En 1976 et 1977, elle avait présenté les qualifications nationales pour le concours de l’Eurovision. Mais c'est avec "Tournez manège!" qu'elle est devenue "animatrice parmi les plus populaires de sa génération", a souligné TF1. Présentée par Évelyne Leclercq avec Fabienne Egal et Simone Garnier, l'émission était un jeu de rencontres, diffusé le midi de 1985 à 1993. Des hommes et des femmes étaient assis dans un manège, séparés par une cloison. Ils se questionnaient sans se voir et ne se découvraient qu'à la fin. Le pianiste Charly Oleg, décédé en septembre dernier, "avait la séquence musicale, Fabienne les célibataires, Simone les couples, moi je faisais le lien tout du long, c’était énorme mais on se marrait. C’est une émission qui a plu parce qu’on était vraiment des amis", se remémorait-elle dans Le Parisien. En parallèle, Évelyne Leclercq avait coanimé "Intervilles" sur TF1, et participait régulièrement aux "Grosses Têtes" sur RTL. Elle avait en outre sorti plusieurs disques comme "Chansons d'amour" avec Charly Oleg. Elle dédicaçait encore des photos ces dernières années. "J'aime bien les gens. Rencontrer les gens dans toute la France, ça me touche. Je fais un peu partie de leur famille. On a vieilli ensemble", déclarait-elle à son ancien groupe TF1. Après l'arrêt de "Tournez manège!", elle avait joué dans des comédies et vaudevilles. "J'ai été très gâtée comme speakerine, avec plus de 10 millions de téléspectateurs, ainsi qu'avec les six millions de fidèles qui suivaient l'émission +Tournez manège!+. Mais le théâtre me procure un bonheur sans fin. Il me donne une reconnaissance immédiate, je dois séduire jusqu'à 1.000 personnes en direct", confiait-elle. Évelyne Leclercq avait renoué avec la télé il y a une quinzaine d'années pour un programme de jeu en ligne sur la chaîne Cash TV, puis l'émission ID Voyance sur IDF1. Elle avait aussi lancé un site de rencontres sur internet. Elle restera comme le visage de "Tournez manège!", dont elle vantait "l'authenticité", sans "trucage" ou "censure". "L'émission a duré huit ans, presque 365 jours sur 365. Elle a accueilli environ 17.000 candidats. Lorsqu'elle s'est arrêtée, nous avons compté 42 mariages et 39 bébés", avait-elle relevé auprès du Monde, admettant "qu'en matière de statistiques le succès a été assez faible". À l'âge d'or de la télé, "Tournez manège!" avait été parodié par d'autres poids lourds cathodiques, le trio comique Les Inconnus, qui en avaient fait un sketch intitulé "Tournez ménages" en 1990.
Texte intégral (583 mots)
Elle est morte à Grasse (Alpes-Maritimes), "entourée de sa famille, des suites d’une très longue maladie" et avait "affronté l’épreuve avec un courage hors du commun portée jusqu’au bout par l’amour des siens", a indiqué sa fille Céline Olive dans un communiqué mercredi à l'AFP. Le groupe TF1 a rendu hommage à une "grande dame de la télévision française", saluant "sa bienveillance, son humour et son professionnalisme", et encore "sa proximité avec le public". Elle avait démarré comme speakerine pour l'ORTF Nice en 1969 à 17 ans et demi. "On a dû demander à mon papa l'autorisation. Ça a été le plus gros trac de ma vie", en direct et sans prompteur, se souvenait-elle. Puis elle avait rejoint comme speakerine également la première chaîne, dès sa création le 6 janvier 1975. En 1976 et 1977, elle avait présenté les qualifications nationales pour le concours de l’Eurovision. Mais c'est avec "Tournez manège!" qu'elle est devenue "animatrice parmi les plus populaires de sa génération", a souligné TF1. Présentée par Évelyne Leclercq avec Fabienne Egal et Simone Garnier, l'émission était un jeu de rencontres, diffusé le midi de 1985 à 1993. Des hommes et des femmes étaient assis dans un manège, séparés par une cloison. Ils se questionnaient sans se voir et ne se découvraient qu'à la fin. Le pianiste Charly Oleg, décédé en septembre dernier, "avait la séquence musicale, Fabienne les célibataires, Simone les couples, moi je faisais le lien tout du long, c’était énorme mais on se marrait. C’est une émission qui a plu parce qu’on était vraiment des amis", se remémorait-elle dans Le Parisien. En parallèle, Évelyne Leclercq avait coanimé "Intervilles" sur TF1, et participait régulièrement aux "Grosses Têtes" sur RTL. Elle avait en outre sorti plusieurs disques comme "Chansons d'amour" avec Charly Oleg. Elle dédicaçait encore des photos ces dernières années. "J'aime bien les gens. Rencontrer les gens dans toute la France, ça me touche. Je fais un peu partie de leur famille. On a vieilli ensemble", déclarait-elle à son ancien groupe TF1. Après l'arrêt de "Tournez manège!", elle avait joué dans des comédies et vaudevilles. "J'ai été très gâtée comme speakerine, avec plus de 10 millions de téléspectateurs, ainsi qu'avec les six millions de fidèles qui suivaient l'émission +Tournez manège!+. Mais le théâtre me procure un bonheur sans fin. Il me donne une reconnaissance immédiate, je dois séduire jusqu'à 1.000 personnes en direct", confiait-elle. Évelyne Leclercq avait renoué avec la télé il y a une quinzaine d'années pour un programme de jeu en ligne sur la chaîne Cash TV, puis l'émission ID Voyance sur IDF1. Elle avait aussi lancé un site de rencontres sur internet. Elle restera comme le visage de "Tournez manège!", dont elle vantait "l'authenticité", sans "trucage" ou "censure". "L'émission a duré huit ans, presque 365 jours sur 365. Elle a accueilli environ 17.000 candidats. Lorsqu'elle s'est arrêtée, nous avons compté 42 mariages et 39 bébés", avait-elle relevé auprès du Monde, admettant "qu'en matière de statistiques le succès a été assez faible". À l'âge d'or de la télé, "Tournez manège!" avait été parodié par d'autres poids lourds cathodiques, le trio comique Les Inconnus, qui en avaient fait un sketch intitulé "Tournez ménages" en 1990.

31.12.2025 à 12:19

Aux Ballets de Monte-Carlo, une Bayadère intime libérée de ses clichés exotiques

FRANCE24
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Depuis plus de 30 ans à la tête de la compagnie créée en 1985 par la princesse Caroline, le chorégraphe de 65 ans avait déjà apposé sa patte mêlant inventivité, virtuosité classique et vocabulaire contemporain sur Roméo et Juliette (1996), Cendrillon (1999), La Belle (2001), LAC (2011), Casse-Noisette Compagnie (2013) ou encore Coppél-I.A. (2019). En revanche, La Bayadère, créée en 1877 au Bolchoï de Saint-Petersbourg par Marius Petipa sur une musique de Léon Minkus et reliftée en 1992 à l'Opéra de Paris par Rudolf Noureev, l'a longtemps rebuté. "Minkus est considéré comme un compositeur un peu pompier", explique Jean-Christophe Maillot à l'AFP. "C'est le Claude François de la musique classique. Une musique qui intellectuellement ne me satisfaisait pas mais dont j'étais obligé de m'avouer que quand je l'écoutais, elle me faisait vibrer". Comme tous les danseurs de formation académique, il a grandi au son des variations de La Bayadère, souvent reprises par les pianistes des cours de danse. Et c'est justement ces séances quotidiennes à la barre et les dynamiques hiérarchiques au sein d'une compagnie de danse qui ont soufflé au chorégraphe la nouvelle trame du ballet. La version originale raconte, dans une Inde fantasmée, les affres du guerrier Solor, tiraillé entre Gamzatti, la fille du Rajah, et Nikiya, une jeune danseuse chargée d'entretenir le feu sacré. Aux fiançailles de Solor et Gamzetti, Nikiya meurt piquée par un serpent mais grâce à l'opium, Solor la retrouve au royaume des ombres. Dans Ma Bayadère, Jean-Christophe Maillot présente une troupe de danse répétant le ballet classique, dans le décor épuré d'un studio. La barre a pris la place du feu sacré. Le Rajah est un chorégraphe exigeant, Solo un danseur au firmament avec Gamza, l'étoile magistrale, mais attiré par Niki, la petite nouvelle prometteuse. "mes danseurs, des Ferrari" Délaissée, cette dernière meurt d'une chute -- réminiscence de l'accident ayant mis un terme prématuré à la carrière de danseur du chorégraphe -- mais toute la troupe retrouve harmonie et joie de la danse le temps d'un rêve. L'exotisme ne fait qu'une brève apparition quand la troupe répète en costumes à l'opéra dans une mise en abyme saisissante où l'on voit à la fois la scène où les danseurs interprètent les variations de Petipa et les coulisses, où le reste de la troupe patiente en chuchotant. "C'est vraiment un clin d'œil", explique Jean-Christophe Maillot, mais aussi une manière de montrer le côté suranné de l'ancienne version. "Si on balance aujourd'hui à un gamin de 17 ans La Bayadère originale, et qu'il voit ces filles en tutu, ces mecs avec ces petits collants très moulants qui marchent les pieds en dehors, j'ai du mal à croire qu'il puisse être connecté à ça". Pour lui, revisiter les classiques est donc une manière de leur redonner vie, mais aussi de proposer à ses danseurs de participer à une réelle création, sans se contenter d'une "espèce de karaoké chorégraphique où l'on redanse ce qui a déjà été fait 10.000 fois". C'est aussi une nécessité pratique pour les ballets de Monte-Carlo, qui comptent plus de 20 nationalités et des parcours très divers parmi la cinquantaine de danseurs. Impossible de reproduire le défilé du royaume des ombres, passage mythique du répertoire classique, où 48 danseuses identiques s'avancent en file indienne, arabesque après arabesque. Si les ombres de Jean-Christophe Maillot apparaissent elles aussi dans un mouvement hypnotique, elles sont toutes singulières. Mais le chorégraphe a gardé la virtuosité technique de la version de Petipa, encore renforcée par Noureev. Sauts, pirouettes et prouesses sur pointes, tout le monde s'en donne à coeur joie. "Le décors de studio de répétition libère le danseur de cette espèce d'énorme angoisse de rater telle ou telle figure, explique-t-il. Et mes danseurs, ce sont des Ferrari."
Texte intégral (666 mots)
Depuis plus de 30 ans à la tête de la compagnie créée en 1985 par la princesse Caroline, le chorégraphe de 65 ans avait déjà apposé sa patte mêlant inventivité, virtuosité classique et vocabulaire contemporain sur Roméo et Juliette (1996), Cendrillon (1999), La Belle (2001), LAC (2011), Casse-Noisette Compagnie (2013) ou encore Coppél-I.A. (2019). En revanche, La Bayadère, créée en 1877 au Bolchoï de Saint-Petersbourg par Marius Petipa sur une musique de Léon Minkus et reliftée en 1992 à l'Opéra de Paris par Rudolf Noureev, l'a longtemps rebuté. "Minkus est considéré comme un compositeur un peu pompier", explique Jean-Christophe Maillot à l'AFP. "C'est le Claude François de la musique classique. Une musique qui intellectuellement ne me satisfaisait pas mais dont j'étais obligé de m'avouer que quand je l'écoutais, elle me faisait vibrer". Comme tous les danseurs de formation académique, il a grandi au son des variations de La Bayadère, souvent reprises par les pianistes des cours de danse. Et c'est justement ces séances quotidiennes à la barre et les dynamiques hiérarchiques au sein d'une compagnie de danse qui ont soufflé au chorégraphe la nouvelle trame du ballet. La version originale raconte, dans une Inde fantasmée, les affres du guerrier Solor, tiraillé entre Gamzatti, la fille du Rajah, et Nikiya, une jeune danseuse chargée d'entretenir le feu sacré. Aux fiançailles de Solor et Gamzetti, Nikiya meurt piquée par un serpent mais grâce à l'opium, Solor la retrouve au royaume des ombres. Dans Ma Bayadère, Jean-Christophe Maillot présente une troupe de danse répétant le ballet classique, dans le décor épuré d'un studio. La barre a pris la place du feu sacré. Le Rajah est un chorégraphe exigeant, Solo un danseur au firmament avec Gamza, l'étoile magistrale, mais attiré par Niki, la petite nouvelle prometteuse. "mes danseurs, des Ferrari" Délaissée, cette dernière meurt d'une chute -- réminiscence de l'accident ayant mis un terme prématuré à la carrière de danseur du chorégraphe -- mais toute la troupe retrouve harmonie et joie de la danse le temps d'un rêve. L'exotisme ne fait qu'une brève apparition quand la troupe répète en costumes à l'opéra dans une mise en abyme saisissante où l'on voit à la fois la scène où les danseurs interprètent les variations de Petipa et les coulisses, où le reste de la troupe patiente en chuchotant. "C'est vraiment un clin d'œil", explique Jean-Christophe Maillot, mais aussi une manière de montrer le côté suranné de l'ancienne version. "Si on balance aujourd'hui à un gamin de 17 ans La Bayadère originale, et qu'il voit ces filles en tutu, ces mecs avec ces petits collants très moulants qui marchent les pieds en dehors, j'ai du mal à croire qu'il puisse être connecté à ça". Pour lui, revisiter les classiques est donc une manière de leur redonner vie, mais aussi de proposer à ses danseurs de participer à une réelle création, sans se contenter d'une "espèce de karaoké chorégraphique où l'on redanse ce qui a déjà été fait 10.000 fois". C'est aussi une nécessité pratique pour les ballets de Monte-Carlo, qui comptent plus de 20 nationalités et des parcours très divers parmi la cinquantaine de danseurs. Impossible de reproduire le défilé du royaume des ombres, passage mythique du répertoire classique, où 48 danseuses identiques s'avancent en file indienne, arabesque après arabesque. Si les ombres de Jean-Christophe Maillot apparaissent elles aussi dans un mouvement hypnotique, elles sont toutes singulières. Mais le chorégraphe a gardé la virtuosité technique de la version de Petipa, encore renforcée par Noureev. Sauts, pirouettes et prouesses sur pointes, tout le monde s'en donne à coeur joie. "Le décors de studio de répétition libère le danseur de cette espèce d'énorme angoisse de rater telle ou telle figure, explique-t-il. Et mes danseurs, ce sont des Ferrari."

31.12.2025 à 12:17

Fin des manœuvres chinoises autour de Taïwan, la réunification est "inarrêtable" menace Xi Jinping

FRANCE 24
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Les exercices militaires chinois autour de Taïwan ont pris fin mercredi, a déclaré Pékin, qui a qualifié de succès ces manœuvres visant à simuler un blocus des ports taïwanais. Taipei a condamné ces deux journées d'exercices, qu'il considère comme "une provocation flagrante contre la sécurité régionale et l'ordre international".
Texte intégral (666 mots)
Les exercices militaires chinois autour de Taïwan ont pris fin mercredi, a déclaré Pékin, qui a qualifié de succès ces manœuvres visant à simuler un blocus des ports taïwanais. Taipei a condamné ces deux journées d'exercices, qu'il considère comme "une provocation flagrante contre la sécurité régionale et l'ordre international".

31.12.2025 à 12:05

Face au Gabon, la Côte d'Ivoire veut performer à la CAN 2025

FRANCE24
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Alors que la Côte d’Ivoire est invaincue, le Gabon est officiellement éliminé de la compétition. Les deux équipes s’affrontent ce mercredi dans le cadre de la dernière journée des phases de poules. Gabon-Côte d’Ivoire : Harold Girard revient sur les enjeux de ce match. 
Texte intégral (666 mots)
Alors que la Côte d’Ivoire est invaincue, le Gabon est officiellement éliminé de la compétition. Les deux équipes s’affrontent ce mercredi dans le cadre de la dernière journée des phases de poules. Gabon-Côte d’Ivoire : Harold Girard revient sur les enjeux de ce match. 

31.12.2025 à 12:03

CAN 2025 : qui sont les qualifiés pour les 8èmes de finale ?

FRANCE24
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La Tunisie et la Tanzanie se sont neutralisées 1-1 mais se sont qualifiées toutes deux pour les 8èmes de finale. Découvrez les autres équipes qualifiées avec Cédric Ferreira depuis Rabat au Maroc.
Texte intégral (666 mots)
La Tunisie et la Tanzanie se sont neutralisées 1-1 mais se sont qualifiées toutes deux pour les 8èmes de finale. Découvrez les autres équipes qualifiées avec Cédric Ferreira depuis Rabat au Maroc.
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