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11.12.2025 à 10:27

Le yodel, chant emblématique de Suisse, inscrit au patrimoine immatériel de l'Unesco

FRANCE24
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Réuni à New Delhi en Inde, l'Unesco a inscrit le yodel sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, a annoncé l'Office fédéral suisse de la Culture (OFC), dans un communiqué. Le yodel est aussi pratiqué en Autriche et en Allemagne, mais alors que la Suisse s'était alliée à la France pour faire reconnaître la tradition horlogère de l'arc jurassien en 2020, elle avait cette fois fait cavalier seul pour cette candidature. En Suisse, plus de 12.000 yodleurs sont membres de l'un des 711 groupes de l'Association fédérale des yodleurs, mais la pratique s'exprime aussi largement de manière informelle, indique l'OFC. Le yodel alterne entre les registres de la voix de poitrine et de la voix de tête, utilisant des syllabes dépourvues de sens souvent liées aux dialectes locaux. Il existe "le yodel naturel", composé de mélodies sans paroles, et le "yodel chanté", qui combine couplets et refrains yodlés en lien avec la nature et la vie quotidienne. "Pratiqué en solo, en petits groupes ou en chorales – parfois accompagné d’instruments comme l’accordéon – le yodel se caractérise par ses riches harmoniques. Il est notamment pratiqué lors de concerts, fêtes et concours, souvent associés au port de costumes traditionnels régionaux", explique l'OFC. Selon Julien Vuilleumier, conseiller au ministère de la Culture pour cette candidature, les origines de ce chant sont floues, mais le "yodel tel qu'on le connaît aujourd'hui s'est codifié au 19ème siècle et au 20ème siècle" pour s'intégrer "aux chants populaires", avec "des inspirations croisées" entre les montagnes du Tyrol (Autriche, Italie), le sud de l'Allemagne et la Suisse, avait-t-il indiqué à l'AFP avant la décision de l'Unesco. Sa portée dépasse la Suisse puisque le chant s'est, avec les vagues d'émigration, intégré à la musique folk américaine, dont la musique country. Et il continue d'évoluer puisqu'il fait aussi des incursions dans "des formes plus expérimentales, à la frontière du jazz, de la pop et du rock", a expliqué M. Vuilleumier, à l'image par exemple du "yodelton", création d'un artiste vaudois qui y mêle des rythmes de reggaeton.

11.12.2025 à 10:23

Le King Air 350, l'avion de surveillance français utilisé contre les putschistes au Bénin

Les Observateurs
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L'avion de surveillance français, vraisemblablement opéré par l'armée de l'air, a été employé pendant la riposte contre la tentative avortée de putsch visant le président béninois Patrice Talon, dimanche 7 décembre.
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L'avion de surveillance français, vraisemblablement opéré par l'armée de l'air, a été employé pendant la riposte contre la tentative avortée de putsch visant le président béninois Patrice Talon, dimanche 7 décembre.

11.12.2025 à 10:21

Les inondations meurtrières en Asie favorisées par le dérèglement climatique, indique une étude

FRANCE24
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Deux tempêtes tropicales ont déversé d'énormes quantités de pluie sur ces territoires le mois dernier, provoquant des glissements de terrain et des inondations qui ont tué plus de 600 personnes au Sri Lanka et près de 1.000 en Indonésie. Plusieurs milliers de personnes ont été blessées et des centaines sont toujours portées disparues. Parmi eux, des précipitations plus abondantes et des mers plus chaudes liées au changement climatique, ainsi que des phénomènes météorologiques comme La Niña et le dipôle de l'océan Indien. "Le changement climatique est au moins l'un des facteurs participant à l'augmentation des précipitations extrêmes que nous observons", a expliqué Mariam Zachariah, l'une des auteurs de l'étude et chercheuse associée à l'Imperial College de Londres. Hausse des précipitations extrêmes Ces recherches n'ont pas pu quantifier précisément l'influence du changement climatique, car les modèles ne reflètent pas entièrement certains phénomènes météorologiques saisonniers et régionaux, ont précisé les chercheurs. Ils ont tout de même constaté que le dérèglement climatique avait intensifié les épisodes de fortes pluies dans les deux pays au cours des dernières décennies et contribué à la hausse des températures de surface de la mer, qui peut renforcer les tempêtes. Le nombre de précipitations extrêmes dans la région du détroit de Malacca, entre la Malaisie et l'Indonésie, a ainsi "augmenté d'environ 9 à 50% en raison de la hausse des températures mondiales", a déclaré Mme Zachariah. "Au Sri Lanka, les tendances sont encore plus marquées, les fortes pluies étant désormais de 28 à 160% plus intenses en raison du réchauffement que nous avons déjà observé", a-t-elle déclaré aux journalistes. Même si les données "présentent une grande variabilité", précise la chercheuse, "elles vont toutes dans le même sens, à savoir que les précipitations extrêmes s'intensifient dans les deux régions étudiées". D'autres facteurs entrent également en jeu, comme la déforestation et la géographie du terrain qui canalise les fortes pluies vers les plaines inondables densément peuplées, ajoutent les chercheurs. L'Indonésie figure parmi les pays qui enregistrent les plus fortes pertes forestières annuelles. En 2024, plus de 240.000 hectares de forêt primaire ont ainsi disparu. Mousson Par ailleurs, les deux tempêtes tropicales ont coïncidé avec les habituelles pluies de mousson, mais l'ampleur de la catastrophe est presque sans précédent. "Les pluies de mousson sont naturelles dans cette partie du globe", a réaffirmé Sarah Kew, autrice principale de l'étude et chercheuse en climatologie à l'Institut royal météorologique des Pays-Bas. "Ce qui n'est pas normal, c'est l'intensité croissante de ces tempêtes, leur impact sur des millions de personnes et les centaines de vies qu'elles prennent", établit-elle. Le dérèglement climatique généré par l'activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs dans le monde. "Sans équivoque, les humains sont la cause du changement climatique auquel nous assistons", a souligné Jim Skea, président du Giec, dans un entretien à l'AFP début décembre. Désormais, l'heure est au nettoyage et à la reconstruction dans les zones touchées par les inondations. Le coût de la reconstruction dans les trois provinces de Sumatra pourrait atteindre l'équivalent de 3,1 milliards de dollars, a indiqué l'Agence indonésienne de gestion des catastrophes.
Texte intégral (595 mots)
Deux tempêtes tropicales ont déversé d'énormes quantités de pluie sur ces territoires le mois dernier, provoquant des glissements de terrain et des inondations qui ont tué plus de 600 personnes au Sri Lanka et près de 1.000 en Indonésie. Plusieurs milliers de personnes ont été blessées et des centaines sont toujours portées disparues. Parmi eux, des précipitations plus abondantes et des mers plus chaudes liées au changement climatique, ainsi que des phénomènes météorologiques comme La Niña et le dipôle de l'océan Indien. "Le changement climatique est au moins l'un des facteurs participant à l'augmentation des précipitations extrêmes que nous observons", a expliqué Mariam Zachariah, l'une des auteurs de l'étude et chercheuse associée à l'Imperial College de Londres. Hausse des précipitations extrêmes Ces recherches n'ont pas pu quantifier précisément l'influence du changement climatique, car les modèles ne reflètent pas entièrement certains phénomènes météorologiques saisonniers et régionaux, ont précisé les chercheurs. Ils ont tout de même constaté que le dérèglement climatique avait intensifié les épisodes de fortes pluies dans les deux pays au cours des dernières décennies et contribué à la hausse des températures de surface de la mer, qui peut renforcer les tempêtes. Le nombre de précipitations extrêmes dans la région du détroit de Malacca, entre la Malaisie et l'Indonésie, a ainsi "augmenté d'environ 9 à 50% en raison de la hausse des températures mondiales", a déclaré Mme Zachariah. "Au Sri Lanka, les tendances sont encore plus marquées, les fortes pluies étant désormais de 28 à 160% plus intenses en raison du réchauffement que nous avons déjà observé", a-t-elle déclaré aux journalistes. Même si les données "présentent une grande variabilité", précise la chercheuse, "elles vont toutes dans le même sens, à savoir que les précipitations extrêmes s'intensifient dans les deux régions étudiées". D'autres facteurs entrent également en jeu, comme la déforestation et la géographie du terrain qui canalise les fortes pluies vers les plaines inondables densément peuplées, ajoutent les chercheurs. L'Indonésie figure parmi les pays qui enregistrent les plus fortes pertes forestières annuelles. En 2024, plus de 240.000 hectares de forêt primaire ont ainsi disparu. Mousson Par ailleurs, les deux tempêtes tropicales ont coïncidé avec les habituelles pluies de mousson, mais l'ampleur de la catastrophe est presque sans précédent. "Les pluies de mousson sont naturelles dans cette partie du globe", a réaffirmé Sarah Kew, autrice principale de l'étude et chercheuse en climatologie à l'Institut royal météorologique des Pays-Bas. "Ce qui n'est pas normal, c'est l'intensité croissante de ces tempêtes, leur impact sur des millions de personnes et les centaines de vies qu'elles prennent", établit-elle. Le dérèglement climatique généré par l'activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs dans le monde. "Sans équivoque, les humains sont la cause du changement climatique auquel nous assistons", a souligné Jim Skea, président du Giec, dans un entretien à l'AFP début décembre. Désormais, l'heure est au nettoyage et à la reconstruction dans les zones touchées par les inondations. Le coût de la reconstruction dans les trois provinces de Sumatra pourrait atteindre l'équivalent de 3,1 milliards de dollars, a indiqué l'Agence indonésienne de gestion des catastrophes.

11.12.2025 à 10:01

Comment arrêter un antidépresseur ? Une question toujours dure à trancher

FRANCE24
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"Dès que l'on change ou réduit un antidépresseur, c'est une source d'angoisse pour la personne concernée", rapporte à l'AFP Christine Villelongue, co-présidente de l'association France Dépression. Or, "il n'y aucun cadre: très souvent, quand on arrête, il n'y a pas de suivi". Après plusieurs décennies d'usage, les médecins savent très bien dans quelles conditions prescrire un antidépresseur, lequel privilégier dans un premier temps, comment évaluer sa réussite... Des règles précises sont enseignées et mises en pratique. Mais, quand le patient va mieux, les incertitudes se multiplient. Faut-il poursuivre le traitement tel quel, avec des effets secondaires qui peuvent s'accumuler à long terme ? Le continuer à faible dose ? L'arrêter, au risque d'une rechute ou d'un sevrage difficile ? Et, si oui, soudainement ou progressivement ? Ces questionnements font, depuis plusieurs années leur chemin chez les psychiatres, avec l'émergence d'un concept: la "déprescription" qui incarne l'importance de réfléchir à l'arrêt d'un antidépresseur, une prise de conscience qui n'a longtemps rien eu d'évident. "Tout au long de mon internat, achevé pourtant très récemment, ce sujet n'a jamais été abordé dans l'enseignement", explique à l'AFP la psychiatre française Maeva Musso, présidente de l'Association des jeunes psychiatres et des jeunes addictologues. Lorsque les patients "expriment le souhait de réduire leurs traitements, cela est encore trop souvent interprété par le corps médical comme un déni de leur trouble", poursuit Mme Musso, très engagée sur le sujet de la déprescription. Une vaste étude Elle note que d'autres pays sont plus avancés que la France, comme la Norvège, où des consultations dédiées à la déprescription sont proposées, ou les Pays-Bas, où des micro-doses d'antidépresseurs sont autorisées afin de permettre une réduction très progressive. Mais est-ce réellement la meilleure stratégie, comme en sont convaincus nombre de psychiatres ? L'idée semble intuitive mais les spécialistes restent confrontés à un manque criant de données probantes sur la conduite à tenir. Dans ce contexte, une vaste étude, publiée ce jeudi dans le Lancet Psychiatry, apporte enfin des réponses d'une solidité sans précédent, grâce à l'ampleur des données recueillies. Les auteurs, emmenés par les chercheurs italiens Giovanni Ostuzzi et Debora Zaccoletti, ont évalué l'ensemble des études déjà menées pour comparer les différentes options quand un patient dépressif va mieux, soit plus de 70 essais cliniques portant sur quelque 17.000 personnes. Résultat mis en avant par les chercheurs: un patient chez qui l'on arrête progressivement un antidépresseur n'a pas plus de risque de rechute que s'il poursuit son traitement, mais à condition de disposer d'un soutien psychologique. La pire option reste, dans tous les cas, un arrêt brutal du médicament. "Même si les antidépresseurs sont efficaces pour empêcher les rechutes dépressives, rien n'oblige à en faire un traitement à long terme pour tout le monde", en conclut Mme Zaccoletti, citée dans un communiqué du Lancet. Mais plusieurs spécialistes appellent à la prudence: ils pointent par exemple qu'une diminution progressive sans soutien psychologique n'apparaît pas forcément plus sûre qu’un arrêt soudain. "Même quand on diminue très progressivement un antidépresseur, l'arrêt reste associé à un risque de rechute", prévient le psychiatre allemand Jonathan Henssler dans un commentaire, également publié par le Lancet Psychiatry. Selon lui, les résultats montrent surtout "le bénéfice supplémentaire apporté par une psychothérapie". Or, pour de nombreux patients, un tel soutien n'est pas une option réaliste, comme le souligne Mme Villelongue, insistant sur la "carence" de soignants en France. Les conclusions du Lancet Psychiatry s'inscrivent "dans un monde idéal mais la réalité du terrain, ce n'est pas ça", juge-t-elle. "Parfois le psychiatre est absent, on reste un mois ou deux sans le voir. Entretemps, si la personne est en déprescription et ne va pas bien, elle n'a personne pour en parler."
Texte intégral (686 mots)
"Dès que l'on change ou réduit un antidépresseur, c'est une source d'angoisse pour la personne concernée", rapporte à l'AFP Christine Villelongue, co-présidente de l'association France Dépression. Or, "il n'y aucun cadre: très souvent, quand on arrête, il n'y a pas de suivi". Après plusieurs décennies d'usage, les médecins savent très bien dans quelles conditions prescrire un antidépresseur, lequel privilégier dans un premier temps, comment évaluer sa réussite... Des règles précises sont enseignées et mises en pratique. Mais, quand le patient va mieux, les incertitudes se multiplient. Faut-il poursuivre le traitement tel quel, avec des effets secondaires qui peuvent s'accumuler à long terme ? Le continuer à faible dose ? L'arrêter, au risque d'une rechute ou d'un sevrage difficile ? Et, si oui, soudainement ou progressivement ? Ces questionnements font, depuis plusieurs années leur chemin chez les psychiatres, avec l'émergence d'un concept: la "déprescription" qui incarne l'importance de réfléchir à l'arrêt d'un antidépresseur, une prise de conscience qui n'a longtemps rien eu d'évident. "Tout au long de mon internat, achevé pourtant très récemment, ce sujet n'a jamais été abordé dans l'enseignement", explique à l'AFP la psychiatre française Maeva Musso, présidente de l'Association des jeunes psychiatres et des jeunes addictologues. Lorsque les patients "expriment le souhait de réduire leurs traitements, cela est encore trop souvent interprété par le corps médical comme un déni de leur trouble", poursuit Mme Musso, très engagée sur le sujet de la déprescription. Une vaste étude Elle note que d'autres pays sont plus avancés que la France, comme la Norvège, où des consultations dédiées à la déprescription sont proposées, ou les Pays-Bas, où des micro-doses d'antidépresseurs sont autorisées afin de permettre une réduction très progressive. Mais est-ce réellement la meilleure stratégie, comme en sont convaincus nombre de psychiatres ? L'idée semble intuitive mais les spécialistes restent confrontés à un manque criant de données probantes sur la conduite à tenir. Dans ce contexte, une vaste étude, publiée ce jeudi dans le Lancet Psychiatry, apporte enfin des réponses d'une solidité sans précédent, grâce à l'ampleur des données recueillies. Les auteurs, emmenés par les chercheurs italiens Giovanni Ostuzzi et Debora Zaccoletti, ont évalué l'ensemble des études déjà menées pour comparer les différentes options quand un patient dépressif va mieux, soit plus de 70 essais cliniques portant sur quelque 17.000 personnes. Résultat mis en avant par les chercheurs: un patient chez qui l'on arrête progressivement un antidépresseur n'a pas plus de risque de rechute que s'il poursuit son traitement, mais à condition de disposer d'un soutien psychologique. La pire option reste, dans tous les cas, un arrêt brutal du médicament. "Même si les antidépresseurs sont efficaces pour empêcher les rechutes dépressives, rien n'oblige à en faire un traitement à long terme pour tout le monde", en conclut Mme Zaccoletti, citée dans un communiqué du Lancet. Mais plusieurs spécialistes appellent à la prudence: ils pointent par exemple qu'une diminution progressive sans soutien psychologique n'apparaît pas forcément plus sûre qu’un arrêt soudain. "Même quand on diminue très progressivement un antidépresseur, l'arrêt reste associé à un risque de rechute", prévient le psychiatre allemand Jonathan Henssler dans un commentaire, également publié par le Lancet Psychiatry. Selon lui, les résultats montrent surtout "le bénéfice supplémentaire apporté par une psychothérapie". Or, pour de nombreux patients, un tel soutien n'est pas une option réaliste, comme le souligne Mme Villelongue, insistant sur la "carence" de soignants en France. Les conclusions du Lancet Psychiatry s'inscrivent "dans un monde idéal mais la réalité du terrain, ce n'est pas ça", juge-t-elle. "Parfois le psychiatre est absent, on reste un mois ou deux sans le voir. Entretemps, si la personne est en déprescription et ne va pas bien, elle n'a personne pour en parler."

11.12.2025 à 09:51

Une course effrénée vers les grands requins blancs d'Australie

FRANCE24
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Ce travail est la pièce essentielle d'un dispositif de protection sophistiqué, qui permet aux nageurs, surfeurs et pêcheurs de vérifier en temps réel la présence de requins avant de s'aventurer dans l'eau. Chaque jour, des spécialistes posent 305 bouées reliées par satellite dans les eaux les plus fréquentées, pouvant atteindre 15 mètres de profondeur, dans le cadre d'un programme de Nouvelle-Galles-du-Sud, Etat du sud-est de l'Australie. Ces bouées connectées sont équipées d'hameçons. Lorsqu'un requin y mord, un signal est envoyé aux équipes, qui se lancent à sa poursuite en bateau. Le protocole se veut le moins invasif possible. "Le processus a peu d'impact sur ces requins", tempère Paul Butcher, principal chercheur pour le programme de marquage et de suivi des squales du gouvernement local depuis 10 ans. Dans les 16 minutes suivant l'alerte, un bateau se lance à la recherche du poisson. S'il fait partie des trois espèces potentiellement dangereuses (grand requin blanc, requin-bouledogue, requin-tigre), il doit être pucé. Les membres de l'équipe enroulent alors deux cordes autour de l'animal: la première près de sa queue et une autre devant sa nageoire pectorale pour soutenir son corps. Dociles Une fois le prédateur ramené tout près du bateau, il est retourné délicatement sur le côté. Les équipes veillent à ce que ses branchies restent immergées. Cette position place naturellement le requin dans un état proche d'une transe qui minimise les risques, pour les humains comme pour l'animal. Les équipes mesurent le requin, prélèvent des échantillons de tissus et fixent une balise acoustique à sa nageoire dorsale. Enfin, l'animal est relâché à au moins un kilomètre au large, avant de disparaitre d'un coup de queue dans l'océan. L'ensemble du processus n'aura duré que 15 minutes environ. "Certains animaux ont leur propre personnalité", explique Paul Butcher. "Les grands blancs sont facile à manipuler à côté du bateau lorsque nous les capturons. Les requins-tigres, pas tellement. Les requins-bouledogues sont eux aussi très dociles", détaille le chercheur. Au cours des dix dernières années, le programme de l'État, géré par le ministère des Industries primaires, a pucé 1.547 requins blancs, 756 requins-tigres et 240 requins-bouledogues. Une fois marqués, les prédateurs sont détectés lorsqu'ils passent devant l'une des 37 stations disséminées le long du littoral. Leur passage déclenche une alarme sur l'application SharkSmart, envoyant une notification instantanée au public sur les téléphones portables et montres connectées. Cette technique fait partie de mesures de sécurité à plusieurs niveaux adoptées par les autorités, avec des drones de surveillance et des filets. Hausse des attaques mortelles Plus de 1.280 incidents impliquant des requins ont été enregistrés autour de l'Australie depuis 1791, dont environ 260 mortels, selon une base de données nationale. Bien qu'elles restent rares, les attaques mortelles semblent augmenter, avec 57 décès signalés au cours des 25 années précédant 2025, contre 27 au cours du quart de siècle précédent. En novembre, un requin-bouledogue de trois mètres a tué une touriste suisse et a blessé son petit ami au large d'une plage isolée au nord de Sydney. Les scientifiques estiment que l'augmentation du nombre de décès pourrait être liée à la hausse du nombre de baigneurs. La hausse des températures océaniques semble également influencer les habitudes migratoires des requins. Les chercheurs soulignent que les requins, eux aussi, doivent être protégés, alors que la surpêche décime certaines espèces. À l'échelle mondiale, environ 37% des espèces océaniques de requins et de raies sont désormais classées comme menacées ou en danger critique d'extinction par l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN).
Texte intégral (636 mots)
Ce travail est la pièce essentielle d'un dispositif de protection sophistiqué, qui permet aux nageurs, surfeurs et pêcheurs de vérifier en temps réel la présence de requins avant de s'aventurer dans l'eau. Chaque jour, des spécialistes posent 305 bouées reliées par satellite dans les eaux les plus fréquentées, pouvant atteindre 15 mètres de profondeur, dans le cadre d'un programme de Nouvelle-Galles-du-Sud, Etat du sud-est de l'Australie. Ces bouées connectées sont équipées d'hameçons. Lorsqu'un requin y mord, un signal est envoyé aux équipes, qui se lancent à sa poursuite en bateau. Le protocole se veut le moins invasif possible. "Le processus a peu d'impact sur ces requins", tempère Paul Butcher, principal chercheur pour le programme de marquage et de suivi des squales du gouvernement local depuis 10 ans. Dans les 16 minutes suivant l'alerte, un bateau se lance à la recherche du poisson. S'il fait partie des trois espèces potentiellement dangereuses (grand requin blanc, requin-bouledogue, requin-tigre), il doit être pucé. Les membres de l'équipe enroulent alors deux cordes autour de l'animal: la première près de sa queue et une autre devant sa nageoire pectorale pour soutenir son corps. Dociles Une fois le prédateur ramené tout près du bateau, il est retourné délicatement sur le côté. Les équipes veillent à ce que ses branchies restent immergées. Cette position place naturellement le requin dans un état proche d'une transe qui minimise les risques, pour les humains comme pour l'animal. Les équipes mesurent le requin, prélèvent des échantillons de tissus et fixent une balise acoustique à sa nageoire dorsale. Enfin, l'animal est relâché à au moins un kilomètre au large, avant de disparaitre d'un coup de queue dans l'océan. L'ensemble du processus n'aura duré que 15 minutes environ. "Certains animaux ont leur propre personnalité", explique Paul Butcher. "Les grands blancs sont facile à manipuler à côté du bateau lorsque nous les capturons. Les requins-tigres, pas tellement. Les requins-bouledogues sont eux aussi très dociles", détaille le chercheur. Au cours des dix dernières années, le programme de l'État, géré par le ministère des Industries primaires, a pucé 1.547 requins blancs, 756 requins-tigres et 240 requins-bouledogues. Une fois marqués, les prédateurs sont détectés lorsqu'ils passent devant l'une des 37 stations disséminées le long du littoral. Leur passage déclenche une alarme sur l'application SharkSmart, envoyant une notification instantanée au public sur les téléphones portables et montres connectées. Cette technique fait partie de mesures de sécurité à plusieurs niveaux adoptées par les autorités, avec des drones de surveillance et des filets. Hausse des attaques mortelles Plus de 1.280 incidents impliquant des requins ont été enregistrés autour de l'Australie depuis 1791, dont environ 260 mortels, selon une base de données nationale. Bien qu'elles restent rares, les attaques mortelles semblent augmenter, avec 57 décès signalés au cours des 25 années précédant 2025, contre 27 au cours du quart de siècle précédent. En novembre, un requin-bouledogue de trois mètres a tué une touriste suisse et a blessé son petit ami au large d'une plage isolée au nord de Sydney. Les scientifiques estiment que l'augmentation du nombre de décès pourrait être liée à la hausse du nombre de baigneurs. La hausse des températures océaniques semble également influencer les habitudes migratoires des requins. Les chercheurs soulignent que les requins, eux aussi, doivent être protégés, alors que la surpêche décime certaines espèces. À l'échelle mondiale, environ 37% des espèces océaniques de requins et de raies sont désormais classées comme menacées ou en danger critique d'extinction par l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN).

11.12.2025 à 09:25

Chez France Travail, des psychologues face à la tâche immense de panser les blessures de travail

FRANCE24
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"Je n'ai pas de divan dans mon bureau", blague Mélanie Cordazzo. Dans l'agence France Travail d'Ingré, près d'Orléans, au décor impersonnel, son bureau se distingue par une vraie porte et le tableau d’une fleur rose. L''une des 954 psychologues travaillant chez France Travail, répartis dans les 896 agences, elle accompagne 41 demandeurs d'emploi, une toute petite proportion des 11.500 suivis dans cette agence. Des personnes qui, parfois, "ont perdu pied, n'arrivent plus à exister dans le travail" à la suite d'un licenciement ou de harcèlement subi sur un poste précédent, explique-t-elle. Egalement "beaucoup de jeunes diplômés ou mis de côté par Parcoursup qui essayent de trouver du sens". Margot, 25 ans, diplômée d'un master en Business Development, se sentait illégitime face aux offres d'emploi. "J'étais assez déprimée par ma recherche et j'ai repris petit à petit espoir en me disant que je ne suis pas forcément moins bien que les autres", confie la jeune femme suivie depuis six mois. Estelle (prénom modifié), elle, se sentait "perdue" après avoir démissionné d'un emploi dans le prêt-à-porter. Suivie pendant deux ans, elle a construit un autre projet professionnel. En complément des conseillers, les psychologues aident ces demandeurs d'emploi à "porter un autre regard" sur eux-mêmes, à réfléchir aux "difficultés actuelles ou passées qui (les) empêchent d'avancer dans (leur) parcours de retour à l'emploi", explique France Travail. Ces dernières années, plusieurs réformes successives ont durci les conditions d'accès aux allocations chômage. Aujourd'hui, seuls quelque 40% des inscrits à France Travail en touchent et la durée maximale d’indemnisation (hors seniors) est réduite à 18 mois, contre 24 auparavant. La semaine dernière les organisations patronales ont écrit au Premier ministre avoir pour "objectif" de diminuer le coût annuel de l'assurance chômage d'un milliard d'euros. En 2024, un rapport des chercheurs Antoine Duarte, Stéphane Le Lay et Fabien Lemozy soulignait la "paradoxalité" du travail des psychologues, "le registre de l'écoute" pouvant entrer en conflit avec les objectifs de France Travail, qui vise à les remettre au travail le plus vite possible. Epuisement De fait, ces rendez-vous sont également l'occasion, pour des personnes qui voient souvent un psychologue pour la première fois, de faire remonter d'autres souffrances que celles liées au travail. "La question du traumatisme sexuel, on m'en parle toutes les semaines", témoigne Sylvie Dujardin, présidente de l'association Pôle Psycho qui fédère 250 psychologues de France Travail, évoquant viol, inceste… Une partie du travail consiste alors à orienter vers d'autres d'autres psychologues. S'ils ne peuvent pas le diagnostiquer, car ils ne sont pas cliniciens, les psychologues du travail peuvent également repérer les signes de burn out. Certains chômeurs souffrent aussi d'"épuisement de la recherche d'emploi", constate Mélanie Cordazzo. Elle leur explique qu'il est inutile de "postuler à tout" et nécessaire de prévoir des "fenêtres de récupération" dans la semaine. Face à l'ampleur de la tâche, "on manque de professionnels et de moyens", déplore une autre psychologue, Marie (prénom modifié). Néanmoins, "la plupart des gens qu'on reçoit ressortent hyper-soulagés d'avoir été reconnus dans leur souffrance au travail ou entendus face à leur statut de +chômeurs+ toujours aussi stigmatisés", constate sa consoeur Anne (prénom modifié). Certains déplorent que France Travail convoque et non invite les demandeurs d'emploi à ces rendez-vous, ce qui est contraire au code de déontologie de la profession. Mais, se félicite le délégué syndical de la FSU-emploi, Olivier Parandon, la formulation des courriers doit être corrigée courant 2026. Le suivi psychologique ne décale pas la durée d'indemnisation. La question du temps est présente dans le suivi parce qu'"une personne privée de ressources est aux abois", résume Mélanie Cordazzo. "Quand vous mettez quelqu'un dans une filière en tension parce que c'est là qu'il y a du boulot, s'il en sort au bout de deux mois, c'est un échec de plus", avertit Denys Neymon, président de Solidarités nouvelles face au chômage.
Texte intégral (696 mots)
"Je n'ai pas de divan dans mon bureau", blague Mélanie Cordazzo. Dans l'agence France Travail d'Ingré, près d'Orléans, au décor impersonnel, son bureau se distingue par une vraie porte et le tableau d’une fleur rose. L''une des 954 psychologues travaillant chez France Travail, répartis dans les 896 agences, elle accompagne 41 demandeurs d'emploi, une toute petite proportion des 11.500 suivis dans cette agence. Des personnes qui, parfois, "ont perdu pied, n'arrivent plus à exister dans le travail" à la suite d'un licenciement ou de harcèlement subi sur un poste précédent, explique-t-elle. Egalement "beaucoup de jeunes diplômés ou mis de côté par Parcoursup qui essayent de trouver du sens". Margot, 25 ans, diplômée d'un master en Business Development, se sentait illégitime face aux offres d'emploi. "J'étais assez déprimée par ma recherche et j'ai repris petit à petit espoir en me disant que je ne suis pas forcément moins bien que les autres", confie la jeune femme suivie depuis six mois. Estelle (prénom modifié), elle, se sentait "perdue" après avoir démissionné d'un emploi dans le prêt-à-porter. Suivie pendant deux ans, elle a construit un autre projet professionnel. En complément des conseillers, les psychologues aident ces demandeurs d'emploi à "porter un autre regard" sur eux-mêmes, à réfléchir aux "difficultés actuelles ou passées qui (les) empêchent d'avancer dans (leur) parcours de retour à l'emploi", explique France Travail. Ces dernières années, plusieurs réformes successives ont durci les conditions d'accès aux allocations chômage. Aujourd'hui, seuls quelque 40% des inscrits à France Travail en touchent et la durée maximale d’indemnisation (hors seniors) est réduite à 18 mois, contre 24 auparavant. La semaine dernière les organisations patronales ont écrit au Premier ministre avoir pour "objectif" de diminuer le coût annuel de l'assurance chômage d'un milliard d'euros. En 2024, un rapport des chercheurs Antoine Duarte, Stéphane Le Lay et Fabien Lemozy soulignait la "paradoxalité" du travail des psychologues, "le registre de l'écoute" pouvant entrer en conflit avec les objectifs de France Travail, qui vise à les remettre au travail le plus vite possible. Epuisement De fait, ces rendez-vous sont également l'occasion, pour des personnes qui voient souvent un psychologue pour la première fois, de faire remonter d'autres souffrances que celles liées au travail. "La question du traumatisme sexuel, on m'en parle toutes les semaines", témoigne Sylvie Dujardin, présidente de l'association Pôle Psycho qui fédère 250 psychologues de France Travail, évoquant viol, inceste… Une partie du travail consiste alors à orienter vers d'autres d'autres psychologues. S'ils ne peuvent pas le diagnostiquer, car ils ne sont pas cliniciens, les psychologues du travail peuvent également repérer les signes de burn out. Certains chômeurs souffrent aussi d'"épuisement de la recherche d'emploi", constate Mélanie Cordazzo. Elle leur explique qu'il est inutile de "postuler à tout" et nécessaire de prévoir des "fenêtres de récupération" dans la semaine. Face à l'ampleur de la tâche, "on manque de professionnels et de moyens", déplore une autre psychologue, Marie (prénom modifié). Néanmoins, "la plupart des gens qu'on reçoit ressortent hyper-soulagés d'avoir été reconnus dans leur souffrance au travail ou entendus face à leur statut de +chômeurs+ toujours aussi stigmatisés", constate sa consoeur Anne (prénom modifié). Certains déplorent que France Travail convoque et non invite les demandeurs d'emploi à ces rendez-vous, ce qui est contraire au code de déontologie de la profession. Mais, se félicite le délégué syndical de la FSU-emploi, Olivier Parandon, la formulation des courriers doit être corrigée courant 2026. Le suivi psychologique ne décale pas la durée d'indemnisation. La question du temps est présente dans le suivi parce qu'"une personne privée de ressources est aux abois", résume Mélanie Cordazzo. "Quand vous mettez quelqu'un dans une filière en tension parce que c'est là qu'il y a du boulot, s'il en sort au bout de deux mois, c'est un échec de plus", avertit Denys Neymon, président de Solidarités nouvelles face au chômage.

11.12.2025 à 09:17

États-Unis et Japon mènent des exercices aériens conjoints après des patrouilles Chine-Russie

FRANCE24
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Tokyo a indiqué que deux bombardiers russes Tu-95 capables de transporter des armes nucléaires ont volé depuis la mer du Japon pour rejoindre deux bombardiers chinois H-6 en mer de Chine orientale mardi, avant d'effectuer un vol conjoint autour du pays. Le Japon a précisé avoir fait décoller des chasseurs en réponse. L'état-major interarmées japonais a déclaré que l'exercice de mercredi mené de concert avec l'US Air Force s'était déroulé dans "un environnement sécuritaire de plus en plus sévère autour de notre pays". "Grâce à cet exercice, nous avons confirmé la forte détermination du Japon et des États-Unis à ne permettre aucun changement unilatéral du statu quo par la force, ainsi que la préparation des Forces d'autodéfense et de l'armée américaine", a écrit l'état-major sur X. Dans un communiqué séparé, il a précisé que les "exercices tactiques" au-dessus de la mer du Japon impliquaient deux bombardiers américains B-52 et des chasseurs japonais, trois F-35 et trois F-15. Japon et USA "plus unis que jamais" L'exercice conjoint intervient alors que les États-Unis ont critiqué la Chine pour la première fois mercredi, depuis que des avions militaires chinois ont verrouillé leurs radars sur des chasseurs japonais. Selon Tokyo, des chasseurs J-15 du porte-avions chinois Liaoning ont verrouillé à deux reprises leur radar samedi sur des avions japonais dans les eaux internationales près de l'île nippone d'Okinawa (sud), ce qui a conduit le Japon à faire décoller des appareils en soutien. "Les actions de la Chine ne favorisent pas la paix et la stabilité régionales", a déclaré mercredi un porte-parole du département d'Etat américain à l'AFP. "L'alliance Etats-Unis-Japon est plus forte et plus unie que jamais. Notre engagement envers notre allié japonais est indéfectible, et nous sommes en contact étroit sur cette question et d'autres sujets", a-t-il ajouté. Les radars des avions de chasse servent au contrôle de tir pour identifier des cibles, mais aussi aux opérations de recherche et de sauvetage. Tokyo a convoqué l'ambassadeur de Chine après l'incident, dont les deux pays donnent des versions divergentes. Le Japon a indiqué avoir fait décoller ses F-15 par crainte de possibles "violations de son espace aérien". Guo Jiakun, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a lui déclaré mercredi que les avions japonais avaient été envoyés "pour pénétrer sans autorisation dans la zone d'entraînement chinoise (...) pour créer des tensions et continuer à exagérer la situation de manière malveillante". Manque de soutien Le mois dernier, la Première ministre Sanae Takaichi avait laissé entendre que le Japon pourrait intervenir militairement en cas d'attaque chinoise contre Taïwan et provoqué l'ire de Pékin. La Chine revendique l'île comme partie intégrante de son territoire et n'exclut pas de s'en emparer par la force. Tokyo a dû démentir un article du Wall Street Journal affirmant que le président américain Donald Trump avait conseillé à Mme Takaichi de ne pas provoquer la Chine sur la question de la souveraineté de Taïwan. Mais le Japon semble frustré par le manque de soutien public des hauts responsables à Washington et a exhorté les États-Unis à se montrer plus démonstratifs, a rapporté dimanche le Financial Times. Le chef de l'Otan, Mark Rutte, avait jugé mercredi "regrettable" l'incident des radars, ainsi que les récentes patrouilles conjointes d'avions chinois et russes, a indiqué sur X le ministre japonais de la Défense, Shinjiro Koizumi. "Il a affirmé que la sécurité dans les régions indo-pacifique et euro-atlantique est totalement indissociable", a ajouté M. Koizumi à l'issue d'une vidéoconférence entre les deux responsables. La Corée du Sud a, de son côté, affirmé mardi que des avions russes et chinois étaient entrés dans sa zone de défense aérienne, conduisant Séoul à déployer également des chasseurs. Pékin et Moscou ont évoqué des exercices militaires conjoints qui ont, selon le ministère russe de la Défense, impliqué notamment des "bombardiers stratégiques". Depuis 2019, Pékin et Moscou font périodiquement voler des avions militaires dans la zone de défense aérienne de la Corée du Sud.
Texte intégral (720 mots)
Tokyo a indiqué que deux bombardiers russes Tu-95 capables de transporter des armes nucléaires ont volé depuis la mer du Japon pour rejoindre deux bombardiers chinois H-6 en mer de Chine orientale mardi, avant d'effectuer un vol conjoint autour du pays. Le Japon a précisé avoir fait décoller des chasseurs en réponse. L'état-major interarmées japonais a déclaré que l'exercice de mercredi mené de concert avec l'US Air Force s'était déroulé dans "un environnement sécuritaire de plus en plus sévère autour de notre pays". "Grâce à cet exercice, nous avons confirmé la forte détermination du Japon et des États-Unis à ne permettre aucun changement unilatéral du statu quo par la force, ainsi que la préparation des Forces d'autodéfense et de l'armée américaine", a écrit l'état-major sur X. Dans un communiqué séparé, il a précisé que les "exercices tactiques" au-dessus de la mer du Japon impliquaient deux bombardiers américains B-52 et des chasseurs japonais, trois F-35 et trois F-15. Japon et USA "plus unis que jamais" L'exercice conjoint intervient alors que les États-Unis ont critiqué la Chine pour la première fois mercredi, depuis que des avions militaires chinois ont verrouillé leurs radars sur des chasseurs japonais. Selon Tokyo, des chasseurs J-15 du porte-avions chinois Liaoning ont verrouillé à deux reprises leur radar samedi sur des avions japonais dans les eaux internationales près de l'île nippone d'Okinawa (sud), ce qui a conduit le Japon à faire décoller des appareils en soutien. "Les actions de la Chine ne favorisent pas la paix et la stabilité régionales", a déclaré mercredi un porte-parole du département d'Etat américain à l'AFP. "L'alliance Etats-Unis-Japon est plus forte et plus unie que jamais. Notre engagement envers notre allié japonais est indéfectible, et nous sommes en contact étroit sur cette question et d'autres sujets", a-t-il ajouté. Les radars des avions de chasse servent au contrôle de tir pour identifier des cibles, mais aussi aux opérations de recherche et de sauvetage. Tokyo a convoqué l'ambassadeur de Chine après l'incident, dont les deux pays donnent des versions divergentes. Le Japon a indiqué avoir fait décoller ses F-15 par crainte de possibles "violations de son espace aérien". Guo Jiakun, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a lui déclaré mercredi que les avions japonais avaient été envoyés "pour pénétrer sans autorisation dans la zone d'entraînement chinoise (...) pour créer des tensions et continuer à exagérer la situation de manière malveillante". Manque de soutien Le mois dernier, la Première ministre Sanae Takaichi avait laissé entendre que le Japon pourrait intervenir militairement en cas d'attaque chinoise contre Taïwan et provoqué l'ire de Pékin. La Chine revendique l'île comme partie intégrante de son territoire et n'exclut pas de s'en emparer par la force. Tokyo a dû démentir un article du Wall Street Journal affirmant que le président américain Donald Trump avait conseillé à Mme Takaichi de ne pas provoquer la Chine sur la question de la souveraineté de Taïwan. Mais le Japon semble frustré par le manque de soutien public des hauts responsables à Washington et a exhorté les États-Unis à se montrer plus démonstratifs, a rapporté dimanche le Financial Times. Le chef de l'Otan, Mark Rutte, avait jugé mercredi "regrettable" l'incident des radars, ainsi que les récentes patrouilles conjointes d'avions chinois et russes, a indiqué sur X le ministre japonais de la Défense, Shinjiro Koizumi. "Il a affirmé que la sécurité dans les régions indo-pacifique et euro-atlantique est totalement indissociable", a ajouté M. Koizumi à l'issue d'une vidéoconférence entre les deux responsables. La Corée du Sud a, de son côté, affirmé mardi que des avions russes et chinois étaient entrés dans sa zone de défense aérienne, conduisant Séoul à déployer également des chasseurs. Pékin et Moscou ont évoqué des exercices militaires conjoints qui ont, selon le ministère russe de la Défense, impliqué notamment des "bombardiers stratégiques". Depuis 2019, Pékin et Moscou font périodiquement voler des avions militaires dans la zone de défense aérienne de la Corée du Sud.

11.12.2025 à 09:08

"Pays de merde", "crasseux" : Trump pousse encore plus loin sa rhétorique anti-immigration

FRANCE 24
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Le président américain Donald Trump, qui avait contesté en 2018 avoir parlé de "pays de merde" dont les ressortissants migrent aux États-Unis, a repris mercredi cette expression lors d'un discours anti-immigration d'une violence renouvelée.
Texte intégral (720 mots)
Le président américain Donald Trump, qui avait contesté en 2018 avoir parlé de "pays de merde" dont les ressortissants migrent aux États-Unis, a repris mercredi cette expression lors d'un discours anti-immigration d'une violence renouvelée.

11.12.2025 à 09:05

À Rungis, sangliers et chevreuils s'imposent timidement au menu des fêtes

FRANCE24
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A l'approche de Noël, Rungis est déjà sur le pont. Obéissant à un ballet millimétré, des milliers de semi-remorques sillonnent les 234 hectares du plus grand marché du monde de produits frais. Chaque nuit, 25.000 acheteurs parcourent entre 23H00 et 6H00 du matin les pavillons de la marée, des volailles, des fruits et légumes ou du fromage à la recherche des produits incontournables pour les fêtes. "C’est la quinzaine à ne pas manquer, c’est 25% du chiffre d’affaires", souligne le directeur général de Rungis, Stéphane Layani, malgré le cahotage d’un transpalette rempli de bourriches d'huîtres. Avec 1,8 million de tonnes de produits alimentaires qui transitent par ses portes, le "Ventre de Paris" nourrit près d’un Français sur quatre. Devant cette avalanche de mets fins, d’huiles parfumées et de fruits charnus, un secteur tente timidement de s’imposer sur la table du réveillon: la viande de gibier. Civets de cerf au pain d’épices, cuissots de sanglier à la sauce tomate ou gigues de chevreuil dopent le secteur qui réalise 30% de ses ventes annuelles pendant les fêtes. "Et contrairement à ce qu’on pourrait penser, il ne s’agit pas d’une viande forte en goût, on peut le cuisiner aujourd’hui de façon très moderne. Ce sont des viandes maigres qui présentent beaucoup de qualités nutritives", explique Jérôme Mascle, responsable du gibier chez le grossiste Avigros à Rungis, montrant une cuisse de sanglier, sous vide, à 8 euros le kilo. Sanglier de Nouvelle-Zélande, biche américaine Au milieu de l’avalanche de volailles françaises déclinées à tarif compétitif, Avigros est la dernière des six entreprises du pavillon à proposer du gibier à ses clients. Reilhe-Martin, autre grossiste, a jeté l’éponge il y a trois ans lors du rachat de l’entreprise, et le groupe Alvidis commercialise la venaison (viande de gibier) de façon plus marginale. En cause: un produit jugé compliqué à cuisiner par le grand public et tombé en désuétude. "Il y a trente ans, le gibier représentait 30% de la marchandise sur la période des fêtes et aujourd’hui à peine 5% !", relève le "Roi de la volaille", Gino Catena. Sous son chapeau de feutre bleu, le président du Syndicat de la volaille et du gibier grimace : "Le secteur n'est pas du tout organisé en France. Le sanglier vient de Nouvelle-Zélande, la biche d’Amérique du Nord et le chevreuil des pays de l’Est, alors que l’on fait face à une abondance dans nos bois!" Environ la moitié des 36.000 tonnes de viande de gibier consommées en France chaque année sont issues de l’importation, selon une étude du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) menée en 2021. La ressource est pourtant prolifique en France: "881.000 sangliers sont abattus chaque année entre septembre et mars", relève Olivier Touchard, chargé de la venaison à la Fédération nationale des chasseurs, pour seulement 40.000 carcasses livrées sur le marché. "Le reste de la venaison est fléché vers l'auto-consommation des chasseurs, les boucheries en circuits courts et pour moitié dans ce que l’on appelle le réseau gris, c'est-à-dire le don, le troc ou la vente sans contrôle sanitaire ni visibilité", poursuit M. Touchard qui incrimine une législation trop contraignante. Pour tenter de répondre à la problématique, la Fédération des chasseurs a lancé en octobre la marque-label "Gibiers de France", afin de garantir la traçabilité de la viande et structurer la filière. S'il n'est pas encore présent sur les étals de Rungis, le label concerne dans un premier temps les centres de traitement du gibier, au nombre de 26 en France. "Pour ces fêtes de fin d’année, il ne faut pas se leurrer, le gibier restera majoritairement une option pour les restaurateurs haut de gamme", souligne M. Mascle, qui espère un retour en grâce à plus long terme. L’Auvergnat Paul Marcon a remporté cette année le Bocuse d’or, Graal de la gastronomie, en réalisant un plat... au chevreuil.
Texte intégral (707 mots)
A l'approche de Noël, Rungis est déjà sur le pont. Obéissant à un ballet millimétré, des milliers de semi-remorques sillonnent les 234 hectares du plus grand marché du monde de produits frais. Chaque nuit, 25.000 acheteurs parcourent entre 23H00 et 6H00 du matin les pavillons de la marée, des volailles, des fruits et légumes ou du fromage à la recherche des produits incontournables pour les fêtes. "C’est la quinzaine à ne pas manquer, c’est 25% du chiffre d’affaires", souligne le directeur général de Rungis, Stéphane Layani, malgré le cahotage d’un transpalette rempli de bourriches d'huîtres. Avec 1,8 million de tonnes de produits alimentaires qui transitent par ses portes, le "Ventre de Paris" nourrit près d’un Français sur quatre. Devant cette avalanche de mets fins, d’huiles parfumées et de fruits charnus, un secteur tente timidement de s’imposer sur la table du réveillon: la viande de gibier. Civets de cerf au pain d’épices, cuissots de sanglier à la sauce tomate ou gigues de chevreuil dopent le secteur qui réalise 30% de ses ventes annuelles pendant les fêtes. "Et contrairement à ce qu’on pourrait penser, il ne s’agit pas d’une viande forte en goût, on peut le cuisiner aujourd’hui de façon très moderne. Ce sont des viandes maigres qui présentent beaucoup de qualités nutritives", explique Jérôme Mascle, responsable du gibier chez le grossiste Avigros à Rungis, montrant une cuisse de sanglier, sous vide, à 8 euros le kilo. Sanglier de Nouvelle-Zélande, biche américaine Au milieu de l’avalanche de volailles françaises déclinées à tarif compétitif, Avigros est la dernière des six entreprises du pavillon à proposer du gibier à ses clients. Reilhe-Martin, autre grossiste, a jeté l’éponge il y a trois ans lors du rachat de l’entreprise, et le groupe Alvidis commercialise la venaison (viande de gibier) de façon plus marginale. En cause: un produit jugé compliqué à cuisiner par le grand public et tombé en désuétude. "Il y a trente ans, le gibier représentait 30% de la marchandise sur la période des fêtes et aujourd’hui à peine 5% !", relève le "Roi de la volaille", Gino Catena. Sous son chapeau de feutre bleu, le président du Syndicat de la volaille et du gibier grimace : "Le secteur n'est pas du tout organisé en France. Le sanglier vient de Nouvelle-Zélande, la biche d’Amérique du Nord et le chevreuil des pays de l’Est, alors que l’on fait face à une abondance dans nos bois!" Environ la moitié des 36.000 tonnes de viande de gibier consommées en France chaque année sont issues de l’importation, selon une étude du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) menée en 2021. La ressource est pourtant prolifique en France: "881.000 sangliers sont abattus chaque année entre septembre et mars", relève Olivier Touchard, chargé de la venaison à la Fédération nationale des chasseurs, pour seulement 40.000 carcasses livrées sur le marché. "Le reste de la venaison est fléché vers l'auto-consommation des chasseurs, les boucheries en circuits courts et pour moitié dans ce que l’on appelle le réseau gris, c'est-à-dire le don, le troc ou la vente sans contrôle sanitaire ni visibilité", poursuit M. Touchard qui incrimine une législation trop contraignante. Pour tenter de répondre à la problématique, la Fédération des chasseurs a lancé en octobre la marque-label "Gibiers de France", afin de garantir la traçabilité de la viande et structurer la filière. S'il n'est pas encore présent sur les étals de Rungis, le label concerne dans un premier temps les centres de traitement du gibier, au nombre de 26 en France. "Pour ces fêtes de fin d’année, il ne faut pas se leurrer, le gibier restera majoritairement une option pour les restaurateurs haut de gamme", souligne M. Mascle, qui espère un retour en grâce à plus long terme. L’Auvergnat Paul Marcon a remporté cette année le Bocuse d’or, Graal de la gastronomie, en réalisant un plat... au chevreuil.

11.12.2025 à 08:53

Trump veut que CNN change de mains avec la vente de Warner Bros Discovery

FRANCE24
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Le groupe américain de médias et de divertissement, qui détient CNN, fait l'objet d'une bataille d'enchères entre son concurrent Paramount Skydance et le géant du streaming Netflix. Dirigé par David Ellison, le fils du milliardaire proche de Donald Trump, Larry Ellison, Paramount Skydance propose de racheter l'ensemble de Warner Bros Discovery, y compris CNN. Dans le cadre de l'offre de Netflix, CNN serait en revanche logée, avant le rachat, dans une entité distincte qui serait cotée en Bourse. Lors d'une table ronde mercredi à la Maison Blanche, Donald Trump a suggéré que la chaîne fasse partie de tout accord ou soit vendue séparément. "Je pense que CNN devrait être vendue, car les personnes qui la dirigent en ce moment sont soit corrompues, soit incompétentes", a-t-il déclaré, reprenant son discours habituel contre les grands médias américains. Il a affirmé qu'il pourrait s'impliquer personnellement dans la décision du gouvernement d'approuver la vente, qui revient habituellement au ministère de la Justice. Selon les médias américains, les deux acheteurs potentiels, qualifiés par Donald Trump de "bonnes entreprises", ont plaidé auprès de la Maison Blanche et du président lui-même pour soutenir leurs offres. Le milliardaire républicain entretient depuis longtemps une relation hostile avec CNN et d'autres grands médias, qu'il qualifie de "médias menteurs" et qu'il attaque régulièrement sur les réseaux sociaux. Son insistance pour que CNN se retrouve entre des mains amies semble favoriser l'offre de Paramount Skydance. Depuis que David Ellison en a pris la direction en août, le groupe de télévision et de cinéma a notamment placé Bari Weiss, une figure du journalisme anti-woke à la tête de la rédaction de CBS News, l'une des cibles de Donald Trump. Cette chaîne avait par ailleurs décidé, peu avant, de mettre un terme au "Late Show" de l'animateur Stephen Colbert, très critique du président américain. Donald Trump s'est toutefois vivement attaqué lundi à Paramount pour avoir autorisé sur CBS News une interview de son ex-alliée, et désormais opposante, Marjorie Taylor Greene. Netflix, en revanche, est associée aux démocrates, son cofondateur Reed Hastings étant un important donateur du parti.
Lire plus (386 mots)
Le groupe américain de médias et de divertissement, qui détient CNN, fait l'objet d'une bataille d'enchères entre son concurrent Paramount Skydance et le géant du streaming Netflix. Dirigé par David Ellison, le fils du milliardaire proche de Donald Trump, Larry Ellison, Paramount Skydance propose de racheter l'ensemble de Warner Bros Discovery, y compris CNN. Dans le cadre de l'offre de Netflix, CNN serait en revanche logée, avant le rachat, dans une entité distincte qui serait cotée en Bourse. Lors d'une table ronde mercredi à la Maison Blanche, Donald Trump a suggéré que la chaîne fasse partie de tout accord ou soit vendue séparément. "Je pense que CNN devrait être vendue, car les personnes qui la dirigent en ce moment sont soit corrompues, soit incompétentes", a-t-il déclaré, reprenant son discours habituel contre les grands médias américains. Il a affirmé qu'il pourrait s'impliquer personnellement dans la décision du gouvernement d'approuver la vente, qui revient habituellement au ministère de la Justice. Selon les médias américains, les deux acheteurs potentiels, qualifiés par Donald Trump de "bonnes entreprises", ont plaidé auprès de la Maison Blanche et du président lui-même pour soutenir leurs offres. Le milliardaire républicain entretient depuis longtemps une relation hostile avec CNN et d'autres grands médias, qu'il qualifie de "médias menteurs" et qu'il attaque régulièrement sur les réseaux sociaux. Son insistance pour que CNN se retrouve entre des mains amies semble favoriser l'offre de Paramount Skydance. Depuis que David Ellison en a pris la direction en août, le groupe de télévision et de cinéma a notamment placé Bari Weiss, une figure du journalisme anti-woke à la tête de la rédaction de CBS News, l'une des cibles de Donald Trump. Cette chaîne avait par ailleurs décidé, peu avant, de mettre un terme au "Late Show" de l'animateur Stephen Colbert, très critique du président américain. Donald Trump s'est toutefois vivement attaqué lundi à Paramount pour avoir autorisé sur CBS News une interview de son ex-alliée, et désormais opposante, Marjorie Taylor Greene. Netflix, en revanche, est associée aux démocrates, son cofondateur Reed Hastings étant un important donateur du parti.

11.12.2025 à 08:43

Coupe NBA: Wembanyama devrait revenir pour la demi-finale à Las Vegas

FRANCE24
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Touché au mollet gauche depuis la mi-novembre, le Français âgé de 21 ans a assisté mercredi depuis le banc au succès des Spurs sur le parquet des Los Angeles Lakers (132-119) en quarts de finale. Il avait participé à l'échauffement sous les yeux de son père et du manager général de l'équipe de France Boris Diaw. Jouera-t-il samedi face au Thunder d'Oklahoma City? "Il y a de grandes chances", a répondu son coach Mitch Johnson après la rencontre. "Il a eu une bonne journée, un entraînement intense le matin, on va voir comment il réagit demain (jeudi)", a ajouté l'entraîneur. En conférence de presse d'avant-match, Johnson avait indiqué que "Wemby" était "très très proche" d'un retour après avoir repris les oppositions à l'entraînement, notamment à cinq contre cinq, condition requise par les Spurs pour donner le feu vert. Wembanyama avait vu sa deuxième saison NBA prendre fin mi-février à cause d'une thrombose veineuse. Après un début de saison réussi, sa lésion au mollet gauche lui a fait connaître un nouveau coup d'arrêt.
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Touché au mollet gauche depuis la mi-novembre, le Français âgé de 21 ans a assisté mercredi depuis le banc au succès des Spurs sur le parquet des Los Angeles Lakers (132-119) en quarts de finale. Il avait participé à l'échauffement sous les yeux de son père et du manager général de l'équipe de France Boris Diaw. Jouera-t-il samedi face au Thunder d'Oklahoma City? "Il y a de grandes chances", a répondu son coach Mitch Johnson après la rencontre. "Il a eu une bonne journée, un entraînement intense le matin, on va voir comment il réagit demain (jeudi)", a ajouté l'entraîneur. En conférence de presse d'avant-match, Johnson avait indiqué que "Wemby" était "très très proche" d'un retour après avoir repris les oppositions à l'entraînement, notamment à cinq contre cinq, condition requise par les Spurs pour donner le feu vert. Wembanyama avait vu sa deuxième saison NBA prendre fin mi-février à cause d'une thrombose veineuse. Après un début de saison réussi, sa lésion au mollet gauche lui a fait connaître un nouveau coup d'arrêt.

11.12.2025 à 08:37

Le trafic d'animaux vivants a atteint de nouveaux records, selon Interpol

FRANCE24
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Entre septembre et octobre, 6.160 oiseaux, 2.040 tortues, 1.150 reptiles, 208 primates, 46 pangolins et 10 grands félins ont été interceptés, ainsi que 19.415 autres animaux sauvages, un commerce en augmentation en grande partie en raison de la demande d'animaux de compagnie exotiques, indique dans un communiqué Interpol, dont le siège est à Lyon. L'opération a mobilisé les forces de l'ordre de 134 pays. Au Qatar, les autorités ont arrêté un individu qui tentait de vendre un primate menacé d'extinction pour 14.000 dollars sur les réseaux sociaux. De leur côté les autorités brésiliennes ont identifié 145 suspects et sauvé plus de 200 animaux sauvages, démantelant notamment un réseau de trafic de tamarin-lion doré. Ces réseaux "sont de plus en plus liés à tous les domaines de la criminalité, du trafic de drogue à l'exploitation humaine", a affirmé le secrétaire général d'Interpol Valdecy Urquiza cité dans le communiqué. Ces activités criminelles étant de plus en plus liées aux cryptomonnaies, la collaboration transfrontalière et le partage de renseignements entre les forces de l'ordre et les plateformes financières a été déterminante pour retracer les flux financiers illicites, a précisé l'organisme. "Selon les estimations, les crimes contre les espèces sauvages représentent 20 milliards de dollars par an, mais la nature clandestine de ce commerce laisse penser que le chiffre réel est probablement beaucoup plus élevé", selon le document. Les grands mammifères ne sont pas les seuls concernés : près de 10.500 papillons, araignées et insectes ont été saisis et le trafic d'animaux marins protégés est aussi en hausse. Le volume le plus important du trafic concerne des restes ou des dérivés d'animaux destinés à la médecine traditionnelle ou à la consommation. Interpol a ainsi relevé une escalade du commerce illicite de "viande de brousse", c'est-à-dire d'animaux sauvages (singes, girafes, zèbres, antilopes...), avec une augmentation notable de flux en provenance d'Afrique vers l'Europe. Durant l'opération, un total de 5,8 tonnes a été saisi. Le commerce illégal de plantes lui aussi a atteint des niveaux records. Les forces de l'ordre ont également saisi 32.000 mètres cubes de bois, détaille le communiqué, qui indique que l'exploitation forestière illégale représenterait entre 15 et 30% de tout le bois commercialisé dans le monde.
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Entre septembre et octobre, 6.160 oiseaux, 2.040 tortues, 1.150 reptiles, 208 primates, 46 pangolins et 10 grands félins ont été interceptés, ainsi que 19.415 autres animaux sauvages, un commerce en augmentation en grande partie en raison de la demande d'animaux de compagnie exotiques, indique dans un communiqué Interpol, dont le siège est à Lyon. L'opération a mobilisé les forces de l'ordre de 134 pays. Au Qatar, les autorités ont arrêté un individu qui tentait de vendre un primate menacé d'extinction pour 14.000 dollars sur les réseaux sociaux. De leur côté les autorités brésiliennes ont identifié 145 suspects et sauvé plus de 200 animaux sauvages, démantelant notamment un réseau de trafic de tamarin-lion doré. Ces réseaux "sont de plus en plus liés à tous les domaines de la criminalité, du trafic de drogue à l'exploitation humaine", a affirmé le secrétaire général d'Interpol Valdecy Urquiza cité dans le communiqué. Ces activités criminelles étant de plus en plus liées aux cryptomonnaies, la collaboration transfrontalière et le partage de renseignements entre les forces de l'ordre et les plateformes financières a été déterminante pour retracer les flux financiers illicites, a précisé l'organisme. "Selon les estimations, les crimes contre les espèces sauvages représentent 20 milliards de dollars par an, mais la nature clandestine de ce commerce laisse penser que le chiffre réel est probablement beaucoup plus élevé", selon le document. Les grands mammifères ne sont pas les seuls concernés : près de 10.500 papillons, araignées et insectes ont été saisis et le trafic d'animaux marins protégés est aussi en hausse. Le volume le plus important du trafic concerne des restes ou des dérivés d'animaux destinés à la médecine traditionnelle ou à la consommation. Interpol a ainsi relevé une escalade du commerce illicite de "viande de brousse", c'est-à-dire d'animaux sauvages (singes, girafes, zèbres, antilopes...), avec une augmentation notable de flux en provenance d'Afrique vers l'Europe. Durant l'opération, un total de 5,8 tonnes a été saisi. Le commerce illégal de plantes lui aussi a atteint des niveaux records. Les forces de l'ordre ont également saisi 32.000 mètres cubes de bois, détaille le communiqué, qui indique que l'exploitation forestière illégale représenterait entre 15 et 30% de tout le bois commercialisé dans le monde.

11.12.2025 à 08:35

Champions Cup: le Rochelais Leyds, "un des rares" à se "réjouir d'aller en Afrique du Sud"

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. Premier ballon de rugby "J'avais 5 ans. Ma famille savait que si elle m'offrait un ballon de foot ou de rugby, je serais content. J'ai toujours eu un ballon dans les mains. Mon père et mon grand-père ont joué en club à Somerset West où je suis né. Le rugby est ancré dans ma famille, on l'a toujours regardé ensemble, avec mes cousins qui jouaient aussi. J'ai encore des souvenirs quand j'étais jeune au bord du terrain avec mon petit frère à regarder mon père qui était 2e ligne et capitaine". . Grandir en Afrique du Sud "J'étais très jeune quand Nelson Mandela est devenu président. Mes parents ont vécu l'apartheid, je sais que c'était dur. C'est quand j'ai grandi, que je suis allé à l'école, que j'ai compris exactement ce qu'il avait fait pour changer le pays. Il a amené des valeurs, a essayé d'insuffler à tout le monde le bon état d'esprit. C'est un homme très charismatique. Tout le monde a passé des moments difficiles et essayé de grandir ensemble". . Le choix de la France "J'ai un lien avec la France. Sur mes dix sélections avec les Springboks quand je jouais aux Stormers, quatre l'ont été contre la France. C'est rare d'avoir l'occasion de venir en France. Quand j'ai été en contact avec La Rochelle, j'ai dit à ma femme qu'on serait bêtes de refuser cette opportunité. J'ai demandé à Cheslin Kolbe qui était à Toulouse comment était la vie, le rugby, tout ça... Il m'a dit que venir en France avait été son meilleur choix. Quand j'ai signé, j'ai envoyé des messages aux étrangers d'ici, ils m'ont écrit +Ca va être cool, viens nous rejoindre+". . L'aventure à La Rochelle "Je suis arrivé pendant le Covid, c'était dur. Je venais à l'entraînement et quand je rentrais, j'étais tout seul à la maison. Cette première année m'a beaucoup aidé, elle m'a forcé à m'intégrer avec la culture, avec les mecs ici, à parler la langue qui est difficile. Ma femme est très contente ici, elle aime bien La Rochelle et quand elle est contente, c'est plus facile pour moi d'aller jouer. Je me suis senti vraiment Rochelais quand on était sur le Vieux-Port après le premier titre en Champions Cup. C'est quelque chose d'inoubliable de voir notre ville et nos supporters comme ça. On a créé quelque chose de fort". . Premières retrouvailles avec les Stormers "C'était il y a deux ans, très particulier, avec beaucoup d'émotions. Jamais je n'aurais pensé, quand je suis parti de là-bas, que j'allais jouer un jour contre eux. C'était à la fois dur de les affronter mais aussi cool car je connais tout le monde par cœur. J'ai des amis dans l'équipe, il y avait ma famille au stade et c'était spécial de jouer devant eux, sûrement l'un des meilleurs souvenirs de ma carrière. Et le destin s'en est mêlé, on y est retournés quatre mois après en 8es de finale. On avait perdu d'un point le premier match (21-20), tout le monde était venu me voir pour me dire +Tu devrais rester avec nous+. Quand on a gagné le 8e d'un point (22-21), c'était cool". . Les retrouvailles de samedi "Retourner dans mon pays me fait toujours plaisir. C'est une opportunité pour beaucoup de mecs d'aller en Afrique du Sud pour la première fois. C'est cool pour moi de leur montrer des choses de mon pays qui me rendent fier. Et je dois être un des rares (joueurs ou staffs d'un club français) à me réjouir d'aller jouer là-bas malgré la chaleur, le voyage et c'est normal. Si un joueur français évolue en Afrique du Sud, il sera ravi d'aller jouer un match en France, de retrouver son pays, sa famille, ses amis".
Texte intégral (648 mots)
. Premier ballon de rugby "J'avais 5 ans. Ma famille savait que si elle m'offrait un ballon de foot ou de rugby, je serais content. J'ai toujours eu un ballon dans les mains. Mon père et mon grand-père ont joué en club à Somerset West où je suis né. Le rugby est ancré dans ma famille, on l'a toujours regardé ensemble, avec mes cousins qui jouaient aussi. J'ai encore des souvenirs quand j'étais jeune au bord du terrain avec mon petit frère à regarder mon père qui était 2e ligne et capitaine". . Grandir en Afrique du Sud "J'étais très jeune quand Nelson Mandela est devenu président. Mes parents ont vécu l'apartheid, je sais que c'était dur. C'est quand j'ai grandi, que je suis allé à l'école, que j'ai compris exactement ce qu'il avait fait pour changer le pays. Il a amené des valeurs, a essayé d'insuffler à tout le monde le bon état d'esprit. C'est un homme très charismatique. Tout le monde a passé des moments difficiles et essayé de grandir ensemble". . Le choix de la France "J'ai un lien avec la France. Sur mes dix sélections avec les Springboks quand je jouais aux Stormers, quatre l'ont été contre la France. C'est rare d'avoir l'occasion de venir en France. Quand j'ai été en contact avec La Rochelle, j'ai dit à ma femme qu'on serait bêtes de refuser cette opportunité. J'ai demandé à Cheslin Kolbe qui était à Toulouse comment était la vie, le rugby, tout ça... Il m'a dit que venir en France avait été son meilleur choix. Quand j'ai signé, j'ai envoyé des messages aux étrangers d'ici, ils m'ont écrit +Ca va être cool, viens nous rejoindre+". . L'aventure à La Rochelle "Je suis arrivé pendant le Covid, c'était dur. Je venais à l'entraînement et quand je rentrais, j'étais tout seul à la maison. Cette première année m'a beaucoup aidé, elle m'a forcé à m'intégrer avec la culture, avec les mecs ici, à parler la langue qui est difficile. Ma femme est très contente ici, elle aime bien La Rochelle et quand elle est contente, c'est plus facile pour moi d'aller jouer. Je me suis senti vraiment Rochelais quand on était sur le Vieux-Port après le premier titre en Champions Cup. C'est quelque chose d'inoubliable de voir notre ville et nos supporters comme ça. On a créé quelque chose de fort". . Premières retrouvailles avec les Stormers "C'était il y a deux ans, très particulier, avec beaucoup d'émotions. Jamais je n'aurais pensé, quand je suis parti de là-bas, que j'allais jouer un jour contre eux. C'était à la fois dur de les affronter mais aussi cool car je connais tout le monde par cœur. J'ai des amis dans l'équipe, il y avait ma famille au stade et c'était spécial de jouer devant eux, sûrement l'un des meilleurs souvenirs de ma carrière. Et le destin s'en est mêlé, on y est retournés quatre mois après en 8es de finale. On avait perdu d'un point le premier match (21-20), tout le monde était venu me voir pour me dire +Tu devrais rester avec nous+. Quand on a gagné le 8e d'un point (22-21), c'était cool". . Les retrouvailles de samedi "Retourner dans mon pays me fait toujours plaisir. C'est une opportunité pour beaucoup de mecs d'aller en Afrique du Sud pour la première fois. C'est cool pour moi de leur montrer des choses de mon pays qui me rendent fier. Et je dois être un des rares (joueurs ou staffs d'un club français) à me réjouir d'aller jouer là-bas malgré la chaleur, le voyage et c'est normal. Si un joueur français évolue en Afrique du Sud, il sera ravi d'aller jouer un match en France, de retrouver son pays, sa famille, ses amis".

11.12.2025 à 08:19

Ski alpin: aux JO, Sofia Goggia est "en mission" médaille, pas là "pour discuter"

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Depuis qu'elle est enfant, Goggia, en lice vendredi dans la première descente de l'hiver à St Moritz (Suisse), rêve des Jeux olympiques. A dix ans, elle avait même écrit sur son carnet d'entraînement qu'elle voulait devenir championne olympique de descente. Un rêve devenu réalité le 21 février 2018 sur la piste de Jeongseon, en Corée du sud, où la Bergamasque a offert à l'Italie son premier titre olympique en descente, la discipline-reine du ski, depuis 1952. "C'était une très belle journée, j'ai réussi à vivre la beauté de mon rêve sans me faire rattraper par la pression et j'espère qu'il en sera de même à Cortina", déclare-t-elle. "J'ai toujours été fascinée par les anneaux olympiques. Gamine, je les dessinais tout le temps, partout", poursuit "Turbo Goggia" (32 ans). "Cela a fait clic" En 2022, alors qu'elle s'est blessée 23 jours plus tôt à un genou et qu'elle a rallié la Chine clopin-clopant, en plein doute, c'est en apercevant le matin de la descente les anneaux olympiques sur la cabane de départ que "tout a changé": "cela a fait clic, j'ai compris pour quoi j'étais là", se remémore-t-elle. Après une minute 32 secondes et 3/100es d'effort et de prises de risques, elle a hurlé son soulagement dans l'aire d'arrivée à Yanqing. "Même si j'ai tout de suite su en moi que cela ne serait pas suffisant pour gagner l'or, mais c'était un cri qui disait +J'ai réussi quelque chose d'incroyable+. Cela n'était pas facile par moments de garder la foi", avance l'Italienne, seulement devancée de 16/100es par la Suissesse Corinne Sutter. Goggia a collectionné les blessures graves, pas moins de neuf opérations notamment aux genoux: "Je fais partie de la catégorie des skieurs qui sont peut-être plus +massacrés+, plus torturés, mais j’accepte mon sort", affirme la championne. Elle a toutefois bien failli ne pas se relever de sa dernière blessure, une fracture du tibia et du plateau tibial "en mille morceaux" en février 2024, et devoir faire une croix sur les JO à domicile. "Alors que j'avais toujours vécu les précédentes blessures comme un défi, celle-là a été clairement la plus difficile à vivre, car c'était une blessure compliquée, à la base du pied, un endroit très important pour une skieuse", raconte-t-elle. Discussion avec Baggio Pendant plusieurs mois, la pétulante "Sofi" ne croit "plus avoir la force de se relever". Mais une discussion avec l'ancienne star du football italien Roberto Baggio, converti au bouddhisme pour faire face durant sa carrière à des blessures à répétition aux genoux, et une nouvelle opération pour retirer les plaques et vis qui la faisaient souffrir quand elle skiait, l'ont remise sur les rails. Elle a depuis renoué avec la victoire en Coupe du monde, trois l'hiver dernier dont une sur la piste de Cortina d'Ampezzo où auront lieu les épreuves féminines de ski alpin des JO-2026. "Il faut d'abord que je me qualifie, on verra après", balaye-t-elle systématiquement à chaque fois qu'elle est interrogée sur ses objectifs pour ses troisièmes JO. Une certitude, la quadruple lauréate de la Coupe du monde de descente, pressentie pour être porte-drapeau de l'Italie lors de la cérémonie d'ouverture, ne changera pas ses habitudes olympiques, même si elles l'éloignent de l'esprit des JO. "Cela doit être sympa de vivre ces échanges avec d'autres sportifs du monde entier, mais cela ne m'a jamais intéressée, je ne suis pas là pour discuter. Moi, je me promène avec mon casque insonorisant", rappelle-t-elle. "Ce qui compte, insiste Goggia, c'est d'être concentrée sur moi, dans mon silence, car ma mission, c'est de skier le plus vite possible et de gagner une médaille".
Texte intégral (644 mots)
Depuis qu'elle est enfant, Goggia, en lice vendredi dans la première descente de l'hiver à St Moritz (Suisse), rêve des Jeux olympiques. A dix ans, elle avait même écrit sur son carnet d'entraînement qu'elle voulait devenir championne olympique de descente. Un rêve devenu réalité le 21 février 2018 sur la piste de Jeongseon, en Corée du sud, où la Bergamasque a offert à l'Italie son premier titre olympique en descente, la discipline-reine du ski, depuis 1952. "C'était une très belle journée, j'ai réussi à vivre la beauté de mon rêve sans me faire rattraper par la pression et j'espère qu'il en sera de même à Cortina", déclare-t-elle. "J'ai toujours été fascinée par les anneaux olympiques. Gamine, je les dessinais tout le temps, partout", poursuit "Turbo Goggia" (32 ans). "Cela a fait clic" En 2022, alors qu'elle s'est blessée 23 jours plus tôt à un genou et qu'elle a rallié la Chine clopin-clopant, en plein doute, c'est en apercevant le matin de la descente les anneaux olympiques sur la cabane de départ que "tout a changé": "cela a fait clic, j'ai compris pour quoi j'étais là", se remémore-t-elle. Après une minute 32 secondes et 3/100es d'effort et de prises de risques, elle a hurlé son soulagement dans l'aire d'arrivée à Yanqing. "Même si j'ai tout de suite su en moi que cela ne serait pas suffisant pour gagner l'or, mais c'était un cri qui disait +J'ai réussi quelque chose d'incroyable+. Cela n'était pas facile par moments de garder la foi", avance l'Italienne, seulement devancée de 16/100es par la Suissesse Corinne Sutter. Goggia a collectionné les blessures graves, pas moins de neuf opérations notamment aux genoux: "Je fais partie de la catégorie des skieurs qui sont peut-être plus +massacrés+, plus torturés, mais j’accepte mon sort", affirme la championne. Elle a toutefois bien failli ne pas se relever de sa dernière blessure, une fracture du tibia et du plateau tibial "en mille morceaux" en février 2024, et devoir faire une croix sur les JO à domicile. "Alors que j'avais toujours vécu les précédentes blessures comme un défi, celle-là a été clairement la plus difficile à vivre, car c'était une blessure compliquée, à la base du pied, un endroit très important pour une skieuse", raconte-t-elle. Discussion avec Baggio Pendant plusieurs mois, la pétulante "Sofi" ne croit "plus avoir la force de se relever". Mais une discussion avec l'ancienne star du football italien Roberto Baggio, converti au bouddhisme pour faire face durant sa carrière à des blessures à répétition aux genoux, et une nouvelle opération pour retirer les plaques et vis qui la faisaient souffrir quand elle skiait, l'ont remise sur les rails. Elle a depuis renoué avec la victoire en Coupe du monde, trois l'hiver dernier dont une sur la piste de Cortina d'Ampezzo où auront lieu les épreuves féminines de ski alpin des JO-2026. "Il faut d'abord que je me qualifie, on verra après", balaye-t-elle systématiquement à chaque fois qu'elle est interrogée sur ses objectifs pour ses troisièmes JO. Une certitude, la quadruple lauréate de la Coupe du monde de descente, pressentie pour être porte-drapeau de l'Italie lors de la cérémonie d'ouverture, ne changera pas ses habitudes olympiques, même si elles l'éloignent de l'esprit des JO. "Cela doit être sympa de vivre ces échanges avec d'autres sportifs du monde entier, mais cela ne m'a jamais intéressée, je ne suis pas là pour discuter. Moi, je me promène avec mon casque insonorisant", rappelle-t-elle. "Ce qui compte, insiste Goggia, c'est d'être concentrée sur moi, dans mon silence, car ma mission, c'est de skier le plus vite possible et de gagner une médaille".

11.12.2025 à 08:15

Shell poursuivi au Royaume-Uni par des survivants d'un typhon aux Philippines

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"Les habitants des îles comme nous ne contribuent que très peu à la pollution. Mais qui en paye le prix? Les pauvres comme nous", raconte à l'AFP Trixy Elle, l'une des plaignantes dont la maison familiale et quatre bateaux ont été emportés par la tempête. Le typhon Rai avait ravagé des régions très pauvres du pays en décembre 2021 et fait des centaines de milliers de sans-abri. La plainte déposée à Londres constitue selon les ONG, dont Greenpeace, "une contribution essentielle au mouvement mondial grandissant visant à remettre en cause l'impunité des compagnies pétrolières". Elle s'inscrit dans la continuité de la reconnaissance en mai par la justice allemande d'une responsabilité mondiale des entreprises productrices d'électricité dans les dommages liés aux émissions de gaz à effet de serre, quel que soit l'endroit où ils se produisent. Les affaires de ce genre se multiplient dans le monde entier. Il s'agit d'"une étape décisive pour tenir le géant pétrolier Shell responsable des morts, blessures et destructions causées par cette tempête", est-il souligné dans le communiqué des ONG. Jeudi à Manille, la militante de Greenpeace Virginia Benosa-Llorin a qualifié la plainte de "test pour responsabiliser les entreprises". "Dette" Un porte-parole de Shell a dénoncé "une allégation infondée, qui n'aidera pas à lutter contre le changement climatique, ni à réduire les émissions". "Chez Shell, nous réduisons les émissions de nos opérations et aidons nos clients à réduire les leurs", a-t-il ajouté dans sa déclaration à l'AFP. Les Philippines, classées parmi les pays les plus exposés au changement climatique, sont balayées par près de 20 tempêtes tropicales ou typhons chaque année. La plainte, qui s'appuie sur le droit philippin, a été déposée au nom de 103 survivants qui demandent "réparation pour les vies perdues, les blessures subies et les maisons détruites", selon le communiqué. L'un d'entre eux, Rickcel Inting, un pêcheur, raconte à l'AFP que sa famille a "tout perdu en un instant" lorsque la tempête a frappé la province de Bohol (centre). "Shell est responsable de ce dont nous avons souffert par ses actions qui ont causé de la pollution et nui à l'environnement", et "a une dette envers les personnes pauvres", ajoute cet homme de 46 ans, qui dit n'avoir jamais pu remplacer ses bateaux de pêche perdus. Trixy Elle, 34 ans, explique, elle, que sa famille continue de rembourser les prêts contractés après la catastrophe. Elle réclame un million de pesos philippins de dommages-intérêts (14.500 euros). "Preuves scientifiques" Les plaignants disent s'appuyer sur "des preuves scientifiques, notamment de nouvelles recherches qui permettent désormais d'attribuer directement des événements météorologiques extrêmes individuels au changement climatique et les émissions à des compagnies pétrolières spécifiques". Leur action est également soutenue par l'avis inédit - bien que non contraignant - rendu fin juillet par la Cour de justice internationale, selon lequel les Etats qui violent leurs obligations climatiques pourraient se voir réclamer des réparations par les pays les plus affectés. De nombreux experts considèrent que cette analyse va influencer les tribunaux de la planète, les négociations sur le climat et les délibérations politiques à travers le globe. "Les survivants soutiennent que Shell, responsable de plus de 41 milliards de tonnes d'équivalent CO2, soit plus de 2% des émissions mondiales de combustibles fossiles, ne peut pas invoquer l'ignorance", est-il souligné dans le communiqué des ONG. L'entreprise a fait machine arrière ces dernières années sur certains de ses objectifs climatiques pour se recentrer sur les hydrocarbures, dans l'espoir de doper ses bénéfices. Le groupe est régulièrement attaqué pour le coût environnemental de ses activités pétrolières, en particulier au Nigeria. burs-zap/lul/jnd/vk
Texte intégral (647 mots)
"Les habitants des îles comme nous ne contribuent que très peu à la pollution. Mais qui en paye le prix? Les pauvres comme nous", raconte à l'AFP Trixy Elle, l'une des plaignantes dont la maison familiale et quatre bateaux ont été emportés par la tempête. Le typhon Rai avait ravagé des régions très pauvres du pays en décembre 2021 et fait des centaines de milliers de sans-abri. La plainte déposée à Londres constitue selon les ONG, dont Greenpeace, "une contribution essentielle au mouvement mondial grandissant visant à remettre en cause l'impunité des compagnies pétrolières". Elle s'inscrit dans la continuité de la reconnaissance en mai par la justice allemande d'une responsabilité mondiale des entreprises productrices d'électricité dans les dommages liés aux émissions de gaz à effet de serre, quel que soit l'endroit où ils se produisent. Les affaires de ce genre se multiplient dans le monde entier. Il s'agit d'"une étape décisive pour tenir le géant pétrolier Shell responsable des morts, blessures et destructions causées par cette tempête", est-il souligné dans le communiqué des ONG. Jeudi à Manille, la militante de Greenpeace Virginia Benosa-Llorin a qualifié la plainte de "test pour responsabiliser les entreprises". "Dette" Un porte-parole de Shell a dénoncé "une allégation infondée, qui n'aidera pas à lutter contre le changement climatique, ni à réduire les émissions". "Chez Shell, nous réduisons les émissions de nos opérations et aidons nos clients à réduire les leurs", a-t-il ajouté dans sa déclaration à l'AFP. Les Philippines, classées parmi les pays les plus exposés au changement climatique, sont balayées par près de 20 tempêtes tropicales ou typhons chaque année. La plainte, qui s'appuie sur le droit philippin, a été déposée au nom de 103 survivants qui demandent "réparation pour les vies perdues, les blessures subies et les maisons détruites", selon le communiqué. L'un d'entre eux, Rickcel Inting, un pêcheur, raconte à l'AFP que sa famille a "tout perdu en un instant" lorsque la tempête a frappé la province de Bohol (centre). "Shell est responsable de ce dont nous avons souffert par ses actions qui ont causé de la pollution et nui à l'environnement", et "a une dette envers les personnes pauvres", ajoute cet homme de 46 ans, qui dit n'avoir jamais pu remplacer ses bateaux de pêche perdus. Trixy Elle, 34 ans, explique, elle, que sa famille continue de rembourser les prêts contractés après la catastrophe. Elle réclame un million de pesos philippins de dommages-intérêts (14.500 euros). "Preuves scientifiques" Les plaignants disent s'appuyer sur "des preuves scientifiques, notamment de nouvelles recherches qui permettent désormais d'attribuer directement des événements météorologiques extrêmes individuels au changement climatique et les émissions à des compagnies pétrolières spécifiques". Leur action est également soutenue par l'avis inédit - bien que non contraignant - rendu fin juillet par la Cour de justice internationale, selon lequel les Etats qui violent leurs obligations climatiques pourraient se voir réclamer des réparations par les pays les plus affectés. De nombreux experts considèrent que cette analyse va influencer les tribunaux de la planète, les négociations sur le climat et les délibérations politiques à travers le globe. "Les survivants soutiennent que Shell, responsable de plus de 41 milliards de tonnes d'équivalent CO2, soit plus de 2% des émissions mondiales de combustibles fossiles, ne peut pas invoquer l'ignorance", est-il souligné dans le communiqué des ONG. L'entreprise a fait machine arrière ces dernières années sur certains de ses objectifs climatiques pour se recentrer sur les hydrocarbures, dans l'espoir de doper ses bénéfices. Le groupe est régulièrement attaqué pour le coût environnemental de ses activités pétrolières, en particulier au Nigeria. burs-zap/lul/jnd/vk
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