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22.11.2024 à 14:48

Macron juge les dirigeants haïtiens "complètement cons", vive protestation d'Haïti

FRANCE24

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Le président Emmanuel Macron a jugé les responsables d'Haïti "complètement cons" d'avoir limogé il y a dix jours leur Premier ministre, s'attirant les foudres de Port-au-Prince qui a protesté auprès du chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot et convoqué son ambassadeur.
Le président Emmanuel Macron a jugé les responsables d'Haïti "complètement cons" d'avoir limogé il y a dix jours leur Premier ministre, s'attirant les foudres de Port-au-Prince qui a protesté auprès du chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot et convoqué son ambassadeur.

22.11.2024 à 14:47

Brésil : Jair Bolsonaro menacé d'inculpation pour projet de "coup d'Etat"

FRANCE24

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Coup de tonnerre au Brésil: la police a recommandé jeudi l'inculpation de l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro, pour un projet présumé de "coup d'Etat" visant à empêcher le retour au pouvoir de son successeur Lula après le scrutin de 2022.
Coup de tonnerre au Brésil: la police a recommandé jeudi l'inculpation de l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro, pour un projet présumé de "coup d'Etat" visant à empêcher le retour au pouvoir de son successeur Lula après le scrutin de 2022.

22.11.2024 à 14:27

Coqueluche: la fin de l'épidémie 2024 se profile, la vigilance reste de mise

FRANCE24

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"Après une augmentation constante depuis le mois de mars 2024 et une stabilisation à des niveaux très élevés cet été, la surveillance de la coqueluche a montré depuis septembre une baisse significative de l'ensemble des indicateurs épidémiologiques suivis en routine", à l'hôpital ou en médecine de ville, a noté l'agence sanitaire. Si ces baisses "semblent annoncer la fin de l'épidémie de 2024", il faut "rester prudent", car le niveau de circulation de la bactérie reste plus important que dans les années du dernier cycle épidémique (2017-2018), et qu'un rebond n'est pas à exclure au printemps. Du 1er janvier au 10 novembre, il y a ainsi eu 305 nourrissons de moins d'un an hospitalisés, davantage que lors des derniers pics de 2012 et 2017. Maladie bactérienne très contagieuse, la coqueluche, marquée par une toux très spécifique, est souvent bénigne mais peut entraîner des complications graves -respiratoires et neurologiques-, parfois mortelles, chez les bébés notamment. L'épidémie 2024 a eu "un impact important en termes de mortalité", avec 42 décès rapportés jusqu'alors, dont près de la moitié (20) de nourrissons de moins de 1 an. Juillet a été le mois le plus meurtrier (5 adultes et 4 enfants). Et plus de la moitié des décès sont survenus les quatre derniers mois, majoritairement des adultes de 80 ans et plus. "Le nombre de décès chez les très jeunes enfants semble avoir baissé depuis le mois d'août, possiblement en lien avec la sensibilisation des professionnels de santé et les recommandations de prévention", a pointé SpF. Les tendances au reflux de l'épidémie sont comparables à celles d'autres pays européens, selon ce bilan. Comme "la coqueluche est plus fréquente au printemps et en été" et qu'"un cycle épidémique peut couvrir plus d'une année", l'agence sanitaire a prévenu que "la vigilance, par rapport à la maladie et la circulation de la bactérie, doit donc être maintenue afin d'identifier une éventuelle reprise épidémique au printemps 2025". Elle a appelé à poursuivre les efforts "ayant permis de réduire le nombre de décès chez les nouveau-nés et les jeunes nourrissons", vaccination des femmes enceintes en tête. Il est aussi recommandé que toute personne en contact proche avec un nouveau-né et/ou un nourrisson de moins de 6 mois dans un cadre familial reçoive un rappel, si son dernier vaccin date de plus de 5 ans.
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"Après une augmentation constante depuis le mois de mars 2024 et une stabilisation à des niveaux très élevés cet été, la surveillance de la coqueluche a montré depuis septembre une baisse significative de l'ensemble des indicateurs épidémiologiques suivis en routine", à l'hôpital ou en médecine de ville, a noté l'agence sanitaire. Si ces baisses "semblent annoncer la fin de l'épidémie de 2024", il faut "rester prudent", car le niveau de circulation de la bactérie reste plus important que dans les années du dernier cycle épidémique (2017-2018), et qu'un rebond n'est pas à exclure au printemps. Du 1er janvier au 10 novembre, il y a ainsi eu 305 nourrissons de moins d'un an hospitalisés, davantage que lors des derniers pics de 2012 et 2017. Maladie bactérienne très contagieuse, la coqueluche, marquée par une toux très spécifique, est souvent bénigne mais peut entraîner des complications graves -respiratoires et neurologiques-, parfois mortelles, chez les bébés notamment. L'épidémie 2024 a eu "un impact important en termes de mortalité", avec 42 décès rapportés jusqu'alors, dont près de la moitié (20) de nourrissons de moins de 1 an. Juillet a été le mois le plus meurtrier (5 adultes et 4 enfants). Et plus de la moitié des décès sont survenus les quatre derniers mois, majoritairement des adultes de 80 ans et plus. "Le nombre de décès chez les très jeunes enfants semble avoir baissé depuis le mois d'août, possiblement en lien avec la sensibilisation des professionnels de santé et les recommandations de prévention", a pointé SpF. Les tendances au reflux de l'épidémie sont comparables à celles d'autres pays européens, selon ce bilan. Comme "la coqueluche est plus fréquente au printemps et en été" et qu'"un cycle épidémique peut couvrir plus d'une année", l'agence sanitaire a prévenu que "la vigilance, par rapport à la maladie et la circulation de la bactérie, doit donc être maintenue afin d'identifier une éventuelle reprise épidémique au printemps 2025". Elle a appelé à poursuivre les efforts "ayant permis de réduire le nombre de décès chez les nouveau-nés et les jeunes nourrissons", vaccination des femmes enceintes en tête. Il est aussi recommandé que toute personne en contact proche avec un nouveau-né et/ou un nourrisson de moins de 6 mois dans un cadre familial reçoive un rappel, si son dernier vaccin date de plus de 5 ans.

22.11.2024 à 14:23

Liban : la citadelle romaine de Baalbek menacée

FRANCE24

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La citadelle romaine de Baalbek, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, est aujourd’hui menacée par les frappes israéliennes qui touchent la région. Symbole de l’identité libanaise, Baalbek figure parmi les 34 sites culturels que l’UNESCO s’efforce de protéger grâce à un statut temporaire renforcé. Mais sur le terrain, les habitants et les autorités locales se battent pour sauver ce joyau antique avant qu’il ne sombre sous les décombres.
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La citadelle romaine de Baalbek, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, est aujourd’hui menacée par les frappes israéliennes qui touchent la région. Symbole de l’identité libanaise, Baalbek figure parmi les 34 sites culturels que l’UNESCO s’efforce de protéger grâce à un statut temporaire renforcé. Mais sur le terrain, les habitants et les autorités locales se battent pour sauver ce joyau antique avant qu’il ne sombre sous les décombres.

22.11.2024 à 14:15

France : quelles sont les capacités militaires françaises ?

FRANCE24

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Chaque année, l’armée de Terre fait une présentation de ses missions et de ses moyens : l'occasion de démontrer qu’elle est un acteur stratégique. Mais malgré les contraintes budgétaires, les dépenses d’armement progressent. En 2025, le budget de la défense s’élèvera à plus de 50 milliards d’euros de crédit, portant l’effort à 2% du PIB. Johann Bodin, journaliste pour France 24, était sur place à l’occasion de cet événement.
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Chaque année, l’armée de Terre fait une présentation de ses missions et de ses moyens : l'occasion de démontrer qu’elle est un acteur stratégique. Mais malgré les contraintes budgétaires, les dépenses d’armement progressent. En 2025, le budget de la défense s’élèvera à plus de 50 milliards d’euros de crédit, portant l’effort à 2% du PIB. Johann Bodin, journaliste pour France 24, était sur place à l’occasion de cet événement.

22.11.2024 à 14:09

Première image détaillée d'une étoile hors de notre galaxie

FRANCE24

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Distante de 160.000 années-lumière, l'étoile WOH G64 est située dans le Grand Nuage de Magellan, une petite galaxie satellite de la nôtre. Surnommée "l'étoile colossale" par les astronomes, elle est environ 2.000 fois plus grosse que notre Soleil et est classée parmi les supergéantes rouges, une des dernières étapes de l'évolution des étoiles massives avant leur explosion en supernova. "Nous avons découvert un cocon en forme d'oeuf entourant étroitement l'étoile", détaille dans un communiqué de l'ESO Keiichi Ohnaka, astrophysicien de l'Université Andrés Bello au Chili. "La forme ovoïde au centre représente la matière éjectée par l'étoile centrale et qui l'entoure encore. On distingue également un autre anneau ovale entourant cette forme ovoïde. Bien que des observations supplémentaires soient nécessaires pour le confirmer de manière définitive, nous pensons que cet anneau est également constitué de matière éjectée par l'étoile", décrit-il à l'AFP. Les scientifiques avaient des "indices" que l'environnement de l'étoile n'était pas sphérique, mais aucune image n'avait été prise jusqu'à présent. "Grâce à cette image, nous pouvons créer un meilleur modèle informatique de l'étoile et étudier comment elle éjecte de la matière avant sa disparition", explique le chercheur, qui a dirigé une étude sur ces observations, publiée jeudi dans la revue "Astronomy & Astrophysics". Ce cocon allongé, signe que l'étoile "éjecte plus de matière dans certaines directions que dans d'autres", pourrait être une conséquence de son interaction avec une autre étoile, selon M. Ohnaka. "Bien que nous n'ayons pas encore trouvé une seconde étoile, un tel compagnon pourrait exister et rester difficile à détecter si elle est beaucoup plus faible que l'étoile principale", avance-t-il. Assombrissement L'équipe de M. Ohnaka s'intéresse à cette étoile géante depuis longtemps. En 2005 et 2007, ces astronomes ont utilisé l'interféromètre du Très grand télescope (le VLTI) de l'ESO au Chili pour en apprendre davantage sur ses caractéristiques. Mais à l'époque, l'interféromètre ne combinait la lumière que de deux des lunettes astronomiques du VLT. Pour obtenir l'image publiée jeudi, les astronomes ont dû attendre le développement de l'instrument Gravity, qui permet de capturer la lumière de quatre lunettes, créant des images cosmiques très détaillées. En comparant ces nouveaux résultats avec les observations précédentes, ils ont constaté que WOH G64 était devenue moins lumineuse au cours de la dernière décennie. Elle a "subi un changement significatif au cours des dix dernières années, nous offrant une opportunité rare d'observer la vie d'une étoile en temps réel", déclare Gerd Weigelt, co-auteur de l'étude cité dans le communiqué et professeur d'astronomie à l'Institut Max Planck à Bonn (Allemagne). Dans leurs dernières étapes de vie, avant d'exploser en supernova, les supergéantes rouges perdent leurs couches externes de gaz et de poussière, lors d'un processus qui peut durer des centaines de milliers d'années. Les scientifiques qui ont observé WOH G64 pensent que les matériaux expulsés pourraient être responsables de son assombrissement et que celui-ci pourrait signifier que l'étoile est entrée dans une nouvelle phase de son cycle de fin de vie. "Ou bien elle pourrait revenir à son état précédent après un certain temps, bien que nous ne sachions pas combien de temps cela pourrait prendre. C’est précisément pour cette raison que nous pensons qu'il est important de surveiller cette étoile en l'observant avec différents télescopes et instruments", souligne M. Ohnaka. À mesure que l’étoile s’assombrit, il devient de plus en plus difficile de prendre d'autres images rapprochées, même avec le VLTI. Mais les mises à jour prévues des instruments du télescope pourrait changer cela prochainement.
Texte intégral (657 mots)
Distante de 160.000 années-lumière, l'étoile WOH G64 est située dans le Grand Nuage de Magellan, une petite galaxie satellite de la nôtre. Surnommée "l'étoile colossale" par les astronomes, elle est environ 2.000 fois plus grosse que notre Soleil et est classée parmi les supergéantes rouges, une des dernières étapes de l'évolution des étoiles massives avant leur explosion en supernova. "Nous avons découvert un cocon en forme d'oeuf entourant étroitement l'étoile", détaille dans un communiqué de l'ESO Keiichi Ohnaka, astrophysicien de l'Université Andrés Bello au Chili. "La forme ovoïde au centre représente la matière éjectée par l'étoile centrale et qui l'entoure encore. On distingue également un autre anneau ovale entourant cette forme ovoïde. Bien que des observations supplémentaires soient nécessaires pour le confirmer de manière définitive, nous pensons que cet anneau est également constitué de matière éjectée par l'étoile", décrit-il à l'AFP. Les scientifiques avaient des "indices" que l'environnement de l'étoile n'était pas sphérique, mais aucune image n'avait été prise jusqu'à présent. "Grâce à cette image, nous pouvons créer un meilleur modèle informatique de l'étoile et étudier comment elle éjecte de la matière avant sa disparition", explique le chercheur, qui a dirigé une étude sur ces observations, publiée jeudi dans la revue "Astronomy & Astrophysics". Ce cocon allongé, signe que l'étoile "éjecte plus de matière dans certaines directions que dans d'autres", pourrait être une conséquence de son interaction avec une autre étoile, selon M. Ohnaka. "Bien que nous n'ayons pas encore trouvé une seconde étoile, un tel compagnon pourrait exister et rester difficile à détecter si elle est beaucoup plus faible que l'étoile principale", avance-t-il. Assombrissement L'équipe de M. Ohnaka s'intéresse à cette étoile géante depuis longtemps. En 2005 et 2007, ces astronomes ont utilisé l'interféromètre du Très grand télescope (le VLTI) de l'ESO au Chili pour en apprendre davantage sur ses caractéristiques. Mais à l'époque, l'interféromètre ne combinait la lumière que de deux des lunettes astronomiques du VLT. Pour obtenir l'image publiée jeudi, les astronomes ont dû attendre le développement de l'instrument Gravity, qui permet de capturer la lumière de quatre lunettes, créant des images cosmiques très détaillées. En comparant ces nouveaux résultats avec les observations précédentes, ils ont constaté que WOH G64 était devenue moins lumineuse au cours de la dernière décennie. Elle a "subi un changement significatif au cours des dix dernières années, nous offrant une opportunité rare d'observer la vie d'une étoile en temps réel", déclare Gerd Weigelt, co-auteur de l'étude cité dans le communiqué et professeur d'astronomie à l'Institut Max Planck à Bonn (Allemagne). Dans leurs dernières étapes de vie, avant d'exploser en supernova, les supergéantes rouges perdent leurs couches externes de gaz et de poussière, lors d'un processus qui peut durer des centaines de milliers d'années. Les scientifiques qui ont observé WOH G64 pensent que les matériaux expulsés pourraient être responsables de son assombrissement et que celui-ci pourrait signifier que l'étoile est entrée dans une nouvelle phase de son cycle de fin de vie. "Ou bien elle pourrait revenir à son état précédent après un certain temps, bien que nous ne sachions pas combien de temps cela pourrait prendre. C’est précisément pour cette raison que nous pensons qu'il est important de surveiller cette étoile en l'observant avec différents télescopes et instruments", souligne M. Ohnaka. À mesure que l’étoile s’assombrit, il devient de plus en plus difficile de prendre d'autres images rapprochées, même avec le VLTI. Mais les mises à jour prévues des instruments du télescope pourrait changer cela prochainement.

22.11.2024 à 14:02

COP29 : que retenir des négociations et des avancées ?

FRANCE24

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La présidence azerbaïdjanaise de la conférence sur le changement climatique de l'ONU à Bakou a proposé vendredi que les pays développés s'engagent à 250 milliards de dollars de financements annuels pour les nations plus pauvres, un chiffre publié à seulement quelques heures de la fin officielle de la COP29. Les explications de Fanny Petitbon, responsable France pour l'ONG 350org.
Texte intégral (657 mots)
La présidence azerbaïdjanaise de la conférence sur le changement climatique de l'ONU à Bakou a proposé vendredi que les pays développés s'engagent à 250 milliards de dollars de financements annuels pour les nations plus pauvres, un chiffre publié à seulement quelques heures de la fin officielle de la COP29. Les explications de Fanny Petitbon, responsable France pour l'ONG 350org.

22.11.2024 à 13:55

Ligue des Nations : la France affrontera la Croatie en quarts de finale

FRANCE 24

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Les Bleus affronteront la Croatie en quarts de finale de la Ligue des nations, en mars prochain, selon le tirage au sort effectué vendredi à Nyon, en Suisse. 
Texte intégral (657 mots)
Les Bleus affronteront la Croatie en quarts de finale de la Ligue des nations, en mars prochain, selon le tirage au sort effectué vendredi à Nyon, en Suisse. 

22.11.2024 à 13:53

Israël : Benjamin Netanyahu empêtré dans des inculpations judiciaires pour corruption

FRANCE24

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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu subit d'importante pressions juridiques en Israël. Dans le cadre de l'affaire des fuites, "BibiLeaks" l'un de ses plus proches collaborateurs, Eli Feldstein a été inculpé hier. Il est soupçonné d’avoir transféré des informations classifiées pour modifier le discours officiel sur le sort des otages israéliens détenus par le Hamas à Gaza et ainsi protéger Benjamin Netanyahu.
Texte intégral (657 mots)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu subit d'importante pressions juridiques en Israël. Dans le cadre de l'affaire des fuites, "BibiLeaks" l'un de ses plus proches collaborateurs, Eli Feldstein a été inculpé hier. Il est soupçonné d’avoir transféré des informations classifiées pour modifier le discours officiel sur le sort des otages israéliens détenus par le Hamas à Gaza et ainsi protéger Benjamin Netanyahu.

22.11.2024 à 13:47

À New Delhi, les enfants privés d'école grands perdants de la saison de la pollution

FRANCE24

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"Je n'aime pas la classe en ligne", rouspète la fillette de 9 ans, en se cassant les yeux sur le minuscule écran du portable. "J'aime aller à l'école et jouer dehors. Mais ma mère m'a dit qu'il y avait trop de pollution et que je devais rester à la maison". Le plan d'urgence établi par la municipalité prévoit à la place des cours en ligne. Mais, faute de moyens, l'éducation est avec la santé la principale victime de la saison de la pollution qui sévit chaque hiver à Delhi. Spécialement celle dispensée aux élèves les plus démunis. Pour Harshita, la leçon du jour a pris des allures de calvaire. Sur le lit pliant qui lui sert de chaise, elle tend l'oreille pour capter les bribes de consignes de sa maîtresse qui lui parviennent au gré des variations du réseau. Ses parents font vivre leur fille unique avec des revenus faméliques. Lui vend de la nourriture dans la rue, elle est femme de ménage. Aucun ne peut se permettre de rester à la maison pour lui faire la classe, encore moins d'acheter un purificateur d'air pour la protéger de l'air pollué quand elle n'est pas en classe. Et comme si cela ne suffisait pas, il faut également la faire manger à midi. Son école publique lui offre chaque jour un déjeuner gratuit. "Quand elle est à l'école, je n'ai pas à m'occuper de ses études ou de son alimentation", dit sa mère, Maya Devi. "À la maison, elle a du mal à se concentrer", ajoute-t-elle. "Pourquoi nos enfants devraient souffrir ? Il y a bien des solutions, non ?" "Jouer dans la rue" New Delhi arrive régulièrement en tête du classement des villes les plus polluées de la planète. Aux fumées toxiques des industries et des véhicules dans laquelle la mégapole baigne toute l'année s'ajoute, dès le début de l'hiver, celle des brûlis agricoles pratiqués dans les régions voisines. Les températures plus froides et les vents plus faibles enferment la ville dans un brouillard où la concentration en microparticules nocives dépasse - jusqu'à 60 fois cette année - les seuils tolérés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La pollution est responsable de milliers de décès prématurés chaque année à Delhi, des suites de maladies cardiaques, respiratoires ou de cancers. Une étude publiée dans la revue médicale The Lancet a attribué à la mauvaise qualité de l'air la mort de 1,67 million d'Indiens en 2019. Modestes et désordonnées, les mesures adoptées jusque-là par la municipalité pour protéger la santé de ses habitants n'ont eu que peu d'effet. Notamment sur les plus jeunes d'entre eux. Près d'un tiers des enfants d'âge scolaire de la capitale indienne souffraient d'asthme ou de difficultés respiratoires, selon une étude publiée en 2021 par le journal médical Lung India. Directrice de la Swami Sivananda Memorial School, une ONG spécialisée dans l'éducation des enfants pauvres, Sunita Bhasin note que le nombre de jours de fermeture des écoles de la capitale pour cause de pollution augmente chaque année. "C'est facile pour le gouvernement de publier une directive générale de fermeture des écoles, mais la suspension brutale des cours provoque de nombreuses perturbations", relève-t-elle. Et Mme Bhasin d'ajouter que, de toute façon, de nombreux enfants de Delhi respirent le même air empoisonné à la maison qu'à l'école. "Il n'ont pas de place chez eux, alors ils vont jouer dans la rue..." xabh/pa/mdv
Texte intégral (610 mots)
"Je n'aime pas la classe en ligne", rouspète la fillette de 9 ans, en se cassant les yeux sur le minuscule écran du portable. "J'aime aller à l'école et jouer dehors. Mais ma mère m'a dit qu'il y avait trop de pollution et que je devais rester à la maison". Le plan d'urgence établi par la municipalité prévoit à la place des cours en ligne. Mais, faute de moyens, l'éducation est avec la santé la principale victime de la saison de la pollution qui sévit chaque hiver à Delhi. Spécialement celle dispensée aux élèves les plus démunis. Pour Harshita, la leçon du jour a pris des allures de calvaire. Sur le lit pliant qui lui sert de chaise, elle tend l'oreille pour capter les bribes de consignes de sa maîtresse qui lui parviennent au gré des variations du réseau. Ses parents font vivre leur fille unique avec des revenus faméliques. Lui vend de la nourriture dans la rue, elle est femme de ménage. Aucun ne peut se permettre de rester à la maison pour lui faire la classe, encore moins d'acheter un purificateur d'air pour la protéger de l'air pollué quand elle n'est pas en classe. Et comme si cela ne suffisait pas, il faut également la faire manger à midi. Son école publique lui offre chaque jour un déjeuner gratuit. "Quand elle est à l'école, je n'ai pas à m'occuper de ses études ou de son alimentation", dit sa mère, Maya Devi. "À la maison, elle a du mal à se concentrer", ajoute-t-elle. "Pourquoi nos enfants devraient souffrir ? Il y a bien des solutions, non ?" "Jouer dans la rue" New Delhi arrive régulièrement en tête du classement des villes les plus polluées de la planète. Aux fumées toxiques des industries et des véhicules dans laquelle la mégapole baigne toute l'année s'ajoute, dès le début de l'hiver, celle des brûlis agricoles pratiqués dans les régions voisines. Les températures plus froides et les vents plus faibles enferment la ville dans un brouillard où la concentration en microparticules nocives dépasse - jusqu'à 60 fois cette année - les seuils tolérés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La pollution est responsable de milliers de décès prématurés chaque année à Delhi, des suites de maladies cardiaques, respiratoires ou de cancers. Une étude publiée dans la revue médicale The Lancet a attribué à la mauvaise qualité de l'air la mort de 1,67 million d'Indiens en 2019. Modestes et désordonnées, les mesures adoptées jusque-là par la municipalité pour protéger la santé de ses habitants n'ont eu que peu d'effet. Notamment sur les plus jeunes d'entre eux. Près d'un tiers des enfants d'âge scolaire de la capitale indienne souffraient d'asthme ou de difficultés respiratoires, selon une étude publiée en 2021 par le journal médical Lung India. Directrice de la Swami Sivananda Memorial School, une ONG spécialisée dans l'éducation des enfants pauvres, Sunita Bhasin note que le nombre de jours de fermeture des écoles de la capitale pour cause de pollution augmente chaque année. "C'est facile pour le gouvernement de publier une directive générale de fermeture des écoles, mais la suspension brutale des cours provoque de nombreuses perturbations", relève-t-elle. Et Mme Bhasin d'ajouter que, de toute façon, de nombreux enfants de Delhi respirent le même air empoisonné à la maison qu'à l'école. "Il n'ont pas de place chez eux, alors ils vont jouer dans la rue..." xabh/pa/mdv

22.11.2024 à 13:41

Les zones d'ombre autour de la "disparition" de Boualem Sansal

FRANCE24

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. Qui est Boualem Sansal? Sansal est l'une des grandes voix de la littérature francophone contemporaine, auteur d'une œuvre engagée contre l'obscurantisme et pour la démocratie. Né en 1949 à Theniet El Had, en Algérie, d'un père d'origine marocaine et d'une mère qui a reçu une éducation à la française, il commence à écrire à 48 ans et publie son premier roman, "Le Serment des Barbares", deux ans plus tard. Il y raconte la montée en puissance des intégristes qui a contribué à faire plonger l'Algérie dans une décennie de guerre civile ayant fait 200.000 morts. Après une carrière d'enseignant, de chef d'entreprise et de haut fonctionnaire, il est limogé en 2003 du ministère de l'Industrie algérien pour sa position critique contre le pouvoir, en particulier sur l'arabisation de l'enseignement. En 2019, il participe à Alger aux manifestations contre le pouvoir algérien qui conduisent à la démission du président Abdelaziz Bouteflika. . Que lui est-il arrivé ? Selon plusieurs médias, dont l'hebdomadaire français Marianne, l'écrivain aurait été arrêté samedi à l'aéroport d'Alger, en provenance de France. Aucune information officielle, ni même sous couvert d'anonymat, n'a cependant filtré sur son sort des deux côtés de la Méditerranée, dans un contexte de relations tendues entre les deux pays. Selon Le Monde, les autorités algériennes pourraient avoir très mal pris des déclarations de Sansal au média Frontières, réputé d'extrême droite, qui reprennent la position marocaine selon laquelle le territoire marocain aurait été tronqué sous la colonisation française au profit de l'Algérie. D'après le quotidien, il s'agirait d'une "ligne rouge" pour Alger, qui pourrait valoir à l'écrivain des accusations d''atteinte à l'intégrité nationale". Jeudi soir, l'entourage du président Emmanuel Macron a fait savoir que ce dernier était "très préoccupé par la disparition" de Boualem Sansal et précisé que "les services de l'Etat sont mobilisés pour clarifier sa situation", sans donner davantage de détails sur ce dossier. . De quoi parle l'oœuvre de Boualem Sansal? L'œuvre de Boualem Sansal évoque sans tabou, et dans un style parfois caustique, l'histoire de l'Algérie, la mémoire, les relations avec la France, et dénonce inlassablement l'islamisme. Parmi ses titres célèbres, "Le village de l'Allemand" (2008), censuré en Algérie, évoque à la fois la Shoah, la guerre civile en Algérie et la vie des Algériens dans les banlieues françaises. Dans "2084, la fin du monde" (2015), il prend des accents orwelliens pour dénoncer la menace que fait poser le radicalisme religieux sur les démocraties, en imaginant l'islamisme au pouvoir. Édité dans la prestigieuse collection Blanche de Gallimard, Boualem Sansal est habitué des prix littéraires en France: l'Académie française lui a décerné son Grand prix de la francophonie, puis son grand prix du roman pour "2084, la fin du monde". . Quelles ont été ses prises de position? Son engagement et ses mises en garde de l'Europe, et de la France en particulier, contre les dangers de l'islamisme ont valu à cet athée revendiqué de solides inimitiés. Et le soutien marqué d'intellectuels et de médias de droite et d'extrême droite, applaudissant ses déclarations choc sur un "ordre islamique" qui tenterait "de s'installer en France". En Algérie, les menaces ont redoublé depuis qu'il s'est rendu, en 2014, en Israël pour y recevoir un prix littéraire. Ses prises de position lui attirent parfois des accusations d'islamophobie, dont il se défend inlassablement. "Je n'ai jamais dit quoi que ce soit contre l'islam qui justifierait cette accusation" mais, "ce que je n'ai cessé de dénoncer c'est l'instrumentalisation de l'islam à des fins politiques et sociales", expliquait-il à l'AFP en 2017. . Quelles ont été les réactions? Plusieurs responsables politiques français, la plupart de droite, ont exprimé leur inquiétude depuis jeudi, de l'ex-Premier ministre Edouard Philippe ("Il incarne tout ce que nous chérissons: l'appel à la raison, à la liberté et à l'humanisme contre la censure, la corruption et l'islamisme"), à Marine Le Pen (RN) en passant par Laurent Wauquiez (LR). A gauche, le patron du PS Olivier Faure a appelé à "sa libération", et les socialistes Jérôme Guedj ou Laurence Rossignol ont également affiché leur soutien. Du côté des écrivains, Tahar Ben Jelloun a appelé dans l'hebdomadaire français Le Point à "libérer" Boualem Sansal, tandis que Kamel Daoud a dénoncé dans le même magazine le fait que son "frère" Boualem Sansal soit "derrière les barreaux, comme l'Algérie toute entière". Kamel Daoud, lauréat du prix Goncourt cette année, a publié à la rentrée "Houris", roman sombre se déroulant en partie à Oran sur le destin d'Aube, jeune femme muette depuis qu'un islamiste lui a tranché la gorge le 31 décembre 1999, et qui lui vaut d'être au cœur d'une polémique. Après que sa maison d'édition Gallimard a été interdite de venir au Salon international du livre d'Alger cet automne, l'écrivain franco-algérien est également visé par deux plaintes dans ce pays. Elles l'accusent, avec son épouse psychiatre, d'avoir dévoilé et utilisé l'histoire d'une patiente pour l'écriture de "Houris".
Texte intégral (877 mots)
. Qui est Boualem Sansal? Sansal est l'une des grandes voix de la littérature francophone contemporaine, auteur d'une œuvre engagée contre l'obscurantisme et pour la démocratie. Né en 1949 à Theniet El Had, en Algérie, d'un père d'origine marocaine et d'une mère qui a reçu une éducation à la française, il commence à écrire à 48 ans et publie son premier roman, "Le Serment des Barbares", deux ans plus tard. Il y raconte la montée en puissance des intégristes qui a contribué à faire plonger l'Algérie dans une décennie de guerre civile ayant fait 200.000 morts. Après une carrière d'enseignant, de chef d'entreprise et de haut fonctionnaire, il est limogé en 2003 du ministère de l'Industrie algérien pour sa position critique contre le pouvoir, en particulier sur l'arabisation de l'enseignement. En 2019, il participe à Alger aux manifestations contre le pouvoir algérien qui conduisent à la démission du président Abdelaziz Bouteflika. . Que lui est-il arrivé ? Selon plusieurs médias, dont l'hebdomadaire français Marianne, l'écrivain aurait été arrêté samedi à l'aéroport d'Alger, en provenance de France. Aucune information officielle, ni même sous couvert d'anonymat, n'a cependant filtré sur son sort des deux côtés de la Méditerranée, dans un contexte de relations tendues entre les deux pays. Selon Le Monde, les autorités algériennes pourraient avoir très mal pris des déclarations de Sansal au média Frontières, réputé d'extrême droite, qui reprennent la position marocaine selon laquelle le territoire marocain aurait été tronqué sous la colonisation française au profit de l'Algérie. D'après le quotidien, il s'agirait d'une "ligne rouge" pour Alger, qui pourrait valoir à l'écrivain des accusations d''atteinte à l'intégrité nationale". Jeudi soir, l'entourage du président Emmanuel Macron a fait savoir que ce dernier était "très préoccupé par la disparition" de Boualem Sansal et précisé que "les services de l'Etat sont mobilisés pour clarifier sa situation", sans donner davantage de détails sur ce dossier. . De quoi parle l'oœuvre de Boualem Sansal? L'œuvre de Boualem Sansal évoque sans tabou, et dans un style parfois caustique, l'histoire de l'Algérie, la mémoire, les relations avec la France, et dénonce inlassablement l'islamisme. Parmi ses titres célèbres, "Le village de l'Allemand" (2008), censuré en Algérie, évoque à la fois la Shoah, la guerre civile en Algérie et la vie des Algériens dans les banlieues françaises. Dans "2084, la fin du monde" (2015), il prend des accents orwelliens pour dénoncer la menace que fait poser le radicalisme religieux sur les démocraties, en imaginant l'islamisme au pouvoir. Édité dans la prestigieuse collection Blanche de Gallimard, Boualem Sansal est habitué des prix littéraires en France: l'Académie française lui a décerné son Grand prix de la francophonie, puis son grand prix du roman pour "2084, la fin du monde". . Quelles ont été ses prises de position? Son engagement et ses mises en garde de l'Europe, et de la France en particulier, contre les dangers de l'islamisme ont valu à cet athée revendiqué de solides inimitiés. Et le soutien marqué d'intellectuels et de médias de droite et d'extrême droite, applaudissant ses déclarations choc sur un "ordre islamique" qui tenterait "de s'installer en France". En Algérie, les menaces ont redoublé depuis qu'il s'est rendu, en 2014, en Israël pour y recevoir un prix littéraire. Ses prises de position lui attirent parfois des accusations d'islamophobie, dont il se défend inlassablement. "Je n'ai jamais dit quoi que ce soit contre l'islam qui justifierait cette accusation" mais, "ce que je n'ai cessé de dénoncer c'est l'instrumentalisation de l'islam à des fins politiques et sociales", expliquait-il à l'AFP en 2017. . Quelles ont été les réactions? Plusieurs responsables politiques français, la plupart de droite, ont exprimé leur inquiétude depuis jeudi, de l'ex-Premier ministre Edouard Philippe ("Il incarne tout ce que nous chérissons: l'appel à la raison, à la liberté et à l'humanisme contre la censure, la corruption et l'islamisme"), à Marine Le Pen (RN) en passant par Laurent Wauquiez (LR). A gauche, le patron du PS Olivier Faure a appelé à "sa libération", et les socialistes Jérôme Guedj ou Laurence Rossignol ont également affiché leur soutien. Du côté des écrivains, Tahar Ben Jelloun a appelé dans l'hebdomadaire français Le Point à "libérer" Boualem Sansal, tandis que Kamel Daoud a dénoncé dans le même magazine le fait que son "frère" Boualem Sansal soit "derrière les barreaux, comme l'Algérie toute entière". Kamel Daoud, lauréat du prix Goncourt cette année, a publié à la rentrée "Houris", roman sombre se déroulant en partie à Oran sur le destin d'Aube, jeune femme muette depuis qu'un islamiste lui a tranché la gorge le 31 décembre 1999, et qui lui vaut d'être au cœur d'une polémique. Après que sa maison d'édition Gallimard a été interdite de venir au Salon international du livre d'Alger cet automne, l'écrivain franco-algérien est également visé par deux plaintes dans ce pays. Elles l'accusent, avec son épouse psychiatre, d'avoir dévoilé et utilisé l'histoire d'une patiente pour l'écriture de "Houris".

22.11.2024 à 13:37

Les Moscovites pro-Poutine galvanisés après son discours menaçant

FRANCE24

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Le président russe, qui a lancé son armée à l'assaut de l'Ukraine en février 2022, a estimé jeudi soir que ce conflit avait désormais tout d'une guerre "mondiale" et prévenu que des frappes contre les Occidentaux n'étaient pas exclues. Ces menaces, non dénuées d'une allusion aux armes nucléaires, sont intervenues au terme d'une journée de tensions extrêmes, la Russie ayant fait usage sur le territoire ukrainien d'un missile balistique de portée intermédiaire (soit jusqu'à 5.500 km), conçu pour porter une ogive atomique. Un tir présenté par M. Poutine comme une réponse à des frappes menées par l'Ukraine avec des missiles occidentaux ayant environ 300km de portée. Dans les rues de Moscou, rares sont ceux à vouloir commenter ces évènements vendredi matin au micro d'un média occidental, dans un contexte de répression sans merci de toute voix critique du Kremlin et de son offensive en Ukraine. Ceux qui acceptent de parler se félicitent de la détermination affichée par le Kremlin. "La Russie va tout surmonter (...), personne ne pourra la vaincre", s'enthousiasme Alexeï Pechtcherkine, rencontré par l'AFP dans le centre de Moscou. Il juge que Vladimir Poutine "fait tout très bien". "Il ne laisse aucune chance à ceux qui veulent porter atteinte à (la sécurité de) la Russie", assure ce plombier de 57 ans. L'adresse du président à la nation, diffusée jeudi soir à la télévision publique russe, "a provoqué en moi un sentiment de sécurité. Il n'y a aucun doute sur le fait qu'il a quelqu'un et quelque chose pour nous défendre", abonde, auprès de l'AFP, Alexandre Timofeïev, employé des chemins de fer, 72 ans. "Ensemble avec le président" Même s'il dit "ne pas exclure" une Troisième guerre mondiale, il la juge "peu probable". "Ils ne sont pas cons, ceux (en Occident) qui cherchent à nous intimider", dit-il. "Mais ils ont peur. Et la peur, ça fait du bien parfois", assure M. Timofeïev. Marchant dans un square moscovite, Ioulia Kim, médecin de 52 ans, constate que "l'escalade monte" entre Moscou et les Occidentaux et confie redouter "le début d'une guerre nucléaire". "Mais nous devons lutter pour notre indépendance et résister jusqu'au bout", souligne-t-elle. Andreï, économiste de 61 ans, est convaincu lui que "la Russie a suffisamment de moyens pour défendre son indépendance". "La Russie va tout surmonter, ensemble avec son président", assure-t-il. Certains Moscovites se disent aussi déterminés à accepter les difficultés dues aux problèmes économiques de la Russie, nourris par des sanctions occidentales, une forte inflation qui appauvrit les Russes et une chute du cours du rouble. "L'inflation, c'est dur, mais que faire?", dit M. Pechtcherkine, qualifiant ces difficultés de "temporaires". Pendant la Seconde guerre mondiale, "on n'avait rien à manger (...) et les gens continuaient de vivre, et ils comprenaient tout. Et nous, on a encore des trucs à manger", explique-t-il. "Bien sûr, ce n'est pas bien du tout quand il y a une guerre, quand il y a des gens qui meurent", note néanmoins cet homme, affrontant le vent glacial au centre de Moscou, souhaitant "qu'on s'assoit à la table de négociations et qu'on se parle".
Texte intégral (545 mots)
Le président russe, qui a lancé son armée à l'assaut de l'Ukraine en février 2022, a estimé jeudi soir que ce conflit avait désormais tout d'une guerre "mondiale" et prévenu que des frappes contre les Occidentaux n'étaient pas exclues. Ces menaces, non dénuées d'une allusion aux armes nucléaires, sont intervenues au terme d'une journée de tensions extrêmes, la Russie ayant fait usage sur le territoire ukrainien d'un missile balistique de portée intermédiaire (soit jusqu'à 5.500 km), conçu pour porter une ogive atomique. Un tir présenté par M. Poutine comme une réponse à des frappes menées par l'Ukraine avec des missiles occidentaux ayant environ 300km de portée. Dans les rues de Moscou, rares sont ceux à vouloir commenter ces évènements vendredi matin au micro d'un média occidental, dans un contexte de répression sans merci de toute voix critique du Kremlin et de son offensive en Ukraine. Ceux qui acceptent de parler se félicitent de la détermination affichée par le Kremlin. "La Russie va tout surmonter (...), personne ne pourra la vaincre", s'enthousiasme Alexeï Pechtcherkine, rencontré par l'AFP dans le centre de Moscou. Il juge que Vladimir Poutine "fait tout très bien". "Il ne laisse aucune chance à ceux qui veulent porter atteinte à (la sécurité de) la Russie", assure ce plombier de 57 ans. L'adresse du président à la nation, diffusée jeudi soir à la télévision publique russe, "a provoqué en moi un sentiment de sécurité. Il n'y a aucun doute sur le fait qu'il a quelqu'un et quelque chose pour nous défendre", abonde, auprès de l'AFP, Alexandre Timofeïev, employé des chemins de fer, 72 ans. "Ensemble avec le président" Même s'il dit "ne pas exclure" une Troisième guerre mondiale, il la juge "peu probable". "Ils ne sont pas cons, ceux (en Occident) qui cherchent à nous intimider", dit-il. "Mais ils ont peur. Et la peur, ça fait du bien parfois", assure M. Timofeïev. Marchant dans un square moscovite, Ioulia Kim, médecin de 52 ans, constate que "l'escalade monte" entre Moscou et les Occidentaux et confie redouter "le début d'une guerre nucléaire". "Mais nous devons lutter pour notre indépendance et résister jusqu'au bout", souligne-t-elle. Andreï, économiste de 61 ans, est convaincu lui que "la Russie a suffisamment de moyens pour défendre son indépendance". "La Russie va tout surmonter, ensemble avec son président", assure-t-il. Certains Moscovites se disent aussi déterminés à accepter les difficultés dues aux problèmes économiques de la Russie, nourris par des sanctions occidentales, une forte inflation qui appauvrit les Russes et une chute du cours du rouble. "L'inflation, c'est dur, mais que faire?", dit M. Pechtcherkine, qualifiant ces difficultés de "temporaires". Pendant la Seconde guerre mondiale, "on n'avait rien à manger (...) et les gens continuaient de vivre, et ils comprenaient tout. Et nous, on a encore des trucs à manger", explique-t-il. "Bien sûr, ce n'est pas bien du tout quand il y a une guerre, quand il y a des gens qui meurent", note néanmoins cet homme, affrontant le vent glacial au centre de Moscou, souhaitant "qu'on s'assoit à la table de négociations et qu'on se parle".

22.11.2024 à 12:55

Agent municipal tué: soulagement à Grenoble après l'interpellation d'un suspect

FRANCE24

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L'arrestation d'Abdoul Diallo, 25 ans, dont les papiers d'identité avaient été retrouvés sur les lieux du crime, "va aider à comprendre" le déroulement du meurtre, a déclaré à l'AFP Louisa Ben Fakir, une amie de la famille de Lilian Dejean. "On attendait ça depuis des semaines pour pouvoir avancer dans notre deuil et entrevoir le procès". Cette arrestation apporte "beaucoup de soulagement", a confié l'un de ses frères, Jean-Marc Dejean, au quotidien régional Dauphiné Libéré. Localisé avec l'aide de policiers du Rhône et de l'Isère, et sous le coup d'un mandat d'arrêt européen, le suspect a été interpellé jeudi à Póvoa de Lanhoso, une commune de la région de Braga, par des agents portugais. Il sera présenté prochainement à un magistrat en vue de son extradition. Proches "soulagés" Avant de l'entendre, les enquêteurs détailleront vendredi après-midi comment ils sont parvenus à traquer cet homme déjà connus pour "vols, violences et trafic de stupéfiants", qui "s'était réfugié dans le nord du Portugal après les faits", selon la police portugaise. Tôt dimanche 8 septembre, Lilian Dejean, un agent de propreté de 49 ans et père de famille, avait été atteint d'une balle au thorax, alors qu'il tentait de retenir un homme ayant causé un accident de la circulation, au volant d'une puissante voiture de location immatriculée en Pologne. Des papiers d'identité au nom d'Abdoul Diallo, un homme domicilié à Saint-Martin-d'Hères dans la banlieue de Grenoble, avaient été retrouvés dans la voiture abandonnée par son conducteur qui avait fui à pied. Lilian Dejean était décédé peu après à l'hôpital et une information judiciaire avait été ouverte notamment pour "meurtre sur une personne chargée d'une mission de service public". Aujourd'hui, ses proches "sont soulagés, car ils ont une perspective d'obtenir des explications". selon leur avocat Romain Ruiz. Depuis le 8 septembre, ils ont "connu des moments de doute, d'abattement", a-t-il précisé à l'AFP. "Mais ils n'ont jamais imaginé qu'on ne l'arrête pas" et "n'ont jamais mis en cause le travail de la justice et de la police." "On est bien contents qu'il ait été interpellé", salue de son côté leur amie Louisa Ben Fakir. "On avait eu vent qu'il avait quitté la France depuis le départ. On savait qu'on était sur une bonne piste". Vibrants hommages L'interpellation "va aider à comprendre pourquoi il en est arrivé" à "ce geste incompréhensible", souligne-t-elle: des vidéos ont montré qu'"il n'y a pas de geste brusque, de +gestuelle à l'italienne+. Le suspect a carrément les mains dans les poches et Lilian, c'est pareil. On voit bien qu'il n'y a pas eu d'altercation. On n'a rien compris". Le maire écologiste de Grenoble, Eric Piolle, a lui aussi salué la nouvelle de l'arrestation sur le réseau social X. "J'ai aujourd'hui une pensée pour la famille de Lilian, que j'ai rencontrée à plusieurs reprises: justice pourra leur être rendue", a-t-il écrit. La mort de Lilian Dejean avait suscité une immense émotion à Grenoble, dont les habitants lui avaient rendu de vibrants hommages dès le lendemain du meurtre, puis au cours d'une marche blanche. Il avait ensuite été inhumé en Guadeloupe. Le drame avait eu d'autant plus d'écho qu'il était intervenu en pleine série noire pour la métropole de Grenoble, où se joue selon les autorités une "guerre des gangs" entre trafiquants de stupéfiants. Le parquet y a dénombré fin octobre une cinquantaine de tirs par arme à feu liés au trafic de drogue depuis début 2024, qui ont fait six morts.
Texte intégral (607 mots)
L'arrestation d'Abdoul Diallo, 25 ans, dont les papiers d'identité avaient été retrouvés sur les lieux du crime, "va aider à comprendre" le déroulement du meurtre, a déclaré à l'AFP Louisa Ben Fakir, une amie de la famille de Lilian Dejean. "On attendait ça depuis des semaines pour pouvoir avancer dans notre deuil et entrevoir le procès". Cette arrestation apporte "beaucoup de soulagement", a confié l'un de ses frères, Jean-Marc Dejean, au quotidien régional Dauphiné Libéré. Localisé avec l'aide de policiers du Rhône et de l'Isère, et sous le coup d'un mandat d'arrêt européen, le suspect a été interpellé jeudi à Póvoa de Lanhoso, une commune de la région de Braga, par des agents portugais. Il sera présenté prochainement à un magistrat en vue de son extradition. Proches "soulagés" Avant de l'entendre, les enquêteurs détailleront vendredi après-midi comment ils sont parvenus à traquer cet homme déjà connus pour "vols, violences et trafic de stupéfiants", qui "s'était réfugié dans le nord du Portugal après les faits", selon la police portugaise. Tôt dimanche 8 septembre, Lilian Dejean, un agent de propreté de 49 ans et père de famille, avait été atteint d'une balle au thorax, alors qu'il tentait de retenir un homme ayant causé un accident de la circulation, au volant d'une puissante voiture de location immatriculée en Pologne. Des papiers d'identité au nom d'Abdoul Diallo, un homme domicilié à Saint-Martin-d'Hères dans la banlieue de Grenoble, avaient été retrouvés dans la voiture abandonnée par son conducteur qui avait fui à pied. Lilian Dejean était décédé peu après à l'hôpital et une information judiciaire avait été ouverte notamment pour "meurtre sur une personne chargée d'une mission de service public". Aujourd'hui, ses proches "sont soulagés, car ils ont une perspective d'obtenir des explications". selon leur avocat Romain Ruiz. Depuis le 8 septembre, ils ont "connu des moments de doute, d'abattement", a-t-il précisé à l'AFP. "Mais ils n'ont jamais imaginé qu'on ne l'arrête pas" et "n'ont jamais mis en cause le travail de la justice et de la police." "On est bien contents qu'il ait été interpellé", salue de son côté leur amie Louisa Ben Fakir. "On avait eu vent qu'il avait quitté la France depuis le départ. On savait qu'on était sur une bonne piste". Vibrants hommages L'interpellation "va aider à comprendre pourquoi il en est arrivé" à "ce geste incompréhensible", souligne-t-elle: des vidéos ont montré qu'"il n'y a pas de geste brusque, de +gestuelle à l'italienne+. Le suspect a carrément les mains dans les poches et Lilian, c'est pareil. On voit bien qu'il n'y a pas eu d'altercation. On n'a rien compris". Le maire écologiste de Grenoble, Eric Piolle, a lui aussi salué la nouvelle de l'arrestation sur le réseau social X. "J'ai aujourd'hui une pensée pour la famille de Lilian, que j'ai rencontrée à plusieurs reprises: justice pourra leur être rendue", a-t-il écrit. La mort de Lilian Dejean avait suscité une immense émotion à Grenoble, dont les habitants lui avaient rendu de vibrants hommages dès le lendemain du meurtre, puis au cours d'une marche blanche. Il avait ensuite été inhumé en Guadeloupe. Le drame avait eu d'autant plus d'écho qu'il était intervenu en pleine série noire pour la métropole de Grenoble, où se joue selon les autorités une "guerre des gangs" entre trafiquants de stupéfiants. Le parquet y a dénombré fin octobre une cinquantaine de tirs par arme à feu liés au trafic de drogue depuis début 2024, qui ont fait six morts.

22.11.2024 à 12:29

Algérie : "disparition" de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal

FRANCE24

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Le président français Emmanuel Macron se dit "très préoccupé" par la "disparition de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Il avait été arrêté samedi 16 novembre à l'aéroport d'Alger pour des raisons inconnues. L'auteur de 75 ans a obtenu cette année la nationalité française. Boualem Sansal est connu pour sa liberté de pensée, ses prises de position contre le pouvoir algérien et l'islamisme. Les explications de Fayçal Métaoui, correspondant de France 24 et MCD à Alger.
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Le président français Emmanuel Macron se dit "très préoccupé" par la "disparition de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Il avait été arrêté samedi 16 novembre à l'aéroport d'Alger pour des raisons inconnues. L'auteur de 75 ans a obtenu cette année la nationalité française. Boualem Sansal est connu pour sa liberté de pensée, ses prises de position contre le pouvoir algérien et l'islamisme. Les explications de Fayçal Métaoui, correspondant de France 24 et MCD à Alger.

22.11.2024 à 12:29

Au coeur d'une usine d'armement sud-coréenne qui pourrait approvisionner l'Ukraine

FRANCE24

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La Corée du Sud s'est toujours interdit de livrer des armes dans des zones de conflit actives mais les choses pourraient changer depuis que la Corée du nord est suspectée par les renseignements sud-coréens d'avoir envoyé des troupes pour aider la Russie dans sa guerre en Ukraine. En tête de la liste du matériel de fabrication sud-coréenne que l'Ukraine pourrait recevoir, figure le système "Cheongung", littéralement "flèche céleste", sorte de bouclier d'interception de type Dôme de fer, fabriqué à l'usine de Changwon qui a ouvert ses portes à des journalistes de l'AFP. Sur les lignes du plus grand conglomérat de défense sud-coréen, des soudeurs travaillent avec en fond sonore "La Lettre à Elise de Beethoven. D'énormes cylindres feront partie de ce système d'interception de nature défensive de Hanwha, qui produit également une variante axée sur l'attaque. "Le système Cheongung peut être considéré comme similaire au système de missiles américain Patriot" expose Jung Sung-young, un responsable de Hanwha Aerospace. L'Ukraine est dépendante des systèmes de défense occidentaux, en particulier des missiles américains Patriot, et ne cesse de réclamer plus de livraisons. L'implication de la Corée du Sud pourrait faire la différence, estiment des experts. Reste à savoir si -et comment- la Corée du Sud aidera l'Ukraine. La décision dépendra du "niveau d'implication de la Corée du Nord" dans le conflit, a déclaré début novembre le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, ajoutant que Séoul n'"excluait pas la possibilité d'envoyer des armes". Le premier lot serait dans tous les cas de nature défensive, a-t-il précisé. Kiev a un besoin urgent de renforcer ses défenses aériennes, observe Han Kwon-hee de l'Association coréenne de l'industrie de défense. "Elles aideront l'Ukraine à repousser les offensives russes en interceptant les drones et les missiles au dessus de leur territoire", dit-il. Un énorme coup de pouce après la récente décision des Etats-Unis d'autoriser l'armée ukrainienne à utiliser des missiles américains de longue portée contre des cibles à l'intérieur du territoire de la Russie. La Corée du Sud reste encore officiellement en état de guerre avec la Corée du Nord depuis la fin des hostilités en 1953, qui n'ont été pas été conclues par un traité de paix. Hanwha Aerospace, qui a longtemps donné la priorité à l'armement terrestre, voit sa production aujourd'hui en forte demande, avec notamment des contrats d'armements signés avec la Pologne et la Roumanie. La montée des tensions géopolitiques en Europe bénéficie fortement au groupe sud-coréen, avec un bénéfice d'exploitation en hausse de 450% au troisième trimestre 2024 (juillet-septembre) à 343,3 millions de dollars. Séoul nourrit depuis longtemps l'ambition de rejoindre les rangs des principaux pays exportateurs d'armes au monde, visant la quatrième place, derrière les États-Unis, la Russie et la France. Des obus de 155 mm ont déjà été vendus à Washington, avec une clause réservant leur utilisation à l'armée américaine. Un autre produit de Hanwha pourrait aussi servir en Ukraine, selon des experts sud-coréens, à savoir son système de missile guidé Chunmoo. "L'Ukraine a un besoin urgent d'armes offensives comme les missiles Chunmoo et les obusiers K9, capables d'infliger des dommages importants à l'ennemi, pour retourner la situation en sa faveur", estime Choi Gi-il, professeur d'études militaires à l'université Sangji. "Si l'implication directe de la Corée du Nord dans la guerre s'intensifie, Séoul pourrait envisager d'envoyer des armes létales, en plus des armes défensives", estime-t-il.
Texte intégral (614 mots)
La Corée du Sud s'est toujours interdit de livrer des armes dans des zones de conflit actives mais les choses pourraient changer depuis que la Corée du nord est suspectée par les renseignements sud-coréens d'avoir envoyé des troupes pour aider la Russie dans sa guerre en Ukraine. En tête de la liste du matériel de fabrication sud-coréenne que l'Ukraine pourrait recevoir, figure le système "Cheongung", littéralement "flèche céleste", sorte de bouclier d'interception de type Dôme de fer, fabriqué à l'usine de Changwon qui a ouvert ses portes à des journalistes de l'AFP. Sur les lignes du plus grand conglomérat de défense sud-coréen, des soudeurs travaillent avec en fond sonore "La Lettre à Elise de Beethoven. D'énormes cylindres feront partie de ce système d'interception de nature défensive de Hanwha, qui produit également une variante axée sur l'attaque. "Le système Cheongung peut être considéré comme similaire au système de missiles américain Patriot" expose Jung Sung-young, un responsable de Hanwha Aerospace. L'Ukraine est dépendante des systèmes de défense occidentaux, en particulier des missiles américains Patriot, et ne cesse de réclamer plus de livraisons. L'implication de la Corée du Sud pourrait faire la différence, estiment des experts. Reste à savoir si -et comment- la Corée du Sud aidera l'Ukraine. La décision dépendra du "niveau d'implication de la Corée du Nord" dans le conflit, a déclaré début novembre le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, ajoutant que Séoul n'"excluait pas la possibilité d'envoyer des armes". Le premier lot serait dans tous les cas de nature défensive, a-t-il précisé. Kiev a un besoin urgent de renforcer ses défenses aériennes, observe Han Kwon-hee de l'Association coréenne de l'industrie de défense. "Elles aideront l'Ukraine à repousser les offensives russes en interceptant les drones et les missiles au dessus de leur territoire", dit-il. Un énorme coup de pouce après la récente décision des Etats-Unis d'autoriser l'armée ukrainienne à utiliser des missiles américains de longue portée contre des cibles à l'intérieur du territoire de la Russie. La Corée du Sud reste encore officiellement en état de guerre avec la Corée du Nord depuis la fin des hostilités en 1953, qui n'ont été pas été conclues par un traité de paix. Hanwha Aerospace, qui a longtemps donné la priorité à l'armement terrestre, voit sa production aujourd'hui en forte demande, avec notamment des contrats d'armements signés avec la Pologne et la Roumanie. La montée des tensions géopolitiques en Europe bénéficie fortement au groupe sud-coréen, avec un bénéfice d'exploitation en hausse de 450% au troisième trimestre 2024 (juillet-septembre) à 343,3 millions de dollars. Séoul nourrit depuis longtemps l'ambition de rejoindre les rangs des principaux pays exportateurs d'armes au monde, visant la quatrième place, derrière les États-Unis, la Russie et la France. Des obus de 155 mm ont déjà été vendus à Washington, avec une clause réservant leur utilisation à l'armée américaine. Un autre produit de Hanwha pourrait aussi servir en Ukraine, selon des experts sud-coréens, à savoir son système de missile guidé Chunmoo. "L'Ukraine a un besoin urgent d'armes offensives comme les missiles Chunmoo et les obusiers K9, capables d'infliger des dommages importants à l'ennemi, pour retourner la situation en sa faveur", estime Choi Gi-il, professeur d'études militaires à l'université Sangji. "Si l'implication directe de la Corée du Nord dans la guerre s'intensifie, Séoul pourrait envisager d'envoyer des armes létales, en plus des armes défensives", estime-t-il.
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