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18.11.2025 à 20:39

Seine-et-Marne: le rappeur Zola en garde à vue pour séquestration et violences

FRANCE24
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Les faits dont est suspecté l'artiste ont été commis le 6 novembre, précise le ministère public. Selon le quotidien francilien, les quatre hommes auraient séquestré, violenté et humilié un jeune admirateur qui aurait voulu photographier le chanteur à son domicile dans la commune du Pin, située à une vingtaine de kilomètres à l'est de Paris. Deux amis qui l'accompagnaient ont réussi à prendre la fuite mais la victime aurait été poursuivie dans la rue puis emmenée de force dans le domicile de Zola, explique Le Parisien. Le jeune homme de 19 ans aurait été contraint de se déshabiller, ses vêtements brûlés, puis aurait été roué de coups, raconte ce média qui ajoute que le rappeur et les autres agresseurs auraient ensuite "tiré des coups de feu en mode rafale avec une arme longue tout près de lui". Âgé de 26 ans, Zola a été interpellé et placé en garde à vue pour séquestration arbitraire et vol en bande organisée mais également détention non autorisée d'arme et de munition ainsi que pour des faits de violence aggravée suivie d'une incapacité supérieure à huit jours, a indiqué à l'AFP le procureur Jean-Baptiste Bladier. L'enquête a été confiée à la section de la criminalité organisée et spécialisée de la direction interdépartementale de la police nationale de Seine-et-Marne. Ecouté par plus de trois millions d'auditeurs mensuels sur la plateforme Spotify, Zola est l'auteur de trois albums, dont le premier sorti en 2020.

18.11.2025 à 20:35

Un juge américain estime que Meta n'est pas en situation d'abus de position dominante

FRANCE24
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Selon la FTC, qui est l'agence de protection des consommateurs, ces opérations, réalisées en 2012 puis 2014, visaient à réduire le nombre de concurrents de Facebook et ainsi maintenir un quasi-monopole sur ce marché. Le juge basé à Washington n'a pas été convaincu, offrant ainsi une victoire majeure au géant du numérique. "Quand bien même Meta aurait pu profiter d'une situation de monopole par le passé, l'agence (la FTC, NDLR) doit démontrer que cette situation perdure. La décision de la Cour met en lumière le fait que la FTC n'y est pas parvenue", a souligné dans sa décision le juge James Boasberg. Dans un commentaire publié sur le réseau social X, le groupe a estimé que "la décision reconnaît la forte concurrence à laquelle Meta est confronté. Nos produits apportent quelque chose aux gens et aux entreprises et sont un exemple d'innovation américaine". Durant le procès, qui s'est déroulé en avril et mai dernier, l'agence officielle avait tenté de mettre en avant que Meta avait établi un monopole sur les "réseaux sociaux personnels" qui permettent de rester en contact avec la famille et les amis, seul Snapchat lui faisant un peu de concurrence, de loin. Le fondateur et patron du groupe californien, Mark Zuckerberg, ainsi que l'ancienne directrice des opérations, Sheryl Sandberg, ont tous deux été entendus par le juge durant les audiences. Pour les avocats de la FTC, l'emprise de Meta sur les connexions familiales et amicales des utilisateurs lui donne des avantages sans pareils pour développer ses produits et engranger des milliards de dollars de bénéfices chaque trimestre. Ils ont notamment mis en avant les nombreux rapports faisant état de l'insatisfaction des clients à l'égard des plateformes de Meta, notamment le nombre de publicités, qui continuent pourtant à croître et à générer des profits faramineux. Concurrence avec TikTok et YouTube Mais le groupe avait répondu que ses rivaux sont YouTube et TikTok et que ces plateformes se livrent une concurrence acharnée sur un marché beaucoup plus vaste et en constante évolution pour capter l'attention des utilisateurs du monde entier. "Même si l'on peut discuter des données empiriques de Meta, elles mettent en avant une constante: les gens considèrent TikTok et YouTube comme des options alternatives à Facebook et Instagram et l'ampleur du chevauchement des activités est économiquement important. La FTC n'apporte aucune donnée contraire", a relevé le juge, donnant ainsi raison aux arguments du groupe. Lors de son passage à la barre, M. Zuckerberg avait notamment assuré qu'Instagram aurait eu "beaucoup de mal" à croître sans Facebook, et que WhatsApp n'avait "pas assez d'ambition" avant le rachat. "Il est très difficile d'arriver à une telle taille. Il faut innover et résoudre de nombreux problèmes techniques, organisationnels et juridiques", avait-il argumenté au sujet d'Instagram, qui compte aujourd'hui deux milliards d'usagers dans le monde. Face à l'essor fulgurant de TikTok, "nous avons vu notre croissance ralentir de façon dramatique", avait également ajouté Mark Zuckerberg. Mark Zuckerberg a beaucoup courtisé Donald Trump pour tenter de régler l'affaire à l'amiable, mais la FTC, même sous présidence républicaine, n'a pas montré de volonté de renoncer à poursuivre les différentes grandes actions antitrust lancées ces dernières années dans le secteur des technologies. Google a été reconnu coupable d'abus de position dominante sur le marché de la recherche en ligne en août dernier, tandis qu'Apple et Amazon font également l'objet de poursuites. Au total, quatre dossiers antimonopole, ouverts aussi bien par les gouvernements de M. Trump que de Joe Biden visent toujours les géants du numérique, alors que les autorités américaines de régulation mènent une offensive d'une rare intensité depuis le dossier de Microsoft dans les années 90.

18.11.2025 à 20:29

Radio France et France TV portent plainte contre CNews, Europe 1 et le JDD

FRANCE24
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Les deux groupes publics n'ont pas fait de commentaire sur cette action en justice engagée séparément auprès du tribunal des affaires économiques, qui intervient sur fond de conflit avec les médias privés de Vincent Bolloré qui accusent l'audiovisuel public de partialité. Dans un article publié sur son site, Le Figaro indique que la plainte a été déposée "la semaine dernière" pour "dénigrement", qui "est un grief constitutif de la concurrence déloyale". Il précise que Radio France et France Télévisions "se sont concertés" mais qu'ils ont "agi séparément". Contactée, la direction de la radio Europe 1 a indiqué "ne pas commenter" ces informations. Le conflit entre ces deux blocs médiatiques a explosé en septembre dans le sillage de l'affaire Legrand-Cohen, deux journalistes du service public accusés de connivence avec le PS. Ces hostilités ont été déclenchées par une vidéo diffusée début septembre par le média L'Incorrect, source d'une vive polémique politico-médiatique. Cette affaire a été amplement commentée sur CNews, Europe 1 et le Journal du dimanche (JDD), qui y ont vu un signe de partialité politique du service public. France Télévisions et Radio France ont contre-attaqué en saisissant l'Arcom, le régulateur de l'audiovisuel auprès duquel ils ont dénoncé "une campagne de dénigrement". "La galaxie médiatique de Vincent Bolloré veut la peau de l'audiovisuel public, réclame sa privatisation", avait déclaré Delphine Ernotte Cunci, la présidente de France Télévisions, dans une interview au Monde mi-septembre. "Il faut admettre que CNews est un média d'opinion. Qu'ils assument d'être une chaîne d'extrême droite!", avait-elle ajouté. Le patron de CNews, Serge Nedjar, avait réagi en dénonçant un "manque de mesure et de responsabilité de la part de la présidente de France Télévisions". Après avoir entendu Mmes Ernotte Cunci et Sibyle Veil, présidente de Radio France, sur l'affaire Legrand-Cohen, l'Arcom avait indiqué vouloir "approfondir ses travaux sur l'impartialité du service public".

18.11.2025 à 20:17

Trump/MBS, un deal pour quelle alliance ?

Stéphanie ANTOINE
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Donald Trump reçoit Mohammed ben Salmane le prince héritier d’Arabie Saoudite à la Maison Blanche avec faste. Les saoudiens souhaitent acheter des F-35 et signer un accord sur des transferts de technologie dans le nucléaire et l’intelligence artificielle. Le Président américain place Riyad au coeur de sa stratégie au Moyen-Orient et veut convaincre MBS de normaliser ses relations avec Israël. De son côté, le prince héritier lui, a promis d'investir 1 000 milliards de dollars dans le pays.

18.11.2025 à 19:18

Sandrine Rousseau (Les Écologistes) : "Pour lutter contre le narcotrafic, il faut chercher la cause"

Roselyne FEBVRE
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Sandrine Rousseau, députée Les Écologistes est l’invitée de Mardi politique. Dans cette émission, il sera question de la libération de Boualem Sansal, de la lutte contre le narcotrafic après l’assassinat à Marseille de Mehdi Kessaci, frère d’un militant écologiste, figure locale de la lutte contre le narcobanditisme et du budget, toujours en débat à l’Assemblée nationale. 
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Sandrine Rousseau, députée Les Écologistes est l’invitée de Mardi politique. Dans cette émission, il sera question de la libération de Boualem Sansal, de la lutte contre le narcotrafic après l’assassinat à Marseille de Mehdi Kessaci, frère d’un militant écologiste, figure locale de la lutte contre le narcobanditisme et du budget, toujours en débat à l’Assemblée nationale. 

18.11.2025 à 19:07

Les ventes de Perrier sous l'appellation "eau minérale naturelle" autorisées par la justice

FRANCE 24
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Alors que l'association de consommateurs UFC-Que Choisir avait demandé le retrait temporaire des bouteilles Perrier, estimant trompeuse leur vente en tant qu'eau "minérale naturelle", le tribunal judiciaire de Nanterre a autorisé, mardi, la marque de Nestlé Waters à poursuivre leur commercialisation.
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Alors que l'association de consommateurs UFC-Que Choisir avait demandé le retrait temporaire des bouteilles Perrier, estimant trompeuse leur vente en tant qu'eau "minérale naturelle", le tribunal judiciaire de Nanterre a autorisé, mardi, la marque de Nestlé Waters à poursuivre leur commercialisation.

18.11.2025 à 18:41

En France, le "super riche" a entre 50 et 69 ans, cumule revenus et patrimoine

FRANCE24
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Pour définir les "hauts revenus", l'Insee prend en compte tous les revenus imposables mais aussi les prestations sociales, déduits des impôts directs, et la taille du ménage. Ainsi, en 2022, un foyer sur 1.000 en France - soit un peu plus de 40.000 foyers - est un "foyer à très hauts revenus", qui gagne plus de 463.000 euros, réside en région parisienne (48%) et est constitué dans une écrasante majorité d'un couple marié ou pacsé (82%). Dans le Top 100 des salariés les mieux payés en France figurent plus d'un tiers de sportifs professionnels (36%), relève l'étude. Les revenus de ces "très riches" sont particulièrement diversifiés: salaires ou pensions, bénéfices professionnels (terres agricoles, par exemple), fonciers, capitaux mobiliers (actions, parts dans des entreprises, assurance vie, contrat de capitalisation, etc.). Et même si les revenus peuvent être plus volatiles, car touchés par les deux crises économiques (2009 et 2012), les écarts de revenus se sont encore creusés en 20 ans. Ainsi, en 2003, "les foyers à très hauts revenus gagnaient 21 fois plus que les autres foyers" tandis qu'en 2022, c'est "31 fois plus", souligne l'enquête, présentée mardi au cours d'une conférence de presse. Ils gagnaient "95 fois plus que les foyers les plus modestes en 2003" mais "167 fois plus en 2022", ajoute l'Institut national de la statistique. Parmi les très hauts salaires (plus de 10.219 euros nets par mois), les femmes ne comptent que pour un quart (24%) du contingent, alors qu'elles représentent 42% des salariés en équivalent temps plein (en 2023). Reste que les plus aisés sont globalement ceux qui ont à la fois "un haut niveau de vie" (les 10% les plus riches qui ont plus de 39.100 euros de revenus disponibles par an pour une personne seule) et un "haut patrimoine" (de plus de 716.300 euros). Et globalement, ces derniers ont "entre 50 et 69 ans" (51% d'entre eux), sont "cadres ou indépendants" (58%), "en couple sans enfant" (47%) et résident plutôt dans l'agglomération parisienne (38%), détaille l'Insee. "Les inégalités de patrimoine sont plus fortes que les inégalités de niveau de vie" et "l'augmentation des prix de l'immobilier a contribué à augmenter les disparités", souligne Michel Duée, chef du département des ressources et des conditions de vie des ménages à l'Insee.
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Pour définir les "hauts revenus", l'Insee prend en compte tous les revenus imposables mais aussi les prestations sociales, déduits des impôts directs, et la taille du ménage. Ainsi, en 2022, un foyer sur 1.000 en France - soit un peu plus de 40.000 foyers - est un "foyer à très hauts revenus", qui gagne plus de 463.000 euros, réside en région parisienne (48%) et est constitué dans une écrasante majorité d'un couple marié ou pacsé (82%). Dans le Top 100 des salariés les mieux payés en France figurent plus d'un tiers de sportifs professionnels (36%), relève l'étude. Les revenus de ces "très riches" sont particulièrement diversifiés: salaires ou pensions, bénéfices professionnels (terres agricoles, par exemple), fonciers, capitaux mobiliers (actions, parts dans des entreprises, assurance vie, contrat de capitalisation, etc.). Et même si les revenus peuvent être plus volatiles, car touchés par les deux crises économiques (2009 et 2012), les écarts de revenus se sont encore creusés en 20 ans. Ainsi, en 2003, "les foyers à très hauts revenus gagnaient 21 fois plus que les autres foyers" tandis qu'en 2022, c'est "31 fois plus", souligne l'enquête, présentée mardi au cours d'une conférence de presse. Ils gagnaient "95 fois plus que les foyers les plus modestes en 2003" mais "167 fois plus en 2022", ajoute l'Institut national de la statistique. Parmi les très hauts salaires (plus de 10.219 euros nets par mois), les femmes ne comptent que pour un quart (24%) du contingent, alors qu'elles représentent 42% des salariés en équivalent temps plein (en 2023). Reste que les plus aisés sont globalement ceux qui ont à la fois "un haut niveau de vie" (les 10% les plus riches qui ont plus de 39.100 euros de revenus disponibles par an pour une personne seule) et un "haut patrimoine" (de plus de 716.300 euros). Et globalement, ces derniers ont "entre 50 et 69 ans" (51% d'entre eux), sont "cadres ou indépendants" (58%), "en couple sans enfant" (47%) et résident plutôt dans l'agglomération parisienne (38%), détaille l'Insee. "Les inégalités de patrimoine sont plus fortes que les inégalités de niveau de vie" et "l'augmentation des prix de l'immobilier a contribué à augmenter les disparités", souligne Michel Duée, chef du département des ressources et des conditions de vie des ménages à l'Insee.

18.11.2025 à 18:35

Enchères: la justice suspend toute exportation de la machine à calculer inventée par Blaise Pascal

FRANCE24
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"Au regard de sa valeur historique et scientifique", cette machine à calculer est selon le tribunal "susceptible d’être qualifiée de trésor national", ce qui fait "obstacle à la délivrance d’un certificat d’exportation", affirme la juridiction dans un communiqué. Cette décision provisoire, en attendant un jugement sur le fond, "interdit la sortie du territoire de la Pascaline". Des opposants à la vente aux enchères chez Christie's d'un rare exemplaire de cette Pascaline avaient saisi le tribunal administratif de Paris d'un référé suspension. "C'est un grand soulagement", a commenté auprès de l'AFP Me Sophie Le Cadet, qui défendait l'action menée par plusieurs associations et chercheurs. "Le recours n'était pas dirigé contre la vente", a-t-elle précisé. "Des actions vont pouvoir être menées, cela laisse la possibilité d'ouvrir des portes pour que cette qualification de trésor national soit reconnue avant la vente". Contactée par l'AFP, Christie's n'était pas en mesure de préciser si la vente aurait bien lieu. Estimée entre deux et trois millions d'euros, la machine propriété d'un particulier doit être mise aux enchères mercredi à 16h00 à Paris. Dans le monde, il n'en existe plus que huit de cette époque, à laquelle s'ajoute une neuvième réalisée peu après. Six d'entre elles sont conservées en France, dans des musées, et deux autres en Allemagne. Mais celle qui est proposée à la vente est l'unique Pascaline d'arpentage qui permet de calculer les pieds, les toises et les pouces. Deux autres types de Pascaline existent, certaines destinées au calcul de décimales, d'autres pour des opérations comptables, notamment monétaires. Le tribunal administratif a estimé qu'"un doute sérieux pesait sur la légalité de la décision de la ministre de la Culture" accordant un certificat d'exportation. Lors de l'audience qui s'est tenue mardi matin en urgence, les opposants ont fait valoir la valeur unique de cet objet. "Cette machine a dû répondre à une commande particulière faite à Pascal", a détaillé Laurence Plazenet, présidente de la Société des amis de Port-Royal, évoquant Vauban, Artus de Roannez ou les frères Perrault, tous proches de Louis XIV.
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"Au regard de sa valeur historique et scientifique", cette machine à calculer est selon le tribunal "susceptible d’être qualifiée de trésor national", ce qui fait "obstacle à la délivrance d’un certificat d’exportation", affirme la juridiction dans un communiqué. Cette décision provisoire, en attendant un jugement sur le fond, "interdit la sortie du territoire de la Pascaline". Des opposants à la vente aux enchères chez Christie's d'un rare exemplaire de cette Pascaline avaient saisi le tribunal administratif de Paris d'un référé suspension. "C'est un grand soulagement", a commenté auprès de l'AFP Me Sophie Le Cadet, qui défendait l'action menée par plusieurs associations et chercheurs. "Le recours n'était pas dirigé contre la vente", a-t-elle précisé. "Des actions vont pouvoir être menées, cela laisse la possibilité d'ouvrir des portes pour que cette qualification de trésor national soit reconnue avant la vente". Contactée par l'AFP, Christie's n'était pas en mesure de préciser si la vente aurait bien lieu. Estimée entre deux et trois millions d'euros, la machine propriété d'un particulier doit être mise aux enchères mercredi à 16h00 à Paris. Dans le monde, il n'en existe plus que huit de cette époque, à laquelle s'ajoute une neuvième réalisée peu après. Six d'entre elles sont conservées en France, dans des musées, et deux autres en Allemagne. Mais celle qui est proposée à la vente est l'unique Pascaline d'arpentage qui permet de calculer les pieds, les toises et les pouces. Deux autres types de Pascaline existent, certaines destinées au calcul de décimales, d'autres pour des opérations comptables, notamment monétaires. Le tribunal administratif a estimé qu'"un doute sérieux pesait sur la légalité de la décision de la ministre de la Culture" accordant un certificat d'exportation. Lors de l'audience qui s'est tenue mardi matin en urgence, les opposants ont fait valoir la valeur unique de cet objet. "Cette machine a dû répondre à une commande particulière faite à Pascal", a détaillé Laurence Plazenet, présidente de la Société des amis de Port-Royal, évoquant Vauban, Artus de Roannez ou les frères Perrault, tous proches de Louis XIV.

18.11.2025 à 18:33

Un réseau de passeurs lourdement condamné pour un naufrage dans la Manche

FRANCE24
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Déjà en détention pour certains depuis plus d'un an et demi, ces huit Afghans et Kurdes irakiens âgés de 23 à 45 ans ont écopé de trois à quinze ans de prison ferme selon leur rôle dans ce réseau de passeurs, essentiellement pour homicides involontaires et aide à l'entrée et au séjour irrégulier en bande organisée. Dans ce drame qui a fauché sept candidats afghans à l'exil, la présidente du tribunal a en revanche relaxé le neuvième prévenu, un ressortissant soudanais originaire du Darfour en reconnaissant à ce rescapé du naufrage sa qualité de victime, lui qui comparaissait dans le même box que ses passeurs car soupçonné d'avoir piloté l'embarcation de fortune. Les huit autres prévenus ont mené une activité "particulièrement lucrative" et "profité de la grande vulnérabilité (des migrants) pour monnayer des passages dans des conditions dangereuses", a déclaré mardi la présidente du tribunal, suivant les réquisitions du parquet, qui avait réclamé la semaine dernière des peines exemplaires pour des passeurs "aveuglés par leur volonté d'enrichissement". Risque de récidive "Vous avez tous, pour ceux qui sont déclarés coupables d'homicides involontaires, créé les conditions conduisant aux décès des personnes qui se sont noyées avant l'arrivée des secours et exposé les autres à un risque imminent de mort", a ajouté la juge. L'affaire, un des pires drames survenus dans la Manche depuis l'explosion en 2018 de ces traversées en "small boats", remonte à la nuit du 11 au 12 août 2023, lorsqu'un pneumatique surchargé avec 67 personnes à bord quitte la plage de la Huchette, près de Calais. Le bateau chavire en haute mer et les passagers, pour certains équipés de bouées faites de chambres à air, se retrouvent à l'eau. Bilan: sept morts et soixante personnes prises en charge par les secours maritimes français et britanniques. Le procès a permis de déterminer "les responsabilités de chacun" dans ce réseau formé "d'une alliance de plusieurs branches", l'une irako-kurde chargée de la logistique, l'autre afghane chargée du recrutement des candidats à l'exil, a expliqué la magistrate. La juge a justifié les peines particulièrement lourdes pour les deux Kurdes irakiens par leur "absence de remise en question" et le risque de "réitération des faits" pour ces hommes déjà condamnés comme passeurs et en situation de récidive. Elle a ainsi condamné Tariq H. à 12 ans de prison et Idriss K. à 15 ans de réclusion. Trouver "cette vie meilleure" Les deux prévenus afghans pour lesquels la qualification d'homicides involontaires n'a pas été retenue ont écopé de 3 et 4 ans de prison. Les autres ont été condamnés à 7, 8 et 9 ans d'emprisonnement. Le sort d'Ibrahim A. rescapé soudanais de 31 ans, a fait l'objet d'une appréciation particulière. A-t-il tenu la barre du bateau ? Le tribunal n'a pas pu l'établir formellement. "Vous êtes avant tout un candidat au départ et comme les autres passagers, vous auriez pu perdre la vie", lui a dit la présidente en lui annonçant sa relaxe totale. Son avocat Raphaël Kempf s'est félicité auprès de l'AFP, à l'issue de l'audience, de cette décision "après deux ans et trois mois de prison". "Rappelons qu'il a fui un génocide ou un nettoyage ethnique au Darfour (...) et qu'il a eu un parcours migratoire absolument terrible", a-t-il ajouté, indiquant que la relaxe allait lui permettre de solliciter le statut de réfugié en France. Ibrahim A. est le seul, dans le box, contre lequel une interdiction définitive du territoire français n'a pas été demandée. Avant qu'il ne quitte la salle du tribunal, encore menotté, la présidente a pris le temps de s'adresser à lui. "Le tribunal forme le voeu que vous trouviez en France cette vie meilleure à laquelle vous aspiriez en montant dans ce bateau", a lancé la juge en direction d'Ibrahim A., en détention depuis le 16 août 2023. Dans le box, il s'est rassis de soulagement.
Texte intégral (674 mots)
Déjà en détention pour certains depuis plus d'un an et demi, ces huit Afghans et Kurdes irakiens âgés de 23 à 45 ans ont écopé de trois à quinze ans de prison ferme selon leur rôle dans ce réseau de passeurs, essentiellement pour homicides involontaires et aide à l'entrée et au séjour irrégulier en bande organisée. Dans ce drame qui a fauché sept candidats afghans à l'exil, la présidente du tribunal a en revanche relaxé le neuvième prévenu, un ressortissant soudanais originaire du Darfour en reconnaissant à ce rescapé du naufrage sa qualité de victime, lui qui comparaissait dans le même box que ses passeurs car soupçonné d'avoir piloté l'embarcation de fortune. Les huit autres prévenus ont mené une activité "particulièrement lucrative" et "profité de la grande vulnérabilité (des migrants) pour monnayer des passages dans des conditions dangereuses", a déclaré mardi la présidente du tribunal, suivant les réquisitions du parquet, qui avait réclamé la semaine dernière des peines exemplaires pour des passeurs "aveuglés par leur volonté d'enrichissement". Risque de récidive "Vous avez tous, pour ceux qui sont déclarés coupables d'homicides involontaires, créé les conditions conduisant aux décès des personnes qui se sont noyées avant l'arrivée des secours et exposé les autres à un risque imminent de mort", a ajouté la juge. L'affaire, un des pires drames survenus dans la Manche depuis l'explosion en 2018 de ces traversées en "small boats", remonte à la nuit du 11 au 12 août 2023, lorsqu'un pneumatique surchargé avec 67 personnes à bord quitte la plage de la Huchette, près de Calais. Le bateau chavire en haute mer et les passagers, pour certains équipés de bouées faites de chambres à air, se retrouvent à l'eau. Bilan: sept morts et soixante personnes prises en charge par les secours maritimes français et britanniques. Le procès a permis de déterminer "les responsabilités de chacun" dans ce réseau formé "d'une alliance de plusieurs branches", l'une irako-kurde chargée de la logistique, l'autre afghane chargée du recrutement des candidats à l'exil, a expliqué la magistrate. La juge a justifié les peines particulièrement lourdes pour les deux Kurdes irakiens par leur "absence de remise en question" et le risque de "réitération des faits" pour ces hommes déjà condamnés comme passeurs et en situation de récidive. Elle a ainsi condamné Tariq H. à 12 ans de prison et Idriss K. à 15 ans de réclusion. Trouver "cette vie meilleure" Les deux prévenus afghans pour lesquels la qualification d'homicides involontaires n'a pas été retenue ont écopé de 3 et 4 ans de prison. Les autres ont été condamnés à 7, 8 et 9 ans d'emprisonnement. Le sort d'Ibrahim A. rescapé soudanais de 31 ans, a fait l'objet d'une appréciation particulière. A-t-il tenu la barre du bateau ? Le tribunal n'a pas pu l'établir formellement. "Vous êtes avant tout un candidat au départ et comme les autres passagers, vous auriez pu perdre la vie", lui a dit la présidente en lui annonçant sa relaxe totale. Son avocat Raphaël Kempf s'est félicité auprès de l'AFP, à l'issue de l'audience, de cette décision "après deux ans et trois mois de prison". "Rappelons qu'il a fui un génocide ou un nettoyage ethnique au Darfour (...) et qu'il a eu un parcours migratoire absolument terrible", a-t-il ajouté, indiquant que la relaxe allait lui permettre de solliciter le statut de réfugié en France. Ibrahim A. est le seul, dans le box, contre lequel une interdiction définitive du territoire français n'a pas été demandée. Avant qu'il ne quitte la salle du tribunal, encore menotté, la présidente a pris le temps de s'adresser à lui. "Le tribunal forme le voeu que vous trouviez en France cette vie meilleure à laquelle vous aspiriez en montant dans ce bateau", a lancé la juge en direction d'Ibrahim A., en détention depuis le 16 août 2023. Dans le box, il s'est rassis de soulagement.

18.11.2025 à 18:29

Snipers étrangers à Sarajevo : ce que l'on sait des accusations de "safari" de guerre

FRANCE24
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Selon plusieurs médias italiens, les bureaux du procureur de Milan ont ouvert une enquête portant sur les voyages présumés de riches italiens venus se divertir en tirant depuis les hauteur sur les civils pris dans la ville, mais peu de détails ont filtré sur les investigations. La justice bosnienne, qui s'est saisie des mêmes accusations en 2022 affirme être encore en train de mener son enquête. Voilà ce que l'on sait de ce dossier, trente ans après la guerre qui a déchiré la Bosnie et fait plus de 100.000 morts. - Que s'est-il passé pendant le siège - Début avril 1992, les forces des Serbes de Bosnie qui ont récupéré des armes de l'Armée fédérale yougoslave lancent le siège de Sarajevo. En quatre ans, plus de 11.500 personnes seront tuées dans la ville, dont plusieurs centaines d'enfants, selon les chiffres officiels bosniens. Les noms d'enfants assassinés sont aujourd'hui gravés sur un mémorial au centre-ville — rappel quotidien de la tragédie qu'a enduré Sarajevo. Beaucoup de ces victimes ont été abattues par des snipers positionnées sur les collines entourant la ville - et la plus grande artère de la ville a été baptisée par des journalistes internationaux "Sniper alley" pendant la guerre ; une façon de terroriser la population civile, a expliqué dans plusieurs de ses jugements le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. Mais aucun sniper n'a jamais été tenu personnellement responsable, toutes les condamnations ayant visé les responsables et le commandement. - Les premières évocations de "Sniper safari" – S'ajoutant à l'horreur du siège, de premiers articles évoquant le tourisme de guerre sont publiés dans le quotidien Oslobodjenje. Le 1e avril 1995, en une, le journal titre "Sniper Safari à Sarajevo". En dessous, sur plusieurs colonnes, Oslobodjenje mentionne des "témoignages glaçants sur le tourisme de guerre" et évoque "un officier serbe [qui] a proposé à un journaliste italien de tirer sur une femme âgée". "Ils préfèrent tirer sur les enfants", avance un autre intertitre. L'article cite des médias italiens rapportant des témoignages sur la "guerre de week-end" à Sarajevo et des accusations portées devant un "Tribunal populaire" à Trente. Trente ans plus tard, dans une tribune publiée mi-novembre sur le site internet de Radiosarajevo, un ancien officier des renseignements de l'armée de Bosnie-Herzégovine, Edin Subasic, raconte qu'il avait mis la main en 1993 sur des compte rendus d'interrogatoire dans lesquels un Serbe, fait prisonnier, aurait évoqué des chasseurs italiens en route vers Sarajevo en compagnie de volontaires serbes. "Des hommes riches qui paieront les forces serbes à Sarajevo pour leur permettre de tirer sur des musulmans", aurait dit le prisonnier, selon le texte de M. Subasic. Aucune enquête en justice n'a été ouverte à l'époque. Les renseignements bosniens en aurait à l'époque alerté des membres du renseignement italien à Sarajevo. Et des décennies se sont écoulées avant que le dossier ne refasse surface. Ouvertures d'enquêtes Benjamina Karic avait un an quand la guerre a éclatée en Bosnie. En 2022, devenue maire de Sarajevo, elle assiste à la projection d'un documentaire qui la bouleverse, à l'occasion d'un festival documentaire organisé par Al-Jazeera Balkans. Le documentaire, intitulé "Sarajevo safari", réalisé par l'auteur slovène Miran Zupanic, revenait sur ces accusations de tourisme de guerre. Quelques jours après l'avoir vu, la maire porte plainte et le parquet bosnien se saisit du dossier - sans qu'aucun détail ne filtre depuis. En août dernier, elle contacte le journaliste italien Ezio Gavazzeni, qui a lui-même porté plainte à Milan, et envoie elle aussi une plainte à la justice italienne, via l'ambassade italienne à Sarajevo. "Toute une équipe de personnes dévouées travaille pour s'assurer que la plainte ne reste pas lettre morte", a récemment promis Benjamina Karic sur Facebook, "nous ne renonçons pas !" L'ancien juge Guido Salvini, qui a aidé M. Gavazzeni à bâtir son dossier, a expliqué lundi lors d'une émission à la télévision italienne que le journaliste avait accompli "un travail considérable", "en s'appuyant sur des sources locales et des témoins des deux côtés". Le bureau du procureur de Milan n'a pas communiqué sur le contenu de la plainte, et n'a pas répondu aux demandes de renseignements de l'AFP.
Texte intégral (725 mots)
Selon plusieurs médias italiens, les bureaux du procureur de Milan ont ouvert une enquête portant sur les voyages présumés de riches italiens venus se divertir en tirant depuis les hauteur sur les civils pris dans la ville, mais peu de détails ont filtré sur les investigations. La justice bosnienne, qui s'est saisie des mêmes accusations en 2022 affirme être encore en train de mener son enquête. Voilà ce que l'on sait de ce dossier, trente ans après la guerre qui a déchiré la Bosnie et fait plus de 100.000 morts. - Que s'est-il passé pendant le siège - Début avril 1992, les forces des Serbes de Bosnie qui ont récupéré des armes de l'Armée fédérale yougoslave lancent le siège de Sarajevo. En quatre ans, plus de 11.500 personnes seront tuées dans la ville, dont plusieurs centaines d'enfants, selon les chiffres officiels bosniens. Les noms d'enfants assassinés sont aujourd'hui gravés sur un mémorial au centre-ville — rappel quotidien de la tragédie qu'a enduré Sarajevo. Beaucoup de ces victimes ont été abattues par des snipers positionnées sur les collines entourant la ville - et la plus grande artère de la ville a été baptisée par des journalistes internationaux "Sniper alley" pendant la guerre ; une façon de terroriser la population civile, a expliqué dans plusieurs de ses jugements le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. Mais aucun sniper n'a jamais été tenu personnellement responsable, toutes les condamnations ayant visé les responsables et le commandement. - Les premières évocations de "Sniper safari" – S'ajoutant à l'horreur du siège, de premiers articles évoquant le tourisme de guerre sont publiés dans le quotidien Oslobodjenje. Le 1e avril 1995, en une, le journal titre "Sniper Safari à Sarajevo". En dessous, sur plusieurs colonnes, Oslobodjenje mentionne des "témoignages glaçants sur le tourisme de guerre" et évoque "un officier serbe [qui] a proposé à un journaliste italien de tirer sur une femme âgée". "Ils préfèrent tirer sur les enfants", avance un autre intertitre. L'article cite des médias italiens rapportant des témoignages sur la "guerre de week-end" à Sarajevo et des accusations portées devant un "Tribunal populaire" à Trente. Trente ans plus tard, dans une tribune publiée mi-novembre sur le site internet de Radiosarajevo, un ancien officier des renseignements de l'armée de Bosnie-Herzégovine, Edin Subasic, raconte qu'il avait mis la main en 1993 sur des compte rendus d'interrogatoire dans lesquels un Serbe, fait prisonnier, aurait évoqué des chasseurs italiens en route vers Sarajevo en compagnie de volontaires serbes. "Des hommes riches qui paieront les forces serbes à Sarajevo pour leur permettre de tirer sur des musulmans", aurait dit le prisonnier, selon le texte de M. Subasic. Aucune enquête en justice n'a été ouverte à l'époque. Les renseignements bosniens en aurait à l'époque alerté des membres du renseignement italien à Sarajevo. Et des décennies se sont écoulées avant que le dossier ne refasse surface. Ouvertures d'enquêtes Benjamina Karic avait un an quand la guerre a éclatée en Bosnie. En 2022, devenue maire de Sarajevo, elle assiste à la projection d'un documentaire qui la bouleverse, à l'occasion d'un festival documentaire organisé par Al-Jazeera Balkans. Le documentaire, intitulé "Sarajevo safari", réalisé par l'auteur slovène Miran Zupanic, revenait sur ces accusations de tourisme de guerre. Quelques jours après l'avoir vu, la maire porte plainte et le parquet bosnien se saisit du dossier - sans qu'aucun détail ne filtre depuis. En août dernier, elle contacte le journaliste italien Ezio Gavazzeni, qui a lui-même porté plainte à Milan, et envoie elle aussi une plainte à la justice italienne, via l'ambassade italienne à Sarajevo. "Toute une équipe de personnes dévouées travaille pour s'assurer que la plainte ne reste pas lettre morte", a récemment promis Benjamina Karic sur Facebook, "nous ne renonçons pas !" L'ancien juge Guido Salvini, qui a aidé M. Gavazzeni à bâtir son dossier, a expliqué lundi lors d'une émission à la télévision italienne que le journaliste avait accompli "un travail considérable", "en s'appuyant sur des sources locales et des témoins des deux côtés". Le bureau du procureur de Milan n'a pas communiqué sur le contenu de la plainte, et n'a pas répondu aux demandes de renseignements de l'AFP.

18.11.2025 à 18:15

Entente sur les carburants en Corse: le gouvernement espère "une baisse des prix" après la sanction

FRANCE24
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Le ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat, du tourisme et du pouvoir d'achat Serge Papin s'est félicité mardi de "cette décision qui va permettre une baisse des prix du carburant en arrêtant l'entente" condamnée par le gendarme de la concurrence, lors d'une séance de questions au gouvernement. TotalEnergies Marketing France, deux sociétés du groupe Rubis et EG Retail ont été sanctionnées lundi à hauteur de 187,5 millions d'euros, dont 115,8 pour TotalEnergies, par l'instance de régulation. Elle leur reproche d'avoir conclu un accord écrit leur garantissant des conditions d'accès aux carburants, dans les dépôts pétroliers corses, meilleures que celles de leurs concurrents. "Situation de monopole" Les concurrents exclus de cet accord étaient "contraints d'acheter leur carburant aux conditions imposées" par les entreprises sanctionnées, et "subissaient par ailleurs des coûts plus élevés, du fait de la superposition de plusieurs marges". Cela a pu "être défavorable in fine au consommateur en entraînant un renchérissement du prix des carburants à la pompe", a indiqué l'institution lundi. Le collectif "agissons contre la cherté des carburants en Corse", créé en 2018, s'était réjoui lundi sur sa page Facebook d'un "jour de victoire" après l'annonce des amendes. "Enfin, les choses sont clairement dites par cette condamnation: si les carburants sont si chers en Corse, ce n'est pas une fatalité, ce n'est pas parce que la Corse est une île, c'est simplement parce que des acteurs privés profitent d'une situation de monopole", s'était félicité Frédéric Poletti, l'un des fondateurs de ce collectif, appelant désormais à "réguler le prix des carburants". C'est aussi la demande du député (LIOT) Paul-André Colombani, qui a interpellé le gouvernement sur le sujet mardi. M. Papin lui a répondu que le prix des carburants était plus élevé en Corse pour trois raisons, "les surcoûts liés à la géographie, la forte saisonnalité des ventes et l'absence de stations-service" de la grande distribution, entraînant "sans doute pas assez de concurrence". Il a prévu de "regarder la logistique et le transport de l'éthanol 10, qui est moins cher que le sans plomb", et demandé des informations sur d'éventuelles "barrières à l'entrée" à davantage de concurrence sur place. L'Autorité a rappelé lundi que le secteur de la distribution de carburants est très concentré sur l'île, "s'articulant autour de trois opérateurs seulement (TotalEnergies, Rubis/Vito et Esso/Ferrandi)", non soumis à la "pression concurrentielle, notamment, des grandes et moyennes surfaces". TotalEnergies fait appel De son côté, TotalEnergies a déclaré mardi s'interroger sur le maintien de son activité de distribution de carburants sur l'île, où il compte un réseau de 47 stations-service, au vu du caractère "disproportionné" selon lui de l'amende par rapport au bénéfice de ses activités en Corse. Le géant pétrolier a en outre annoncé faire appel de la sanction, ce qui ne le dispense pas du paiement de l'amende selon l'Autorité de la concurrence. Celle-ci enquêtait sur le sujet depuis décembre 2021 et avait été saisie en septembre 2022 d'une plainte de la société Ferrandi, acteur local de la vente de produits pétroliers. Mardi, TotalEnergies a dit regretter que l'Autorité "n'ait pas constaté que cette clause n'a eu aucun effet préjudiciable ni pour le distributeur local en Corse à l'origine de la plainte ni pour les consommateurs". Le géant du pétrole et gaz plaide que Ferrandi "a pu continuer à s'approvisionner en carburants" et a augmenté "significativement ses volumes d'approvisionnement" pendant la période en cause.
Texte intégral (611 mots)
Le ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat, du tourisme et du pouvoir d'achat Serge Papin s'est félicité mardi de "cette décision qui va permettre une baisse des prix du carburant en arrêtant l'entente" condamnée par le gendarme de la concurrence, lors d'une séance de questions au gouvernement. TotalEnergies Marketing France, deux sociétés du groupe Rubis et EG Retail ont été sanctionnées lundi à hauteur de 187,5 millions d'euros, dont 115,8 pour TotalEnergies, par l'instance de régulation. Elle leur reproche d'avoir conclu un accord écrit leur garantissant des conditions d'accès aux carburants, dans les dépôts pétroliers corses, meilleures que celles de leurs concurrents. "Situation de monopole" Les concurrents exclus de cet accord étaient "contraints d'acheter leur carburant aux conditions imposées" par les entreprises sanctionnées, et "subissaient par ailleurs des coûts plus élevés, du fait de la superposition de plusieurs marges". Cela a pu "être défavorable in fine au consommateur en entraînant un renchérissement du prix des carburants à la pompe", a indiqué l'institution lundi. Le collectif "agissons contre la cherté des carburants en Corse", créé en 2018, s'était réjoui lundi sur sa page Facebook d'un "jour de victoire" après l'annonce des amendes. "Enfin, les choses sont clairement dites par cette condamnation: si les carburants sont si chers en Corse, ce n'est pas une fatalité, ce n'est pas parce que la Corse est une île, c'est simplement parce que des acteurs privés profitent d'une situation de monopole", s'était félicité Frédéric Poletti, l'un des fondateurs de ce collectif, appelant désormais à "réguler le prix des carburants". C'est aussi la demande du député (LIOT) Paul-André Colombani, qui a interpellé le gouvernement sur le sujet mardi. M. Papin lui a répondu que le prix des carburants était plus élevé en Corse pour trois raisons, "les surcoûts liés à la géographie, la forte saisonnalité des ventes et l'absence de stations-service" de la grande distribution, entraînant "sans doute pas assez de concurrence". Il a prévu de "regarder la logistique et le transport de l'éthanol 10, qui est moins cher que le sans plomb", et demandé des informations sur d'éventuelles "barrières à l'entrée" à davantage de concurrence sur place. L'Autorité a rappelé lundi que le secteur de la distribution de carburants est très concentré sur l'île, "s'articulant autour de trois opérateurs seulement (TotalEnergies, Rubis/Vito et Esso/Ferrandi)", non soumis à la "pression concurrentielle, notamment, des grandes et moyennes surfaces". TotalEnergies fait appel De son côté, TotalEnergies a déclaré mardi s'interroger sur le maintien de son activité de distribution de carburants sur l'île, où il compte un réseau de 47 stations-service, au vu du caractère "disproportionné" selon lui de l'amende par rapport au bénéfice de ses activités en Corse. Le géant pétrolier a en outre annoncé faire appel de la sanction, ce qui ne le dispense pas du paiement de l'amende selon l'Autorité de la concurrence. Celle-ci enquêtait sur le sujet depuis décembre 2021 et avait été saisie en septembre 2022 d'une plainte de la société Ferrandi, acteur local de la vente de produits pétroliers. Mardi, TotalEnergies a dit regretter que l'Autorité "n'ait pas constaté que cette clause n'a eu aucun effet préjudiciable ni pour le distributeur local en Corse à l'origine de la plainte ni pour les consommateurs". Le géant du pétrole et gaz plaide que Ferrandi "a pu continuer à s'approvisionner en carburants" et a augmenté "significativement ses volumes d'approvisionnement" pendant la période en cause.

18.11.2025 à 18:13

COP30: le Brésil met la pression avec une première esquisse de compromis

FRANCE24
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Le président brésilien Lula reviendra à Belem mercredi, un retour vu par les observateurs comme un moyen de peser sur les négociations pour atteindre le but de la COP30: démontrer en Amazonie que le monde n'a pas abandonné la coopération climatique, malgré les turbulences géopolitiques et économiques. "Comme toujours à ce stade des négociations, c'est mitigé", a déclaré à l'AFP le commissaire européen au Climat, Wopke Hoekstra, présent à Belem depuis lundi. "Ce n'est pas particulièrement équilibré mais c'est une première ébauche", a dit à des journalistes l'émissaire pour le climat du Royaume-Uni, Rachel Kyte. Wopke Hoekstra a prévenu qu'il n'était pas question de "rouvrir les compromis atteints difficilement l'an dernier en termes de financement" des pays riches en direction des pays en développement, et aussi dénoncé tout entraînement "dans une conversation artificielle sur les mesures commerciales". M. Hoekstra réagissait à l'inclusion d'options, dans le projet de texte, faisant allusion aux mesures commerciales unilatérales, ce qui vise implicitement la taxe carbone aux frontières que l'UE va mettre en place en janvier et qui est critiquée comme protectionniste par la Chine et d'autres pays exportateurs. "Mutirão" Ce texte est baptisé "Mutirão mondiale", en référence à un mot autochtone qui désigne une communauté qui se rassemble pour travailler ensemble sur une tâche commune. Publié inhabituellement tôt dans la semaine, par rapport aux habitudes des COP, il est vu comme la base d'un possible compromis entre les ministres, qui pourrait alors représenter le principal résultat de la COP. "Nous devons montrer au monde que le multilatéralisme est vivant", a déclaré Josephine Moote, représentante de l'archipel de Kiribati dans le Pacifique. Ed Miliband, ministre britannique de l'Energie, a appelé à conserver la "foi dans le multilatéralisme". "pression" Le projet de compromis comporte de nombreuses options contradictoires, si bien qu'il devra encore être considérablement affiné avant tout accord entre les quelque 200 nations présentes à la conférence. Les négociateurs travaillent désormais jour et nuit pour qu'un accord sur les sujets les plus épineux puisse être adopté en séance plénière "d'ici le milieu de la semaine". "Les Brésiliens ont un calendrier très ambitieux. Je pense que ça met beaucoup de pression aux délégués mais il y a une alchimie propre à chaque COP", juge Rachel Kyte. Le texte laisse présager une bataille pour arracher des concessions mutuelles entre les blocs de pays sur l'aide financière ou sur le niveau d'ambition pour la réduction des gaz à effet de serre, et sur les énergies fossiles. Plusieurs options font en effet allusion à la transition vers une sortie des énergies fossiles, point qui oppose pays producteurs et les dizaines de nations qui souhaitent une "feuille de route" pour en sortir. "La référence actuelle dans le texte est faible et présentée comme une option. Il faut qu'il soit renforcé et adopté", a prôné Tina Stege, l'émissaire pour le climat des Iles Marshall, aux côtés de représentants de la Colombie, du Kenya ou encore de l'Allemagne. Le texte suggère de tripler les financements des pays riches vers les plus pauvres pour leur adaptation au changement climatique, d'ici 2030 ou 2035, ce qui correspond à une demande des pays du Sud. Sans décision financière sur l'adaptation "tout ce dont on discute ici n'est que symbolique", juge Lina Yassin, chercheuse et déléguée du Soudan. "On repartira à la maison et demain rien n'aura changé."
Texte intégral (603 mots)
Le président brésilien Lula reviendra à Belem mercredi, un retour vu par les observateurs comme un moyen de peser sur les négociations pour atteindre le but de la COP30: démontrer en Amazonie que le monde n'a pas abandonné la coopération climatique, malgré les turbulences géopolitiques et économiques. "Comme toujours à ce stade des négociations, c'est mitigé", a déclaré à l'AFP le commissaire européen au Climat, Wopke Hoekstra, présent à Belem depuis lundi. "Ce n'est pas particulièrement équilibré mais c'est une première ébauche", a dit à des journalistes l'émissaire pour le climat du Royaume-Uni, Rachel Kyte. Wopke Hoekstra a prévenu qu'il n'était pas question de "rouvrir les compromis atteints difficilement l'an dernier en termes de financement" des pays riches en direction des pays en développement, et aussi dénoncé tout entraînement "dans une conversation artificielle sur les mesures commerciales". M. Hoekstra réagissait à l'inclusion d'options, dans le projet de texte, faisant allusion aux mesures commerciales unilatérales, ce qui vise implicitement la taxe carbone aux frontières que l'UE va mettre en place en janvier et qui est critiquée comme protectionniste par la Chine et d'autres pays exportateurs. "Mutirão" Ce texte est baptisé "Mutirão mondiale", en référence à un mot autochtone qui désigne une communauté qui se rassemble pour travailler ensemble sur une tâche commune. Publié inhabituellement tôt dans la semaine, par rapport aux habitudes des COP, il est vu comme la base d'un possible compromis entre les ministres, qui pourrait alors représenter le principal résultat de la COP. "Nous devons montrer au monde que le multilatéralisme est vivant", a déclaré Josephine Moote, représentante de l'archipel de Kiribati dans le Pacifique. Ed Miliband, ministre britannique de l'Energie, a appelé à conserver la "foi dans le multilatéralisme". "pression" Le projet de compromis comporte de nombreuses options contradictoires, si bien qu'il devra encore être considérablement affiné avant tout accord entre les quelque 200 nations présentes à la conférence. Les négociateurs travaillent désormais jour et nuit pour qu'un accord sur les sujets les plus épineux puisse être adopté en séance plénière "d'ici le milieu de la semaine". "Les Brésiliens ont un calendrier très ambitieux. Je pense que ça met beaucoup de pression aux délégués mais il y a une alchimie propre à chaque COP", juge Rachel Kyte. Le texte laisse présager une bataille pour arracher des concessions mutuelles entre les blocs de pays sur l'aide financière ou sur le niveau d'ambition pour la réduction des gaz à effet de serre, et sur les énergies fossiles. Plusieurs options font en effet allusion à la transition vers une sortie des énergies fossiles, point qui oppose pays producteurs et les dizaines de nations qui souhaitent une "feuille de route" pour en sortir. "La référence actuelle dans le texte est faible et présentée comme une option. Il faut qu'il soit renforcé et adopté", a prôné Tina Stege, l'émissaire pour le climat des Iles Marshall, aux côtés de représentants de la Colombie, du Kenya ou encore de l'Allemagne. Le texte suggère de tripler les financements des pays riches vers les plus pauvres pour leur adaptation au changement climatique, d'ici 2030 ou 2035, ce qui correspond à une demande des pays du Sud. Sans décision financière sur l'adaptation "tout ce dont on discute ici n'est que symbolique", juge Lina Yassin, chercheuse et déléguée du Soudan. "On repartira à la maison et demain rien n'aura changé."

18.11.2025 à 18:05

Vague de perquisitions en France autour d'un scandale de corruption qui empoisonne Altice

FRANCE24
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Sollicité par l'AFP, Altice, maison-mère de l'opérateur SFR, n'a pas souhaité commenter. Ni le groupe ni ses filiales, n'ont fait l'objet de perquisitions, a-t-on précisé dans son entourage. Plus de 70 enquêteurs ont perquisitionné simultanément 15 domiciles et 14 sociétés situés en Île-de-France, en Corse, dans le Var et dans les Vosges, a souligné le procureur de la République financier Jean-François Bohnert, confirmant des informations du quotidien Le Monde. "Plus de 14 millions d'euros ont été saisis sur des comptes bancaires, ainsi que des véhicules et objets de luxe", a précisé le patron du Parquet national financier (PNF). Vaste système Ce dernier avait ouvert en septembre 2023 cette enquête "sur un vaste système corruptif pour des faits qualifiés notamment de corruption privée, d’escroquerie en bande organisée et de blanchiment en bande organisée, au détriment du groupe Altice". "Ce dispositif complexe s’appuierait sur un réseau de sociétés écrans interposées entre Altice et certains fournisseurs, ayant permis la surfacturation de prestations et de biens. Les fonds ainsi obtenus auraient ensuite alimenté des mécanismes de blanchiment impliquant des structures basées en France et à l’étranger, au profit des principaux instigateurs de ce système", a-t-il ajouté. Ces perquisitions doivent nourir l'enquête française, ouverte deux mois après l'arrestation par les autorités portugaises d'Armando Pereira, alors bras droit du milliardaire français Patrick Drahi, premier actionnaire d'Altice France. Altice dit collaborer avec la justice française et portugaise. Selon une source proche du dossier, Altice et SFR ont déposé plainte au printemps 2024, visant Armando Pereira et ceux qu'ils soupçonnent d'être ses complices, ainsi que des sociétés sous-traitantes. Ces personnes "sont celles aujourd'hui ciblées par les perquisitions", a précisé cette source à l'AFP. "Il aura fallu attendre plus de deux ans et demander à de nombreuses reprises à être entendu, puis exposer dans la presse la réalité de la situation pour que le Parquet national financier se décide enfin à commencer à vérifier les accusations qui sont contestées par Armando Pereira", ont réagi auprès de l'AFP les avocats de ce dernier, Jean Tamalet et Aurélie Chazottes. "Nous aurions aimé une meilleure réactivité mais nous nous réjouissons que les choses progressent enfin. Il était temps. Notre client se tient depuis le premier jour à la disposition de la justice et entend participer très activement à la manifestation de la vérité", ont-ils ajouté. "Trahi et trompé" Armando Pereira avait été arrêté en juillet 2023 par la justice portugaise, qui avait ouvert la première enquête pour "corruption dans le secteur privé, fraude fiscale, faux et usage de faux et blanchiment". Elle le soupçonne d'avoir mis en place un réseau de fournisseurs douteux dans le but de détourner d'importantes sommes d'argent via la politique d'achats du groupe. M. Pereira, qui conteste, est mis en cause "dans une procédure portugaise mais dans aucune procédure française" pour le moment, et n'a pas été entendu par la justice française, a précisé Me Tamalet. A la suite de ce scandale, M. Drahi avait déclaré se sentir "trahi et trompé par un petit groupe d'individus". Plusieurs cadres avaient quitté le groupe. M. Drahi, 62 ans, qui vient d'achever une réduction de la dette colossale de son groupe après plusieurs cessions (BFM-TV, RMC, ses parts dans La Poste Mobile), et M. Pereira, 73 ans, sont depuis à couteaux tirés. Outre les procédures pénales, menées en France par l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) dans le cadre d'une équipe commune d'enquête franco-portugaise, une procédure civile oppose les deux protagonistes en Suisse, déclenchée en juillet par M. Pereira contre M. Drahi. Le premier soutient avoir investi aux côtés du second dans plusieurs sociétés lui appartenant, notamment dans certaines filiales d'Altice. Si l'homme ne possède pas de parts, ses avocats affirment néanmoins que 20 à 22% de celles de Patrick Drahi dans ces filiales lui reviendraient. Il réclame au moins 1,4 milliard d'euros.
Texte intégral (704 mots)
Sollicité par l'AFP, Altice, maison-mère de l'opérateur SFR, n'a pas souhaité commenter. Ni le groupe ni ses filiales, n'ont fait l'objet de perquisitions, a-t-on précisé dans son entourage. Plus de 70 enquêteurs ont perquisitionné simultanément 15 domiciles et 14 sociétés situés en Île-de-France, en Corse, dans le Var et dans les Vosges, a souligné le procureur de la République financier Jean-François Bohnert, confirmant des informations du quotidien Le Monde. "Plus de 14 millions d'euros ont été saisis sur des comptes bancaires, ainsi que des véhicules et objets de luxe", a précisé le patron du Parquet national financier (PNF). Vaste système Ce dernier avait ouvert en septembre 2023 cette enquête "sur un vaste système corruptif pour des faits qualifiés notamment de corruption privée, d’escroquerie en bande organisée et de blanchiment en bande organisée, au détriment du groupe Altice". "Ce dispositif complexe s’appuierait sur un réseau de sociétés écrans interposées entre Altice et certains fournisseurs, ayant permis la surfacturation de prestations et de biens. Les fonds ainsi obtenus auraient ensuite alimenté des mécanismes de blanchiment impliquant des structures basées en France et à l’étranger, au profit des principaux instigateurs de ce système", a-t-il ajouté. Ces perquisitions doivent nourir l'enquête française, ouverte deux mois après l'arrestation par les autorités portugaises d'Armando Pereira, alors bras droit du milliardaire français Patrick Drahi, premier actionnaire d'Altice France. Altice dit collaborer avec la justice française et portugaise. Selon une source proche du dossier, Altice et SFR ont déposé plainte au printemps 2024, visant Armando Pereira et ceux qu'ils soupçonnent d'être ses complices, ainsi que des sociétés sous-traitantes. Ces personnes "sont celles aujourd'hui ciblées par les perquisitions", a précisé cette source à l'AFP. "Il aura fallu attendre plus de deux ans et demander à de nombreuses reprises à être entendu, puis exposer dans la presse la réalité de la situation pour que le Parquet national financier se décide enfin à commencer à vérifier les accusations qui sont contestées par Armando Pereira", ont réagi auprès de l'AFP les avocats de ce dernier, Jean Tamalet et Aurélie Chazottes. "Nous aurions aimé une meilleure réactivité mais nous nous réjouissons que les choses progressent enfin. Il était temps. Notre client se tient depuis le premier jour à la disposition de la justice et entend participer très activement à la manifestation de la vérité", ont-ils ajouté. "Trahi et trompé" Armando Pereira avait été arrêté en juillet 2023 par la justice portugaise, qui avait ouvert la première enquête pour "corruption dans le secteur privé, fraude fiscale, faux et usage de faux et blanchiment". Elle le soupçonne d'avoir mis en place un réseau de fournisseurs douteux dans le but de détourner d'importantes sommes d'argent via la politique d'achats du groupe. M. Pereira, qui conteste, est mis en cause "dans une procédure portugaise mais dans aucune procédure française" pour le moment, et n'a pas été entendu par la justice française, a précisé Me Tamalet. A la suite de ce scandale, M. Drahi avait déclaré se sentir "trahi et trompé par un petit groupe d'individus". Plusieurs cadres avaient quitté le groupe. M. Drahi, 62 ans, qui vient d'achever une réduction de la dette colossale de son groupe après plusieurs cessions (BFM-TV, RMC, ses parts dans La Poste Mobile), et M. Pereira, 73 ans, sont depuis à couteaux tirés. Outre les procédures pénales, menées en France par l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) dans le cadre d'une équipe commune d'enquête franco-portugaise, une procédure civile oppose les deux protagonistes en Suisse, déclenchée en juillet par M. Pereira contre M. Drahi. Le premier soutient avoir investi aux côtés du second dans plusieurs sociétés lui appartenant, notamment dans certaines filiales d'Altice. Si l'homme ne possède pas de parts, ses avocats affirment néanmoins que 20 à 22% de celles de Patrick Drahi dans ces filiales lui reviendraient. Il réclame au moins 1,4 milliard d'euros.

18.11.2025 à 18:03

L’ONU vote en faveur du déploiement d’une force internationale à Gaza, quels enjeux ?

FRANCE24
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Ce lundi 17 novembre, l’ONU a voté pour la mise en place d’une force internationale dans la bande de Gaza sous la pression des États-Unis contre le risque d’une reprise de la guerre. Quels sont les enjeux et les obstacles de cette possible résolution, qui sera à la manœuvre ? On en parle avec notre chroniqueur international Gauthier Rybinski
Texte intégral (704 mots)
Ce lundi 17 novembre, l’ONU a voté pour la mise en place d’une force internationale dans la bande de Gaza sous la pression des États-Unis contre le risque d’une reprise de la guerre. Quels sont les enjeux et les obstacles de cette possible résolution, qui sera à la manœuvre ? On en parle avec notre chroniqueur international Gauthier Rybinski

18.11.2025 à 18:03

L'application effective de l'éducation à la vie affective et sexuelle devant la justice

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Le rapporteur public a conclu que le retard dans la mise en œuvre de la loi constituait une carence fautive de l'Etat, ce qui a "directement porté atteinte aux intérêts des associations", fondées à demander réparation de leur préjudice moral. Il a en revanche considéré que le programme d'Education à la vie affective et relationnelle et à la sexualité (Evars), le premier élaboré sur ce sujet sensible et publié en février pour une mise en œuvre à la rentrée de septembre 2025, avait mis fin à cette carence. Les associations soutiennent que la carence du ministère "persiste" depuis la rentrée. "Les associations se réjouissent de cette appréciation (sur la reconnaissance de la carence fautive, ndlr), mais demandent au tribunal d'aller plus loin", a plaidé Me Pierre Rosin, avocat des requérants. Selon lui, l'Etat a une "obligation de résultats", or "il est impossible de connaître le taux d'effectivité de la loi sur le territoire", faute de données "sourcées" du ministère de l'Education nationale. Selon une source proche du dossier, le ministère a avancé dans son mémoire que sur l'année scolaire 2022-2023, avant la mise en oeuvre du programme Evars, plus d'un tiers des élèves avaient bénéficié d'au moins une séance d'éducation à la sexualité à l'école élémentaire, contre 17% l'année précédente. "Après 24 années de promesses non tenues, rien ne garantit que l'État appliquera la loi sans contrainte", a réagi dans un communiqué le Collectif Cas d'école, qui regroupe le Planning familial, le Sidaction et SOS Homophobie. "Les constats sont pourtant connus : moins de 15 % des élèves bénéficient des séances obligatoires ; les rapports de l'IGESR (Inspection générale de l'Éducation, du Sport et de la Recherche) dénoncent le manque de moyens, de pilotage et de formation ; les associations subissent des baisses de financements et l'arrêt de programmes essentiels", selon les organisations. D'après le code de l'Éducation, les élèves des écoles, collèges et lycées doivent bénéficier d'au moins trois séances annuelles sur ces sujets, y compris une sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles. Selon les requérants, la loi de 2001 n'est pas pleinement appliquée, ce qui a des conséquences entre autres sur la santé reproductive (grossesses non-désirées notamment), les stéréotypes de genres, les violences sexuelles, les maladies sexuellement transmissibles et le respect du consentement. L'objectif de la loi "n'est à l'évidence pas réalisé", avait admis en 2021 un rapport de l'Inspection générale de l'Éducation. La loi, contestée par une partie de la droite et des milieux conservateurs, a finalement été précisée en février 2025, avec la publication officielle d'un programme qui prévoit un apprentissage en plusieurs étapes: une éducation à la vie affective et relationnelle pour l'école maternelle et l'école élémentaire, et une éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité pour le collège et le lycée. La représentante du ministère de l'Éducation nationale n'a pas plaidé. Le tribunal rendra son jugement le 2 décembre.
Texte intégral (537 mots)
Le rapporteur public a conclu que le retard dans la mise en œuvre de la loi constituait une carence fautive de l'Etat, ce qui a "directement porté atteinte aux intérêts des associations", fondées à demander réparation de leur préjudice moral. Il a en revanche considéré que le programme d'Education à la vie affective et relationnelle et à la sexualité (Evars), le premier élaboré sur ce sujet sensible et publié en février pour une mise en œuvre à la rentrée de septembre 2025, avait mis fin à cette carence. Les associations soutiennent que la carence du ministère "persiste" depuis la rentrée. "Les associations se réjouissent de cette appréciation (sur la reconnaissance de la carence fautive, ndlr), mais demandent au tribunal d'aller plus loin", a plaidé Me Pierre Rosin, avocat des requérants. Selon lui, l'Etat a une "obligation de résultats", or "il est impossible de connaître le taux d'effectivité de la loi sur le territoire", faute de données "sourcées" du ministère de l'Education nationale. Selon une source proche du dossier, le ministère a avancé dans son mémoire que sur l'année scolaire 2022-2023, avant la mise en oeuvre du programme Evars, plus d'un tiers des élèves avaient bénéficié d'au moins une séance d'éducation à la sexualité à l'école élémentaire, contre 17% l'année précédente. "Après 24 années de promesses non tenues, rien ne garantit que l'État appliquera la loi sans contrainte", a réagi dans un communiqué le Collectif Cas d'école, qui regroupe le Planning familial, le Sidaction et SOS Homophobie. "Les constats sont pourtant connus : moins de 15 % des élèves bénéficient des séances obligatoires ; les rapports de l'IGESR (Inspection générale de l'Éducation, du Sport et de la Recherche) dénoncent le manque de moyens, de pilotage et de formation ; les associations subissent des baisses de financements et l'arrêt de programmes essentiels", selon les organisations. D'après le code de l'Éducation, les élèves des écoles, collèges et lycées doivent bénéficier d'au moins trois séances annuelles sur ces sujets, y compris une sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles. Selon les requérants, la loi de 2001 n'est pas pleinement appliquée, ce qui a des conséquences entre autres sur la santé reproductive (grossesses non-désirées notamment), les stéréotypes de genres, les violences sexuelles, les maladies sexuellement transmissibles et le respect du consentement. L'objectif de la loi "n'est à l'évidence pas réalisé", avait admis en 2021 un rapport de l'Inspection générale de l'Éducation. La loi, contestée par une partie de la droite et des milieux conservateurs, a finalement été précisée en février 2025, avec la publication officielle d'un programme qui prévoit un apprentissage en plusieurs étapes: une éducation à la vie affective et relationnelle pour l'école maternelle et l'école élémentaire, et une éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité pour le collège et le lycée. La représentante du ministère de l'Éducation nationale n'a pas plaidé. Le tribunal rendra son jugement le 2 décembre.
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