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17.11.2025 à 20:49

César Troisgros élu cuisinier de l'année par le Gault et Millau

FRANCE24
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Représentant de la quatrième génération d'une famille de cuisiniers couronnée par trois étoiles Michelin depuis plus d'un demi-siècle, le cuisinier de 39 ans dirige le vaisseau amiral de l'entreprise familiale depuis 2023. César Troisgros a succédé à son père Michel, lui-même sacré cuisinier de l'année par le Gault et Millau en 2003, tandis que son grand-père Pierre avait reçu le même titre en 1987. Une situation "assez unique", souligne à l'AFP Marc Esquerré, directeur des guides et des enquêtes du guide jaune. "Jamais un grand-père, un père et un fils n'ont été couronnés avec le même titre." Pour lui, cette distinction consacre "une dynastie qui a donné des cuisiniers de grands talents", mais aussi "la transmission". Formé à l'Institut Bocuse près de Lyon (quart Sud-Est) puis passé par de grandes tables françaises et américaines, César Troisgros a rejoint la Maison familiale au début des années 2010. "Il fait une cuisine qui est en harmonie avec ce que faisaient son père et son grand-père, mais il a vraiment sa propre patte", souligne Marc Esquerré. Le Bois sans feuilles, installé depuis 2017 à Ouches, prolonge une histoire née en 1930 à Roanne, lorsque ses arrière-grands-parents, Jean-Baptiste et Marie Troisgros, ouvrent leur première maison face à la gare. Leur fils Pierre y fait ses armes avec son frère Jean et reprend avec lui le restaurant familial en 1953. Rebaptisé "Les Frères Troisgros", l'établissement décroche trois étoiles, le maximum au guide Michelin, entre 1956 et 1968, porté par une cuisine inventive devenue emblématique de la Nouvelle Cuisine. César Troisgros succède à Frédéric Anton, le chef parisien triplement étoilé du Pré Catelan et du doublement étoilé restaurant Jules Verne à la Tour Eiffel.

17.11.2025 à 20:41

Déplacer les animaux sauvages, dernier recours face à la dégradation de leur habitat au Kenya

FRANCE24
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Ces déplacements d'animaux, organisés par l'agence nationale de protection de la nature (KWS), représentent selon des défenseurs de l'environnement un dernier recours dans le pays d'Afrique de l'Est, lorsque les activités humaines ou le changement climatique empêchent la survie de la faune ou sa coexistence pacifique avec l'Homme. Ces dernières semaines, des centaines de girafes, zèbres ou antilopes ont été déménagés du Ranch Kedong, un domaine privé protégé au bord du fameux lac Naivasha, vers d'autres réserves kényanes. Longtemps préservé à l'état sauvage, le territoire du Ranch Kedong a été revendu et divisé en parcelles destinées à des projets immobiliers, empêchant les animaux de paître ou d'emprunter ce couloir de passage ancestral entre les parcs nationaux de Hell's Gate et du Mont Longonot. "Une clôture est en cours d'installation, des travaux sont en cours", explique Patrick Wambugu qui a organisé l'opération pour la KWS. Les girafes étaient "isolées, stressées". Lors d'une visite de l'AFP dimanche, l'équipe de M. Wambugu a déplacé cinq girafes au cours d'une opération complexe ayant nécessité des dizaines de personnes, plusieurs véhicules et même un hélicoptère, d'où sont repérés les animaux éparpillés sur un vaste espace et d'où sont tirées des fléchettes anesthésiantes. Anesthésie dangereuse La girafe est selon un vétérinaire du KWS présent, Dominic Mijele, l'animal "le plus dur" à déplacer. Fragile, elle peut succomber à une chute, mais aussi donner des coups de sabots violents à ceux qui l'approchent. L'imposant mammifère doit être immobilisé physiquement avant de pouvoir être transporté, mais son anesthésie doit être brève car "la distance entre (son) cœur et (son) cerveau est importante", énonce-t-il. Pour permettre au cerveau de s'oxygéner, le cœur doit ainsi fonctionner à pleine capacité, quand les médicaments utilisés ralentissent le rythme cardiaque, explique encore le vétérinaire. La girafe, une fois les yeux bandés et réveillée, est dirigée à l'aide de cordes à l'intérieur d'une remorque, elle-même hissée ensuite à l'arrière d'un camion, dans laquelle elle parcourra, à côté d'une congénère, une trentaine de kilomètres jusqu'à son nouveau lieu de vie, la réserve privée Oserengoni. Une fois sur place, le vétérinaire les observera une semaine. "D'ici deux jours, elles devraient avoir établi leur territoire", estime-t-il, espérant que "dans les années à venir, leur nombre augmentera". Des opérations similaires sont menées presque chaque mois au Kenya, explique M. Mijele, principalement à cause de la dégradation de l'environnement. Mais aussi car les conflits entre l'Homme et la faune sauvage se multiplient. Dans un pays où la population était estimée en 2024 à 56,4 millions d'habitants par la Banque mondiale, contre 30 millions en 2000, la privatisation des terres s'accélère et va de pair avec une forte spéculation foncière. Dilemme Les ruraux kényans s'installent souvent dans des zones servant de refuge à la faune sauvage, note Evan Mkala, responsable de programmes pour le Fonds international pour la Protection des animaux (Ifaw), interrogé par l'AFP. Les alentours du lac Naivasha, haut-lieu touristique du pays, mais aussi zone d'activité économique croissante, est ainsi "envahi" par l'humain, observe-t-il. Face à la montée de ses eaux, un phénomène vieux de plusieurs années qui s'est encore accru ce mois-ci à la faveur de fortes pluies, des milliers de personnes ont dû être déplacées... ainsi que quatorze girafes, plus de 100 zèbres et de nombreux autres animaux. Mais ces relocalisations sont "techniques et très chères", remarque M. Mkala. Elles ne sont déclenchées que lorsqu'un "point critique" est atteint, poursuit-il. Ce qui arrive toutefois de plus en plus fréquemment au Kenya. Dans un pays comptant des centaines de parc naturels et de réserves privées, qui génèrent d'importants revenus touristiques, il s'agit donc de "concilier" croissance démographique, développement économique et préservation de la faune, affirme Philip Muruthi, le vice-président de la Fondation pour la faune africaine. "Devons-nous faire des compromis? Ou devons-nous simplement identifier les zones à protéger et celles que nous risquons de perdre" pour l'habitat sauvage?, s'interroge-t-il lors d'un entretien avec l'AFP. Un dilemme que rencontrent nombre de pays africains, alors que le continent connaît une forte augmentation de sa population. Mais "l'Afrique n'a pas à choisir entre la conservation de la faune sauvage, la protection de la nature et le développement", tranche M. Muruthi, pour qui le bien-être des humains et celui des animaux est "indissociable".

17.11.2025 à 20:32

Cisjordanie occupée : Netanyahu dénonce les violences "d'une poignée d'extrémistes" israéliens

FRANCE 24
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Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a dénoncé, lundi soir, les violences d'une "poignée d'extrémistes" non représentative, selon lui, des colons qui vivent en Cisjordanie occupée. Cette déclaration intervient après une nouvelle attaque contre un village palestinien.
Texte intégral (783 mots)
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a dénoncé, lundi soir, les violences d'une "poignée d'extrémistes" non représentative, selon lui, des colons qui vivent en Cisjordanie occupée. Cette déclaration intervient après une nouvelle attaque contre un village palestinien.

17.11.2025 à 20:24

Deuxième semaine de négociations à Belem : quel bilan à mi-chemin de la COP30 ?

Noémie ROCHE
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A la COP30 , la conférence de l'ONU sur le climat qui se tient au Brésil, les négociations entrent dans la phase finale. Après une semaine de discussions techniques plutôt productives, les ministres des Etats, arrivés lundi à Belem, vont devoir plancher sur une déclaration de consensus auprès des 194 pays présents. Mais les désaccords restent nombreux, avec des sujets de blocage majeurs.
Texte intégral (783 mots)
A la COP30 , la conférence de l'ONU sur le climat qui se tient au Brésil, les négociations entrent dans la phase finale. Après une semaine de discussions techniques plutôt productives, les ministres des Etats, arrivés lundi à Belem, vont devoir plancher sur une déclaration de consensus auprès des 194 pays présents. Mais les désaccords restent nombreux, avec des sujets de blocage majeurs.

17.11.2025 à 20:19

Gastronomie: à 25 ans, le Fooding dénicheur d'adresses qui veut rester visionnaire

FRANCE24
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Dans son édition 2026 qui parait le 20 novembre, le guide recense 250 nouvelles adresses de restaurants, hôtels, caves, boucheries, boulangeries ou fromageries... "Des adresses petites, sincères, faites par des personnes un peu avec leurs sous, leur sueur", explique à l'AFP Christine Doublet, codirectrice du guide. Sur les 18 prix dévoilés lundi, la "meilleure table" revient à La Maison de la Pia, à Tende, village de 2.000 habitants niché dans la vallée de la Roya (Alpes-Maritimes). Une "très, très petite adresse toute en simplicité", d'une quinzaine de couverts et de deux chambres, détaille Mme Doublet. Ouverte en mai, la table propose chaque jour un menu unique qui change selon les saisons, avec des produits locaux. Cette reconnaissance, "c'est surréaliste", confie Camille Burle, 30 ans, qui tient l'établissement avec son compagnon Thomas Guernion, 28 ans. "On est très loin de tout ça, on a quitté Paris il y a longtemps (...) Je n'envisageais pas du tout d'avoir un prix", poursuit-elle. "Déringardiser" Un prix qui correspond à la ligne éditoriale du Fooding, acheté à 100% par le Guide Michelin en 2020, qui aime "regarder un peu au-delà des adresses qu'on voit partout", selon Christine Doublet. Longtemps taxé de "bobo parisien", le guide met aujourd'hui davantage l'accent sur les régions. Cette année, seules quatre adresses primées se situent en Île-de-France. Contraction de "food" et de "feeling", le Fooding est devenu au fil des ans une référence. Lancé en 2000 par les journalistes Alexandre Cammas et Emmanuel Rubin, le guide avait pour objectif de "déringardiser" une gastronomie française "en train de s'épuiser", se souvient ce dernier, désormais journaliste gastronomique au Figaro. Au-delà de la découverte de nouvelles adresses, le Fooding a mis en lumière des tendances émergentes, telles que la "bistronomie" - cette cuisine haut de gamme mais décontractée dont ils ont inventé le nom -, le végétal, le vin nature, ou encore les petites assiettes et des chefs comme Iñaki Aizpitarte, Bertrand Grebaut ou Adeline Grattard. Le guide a par ailleurs été parmi les premiers à dénoncer les violences en cuisine, à mettre en avant les femmes cheffes ou l'écoresponsabilité. "Ils ont modernisé et rendu cool une gastronomie très figée et classique" représentée par les guides Gault et Millau et Michelin, estime Alice Bosio, journaliste culinaire au Figaro. Essoufflement Cette année encore, le guide décerne des trophées aux intitulés décalés : le prix du "meilleur potager" revient à l'auberge Les Filles en Botte (Saint-Georges-de-Reintembault, Ille-et-Vilaine), la "meilleure dînette" au minuscule Pochana (Paris), le "meilleur antidépresseur" au Suffren (Marseille), sans oublier les "Foodings d'amour" décernés à Testa Dura (Bordeaux) et Fargeot (Saint-Jean-de-Luz). Au début du mois, le guide a également publié sa deuxième sélection des bars PMU de France. "Un prix du Fooding, ça change beaucoup de choses" assure le chef Guillaume Monjuré, sacré "meilleure table" en 2023 pour Le Palégrié chez l'Henri, dans le Vercors, et en 2013 pour Le Palégrié à Lyon, aujourd'hui fermé. "Ça nous a rempli le restaurant pour plusieurs mois, voire une année", se souvient-il. "Après le prix, on a eu beaucoup de monde", confirme Thomas Benady, distingué par le Fooding d'amour en 2020 pour l'Auberge Sauvage (Manche). Si le Fooding conserve une influence certaine, celle-ci s'est toutefois un peu essoufflée. "Les restos se sont beaucoup démocratisés. Il y a les réseaux sociaux, les influenceurs, la télé, les Top Chefs… Peut-être que c'est plus difficile de continuer à être cool et défricheur quand on est plus connu", observe Alice Bosio. "Le Fooding a été le pionnier. Aujourd'hui, il est parfois copié, et parfois peut-être dépassé, mais il a décomplexé cette bouffe", assure toutefois Emmanuel Rubin.
Texte intégral (633 mots)
Dans son édition 2026 qui parait le 20 novembre, le guide recense 250 nouvelles adresses de restaurants, hôtels, caves, boucheries, boulangeries ou fromageries... "Des adresses petites, sincères, faites par des personnes un peu avec leurs sous, leur sueur", explique à l'AFP Christine Doublet, codirectrice du guide. Sur les 18 prix dévoilés lundi, la "meilleure table" revient à La Maison de la Pia, à Tende, village de 2.000 habitants niché dans la vallée de la Roya (Alpes-Maritimes). Une "très, très petite adresse toute en simplicité", d'une quinzaine de couverts et de deux chambres, détaille Mme Doublet. Ouverte en mai, la table propose chaque jour un menu unique qui change selon les saisons, avec des produits locaux. Cette reconnaissance, "c'est surréaliste", confie Camille Burle, 30 ans, qui tient l'établissement avec son compagnon Thomas Guernion, 28 ans. "On est très loin de tout ça, on a quitté Paris il y a longtemps (...) Je n'envisageais pas du tout d'avoir un prix", poursuit-elle. "Déringardiser" Un prix qui correspond à la ligne éditoriale du Fooding, acheté à 100% par le Guide Michelin en 2020, qui aime "regarder un peu au-delà des adresses qu'on voit partout", selon Christine Doublet. Longtemps taxé de "bobo parisien", le guide met aujourd'hui davantage l'accent sur les régions. Cette année, seules quatre adresses primées se situent en Île-de-France. Contraction de "food" et de "feeling", le Fooding est devenu au fil des ans une référence. Lancé en 2000 par les journalistes Alexandre Cammas et Emmanuel Rubin, le guide avait pour objectif de "déringardiser" une gastronomie française "en train de s'épuiser", se souvient ce dernier, désormais journaliste gastronomique au Figaro. Au-delà de la découverte de nouvelles adresses, le Fooding a mis en lumière des tendances émergentes, telles que la "bistronomie" - cette cuisine haut de gamme mais décontractée dont ils ont inventé le nom -, le végétal, le vin nature, ou encore les petites assiettes et des chefs comme Iñaki Aizpitarte, Bertrand Grebaut ou Adeline Grattard. Le guide a par ailleurs été parmi les premiers à dénoncer les violences en cuisine, à mettre en avant les femmes cheffes ou l'écoresponsabilité. "Ils ont modernisé et rendu cool une gastronomie très figée et classique" représentée par les guides Gault et Millau et Michelin, estime Alice Bosio, journaliste culinaire au Figaro. Essoufflement Cette année encore, le guide décerne des trophées aux intitulés décalés : le prix du "meilleur potager" revient à l'auberge Les Filles en Botte (Saint-Georges-de-Reintembault, Ille-et-Vilaine), la "meilleure dînette" au minuscule Pochana (Paris), le "meilleur antidépresseur" au Suffren (Marseille), sans oublier les "Foodings d'amour" décernés à Testa Dura (Bordeaux) et Fargeot (Saint-Jean-de-Luz). Au début du mois, le guide a également publié sa deuxième sélection des bars PMU de France. "Un prix du Fooding, ça change beaucoup de choses" assure le chef Guillaume Monjuré, sacré "meilleure table" en 2023 pour Le Palégrié chez l'Henri, dans le Vercors, et en 2013 pour Le Palégrié à Lyon, aujourd'hui fermé. "Ça nous a rempli le restaurant pour plusieurs mois, voire une année", se souvient-il. "Après le prix, on a eu beaucoup de monde", confirme Thomas Benady, distingué par le Fooding d'amour en 2020 pour l'Auberge Sauvage (Manche). Si le Fooding conserve une influence certaine, celle-ci s'est toutefois un peu essoufflée. "Les restos se sont beaucoup démocratisés. Il y a les réseaux sociaux, les influenceurs, la télé, les Top Chefs… Peut-être que c'est plus difficile de continuer à être cool et défricheur quand on est plus connu", observe Alice Bosio. "Le Fooding a été le pionnier. Aujourd'hui, il est parfois copié, et parfois peut-être dépassé, mais il a décomplexé cette bouffe", assure toutefois Emmanuel Rubin.

17.11.2025 à 19:31

Electricité: TotalEnergies s'allie avec Daniel Kretinsky, qui s'installe au capital du géant des hydrocarbures

FRANCE24
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L'opération est valorisée à 5,1 milliards d'euros, indique le groupe français dans un communiqué lundi, ce qui "représente environ 4,1% du capital social de TotalEnergies". Cela "fera d'EPH l'un des premiers actionnaires de la compagnie à l'issue de l’opération", ajoute-t-il. Concrètement, la major pétrolière va acquérir 50% d'un portefeuille d'actifs de production flexible d'électricité (centrales à gaz et à biomasse, batteries) appartenant à à la holding tchèque EPH (Energetický a průmyslový holding), dont Daniel Kretinsky est l'actionnaire majoritaire et le président du conseil d'administration. La transaction porte sur un portefeuille de plus de 14 gigawatt (GW) de capacités brutes de production flexible, existantes ou en construction, comprenant principalement des centrales à gaz, à biomasse et des batteries. Ces capacités se situent en Italie, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Irlande et en France. Elles représentent une production nette annuelle de 15 térawattheures (TWh) qui pourraient atteindre 20 TWh en 2030, et un portefeuille de 5 GW de projets en développement, précise le groupe français. EPH recevra ainsi l'équivalent de 5,1 milliards d'euros en actions TotalEnergies, et émettra à destination de la major pétrolière 95,4 millions d'actions au prix de 53,94 euros (prix calculé selon la moyenne pondérée des cours des actions EPH sur vingt séances de bourse avant le 16 novembre, date de signature de l'accord). -"Actionnaire de référence de TotalEnergies"- "Nous sommes heureux d'accueillir un nouvel actionnaire européen de long terme pleinement convaincu par la stratégie de transition mise en œuvre par TotalEnergies", a déclaré Patrick Pouyanné, son PDG, dans un communiqué. "Nous sommes convaincus que ce partenariat créera une valeur durable pour nos actionnaires", a-t-il ajouté. "Nous sommes très intéressés à devenir un actionnaire de référence de TotalEnergies sur le long terme", a complété Daniel Kretinsky. "Nous sommes enthousiastes à l'idée de créer une coentreprise qui s'impose déjà comme un acteur majeur de la production d’électricité flexible en Europe", a-t-il dit. La coentreprise détenue à 50/50 par TotalEnergies et EPH aura la charge de la gestion industrielle des actifs et du développement du portefeuille, tandis que chacune des deux entreprises commercialisera sa part de la production d'électricité. Avec cette opération, OPH est ainsi valorisée à 10,6 milliards d'euros. Une opération profitable L’opération devrait être bouclée d’ici la fin du premier semestre 2026, peut-être mai ou juin, a indiqué Patrick Pouyanné lors d’une conférence d’analystes. Elle doit permettre à la société TotalEnergies d’être "très bien positionnée pour répondre à la demande croissante des data-centers (centres de données, ndlr) en Europe", explique-t-elle. Cette opération de croissance externe conduit le géant des hydrocarbures à réduire d'un milliard de dollars sa prévision d'investissements nets annuels sur la période 2026-2030, dans une fourchette de 14 à 16 milliards, précise-t-il. Le géant français maintient toutefois son objectif de 100-120 TWh de production électrique à horizon 2030. TotalEnergies avait abaissé fin septembre ses prévisions d'investissements nets autour de 16 milliards de dollars en 2026 et 15-17 milliards de dollars par an sur 2027-30, en baisse d'1 milliard de dollars par an par rapport à la précédente prévision. Cette opération est "immédiatement relutive" (qui améliore le bénéfice par action, ndlr) pour les actionnaires de TotalEnergies, souligne ce dernier. Il estime qu'au cours des cinq prochaines années, il sera en mesure d'accroitre sa trésorerie disponible d'environ 750 millions de dollars en moyenne par an, "couvrant très largement la charge de dividendes relative aux actions nouvellement émises".
Texte intégral (605 mots)
L'opération est valorisée à 5,1 milliards d'euros, indique le groupe français dans un communiqué lundi, ce qui "représente environ 4,1% du capital social de TotalEnergies". Cela "fera d'EPH l'un des premiers actionnaires de la compagnie à l'issue de l’opération", ajoute-t-il. Concrètement, la major pétrolière va acquérir 50% d'un portefeuille d'actifs de production flexible d'électricité (centrales à gaz et à biomasse, batteries) appartenant à à la holding tchèque EPH (Energetický a průmyslový holding), dont Daniel Kretinsky est l'actionnaire majoritaire et le président du conseil d'administration. La transaction porte sur un portefeuille de plus de 14 gigawatt (GW) de capacités brutes de production flexible, existantes ou en construction, comprenant principalement des centrales à gaz, à biomasse et des batteries. Ces capacités se situent en Italie, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Irlande et en France. Elles représentent une production nette annuelle de 15 térawattheures (TWh) qui pourraient atteindre 20 TWh en 2030, et un portefeuille de 5 GW de projets en développement, précise le groupe français. EPH recevra ainsi l'équivalent de 5,1 milliards d'euros en actions TotalEnergies, et émettra à destination de la major pétrolière 95,4 millions d'actions au prix de 53,94 euros (prix calculé selon la moyenne pondérée des cours des actions EPH sur vingt séances de bourse avant le 16 novembre, date de signature de l'accord). -"Actionnaire de référence de TotalEnergies"- "Nous sommes heureux d'accueillir un nouvel actionnaire européen de long terme pleinement convaincu par la stratégie de transition mise en œuvre par TotalEnergies", a déclaré Patrick Pouyanné, son PDG, dans un communiqué. "Nous sommes convaincus que ce partenariat créera une valeur durable pour nos actionnaires", a-t-il ajouté. "Nous sommes très intéressés à devenir un actionnaire de référence de TotalEnergies sur le long terme", a complété Daniel Kretinsky. "Nous sommes enthousiastes à l'idée de créer une coentreprise qui s'impose déjà comme un acteur majeur de la production d’électricité flexible en Europe", a-t-il dit. La coentreprise détenue à 50/50 par TotalEnergies et EPH aura la charge de la gestion industrielle des actifs et du développement du portefeuille, tandis que chacune des deux entreprises commercialisera sa part de la production d'électricité. Avec cette opération, OPH est ainsi valorisée à 10,6 milliards d'euros. Une opération profitable L’opération devrait être bouclée d’ici la fin du premier semestre 2026, peut-être mai ou juin, a indiqué Patrick Pouyanné lors d’une conférence d’analystes. Elle doit permettre à la société TotalEnergies d’être "très bien positionnée pour répondre à la demande croissante des data-centers (centres de données, ndlr) en Europe", explique-t-elle. Cette opération de croissance externe conduit le géant des hydrocarbures à réduire d'un milliard de dollars sa prévision d'investissements nets annuels sur la période 2026-2030, dans une fourchette de 14 à 16 milliards, précise-t-il. Le géant français maintient toutefois son objectif de 100-120 TWh de production électrique à horizon 2030. TotalEnergies avait abaissé fin septembre ses prévisions d'investissements nets autour de 16 milliards de dollars en 2026 et 15-17 milliards de dollars par an sur 2027-30, en baisse d'1 milliard de dollars par an par rapport à la précédente prévision. Cette opération est "immédiatement relutive" (qui améliore le bénéfice par action, ndlr) pour les actionnaires de TotalEnergies, souligne ce dernier. Il estime qu'au cours des cinq prochaines années, il sera en mesure d'accroitre sa trésorerie disponible d'environ 750 millions de dollars en moyenne par an, "couvrant très largement la charge de dividendes relative aux actions nouvellement émises".

17.11.2025 à 19:27

En crise, le festival de BD d'Angoulême vers un changement de gouvernance

FRANCE24
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L'incendie s'est déclaré juste avant l'ouverture de la 52e et dernière édition du grand rendez-vous mondial de la bande dessinée, fin janvier. La société privée 9eArt+, organisatrice de l'événement depuis 2007, et son directeur décrié Franck Bondoux sont alors accusés dans l'Humanité magazine d'opacité financière, de "dérives" mercantiles et d'avoir licencié une salariée, en 2024, qui venait de porter plainte pour un viol survenu en marge du festival. Une information judiciaire est ouverte sur ces faits et, en parallèle, la jeune femme conteste devant les prud'hommes son licenciement pour "faute grave". Son ex-employeur dénonce "un amalgame volontaire et critiquable entre deux procédures totalement distinctes" et invoque des "manquements graves" pour justifier son licenciement. La profession s'enflamme et des auteurs menacent de boycotter l'édition 2026. Également sous pression des financeurs publics, qui abondent presque la moitié du budget du festival, l'association FIBD présidée par Delphine Groux, fille d'un des cofondateurs historiques du festival créé en 1974, met fin au contrat de 9eArt+ à partir de 2027 et ouvre à la concurrence l'organisation future de l'événement. "Confiance rompue" Mais sa décision, début novembre, de reconduire 9eArt+, dans le cadre d'un rapprochement souhaité avec la Cité de la BD à Angoulême, provoque un tollé. Et même l'annonce, jeudi dernier, d'une nouvelle procédure écartant cette fois la société de Franck Bondoux (pour l'après 2027) ne ramène pas le calme. Pour le syndicat national de l'édition (SNE), "la confiance est rompue" et Mme Groux, "artisan du chaos, ne peut pas piloter un nouvel appel à projets". Après une réunion avec des organisations de la BD, les financeurs publics ont fait savoir à l'association FIBD, vendredi, qu'ils voulaient "reprendre la main avec la profession" sur l'organisation future de l'événement, et que ce n'était "pas discutable", a déclaré lundi à l'AFP le maire d'Angoulême, Xavier Bonnefont. "Je crois que l'association a compris qu'elle n'était plus en mesure de faire barrage", a-t-il ajouté, précisant que le retrait de Mme Groux était "un impératif" aux yeux des financeurs mais qu'ils n'avaient "pas eu besoin de le demander". Dans un communiqué publié lundi, la préfecture et le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, le département de la Charente, la ville et l'agglomération d'Angoulême ont ainsi proposé "que l'Association ADBDA, qui réunit les pouvoirs publics, les professionnels et le festival, pilote la prochaine mise en concurrence qui désignera un successeur à l'actuel organisateur". "Élargir l'espace d'échanges" Cette Association pour le développement de la bande dessinée à Angoulême (ADBDA) avait été créée en janvier 2017, après une précédente menace de boycott des éditeurs qui réclamaient, déjà, une "refonte radicale" de l'événement. Ses statuts doivent être "mis à jour afin de laisser leurs places légitimes aux professionnels (autrices, auteurs, maisons d'édition) et d'élargir l'espace d'échange", indiquent les financeurs publics, qui proposent d'organiser "l'assemblée générale de la nouvelle ADBDA" lors de la prochaine édition du festival, du 29 janvier au 1er février 2026. L'association FIBD sera désormais représentée dans cette structure par Dominique Brechoteau, "une figure historique et incontestée du festival, qui devrait apporter une forme d'apaisement supplémentaire", souligne Frédéric Vilcocq, conseiller culture à la Région. "En quelques jours, on a obtenu et piloté pas mal de nouvelles avancées", estime M. Bonnefont. "Ce sont les bases d'une vraie interprofession qui serait créée sous l'égide de l'ADBDA et qui piloterait demain le festival." Il reste toutefois "prudent" sur la levée des menaces de boycott pour la prochaine édition.
Texte intégral (622 mots)
L'incendie s'est déclaré juste avant l'ouverture de la 52e et dernière édition du grand rendez-vous mondial de la bande dessinée, fin janvier. La société privée 9eArt+, organisatrice de l'événement depuis 2007, et son directeur décrié Franck Bondoux sont alors accusés dans l'Humanité magazine d'opacité financière, de "dérives" mercantiles et d'avoir licencié une salariée, en 2024, qui venait de porter plainte pour un viol survenu en marge du festival. Une information judiciaire est ouverte sur ces faits et, en parallèle, la jeune femme conteste devant les prud'hommes son licenciement pour "faute grave". Son ex-employeur dénonce "un amalgame volontaire et critiquable entre deux procédures totalement distinctes" et invoque des "manquements graves" pour justifier son licenciement. La profession s'enflamme et des auteurs menacent de boycotter l'édition 2026. Également sous pression des financeurs publics, qui abondent presque la moitié du budget du festival, l'association FIBD présidée par Delphine Groux, fille d'un des cofondateurs historiques du festival créé en 1974, met fin au contrat de 9eArt+ à partir de 2027 et ouvre à la concurrence l'organisation future de l'événement. "Confiance rompue" Mais sa décision, début novembre, de reconduire 9eArt+, dans le cadre d'un rapprochement souhaité avec la Cité de la BD à Angoulême, provoque un tollé. Et même l'annonce, jeudi dernier, d'une nouvelle procédure écartant cette fois la société de Franck Bondoux (pour l'après 2027) ne ramène pas le calme. Pour le syndicat national de l'édition (SNE), "la confiance est rompue" et Mme Groux, "artisan du chaos, ne peut pas piloter un nouvel appel à projets". Après une réunion avec des organisations de la BD, les financeurs publics ont fait savoir à l'association FIBD, vendredi, qu'ils voulaient "reprendre la main avec la profession" sur l'organisation future de l'événement, et que ce n'était "pas discutable", a déclaré lundi à l'AFP le maire d'Angoulême, Xavier Bonnefont. "Je crois que l'association a compris qu'elle n'était plus en mesure de faire barrage", a-t-il ajouté, précisant que le retrait de Mme Groux était "un impératif" aux yeux des financeurs mais qu'ils n'avaient "pas eu besoin de le demander". Dans un communiqué publié lundi, la préfecture et le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, le département de la Charente, la ville et l'agglomération d'Angoulême ont ainsi proposé "que l'Association ADBDA, qui réunit les pouvoirs publics, les professionnels et le festival, pilote la prochaine mise en concurrence qui désignera un successeur à l'actuel organisateur". "Élargir l'espace d'échanges" Cette Association pour le développement de la bande dessinée à Angoulême (ADBDA) avait été créée en janvier 2017, après une précédente menace de boycott des éditeurs qui réclamaient, déjà, une "refonte radicale" de l'événement. Ses statuts doivent être "mis à jour afin de laisser leurs places légitimes aux professionnels (autrices, auteurs, maisons d'édition) et d'élargir l'espace d'échange", indiquent les financeurs publics, qui proposent d'organiser "l'assemblée générale de la nouvelle ADBDA" lors de la prochaine édition du festival, du 29 janvier au 1er février 2026. L'association FIBD sera désormais représentée dans cette structure par Dominique Brechoteau, "une figure historique et incontestée du festival, qui devrait apporter une forme d'apaisement supplémentaire", souligne Frédéric Vilcocq, conseiller culture à la Région. "En quelques jours, on a obtenu et piloté pas mal de nouvelles avancées", estime M. Bonnefont. "Ce sont les bases d'une vraie interprofession qui serait créée sous l'égide de l'ADBDA et qui piloterait demain le festival." Il reste toutefois "prudent" sur la levée des menaces de boycott pour la prochaine édition.

17.11.2025 à 19:27

Nouvel écueil pour le Louvre, contraint de fermer une de ses galeries

FRANCE24
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Abritant neuf salles dédiées à la céramique grecque antique, la galerie Campana est fermée le temps que des "investigations" soient menées "sur la particulière fragilité de certaines poutres portant les planchers du deuxième étage de l'aile sud" du quadrilatère Sully, qui enserre la cour carrée du Louvre, indique le musée dans un communiqué. Sollicitée par l'AFP, une porte-parole du musée a assuré que les milliers de vases exposés dans cette galerie, située au premier étage, n'encouraient toutefois "aucun risque" de détérioration et n'auraient pas à être déplacés. En revanche, les bureaux situés au deuxième étage seront, eux, évacués et les 65 agents administratifs qui y travaillent devront quitter les lieux "au cours des trois prochains jours", selon le communiqué du Louvre. Pour prendre cette décision, le musée dit avoir été "alerté" par les conclusions d'un rapport d'un bureau d'études techniques qui lui a été remis vendredi et assure avoir "immédiatement lancé une campagne complémentaire d'investigations afin de déterminer les causes de ces évolutions récentes et mener au plus tôt les travaux nécessaires". Il s'agit "d'évolutions récentes et imprévisibles", assure la direction du Louvre, qui avait déjà alerté en janvier le ministère de la Culture sur l'état de grande vétusté du musée le plus visité au monde. "Multiplication d'avaries" Cette avanie survient pratiquement un mois jour pour jour après le casse au cours duquel un commando a réussi à s'introduire dans l'aile sud du musée pour dérober huit joyaux de la Couronne d'une valeur estimée à 88 millions d'euros. Les bijoux restent aujourd'hui introuvables. Selon son collègue de la CGT Gary Guillaud, "ça corrobore le fait qu’il y a des problèmes partout dans le musée". "On est sur des bâtiments très anciens avec des poutres qui datent parfois de la construction du musée" qui a ouvert à la fin du XVIIIe siècle, dit-il à l'AFP. En janvier 2025, la présidente du Louvre Laurence des Cars, sous pression depuis le casse du 19 octobre, avait tiré la sonnette d'alarme en informant le ministère de la Culture de "la multiplication d'avaries dans des espaces parfois très dégradés". Peu après cette mise en garde, le président Emmanuel Macron avait annoncé le lancement d'un vaste chantier de rénovation et de modernisation du Louvre, centré notamment sur le quadrilatère Sully. Ces travaux ont été estimés par l'entourage du chef de l'Etat à quelque 800 millions d'euros, un montant revu nettement en hausse dans un récent rapport de la Cour des comptes qui évoque un coût d'au moins 1,15 milliard d'euros. Dans ce rapport publié le 6 novembre, la juridiction financière avait par ailleurs pointé "un retard considérable dans le rythme des investissements" face à une "dégradation accélérée" du musée, qui a accueilli près de neuf millions de visiteurs en 2024. Après avoir été interrogée par des sénateurs dans la foulée du casse du 19 octobre, Laurence des Cars est entendue mercredi matin par la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale. Début novembre, la dirigeante, en poste depuis 2021, avait annoncé une série de "mesures d'urgence" pour améliorer la sécurisation du musée, notamment de ses abords extérieurs.
Texte intégral (577 mots)
Abritant neuf salles dédiées à la céramique grecque antique, la galerie Campana est fermée le temps que des "investigations" soient menées "sur la particulière fragilité de certaines poutres portant les planchers du deuxième étage de l'aile sud" du quadrilatère Sully, qui enserre la cour carrée du Louvre, indique le musée dans un communiqué. Sollicitée par l'AFP, une porte-parole du musée a assuré que les milliers de vases exposés dans cette galerie, située au premier étage, n'encouraient toutefois "aucun risque" de détérioration et n'auraient pas à être déplacés. En revanche, les bureaux situés au deuxième étage seront, eux, évacués et les 65 agents administratifs qui y travaillent devront quitter les lieux "au cours des trois prochains jours", selon le communiqué du Louvre. Pour prendre cette décision, le musée dit avoir été "alerté" par les conclusions d'un rapport d'un bureau d'études techniques qui lui a été remis vendredi et assure avoir "immédiatement lancé une campagne complémentaire d'investigations afin de déterminer les causes de ces évolutions récentes et mener au plus tôt les travaux nécessaires". Il s'agit "d'évolutions récentes et imprévisibles", assure la direction du Louvre, qui avait déjà alerté en janvier le ministère de la Culture sur l'état de grande vétusté du musée le plus visité au monde. "Multiplication d'avaries" Cette avanie survient pratiquement un mois jour pour jour après le casse au cours duquel un commando a réussi à s'introduire dans l'aile sud du musée pour dérober huit joyaux de la Couronne d'une valeur estimée à 88 millions d'euros. Les bijoux restent aujourd'hui introuvables. Selon son collègue de la CGT Gary Guillaud, "ça corrobore le fait qu’il y a des problèmes partout dans le musée". "On est sur des bâtiments très anciens avec des poutres qui datent parfois de la construction du musée" qui a ouvert à la fin du XVIIIe siècle, dit-il à l'AFP. En janvier 2025, la présidente du Louvre Laurence des Cars, sous pression depuis le casse du 19 octobre, avait tiré la sonnette d'alarme en informant le ministère de la Culture de "la multiplication d'avaries dans des espaces parfois très dégradés". Peu après cette mise en garde, le président Emmanuel Macron avait annoncé le lancement d'un vaste chantier de rénovation et de modernisation du Louvre, centré notamment sur le quadrilatère Sully. Ces travaux ont été estimés par l'entourage du chef de l'Etat à quelque 800 millions d'euros, un montant revu nettement en hausse dans un récent rapport de la Cour des comptes qui évoque un coût d'au moins 1,15 milliard d'euros. Dans ce rapport publié le 6 novembre, la juridiction financière avait par ailleurs pointé "un retard considérable dans le rythme des investissements" face à une "dégradation accélérée" du musée, qui a accueilli près de neuf millions de visiteurs en 2024. Après avoir été interrogée par des sénateurs dans la foulée du casse du 19 octobre, Laurence des Cars est entendue mercredi matin par la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale. Début novembre, la dirigeante, en poste depuis 2021, avait annoncé une série de "mesures d'urgence" pour améliorer la sécurisation du musée, notamment de ses abords extérieurs.

17.11.2025 à 19:05

Deux oeuvres pour orgue de Bach identifiées et présentées en Allemagne

FRANCE24
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La "chaconne en ré mineur" numérotée BWV 1178, et la "chaconne en sol mineur" BWV 1179 ont pu enfin être attribuées au célèbre compositeur après plus de 30 ans de recherche, a expliqué Peter Wollny, le directeur des Archives de Bach de Leipzig, lors d'une conférence de presse. Ce chercheur les a finalement "identifiées comme étant des œuvres du jeune Jean-Sébastien Bach, âgé de 18 ans," affirme ce centre de référence pour l'oeuvre de l'artiste. Ce musicologue avait lui-même découvert les manuscrits d'époque dans la Bibliothèque royale de Belgique à Bruxelles, en 1992. Les deux chaconnes, genre musical en vogue à l'époque, présentaient "des caractéristiques stylistiques que l'on retrouve à cette époque dans les œuvres de Bach, mais chez aucun autre compositeur", a-t-il ajouté. Mais les partitions n'étaient ni datées ni signées. Pendant trois décennies, M. Wollny a "cherché la pièce manquante pour attribuer ces compositions" à Bach, à savoir "l'identification du copiste", a-t-il expliqué. Il y a plusieurs années, les experts ont découvert une écriture très similaire dans une lettre datant de 1729, écrite par l'ancien élève de Bach à Arnstadt, Salomon Günther John. Mais des preuves supplémentaires étaient nécessaires, car les écritures n'étaient pas strictement identiques, et la lettre avait été écrite 20 ans après les manuscrits. L'organiste d'Arnstadt C'est l'élaboration d'un portail de recherche sur le compositeur, réalisée par l'Académie des sciences de Saxe, qui a permis d'"affirmer avec certitude" que les copies trouvées à Bruxelles avaient bien été réalisées vers 1705 par Salomon Günther John, a affirmé M. Wollny. La clé: des échantillons de l'écriture de John ont été trouvés, datant à peu près de la même période, preuve définitive que l'écriture était la sienne. Selon M. Wollny, Bach a composé ces chaconnes aux alentours de la même année à Arnstadt, en Thuringe, où il était organiste au début de sa carrière. Les deux oeuvres ont été interprétées pour la première fois en public par l'organiste néerlandais Ton Koopman, président des archives, à l'église Saint-Thomas de Leipzig. C'est dans cette église, dont il a été maître de chapelle (cantor) pendant 27 ans, que le maître de la musique baroque est enterré. Ton Koopman a jugé les deux pièces "d'une très grande qualité", et s'est dit convaincu que "les organistes du monde entier" les "interpréteront régulièrement à l'avenir". La chaconne en ré mineur dure six minutes et demie, celle en sol mineur trois minutes et demie. Publiées ce lundi aussi par la maison d'édition musicale Breitkopf & Härtel, basée à Leipzig et considérée comme la plus ancienne au monde, les chaconnes sont accessibles au grand public sur la plateforme des Archives. "Sensation mondiale" Présent pour cette première, le secrétaire d'Etat à la Culture Wolfram Weimer a salué un "grand moment pour le monde de la musique". "C'est une sensation mondiale, une première pour nous tous, qu'une œuvre, 320 ans après, voire un peu plus, puisse maintenant être entendue", s'est-il réjoui. S'il est originaire de Thuringe, le musicien a passé la deuxième partie de sa vie, soit presque trois décennies, à Leipzig, une ville de Saxe, dans l'est de l'Allemagne, où il est mort en 1750. C'est à Leipzig que Bach a donné les premières de certaines de ses plus grandes oeuvres, comme la Passion selon Saint Jean ou les cantates de l'Oratorio de Noël. Les Archives, situées dans un immeuble baroque auquel il est lié, ont contribué à la découverte ou redécouverte de plusieurs oeuvres du génie. En 2004, la partition manquante d'une cantate, dont seuls des fragments étaient connus, a été retrouvée au Japon dans les affaires de la pianiste japonaise Chieko Hara, décédée quelques années plus tôt. En 2008, une composition pour orgue jusqu'ici inconnue, intitulée "Wo Gott der Herr nicht bei uns hält" ("Où le Seigneur Dieu n'est pas à nos côtés") avait été trouvée dans un lot mis aux enchères par des professeurs de l'université Martin-Luther à Halle. En 2015, elles avaient aussi obtenu le retour du plus célèbre portrait de Jean-Sébastien Bach, légué par un collectionneur américain.
Texte intégral (737 mots)
La "chaconne en ré mineur" numérotée BWV 1178, et la "chaconne en sol mineur" BWV 1179 ont pu enfin être attribuées au célèbre compositeur après plus de 30 ans de recherche, a expliqué Peter Wollny, le directeur des Archives de Bach de Leipzig, lors d'une conférence de presse. Ce chercheur les a finalement "identifiées comme étant des œuvres du jeune Jean-Sébastien Bach, âgé de 18 ans," affirme ce centre de référence pour l'oeuvre de l'artiste. Ce musicologue avait lui-même découvert les manuscrits d'époque dans la Bibliothèque royale de Belgique à Bruxelles, en 1992. Les deux chaconnes, genre musical en vogue à l'époque, présentaient "des caractéristiques stylistiques que l'on retrouve à cette époque dans les œuvres de Bach, mais chez aucun autre compositeur", a-t-il ajouté. Mais les partitions n'étaient ni datées ni signées. Pendant trois décennies, M. Wollny a "cherché la pièce manquante pour attribuer ces compositions" à Bach, à savoir "l'identification du copiste", a-t-il expliqué. Il y a plusieurs années, les experts ont découvert une écriture très similaire dans une lettre datant de 1729, écrite par l'ancien élève de Bach à Arnstadt, Salomon Günther John. Mais des preuves supplémentaires étaient nécessaires, car les écritures n'étaient pas strictement identiques, et la lettre avait été écrite 20 ans après les manuscrits. L'organiste d'Arnstadt C'est l'élaboration d'un portail de recherche sur le compositeur, réalisée par l'Académie des sciences de Saxe, qui a permis d'"affirmer avec certitude" que les copies trouvées à Bruxelles avaient bien été réalisées vers 1705 par Salomon Günther John, a affirmé M. Wollny. La clé: des échantillons de l'écriture de John ont été trouvés, datant à peu près de la même période, preuve définitive que l'écriture était la sienne. Selon M. Wollny, Bach a composé ces chaconnes aux alentours de la même année à Arnstadt, en Thuringe, où il était organiste au début de sa carrière. Les deux oeuvres ont été interprétées pour la première fois en public par l'organiste néerlandais Ton Koopman, président des archives, à l'église Saint-Thomas de Leipzig. C'est dans cette église, dont il a été maître de chapelle (cantor) pendant 27 ans, que le maître de la musique baroque est enterré. Ton Koopman a jugé les deux pièces "d'une très grande qualité", et s'est dit convaincu que "les organistes du monde entier" les "interpréteront régulièrement à l'avenir". La chaconne en ré mineur dure six minutes et demie, celle en sol mineur trois minutes et demie. Publiées ce lundi aussi par la maison d'édition musicale Breitkopf & Härtel, basée à Leipzig et considérée comme la plus ancienne au monde, les chaconnes sont accessibles au grand public sur la plateforme des Archives. "Sensation mondiale" Présent pour cette première, le secrétaire d'Etat à la Culture Wolfram Weimer a salué un "grand moment pour le monde de la musique". "C'est une sensation mondiale, une première pour nous tous, qu'une œuvre, 320 ans après, voire un peu plus, puisse maintenant être entendue", s'est-il réjoui. S'il est originaire de Thuringe, le musicien a passé la deuxième partie de sa vie, soit presque trois décennies, à Leipzig, une ville de Saxe, dans l'est de l'Allemagne, où il est mort en 1750. C'est à Leipzig que Bach a donné les premières de certaines de ses plus grandes oeuvres, comme la Passion selon Saint Jean ou les cantates de l'Oratorio de Noël. Les Archives, situées dans un immeuble baroque auquel il est lié, ont contribué à la découverte ou redécouverte de plusieurs oeuvres du génie. En 2004, la partition manquante d'une cantate, dont seuls des fragments étaient connus, a été retrouvée au Japon dans les affaires de la pianiste japonaise Chieko Hara, décédée quelques années plus tôt. En 2008, une composition pour orgue jusqu'ici inconnue, intitulée "Wo Gott der Herr nicht bei uns hält" ("Où le Seigneur Dieu n'est pas à nos côtés") avait été trouvée dans un lot mis aux enchères par des professeurs de l'université Martin-Luther à Halle. En 2015, elles avaient aussi obtenu le retour du plus célèbre portrait de Jean-Sébastien Bach, légué par un collectionneur américain.

17.11.2025 à 19:03

Aide étrangère: les coupes occidentales pourraient provoquer 22,6 millions de décès, selon une étude

FRANCE24
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Ces conclusions sont une mise à jour d'une étude réalisée plus tôt cette année, qui se concentrait uniquement sur les conséquences des coupes dans l'aide étrangère réalisées par Donald Trump, notamment le démantèlement de l'Agence américaine pour le développement international (USAID), et qui projetait 14 millions de décès supplémentaires. La nouvelle étude tient compte des réductions de l'ensemble de l'aide publique au développement, alors que le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne par exemple ont réduit leur aide aux pays en développement. "C'est la première fois en 30 ans que la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis réduisent tous leur aide en même temps", confie à l'AFP l'un des auteurs de l'étude, Gonzalo Fanjul, de l'Institut pour la santé mondiale de Barcelone (ISGlobal). "Les pays européens ne sont pas comparables aux Etats-Unis, mais lorsqu'on les considère dans leur ensemble, le coup porté au système d'aide mondial est extraordinaire. C'est absolument sans précédent", dit-il. Les résultats de cette étude menée par des chercheurs espagnols, brésiliens et mozambicains ont été soumis lundi à la revue The Lancet Global Health et sont en attente d'une évaluation. Elle s'appuie sur des données montrant comment l'aide a permis de réduire le nombre de décès dans le passé, en particulier grâce à la prévention face au VIH, au paludisme et la tuberculose. Dans le pire des scénarios impliquant des coupes budgétaires massives, la nouvelle étude prédit 22.6 millions de décès supplémentaires d'ici 2030, dont 5.4 millions d'enfants de moins de cinq ans, par rapport à une situation inchangée. A l'autre extrême, une réduction plus modérée de l'aide étrangère entraînerait 9.4 millions de décès supplémentaires, selon cette étude. "Signal d'alarme" Peu après son entrée en fonction, le président américain, sous l'impulsion du milliardaire Elon Musk, a réduit de plus de 80% l'aide étrangère des Etats-Unis. Il a aussi démantelé l'USAID, qui était la plus grande agence d'aide au monde ayant distribué quelque 35 milliards de dollars au cours de l'exercice 2024. Le secrétaire d'Etat Marco Rubio a déclaré que cette aide ne servait pas les intérêts fondamentaux des Etats-Unis, soulignant notamment que des pays bénéficiaires avaient voté contre les Etats-Unis aux Nations unies. Témoignant devant le Congrès, M. Rubio a nié que les coupes dans l'aide américaine aient causé des décès et a accusé les détracteurs d'être tributaires du "complexe industriel des ONG". Au lieu de chercher à combler ce déficit, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne ont également réduit leur aide en raison de leurs propres contraintes budgétaires et de l'augmentation des dépenses de défense après l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Parmi les principaux pays donateurs, l'aide du Japon est restée relativement stable au cours des deux dernières années. Au-delà de la cessation immédiate de certains programmes d'aide, l'étude relève que ces réductions affectent aussi des politiques publiques "laborieusement mises en place au cours de décennies de coopération internationale". M. Fanjul reconnaît la nécessité pour les pays de s'affranchir à terme de l'aide internationale, en particulier concernant leur dépendance vis-à-vis du financement de la lutte contre le VIH. Mais, dit-il, "le problème réside dans la rapidité et la brutalité du processus". Davide Rasella, principal auteur de cette étude, souligne lui que l'administration Trump a promis 20 milliards de dollars pour soutenir l'Argentine. Or, dans le contexte mondial, l'aide au développement "ne représente rien d'énorme", affirme-t-il, en ajoutant que les décideurs politiques "modifient les budgets sans vraiment se rendre compte du nombre de vies qui sont en jeu". L'étude a été financée par la Fondation Rockefeller et le ministère espagnol de la Recherche. "Ces données constituent un signal d'alarme urgent pour le monde entier", a affirmé un porte-parole de l'organisation philanthropique basée à New York.
Texte intégral (696 mots)
Ces conclusions sont une mise à jour d'une étude réalisée plus tôt cette année, qui se concentrait uniquement sur les conséquences des coupes dans l'aide étrangère réalisées par Donald Trump, notamment le démantèlement de l'Agence américaine pour le développement international (USAID), et qui projetait 14 millions de décès supplémentaires. La nouvelle étude tient compte des réductions de l'ensemble de l'aide publique au développement, alors que le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne par exemple ont réduit leur aide aux pays en développement. "C'est la première fois en 30 ans que la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis réduisent tous leur aide en même temps", confie à l'AFP l'un des auteurs de l'étude, Gonzalo Fanjul, de l'Institut pour la santé mondiale de Barcelone (ISGlobal). "Les pays européens ne sont pas comparables aux Etats-Unis, mais lorsqu'on les considère dans leur ensemble, le coup porté au système d'aide mondial est extraordinaire. C'est absolument sans précédent", dit-il. Les résultats de cette étude menée par des chercheurs espagnols, brésiliens et mozambicains ont été soumis lundi à la revue The Lancet Global Health et sont en attente d'une évaluation. Elle s'appuie sur des données montrant comment l'aide a permis de réduire le nombre de décès dans le passé, en particulier grâce à la prévention face au VIH, au paludisme et la tuberculose. Dans le pire des scénarios impliquant des coupes budgétaires massives, la nouvelle étude prédit 22.6 millions de décès supplémentaires d'ici 2030, dont 5.4 millions d'enfants de moins de cinq ans, par rapport à une situation inchangée. A l'autre extrême, une réduction plus modérée de l'aide étrangère entraînerait 9.4 millions de décès supplémentaires, selon cette étude. "Signal d'alarme" Peu après son entrée en fonction, le président américain, sous l'impulsion du milliardaire Elon Musk, a réduit de plus de 80% l'aide étrangère des Etats-Unis. Il a aussi démantelé l'USAID, qui était la plus grande agence d'aide au monde ayant distribué quelque 35 milliards de dollars au cours de l'exercice 2024. Le secrétaire d'Etat Marco Rubio a déclaré que cette aide ne servait pas les intérêts fondamentaux des Etats-Unis, soulignant notamment que des pays bénéficiaires avaient voté contre les Etats-Unis aux Nations unies. Témoignant devant le Congrès, M. Rubio a nié que les coupes dans l'aide américaine aient causé des décès et a accusé les détracteurs d'être tributaires du "complexe industriel des ONG". Au lieu de chercher à combler ce déficit, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne ont également réduit leur aide en raison de leurs propres contraintes budgétaires et de l'augmentation des dépenses de défense après l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Parmi les principaux pays donateurs, l'aide du Japon est restée relativement stable au cours des deux dernières années. Au-delà de la cessation immédiate de certains programmes d'aide, l'étude relève que ces réductions affectent aussi des politiques publiques "laborieusement mises en place au cours de décennies de coopération internationale". M. Fanjul reconnaît la nécessité pour les pays de s'affranchir à terme de l'aide internationale, en particulier concernant leur dépendance vis-à-vis du financement de la lutte contre le VIH. Mais, dit-il, "le problème réside dans la rapidité et la brutalité du processus". Davide Rasella, principal auteur de cette étude, souligne lui que l'administration Trump a promis 20 milliards de dollars pour soutenir l'Argentine. Or, dans le contexte mondial, l'aide au développement "ne représente rien d'énorme", affirme-t-il, en ajoutant que les décideurs politiques "modifient les budgets sans vraiment se rendre compte du nombre de vies qui sont en jeu". L'étude a été financée par la Fondation Rockefeller et le ministère espagnol de la Recherche. "Ces données constituent un signal d'alarme urgent pour le monde entier", a affirmé un porte-parole de l'organisation philanthropique basée à New York.

17.11.2025 à 19:03

Attaquée sur sa taxe carbone, l'Union européenne se défend à la COP30

FRANCE24
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"La tarification du carbone est une mesure que nous devons mettre en œuvre avec le plus grand nombre possible, et le plus rapidement possible", a lancé lundi Wopke Hoekstra, commissaire européen au climat, à son arrivée à Belem. Le Néerlandais a opposé une fin de non-recevoir à toute discussion de la taxe dans les débats sur les "mesures commerciales unilatérales". C'est pourtant ce que la Chine, l'Inde et des pays alliés exigent. Le chef de la délégation chinoise à la COP30 Li Gao a, la semaine dernière, mis en garde auprès de l'AFP contre "les effets néfastes de l'unilatéralisme géopolitique ou du protectionnisme", visant implicitement l'UE. Face à l'important travail restant, le président de la COP30, le diplomate brésilien André Correa do Lago, a réorganisé le programme pour "pouvoir continuer à travailler de nuit". L'organisation a aussi augmenté la fréquence des navettes nocturnes et prévu de les faire fonctionner jusqu'à dimanche matin, bien après la fin théorique de la COP30 vendredi soir... Une autre question planait au-dessus de la conférence: le président Lula reviendra-t-il pour peser sur les négociations, après avoir ouvert le sommet? "S'il pouvait venir, ce serait très positif", a déclaré lundi son vice-président, Geraldo Alckmin. Acier, aluminium, ciment... Pour verdir ses importations, l'UE imposera à partir de janvier un "mécanisme d'ajustement carbone" aux frontières (CBAM) sur l'acier, l'aluminium, le ciment, les engrais, l'électricité et l'hydrogène, des secteurs extrêmement polluants et exposés à une forte concurrence internationale. "Le meilleur CBAM est en fait celui qui ne rapporte pas d'argent, c'est là son essence même", a répondu lundi M. Hoekstra au cours d'une conférence de presse. Il a souligné que l'idée d'une tarification du carbone faisait son chemin au Brésil et dans une trentaine d'autres pays. Une réunion bilatérale Chine-UE a lieu à la COP30, où sera logiquement abordé ce sujet qui est de toutes les conversations entre délégués à Belem. Obstructions Il reste cinq jours aux ministres, arrivés lundi, pour sortir au niveau politique de l'impasse. "Nous ne pouvons absolument pas nous permettre de perdre du temps à cause de retards tactiques ou d'obstructions", a lancé le chef de l'ONU Climat, Simon Stiell, dans un appel qui fait écho à d'autres similaires aux COP précédentes à mi-parcours. Peu après lui, le ministre de l'Agriculture de l'archipel pacifique des Palaos et représentant des petits États insulaires Steven Victor a affirmé que "1,5°C n'est pas un slogan politique. C'est un seuil de survie non négociable pour notre peuple", en référence à l'objectif de réchauffement fixé par l'accord de Paris il y a dix ans, désormais clairement hors de portée à moyen terme. Une semaine de consultations ont montré qu'en plus des "mesures commerciales unilatérales", deux sujets bloquent encore les tractations. D'une part, les États insulaires, soutenus par des pays d'Amérique latine et les Européens, estiment évident que la COP doit appeler les pays à rehausser leurs engagements climatiques. Mais de grandes économies, de la Chine à l'Arabie saoudite, ne veulent pas d'une décision qui sous-entendrait qu'elles n'en font pas assez. D'autre part, de nombreux pays du Sud, notamment les africains, veulent rappeler aux pays développés l'insuffisance de leurs financements vers les pays en développement. "La question, pour les ministres, est de trouver un équilibre délicat entre ces trois sujets", décrypte pour l'AFP Li Shuo, expert de l'Asia Society présent à Belem. Le Brésil s'est aussi montré ambitieux sur son désir d'envoyer un signal sur la sortie des énergies fossiles, même si la forme exacte de ce signal reste à clarifier.
Texte intégral (630 mots)
"La tarification du carbone est une mesure que nous devons mettre en œuvre avec le plus grand nombre possible, et le plus rapidement possible", a lancé lundi Wopke Hoekstra, commissaire européen au climat, à son arrivée à Belem. Le Néerlandais a opposé une fin de non-recevoir à toute discussion de la taxe dans les débats sur les "mesures commerciales unilatérales". C'est pourtant ce que la Chine, l'Inde et des pays alliés exigent. Le chef de la délégation chinoise à la COP30 Li Gao a, la semaine dernière, mis en garde auprès de l'AFP contre "les effets néfastes de l'unilatéralisme géopolitique ou du protectionnisme", visant implicitement l'UE. Face à l'important travail restant, le président de la COP30, le diplomate brésilien André Correa do Lago, a réorganisé le programme pour "pouvoir continuer à travailler de nuit". L'organisation a aussi augmenté la fréquence des navettes nocturnes et prévu de les faire fonctionner jusqu'à dimanche matin, bien après la fin théorique de la COP30 vendredi soir... Une autre question planait au-dessus de la conférence: le président Lula reviendra-t-il pour peser sur les négociations, après avoir ouvert le sommet? "S'il pouvait venir, ce serait très positif", a déclaré lundi son vice-président, Geraldo Alckmin. Acier, aluminium, ciment... Pour verdir ses importations, l'UE imposera à partir de janvier un "mécanisme d'ajustement carbone" aux frontières (CBAM) sur l'acier, l'aluminium, le ciment, les engrais, l'électricité et l'hydrogène, des secteurs extrêmement polluants et exposés à une forte concurrence internationale. "Le meilleur CBAM est en fait celui qui ne rapporte pas d'argent, c'est là son essence même", a répondu lundi M. Hoekstra au cours d'une conférence de presse. Il a souligné que l'idée d'une tarification du carbone faisait son chemin au Brésil et dans une trentaine d'autres pays. Une réunion bilatérale Chine-UE a lieu à la COP30, où sera logiquement abordé ce sujet qui est de toutes les conversations entre délégués à Belem. Obstructions Il reste cinq jours aux ministres, arrivés lundi, pour sortir au niveau politique de l'impasse. "Nous ne pouvons absolument pas nous permettre de perdre du temps à cause de retards tactiques ou d'obstructions", a lancé le chef de l'ONU Climat, Simon Stiell, dans un appel qui fait écho à d'autres similaires aux COP précédentes à mi-parcours. Peu après lui, le ministre de l'Agriculture de l'archipel pacifique des Palaos et représentant des petits États insulaires Steven Victor a affirmé que "1,5°C n'est pas un slogan politique. C'est un seuil de survie non négociable pour notre peuple", en référence à l'objectif de réchauffement fixé par l'accord de Paris il y a dix ans, désormais clairement hors de portée à moyen terme. Une semaine de consultations ont montré qu'en plus des "mesures commerciales unilatérales", deux sujets bloquent encore les tractations. D'une part, les États insulaires, soutenus par des pays d'Amérique latine et les Européens, estiment évident que la COP doit appeler les pays à rehausser leurs engagements climatiques. Mais de grandes économies, de la Chine à l'Arabie saoudite, ne veulent pas d'une décision qui sous-entendrait qu'elles n'en font pas assez. D'autre part, de nombreux pays du Sud, notamment les africains, veulent rappeler aux pays développés l'insuffisance de leurs financements vers les pays en développement. "La question, pour les ministres, est de trouver un équilibre délicat entre ces trois sujets", décrypte pour l'AFP Li Shuo, expert de l'Asia Society présent à Belem. Le Brésil s'est aussi montré ambitieux sur son désir d'envoyer un signal sur la sortie des énergies fossiles, même si la forme exacte de ce signal reste à clarifier.

17.11.2025 à 19:02

Kenya : TikTok, tremplin des musiciens du pays

FRANCE24
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Comment les musiciens kenyans peuvent-ils percer, alors que les radios ne diffusent que du gospel et du R&B américain ? Depuis peu, ils se sont emparés de TikTok pour se faire connaître, et cela fonctionne. Une génération d’artistes est en train d’émerger grâce au réseau social.
Texte intégral (630 mots)
Comment les musiciens kenyans peuvent-ils percer, alors que les radios ne diffusent que du gospel et du R&B américain ? Depuis peu, ils se sont emparés de TikTok pour se faire connaître, et cela fonctionne. Une génération d’artistes est en train d’émerger grâce au réseau social.

17.11.2025 à 19:01

Choléra : pire épidémie depuis 25 ans en Afrique

FRANCE24
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L’Afrique est confrontée à la pire épidémie de choléra depuis 25 ans, a déclaré jeudi le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies lors d’un point de presse. Si la situation semble s’être stabilisée au Soudan du Sud et en Somalie, elle inquiète particulièrement dans d’autres pays, comme au Burundi, où les cas se sont multipliés ces dernières semaines en raison d’un accès insuffisant à l’eau potable. Juliette Montilly nous en dit plus.
Lire plus (92 mots)
L’Afrique est confrontée à la pire épidémie de choléra depuis 25 ans, a déclaré jeudi le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies lors d’un point de presse. Si la situation semble s’être stabilisée au Soudan du Sud et en Somalie, elle inquiète particulièrement dans d’autres pays, comme au Burundi, où les cas se sont multipliés ces dernières semaines en raison d’un accès insuffisant à l’eau potable. Juliette Montilly nous en dit plus.

17.11.2025 à 19:00

Non, le Mali n’a pas décrété une mobilisation générale et interdit son territoire aux étrangers

Les Observateurs
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Le Mali aurait décrété un service militaire obligatoire et une interdiction de territoire contre les ressortissants étrangers des pays occidentaux qui quitteraient le pays, annoncent de prétendus communiqués des autorités maliennes. Ce sont des faux documents, usurpant l'identité du gouvernement du Mali.
Lire plus (92 mots)
Le Mali aurait décrété un service militaire obligatoire et une interdiction de territoire contre les ressortissants étrangers des pays occidentaux qui quitteraient le pays, annoncent de prétendus communiqués des autorités maliennes. Ce sont des faux documents, usurpant l'identité du gouvernement du Mali.

17.11.2025 à 18:59

Sénégal : l'impopulaire taxation sur les paiements mobiles

FRANCE24
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Face à l'importante crise des finances publiques qui secoue le Sénégal depuis un an avec une dette publique qui a atteint 132% du PIB, le gouvernement cherche des fonds et a ciblé tous les secteurs et tous les acteurs économiques.
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Face à l'importante crise des finances publiques qui secoue le Sénégal depuis un an avec une dette publique qui a atteint 132% du PIB, le gouvernement cherche des fonds et a ciblé tous les secteurs et tous les acteurs économiques.
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