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22.11.2024 à 21:21

Epidémie de mpox: l'OMS maintient son plus haut niveau d'alerte

FRANCE24

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"Cette décision a été prise en raison du nombre croissant de cas et de leur propagation géographique continue, des défis opérationnels sur le terrain et de la nécessité de mettre en place et de maintenir une réponse cohérente entre les pays et les partenaires", souligne le communiqué. "Le directeur général de l’OMS, suivant l’avis du Comité d’urgence du Règlement sanitaire international a déterminé que la recrudescence de la mpox continue de constituer une urgence de santé publique de portée internationale", soit le plus haut niveau d'alerte sanitaire de l'organisation, qui avait déclaré cette USPPI le 14 août de cette année. RDC la plus touchée La République démocratique du Congo (RDC) est de loin le pays le plus touché. On a longtemps connu cette maladie sous le nom de "variole du singe", car elle est causée par un virus proche de la variole. Mais les autorités sanitaires n'emploient plus ce terme pour éviter des connotations racistes. Le mpox se caractérise par des lésions cutanées, comme des pustules, une forte fièvre et des douleurs musculaires. Identifiée pour la première fois en République démocratique du Congo (RDC) en 1970, la maladie est longtemps restée circonscrite à une dizaine de pays africains. Mais, en 2022, elle a commencé à s'étendre dans le reste du monde, notamment des pays développés où le virus n'avait jamais circulé. Deux épidémies concomitantes sévissent, l'une provoquée par le clade 1 en Afrique centrale, touchant surtout des enfants, et une autre par le nouveau variant, le clade 1b, qui frappe des adultes dans une autre région, dans l'Est de la RDC, et dans les pays limitrophes. Plus de 1.000 décès Selon les chiffres du début du mois de novembre, près de 51.000 cas et 1.083 décès liés au virus ont été signalés depuis le mois de janvier de cette année. La RDC, qui comptabilise plus de 39.000 cas et a enregistré plus de 1.000 décès depuis le début de l'année, a lancé en octobre une campagne de vaccination encore "limitée", selon l'Africa CDC, avec quelque 51.000 personnes vaccinées pour une population de plus de 100 millions de personnes. Le pays, qui compte parmi les plus pauvres au monde, doit compter sur les dons de vaccins pour immuniser en priorité les publics jugés à risques, comme les soignants et les professionnelles du sexe. Par ailleurs, le seul vaccin déployé à ce stade, fabriqué par le laboratoire danois Bavarian Nordic, est uniquement à destination des adultes. Or, près de 40% des contaminations en RDC concernent des enfants de moins de 15 ans. Environ 900.000 vaccins ont été alloués par les agences sanitaires internationales à neuf pays africains les plus touchés par l'épidémie, dont la République centrafricaine, le Rwanda et l'Ouganda. Le plus gros ira à la RDC (85% des doses).

22.11.2024 à 20:57

Une "dictature de facto" inscrite dans la Constitution du Nicaragua

FRANCE24

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Contrôlé par le parti au pouvoir, le Front sandiniste de libération nationale (FSLN, gauche), le Parlement a approuvé vendredi "à l'unanimité" le projet de réforme présenté mardi par Daniel Ortega. Il sera ratifié lors d'une prochaine session parlementaire en janvier, selon le président de l'assemblée monocamérale. Selon ce texte, "la présidence de la République est composée d'un coprésident et d'une coprésidente", qui seront désignés lors d'élections organisées "tous les six ans", et non plus tous les cinq ans. Les deux dirigeants coordonneront "les organes législatif, judiciaire, électoral" ou encore ceux gérant régions et municipalités, alors que la constitution actuelle les considéraient indépendants. Daniel Ortega, un ancien guérillero de 79 ans qui a dirigé le Nicaragua dans les années 1980 après le triomphe de la révolution sandiniste, est revenu au pouvoir en 2007. Il réformé une douzaine de fois la Constitution, lui permettant notamment un nombre indéfini de mandats. Il est accusé par les Etats-Unis, l'Union européenne et les pays d'Amérique latine d'avoir instauré une autocratie avec son épouse, de six ans sa cadette, nommé en 2017 vice-présidente. Tous deux ont radicalisé leurs positions et renforcé leur contrôle sur la société nicaraguayenne après les manifestations antigouvernementales de 2018, dont la répression a fait 320 morts selon l'ONU. Ils accusent l'Eglise, les journalistes et les ONG d'avoir soutenu ces protestations qu'ils considèrent comme une tentative de coup d'Etat soutenue par Washington. Au total, 278 journalistes se sont exilés et exercent leur profession depuis le Costa Rica et les Etats-Unis, tandis qu'une cinquantaine de religieux ont été envoyés à l'étranger, principalement au Vatican. Des milliers de personnes ont pris le chemin de l'exil. Quelque 450 politiciens, hommes d'affaires, journalistes, intellectuels, militants des droits humains et membres du clergé ont été expulsés et déchus de leur nationalité. La réforme constitutionnelle adoptée par le Parlement stipule désormais clairement que "les traîtres à la patrie perdent la nationalité nicaraguayenne". - "Révolutionnaire" et "socialiste"- La réforme, qui définit le Nicaragua comme un État "révolutionnaire" et "socialiste" et inclut parmi les symboles nationaux le drapeau rouge et noir du FSLN, l'ancienne guérilla sous la direction de laquelle une insurrection populaire a renversé le dictateur Anastasio Somoza en 1979, a déclenché une vague de rejet. Selon Salvador Marenco, avocat des droits humains exilé au Costa Rica, cette réforme, en plus de sonner la fin de la séparation des pouvoirs met un terme au pluralisme politique. "Tout ce qui se trouve maintenant dans la réforme est ce qui, en fait, est le Nicaragua : une dictature de facto. La nouveauté, c'est que ce sera désormais inscrit dans la Constitution", a déclaré à l'AFP l'ancienne commandante de la guérilla Dora Maria Tellez, emprisonnée au Nicaragua et qui vit désormais en exil aux Etats-Unis. Cette réforme "représente un nouveau jalon dans la consolidation d'un modèle totalitaire qui attaque sans pitié la démocratie et les droits fondamentaux", a déclaré Félix Maradiaga, ancien candidat à la présidence en exil aux États-Unis. La réforme adoptée établit notamment des restrictions concernant les médias : "L'Etat veillera à ce que les médias ne soient pas soumis à des intérêts étrangers et ne diffusent pas de fausses nouvelles". Une "police volontaire", composée de civils, en "soutien" aux forces de sécurité, sera aussi créée. Lors des manifestations de 2018, des hommes lourdement armés et cagoulés étaient intervenus contre des tranchées aménagées par des étudiants pour maîtriser les manifestants. Manuel Orozco, analyste au Dialogue interaméricain, relève également auprès de l'AFP que "la réforme officialise la garantie de succession présidentielle" au fils du couple Ortega-Murillo, Laureano Ortega, 42 ans.

22.11.2024 à 20:47

Cinq établissements concernés par le vol de données d'Aleo Santé

FRANCE24

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Sur les cinq cliniques ou centres de soins concernés, seuls deux sont encore en activité, la clinique parisienne Alleray-Labrouste et l'hôpital privé de Thiais (Val-de-Marne), selon ces sources. Les trois autres établissements concernés, le centre Luxembourg et la clinique Jeanne d'Arc à Paris, et la clinique Sainte-Isabelle à Neuilly-sur-Seine, ne sont plus en activité. La direction commune de la clinique Alleray-Labrouste et de l'hôpital privé de Thiais a porté plainte et prévenu la Cnil (le gardien de la sécurité des données des Français), selon une source proche de la direction. L'affaire a éclaté en début de semaine lorsque, sur un site de revente de données volées, un utilisateur anonyme a proposé à la vente les données personnelles de patients soignées par le groupe Aleo Santé, affirmant détenir les données de 758.912 personnes. Selon le pirate, qui a dévoilé en ligne un échantillon des données volées, le fichier mis en vente contiendrait des éléments sensibles: outre les noms, prénoms, adresses électroniques et postales et dates de naissance, des informations médicales telles que l'identité du médecin traitant ou les ordonnances seraient notamment concernées. Une fois l'alerte donnée, les investigations ont montré que les données avaient été aspirées via l'usurpation d'un accès (par identifiant et mot de passe) à la plateforme commune de gestion des dossiers médicaux des patients qu'utilisaient les cinq établissements concernés. Les investigations sont en cours pour savoir combien de personnes exactement ont vu leurs données volées, les estimations ne reposant pour l'instant que sur les allégations du pirate. Selon une source proche du dossier, Aleo Santé a identifié pour l'instant une quinzaine de personnes dont les données ont été dérobées et est en train de les prévenir. Vendredi, le parquet de Paris n'avait pas été saisi de cette affaire. Depuis le début de la semaine, plusieurs entreprises ont été victimes de fuites de données. Le magazine Le Point a ainsi confirmé que ses lecteurs ont été touchés, sans en dévoiler le nombre. La section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris a ouvert une enquête confiée à l'Office anti-cybercriminalité (OFAC), a indiqué le parquet vendredi. Direct Assurance, filiale du groupe Axa, a également indiqué que 15.000 de ses clients étaient concernés. Leurs noms, prénoms, adresses électroniques ont été dérobés, ainsi que leur Iban (numéro international de compte bancaire) pour 5.800 d'entre eux, a précisé l'entreprise. "On constate une activité malveillante croissante de vols d'identifiants et de données sensibles", a indiqué à l'AFP un représentant du CERT Santé, la vigie cyber du secteur, qui est rattachée à l'Agence du numérique en santé. Les entreprises doivent être "vigilantes" et "renforcer la sécurité" des accès aux données, a-t-on ajouté de même source.

22.11.2024 à 20:41

Kendrick Lamar sort un nouvel album surprise

FRANCE24

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Intitulé "GNX", comme l'un des modèles de la marque de voitures Buick, avec lequel il pose en couverture, l'album comporte 12 titres. Dès le morceau d'ouverture, la star de la côte Ouest américaine fait allusion à la rivalité qui l'oppose à Drake. Il reproche au vétéran Snoop Dogg d'avoir partagé sur Instagram un titre humiliant du Canadien à son encontre. Longtemps confinée à une guerre de mots assez conventionnelle, l'inimitié entre Kendrick Lamar et Drake a pris un tour acide au début de l'année. Les deux stars ont multiplié les "diss tracks", ces morceaux conçus pour ridiculiser l'adversaire, avec des accusations retentissantes. Titulaire du prestigieux prix Pulitzer, Kendrick Lamar a notamment sous-entendu que Drake aurait eu des relations sexuelles avec des mineures et a accusé le rappeur canadien métis d'être un "colonisateur" de la culture noire américaine. De son côté, Drake a suggéré que des infidélités, voire des abus, ont entaché la relation entre Kendrick Lamar et sa fiancée. "GNX" est le premier album de Kendrick Lamar depuis "Mr Morale & The Big Steppers" sorti en 2022 et qui lui a valu trois Grammy Awards, sur les 17 récoltés au cours de sa carrière. Dans son nouvel opus, le rappeur de Compton, célèbre banlieue défavorisée de Los Angeles, évoque également sa prestation à venir lors du prochain Super Bowl en février 2025. Il sera la tête d'affiche du concert de la mi-temps pour cette grand-messe annuelle du football américain, qui se déroulera à la Nouvelle-Orléans. Un choix qui a provoqué une petite polémique chez les fans de rap: certains ont estimé que le rappeur Lil Wayne, natif de la ville, aurait dû être la star de l'événement. Dans son nouveau morceau "Wacced Out Murals", Kendrick Lamar rend hommage au rappeur de Louisiane, en expliquant qu'il avait l'habitude d'écouter un de ses titres. Mais "ironie du sort, je crois que mon travail acharné à fait du tort à Lil Wayne", lâche-t-il.

22.11.2024 à 20:29

Michelin: à Cholet, des salariés restent mobilisés pour "partir dans la dignité"

FRANCE24

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"C'est terminé, mon boulot, mon salaire, mes amis. Ce n'était pas que leur usine, c'était la nôtre aussi. Ce qui a fait leur richesse, c'est nous, les employés. Et maintenant, ils nous virent comme des malpropres. Bosser chez Michelin, c'était une fierté", explique Jack Roux, 50 ans, dont 24 à l'usine de Cholet. Depuis l'annonce de la fermeture le 5 novembre dernier, plusieurs dizaines de salariés se relaient jour et nuit près des grilles de l'usine. Un canapé gris et des chaises de jardin ont été installés sous une tonnelle, à côté de barils d'où s'échappent quelques flammes et une fumée grise. Hors de question pour Jack Roux de "partir avec des miettes". "Cela ne m'amuse pas d'être ici mais c'est la dernière chose qu'on peut avoir: des négociations pour partir dans la dignité", ajoute-il, bras croisés devant des dizaines de pneus empilés. Gilet CFDT sur le dos, Anis Ben Tijani, 47 ans, se dit "effondré". "Je cogite jour et nuit. Ma compagne dit que j'en parle même dans mon sommeil", affirme le salarié, qui redoute après "13 ans de boîte" de ne pas retrouver ailleurs son niveau de salaire actuel. "Un travail, ce n'est pas qu'un travail, j'étais heureux de dire que j'étais chez Michelin. Ils peuvent proposer des mutations mais il y a des contraintes: ma femme est choletaise, l'éloigner de sa famille c'est compliqué, c'est ce qui fait son équilibre", explique-t-il. "Charité" Sur le muret blanc qui borde l'entrée de l'usine, des tags multicolores ont été tracés: "Arrivé jeune et motivé, largué usé et abîmé", "Vous nous devez plus que des discours et la charité". Le 5 novembre, la direction du fabricant de pneumatiques français avait annoncé la fermeture avant 2026 de ses sites de Cholet (955 salariés) et Vannes (299), mettant en cause "l'effondrement" des ventes des pneus pour camions et camionnettes. Selon Michelin, ces fermetures sont devenues "inéluctables" en raison de la concurrence asiatique dans ce domaine. A Cholet, les salariés en colère avaient aussitôt voté la grève et bloqué l'entrée et la sortie des camions sur le site. L'usine tourne depuis au ralenti. "On n'empêche personne d'entrer à pied, des salariés vont chaque jour travailler. Mais la production est au ralenti sans les camions qui entrent et sortent", explique Bastien You, délégué CGT. Assignation Pour tenter de mettre fin au blocage, le groupe Michelin a assigné sept salariés en référé devant le tribunal d'Angers, demandant à ce que les mis en cause ainsi que "toute personne entravant le libre accès de l'enceinte de livraison de l'entreprise" soit "condamnée à laisser libre l'accès de l'établissement de Cholet à tout véhicule ou personne", selon l'assignation. Le juge des référés a finalement ordonné vendredi une rencontre des deux parties avec un médiateur, d'après la décision, consultée par l'AFP. A l'issue du rendez-vous, elles devront indiquer si elles souhaitent, ou non, entrer en médiation. Michelin "va se conformer à la décision du juge", a déclaré le groupe à l'AFP en fin de journée. "Le groupe rappelle l'urgence d'une reprise rapide de l’activité du site conformément au souhait de la très grande majorité des salariés de Cholet qui sont tous pénalisés par cette situation de blocage', a-t-il ajouté. De son côté, l'avocat des sept salariés, Me Hugo Salquain, a salué la "décision responsable de la juridiction". Il avait dénoncé à l'audience le "capitalisme sauvage" de Michelin et regretté que le groupe ait assigné des salariés "alors même que la direction disait être dans le dialogue". En fin de semaine dernière, police et pompiers étaient venus sur le site demander aux salariés de mettre fin aux feux de pneus et à leurs fumées noires. Des morceaux de bois ont depuis remplacé le caoutchouc dans les brasiers.

22.11.2024 à 20:09

Indonésie: à Aceh, une patronne de café bouscule les moeurs

FRANCE24

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"Je me suis dit: pourquoi ne pas ouvrir un endroit où les femmes se sentent à l'aise ?", se souvient Qurrata Ayuni, 28 ans, première femme, selon elle, à diriger un café à Banda Aceh, pourtant surnommée la "ville aux 1.001 cafés". Dans cette cité de 260.000 habitants, située sur la pointe nord de l'île de Sumatra, les cafés sont habituellement une affaire d'hommes, avec une clientèle masculine enveloppée de fumée de cigarette. Bien que rien n'interdise aux femmes d'exercer ce type de métier dans la charia, tenir un café est souvent perçu comme un travail masculin dans cette province où tout manquement à la loi islamique est susceptible d'être puni par des coups de canne. "Il est très difficile à Aceh pour les femmes de suivre des études ou de se lancer dans une carrière car elles font face à des barrières légales mais aussi aux sarcasmes", relève Andreas Harsono de l'ONG Human Rights Watch. Forte de sa détermination, Qurrata Ayuni a offert aux femmes de sa ville avec son café Morning Mama un espace où se retrouver ou travailler. "Il n'y a pas de fumée de cigarette, ce n'est pas bruyant, c'est vraiment +cozy+", assure-t-elle, précisant que quelques hommes aussi fréquentent son établissement. "Je me sens attachée à cet endroit", souligne Meulu Alina, une étudiante de 21 ans, devenue une habituée. "Si je demande quelque chose à une barista femme (...) c'est un peu comme si je parlais avec ma sœur". Valeurs conservatrices L'histoire du café à Aceh remonte à des centaines d'années, lorsque des colons hollandais ont importé les premières graines de caféier dans l'archipel pour y établir des plantations, donnant naissance à une riche tradition liée au café dans la province. La province d'Aceh est aussi connue pour appliquer des valeurs ultra-conservatrices, notamment en ce qui concerne le rôle des femmes dans la société. A Aceh, contrairement au reste de l'Indonésie, le voile est obligatoire pour les femmes et elles ne peuvent pas s'assoir dans un espace public avec des hommes qui ne sont pas de leur famille. "Ici, les gens ont tendance à croire que les femmes doivent rester à la maison", déplore Qurrata Ayuni. "Or les femmes sont capables de bien plus que ce qu'on leur accorde souvent". "Il est temps que les choses changent". Selon elle, le vent est déjà en train de tourner. La preuve : plus de 1.000 femmes ont candidaté à un poste de barista que la cheffe d'entreprise cherchait à pourvoir. "Je veux leur offrir la possibilité de changer le cours de leur vie", affirme Qurrata Ayuni, qui emploie déjà dans son café cinq femmes et deux hommes. "N'ayez pas peur" Son parcours, estime Qurrata Ayuni, est "la preuve que les femmes peuvent être propriétaires d'entreprises, prendre des décisions et diriger". A l'âge de huit ans, elle a perdu ses deux parents dans le tsunami meurtrier de 2004 qui a fait plus de 200.000 morts dans cette province d'Indonésie. Son village, près de Banda Aceh, a été entièrement détruit par la catastrophe. Pour elle, ce café est une "plateforme qui permet d'aider les autres à trouver leur propre chemin vers la résilience". De nombreuses femmes ont "encore peur de se lancer", par crainte que des hommes ne les jugent. A celles-ci, Qurrata Ayuni dit: "Ne restez pas les bras croisés. N'ayez pas peur."

22.11.2024 à 20:07

Pam Bondi, une obligée de Trump au ministère de la Justice

FRANCE24

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"J'ai l'honneur d'annoncer que l'ex-procureure générale de Floride, Pam Bondi, sera notre prochaine ministre de la Justice", a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social jeudi soir, quelques heures après le retrait de son précédent poulain, le controversé élu de Floride (sud-est) Matt Gaetz. "Depuis trop longtemps, le ministère de la Justice est instrumentalisé contre moi et d'autres républicains. Plus maintenant", a affirmé le président élu, qui a déjà placé trois de ses avocats personnels à des postes stratégiques de ce ministère clé. "Je connais Pam depuis des années, elle est intelligente et dure", a-t-il ajouté. De fait, les relations entre celle qui était alors une étoile montante du Parti républicain et le futur président remontent à plus d'une décennie. En 2013, Donald Trump a ainsi contribué par un versement de 25.000 dollars à la campagne pour la réélection de Pam Bondi, native de Tampa, comme procureure générale de Floride, la première femme à ce poste. A l'époque, son Etat envisageait de se joindre à une action collective pour escroquerie engagée par son homologue de New York contre l'"Université Trump". L'affaire s'est finalement soldée en 2016 par un accord aux termes duquel le magnat de l'immobilier avait consenti à indemniser pour 25 millions de dollars les quelque 6.000 étudiants victimes. Mais Pam Bondi avait renoncé en 2013 à rejoindre cette action de groupe, une décision dont elle a dû se justifier par la suite, niant tout lien avec le don de Donald Trump à sa campagne. Cabinet de lobbying En tant que procureure générale résolument conservatrice, elle a ferraillé avec ses collègues d'autres Etats gouvernés par les républicains contre la réforme du système de santé Obamacare, le mariage homosexuel ou encore la légalisation du cannabis à usage thérapeutique. Pam Bondi a également combattu le trafic de drogue et d'êtres humains et soutenu la peine capitale en Floride. Au terme de son second mandat, en 2019 elle a été embauchée par le cabinet de lobbying républicain Ballard Partners, pour lequel la juriste de 59 ans travaille encore actuellement. Elle y a notamment représenté les intérêts d'entreprises comme General Motors, Amazon et Uber ou encore l'émirat du Qatar. En 2020, Pam Bondi a fait partie de l'équipe d'avocats de Donald Trump lors de son procès en destitution au Sénat, où il a été acquitté par la majorité républicaine d'alors. Il était accusé d'avoir tenté de faire pression sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky - lors d'une conversation téléphonique passée à la postérité - pour que Kiev enquête sur le fils de Joe Biden, son rival pour la présidentielle de 2020, en échange d'une aide militaire cruciale. Pam Bondi a ensuite rejoint l'équipe d'avocats qui a mené sa vaine contestation judiciaire de l'élection de Joe Biden. En récompense de ses bons et loyaux services, juste avant son départ de la Maison Blanche, Donald Trump l'a recasée au conseil d'administration du prestigieux centre artistique John F. Kennedy, à Washington. L'ex-procureure de Floride lui a ensuite manifesté sa fidélité en venant assister à New York, au printemps de cette année, à son procès pénal pour paiements dissimulés à l'actrice de films X Stormy Daniels lors de sa campagne victorieuse de 2016. Un point commun à beaucoup de membres de la future administration Trump.

22.11.2024 à 20:07

La justice française reconnaît le préjudice écologique d'atteinte à l'herbier de posidonie

FRANCE24

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"Cette décision de justice inédite contribue à l'efficacité de la politique de protection des herbiers de posidonie", cette plante endémique de Méditerranée qui sert de puits de carbone, nurserie pour poissons et protection contre l'érosion côtière, s'est réjoui la préfecture maritime de Méditerranée dans un communiqué. La France interdit depuis 2020 le mouillage des yachts de plus de 24 mètres dans certaines zones de la Côte d'Azur et de la Corse, hauts lieux de la plaisance mondiale. Les ancres des yachts, notamment quand on les relève, mais aussi le mouvement de leurs chaînes lors du mouillage, peuvent causer de véritables balafres sur des centaines de mètres à cette plante protégée depuis 1988. Dans cette affaire, deux capitaines de yachts étaient poursuivis pour avoir mouillé en zones interdites. Le premier yacht, le "Take off", pavillon maltais et capitaine hongrois, a jeté l'ancre illégalement au large de Cannes et Saint-Tropez (sud) entre 2021 et 2023. Le deuxième, "My Falcon", long de 51 mètres, battant pavillon des îles Caïmans et au capitaine turc, avait mouillé dans une zone interdite à Cannes en 2023. Poursuivis au pénal, leurs capitaines avaient été respectivement condamnés à 20.000 euros d'amende et une interdiction de naviguer dans les eaux françaises pour le premier, Hongrois, et à 15.000 euros d'amende pour le second, Turc. Mais deux associations de défense de l'environnement en Provence-Alpes Côte d'Azur, France Nature Environnement (FNE) et de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), avaient demandé que le préjudice écologique soit aussi pris en compte afin d'obtenir une réparation. Les associations avaient retenu deux méthodes de calcul: l'une consiste en une estimation de la valeur des services écosystémiques rendus par l'herbier de posidonie, l'autre se base sur les coûts estimés de la restauration de cet herbier. Dans le premier cas, le préjudice avait été chiffré à 213.223 euros par les associations, dans le second à 246.875 euros. Au civil, le tribunal maritime a retenu vendredi le préjudice écologique et condamné les capitaines des yachts à verser des indemnités de 86.537 euros pour celui du "Take Off" et à 22.423 euros pour celui du "My Falcon". Cet argent ira à l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse pour mener des opérations de restauration écologique des herbiers de posidonie. Les capitaines devront également payer 5.000 euros, pour le "Take Off", et 4.000 euros pour le "My Falcon", au titre de préjudice moral aux deux associations parties civiles. "En reconnaissant l’existence d’un préjudice écologique causé par les mouillages illégaux, les magistrat·es ont rendu aujourd’hui une décision d'importance en faveur de la préservation herbiers de posidonie, écosystème (...) fondamental pour le vivant marin et terrestre", s'est félicité la FNE.

22.11.2024 à 19:45

L'inquiétude grandit autour du sort de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal

FRANCE24

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. Qui est Boualem Sansal? Né en 1949 à Theniet El Had, en Algérie, d'un père d'origine marocaine et d'une mère qui a reçu une éducation à la française, il commence à écrire à 48 ans et publie son premier roman, "Le Serment des Barbares", deux ans plus tard. Il y raconte la montée en puissance des intégristes qui a contribué à faire plonger l'Algérie dans une décennie de guerre civile ayant fait 200.000 morts entre 1992 et 2002. Après une carrière d'enseignant, de chef d'entreprise et de haut fonctionnaire, il est limogé en 2003 du ministère de l'Industrie algérien pour sa position critique contre le pouvoir, en particulier sur l'arabisation de l'enseignement. En 2019, il participe à Alger aux manifestations qui conduisent à la démission du président Abdelaziz Bouteflika. . Que lui est-il arrivé ? Selon plusieurs médias, dont l'hebdomadaire français Marianne, l'écrivain aurait été arrêté samedi à l'aéroport d'Alger, en provenance de France. Aucune information officielle, ni même sous couvert d'anonymat, n'a cependant filtré sur son sort des deux côtés de la Méditerranée, dans un contexte de relations tendues entre les deux pays. Selon Le Monde, les autorités algériennes pourraient avoir très mal pris des déclarations de Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, qui reprennent la position marocaine selon laquelle le territoire du pays aurait été tronqué sous la colonisation française au profit de l'Algérie. D'après le quotidien, il s'agirait d'une "ligne rouge" pour Alger, qui pourrait valoir à l'écrivain des accusations d'"atteinte à l'intégrité nationale". Jeudi soir, l'entourage du président Emmanuel Macron a fait savoir que ce dernier était "très préoccupé par la disparition" de Boualem Sansal et précisé que "les services de l'Etat sont mobilisés pour clarifier sa situation", sans donner davantage de détails. . De quoi parle son oœuvre? L'œuvre de Boualem Sansal évoque sans tabou, et dans un style parfois caustique, l'histoire de l'Algérie, la mémoire, les relations avec la France, et dénonce inlassablement l'islamisme. Parmi ses titres célèbres, "Le village de l'Allemand" (2008), censuré dans son pays d'origine, invoque à la fois la Shoah, la guerre civile en Algérie et la vie des Algériens dans les banlieues françaises. Dans "2084, la fin du monde" (2015), il prend des accents orwelliens pour dénoncer la menace que fait poser le radicalisme religieux sur les démocraties, en imaginant l'islamisme au pouvoir. Édité dans la prestigieuse collection Blanche de Gallimard, Boualem Sansal est habitué des prix littéraires en France: l'Académie française lui a décerné son Grand prix de la francophonie, puis son grand prix du roman pour "2084, la fin du monde". . Quelles ont été ses prises de position? Son engagement et ses mises en garde de l'Europe, et de la France en particulier, contre les dangers de l'islamisme ont valu à cet athée revendiqué de solides inimitiés. Et le soutien d'intellectuels et de médias de droite et d'extrême droite, applaudissant ses déclarations choc sur un "ordre islamique" qui tenterait "de s'installer en France". En Algérie, les menaces ont redoublé depuis qu'il s'est rendu en Israël pour y recevoir un prix littéraire en 2014. Ses prises de position lui attirent parfois des accusations d'islamophobie, dont il se défend inlassablement. "Je n'ai jamais dit quoi que ce soit contre l'islam qui justifierait cette accusation" mais, "ce que je n'ai cessé de dénoncer, c'est l'instrumentalisation de l'islam à des fins politiques et sociales", expliquait-il à l'AFP en 2017. . Quelles sont les réactions? Plusieurs responsables politiques français ont exprimé leur inquiétude depuis jeudi, notamment l'ex-Premier ministre Edouard Philippe qui a estimé que l'écrivain "incarne tout ce que nous chérissons: l'appel à la raison, à la liberté et à l'humanisme contre la censure, la corruption et l'islamisme". Du côté des auteurs, les marques de soutien affluent aussi, du Franco-Marocain Tahar Ben Jelloun, appelant à "libérer" Boualem Sansal, au Français Nicolas Mathieu. "Boualem Sansal et moi sommes aux antipodes l'un de l'autre", a écrit son compatriote Yasmina Khadra, également "critique envers le système algérien", dans un communiqué à l'AFP. "Cependant, son arrestation m'insupporte. La place d'un intellectuel est autour d'une table ronde, autour d'un débat d'idées, et non en prison". Dans Le Point, le Franco-Algérien Kamel Daoud a dénoncé le fait que son "frère" Boualem Sansal soit "derrière les barreaux, comme l'Algérie toute entière". L'auteur est lauréat cette année du Goncourt (le plus prestigieux prix littéraire français) pour "Houris", roman évoquant la guerre civile. Sa maison d'édition française Gallimard a été interdite de venir au Salon international du livre d'Alger cet automne, et Kamel Daoud est également visé par deux plaintes en Algérie. Elles l'accusent, avec son épouse psychiatre, d'avoir dévoilé et utilisé l'histoire d'une patiente pour l'écriture de "Houris".
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