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Chaîne de service public - Actualité internationale.

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10.12.2025 à 13:07

Près de 200 enfants conçus avec un donneur danois porteur d'un risque de cancer

FRANCE24
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"Au moins 197 enfants sont nés grâce au sperme d'un donneur anonyme danois portant l'alias Kjeld, avant que la banque de sperme ne découvre une grave anomalie génétique", écrit DR qui a réalisé cette enquête avec 13 autres chaînes publiques de télévision européennes. La banque danoise de sperme European Sperm Bank (EBS), l'une des plus importantes au monde, est avertie en avril 2020 qu'un enfant issu d'un don et atteint d'un cancer présente une mutation génétique, ajoute la chaîne publique. Un échantillon du sperme du donneur est alors testé mais le dépistage ne révèle pas cette mutation rare du gène incriminé, TP53. Les ventes de ce sperme, mises en pause lors des tests, reprennent. Trois ans plus tard, la banque de sperme est à nouveau informée qu'au moins un enfant né d'un don présente la mutation et est atteint de cancer. Elle teste alors plusieurs échantillons de sperme, lesquels montrent que le donneur est un porteur sain. Son sperme est bloqué fin octobre 2023. Entre 2006 et 2022, ce sperme a été vendu à 67 cliniques réparties dans 14 pays, selon DR. Interrogée par l'AFP, l'agence danoise pour la sécurité des patients, a indiqué que 99 enfants étaient nés du sperme de ce donneur après un traitement dans une clinique danoise. "Sur la base de notre enquête auprès de toutes les cliniques de fertilité au Danemark qui, selon l'ESB, ont utilisé le sperme du donneur en question, (...) 49 enfants (sont) nés de femmes résidant au Danemark et 50 enfants nés de femmes résidant hors du Danemark", a écrit l'agence à l'AFP. Mutation "rare" "La mutation spécifique est une altération rare et auparavant jamais décrite de TP53, qui n'est présente que dans une petite fraction des spermatozoïdes du donneur et non dans le reste de son organisme, le donneur lui-même n'étant pas atteint", a précisé dans un communiqué European Sperm Bank. Elle ne pouvait être détectée par un dépistage génétique préalable et tous les enfants conçus par ce don ne présentent pas la mutation, a insisté l'entreprise, qui se prévaut d'avoir participé à la naissance de plus de 70.000 enfants dans le monde depuis plus de 20 ans. De nombreux pays européens ont des réglementations nationales limitant le nombre de descendants par donneur, 12 au Danemark et 10 en France, mais il n'existe aucune réglementation internationale pour encadrer le nombre d'enfants dont un donneur peut être le géniteur au-delà des frontières. Fin 2022, l'European Sperm Bank a fixé un maximum de 75 familles par donneur.

10.12.2025 à 12:53

Après la panne géante d'avril, l'UE veut accélerer les connexions électriques entre l'Espagne et la France

FRANCE24
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Une nouvelle liaison électrique sous-marine est en construction dans le Golfe de Gascogne, qui doit permettre de doubler la capacité d'échange d'électricité entre la France et la péninsule ibérique, en la portant à 5 gigawatts. Mais le Portugal et l'Espagne veulent aller plus loin et défendent depuis plusieurs années le développement d'autres lignes, pour renforcer leur approvisionnement en électricité. Peu après la panne géante d'électricité qui avait touché les deux pays le 28 avril, illustrant, selon eux, la nécessité de renforcer les interconnexions, Madrid et Lisbonne avaient demandé en "urgence" à la Commission de leur apporter une "impulsion politique". Une demande qui a été exaucée mercredi : la Commission a désigné huit "autoroutes européennes de l’énergie", des projets d'infrastructures d'électricité et d'hydrogène jugés cruciaux pour sécuriser les approvisionnements et réduire les factures pour les consommateurs, et qu'elle va chercher à accélérer. En tête de ces projets: deux nouvelles lignes souterraines à travers les Pyrénées, dites "Pyrenean Crossing" 1 et 2. Un accord intergouvernemental signé en 2015, la "déclaration de Madrid", prévoyait de construire une liaison enterrée entre la Navarre ou le Pays Basque espagnol et le département français des Landes, et une seconde entre l'Aragon et les Pyrénées-Atlantiques. Mais ces projets sont restés dans les cartons. "Tous les pays européens bénéficieront de plus de connexions" et "je pense n'offenser personne en disant que parfois, la France s'est montrée réticente à développer ses interconnexions", a plaidé lors d'une conférence de presse le commissaire européen à l'énergie, Dan Jorgensen, rappelant que les liaisons avec les pays voisins permettaient à la France d'éviter "40 blackouts" par an. "Plus nous serons connectés, plus nous aurons de possibilités pour réagir" en cas de crises énergétiques, a renchéri Teresa Ribera, vice-présidente de la Commission. Les interconnexions jouent un rôle central pour sécuriser les approvisionnements, en permettant aux pays d'importer ou exporter de l'énergie en fonction de leurs besoins, et en donnant la possibilité aux opérateurs de se fournir au meilleur prix. Plus généralement, la Commission veut faciliter le renouvellement et le développement des réseaux électriques dans l'ensemble de l'UE, qui nécessitera selon ses calculs un total de 1.200 milliards d'euros d'ici 2040, notamment en modernisant la réglementation. Elle propose aussi de créer une nouvelle procédure qui lui permettrait de lancer elle-même, en dernier ressort, des appels à projets pour aider à combler les manques de liaisons transfrontalières.

10.12.2025 à 12:35

"Sales connes": les propos de Brigitte Macron ne passent pas

FRANCE24
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À gauche comme dans les rangs féministes, l'indignation reste forte près de 48 heures après la diffusion d'une vidéo où la Première dame qualifie de "sales connes" des militantes de #Noustoutes ayant interrompu un spectacle de l'humoriste Ary Abittan - échange capté dans les coulisses des Folies Bergère dimanche soir. Sur les réseaux sociaux, la polémique a également été inflammable depuis lundi. De nombreuses actrices ont utilisé le hashtag #jesuisunesaleconne en signe de solidarité avec les associations féministes et les victimes de violences sexuelles. "Moi aussi je suis une sale conne. Et je soutiens tous.tes les autres", a écrit Judith Godrèche. "Je suis une sale conne et fière de l'être", a abondé Marion Cotillard. "On comprend mieux le manque de budget pour les associations", a ironisé Alexandra Lamy. "Sale conne et fière de l'être. Soutien à toutes les victimes et toutes les militantes grâce auxquelles ce monde est à peine plus supportable qu'ailleurs", a commenté, toujours sur Instagram, Camélia Jordana. Un soutien - et une expression commune, "sale conne" - également affiché par les chanteuses Clara Luciani et Angèle, l'écrivaine Camille Kouchner ou encore la réalisatrice Andrea Bescond. - Laisser "Brigitte Macron tranquille" - L'action du collectif #Noustoutes samedi soir aux Folies Bergères à Paris visait Ary Abittan qui a été accusé de viol fin 2021 par une jeune femme qu'il fréquentait depuis quelques semaines. Après trois ans d'enquête, l'instruction a abouti à un non-lieu confirmé en appel en janvier. Mais son retour sur scène est depuis contesté par des féministes protestant régulièrement aux abords des salles où il se produit. "Ce qui est gravissime", c'est que ces femmes aient tenté d'interrompre la représentation "de quelqu'un qui avait bénéficié d'un non-lieu", a réagi mercredi la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon sur France 2. Brigitte Macron a parlé "avec spontanéité", dans "un cadre privé et sur un sujet, encore une fois, sur lequel on ne peut lui faire aucun reproche", a-t-elle ajouté. "Qu'on laisse Brigitte Macron tranquille", a-t-elle demandé, alors que la presse internationale a également relayé les propos de la Première dame, du Guardian au New-York Times en passant par El Pais La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet s'est montrée plus nuancée, jugeant à la fois "dangereux" de remettre en cause la présomption d'innocence de l'humoriste et "crucial" le combat des féministes. Elle a également jugé "assez indigne" le vocabulaire employé par Brigitte Macron. "On ne traite pas les gens de noms d'oiseaux, surtout quand c'est des activistes qui ont une juste cause à porter", a-t-elle dit. "Excuses publiques" Face à la polémique, née d'une vidéo diffusée à la presse people à la suite d'une bourde de l'agence Bestimage, dont la patronne est proche de la Première dame, l'entourage de Brigitte Macron a assuré qu'il ne fallait "voir dans cet échange qu'une critique de la méthode radicale employée par ceux qui ont perturbé, masqués, le spectacle d'Ary Abittan". Mais pour "Grève féministe", ces propos "ne sont pas anodins, ils légitiment la haine envers les féministes, déjà cibles de cyberharcèlement, de menaces de mort et d’agressions et minimisent la gravité des violences sexuelles, en réduisant la dénonciation des crimes à un simple +trouble à l’ordre public+". Dans un communiqué, ce collectif d'une soixantaine d'associations, syndicats et fédérations, demande à Brigitte Macron des "excuses publiques" et une "condamnation claire" des violences sexistes et sexuelles. En décembre 2023, Emmanuel Macron avait suscité l'indignation des associations féministes en apportant son soutien à Gérard Depardieu, alors mis en examen pour viols et visé par trois plaintes pour agression sexuelle ou viol qu'il réfute. Il a depuis été condamné pour des agressions sexuelles. Les associations féministes avaient qualifié les déclarations du président de "crachat" au visage des victimes.

10.12.2025 à 12:34

Maroc : deux immeubles s’effondrent à Fès, les opérations de secours continuent

FRANCE24
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Au moins 22 personnes ont été tuées dans l'effondrement de deux immeubles à Fès, au Maroc.
Texte intégral (665 mots)
Au moins 22 personnes ont été tuées dans l'effondrement de deux immeubles à Fès, au Maroc.

10.12.2025 à 12:21

Quels sont les secrets de la bonne cuisine traditionnelle italienne ?

FRANCE24
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Alors que la cuisine italienne pourrait entrer au Patrimoine de l’UNESCO, notre correspondante en Italie, Natalia Mendoza, nous emmène découvrir les secrets d’un de ses plats les plus typiques : les pâtes Carbonara 
Texte intégral (665 mots)
Alors que la cuisine italienne pourrait entrer au Patrimoine de l’UNESCO, notre correspondante en Italie, Natalia Mendoza, nous emmène découvrir les secrets d’un de ses plats les plus typiques : les pâtes Carbonara 

10.12.2025 à 11:59

Sarkozy sort son "Journal d'un prisonnier" et le dédicace à Paris

FRANCE24
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L'ouvrage de 216 pages, édité par une maison contrôlée par l'homme d'affaires conservateur Vincent Bolloré, paraît exactement un mois après la remise en liberté sous contrôle judiciaire le 10 novembre de l'ex-chef de l'Etat, qui avait été écroué le 21 octobre à la prison parisienne de la Santé. "Si heureux de reprendre le chemin des routes de France pour aller à la rencontre de mes lecteurs", a écrit M. Sarkozy la semaine dernière sur son compte X, ajoutant: "Cela me réjouit tant!" Le contenu du livre a été dévoilé dès le week-end dernier dans plusieurs médias et consulté par l'AFP. Evoquant l'"enfer" carcéral, Nicolas Sarkozy raconte s'être agenouillé pour prier au premier jour de son incarcération, après sa condamnation le 25 septembre à cinq ans de prison avec mandat de dépôt assorti d'une exécution provisoire pour association de malfaiteurs. "Je priais pour avoir la force de porter la croix de cette injustice", poursuit-il en se disant de nouveau "innocent" de toute infraction, et en décrivant ses discussions dominicales avec l'aumônier de la prison. Bons et mauvais points Nicolas Sarkozy distribue bons points et piques acerbes à des personnalités politiques. Il salue la fidélité de Sébastien Chenu, ancien élu UMP devenu député RN, notant qu'"il était résolu à m'adresser un courrier de soutien chaque semaine". A l'inverse, il égratigne sa propre famille politique, pointant le manque d'engagement public du président du parti LR Bruno Retailleau, qui l'"appela régulièrement, mais n'en fit publiquement pas davantage". Emmanuel Macron n'est pas épargné, sa dissolution étant jugée comme un "caprice qui faisait autant de mal à la France qu'à son auteur". Il étrille encore l'ancienne candidate PS à l'Elysée Ségolène Royal, qui selon lui ne comprend pas toujours "le sens de ce qu'elle dit. Cela la sauve de la honte". Sur le plan judiciaire, il livre une analyse critique inhabituelle de sa défense historique. "Mon amitié avec Thierry Herzog (son ancien conseil, NDLR) m'avait aveuglé sur la possibilité qui était la sienne d'embrasser un dossier qui avait pris une telle ampleur", écrit l'auteur, des propos très critiqués par des avocats pénalistes sur les réseaux sociaux. Pour relativiser son sort, il évoque ses rencontres avec des enfants malades, notamment à l'institut de traitement du cancer Gustave-Roussy. "Si jeunes et si malades, c'était la définition même de l'injustice. Elle était bien pire que celle que je vivais", écrit-il. "Affligées" Nicolas Sarkozy a été condamné pour avoir laissé ses deux plus proches collaborateurs, Brice Hortefeux et Claude Guéant, démarcher en vue d'un financement de sa campagne présidentielle de 2007 un haut dignitaire libyen, Abdallah Senoussi, alors que celui-ci était sous le coup d'une condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'attentat du DC-10 (170 personnes tuées le 19 septembre 1989). En contrepartie, ils lui auraient laissé miroiter un examen de sa situation judiciaire. Un passage du livre est d'ailleurs consacré à l'audition des proches de victimes de l'attentat du DC-10, parties civiles au procès libyen, qu'il qualifie de "moments les plus émouvants" tout en se disant "affecté par la violence de certains propos à (son) endroit". Ces lignes ont provoqué l'indignation du collectif "Les Filles du DC-10". "Une fois encore, Nicolas Sarkozy inverse les rôles, faisant croire qu'il serait la véritable victime", a réagi dans un communiqué ce groupe de filles, mères et sœurs de morts dans l'attentat, "affligées". L'ancien chef de l'État sera jugé à nouveau dans ce dossier du 16 mars au 3 juin par la cour d'appel de Paris. Tous les prévenus y comparaîtront libres, la cour d'appel ayant libéré mercredi sous contrôle judiciaire Alexandre Djouhri, dernier incarcéré dans ce dossier. Nicolas Sarkozy est par ailleurs définitivement condamné dans deux autres affaires, celle dite des écoutes de l'Elysée et Bygmalion.
Texte intégral (659 mots)
L'ouvrage de 216 pages, édité par une maison contrôlée par l'homme d'affaires conservateur Vincent Bolloré, paraît exactement un mois après la remise en liberté sous contrôle judiciaire le 10 novembre de l'ex-chef de l'Etat, qui avait été écroué le 21 octobre à la prison parisienne de la Santé. "Si heureux de reprendre le chemin des routes de France pour aller à la rencontre de mes lecteurs", a écrit M. Sarkozy la semaine dernière sur son compte X, ajoutant: "Cela me réjouit tant!" Le contenu du livre a été dévoilé dès le week-end dernier dans plusieurs médias et consulté par l'AFP. Evoquant l'"enfer" carcéral, Nicolas Sarkozy raconte s'être agenouillé pour prier au premier jour de son incarcération, après sa condamnation le 25 septembre à cinq ans de prison avec mandat de dépôt assorti d'une exécution provisoire pour association de malfaiteurs. "Je priais pour avoir la force de porter la croix de cette injustice", poursuit-il en se disant de nouveau "innocent" de toute infraction, et en décrivant ses discussions dominicales avec l'aumônier de la prison. Bons et mauvais points Nicolas Sarkozy distribue bons points et piques acerbes à des personnalités politiques. Il salue la fidélité de Sébastien Chenu, ancien élu UMP devenu député RN, notant qu'"il était résolu à m'adresser un courrier de soutien chaque semaine". A l'inverse, il égratigne sa propre famille politique, pointant le manque d'engagement public du président du parti LR Bruno Retailleau, qui l'"appela régulièrement, mais n'en fit publiquement pas davantage". Emmanuel Macron n'est pas épargné, sa dissolution étant jugée comme un "caprice qui faisait autant de mal à la France qu'à son auteur". Il étrille encore l'ancienne candidate PS à l'Elysée Ségolène Royal, qui selon lui ne comprend pas toujours "le sens de ce qu'elle dit. Cela la sauve de la honte". Sur le plan judiciaire, il livre une analyse critique inhabituelle de sa défense historique. "Mon amitié avec Thierry Herzog (son ancien conseil, NDLR) m'avait aveuglé sur la possibilité qui était la sienne d'embrasser un dossier qui avait pris une telle ampleur", écrit l'auteur, des propos très critiqués par des avocats pénalistes sur les réseaux sociaux. Pour relativiser son sort, il évoque ses rencontres avec des enfants malades, notamment à l'institut de traitement du cancer Gustave-Roussy. "Si jeunes et si malades, c'était la définition même de l'injustice. Elle était bien pire que celle que je vivais", écrit-il. "Affligées" Nicolas Sarkozy a été condamné pour avoir laissé ses deux plus proches collaborateurs, Brice Hortefeux et Claude Guéant, démarcher en vue d'un financement de sa campagne présidentielle de 2007 un haut dignitaire libyen, Abdallah Senoussi, alors que celui-ci était sous le coup d'une condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'attentat du DC-10 (170 personnes tuées le 19 septembre 1989). En contrepartie, ils lui auraient laissé miroiter un examen de sa situation judiciaire. Un passage du livre est d'ailleurs consacré à l'audition des proches de victimes de l'attentat du DC-10, parties civiles au procès libyen, qu'il qualifie de "moments les plus émouvants" tout en se disant "affecté par la violence de certains propos à (son) endroit". Ces lignes ont provoqué l'indignation du collectif "Les Filles du DC-10". "Une fois encore, Nicolas Sarkozy inverse les rôles, faisant croire qu'il serait la véritable victime", a réagi dans un communiqué ce groupe de filles, mères et sœurs de morts dans l'attentat, "affligées". L'ancien chef de l'État sera jugé à nouveau dans ce dossier du 16 mars au 3 juin par la cour d'appel de Paris. Tous les prévenus y comparaîtront libres, la cour d'appel ayant libéré mercredi sous contrôle judiciaire Alexandre Djouhri, dernier incarcéré dans ce dossier. Nicolas Sarkozy est par ailleurs définitivement condamné dans deux autres affaires, celle dite des écoutes de l'Elysée et Bygmalion.

10.12.2025 à 11:56

"Le général qui a dit non" : quand un officier chinois assume son refus de marcher sur Tiananmen

Mehdi CHEBIL
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La fuite récente de la captation vidéo d’un procès militaire chinois ravive les mémoires autour de la répression meurtrière des manifestations pro-démocratie à Pékin en juin 1989. Xu Qinxian, major général au moment du Printemps de Pékin, y développe les raisons qui l'ont poussé à refuser de mener ses troupes dans la capitale chinoise.
Texte intégral (659 mots)
La fuite récente de la captation vidéo d’un procès militaire chinois ravive les mémoires autour de la répression meurtrière des manifestations pro-démocratie à Pékin en juin 1989. Xu Qinxian, major général au moment du Printemps de Pékin, y développe les raisons qui l'ont poussé à refuser de mener ses troupes dans la capitale chinoise.

10.12.2025 à 11:53

Budget de l'Etat: le gouvernement anticipe une prolongation des débats en 2026

FRANCE24
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La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a reconnu mercredi que les discussions parlementaires se poursuivraient "probablement en janvier" si "un accord est impossible" entre députés et sénateurs en commission mixte paritaire (CMP) autour du 19 décembre. Certes, l'objectif de doter la France d'un budget de l'Etat "d'ici au 31 décembre" demeure, selon le gouvernement, mais "la balle est dans le camp du Parlement", et particulièrement "de la droite sénatoriale". Les sénateurs à majorité de droite "ont une part des clés" pour aboutir à un compromis en CMP notamment avec la gauche afin que l'accord puisse être validé ensuite par les deux chambres, a-t-elle insisté à l'issue du Conseil des ministres. Un compromis entre seulement le centre et la droite "serait une provocation pour le PS et ça ne passerait pas à l'Assemblée", a expliqué une source gouvernementale. "L'évidence, c'est que nous n'y arriverons pas dans les délais qui nous sont fixés", avait déjà anticipé mardi soir le patron du PS Olivier Faure. En cas d'échec de la CMP, le Parlement devra, comme l'année dernière, adopter d'ici fin décembre une "loi spéciale" pour autoriser le gouvernement à percevoir les impôts existants et reconduire les dépenses votées en 2025. "La méthode est la bonne" En dépit des demandes de tous bords politiques, de Bruno Retailleau à François Hollande, Sébastien Lecornu persiste dans sa stratégie et semble exclure le recours au 49.3 pour faire adopter le texte sans vote d'ici la fin de l'année. Malgré un vote très serré -- à 13 voix -- mardi, "la méthode est la bonne", a jugé sur franceinfo le ministre des Relations avec le Parlement Laurent Panifous. Mais cette volonté de laisser la main au Parlement risque d'avoir comme prix la prolongation des débats, car les positions sont beaucoup plus éloignées que sur le budget de la Sécu qui devrait être adopté définitivement la semaine prochaine si les députés confirment leur vote de mardi. Sur le budget de l'Etat, l'Assemblée avait en effet rejeté à la quasi-unanimité le volet recettes en première lecture, envoyant ainsi la copie initiale du gouvernement au Sénat. Celui-ci, dominé par la droite, l'a ensuite complètement réécrit et devrait le voter lundi. Les discussions seront d'autant plus difficiles que le gouvernement vise un déficit public à "moins de 5%" du PIB en 2026. Cela implique "de trouver 4,5 milliards" d'euros supplémentaires et de faire "des efforts", selon le ministre de l'Economie Roland Lescure. Défense au menu Pour commencer à rapprocher les positions, le Premier ministre organise une série de débats parlementaires thématiques -- sécurité, narcotrafic, agriculture, énergie, déficit --, à commencer par la défense mercredi. L'idée de ces débats, suivis d'un vote, est de permettre aux députés de se positionner sur des dépenses qui n'avaient pu être examinées après le rejet du volet "recettes" par l'Assemblée. Le gouvernement espère ainsi "cranter des votes sur le budget", selon un cadre du bloc central, et donner un élan positif à l'examen du texte dans son ensemble. Les formations politiques diront mercredi à "si oui ou non elles souhaitent s'engager vers un renforcement de nos armées", avec 6,7 milliards d'euros supplémentaires prévus pour l'an prochain, a expliqué le chef du gouvernement en pointant "des enjeux considérables". Lors d'un débat sans vote sur l'Ukraine en mars dernier, les groupes politiques s'étaient montrés unis dans leur soutien à Kiev, mais avaient exposé des divergences stratégiques sur la défense française et européenne, ou l'intégration de l'Ukraine dans l'UE et l'Otan.
Texte intégral (621 mots)
La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a reconnu mercredi que les discussions parlementaires se poursuivraient "probablement en janvier" si "un accord est impossible" entre députés et sénateurs en commission mixte paritaire (CMP) autour du 19 décembre. Certes, l'objectif de doter la France d'un budget de l'Etat "d'ici au 31 décembre" demeure, selon le gouvernement, mais "la balle est dans le camp du Parlement", et particulièrement "de la droite sénatoriale". Les sénateurs à majorité de droite "ont une part des clés" pour aboutir à un compromis en CMP notamment avec la gauche afin que l'accord puisse être validé ensuite par les deux chambres, a-t-elle insisté à l'issue du Conseil des ministres. Un compromis entre seulement le centre et la droite "serait une provocation pour le PS et ça ne passerait pas à l'Assemblée", a expliqué une source gouvernementale. "L'évidence, c'est que nous n'y arriverons pas dans les délais qui nous sont fixés", avait déjà anticipé mardi soir le patron du PS Olivier Faure. En cas d'échec de la CMP, le Parlement devra, comme l'année dernière, adopter d'ici fin décembre une "loi spéciale" pour autoriser le gouvernement à percevoir les impôts existants et reconduire les dépenses votées en 2025. "La méthode est la bonne" En dépit des demandes de tous bords politiques, de Bruno Retailleau à François Hollande, Sébastien Lecornu persiste dans sa stratégie et semble exclure le recours au 49.3 pour faire adopter le texte sans vote d'ici la fin de l'année. Malgré un vote très serré -- à 13 voix -- mardi, "la méthode est la bonne", a jugé sur franceinfo le ministre des Relations avec le Parlement Laurent Panifous. Mais cette volonté de laisser la main au Parlement risque d'avoir comme prix la prolongation des débats, car les positions sont beaucoup plus éloignées que sur le budget de la Sécu qui devrait être adopté définitivement la semaine prochaine si les députés confirment leur vote de mardi. Sur le budget de l'Etat, l'Assemblée avait en effet rejeté à la quasi-unanimité le volet recettes en première lecture, envoyant ainsi la copie initiale du gouvernement au Sénat. Celui-ci, dominé par la droite, l'a ensuite complètement réécrit et devrait le voter lundi. Les discussions seront d'autant plus difficiles que le gouvernement vise un déficit public à "moins de 5%" du PIB en 2026. Cela implique "de trouver 4,5 milliards" d'euros supplémentaires et de faire "des efforts", selon le ministre de l'Economie Roland Lescure. Défense au menu Pour commencer à rapprocher les positions, le Premier ministre organise une série de débats parlementaires thématiques -- sécurité, narcotrafic, agriculture, énergie, déficit --, à commencer par la défense mercredi. L'idée de ces débats, suivis d'un vote, est de permettre aux députés de se positionner sur des dépenses qui n'avaient pu être examinées après le rejet du volet "recettes" par l'Assemblée. Le gouvernement espère ainsi "cranter des votes sur le budget", selon un cadre du bloc central, et donner un élan positif à l'examen du texte dans son ensemble. Les formations politiques diront mercredi à "si oui ou non elles souhaitent s'engager vers un renforcement de nos armées", avec 6,7 milliards d'euros supplémentaires prévus pour l'an prochain, a expliqué le chef du gouvernement en pointant "des enjeux considérables". Lors d'un débat sans vote sur l'Ukraine en mars dernier, les groupes politiques s'étaient montrés unis dans leur soutien à Kiev, mais avaient exposé des divergences stratégiques sur la défense française et européenne, ou l'intégration de l'Ukraine dans l'UE et l'Otan.

10.12.2025 à 11:47

Qui est Eileen Higgins la nouvelle maire démocrate de Miami qui défie Trump sur ses terres ?

Stéphanie TROUILLARD
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Les démocrates ont repris mardi la mairie de Miami pour la première fois en vingt-huit ans, un tournant majeur dans la capitale financière de la Floride, acquise à Donald Trump lors des trois derniers scrutins présidentiels. Eileen Higgins devient la première femme maire de la ville et espère donner à son parti un nouvel élan.
Texte intégral (621 mots)
Les démocrates ont repris mardi la mairie de Miami pour la première fois en vingt-huit ans, un tournant majeur dans la capitale financière de la Floride, acquise à Donald Trump lors des trois derniers scrutins présidentiels. Eileen Higgins devient la première femme maire de la ville et espère donner à son parti un nouvel élan.

10.12.2025 à 11:39

A Lagos, le premier festival de street art offre une vitrine aux graffeurs nigérians

FRANCE24
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Leurs œuvres constituent le cœur du premier festival de street art de la ville de 20 millions d'habitants qui démarre mercredi, pour une durée de cinq jours, dans un pays où la discipline demeure confidentielle. Malgré sa dynamique scène artistique, ses nombreuses galeries et musées qui en font l'un des centres de l'art contemporain africain, Lagos n'a pas encore vraiment intégré le street art à son paysage urbain comme c'est le cas dans d'autres métropoles africaines telles que Le Cap, Dakar ou Cotonou. "Lagos, ville légendaire, ville des rêves" : le thème imposé aux 16 artistes ignore volontairement les défis du pays, écartelé entre crise économique et crise sécuritaire. Il célèbre l'effervescence de la ville et la résilience de ses habitants, que le musicien Fela Kuti avait résumé dans son titre "Shuffering and shmiling" ("souffrir et sourire"), une expression devenue devise du pays le plus peuplé du continent mais aussi l'un des plus inégalitaires. "A Lagos, il y a de la joie, il y a des difficultés, mais même dans les moments difficiles, vous devez rester joyeux. Vous devez être heureux tout le temps", assure Ashaolu Oluwafemi, artiste de 34 ans, devant son pan de mur représentant une femme en train de danser, yeux fermés et bras levés. Même discours chez Babalola Oluwafemi, 32 ans, artiste d'origine nigériane installé à Manchester convié à participer au festival : "les habitants de Lagos aiment faire la fête, aller à des soirées, manger, ils adorent tout simplement être hauts en couleur", explique-t-il devant le visage géant d'une femme accompagnée d'un paon, un oiseau symbolisant la beauté et la fierté souvent représenté dans la tradition picturale nigériane. Depuis longtemps confronté à des problèmes d'insécurité, le Nigeria connaît depuis quelques semaines une recrudescence des kidnappings de masse dans sa moitié nord, ce qui a poussé le chef de l'Etat nigérian à proclamer l'état d'urgence dans le pays. Mais il en faut plus pour entamer le moral de Lagos la bouillonnante qui entame les festivités de son "Detty December", pour "Dirty December" en anglais (littéralement "décembre sale" en français), ce dernier mois de l'année où les Nigérians de la diaspora rentrent au pays et célèbrent les fêtes avec faste. "Tout est différent" "Je n'ai jamais peint comme ça auparavant. Tout est différent à Lagos. Il y a beaucoup de voitures, beaucoup de circulation. Les passants font beaucoup de commentaires et crient +Beau travail !+", décrit avec enthousiasme l'artiste mancunien perché sur son échafaudage. Sur plusieurs dizaines de mètres, les murs noircis de pollution et surmontés de barbelés séparant la voie rapide des résidences 1004 - quatre barres d'immeubles construites dans les années 1970 éprouvées par le temps et le manque d'entretien - se parent désormais de couleurs chatoyantes. Ernest Ibe, artiste de 35 ans, regrette que le street art au Nigeria "ne bénéficie pas de beaucoup de visibilité par rapport à d'autres pays d'Afrique" même s'il reconnaît que "le pays évolue" : "Nous commençons à comprendre l'impact des fresques murales sociales et leur influence sur notre vie sociale et notre environnement en général", estime-t-il. Un espoir dont son œuvre, baptisée "Illumination", se veut le reflet. "Ma peinture représente une jeune adolescente qui regarde vers l'avenir et à qui on a confié le flambeau (…) Derrière elle il y a les gens qui ont lutté, qui ont ouvert la voie", explique-t-il en assurant que "l'avenir est prometteur pour le street art en général, pour la prochaine génération d'artistes de rue nigérians, en particulier à Lagos". C'est d'ailleurs l'objectif de Osa Okunkpolor, Osa Seven de son nom d'artiste, graffeur nigérian à la notoriété installée qui a porté l'organisation du festival : "créer des opportunités et une plateforme" pour les artistes et "faire connaître Lagos dans le monde du street art". "L'art ne doit pas être confiné ou limité aux espaces des galeries, c'est quelque chose que tout le monde devrait pouvoir découvrir", professe le graffeur de 42 ans.
Texte intégral (703 mots)
Leurs œuvres constituent le cœur du premier festival de street art de la ville de 20 millions d'habitants qui démarre mercredi, pour une durée de cinq jours, dans un pays où la discipline demeure confidentielle. Malgré sa dynamique scène artistique, ses nombreuses galeries et musées qui en font l'un des centres de l'art contemporain africain, Lagos n'a pas encore vraiment intégré le street art à son paysage urbain comme c'est le cas dans d'autres métropoles africaines telles que Le Cap, Dakar ou Cotonou. "Lagos, ville légendaire, ville des rêves" : le thème imposé aux 16 artistes ignore volontairement les défis du pays, écartelé entre crise économique et crise sécuritaire. Il célèbre l'effervescence de la ville et la résilience de ses habitants, que le musicien Fela Kuti avait résumé dans son titre "Shuffering and shmiling" ("souffrir et sourire"), une expression devenue devise du pays le plus peuplé du continent mais aussi l'un des plus inégalitaires. "A Lagos, il y a de la joie, il y a des difficultés, mais même dans les moments difficiles, vous devez rester joyeux. Vous devez être heureux tout le temps", assure Ashaolu Oluwafemi, artiste de 34 ans, devant son pan de mur représentant une femme en train de danser, yeux fermés et bras levés. Même discours chez Babalola Oluwafemi, 32 ans, artiste d'origine nigériane installé à Manchester convié à participer au festival : "les habitants de Lagos aiment faire la fête, aller à des soirées, manger, ils adorent tout simplement être hauts en couleur", explique-t-il devant le visage géant d'une femme accompagnée d'un paon, un oiseau symbolisant la beauté et la fierté souvent représenté dans la tradition picturale nigériane. Depuis longtemps confronté à des problèmes d'insécurité, le Nigeria connaît depuis quelques semaines une recrudescence des kidnappings de masse dans sa moitié nord, ce qui a poussé le chef de l'Etat nigérian à proclamer l'état d'urgence dans le pays. Mais il en faut plus pour entamer le moral de Lagos la bouillonnante qui entame les festivités de son "Detty December", pour "Dirty December" en anglais (littéralement "décembre sale" en français), ce dernier mois de l'année où les Nigérians de la diaspora rentrent au pays et célèbrent les fêtes avec faste. "Tout est différent" "Je n'ai jamais peint comme ça auparavant. Tout est différent à Lagos. Il y a beaucoup de voitures, beaucoup de circulation. Les passants font beaucoup de commentaires et crient +Beau travail !+", décrit avec enthousiasme l'artiste mancunien perché sur son échafaudage. Sur plusieurs dizaines de mètres, les murs noircis de pollution et surmontés de barbelés séparant la voie rapide des résidences 1004 - quatre barres d'immeubles construites dans les années 1970 éprouvées par le temps et le manque d'entretien - se parent désormais de couleurs chatoyantes. Ernest Ibe, artiste de 35 ans, regrette que le street art au Nigeria "ne bénéficie pas de beaucoup de visibilité par rapport à d'autres pays d'Afrique" même s'il reconnaît que "le pays évolue" : "Nous commençons à comprendre l'impact des fresques murales sociales et leur influence sur notre vie sociale et notre environnement en général", estime-t-il. Un espoir dont son œuvre, baptisée "Illumination", se veut le reflet. "Ma peinture représente une jeune adolescente qui regarde vers l'avenir et à qui on a confié le flambeau (…) Derrière elle il y a les gens qui ont lutté, qui ont ouvert la voie", explique-t-il en assurant que "l'avenir est prometteur pour le street art en général, pour la prochaine génération d'artistes de rue nigérians, en particulier à Lagos". C'est d'ailleurs l'objectif de Osa Okunkpolor, Osa Seven de son nom d'artiste, graffeur nigérian à la notoriété installée qui a porté l'organisation du festival : "créer des opportunités et une plateforme" pour les artistes et "faire connaître Lagos dans le monde du street art". "L'art ne doit pas être confiné ou limité aux espaces des galeries, c'est quelque chose que tout le monde devrait pouvoir découvrir", professe le graffeur de 42 ans.

10.12.2025 à 11:35

Le Japon, havre contesté du commerce de l'ivoire

FRANCE24
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Le Japon est l'un des plus grands marchés légaux d'ivoire au monde et dispose de stocks de défenses importées avant l'interdiction du commerce international, il y a plus de 30 ans. Mais les défenseurs de l'environnement estiment que l'approvisionnement japonais alimente les marchés noirs à l'étranger, stimule la demande et sape les interdictions dans des pays comme la Chine, censées lutter contre le braconnage des éléphants. Selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), au moins 20.000 éléphants d'Afrique, espèce en danger critique, sont tués illégalement chaque année pour leurs défenses. M. Sasaki explique que sa boutique discrète, dans le quartier huppé de Ginza, "accueille beaucoup de clients chinois". "Mais les touristes renoncent à acheter de l'ivoire quand j'explique qu'ils ne peuvent pas l'emporter hors du Japon", ajoute-t-il. Commerce illégal Les données sur les saisies d'ivoire brossent cependant un tableau bien différent. Depuis 2008, 321 saisies liées au Japon ont été recensées, représentant plus de 3.600 kg d'ivoire, selon des chiffres cités lors de récentes discussions sur la faune à Samarcande (Ouzbékistan). Lors de la réunion de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), qui s'est achevée vendredi, quatre pays africains ont plaidé pour la fermeture des derniers marchés - sans succès. Burkina Faso, Ethiopie, Niger et Sénégal ont dénoncé "la faiblesse de l'application de la loi au Japon", qui faciliterait le commerce illégal d'ivoire issu des stocks japonais et permettrait à d'autres cargaisons de transiter par le pays. Matt Collis, directeur des politiques du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), a déclaré à l'AFP qu'une partie de l'ivoire quittait probablement le Japon dans les bagages des touristes. D'énormes saisies, comme celle de 710 pièces découvertes en 2023 dans un chargement du Japon apparemment destiné à la Thaïlande, "suggèrent aussi l'implication de réseaux criminels organisés", estime M. Collis. Ces "fuites" japonaises sont un casse-tête pour la Chine, longtemps l'un des plus grands marchés mondiaux de l'ivoire avant d'interdire le commerce sur son sol en 2017, au même moment que les Etats-Unis. "La Chine fait de son mieux pour appliquer son interdiction et changer les mentalités, mais vous avez un pays voisin (le Japon, ndlr) qui sape ces efforts en n'imposant pas de contrôles et en perpétuant la demande", déplore Matt Collis. "Prise de conscience" L'ivoire était autrefois très utilisé au Japon pour les sceaux personnels et les instruments de musique. Le pays possède un stock privé de 250 tonnes, qui peut être acheté et vendu par des détenteurs agréés à l'intérieur des frontières. Dans la boutique de Hajime Sasaki, des dizaines d'ornements finement ouvragés fabriqués au Japon, en Chine, en Afrique et en Europe garnissent les étagères. Mais la demande des Japonais recule, en partie à cause de "la prise de conscience qui progresse dans le public" des conséquences dévastatrices du commerce de l'ivoire, explique Masayuki Sakamoto, directeur du Japan Tiger and Elephant Fund. "Les stocks s'accumulent au Japon, tandis que la demande en Chine et ailleurs persiste", ajoute-t-il. Entre 2011 et 2016, 113 des 148 saisies d'ivoire exporté illégalement du Japon - soit environ 2,3 tonnes - étaient destinées à la Chine, selon des données citées lors de la réunion de la CITES. Bien que moins recherchés qu'avant l'interdiction, ces objets restent très prisés dans la première économie d'Asie. Dans une déclaration soumise à la conférence, le Japon affirme appliquer "des mesures de contrôle strictes" pour ne pas contribuer au braconnage et au commerce illégal. Parallèlement, une proposition menée par la Namibie pour autoriser la vente par les gouvernements de leurs stocks d'ivoire a été rejetée. Les partisans de ces ventes estiment que les Etats devraient pouvoir céder leurs stocks pour financer la conservation. "Réutiliser les défenses d'éléphants serait mieux (que de les détruire), en générant des revenus" pour protéger les pachydermes et les habitants en Afrique, avance M. Sasaki, le marchand d'antiquités. Mais de nombreuses associations de protection animale avertissent qu'une reprise des ventes stimulerait encore le commerce illégal.
Texte intégral (729 mots)
Le Japon est l'un des plus grands marchés légaux d'ivoire au monde et dispose de stocks de défenses importées avant l'interdiction du commerce international, il y a plus de 30 ans. Mais les défenseurs de l'environnement estiment que l'approvisionnement japonais alimente les marchés noirs à l'étranger, stimule la demande et sape les interdictions dans des pays comme la Chine, censées lutter contre le braconnage des éléphants. Selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), au moins 20.000 éléphants d'Afrique, espèce en danger critique, sont tués illégalement chaque année pour leurs défenses. M. Sasaki explique que sa boutique discrète, dans le quartier huppé de Ginza, "accueille beaucoup de clients chinois". "Mais les touristes renoncent à acheter de l'ivoire quand j'explique qu'ils ne peuvent pas l'emporter hors du Japon", ajoute-t-il. Commerce illégal Les données sur les saisies d'ivoire brossent cependant un tableau bien différent. Depuis 2008, 321 saisies liées au Japon ont été recensées, représentant plus de 3.600 kg d'ivoire, selon des chiffres cités lors de récentes discussions sur la faune à Samarcande (Ouzbékistan). Lors de la réunion de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), qui s'est achevée vendredi, quatre pays africains ont plaidé pour la fermeture des derniers marchés - sans succès. Burkina Faso, Ethiopie, Niger et Sénégal ont dénoncé "la faiblesse de l'application de la loi au Japon", qui faciliterait le commerce illégal d'ivoire issu des stocks japonais et permettrait à d'autres cargaisons de transiter par le pays. Matt Collis, directeur des politiques du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), a déclaré à l'AFP qu'une partie de l'ivoire quittait probablement le Japon dans les bagages des touristes. D'énormes saisies, comme celle de 710 pièces découvertes en 2023 dans un chargement du Japon apparemment destiné à la Thaïlande, "suggèrent aussi l'implication de réseaux criminels organisés", estime M. Collis. Ces "fuites" japonaises sont un casse-tête pour la Chine, longtemps l'un des plus grands marchés mondiaux de l'ivoire avant d'interdire le commerce sur son sol en 2017, au même moment que les Etats-Unis. "La Chine fait de son mieux pour appliquer son interdiction et changer les mentalités, mais vous avez un pays voisin (le Japon, ndlr) qui sape ces efforts en n'imposant pas de contrôles et en perpétuant la demande", déplore Matt Collis. "Prise de conscience" L'ivoire était autrefois très utilisé au Japon pour les sceaux personnels et les instruments de musique. Le pays possède un stock privé de 250 tonnes, qui peut être acheté et vendu par des détenteurs agréés à l'intérieur des frontières. Dans la boutique de Hajime Sasaki, des dizaines d'ornements finement ouvragés fabriqués au Japon, en Chine, en Afrique et en Europe garnissent les étagères. Mais la demande des Japonais recule, en partie à cause de "la prise de conscience qui progresse dans le public" des conséquences dévastatrices du commerce de l'ivoire, explique Masayuki Sakamoto, directeur du Japan Tiger and Elephant Fund. "Les stocks s'accumulent au Japon, tandis que la demande en Chine et ailleurs persiste", ajoute-t-il. Entre 2011 et 2016, 113 des 148 saisies d'ivoire exporté illégalement du Japon - soit environ 2,3 tonnes - étaient destinées à la Chine, selon des données citées lors de la réunion de la CITES. Bien que moins recherchés qu'avant l'interdiction, ces objets restent très prisés dans la première économie d'Asie. Dans une déclaration soumise à la conférence, le Japon affirme appliquer "des mesures de contrôle strictes" pour ne pas contribuer au braconnage et au commerce illégal. Parallèlement, une proposition menée par la Namibie pour autoriser la vente par les gouvernements de leurs stocks d'ivoire a été rejetée. Les partisans de ces ventes estiment que les Etats devraient pouvoir céder leurs stocks pour financer la conservation. "Réutiliser les défenses d'éléphants serait mieux (que de les détruire), en générant des revenus" pour protéger les pachydermes et les habitants en Afrique, avance M. Sasaki, le marchand d'antiquités. Mais de nombreuses associations de protection animale avertissent qu'une reprise des ventes stimulerait encore le commerce illégal.

10.12.2025 à 11:19

RD Congo : le M23 poursuit son avancée et pénètre dans la ville stratégique d'Uvira

FRANCE24
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Le M23 soutenu par le Rwanda et son armée a pénétré mardi dans les faubourgs d'Uvira, ville stratégique de l'est de RDC située aux portes du Burundi voisin, mettant à mal un accord "pour la paix" récemment entériné sous les auspices de Washington.
Texte intégral (729 mots)
Le M23 soutenu par le Rwanda et son armée a pénétré mardi dans les faubourgs d'Uvira, ville stratégique de l'est de RDC située aux portes du Burundi voisin, mettant à mal un accord "pour la paix" récemment entériné sous les auspices de Washington.

10.12.2025 à 11:19

Brésil : la peine de Jair Bolsonaro bientôt réduite ?

FRANCE24
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Les députés brésiliens ont adopté mercredi, au terme d'une séance houleuse, une proposition de loi qui pourrait alléger considérablement la peine de l'ex-président Jair Bolsonaro, condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d'Etat.
Texte intégral (729 mots)
Les députés brésiliens ont adopté mercredi, au terme d'une séance houleuse, une proposition de loi qui pourrait alléger considérablement la peine de l'ex-président Jair Bolsonaro, condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d'Etat.

10.12.2025 à 11:18

Syrie : avec le retour des exilés, le casse-tête des expropriations de la période Assad

Dana ALBOZ
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Depuis la chute du régime de Bachar al-Assad, le 8 décembre 2024, et la prise de pouvoir par Ahmed al-Charaa et le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTC), des centaines de milliers de Syriens sont de retour dans leur pays. Mais durant la guerre, beaucoup ont été dépossédés de leur terre et de leurs habitations au nom de plusieurs lois et décrets présidentiels dont le but était de les empêcher définitivement de rentrer.
Lire plus (82 mots)
Depuis la chute du régime de Bachar al-Assad, le 8 décembre 2024, et la prise de pouvoir par Ahmed al-Charaa et le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTC), des centaines de milliers de Syriens sont de retour dans leur pays. Mais durant la guerre, beaucoup ont été dépossédés de leur terre et de leurs habitations au nom de plusieurs lois et décrets présidentiels dont le but était de les empêcher définitivement de rentrer.

10.12.2025 à 11:14

Ukraine : Zelensky "prêt" à organiser une élection présidentielle si la sécurité est garantie

FRANCE24
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré mardi être "prêt" à organiser une élection présidentielle en Ukraine à condition que ses alliés puissent garantir la sécurité du scrutin, et compte envoyer rapidement à Washington sa proposition révisée du plan Trump visant à mettre fin à la guerre avec la Russie.
Lire plus (82 mots)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré mardi être "prêt" à organiser une élection présidentielle en Ukraine à condition que ses alliés puissent garantir la sécurité du scrutin, et compte envoyer rapidement à Washington sa proposition révisée du plan Trump visant à mettre fin à la guerre avec la Russie.
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