"Venez au thé dansant et évitez le NHS", le système de santé public britannique, plaisante Davina Woods, une directrice d'école à la retraite.
"Ca vous redonne le sourire", dit cette femme pimpante de 71 ans, heureuse d'avoir chaussé ses talons hauts et enfilé une belle robe.
C'est un moment d'"évasion" pour elle, loin de l'ambiance maussade régnant au Royaume-Uni, où la crise du pouvoir d'achat, la croissance atone, l'impopularité du Premier ministre travailliste Keir Starmer et la montée de l'extrême droite dominent l'actualité.
Alors que la population est vieillissante, le système de santé souffre après une longue cure d'austérité.
Ici, "nous laissons la politique dehors", se félicite David Easton, un ingénieur de 65 ans, venu avec son épouse, Jane.
Quand ils font une pause, les danseurs parlent de leurs petits-enfants, de leurs vacances, de leur santé ou encore de football.
"Tout ce qui touche à la politique actuellement est assez déprimant", résume Mike Robinson. "Quand on danse, on ne pense pas" à cela, dit cet ancien enseignant d'université.
Danser "est bon pour la santé mentale", souligne Mike, qui, à 57 ans, est l'un des plus jeunes de l'assemblée.
Contact physique
Ces thés dansants existent depuis la fin du XIXe siècle.
Dans la salle de bal de l'Hôtel de ville de Liverpool, qui date du XVIIIe, le temps semble d'ailleurs s'être arrêté quand les danseurs enchaînent valses, tangos et cha-cha-cha sous les lustres monumentaux.
Cent-quinze danseurs ont bravé le froid ce lundi après-midi. L'entrée coûte 12 livres (13,6 euros).
Ils avaient rarement été aussi nombreux depuis que Jackie Williams a commencé à organiser ces thés dansants, en 2017.
"De plus en plus de gens viennent. Depuis le Covid, ils ont réalisé à quel point ils avaient besoin de contact physique", explique cette professeure de danse de 57 ans, qui organise plusieurs événements par mois dans le nord-ouest de l'Angleterre.
"Si les thés dansants n'existaient pas, les gens seraient chez eux, seuls, assis devant la télé", estime Mo Massie, une ancienne psychothérapeute de 75 ans.
Danser, "c'est le seul exercice que j'apprécie vraiment", explique Greta Jones, une infirmière à la retraite, venue avec deux amies.
Ces thés dansants sont "une excellente façon de combattre la solitude", dit cette femme de 65 ans, qui s'est lancée alors qu'elle vivait seule. Depuis, elle s'est fait "un formidable groupe d'amis".
"C'est bon pour le cerveau car il faut se souvenir des pas", souligne Jane Easton, ancienne directrice commerciale d'une école.
De nouveaux genres de thés dansants se sont développés ces dernières années, notamment des événements pour les couples de même sexe.
Un thé dansant pour les personnes atteintes de démence a été organisé récemment à Swinton dans le nord de l'Angleterre.
Après trois heures à tourner, glisser, les danseurs quittent la salle de bal de Liverpool. Les femmes ont quitté leurs chaussures à talons hauts.
Ce sont "des moments forts dans ma vie", sourit Mo Massie.
En attendant le prochain rendez-vous, plusieurs participants vont rêver devant "Strictly come dancing" (l'équivalent de "Danse avec les stars" en France), une émission phare de la BBC, où des célébrités sont associées à des danseurs professionnels pour concourir chaque semaine.
Texte intégral (553 mots)
"Venez au thé dansant et évitez le NHS", le système de santé public britannique, plaisante Davina Woods, une directrice d'école à la retraite.
"Ca vous redonne le sourire", dit cette femme pimpante de 71 ans, heureuse d'avoir chaussé ses talons hauts et enfilé une belle robe.
C'est un moment d'"évasion" pour elle, loin de l'ambiance maussade régnant au Royaume-Uni, où la crise du pouvoir d'achat, la croissance atone, l'impopularité du Premier ministre travailliste Keir Starmer et la montée de l'extrême droite dominent l'actualité.
Alors que la population est vieillissante, le système de santé souffre après une longue cure d'austérité.
Ici, "nous laissons la politique dehors", se félicite David Easton, un ingénieur de 65 ans, venu avec son épouse, Jane.
Quand ils font une pause, les danseurs parlent de leurs petits-enfants, de leurs vacances, de leur santé ou encore de football.
"Tout ce qui touche à la politique actuellement est assez déprimant", résume Mike Robinson. "Quand on danse, on ne pense pas" à cela, dit cet ancien enseignant d'université.
Danser "est bon pour la santé mentale", souligne Mike, qui, à 57 ans, est l'un des plus jeunes de l'assemblée.
Contact physique
Ces thés dansants existent depuis la fin du XIXe siècle.
Dans la salle de bal de l'Hôtel de ville de Liverpool, qui date du XVIIIe, le temps semble d'ailleurs s'être arrêté quand les danseurs enchaînent valses, tangos et cha-cha-cha sous les lustres monumentaux.
Cent-quinze danseurs ont bravé le froid ce lundi après-midi. L'entrée coûte 12 livres (13,6 euros).
Ils avaient rarement été aussi nombreux depuis que Jackie Williams a commencé à organiser ces thés dansants, en 2017.
"De plus en plus de gens viennent. Depuis le Covid, ils ont réalisé à quel point ils avaient besoin de contact physique", explique cette professeure de danse de 57 ans, qui organise plusieurs événements par mois dans le nord-ouest de l'Angleterre.
"Si les thés dansants n'existaient pas, les gens seraient chez eux, seuls, assis devant la télé", estime Mo Massie, une ancienne psychothérapeute de 75 ans.
Danser, "c'est le seul exercice que j'apprécie vraiment", explique Greta Jones, une infirmière à la retraite, venue avec deux amies.
Ces thés dansants sont "une excellente façon de combattre la solitude", dit cette femme de 65 ans, qui s'est lancée alors qu'elle vivait seule. Depuis, elle s'est fait "un formidable groupe d'amis".
"C'est bon pour le cerveau car il faut se souvenir des pas", souligne Jane Easton, ancienne directrice commerciale d'une école.
De nouveaux genres de thés dansants se sont développés ces dernières années, notamment des événements pour les couples de même sexe.
Un thé dansant pour les personnes atteintes de démence a été organisé récemment à Swinton dans le nord de l'Angleterre.
Après trois heures à tourner, glisser, les danseurs quittent la salle de bal de Liverpool. Les femmes ont quitté leurs chaussures à talons hauts.
Ce sont "des moments forts dans ma vie", sourit Mo Massie.
En attendant le prochain rendez-vous, plusieurs participants vont rêver devant "Strictly come dancing" (l'équivalent de "Danse avec les stars" en France), une émission phare de la BBC, où des célébrités sont associées à des danseurs professionnels pour concourir chaque semaine.