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01.12.2025 à 10:38

Eto'o réélu, Ogier neuf fois champion, Lens leader : les infos sport du week-end

Romain HOUEIX
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En Formule 1, la victoire de Max Verstappen au Qatar promet un final complètement fou à la saison 2025. En Ligue 1, le RC Lens est passé en tête au nez et à la barbe du PSG et de l'OM tandis que Samuel Eto'o a été réélu à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). 
En Formule 1, la victoire de Max Verstappen au Qatar promet un final complètement fou à la saison 2025. En Ligue 1, le RC Lens est passé en tête au nez et à la barbe du PSG et de l'OM tandis que Samuel Eto'o a été réélu à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). 

01.12.2025 à 10:29

Le marché automobile français victime de l'attentisme, les électriques en force

FRANCE24
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Au total, 132.927 voitures particulières neuves ont été mises en circulation sur les routes le mois dernier, un niveau équivalent à celui de novembre 2022, a précisé lundi la Plateforme automobile (PFA) dans sa livraison mensuelle de statistiques. Le marché automobile français, qui ne s'est jamais remis de la crise sanitaire, évolue 23% sous son niveau de novembre 2019, a souligné à l'AFP une porte-parole de la PFA, qui représente les constructeurs et équipementiers automobiles de l'Hexagone. Sur les 11 premiers mois de l'année, les immatriculations se sont contractées de 4,9% par rapport à la même période de 2024. La porte-parole a noté, parmi les facteurs expliquant la déprime du marché, un attentisme des consommateurs et des entreprises, dû aux "incertitudes politiques et économiques", notamment le flou sur l'avenir du projet de loi de finances 2026 au Parlement. De leur côté, les voitures 100% électriques ont confirmé leur succès en novembre, conquérant 26% du marché, un niveau mensuel inédit attribué par la porte-parole de la PFA au succès du "leasing social", la location avec option d'achat de véhicules électriques pour les ménages modestes avec aide de l'État, relancée en octobre pour un contingent limité de clients. Ce dispositif "a été assez porteur sur les ventes de véhicules" zéro émission, outre l'obligation faite aux entreprises d'intégrer au moins 20% de tels véhicules dans leurs flottes, selon la même source. Ce dynamisme a permis aux voitures électriques de conquérir une immatriculation française sur cinq depuis le début de l'année, là aussi un niveau record après les 17% sur l'ensemble des années 2023 et 2024. Ce sont néanmoins les voitures hybrides (carburant-électricité), dont les rechargeables, qui règnent sur le marché, avec 50,4% des immatriculations depuis janvier, une progression de 8,6 points sur un an. Les voitures à essence ont connu une trajectoire inverse, tombant à 21,6% contre 30,2% un an plus tôt. Le diesel, ancienne motorisation fétiche des Français, ne représente plus qu'une immatriculation sur 20 depuis début 2025, dix ans après le "dieselgate", scandale des émissions polluantes truquées dont Volkswagen était à l'origine. Débat sur l'horizon 2035 La pénétration du marché français par l'électrique intervient pendant que le débat fait rage en Europe sur l'interdiction de la vente de voitures thermiques à l'horizon 2035. Le chancelier allemand Friedrich Merz a récemment annoncé qu'il demanderait à la Commission européenne de revoir sa copie, alors que l'industrie automobile de son pays accuse du retard dans la technologie électrique face à une Chine conquérante. C'est le 10 décembre que la Commission a prévu d'annoncer des mesures pour soulager le secteur automobile et l'aider dans sa transition vers la décarbonation. Le groupe Stellantis (Fiat, Peugeot, Citroën, Opel, Jeep...) salue "le soutien apporté par le gouvernement allemand à la révision des réglementations européennes", a indiqué son PDG Antonio Filosa, dans une déclaration transmise à l'AFP. "Nous avons aujourd'hui une excellente occasion de repenser les règles et de concilier les trois objectifs clés de l'Europe : la décarbonation, la résilience industrielle qui protège les emplois et l'autonomie stratégique, et l'accessibilité financière", a-t-il ajouté. En France, Stellantis a vu ses immatriculations reculer de 5,5% sur un an en novembre, selon les chiffres de la PFA lundi. Le groupe détient 23% de part de marché, derrière son rival Renault (dont Dacia) qui règne sur 26,6% grâce à une progression de 4% sur fond de développement de sa gamme électrique, en particulier la R5. Sur 11 mois, les deux groupes sont au coude-à-coude, l'entreprise au losange dépassant son rival de 0,2 point, à 26,7%. Stellantis a vu ses immatriculations fondre de 8% depuis le début de l'année, contrastant avec la hausse de 2,6% de Renault. Depuis le début de l'année, la R5 est la voiture électrique la plus vendue en France et pointe à la neuvième place du classement général, en tête duquel on retrouve la Renault Clio, la Peugeot 208 et la Dacia Sandero.
Texte intégral (676 mots)
Au total, 132.927 voitures particulières neuves ont été mises en circulation sur les routes le mois dernier, un niveau équivalent à celui de novembre 2022, a précisé lundi la Plateforme automobile (PFA) dans sa livraison mensuelle de statistiques. Le marché automobile français, qui ne s'est jamais remis de la crise sanitaire, évolue 23% sous son niveau de novembre 2019, a souligné à l'AFP une porte-parole de la PFA, qui représente les constructeurs et équipementiers automobiles de l'Hexagone. Sur les 11 premiers mois de l'année, les immatriculations se sont contractées de 4,9% par rapport à la même période de 2024. La porte-parole a noté, parmi les facteurs expliquant la déprime du marché, un attentisme des consommateurs et des entreprises, dû aux "incertitudes politiques et économiques", notamment le flou sur l'avenir du projet de loi de finances 2026 au Parlement. De leur côté, les voitures 100% électriques ont confirmé leur succès en novembre, conquérant 26% du marché, un niveau mensuel inédit attribué par la porte-parole de la PFA au succès du "leasing social", la location avec option d'achat de véhicules électriques pour les ménages modestes avec aide de l'État, relancée en octobre pour un contingent limité de clients. Ce dispositif "a été assez porteur sur les ventes de véhicules" zéro émission, outre l'obligation faite aux entreprises d'intégrer au moins 20% de tels véhicules dans leurs flottes, selon la même source. Ce dynamisme a permis aux voitures électriques de conquérir une immatriculation française sur cinq depuis le début de l'année, là aussi un niveau record après les 17% sur l'ensemble des années 2023 et 2024. Ce sont néanmoins les voitures hybrides (carburant-électricité), dont les rechargeables, qui règnent sur le marché, avec 50,4% des immatriculations depuis janvier, une progression de 8,6 points sur un an. Les voitures à essence ont connu une trajectoire inverse, tombant à 21,6% contre 30,2% un an plus tôt. Le diesel, ancienne motorisation fétiche des Français, ne représente plus qu'une immatriculation sur 20 depuis début 2025, dix ans après le "dieselgate", scandale des émissions polluantes truquées dont Volkswagen était à l'origine. Débat sur l'horizon 2035 La pénétration du marché français par l'électrique intervient pendant que le débat fait rage en Europe sur l'interdiction de la vente de voitures thermiques à l'horizon 2035. Le chancelier allemand Friedrich Merz a récemment annoncé qu'il demanderait à la Commission européenne de revoir sa copie, alors que l'industrie automobile de son pays accuse du retard dans la technologie électrique face à une Chine conquérante. C'est le 10 décembre que la Commission a prévu d'annoncer des mesures pour soulager le secteur automobile et l'aider dans sa transition vers la décarbonation. Le groupe Stellantis (Fiat, Peugeot, Citroën, Opel, Jeep...) salue "le soutien apporté par le gouvernement allemand à la révision des réglementations européennes", a indiqué son PDG Antonio Filosa, dans une déclaration transmise à l'AFP. "Nous avons aujourd'hui une excellente occasion de repenser les règles et de concilier les trois objectifs clés de l'Europe : la décarbonation, la résilience industrielle qui protège les emplois et l'autonomie stratégique, et l'accessibilité financière", a-t-il ajouté. En France, Stellantis a vu ses immatriculations reculer de 5,5% sur un an en novembre, selon les chiffres de la PFA lundi. Le groupe détient 23% de part de marché, derrière son rival Renault (dont Dacia) qui règne sur 26,6% grâce à une progression de 4% sur fond de développement de sa gamme électrique, en particulier la R5. Sur 11 mois, les deux groupes sont au coude-à-coude, l'entreprise au losange dépassant son rival de 0,2 point, à 26,7%. Stellantis a vu ses immatriculations fondre de 8% depuis le début de l'année, contrastant avec la hausse de 2,6% de Renault. Depuis le début de l'année, la R5 est la voiture électrique la plus vendue en France et pointe à la neuvième place du classement général, en tête duquel on retrouve la Renault Clio, la Peugeot 208 et la Dacia Sandero.

01.12.2025 à 10:25

Inondations au Sri Lanka: la stupeur des villageois évacués du nord de Colombo

FRANCE24
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"Je n'aurais jamais pensé que les inondations seraient si terribles", avoue Dinusha Sanjaya, 37 ans, dans le camp d'hébergement d'urgence installé par les autorités dans une école de Kolonnawa. Dans la nuit de vendredi à samedi, il a fallu moins d'une heure pour que sa maison de deux étages proche des berges du Kaleni soit entièrement noyée. Comme elle, des milliers d'habitations des bas-quartiers de Colombo ont été inondées par les précipitations hors-normes et les glissements de terrain qui ont accompagné le passage sur une partie de l'île du cyclone Ditwah. Le dernier bilan lundi de l'agence en charge de la gestion des catastrophes faisait état dans l'ensemble du pays d'au moins 340 morts, près de 400 disparus et plus de 1,3 million de personnes sinistrées. Ce désastre est d'ores et déjà considéré par les autorités comme le pire depuis le tsunami de 2004, qui s'était soldé par la mort de 31.000 personnes. Comme son voisin Dinusha Sanjaya, Fatima Rushna, 48 ans, confesse avoir largement ignoré les alertes des autorités. Elle a pris la fuite lorsqu'elle s'est rendue compte samedi matin que l'eau avait atteint son lit. "Nous n'avons pas eu le temps d'emporter quoi que ce soit", poursuit-elle, encore choquée, au côté de son mari Azmi, "juste les vêtements que nous portions". "Plus rien" "Nous avons traversé pas mal d'inondations, mais celle-là est encore pire qu'en 2016", se souvient C.V. Ariyaratne, 70 ans, qui a eu toutes les peines du monde à arracher son épouse qui souffre de scoliose, Emalin, 65 ans, à la montée des eaux. Il y a neuf ans, les inondations avaient causé la mort de 71 personnes dans l'ensemble du Sri Lanka. "Il n'y avait pas de pluie sur Colombo et je ne pensais vraiment pas que les inondations allaient être aussi sérieuses que le disaient les autorités", reconnaît elle aussi Nirushika, 44 ans. "Toutes mes machines sont perdues", se lamente la couturière, "je n'ai plus rien". Les crues qui ont recouvert certains secteurs de Colombo sont nées en amont du fleuve Kaleni, au centre du pays, où des pluies diluviennes ont provoqué des glissements de terrain qui ont enseveli des villages entiers. Plus des deux tiers des 340 décès recensés à ce jour l'ont été dans ces collines où l'on cultive le thé, qui ont reçu jusqu'à 500 mm de pluie par endroits. En aval, à Kolonnawa, les autorités distribuent lundi des rations alimentaires d'urgence aux 300 personnes rassemblées dans les trois étages de l'école. La bonne nouvelle du jour est venue des autorités. "Les inondations ont atteint leur plus haut aujourd'hui", a assuré un responsable du département de l'irrigation, L. S. Sooriyabandara. "Partout ailleurs, le niveau de l'eau a commencé à baisser significativement". Alors dans leur camp de fortune, les évacués commencent à redouter l'heure du retour à leur domicile. "Ma mère a 80 ans, elle est aveugle et je ne serai pas capable de nettoyer la maison tout seul", s'inquiète déjà G. Patrick, 60 ans. "Pour moi, le problème sera de trouver quelqu'un pour me donner un coup de main".
Texte intégral (524 mots)
"Je n'aurais jamais pensé que les inondations seraient si terribles", avoue Dinusha Sanjaya, 37 ans, dans le camp d'hébergement d'urgence installé par les autorités dans une école de Kolonnawa. Dans la nuit de vendredi à samedi, il a fallu moins d'une heure pour que sa maison de deux étages proche des berges du Kaleni soit entièrement noyée. Comme elle, des milliers d'habitations des bas-quartiers de Colombo ont été inondées par les précipitations hors-normes et les glissements de terrain qui ont accompagné le passage sur une partie de l'île du cyclone Ditwah. Le dernier bilan lundi de l'agence en charge de la gestion des catastrophes faisait état dans l'ensemble du pays d'au moins 340 morts, près de 400 disparus et plus de 1,3 million de personnes sinistrées. Ce désastre est d'ores et déjà considéré par les autorités comme le pire depuis le tsunami de 2004, qui s'était soldé par la mort de 31.000 personnes. Comme son voisin Dinusha Sanjaya, Fatima Rushna, 48 ans, confesse avoir largement ignoré les alertes des autorités. Elle a pris la fuite lorsqu'elle s'est rendue compte samedi matin que l'eau avait atteint son lit. "Nous n'avons pas eu le temps d'emporter quoi que ce soit", poursuit-elle, encore choquée, au côté de son mari Azmi, "juste les vêtements que nous portions". "Plus rien" "Nous avons traversé pas mal d'inondations, mais celle-là est encore pire qu'en 2016", se souvient C.V. Ariyaratne, 70 ans, qui a eu toutes les peines du monde à arracher son épouse qui souffre de scoliose, Emalin, 65 ans, à la montée des eaux. Il y a neuf ans, les inondations avaient causé la mort de 71 personnes dans l'ensemble du Sri Lanka. "Il n'y avait pas de pluie sur Colombo et je ne pensais vraiment pas que les inondations allaient être aussi sérieuses que le disaient les autorités", reconnaît elle aussi Nirushika, 44 ans. "Toutes mes machines sont perdues", se lamente la couturière, "je n'ai plus rien". Les crues qui ont recouvert certains secteurs de Colombo sont nées en amont du fleuve Kaleni, au centre du pays, où des pluies diluviennes ont provoqué des glissements de terrain qui ont enseveli des villages entiers. Plus des deux tiers des 340 décès recensés à ce jour l'ont été dans ces collines où l'on cultive le thé, qui ont reçu jusqu'à 500 mm de pluie par endroits. En aval, à Kolonnawa, les autorités distribuent lundi des rations alimentaires d'urgence aux 300 personnes rassemblées dans les trois étages de l'école. La bonne nouvelle du jour est venue des autorités. "Les inondations ont atteint leur plus haut aujourd'hui", a assuré un responsable du département de l'irrigation, L. S. Sooriyabandara. "Partout ailleurs, le niveau de l'eau a commencé à baisser significativement". Alors dans leur camp de fortune, les évacués commencent à redouter l'heure du retour à leur domicile. "Ma mère a 80 ans, elle est aveugle et je ne serai pas capable de nettoyer la maison tout seul", s'inquiète déjà G. Patrick, 60 ans. "Pour moi, le problème sera de trouver quelqu'un pour me donner un coup de main".

01.12.2025 à 10:16

Retour sur la cinquième journée de la Ligue des champions

Annie GASNIER
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Les clubs RFI fêtent leurs 30 ans ! L'occasion d'en dire un mot en plateau, avec le parrain du tournoi de foot Benjamin Moukandjo. Nous reviendrons aussi sur la Ligue des champions, avec des Gunners au top de leur forme, tandis que le FC Barcelone traverse une période compliquée.
Texte intégral (524 mots)
Les clubs RFI fêtent leurs 30 ans ! L'occasion d'en dire un mot en plateau, avec le parrain du tournoi de foot Benjamin Moukandjo. Nous reviendrons aussi sur la Ligue des champions, avec des Gunners au top de leur forme, tandis que le FC Barcelone traverse une période compliquée.

01.12.2025 à 10:14

Le célèbre chanteur marocain Saad Lamjarred jugé pour viol dans le sud de la France

FRANCE 24
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Le chanteur marocain Saad Lamjarred est jugé à partir de lundi devant la cour d'assises de Draguignan (Var) pour le viol, qu'il conteste, d'une barmaid en 2018 près de Saint-Tropez. L'artiste, très populaire au Maroc et dans le monde arabe, a déjà été mis en cause dans plusieurs affaires similaires.
Texte intégral (524 mots)
Le chanteur marocain Saad Lamjarred est jugé à partir de lundi devant la cour d'assises de Draguignan (Var) pour le viol, qu'il conteste, d'une barmaid en 2018 près de Saint-Tropez. L'artiste, très populaire au Maroc et dans le monde arabe, a déjà été mis en cause dans plusieurs affaires similaires.

01.12.2025 à 09:57

La Bourse de Paris recule avant une semaine de données américaines

FRANCE24
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Vers 9H30 (heure de Paris), le CAC 40 perdait 0,39% à 8.090,76 points, en recul de 32,54 points. Vendredi, l'indice vedette parisien avait pris 0,29% à 8.122,71 points, en hausse de 23,24 points. Les marchés sont "gagnés par l'aversion face au risque, avant une série d'indicateurs économiques cette semaine", relève Patrick Munnelly, analyste de Tickmill Group. Premier rendez-vous ce lundi, avec les chiffres de l'ISM Manufacturier pour novembre aux Etats-Unis. Suivra ensuite le rapport mensuel sur les créations d'emplois dans le secteur privé pour la même période. Et enfin, vendredi, la très attendue inflation en septembre. Les acteurs du marché tenteront de déceler dans ces données des signes d'un ralentissement de l'activité et de l'inflation qui pourraient justifier une baisse des taux de la banque centrale américaine lors de sa réunion des 9 et 10 décembre. Ils font massivement le pari d'un recul de 0,25 point de pourcentage. Cet optimisme a fait grimper les Bourses mondiales la semaine passée. Mais le doute commence à nouveau à gagner du terrain: "la question est de savoir si nous n'avons pas trop anticipé la perspective d'assouplissement", estime Stephen Innes de SPI Asset Management. D'autant que la publication de plusieurs indicateurs clés a été retardée en raison de la paralysie budgétaire ("shutdown") de 43 jours qui a touché le pays et certaines données ne verront jamais le jour. Dans ce contexte, "des inquiétudes persistent quant au fait que la Fed pourrait se précipiter vers une baisse des taux sans disposer de données solides", prévient Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank. En Europe aussi, les indicateurs sont à l'honneur, avec la publication lundi des indices d'activités PMI manufacturiers pour novembre en Italie, en France et en Allemagne. Suivra l'inflation en zone euro mardi pour la même période. La Banque centrale européenne (BCE) se réunit elle le 18 décembre prochain. Côté obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt français à échéance dix ans atteignait, vers 9H30, 4,03%, contre 4,01% vendredi en clôture. Logiciel défaillant chez Airbus Le constructeur aéronautique Airbus (-2,30% à 199,40 euros) a annoncé vendredi le rappel de quelque 6.000 avions A320, pour remplacer en toute urgence un logiciel de commande vulnérable aux radiations solaires, après un incident fin octobre aux Etats-Unis. Lundi matin, moins de 100 appareils restaient immobilisés, a indiqué le groupe. Recommandation relevée pour AirFrance KLM Les analystes de JPMorgan ont relevé leur recommandation sur AirFrance KLM de "neutre" à "à surpondérer", avec un objectif de cours relevé à 14 euros. Le titre du groupe bondissait de 8,34% à 11,41 euros sur l'indice élargi SBF 120.
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Vers 9H30 (heure de Paris), le CAC 40 perdait 0,39% à 8.090,76 points, en recul de 32,54 points. Vendredi, l'indice vedette parisien avait pris 0,29% à 8.122,71 points, en hausse de 23,24 points. Les marchés sont "gagnés par l'aversion face au risque, avant une série d'indicateurs économiques cette semaine", relève Patrick Munnelly, analyste de Tickmill Group. Premier rendez-vous ce lundi, avec les chiffres de l'ISM Manufacturier pour novembre aux Etats-Unis. Suivra ensuite le rapport mensuel sur les créations d'emplois dans le secteur privé pour la même période. Et enfin, vendredi, la très attendue inflation en septembre. Les acteurs du marché tenteront de déceler dans ces données des signes d'un ralentissement de l'activité et de l'inflation qui pourraient justifier une baisse des taux de la banque centrale américaine lors de sa réunion des 9 et 10 décembre. Ils font massivement le pari d'un recul de 0,25 point de pourcentage. Cet optimisme a fait grimper les Bourses mondiales la semaine passée. Mais le doute commence à nouveau à gagner du terrain: "la question est de savoir si nous n'avons pas trop anticipé la perspective d'assouplissement", estime Stephen Innes de SPI Asset Management. D'autant que la publication de plusieurs indicateurs clés a été retardée en raison de la paralysie budgétaire ("shutdown") de 43 jours qui a touché le pays et certaines données ne verront jamais le jour. Dans ce contexte, "des inquiétudes persistent quant au fait que la Fed pourrait se précipiter vers une baisse des taux sans disposer de données solides", prévient Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank. En Europe aussi, les indicateurs sont à l'honneur, avec la publication lundi des indices d'activités PMI manufacturiers pour novembre en Italie, en France et en Allemagne. Suivra l'inflation en zone euro mardi pour la même période. La Banque centrale européenne (BCE) se réunit elle le 18 décembre prochain. Côté obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt français à échéance dix ans atteignait, vers 9H30, 4,03%, contre 4,01% vendredi en clôture. Logiciel défaillant chez Airbus Le constructeur aéronautique Airbus (-2,30% à 199,40 euros) a annoncé vendredi le rappel de quelque 6.000 avions A320, pour remplacer en toute urgence un logiciel de commande vulnérable aux radiations solaires, après un incident fin octobre aux Etats-Unis. Lundi matin, moins de 100 appareils restaient immobilisés, a indiqué le groupe. Recommandation relevée pour AirFrance KLM Les analystes de JPMorgan ont relevé leur recommandation sur AirFrance KLM de "neutre" à "à surpondérer", avec un objectif de cours relevé à 14 euros. Le titre du groupe bondissait de 8,34% à 11,41 euros sur l'indice élargi SBF 120.

01.12.2025 à 09:01

La précarité, un moteur de l'épidémie de VIH en Guyane

FRANCE24
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Au centre gratuit de dépistage de la Croix-Rouge à Cayenne, une cinquantaine de personnes en moyenne par jour vient se faire dépister pour une éventuelle infection sexuellement transmissible (IST). En 2024, l’ONG a réalisé 4.579 dépistages VIH, 34 se sont révélés positifs. Soit près d’un tiers de l'ensemble des nouveaux cas détectés en Guyane l’an dernier. Le département affiche un taux de découverte neuf fois supérieur à la moyenne nationale. Un taux qui ne prend en compte que les cas dépistés. "Or on pense qu’il y a une épidémie de VIH cachée", pointe le Dr Aude Lucarelli, présidente de la Coordination régionale en santé sexuelle (Coress) auprès de l'AFP, quelques jours avant la Journée mondiale de lutte contre le sida, célébrée ce lundi. Quelque 600 à 800 malades du sida ignoreraient ainsi leur statut sérologique. "Même lorsque les patients viennent pour une vaccination, nous proposons systématiquement un dépistage IST", précise le directeur du pôle santé publique de la Croix-Rouge Karl Kpossou, permettant ainsi d’atteindre une sérologie trois fois supérieure à celle de l’Hexagone. Le but étant de stopper les chaînes de transmission dans ce territoire de 300.000 habitants où 1,1% de la population est porteuse du VIH, principalement par transmission hétérosexuelle. Les nouveaux contaminés sont en majorité jeunes, à l’image de la population guyanaise dont la moitié à moins de 25 ans. 25% ont été détectés à un stade avancé de la maladie en 2024. La marque d’une précarité importante selon le Dr Lucarelli: "les personnes les plus vulnérables consultent quand elles n’ont plus d’autre choix". - Rupture thérapeutique - Cette précarité est l’un des moteurs de l’épidémie, accentuant les comportements à risque. "La plupart de nos nouveaux diagnostiqués sont des personnes nées à l’étranger qui se sont infectées en Guyane, souvent en raison de conditions de vie précaires liées au parcours de migration", explique le Dr Lucarelli. Selon la présidente du Coress Guyane, les vulnérabilités économiques et administratives multiplient les facteurs de risque, tout comme les violences sexuelles, nombreuses ici avec 2,5 victimes pour 1.000 habitants en 2024 (contre 1,8 dans l'Hexagone), d’après le ministère de l’Intérieur. "Pour un toit, à manger, une sécurité, des femmes échangent un rapport sexuel, pas toujours protégé", illustre-t-elle. Le Réseau Kikiwi, association qui promeut notamment la santé sexuelle, fait le lien entre l’hôpital et les soins à domicile des malades atteints d’IST chroniques, pour que ces derniers "puissent suivre leur traitement", explique Woodjery Jean, médiateur. Un traitement bien observé durant un semestre permet en effet d’atteindre l’indétectabilité de la charge virale donc la fin de la transmission du virus. Les médiateurs du réseau font "tout un travail social d’ouverture de droits car les traitements sont coûteux", souligne Mustapha Dia, son coordinateur. "Nous distribuons aussi de l’aide alimentaire. Il est impératif de bien manger pour tolérer le traitement. Or, de nombreuses personnes l’arrêtent car elles ne mangent pas à leur faim." La pauvreté est en effet un facteur de rupture thérapeutique. "Quand on est précaire, la santé, ce n’est pas la priorité", résume l’infectiologue Céline Michaud, coordinatrice des centres de soins délocalisés et des hôpitaux de proximité de l’Intérieur de la Guyane. - Tabous - Dans ces zones isolées, parfois accessibles uniquement par les airs ou la pirogue, les patients sont encore plus vulnérables et très mobiles le long des bassins de vie transfrontaliers. Plus de 400 patients atteints du VIH -dont 300 environ régulièrement suivis- constituent la file active des centres délocalisés de prévention et de soins, dont 40% ont été diagnostiqués au stade tardif de la maladie, soit presque deux fois plus que sur le littoral. Le nombre de perdus de vue est également plus important: de 10 à 30% selon les zones. "C’est compliqué pour les personnes qui cherchent à manger de perdre une journée de job en faisant la queue à l'hôpital. Compliqué aussi pour les orpailleurs illégaux qui ont peur de la police", remarque le Dr Michaud. Le système hospitalier s’efforce de diminuer par ailleurs l’écart géographique et linguistique entre populations et soignants, souvent métropolitains, en augmentant les postes de médiateurs polyglottes. Depuis 2017, deux projets -à Maripasoula, près du Suriname, et à Saint-Georges, face au Brésil- s’appuyant sur de la médiation associative ont permis d’améliorer le suivi des malades vivant dans ces zones transfrontalières. Dans ces deux bourgades, 60 à 70% des patients séropositifs sont en succès thérapeutique, alors qu’à Grand-Santi, à 80 km au nord de Maripasoula, où un tel dispositif n'existe pas, ce taux atteint seulement 30 à 40%. Loin des objectifs de 95% fixés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) d’ici à 2030. En effet, pour l’OMS, l’épidémie pourra être contrôlée lorsque 95% des malades seront dépistés, 95% auront accès au traitement et 95% seront en succès thérapeutique. "En moyenne, sur toute la Guyane, nous sommes à 95-92-94", selon le Dr Lucarelli. Mais le VIH reste extrêmement stigmatisé, encore plus dans les zones isolées où le Dr Michaud constate des stratégies d'évitement chez les patients: "Les tabous entourant la sexualité constituent encore un plafond de verre".
Texte intégral (928 mots)
Au centre gratuit de dépistage de la Croix-Rouge à Cayenne, une cinquantaine de personnes en moyenne par jour vient se faire dépister pour une éventuelle infection sexuellement transmissible (IST). En 2024, l’ONG a réalisé 4.579 dépistages VIH, 34 se sont révélés positifs. Soit près d’un tiers de l'ensemble des nouveaux cas détectés en Guyane l’an dernier. Le département affiche un taux de découverte neuf fois supérieur à la moyenne nationale. Un taux qui ne prend en compte que les cas dépistés. "Or on pense qu’il y a une épidémie de VIH cachée", pointe le Dr Aude Lucarelli, présidente de la Coordination régionale en santé sexuelle (Coress) auprès de l'AFP, quelques jours avant la Journée mondiale de lutte contre le sida, célébrée ce lundi. Quelque 600 à 800 malades du sida ignoreraient ainsi leur statut sérologique. "Même lorsque les patients viennent pour une vaccination, nous proposons systématiquement un dépistage IST", précise le directeur du pôle santé publique de la Croix-Rouge Karl Kpossou, permettant ainsi d’atteindre une sérologie trois fois supérieure à celle de l’Hexagone. Le but étant de stopper les chaînes de transmission dans ce territoire de 300.000 habitants où 1,1% de la population est porteuse du VIH, principalement par transmission hétérosexuelle. Les nouveaux contaminés sont en majorité jeunes, à l’image de la population guyanaise dont la moitié à moins de 25 ans. 25% ont été détectés à un stade avancé de la maladie en 2024. La marque d’une précarité importante selon le Dr Lucarelli: "les personnes les plus vulnérables consultent quand elles n’ont plus d’autre choix". - Rupture thérapeutique - Cette précarité est l’un des moteurs de l’épidémie, accentuant les comportements à risque. "La plupart de nos nouveaux diagnostiqués sont des personnes nées à l’étranger qui se sont infectées en Guyane, souvent en raison de conditions de vie précaires liées au parcours de migration", explique le Dr Lucarelli. Selon la présidente du Coress Guyane, les vulnérabilités économiques et administratives multiplient les facteurs de risque, tout comme les violences sexuelles, nombreuses ici avec 2,5 victimes pour 1.000 habitants en 2024 (contre 1,8 dans l'Hexagone), d’après le ministère de l’Intérieur. "Pour un toit, à manger, une sécurité, des femmes échangent un rapport sexuel, pas toujours protégé", illustre-t-elle. Le Réseau Kikiwi, association qui promeut notamment la santé sexuelle, fait le lien entre l’hôpital et les soins à domicile des malades atteints d’IST chroniques, pour que ces derniers "puissent suivre leur traitement", explique Woodjery Jean, médiateur. Un traitement bien observé durant un semestre permet en effet d’atteindre l’indétectabilité de la charge virale donc la fin de la transmission du virus. Les médiateurs du réseau font "tout un travail social d’ouverture de droits car les traitements sont coûteux", souligne Mustapha Dia, son coordinateur. "Nous distribuons aussi de l’aide alimentaire. Il est impératif de bien manger pour tolérer le traitement. Or, de nombreuses personnes l’arrêtent car elles ne mangent pas à leur faim." La pauvreté est en effet un facteur de rupture thérapeutique. "Quand on est précaire, la santé, ce n’est pas la priorité", résume l’infectiologue Céline Michaud, coordinatrice des centres de soins délocalisés et des hôpitaux de proximité de l’Intérieur de la Guyane. - Tabous - Dans ces zones isolées, parfois accessibles uniquement par les airs ou la pirogue, les patients sont encore plus vulnérables et très mobiles le long des bassins de vie transfrontaliers. Plus de 400 patients atteints du VIH -dont 300 environ régulièrement suivis- constituent la file active des centres délocalisés de prévention et de soins, dont 40% ont été diagnostiqués au stade tardif de la maladie, soit presque deux fois plus que sur le littoral. Le nombre de perdus de vue est également plus important: de 10 à 30% selon les zones. "C’est compliqué pour les personnes qui cherchent à manger de perdre une journée de job en faisant la queue à l'hôpital. Compliqué aussi pour les orpailleurs illégaux qui ont peur de la police", remarque le Dr Michaud. Le système hospitalier s’efforce de diminuer par ailleurs l’écart géographique et linguistique entre populations et soignants, souvent métropolitains, en augmentant les postes de médiateurs polyglottes. Depuis 2017, deux projets -à Maripasoula, près du Suriname, et à Saint-Georges, face au Brésil- s’appuyant sur de la médiation associative ont permis d’améliorer le suivi des malades vivant dans ces zones transfrontalières. Dans ces deux bourgades, 60 à 70% des patients séropositifs sont en succès thérapeutique, alors qu’à Grand-Santi, à 80 km au nord de Maripasoula, où un tel dispositif n'existe pas, ce taux atteint seulement 30 à 40%. Loin des objectifs de 95% fixés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) d’ici à 2030. En effet, pour l’OMS, l’épidémie pourra être contrôlée lorsque 95% des malades seront dépistés, 95% auront accès au traitement et 95% seront en succès thérapeutique. "En moyenne, sur toute la Guyane, nous sommes à 95-92-94", selon le Dr Lucarelli. Mais le VIH reste extrêmement stigmatisé, encore plus dans les zones isolées où le Dr Michaud constate des stratégies d'évitement chez les patients: "Les tabous entourant la sexualité constituent encore un plafond de verre".

01.12.2025 à 08:57

Problème de logiciel: moins de 100 avions A320 restent immobilisés, annonce Airbus

FRANCE24
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"La très grande majorité" de ces appareils a été modifiée depuis l'annonce de ce problème vendredi, a précisé Airbus dans un communiqué, en disant œuvrer avec les compagnies aériennes à "la modification de moins de 100 appareils restants pour s'assurer qu'ils peuvent être remis en service". Le géant industriel européen avait annoncé vendredi soir un rappel concernant son monocouloir à succès pour remplacer de toute urgence un logiciel de commande vulnérable aux radiations solaires, après un incident fin octobre aux États-Unis. Un vol de la compagnie américaine JetBlue reliant Cancun au Mexique à Newark près de New York avait dû se poser en urgence à Tampa, en Floride, après avoir brutalement piqué vers le bas. Airbus, qui avait exhorté vendredi ses clients à "arrêter immédiatement les vols" d'environ 6.000 appareils concernés, a pu rapidement intervenir sur des milliers d'aéronefs vendredi et samedi, atténuant les craintes de perturbations de grande ampleur sur le trafic aérien mondial. EasyJet, l'un des plus gros exploitants de la gamme A320, a indiqué lundi avoir réussi à mettre à jour l'avionique de tous ses appareils concernés "sans perturbation de notre programme de vols" pendant le week-end. L'ultra low-cost Wizz Air a également signalé lundi n'avoir dû effectuer "aucune annulation de vol" lors du processus, qui est terminé pour l'ensemble de sa flotte affectée. L'A320, dans ses nombreuses variantes, est l'appareil commercial civil le plus vendu au monde. Entré en exploitation en 1988, il avait été livré fin septembre à 12.257 exemplaires. Le chiffre d'une centaine d'A320 restant à modifier avait été évoqué dès samedi matin par le ministre français des Transports, Philippe Tabarot, mais Airbus ne l'avait pas jusqu'alors confirmé. Lundi, le constructeur a renouvelé ses excuses "pour les difficultés et les retards occasionnés aux passagers et aux compagnies" par cette situation, en les remerciant de "leur compréhension vis-à-vis d'une décision de donner la priorité absolue à la sécurité".
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"La très grande majorité" de ces appareils a été modifiée depuis l'annonce de ce problème vendredi, a précisé Airbus dans un communiqué, en disant œuvrer avec les compagnies aériennes à "la modification de moins de 100 appareils restants pour s'assurer qu'ils peuvent être remis en service". Le géant industriel européen avait annoncé vendredi soir un rappel concernant son monocouloir à succès pour remplacer de toute urgence un logiciel de commande vulnérable aux radiations solaires, après un incident fin octobre aux États-Unis. Un vol de la compagnie américaine JetBlue reliant Cancun au Mexique à Newark près de New York avait dû se poser en urgence à Tampa, en Floride, après avoir brutalement piqué vers le bas. Airbus, qui avait exhorté vendredi ses clients à "arrêter immédiatement les vols" d'environ 6.000 appareils concernés, a pu rapidement intervenir sur des milliers d'aéronefs vendredi et samedi, atténuant les craintes de perturbations de grande ampleur sur le trafic aérien mondial. EasyJet, l'un des plus gros exploitants de la gamme A320, a indiqué lundi avoir réussi à mettre à jour l'avionique de tous ses appareils concernés "sans perturbation de notre programme de vols" pendant le week-end. L'ultra low-cost Wizz Air a également signalé lundi n'avoir dû effectuer "aucune annulation de vol" lors du processus, qui est terminé pour l'ensemble de sa flotte affectée. L'A320, dans ses nombreuses variantes, est l'appareil commercial civil le plus vendu au monde. Entré en exploitation en 1988, il avait été livré fin septembre à 12.257 exemplaires. Le chiffre d'une centaine d'A320 restant à modifier avait été évoqué dès samedi matin par le ministre français des Transports, Philippe Tabarot, mais Airbus ne l'avait pas jusqu'alors confirmé. Lundi, le constructeur a renouvelé ses excuses "pour les difficultés et les retards occasionnés aux passagers et aux compagnies" par cette situation, en les remerciant de "leur compréhension vis-à-vis d'une décision de donner la priorité absolue à la sécurité".

01.12.2025 à 08:55

Internet: l'estimation d'âge par selfie en plein essor pour traquer les trop jeunes

FRANCE24
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Poussée par de nouvelles législations plus strictes, notamment en Australie où l'interdiction des réseaux sociaux au moins de 16 ans entrera en vigueur le 10 décembre, cette solution présentée comme rapide et efficace suscite pourtant des critiques sur de possibles biais discriminatoires et des craintes sur la protection de la vie privée. Le fonctionnement est simple: quelques clics, un regard vers la caméra d'un smartphone ou d'un ordinateur, et le verdict tombe en moins d'une minute. "Nous avons estimé votre âge à 18 ans et plus", indique ainsi la fenêtre ouverte par la plateforme de jeux vidéo Roblox. Au siège de la start-up londonienne Yoti, l'un des acteurs phares de cette technologie, des têtes de mannequins, certaines revêtues d'une perruque ou d'un masque, s'alignent le long de la fenêtre d'un vaste open-space. L'analyse par IA ne s'y laisse pas prendre: "nous ne pouvons pas être certains que l'image était celle d'un vrai visage", répond la plateforme de la start-up via un téléphone portable, lorsqu'on lui présente ces contrefaçons. Au fil du temps, l'algorithme "est devenu très performant pour repérer les caractéristiques" des visages et estimer l'âge de l'utilisateur, affirme Robin Tombs, à la tête de cette entreprise fondée en 2014. Vie privée Yoti a vu son chiffre d'affaires grimper ces dernières années, atteignant 20 millions de livres (22,7 millions d'euros) à la clôture de son exercice annuel fin mars. Elle vient tout juste de commencer à dégager des bénéfices, et projette des revenus de 30 millions de livres cette année. La concurrence prospère aussi: Persona, Kids Web Services, K-id, VerifyMy... Comme Yoti, de nombreuses entreprises du secteur ont adhéré à l'Avpa (Age Verification Providers Association), qui compte 34 membres. L'association prévoyait en 2021 que les revenus annuels du secteur atteindraient 9,8 milliards de dollars entre 2031 et 2036 à l'échelle des 37 pays membres de l'OCDE, des chiffres qui n'ont pas été actualisés depuis. Iain Corby, directeur exécutif de l'Avpa, reste prudent face à l'avenir. "Tant de choses peuvent arriver. La réglementation évolue très rapidement, la technologie aussi", résume-t-il à l'AFP. D'autant que les méthodes de vérification d'âge dopées à l'IA sont sujettes à critiques. Olivier Blazy, professeur en cybersécurité au sein de la prestigieuse école d'ingénieur française Polytechnique, pointe des solutions "potentiellement un peu intrusives ou dangereuses pour la vie privée", en fonction notamment des informations partagées au sujet des utilisateurs entre un site et la solution de vérification d'âge qui en restreint l'accès. "Je pense que l'écosystème actuellement a basculé un peu vers l'IA, mais on va peut-être en revenir dans les années futures, dans un but de plus protéger la vie privée des utilisateurs", indique-t-il. Maquillage Le spécialiste, qui a notamment travaillé en collaboration avec l'autorité française de protection des données personnelles, la Cnil, souligne aussi des imperfections techniques: "juste avec du maquillage classique, il est assez facile de se vieillir ou se rajeunir", note-t-il. D'autres voix soulignent aussi certains biais dans les algorithmes, moins précis concernant l'estimation de l'âge chez des personnes non blanches. Dans un rapport d'évaluation publié en août par un organe indépendant mandaté par les autorités australiennes, les auteurs soulignent que la "sous-représentation des populations autochtones constitue toujours un défi que les vendeurs commencent à relever". Chez Yoti, le patron Robin Tombs reconnaît avoir moins de données pour entraîner son modèle pour certaines tranches d'âge ou couleurs de peau. Il assure toutefois que son système est capable de "vérifier si les participants utilisent de faux accessoires ou du maquillage" et que toutes les données sont ensuite supprimées. Pour se prémunir des erreurs, les solutions intègrent des correctifs, paramétrables par les plateformes: lorsque l'accès est interdit aux moins de 18 ans, le système exige souvent que l'âge de l'utilisateur soit estimé à plus de 21 ans. Faute de quoi, l'utilisateur se verra demander une autre preuve. Souvent synonyme de la classique pièce d'identité.
Texte intégral (701 mots)
Poussée par de nouvelles législations plus strictes, notamment en Australie où l'interdiction des réseaux sociaux au moins de 16 ans entrera en vigueur le 10 décembre, cette solution présentée comme rapide et efficace suscite pourtant des critiques sur de possibles biais discriminatoires et des craintes sur la protection de la vie privée. Le fonctionnement est simple: quelques clics, un regard vers la caméra d'un smartphone ou d'un ordinateur, et le verdict tombe en moins d'une minute. "Nous avons estimé votre âge à 18 ans et plus", indique ainsi la fenêtre ouverte par la plateforme de jeux vidéo Roblox. Au siège de la start-up londonienne Yoti, l'un des acteurs phares de cette technologie, des têtes de mannequins, certaines revêtues d'une perruque ou d'un masque, s'alignent le long de la fenêtre d'un vaste open-space. L'analyse par IA ne s'y laisse pas prendre: "nous ne pouvons pas être certains que l'image était celle d'un vrai visage", répond la plateforme de la start-up via un téléphone portable, lorsqu'on lui présente ces contrefaçons. Au fil du temps, l'algorithme "est devenu très performant pour repérer les caractéristiques" des visages et estimer l'âge de l'utilisateur, affirme Robin Tombs, à la tête de cette entreprise fondée en 2014. Vie privée Yoti a vu son chiffre d'affaires grimper ces dernières années, atteignant 20 millions de livres (22,7 millions d'euros) à la clôture de son exercice annuel fin mars. Elle vient tout juste de commencer à dégager des bénéfices, et projette des revenus de 30 millions de livres cette année. La concurrence prospère aussi: Persona, Kids Web Services, K-id, VerifyMy... Comme Yoti, de nombreuses entreprises du secteur ont adhéré à l'Avpa (Age Verification Providers Association), qui compte 34 membres. L'association prévoyait en 2021 que les revenus annuels du secteur atteindraient 9,8 milliards de dollars entre 2031 et 2036 à l'échelle des 37 pays membres de l'OCDE, des chiffres qui n'ont pas été actualisés depuis. Iain Corby, directeur exécutif de l'Avpa, reste prudent face à l'avenir. "Tant de choses peuvent arriver. La réglementation évolue très rapidement, la technologie aussi", résume-t-il à l'AFP. D'autant que les méthodes de vérification d'âge dopées à l'IA sont sujettes à critiques. Olivier Blazy, professeur en cybersécurité au sein de la prestigieuse école d'ingénieur française Polytechnique, pointe des solutions "potentiellement un peu intrusives ou dangereuses pour la vie privée", en fonction notamment des informations partagées au sujet des utilisateurs entre un site et la solution de vérification d'âge qui en restreint l'accès. "Je pense que l'écosystème actuellement a basculé un peu vers l'IA, mais on va peut-être en revenir dans les années futures, dans un but de plus protéger la vie privée des utilisateurs", indique-t-il. Maquillage Le spécialiste, qui a notamment travaillé en collaboration avec l'autorité française de protection des données personnelles, la Cnil, souligne aussi des imperfections techniques: "juste avec du maquillage classique, il est assez facile de se vieillir ou se rajeunir", note-t-il. D'autres voix soulignent aussi certains biais dans les algorithmes, moins précis concernant l'estimation de l'âge chez des personnes non blanches. Dans un rapport d'évaluation publié en août par un organe indépendant mandaté par les autorités australiennes, les auteurs soulignent que la "sous-représentation des populations autochtones constitue toujours un défi que les vendeurs commencent à relever". Chez Yoti, le patron Robin Tombs reconnaît avoir moins de données pour entraîner son modèle pour certaines tranches d'âge ou couleurs de peau. Il assure toutefois que son système est capable de "vérifier si les participants utilisent de faux accessoires ou du maquillage" et que toutes les données sont ensuite supprimées. Pour se prémunir des erreurs, les solutions intègrent des correctifs, paramétrables par les plateformes: lorsque l'accès est interdit aux moins de 18 ans, le système exige souvent que l'âge de l'utilisateur soit estimé à plus de 21 ans. Faute de quoi, l'utilisateur se verra demander une autre preuve. Souvent synonyme de la classique pièce d'identité.

01.12.2025 à 08:44

Zelensky reçu par Macron à l'Elysée au début d'une semaine cruciale pour l'Ukraine

FRANCE24
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Le président ukrainien rencontre lundi Emmanuel Macron à l'Elysée, à l'ouverture d'une semaine cruciale pour l'Ukraine, alors que les Etats-Unis négocient un accord de paix avec la Russie.
Texte intégral (701 mots)
Le président ukrainien rencontre lundi Emmanuel Macron à l'Elysée, à l'ouverture d'une semaine cruciale pour l'Ukraine, alors que les Etats-Unis négocient un accord de paix avec la Russie.

01.12.2025 à 08:41

L'interdiction des réseaux sociaux en Australie, une fenêtre d'observation inédite

FRANCE24
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Les partisans de l'interdiction qui doit entrer en vigueur le 10 décembre mettent en avant le grand nombre d'études suggérant que les jeunes passent trop de temps en ligne, au risque de mettre en péril leur santé mentale. Les cerveaux des adolescents sont encore en développement jusqu'à leur vingtaine, souligne la psychologue Amy Orben, qui dirige un programme sur la santé mentale à l'Université de Cambridge. "La technologie évoluant rapidement, le corpus de preuve sera toujours incertain", déclare-t-elle à l'AFP. Mais une "énorme quantité" d'études basées sur des observations ont établi une corrélation entre l'utilisation de la technologie par les adolescents et une moins bonne santé mentale, note-t-elle. Il est difficile de tirer des conclusions définitives, reconnaît-elle, car l'utilisation du mobile est ancrée dans la vie quotidienne, et parce que des jeunes qui souffrent déjà de troubles mentaux peuvent se tourner vers les réseaux sociaux. "L'évaluation de l'interdiction en Australie sera extrêmement importante car cela nous fournira une fenêtre sur ce qui peut se passer" et permettra de comparer les données, souligne-t-elle. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié l'an dernier un sondage montrant que 11% des adolescents peinent à contrôler leur usage des réseaux sociaux. D'autres études ont montré un lien entre un usage excessif des réseaux sociaux et des difficultés à trouver le sommeil, des problèmes liés à l'image corporelle ou un risque accru d'anxiété et de dépression. Agir sans attendre Une étude de 2019 sur les écoliers américains publiée dans la revue scientifique JAMA Psychiatry a conclu que les enfants qui passaient plus de trois heures par jour sur les réseaux sociaux pouvaient être exposés à un risque accru de problèmes de santé mentale. Certains chercheurs appellent à agir sans attendre. "Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une question scientifique, mais d'une question de valeurs", estime Christian Heim, psychiatre australien et directeur d'une unité clinique de santé mentale. "On parle de faits comme du harcèlement en ligne, de risque suicidaire, d'avoir accès à des sites pouvant promouvoir l'anorexie ou l'automutilation", explique-t-il à l'AFP. "Nous ne pouvons pas attendre d'avoir plus de preuves", dit-il, citant notamment une étude de 2018 du chercheur en neurosciences Christian Montag liant l'addiction à la messagerie chinoise WeChat à une diminution de la matière grise dans certaines parties du cerveau. Selon Scott Griffiths, de l'École de sciences psychologiques de Melbourne, il est peu probable de voir émerger bientôt une "étude scientifique irréfutable" prouvant les méfaits des réseaux sociaux. Mais pour lui, leur interdiction vaut la peine d'être tentée. "Trop radical" Plus des trois quarts des adultes australiens étaient en faveur de la nouvelle législation avant son adoption, selon un sondage. Cependant, 140 universitaires et experts ont signé une lettre ouverte avertissant que l'interdiction risquait d'être un "instrument trop radical". "Les gens se disent: les jeunes sont plus angoissés, il doit y avoir une raison, interdisons les réseaux sociaux", résume Axel Bruns, professeur de médias numériques à l'Université de Technologie du Queensland en Australie. Mais les jeunes pourraient simplement avoir plus de raisons d'être angoissés, à cause d'une scolarité perturbée par la pandémie ou des guerres à Gaza et en Ukraine, dit-il à l'AFP. Une interdiction pourrait pousser des adolescents vers des sites alternatifs aux contenus plus extrêmes, tout en empêchant certains jeunes marginalisés de trouver le soutien d'une communauté en ligne. Noelle Martin, une militante contre le harcèlement lié à l'image corporelle et les deepfakes (photos ou vidéos truquées grâce à l'intelligence artificielle) craint, elle, que cette mesure soit peu efficace, au vu des difficultés du pays à appliquer les lois existantes. "Je ne crois pas que cela arrêtera, empêchera ou traitera efficacement ce problème", s'inquiète-t-elle. Toujours est-il que l'Australie a pris sa décision. "Les réseaux sociaux causent du tort à nos enfants", a affirmé cette année le Premier ministre Anthony Albanese. "Il ne fait aucun doute que les enfants australiens sont affectés de façon négative par les plateformes en ligne, alors je dis: ça suffit."
Texte intégral (702 mots)
Les partisans de l'interdiction qui doit entrer en vigueur le 10 décembre mettent en avant le grand nombre d'études suggérant que les jeunes passent trop de temps en ligne, au risque de mettre en péril leur santé mentale. Les cerveaux des adolescents sont encore en développement jusqu'à leur vingtaine, souligne la psychologue Amy Orben, qui dirige un programme sur la santé mentale à l'Université de Cambridge. "La technologie évoluant rapidement, le corpus de preuve sera toujours incertain", déclare-t-elle à l'AFP. Mais une "énorme quantité" d'études basées sur des observations ont établi une corrélation entre l'utilisation de la technologie par les adolescents et une moins bonne santé mentale, note-t-elle. Il est difficile de tirer des conclusions définitives, reconnaît-elle, car l'utilisation du mobile est ancrée dans la vie quotidienne, et parce que des jeunes qui souffrent déjà de troubles mentaux peuvent se tourner vers les réseaux sociaux. "L'évaluation de l'interdiction en Australie sera extrêmement importante car cela nous fournira une fenêtre sur ce qui peut se passer" et permettra de comparer les données, souligne-t-elle. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié l'an dernier un sondage montrant que 11% des adolescents peinent à contrôler leur usage des réseaux sociaux. D'autres études ont montré un lien entre un usage excessif des réseaux sociaux et des difficultés à trouver le sommeil, des problèmes liés à l'image corporelle ou un risque accru d'anxiété et de dépression. Agir sans attendre Une étude de 2019 sur les écoliers américains publiée dans la revue scientifique JAMA Psychiatry a conclu que les enfants qui passaient plus de trois heures par jour sur les réseaux sociaux pouvaient être exposés à un risque accru de problèmes de santé mentale. Certains chercheurs appellent à agir sans attendre. "Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une question scientifique, mais d'une question de valeurs", estime Christian Heim, psychiatre australien et directeur d'une unité clinique de santé mentale. "On parle de faits comme du harcèlement en ligne, de risque suicidaire, d'avoir accès à des sites pouvant promouvoir l'anorexie ou l'automutilation", explique-t-il à l'AFP. "Nous ne pouvons pas attendre d'avoir plus de preuves", dit-il, citant notamment une étude de 2018 du chercheur en neurosciences Christian Montag liant l'addiction à la messagerie chinoise WeChat à une diminution de la matière grise dans certaines parties du cerveau. Selon Scott Griffiths, de l'École de sciences psychologiques de Melbourne, il est peu probable de voir émerger bientôt une "étude scientifique irréfutable" prouvant les méfaits des réseaux sociaux. Mais pour lui, leur interdiction vaut la peine d'être tentée. "Trop radical" Plus des trois quarts des adultes australiens étaient en faveur de la nouvelle législation avant son adoption, selon un sondage. Cependant, 140 universitaires et experts ont signé une lettre ouverte avertissant que l'interdiction risquait d'être un "instrument trop radical". "Les gens se disent: les jeunes sont plus angoissés, il doit y avoir une raison, interdisons les réseaux sociaux", résume Axel Bruns, professeur de médias numériques à l'Université de Technologie du Queensland en Australie. Mais les jeunes pourraient simplement avoir plus de raisons d'être angoissés, à cause d'une scolarité perturbée par la pandémie ou des guerres à Gaza et en Ukraine, dit-il à l'AFP. Une interdiction pourrait pousser des adolescents vers des sites alternatifs aux contenus plus extrêmes, tout en empêchant certains jeunes marginalisés de trouver le soutien d'une communauté en ligne. Noelle Martin, une militante contre le harcèlement lié à l'image corporelle et les deepfakes (photos ou vidéos truquées grâce à l'intelligence artificielle) craint, elle, que cette mesure soit peu efficace, au vu des difficultés du pays à appliquer les lois existantes. "Je ne crois pas que cela arrêtera, empêchera ou traitera efficacement ce problème", s'inquiète-t-elle. Toujours est-il que l'Australie a pris sa décision. "Les réseaux sociaux causent du tort à nos enfants", a affirmé cette année le Premier ministre Anthony Albanese. "Il ne fait aucun doute que les enfants australiens sont affectés de façon négative par les plateformes en ligne, alors je dis: ça suffit."

01.12.2025 à 08:35

En Provence, champ libre pour l'essor de l'amande et de la pistache

FRANCE24
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Dans le sillon de l'amande, la pistache s'implante aussi en Provence, en Occitanie et en Corse, encore timidement mais portée par la volonté des agriculteurs de se diversifier face aux difficultés économiques et au réchauffement climatique. Et si la Californie, géant mondial du secteur, inonde les marchés, les producteurs français mettent en avant conscience écologique et fierté de produits haut de gamme. Dans les ateliers du Roy René, confiserie d'Aix-en-Provence, 50 tonnes d'amandes françaises sont désormais utilisées pour certains produits phares: calissons traditionnels, nougats ou pralines. Quand la maison est rachetée en 2014 par l'entrepreneur Olivier Baussan, elle importe des amandes américaines et espagnoles, rappelle le responsable communication Alexis Bertucat. Rapidement germe l'idée de replanter des amandiers. D'une part pour "retrouver une tradition" remontant au 15e siècle. "Si on fait des calissons à Aix-en-Provence, c'est qu'il y avait des producteurs d'amandes tout autour", poursuit M. Bertucat. Volonté aussi d'instaurer des circuits courts. "Si on prend des amandes plus proches de chez nous, on fait baisser l'impact carbone." "Respectueuse de l'environnement" La France compte désormais plus de 2.700 hectares d'amandiers, selon des chiffres officiels. La production (fruit débarrassé de sa coque) est d'environ 1.200 tonnes explique à l'AFP le producteur François Moulias. Une récolte qui "continuera d'augmenter" mais restera "toujours faible au regard du marché", reconnaît-il, évoquant des importations frôlant les 50.000 tonnes. "Avec nos pratiques agronomiques plus vertueuses, on ne peut pas avoir les rendements des Américains", ajoute M. Moulias indiquant que l'amande française "consomme cinq fois moins d'eau" que la californienne. En 2018, il cofonde avec l'ancien ministre Arnaud Montebourg la Compagnie des Amandes, qui s'associe aux agriculteurs pour planter des amandiers sur leurs terrains. L'entreprise dispose aujourd'hui de 230 hectares de vergers "sur tout l'arc méditerranéen": Bouches-du-Rhône, Vaucluse, Hérault et Aude. Une usine de transformation a été lancée en octobre. Elle approvisionne des artisans --chocolatiers, producteurs de nougat ou de macarons --comme Ladurée-- et des grandes surfaces. Pour l'industrie cosmétique, les amandes se déclinent en poudre ou en huile. L'ambition: "Apporter au consommateur final une amande plus goûteuse, plus respectueuse de l'environnement et produite localement." "Résister aux sécheresses" Dès 2011, Fabien Dauphin, producteur de cerises, s'est lancé dans l'amande comme "culture de diversification." Il marche ainsi dans les pas de son arrière-grand-père, qui possédait des amandiers avant que le grand gel des années 1950 ne terrasse la filière. Aujourd'hui, M. Dauphin -président du syndicat des producteurs d'amande de Provence- possède 22 hectares à Cucuron. Ses amandes représentent la moitié de ses revenus, notamment grâce aux ventes en ligne, sur les marchés et dans des épiceries fines. "Ca reste un marché de niche. Nos clients sont souvent des gens à fort pouvoir d'achat", reconnaît-il. Il réfléchit à se lancer dans la pistache. "C'est vraiment deux filières jumelles: on a besoin du même matériel et surtout, on a les mêmes clients." Si la pistache française en est à ses débuts --550 hectares plantés, une récolte annuelle de 200 kilos--, dans un bassin méditerranéen enchaînant des records de canicule, la culture apparaît "fortement résiliente face au changement climatique", explique Benoit Dufay, du Syndicat France Pistache. Le pistachier "résiste très bien aux sécheresses", poursuit-il, même si pour garantir le rendement il faut "irriguer un minimum." L'initiative a débuté en 2018 avec des agriculteurs et entrepreneurs locaux. La production s'oriente vers "un marché plutôt premium" valorisant un produit "100% français". Mais pour des volumes conséquents il faudra attendre: les premières récoltes n'arrivent que six ans après avoir planté et les producteurs cherchent surtout une diversification, explique M. Dufay, dont le syndicat compte 130 adhérents. "Un vigneron qui diversifie, le but, ce n'est pas qu'il arrête totalement la vigne", plaide-t-il. "Quand vous avez une culture qui ne se porte pas bien une année, vous avez la culture numéro deux qui permet d'assurer quand même un revenu."
Texte intégral (689 mots)
Dans le sillon de l'amande, la pistache s'implante aussi en Provence, en Occitanie et en Corse, encore timidement mais portée par la volonté des agriculteurs de se diversifier face aux difficultés économiques et au réchauffement climatique. Et si la Californie, géant mondial du secteur, inonde les marchés, les producteurs français mettent en avant conscience écologique et fierté de produits haut de gamme. Dans les ateliers du Roy René, confiserie d'Aix-en-Provence, 50 tonnes d'amandes françaises sont désormais utilisées pour certains produits phares: calissons traditionnels, nougats ou pralines. Quand la maison est rachetée en 2014 par l'entrepreneur Olivier Baussan, elle importe des amandes américaines et espagnoles, rappelle le responsable communication Alexis Bertucat. Rapidement germe l'idée de replanter des amandiers. D'une part pour "retrouver une tradition" remontant au 15e siècle. "Si on fait des calissons à Aix-en-Provence, c'est qu'il y avait des producteurs d'amandes tout autour", poursuit M. Bertucat. Volonté aussi d'instaurer des circuits courts. "Si on prend des amandes plus proches de chez nous, on fait baisser l'impact carbone." "Respectueuse de l'environnement" La France compte désormais plus de 2.700 hectares d'amandiers, selon des chiffres officiels. La production (fruit débarrassé de sa coque) est d'environ 1.200 tonnes explique à l'AFP le producteur François Moulias. Une récolte qui "continuera d'augmenter" mais restera "toujours faible au regard du marché", reconnaît-il, évoquant des importations frôlant les 50.000 tonnes. "Avec nos pratiques agronomiques plus vertueuses, on ne peut pas avoir les rendements des Américains", ajoute M. Moulias indiquant que l'amande française "consomme cinq fois moins d'eau" que la californienne. En 2018, il cofonde avec l'ancien ministre Arnaud Montebourg la Compagnie des Amandes, qui s'associe aux agriculteurs pour planter des amandiers sur leurs terrains. L'entreprise dispose aujourd'hui de 230 hectares de vergers "sur tout l'arc méditerranéen": Bouches-du-Rhône, Vaucluse, Hérault et Aude. Une usine de transformation a été lancée en octobre. Elle approvisionne des artisans --chocolatiers, producteurs de nougat ou de macarons --comme Ladurée-- et des grandes surfaces. Pour l'industrie cosmétique, les amandes se déclinent en poudre ou en huile. L'ambition: "Apporter au consommateur final une amande plus goûteuse, plus respectueuse de l'environnement et produite localement." "Résister aux sécheresses" Dès 2011, Fabien Dauphin, producteur de cerises, s'est lancé dans l'amande comme "culture de diversification." Il marche ainsi dans les pas de son arrière-grand-père, qui possédait des amandiers avant que le grand gel des années 1950 ne terrasse la filière. Aujourd'hui, M. Dauphin -président du syndicat des producteurs d'amande de Provence- possède 22 hectares à Cucuron. Ses amandes représentent la moitié de ses revenus, notamment grâce aux ventes en ligne, sur les marchés et dans des épiceries fines. "Ca reste un marché de niche. Nos clients sont souvent des gens à fort pouvoir d'achat", reconnaît-il. Il réfléchit à se lancer dans la pistache. "C'est vraiment deux filières jumelles: on a besoin du même matériel et surtout, on a les mêmes clients." Si la pistache française en est à ses débuts --550 hectares plantés, une récolte annuelle de 200 kilos--, dans un bassin méditerranéen enchaînant des records de canicule, la culture apparaît "fortement résiliente face au changement climatique", explique Benoit Dufay, du Syndicat France Pistache. Le pistachier "résiste très bien aux sécheresses", poursuit-il, même si pour garantir le rendement il faut "irriguer un minimum." L'initiative a débuté en 2018 avec des agriculteurs et entrepreneurs locaux. La production s'oriente vers "un marché plutôt premium" valorisant un produit "100% français". Mais pour des volumes conséquents il faudra attendre: les premières récoltes n'arrivent que six ans après avoir planté et les producteurs cherchent surtout une diversification, explique M. Dufay, dont le syndicat compte 130 adhérents. "Un vigneron qui diversifie, le but, ce n'est pas qu'il arrête totalement la vigne", plaide-t-il. "Quand vous avez une culture qui ne se porte pas bien une année, vous avez la culture numéro deux qui permet d'assurer quand même un revenu."

01.12.2025 à 08:24

Le Niger annonce la mise sur le marché international de son uranium

FRANCE 24
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Le régime militaire du Niger a annoncé dimanche soir mettre sur le marché international l'uranium produit par la Somaïr, ancienne filiale du groupe français Orano nationalisée par Niamey en juin.
Texte intégral (689 mots)
Le régime militaire du Niger a annoncé dimanche soir mettre sur le marché international l'uranium produit par la Somaïr, ancienne filiale du groupe français Orano nationalisée par Niamey en juin.

01.12.2025 à 08:14

Ligue 1 : le RC Lens bat Angers et prend la tête du classement

L'Equipe TV
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Lens a battu (Angers) pour la 14ᵉ journée de Ligue 1. Les Sang-et-Or sont 1ᵉʳˢ pour la première fois depuis 21 ans.
Texte intégral (689 mots)
Lens a battu (Angers) pour la 14ᵉ journée de Ligue 1. Les Sang-et-Or sont 1ᵉʳˢ pour la première fois depuis 21 ans.

01.12.2025 à 08:11

Les mineurs clandestins sud-africains face au crépuscule du charbon

FRANCE24
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Le grondement des brouettes résonne dans les tunnels étroits où lui et des dizaines d'autres hommes travaillent depuis l'aube. Certains creusent la paroi rocheuse, leurs faibles lampes frontales perçant à peine l'obscurité. D'autres poussent des charges pesant jusqu'à 100 kilogrammes à pleine vitesse dans les tunnels, puis sur une colline escarpée jusqu'aux camions servant à livrer le charbon à des vendeurs informels dans la ville voisine d'Ermelo, dans la province orientale du Mpumalanga, coeur charbonnier du pays. Ils pénètrent par un tunnel de fortune dans cette colline éventrée abandonnée par une entreprise minière. L'Afrique du Sud figure parmi les principaux producteurs mondiaux de charbon, qui alimente environ 80% de l'électricité du pays. Classé parmi les 12 plus grands émetteurs de gaz à effet de serre au monde, le pays est devenu en 2021 le premier au monde à signer un accord de partenariat pour une transition énergétique juste (JETP) avec des pays occidentaux, pour un total de 8,5 milliards de dollars (7,3 milliards d'euros). Principalement des prêts à conditions préférentielles destinés à financer la production d'énergies moins polluantes. Si la majeure partie de l'électricité est produite dans le Mpumalanga, les habitants disent avoir peu bénéficié de l'exploitation minière à grande échelle. Ils craignent que la transition énergétique ne les laisse à nouveau de côté. "Artisanaux" ou "illégaux" ? "Dans le puits, c'est noir comme dans un four. On ne peut même pas voir son doigt," explique Cyprial, en tirant sur un joint pour l'aider à "faire disparaître toutes (s)es peurs". "La moitié des jeunes d'ici à Ermelo font ce travail," affirme cet homme qui s'exprime sous pseudonyme par peur de représailles des autorités. Avec un taux de 34%, le Mpumalanga est encore plus touché par le chômage que le reste du pays. Le charbon d'Ermelo alimente des centrales du pays et de l'étranger mais de nombreux habitants ici vivent dans des cabanes sans accès à l'électricité. "Ce minerai vient de chez nous, mais il est pris pour être vendu ailleurs... alors que les gens d'ici n'en bénéficient pas," explique Cyprial à l'AFP. Le gouvernement qualifie Cyprial et les autres de "mineurs illégaux", mais ils préfèrent le terme "mineurs artisanaux". "Ce charbon, on le transporte vers des habitations pour que des gens puissent l'utiliser pour cuisiner et se chauffer," déclare Jabulani Sibiya, représentant de l'union des mineurs artisanaux d'Ermelo. L'électricité produite dans le Mpumalanga est trop chère pour de nombreux habitants, une situation qui "n'est pas juste" selon lui. Le président Cyril Ramaphosa a qualifié ces mineurs de "menace" pour l'économie et la sécurité du pays, et les autorités tentent d'éradiquer cette activité. Il y avait plus de 40.000 mineurs clandestins en Afrique du Sud en 2021, d'après les estimations, mais principalement dans des mines d'or. Transition vraiment "juste" ? Les mineurs artisanaux d'Ermelo ont demandé un permis minier collectif, mais le processus est coûteux et lent, explique Zethu Hlatshwayo, porte-parole de l'Association nationale des mineurs artisanaux (NAAM). Cette année, le gouvernement a introduit un projet de loi destiné à faciliter la formalisation de l'exploitation minière artisanale. Mais le processus est entravé par la "paperasserie", déplore Zethu Hlatshwayo. "Il faut avoir un terrain, des permis, une autorisation environnementale," liste-t-il, en estimant le coût total à trois millions de rands (150.000 euros). Pour lui, une "transition juste" doit permettre aux gens ordinaires d'accéder aux richesses minières de l'Afrique du Sud. Cela corrigerait, d'après Zethu Hlatshwayo, "les injustices du passé", en référence à l'apartheid, quand la lucrative industrie minière était le domaine réservé des Sud-Africains blancs. L'exploitation minière ne disparaîtra pas avec l'abandon du charbon, tant les matières premières stratégiques présentes dans le sous-sol sud-africain sont nécessaires à la fabrication de panneaux solaires ou de voitures électriques. Il est essentiel "d'inclure la durabilité et les mineurs artisanaux de communautés marginalisées," plaide Zethu Hlatshwayo. "Ce ne sera pas une transition juste si on est laissés de côté".
Texte intégral (684 mots)
Le grondement des brouettes résonne dans les tunnels étroits où lui et des dizaines d'autres hommes travaillent depuis l'aube. Certains creusent la paroi rocheuse, leurs faibles lampes frontales perçant à peine l'obscurité. D'autres poussent des charges pesant jusqu'à 100 kilogrammes à pleine vitesse dans les tunnels, puis sur une colline escarpée jusqu'aux camions servant à livrer le charbon à des vendeurs informels dans la ville voisine d'Ermelo, dans la province orientale du Mpumalanga, coeur charbonnier du pays. Ils pénètrent par un tunnel de fortune dans cette colline éventrée abandonnée par une entreprise minière. L'Afrique du Sud figure parmi les principaux producteurs mondiaux de charbon, qui alimente environ 80% de l'électricité du pays. Classé parmi les 12 plus grands émetteurs de gaz à effet de serre au monde, le pays est devenu en 2021 le premier au monde à signer un accord de partenariat pour une transition énergétique juste (JETP) avec des pays occidentaux, pour un total de 8,5 milliards de dollars (7,3 milliards d'euros). Principalement des prêts à conditions préférentielles destinés à financer la production d'énergies moins polluantes. Si la majeure partie de l'électricité est produite dans le Mpumalanga, les habitants disent avoir peu bénéficié de l'exploitation minière à grande échelle. Ils craignent que la transition énergétique ne les laisse à nouveau de côté. "Artisanaux" ou "illégaux" ? "Dans le puits, c'est noir comme dans un four. On ne peut même pas voir son doigt," explique Cyprial, en tirant sur un joint pour l'aider à "faire disparaître toutes (s)es peurs". "La moitié des jeunes d'ici à Ermelo font ce travail," affirme cet homme qui s'exprime sous pseudonyme par peur de représailles des autorités. Avec un taux de 34%, le Mpumalanga est encore plus touché par le chômage que le reste du pays. Le charbon d'Ermelo alimente des centrales du pays et de l'étranger mais de nombreux habitants ici vivent dans des cabanes sans accès à l'électricité. "Ce minerai vient de chez nous, mais il est pris pour être vendu ailleurs... alors que les gens d'ici n'en bénéficient pas," explique Cyprial à l'AFP. Le gouvernement qualifie Cyprial et les autres de "mineurs illégaux", mais ils préfèrent le terme "mineurs artisanaux". "Ce charbon, on le transporte vers des habitations pour que des gens puissent l'utiliser pour cuisiner et se chauffer," déclare Jabulani Sibiya, représentant de l'union des mineurs artisanaux d'Ermelo. L'électricité produite dans le Mpumalanga est trop chère pour de nombreux habitants, une situation qui "n'est pas juste" selon lui. Le président Cyril Ramaphosa a qualifié ces mineurs de "menace" pour l'économie et la sécurité du pays, et les autorités tentent d'éradiquer cette activité. Il y avait plus de 40.000 mineurs clandestins en Afrique du Sud en 2021, d'après les estimations, mais principalement dans des mines d'or. Transition vraiment "juste" ? Les mineurs artisanaux d'Ermelo ont demandé un permis minier collectif, mais le processus est coûteux et lent, explique Zethu Hlatshwayo, porte-parole de l'Association nationale des mineurs artisanaux (NAAM). Cette année, le gouvernement a introduit un projet de loi destiné à faciliter la formalisation de l'exploitation minière artisanale. Mais le processus est entravé par la "paperasserie", déplore Zethu Hlatshwayo. "Il faut avoir un terrain, des permis, une autorisation environnementale," liste-t-il, en estimant le coût total à trois millions de rands (150.000 euros). Pour lui, une "transition juste" doit permettre aux gens ordinaires d'accéder aux richesses minières de l'Afrique du Sud. Cela corrigerait, d'après Zethu Hlatshwayo, "les injustices du passé", en référence à l'apartheid, quand la lucrative industrie minière était le domaine réservé des Sud-Africains blancs. L'exploitation minière ne disparaîtra pas avec l'abandon du charbon, tant les matières premières stratégiques présentes dans le sous-sol sud-africain sont nécessaires à la fabrication de panneaux solaires ou de voitures électriques. Il est essentiel "d'inclure la durabilité et les mineurs artisanaux de communautés marginalisées," plaide Zethu Hlatshwayo. "Ce ne sera pas une transition juste si on est laissés de côté".
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