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06.05.2024 à 06:37

À Paris, les Tibétains dénoncent la visite du président Xi Jinping en France

FRANCE 24

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Plus d’un millier de manifestants, principalement tibétains, se sont rassemblés dimanche à Paris, pour dénoncer la visite du président chinois, Xi Jinping, qualifié de "dictateur". Pékin contrôle le Tibet depuis une intervention de l'armée populaire de libération en octobre 1950. 
Plus d’un millier de manifestants, principalement tibétains, se sont rassemblés dimanche à Paris, pour dénoncer la visite du président chinois, Xi Jinping, qualifié de "dictateur". Pékin contrôle le Tibet depuis une intervention de l'armée populaire de libération en octobre 1950. 

06.05.2024 à 06:23

José Raul Mulino élu grâce à la popularité de Martinelli

FRANCE24

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José Raul Mulino, remplaçant de l'ancien président Ricardo Martinelli et favori des sondages, est arrivé en tête de l'élection présidentielle au Panama avec 34 % des voix, devançant Ricardo Lombana (centre-droit), a annoncé le tribunal électoral, dimanche. 
José Raul Mulino, remplaçant de l'ancien président Ricardo Martinelli et favori des sondages, est arrivé en tête de l'élection présidentielle au Panama avec 34 % des voix, devançant Ricardo Lombana (centre-droit), a annoncé le tribunal électoral, dimanche. 

06.05.2024 à 06:00

Élections européennes : à un mois du scrutin, les Français en manque d’information

Romain BRUNET

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Un sondage exclusif réalisé par Viavoice pour France 24, RFI, MCD, France Télévisions et Radio France révèle que les Français, dans un contexte propice au pessimisme, manquent d’information sur les élections européennes et le rôle du Parlement européen.
Un sondage exclusif réalisé par Viavoice pour France 24, RFI, MCD, France Télévisions et Radio France révèle que les Français, dans un contexte propice au pessimisme, manquent d’information sur les élections européennes et le rôle du Parlement européen.

06.05.2024 à 05:45

🔴 En direct : Israël annonce une évacuation d'"environ 100 000 personnes" en cours à Rafah

FRANCE 24

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L'armée israélienne a commencé l'évacuation d'"environ 100 000 personnes" résidants dans l'est de Rafah lundi, les invitant à rejoindre des "zones humanitaires". Les efforts en vue d'une trêve dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas se heurtent à l'inflexibilité des deux camps, une impasse dont les médiateurs internationaux doivent tenter de sortir lundi lors d'une "réunion d'urgence" au Qatar. Suivez en direct la situation au Proche-Orient.
L'armée israélienne a commencé l'évacuation d'"environ 100 000 personnes" résidants dans l'est de Rafah lundi, les invitant à rejoindre des "zones humanitaires". Les efforts en vue d'une trêve dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas se heurtent à l'inflexibilité des deux camps, une impasse dont les médiateurs internationaux doivent tenter de sortir lundi lors d'une "réunion d'urgence" au Qatar. Suivez en direct la situation au Proche-Orient.

06.05.2024 à 05:29

Au coeur de l'UE, des armées d'interprètes dans l'ombre

FRANCE24

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En surplomb de l'hémicycle bruxellois, des dizaines d'interprètes s'activent dans la pénombre de leurs cabines. L'Union européenne est le principal employeur mondial de ces professionnels, omniprésents en coulisses des sessions parlementaires, sommets, auditions, conférence de presse... Ils sont 250 employés par le Parlement, en plus de quelque 1.500 en free-lance pour l'ensemble des institutions. Ces interprètes doivent se plonger dans des dossiers parfois complexes. Il faut aussi se tenir au courant de l'actualité, qu'il s'agisse de politique ou de sport, explique Zivile Stasiuniene. "Les gens parlent souvent de football", sourit cette femme de 55 ans, qui interprète principalement vers sa langue maternelle, le lituanien, à partir de l'anglais, du français, de l'espagnol et du russe. Pour elle, son travail consiste à jeter des ponts entre les cultures, transmettre du contexte et de l'émotion en même temps que le message. Un moment mémorable ? La première visite du président ukrainien Volodomyr Zelensky au Parlement européen après le lancement de l'invasion russe, en 2022. "Le collègue qui a dû interpréter le président Zelensky a commencé à parler des horreurs de la guerre, il pleurait, on entendait des larmes dans sa voix", se souvient-elle. 24 langues de travail Agnès Butin, qui interprète vers le français à partir de l'allemand, de l'anglais et du croate, a elle été particulièrement émue par la dernière session à laquelle étaient présents les eurodéputés britanniques, fin janvier 2020, avant que le Brexit ne soit effectif. "Ils se sont mis à chanter +Ce n'est qu'un au revoir+, des écharpes de foot ont été distribuées. C'était un moment très émouvant parce qu'on sentait que c'était réel. Ces gens avaient une véritable peine, c'était un moment de grande fraternité", se rappelle-t-elle. "Tout le monde était vraiment uni, quelle que soit la nationalité, avec ces pauvres députés britanniques qui ont dû partir". Malgré le retrait du Royaume-Uni, l'anglais reste un trait d'union pour les 27 pays de l'UE. Mais cette omniprésence n'empêche pas le besoin d'interprétation, bien au contraire, affirme Agnès Butin. "Quand quelqu'un parle anglais et n'est pas anglophone, il y a des tas d'erreurs. Les personnes n'ont pas forcément le vocabulaire idoine. Nous, on a l'habitude, on suit les réunions, on connaît le contexte général et on peut rectifier", explique-t-elle. L'eurodéputé français David Cormand (Verts) a pris des cours après son élection pour améliorer son anglais, mais juge le rôle des interprètes indispensable. "Pour aller dans le détail des textes de lois, il est vraiment essentiel de pouvoir se comprendre, d'avoir la possibilité de s'exprimer dans sa langue maternelle", estime l'élu. "De la même manière, pour élaborer nos stratégies de groupe politique, il faut pouvoir échanger dans la langue dans laquelle on est le plus à l'aise", explique-t-il. Au-delà, "la question de l'interprétariat est un enjeu démocratique central. Il consiste à permettre que l'ensemble des citoyennes et citoyens européens aient un accès égal au débat", souligne David Cormand. Avec 24 langues de travail, et plus de 500 combinaisons possibles, les interprètes de l'UE utilisent un système de relais, consistant à passer par une langue intermédiaire. Ainsi, dans le cas d'un discours en suédois ou en hongrois, les interprètes ne maîtrisant pas ces langues utiliseront une première interprétation de ce discours dans une langue qu'ils connaissent --par exemple l'anglais, le français ou l'allemand--, avant de la retraduire dans leur langue cible. Concurrence de l'IA ? Ces professionnels, amenés à jongler entre quatre ou cinq langues, sur un large éventail de sujets complexes, doivent être capables d'une concentration sans faille et d'une endurance d'athlète. "C'est assez fatiguant et exigeant", reconnaît Agnès Butin. "Il faut être bien préparé. Il faut avoir une résistance naturelle au stress aussi, sinon le stress l'emporte et on n'est pas capable de travailler correctement". Cumulés, les services de traduction et d'interprétation coûtent à l'UE environ un milliard d'euros par an, un peu moins d'1% du budget communautaire. Alors que l'intelligence artificielle supplante déjà le travail des traducteurs partout, son spectre plane inévitablement sur la profession d'interprète. Mais pas de quoi inquiéter Agnès Butin et Zivile Stasiuniene outre mesure. "Pour l'instant, l'intelligence artificielle ne capte pas tout. Par exemple, l'humour", souligne Zivile Stasiuniene. "Pour rendre le discours plus vivant, il faut la touche humaine. Il n'y a pas de secret".
Texte intégral (766 mots)
En surplomb de l'hémicycle bruxellois, des dizaines d'interprètes s'activent dans la pénombre de leurs cabines. L'Union européenne est le principal employeur mondial de ces professionnels, omniprésents en coulisses des sessions parlementaires, sommets, auditions, conférence de presse... Ils sont 250 employés par le Parlement, en plus de quelque 1.500 en free-lance pour l'ensemble des institutions. Ces interprètes doivent se plonger dans des dossiers parfois complexes. Il faut aussi se tenir au courant de l'actualité, qu'il s'agisse de politique ou de sport, explique Zivile Stasiuniene. "Les gens parlent souvent de football", sourit cette femme de 55 ans, qui interprète principalement vers sa langue maternelle, le lituanien, à partir de l'anglais, du français, de l'espagnol et du russe. Pour elle, son travail consiste à jeter des ponts entre les cultures, transmettre du contexte et de l'émotion en même temps que le message. Un moment mémorable ? La première visite du président ukrainien Volodomyr Zelensky au Parlement européen après le lancement de l'invasion russe, en 2022. "Le collègue qui a dû interpréter le président Zelensky a commencé à parler des horreurs de la guerre, il pleurait, on entendait des larmes dans sa voix", se souvient-elle. 24 langues de travail Agnès Butin, qui interprète vers le français à partir de l'allemand, de l'anglais et du croate, a elle été particulièrement émue par la dernière session à laquelle étaient présents les eurodéputés britanniques, fin janvier 2020, avant que le Brexit ne soit effectif. "Ils se sont mis à chanter +Ce n'est qu'un au revoir+, des écharpes de foot ont été distribuées. C'était un moment très émouvant parce qu'on sentait que c'était réel. Ces gens avaient une véritable peine, c'était un moment de grande fraternité", se rappelle-t-elle. "Tout le monde était vraiment uni, quelle que soit la nationalité, avec ces pauvres députés britanniques qui ont dû partir". Malgré le retrait du Royaume-Uni, l'anglais reste un trait d'union pour les 27 pays de l'UE. Mais cette omniprésence n'empêche pas le besoin d'interprétation, bien au contraire, affirme Agnès Butin. "Quand quelqu'un parle anglais et n'est pas anglophone, il y a des tas d'erreurs. Les personnes n'ont pas forcément le vocabulaire idoine. Nous, on a l'habitude, on suit les réunions, on connaît le contexte général et on peut rectifier", explique-t-elle. L'eurodéputé français David Cormand (Verts) a pris des cours après son élection pour améliorer son anglais, mais juge le rôle des interprètes indispensable. "Pour aller dans le détail des textes de lois, il est vraiment essentiel de pouvoir se comprendre, d'avoir la possibilité de s'exprimer dans sa langue maternelle", estime l'élu. "De la même manière, pour élaborer nos stratégies de groupe politique, il faut pouvoir échanger dans la langue dans laquelle on est le plus à l'aise", explique-t-il. Au-delà, "la question de l'interprétariat est un enjeu démocratique central. Il consiste à permettre que l'ensemble des citoyennes et citoyens européens aient un accès égal au débat", souligne David Cormand. Avec 24 langues de travail, et plus de 500 combinaisons possibles, les interprètes de l'UE utilisent un système de relais, consistant à passer par une langue intermédiaire. Ainsi, dans le cas d'un discours en suédois ou en hongrois, les interprètes ne maîtrisant pas ces langues utiliseront une première interprétation de ce discours dans une langue qu'ils connaissent --par exemple l'anglais, le français ou l'allemand--, avant de la retraduire dans leur langue cible. Concurrence de l'IA ? Ces professionnels, amenés à jongler entre quatre ou cinq langues, sur un large éventail de sujets complexes, doivent être capables d'une concentration sans faille et d'une endurance d'athlète. "C'est assez fatiguant et exigeant", reconnaît Agnès Butin. "Il faut être bien préparé. Il faut avoir une résistance naturelle au stress aussi, sinon le stress l'emporte et on n'est pas capable de travailler correctement". Cumulés, les services de traduction et d'interprétation coûtent à l'UE environ un milliard d'euros par an, un peu moins d'1% du budget communautaire. Alors que l'intelligence artificielle supplante déjà le travail des traducteurs partout, son spectre plane inévitablement sur la profession d'interprète. Mais pas de quoi inquiéter Agnès Butin et Zivile Stasiuniene outre mesure. "Pour l'instant, l'intelligence artificielle ne capte pas tout. Par exemple, l'humour", souligne Zivile Stasiuniene. "Pour rendre le discours plus vivant, il faut la touche humaine. Il n'y a pas de secret".

06.05.2024 à 05:19

En Autriche, le souvenir de la "Neuvième" de Beethoven 200 ans après

FRANCE24

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"C'est ici qu'il a beaucoup travaillé à sa symphonie chorale", explique dans la bâtisse de Baden louée trois étés de suite par le célèbre compositeur sa directrice, Ulrike Scholda. Transformée en musée, "la maison de la Neuvième" montre une exposition pour l'occasion, tandis que le chef-d'œuvre de Beethoven devenu un symbole universel des célébrations humanistes résonnera en soirée lors de concerts anniversaires à Vienne, Paris ou encore à Milan. Dans la modeste demeure de villégiature de Ludwig van Beethoven, on peut voir un piano sur lequel il a joué pour des voisins, Baden étant alors une mise au vert d'aristocratie accompagnée d'artistes. Il y est venu "au moins 15 fois", entouré d'admirateurs et de généreux mécènes. Il y soignait ses maux nombreux et y puisait l'inspiration, dans la sérénité des eaux de la station, se ressourçant aussi lors de grandes balades dans les forêts des horizons. Une lettre envoyée en 1823 démontre le stress intense qui le dévorait pour livrer au commanditaire, la Société philharmonique de Londres, cette oeuvre monumentale dans la dernière période créatrice de sa vie. Porte à porte Bien qu'il ait vu le jour en Allemagne en 1770, c'est dans la patrie de Mozart que le prodige a passé la majeure partie de sa vie. Et c'est à Vienne qu'il réservera la primeur de la 9e symphonie, le 7 mai 1824. La veille, il s'était précipité en calèche de porte en porte pour "inviter des personnalités à honorer son concert de leur présence", raconte à l'AFP l'historienne de la musique Birgit Lodes. "Il avait trouvé un coiffeur pour le grand soir", s'amuse-t-elle, Beethoven étant passé à la postérité avec un style débrayé et une grosse tignasse grise en liberté. D'une durée d'environ 70 minutes - presque deux fois supérieure à celle de partitions comparables -, l'oeuvre conquit immédiatement la salle comble, qui réserva au maître un accueil triomphal. Ce dernier était présent sur scène, dos au public, pour donner le tempo à l'orchestre. Atteint de surdité, il ne remarqua pas l'enthousiasme du public... avant qu'un musicien ne lui fasse signe de se retourner. Bien que semblant familière dès la première écoute, la symphonie n°9 a brisé les normes de ce qui était alors un genre "uniquement orchestral", en "intégrant la voix et donc le texte", analyse la musicologue Angelika Kraus. Klimt, Béjart et Netflix Son idée d'introduire un choeur final sur l'Ode à la joie du poète Friedrich von Schiller a paradoxalement rendu sa musique plus susceptible d'être instrumentalisée politiquement, notamment par les nazis et les communistes. Les versets sont "relativement ouverts en termes d'interprétation idéologique", souligne Mme Kraus, même s'ils "transmettent surtout un sentiment d'unité". D'ailleurs, un extrait du dernier mouvement réarrangé par Herbert von Karajan est devenu à partir de 1972 l'hymne du Conseil de l'Europe. En 1985, l'UE, encore appelée Communauté européenne, l'a adopté à son tour. Gustav Klimt s'est inspiré de la symphonie pour sa célèbre frise du palais de la Sécession, Maurice Béjart lui a consacré un ballet et d'Orange Mécanique à la Casa del Papel sur Netflix, elle a la cote sur les écrans. "On ne se lasse pas de l'écouter car elle est pleine de surprises et de rebondissements, tout en restant agréable à l'oreille", commente Ulrike Scholda. Devant la maison de Beethoven à Baden, Jochen Hallof, 67 ans, estime que sa rencontre avec la 9e symphonie lorsqu'il était enfant l'a conduit sur le "chemin de l'humanisme". "L'humanisme mondial, nous en avons particulièrement besoin à l'heure actuelle. Nous devrions écouter davantage Beethoven au lieu de faire la guerre", dit-il.
Texte intégral (633 mots)
"C'est ici qu'il a beaucoup travaillé à sa symphonie chorale", explique dans la bâtisse de Baden louée trois étés de suite par le célèbre compositeur sa directrice, Ulrike Scholda. Transformée en musée, "la maison de la Neuvième" montre une exposition pour l'occasion, tandis que le chef-d'œuvre de Beethoven devenu un symbole universel des célébrations humanistes résonnera en soirée lors de concerts anniversaires à Vienne, Paris ou encore à Milan. Dans la modeste demeure de villégiature de Ludwig van Beethoven, on peut voir un piano sur lequel il a joué pour des voisins, Baden étant alors une mise au vert d'aristocratie accompagnée d'artistes. Il y est venu "au moins 15 fois", entouré d'admirateurs et de généreux mécènes. Il y soignait ses maux nombreux et y puisait l'inspiration, dans la sérénité des eaux de la station, se ressourçant aussi lors de grandes balades dans les forêts des horizons. Une lettre envoyée en 1823 démontre le stress intense qui le dévorait pour livrer au commanditaire, la Société philharmonique de Londres, cette oeuvre monumentale dans la dernière période créatrice de sa vie. Porte à porte Bien qu'il ait vu le jour en Allemagne en 1770, c'est dans la patrie de Mozart que le prodige a passé la majeure partie de sa vie. Et c'est à Vienne qu'il réservera la primeur de la 9e symphonie, le 7 mai 1824. La veille, il s'était précipité en calèche de porte en porte pour "inviter des personnalités à honorer son concert de leur présence", raconte à l'AFP l'historienne de la musique Birgit Lodes. "Il avait trouvé un coiffeur pour le grand soir", s'amuse-t-elle, Beethoven étant passé à la postérité avec un style débrayé et une grosse tignasse grise en liberté. D'une durée d'environ 70 minutes - presque deux fois supérieure à celle de partitions comparables -, l'oeuvre conquit immédiatement la salle comble, qui réserva au maître un accueil triomphal. Ce dernier était présent sur scène, dos au public, pour donner le tempo à l'orchestre. Atteint de surdité, il ne remarqua pas l'enthousiasme du public... avant qu'un musicien ne lui fasse signe de se retourner. Bien que semblant familière dès la première écoute, la symphonie n°9 a brisé les normes de ce qui était alors un genre "uniquement orchestral", en "intégrant la voix et donc le texte", analyse la musicologue Angelika Kraus. Klimt, Béjart et Netflix Son idée d'introduire un choeur final sur l'Ode à la joie du poète Friedrich von Schiller a paradoxalement rendu sa musique plus susceptible d'être instrumentalisée politiquement, notamment par les nazis et les communistes. Les versets sont "relativement ouverts en termes d'interprétation idéologique", souligne Mme Kraus, même s'ils "transmettent surtout un sentiment d'unité". D'ailleurs, un extrait du dernier mouvement réarrangé par Herbert von Karajan est devenu à partir de 1972 l'hymne du Conseil de l'Europe. En 1985, l'UE, encore appelée Communauté européenne, l'a adopté à son tour. Gustav Klimt s'est inspiré de la symphonie pour sa célèbre frise du palais de la Sécession, Maurice Béjart lui a consacré un ballet et d'Orange Mécanique à la Casa del Papel sur Netflix, elle a la cote sur les écrans. "On ne se lasse pas de l'écouter car elle est pleine de surprises et de rebondissements, tout en restant agréable à l'oreille", commente Ulrike Scholda. Devant la maison de Beethoven à Baden, Jochen Hallof, 67 ans, estime que sa rencontre avec la 9e symphonie lorsqu'il était enfant l'a conduit sur le "chemin de l'humanisme". "L'humanisme mondial, nous en avons particulièrement besoin à l'heure actuelle. Nous devrions écouter davantage Beethoven au lieu de faire la guerre", dit-il.

06.05.2024 à 05:11

F1: opportuniste, Norris décroche le Graal au Grand Prix de Miami

FRANCE24

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En tête à la mi-course après les changements de pneus de tous ses principaux concurrents, le pilote de 24 ans a bénéficié du déploiement de la voiture de sécurité après un accrochage entre le Danois Kevin Magnussen (Haas) et l'Américain Logan Sargeant (Williams) pour passer aux stands et garder la tête de la course. Lorsque la voiture de sécurité s'est effacée pour relancer le Grand Prix, il a résisté à Verstappen avant de s'échapper et de planer vers la victoire, à l'image de son saut digne d'une rock star au milieu des membres de son équipe, qui l'ont ensuite porté en triomphe juste après sa descente de voiture. Norris, qui a hurlé sa joie dans la radio après avoir passé le drapeau à damiers, est ensuite apparu très ému sur le podium où il a écouté son hymne national, "God save the King", les yeux fermés et la tête dressée vers le ciel. "Il était temps ! J'ai enfin réussi à le faire. Je suis tellement heureux pour mon équipe, je leur ai finalement apporté une victoire. Cela a été une longue journée, une course difficile, mais je suis enfin tout en haut, je suis ravi", a déclaré le pilote McLaren à la fin de la course. Ce succès plutôt inattendu dimanche, puisque Norris s'était élancé en cinquième position, loin de la pole position de Verstappen, intervient en effet tardivement pour le talentueux Britannique, qui avait obtenu 15 podiums mais a dû attendre son 110e Grand Prix pour décrocher sa première victoire. Verstappen à la peine Derrière lui, Verstappen a terminé à plus de sept secondes et n'a jamais semblé à l'aise durant le week-end, malgré sa victoire lors du sprint et son meilleur temps en qualifications samedi. Après être parti en tête, le Néerlandais n'a pas réussi à créer un gros écart avec ses poursuivants, notamment le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari) et Oscar Piastri (McLaren). L'Australien, auteur d'un superbe départ, a longtemps été deuxième derrière Verstappen, avant de rétrograder notamment après un petit accrochage avec l'Espagnol Carlos Sainz (Ferrari) qui a abîmé son aileron avant. Le triple champion du monde s'est fait une frayeur au 22e tour lorsqu'il a fait un tout droit au virage 15 et arraché un poteau en plastique. Les commissaires ont alors décidé de mettre en place une voiture de sécurité virtuelle pour déblayer la piste des débris en plastique. "Je n'arrive pas à faire tourner la voiture, c'est un désastre", a-t-il ensuite déclaré à son ingénieur au 39e tour, alors que Norris le distançait irrémédiablement. "Des fois vous gagnez, des fois vous perdez. C'est la course... Aujourd'hui c'était compliqué. Je suis très heureux pour Lando (Norris), cela faisait longtemps qu'il attendait cela et cela ne sera certainement pas sa dernière victoire. Il mérite clairement sa victoire aujourd'hui", a-t-il reconnu. Derrière ce duo, Leclerc, malgré un départ manqué, a réalisé une course solide, terminant à seulement deux secondes de Verstappen, et permis à Ferrari de retrouver le podium. Sainz, qui avait pris la quatrième place devant l'autre Red Bull de Sergio Pérez, a écopé après la course d'une pénalité de cinq secondes pour l'accrochage avec Piastri et recule d'un rang au profit du Mexicain, alors que le septuple champion du monde britannique Lewis Hamilton (Mercedes) a fini sixième. Trump présent Au classement du championnat du monde, Verstappen, qui avait remporté quatre des cinq premiers Grands Prix cette saison, caracole tout de même en tête avec 136 points, soit respectivement 33 et 38 longueurs d'avance sur Pérez et Leclerc. Grâce à sa victoire, Norris remonte au quatrième rang avec 83 unités au compteur, le même total que Sainz, vainqueur en Australie après l'abandon de Verstappen. La troisième édition du Grand Prix de Miami a encore une fois été un grand show à l'américaine avec la présence de nombreuses stars et aussi celle de l'ancien président américain Donald Trump, candidat à la prochaine élection présidentielle de novembre. Le milliardaire s'est d'abord invité sur la grille de départ à l'occasion de l'hymne chanté par Marc Anthony où il a été acclamé par le public. Trump, avec une casquette rouge "Make America great again" vissée sur la tête, a ensuite été féliciter Norris pour sa victoire.
Texte intégral (755 mots)
En tête à la mi-course après les changements de pneus de tous ses principaux concurrents, le pilote de 24 ans a bénéficié du déploiement de la voiture de sécurité après un accrochage entre le Danois Kevin Magnussen (Haas) et l'Américain Logan Sargeant (Williams) pour passer aux stands et garder la tête de la course. Lorsque la voiture de sécurité s'est effacée pour relancer le Grand Prix, il a résisté à Verstappen avant de s'échapper et de planer vers la victoire, à l'image de son saut digne d'une rock star au milieu des membres de son équipe, qui l'ont ensuite porté en triomphe juste après sa descente de voiture. Norris, qui a hurlé sa joie dans la radio après avoir passé le drapeau à damiers, est ensuite apparu très ému sur le podium où il a écouté son hymne national, "God save the King", les yeux fermés et la tête dressée vers le ciel. "Il était temps ! J'ai enfin réussi à le faire. Je suis tellement heureux pour mon équipe, je leur ai finalement apporté une victoire. Cela a été une longue journée, une course difficile, mais je suis enfin tout en haut, je suis ravi", a déclaré le pilote McLaren à la fin de la course. Ce succès plutôt inattendu dimanche, puisque Norris s'était élancé en cinquième position, loin de la pole position de Verstappen, intervient en effet tardivement pour le talentueux Britannique, qui avait obtenu 15 podiums mais a dû attendre son 110e Grand Prix pour décrocher sa première victoire. Verstappen à la peine Derrière lui, Verstappen a terminé à plus de sept secondes et n'a jamais semblé à l'aise durant le week-end, malgré sa victoire lors du sprint et son meilleur temps en qualifications samedi. Après être parti en tête, le Néerlandais n'a pas réussi à créer un gros écart avec ses poursuivants, notamment le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari) et Oscar Piastri (McLaren). L'Australien, auteur d'un superbe départ, a longtemps été deuxième derrière Verstappen, avant de rétrograder notamment après un petit accrochage avec l'Espagnol Carlos Sainz (Ferrari) qui a abîmé son aileron avant. Le triple champion du monde s'est fait une frayeur au 22e tour lorsqu'il a fait un tout droit au virage 15 et arraché un poteau en plastique. Les commissaires ont alors décidé de mettre en place une voiture de sécurité virtuelle pour déblayer la piste des débris en plastique. "Je n'arrive pas à faire tourner la voiture, c'est un désastre", a-t-il ensuite déclaré à son ingénieur au 39e tour, alors que Norris le distançait irrémédiablement. "Des fois vous gagnez, des fois vous perdez. C'est la course... Aujourd'hui c'était compliqué. Je suis très heureux pour Lando (Norris), cela faisait longtemps qu'il attendait cela et cela ne sera certainement pas sa dernière victoire. Il mérite clairement sa victoire aujourd'hui", a-t-il reconnu. Derrière ce duo, Leclerc, malgré un départ manqué, a réalisé une course solide, terminant à seulement deux secondes de Verstappen, et permis à Ferrari de retrouver le podium. Sainz, qui avait pris la quatrième place devant l'autre Red Bull de Sergio Pérez, a écopé après la course d'une pénalité de cinq secondes pour l'accrochage avec Piastri et recule d'un rang au profit du Mexicain, alors que le septuple champion du monde britannique Lewis Hamilton (Mercedes) a fini sixième. Trump présent Au classement du championnat du monde, Verstappen, qui avait remporté quatre des cinq premiers Grands Prix cette saison, caracole tout de même en tête avec 136 points, soit respectivement 33 et 38 longueurs d'avance sur Pérez et Leclerc. Grâce à sa victoire, Norris remonte au quatrième rang avec 83 unités au compteur, le même total que Sainz, vainqueur en Australie après l'abandon de Verstappen. La troisième édition du Grand Prix de Miami a encore une fois été un grand show à l'américaine avec la présence de nombreuses stars et aussi celle de l'ancien président américain Donald Trump, candidat à la prochaine élection présidentielle de novembre. Le milliardaire s'est d'abord invité sur la grille de départ à l'occasion de l'hymne chanté par Marc Anthony où il a été acclamé par le public. Trump, avec une casquette rouge "Make America great again" vissée sur la tête, a ensuite été féliciter Norris pour sa victoire.

06.05.2024 à 04:25

Une présidentielle au Tchad pour mettre fin à trois années de pouvoir militaire

FRANCE24

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Mais, au diapason d'une opposition violemment réprimée et écartée de la course, qui appelle à boycotter un scrutin "joué d'avance" pour perpétuer une "dynastie Déby" de trois décennies, des organisations internationales de défense des droits humains mettent en doute la sincérité et la crédibilité de l'élection. Au début de la campagne, tous les observateurs prédisaient une victoire massive du président de transition Déby après qu'il eut fait écarter tous ses rivaux les plus dangereux. Les bureaux de vote disséminés dans ce vaste pays d'Afrique centrale, semi-désertique ou désertique sur 80% de sa surface, ouvrent de 6h00 (5h00 GMT) à 17h00 (16h00 GMT), pour plus de 8,2 millions d'électeurs inscrits. Dans le quatrième pays le moins développé au monde, selon l'ONU. "Premier tour" Aux derniers meetings samedi, devant des foules imposantes, Déby et Masra, âgés de 40 ans, se sont dits chacun convaincu d'être élu au premier tour. Huit autres candidats ne peuvent espérer que des miettes, car peu connus ou réputés peu hostiles au pouvoir. Le 20 avril 2021, après avoir régné 30 ans d'une main de fer sur le Tchad, le maréchal Idriss Déby Itno était tué, en se rendant au front, par une des innombrables rébellions qui sévissent depuis l'indépendance de la France en 1960. Quinze de ses fidèles généraux proclamaient son fils Mahamat président d'une transition de 18 mois. Il était aussitôt adoubé par une communauté internationale -- France et Union africaine (UA) en tête -- prompte à condamner et sanctionner les militaires putschistes ailleurs en Afrique, au motif principal que le Tchad est réputé être le pilier régional de la guerre contre les jihadistes au Sahel. Mais 18 mois plus tard, la junte prolongeait la transition de deux ans et les militaires tuaient par balle plus de 300 jeunes selon les ONG, une cinquantaine selon le pouvoir, qui manifestaient contre cette extension. Plus d'un millier étaient déportés dans un bagne en plein milieu du désert, et des dizaines exécutés ou torturés, selon les ONG. Les principaux cadres de l'opposition étaient traqués et certains -- dont M. Masra -- ont fui en exil. "Assassiné" L'un d'eux, resté au pays, Yaya Dillo Djérou, cousin et principal rival du général Déby pour la présidentielle, a été tué le 28 février dernier par des militaires à l'assaut du siège de son parti. "Assassiné", "d'une balle dans la tête à bout portant", selon l'opposition et des ONG internationales. Vendredi, la Fédération Internationale pour les droits humains (FIDH) s'est inquiétée d'une "élection qui semble ni crédible, ni libre, ni démocratique", "dans un contexte délétère marqué par (...) la multiplication des violations des droits humains", dont la mort de Dillo. Le même jour, l'ONG International Crisis Group (ICG) a également émis des "doutes sur la crédibilité du scrutin" après l'éviction des candidats d'une "opposition politique muselée". M. Déby, "grand favori, n'a aucun adversaire de poids hormis Succès Masra" mais celui-ci, nommé Premier ministre il y a quatre mois par M. Déby, a perdu "une partie importante de ses électeurs considérant qu'il est devenu un faire-valoir", conclut ICG. Les deux ONG mettent aussi en doute "l'indépendance" des deux institutions chargées d'organiser le scrutin et de proclamer les résultats, dont les membres ont été nommés par M. Déby: le Conseil constitutionnel -- qui avait invalidé dix candidats dont le remplaçant de M. Dillo -- et l'Agence nationale de gestion des élections (ANGE). "Le nouveau code électoral a supprimé l'obligation d'afficher les procès-verbaux (de dépouillement) à l'extérieur des bureaux de vote et permet de ne publier les résultats qu’au niveau régional, ce qui empêchera les observateurs de consolider les résultats par bureau de vote pour vérifier les chiffres", regrette ICG.
Texte intégral (679 mots)
Mais, au diapason d'une opposition violemment réprimée et écartée de la course, qui appelle à boycotter un scrutin "joué d'avance" pour perpétuer une "dynastie Déby" de trois décennies, des organisations internationales de défense des droits humains mettent en doute la sincérité et la crédibilité de l'élection. Au début de la campagne, tous les observateurs prédisaient une victoire massive du président de transition Déby après qu'il eut fait écarter tous ses rivaux les plus dangereux. Les bureaux de vote disséminés dans ce vaste pays d'Afrique centrale, semi-désertique ou désertique sur 80% de sa surface, ouvrent de 6h00 (5h00 GMT) à 17h00 (16h00 GMT), pour plus de 8,2 millions d'électeurs inscrits. Dans le quatrième pays le moins développé au monde, selon l'ONU. "Premier tour" Aux derniers meetings samedi, devant des foules imposantes, Déby et Masra, âgés de 40 ans, se sont dits chacun convaincu d'être élu au premier tour. Huit autres candidats ne peuvent espérer que des miettes, car peu connus ou réputés peu hostiles au pouvoir. Le 20 avril 2021, après avoir régné 30 ans d'une main de fer sur le Tchad, le maréchal Idriss Déby Itno était tué, en se rendant au front, par une des innombrables rébellions qui sévissent depuis l'indépendance de la France en 1960. Quinze de ses fidèles généraux proclamaient son fils Mahamat président d'une transition de 18 mois. Il était aussitôt adoubé par une communauté internationale -- France et Union africaine (UA) en tête -- prompte à condamner et sanctionner les militaires putschistes ailleurs en Afrique, au motif principal que le Tchad est réputé être le pilier régional de la guerre contre les jihadistes au Sahel. Mais 18 mois plus tard, la junte prolongeait la transition de deux ans et les militaires tuaient par balle plus de 300 jeunes selon les ONG, une cinquantaine selon le pouvoir, qui manifestaient contre cette extension. Plus d'un millier étaient déportés dans un bagne en plein milieu du désert, et des dizaines exécutés ou torturés, selon les ONG. Les principaux cadres de l'opposition étaient traqués et certains -- dont M. Masra -- ont fui en exil. "Assassiné" L'un d'eux, resté au pays, Yaya Dillo Djérou, cousin et principal rival du général Déby pour la présidentielle, a été tué le 28 février dernier par des militaires à l'assaut du siège de son parti. "Assassiné", "d'une balle dans la tête à bout portant", selon l'opposition et des ONG internationales. Vendredi, la Fédération Internationale pour les droits humains (FIDH) s'est inquiétée d'une "élection qui semble ni crédible, ni libre, ni démocratique", "dans un contexte délétère marqué par (...) la multiplication des violations des droits humains", dont la mort de Dillo. Le même jour, l'ONG International Crisis Group (ICG) a également émis des "doutes sur la crédibilité du scrutin" après l'éviction des candidats d'une "opposition politique muselée". M. Déby, "grand favori, n'a aucun adversaire de poids hormis Succès Masra" mais celui-ci, nommé Premier ministre il y a quatre mois par M. Déby, a perdu "une partie importante de ses électeurs considérant qu'il est devenu un faire-valoir", conclut ICG. Les deux ONG mettent aussi en doute "l'indépendance" des deux institutions chargées d'organiser le scrutin et de proclamer les résultats, dont les membres ont été nommés par M. Déby: le Conseil constitutionnel -- qui avait invalidé dix candidats dont le remplaçant de M. Dillo -- et l'Agence nationale de gestion des élections (ANGE). "Le nouveau code électoral a supprimé l'obligation d'afficher les procès-verbaux (de dépouillement) à l'extérieur des bureaux de vote et permet de ne publier les résultats qu’au niveau régional, ce qui empêchera les observateurs de consolider les résultats par bureau de vote pour vérifier les chiffres", regrette ICG.

06.05.2024 à 04:07

La vendetta entre héritiers du gang corse de la "Brise de mer" devant les assises

FRANCE24

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Le 5 décembre 2017, vers 11h20, Jean-Luc Codaccioni et Antoine Quilichini étaient les cibles de tirs sur le parking de l'aéroport de Bastia. Sorti de prison 15 jours plus tôt, Antoine Quilichini, dit "Tony le boucher", était tué sur le coup. Jean-Luc Codaccioni, détenu de la prison de Borgo (Haute-Corse), de retour d'une permission à Paris, décédait de ses blessures sept jours plus tard. Une minute avant les tirs, Cathy Sénéchal, gardienne de prison de Borgo, était vue sur les caméras de surveillance "arriver en courant" pour embrasser Codaccioni: un +baiser de la mort+ qui était le signal pour le tireur. Présente parmi les 16 accusés qui doivent comparaître à partir de 14H00 à Aix-en-Provence, la quadragénaire a reconnu avoir renseigné les assassins sur les dates de sortie des deux victimes et avoir proposé de se rendre à l'aéroport pour décrire au tueur la tenue de Jean-Luc Codaccioni. Son histoire a inspiré un film de Stéphane Demoustier, "Borgo", sorti au cinéma le 11 avril, au grand dam des avocats. Au cœur de ce procès figurera aussi la prouesse des enquêteurs, parvenus à "décrypter pour la première fois des téléphones réputés inviolables" et les messages "cruciaux" qu'ils contenaient, éclairant ainsi le rôle de chacun dans ce projet criminel. "Venger nos pères" Selon l'accusation, l'objectif des principaux accusés était de "venger les morts" de leurs pères, fondateurs de la "Brise de Mer", et de "faire renaître" cette bande criminelle historique. Ce gang corse, du nom d'un café du Vieux-Port de Bastia où ses membres se retrouvaient depuis la fin des années 1970, a dominé pendant 25 ans le crime français, avec plusieurs dizaines d'attaques à main armée contre des banques ou des fourgons blindés, en France et en Suisse. La bande contrôlait également des établissements de nuit et de jeux clandestins sur l'île ainsi que dans la région d'Aix-en-Provence. A la fin des années 2000, deux membres fondateurs du groupe se sont affrontés, Richard Casanova et Francis Mariani. Une amitié devenue haine qui a dérivé en guerre fratricide avec les assassinats de Richard Casanova en avril 2008, de Francis Guazzelli - un autre membre fondateur - en novembre 2009 et la disparition dans l'explosion d'un hangar de Francis Mariani en janvier 2009. S'ajoute à cela, en juillet 2008, l'assassinat d'Ange-Marie Michelosi, membre du banditisme de Corse-du-Sud. Et cette guerre se poursuivra via les héritiers de ces parrains. Les deux victimes du double meurtre de Bastia-Poretta sont ainsi rattachées par l'accusation au "clan Germani", autour de Jean-Luc Germani, beau-frère et ami de Richard Casanova. Sur le banc des accusés, les descendants des familles Guazzelli, Michelosi et Mariani, qui tiennent le "clan Germani" pour responsable de la mort de leurs pères: Christophe et Richard Guazzelli, fils de Francis Guazzelli, Ange-Marie Michelosi, fils de Ange-Marie père, et Jacques Mariani, fils de Francis. "On a vengé nos pères", écrit ainsi Christophe Guazzelli, considéré comme le chef de cette équipe criminelle, à Ange-Marie Michelosi, dans un message décrypté par les enquêteurs. Dans un autre échange crypté avec Jacques Mariani, le même accusé explique avoir tiré "dans la tête" d'une de ses cibles, avant d'affirmer: "J'ai rendu tt sa puissance à la brise...", "prend les chose en main, je t rendu la force". "Tu es mon idole", "ta venger tt le monde d'un coup", répond Jacques Mariani, assurant dans un autre message: "on est en guerre et on la gagnera". Contacté par l'AFP, Me Frank Berton, qui assure la défense de Christophe Guazzelli, a indiqué n'avoir "rien à dire avant l'audience". Le procès doit durer deux mois.
Texte intégral (625 mots)
Le 5 décembre 2017, vers 11h20, Jean-Luc Codaccioni et Antoine Quilichini étaient les cibles de tirs sur le parking de l'aéroport de Bastia. Sorti de prison 15 jours plus tôt, Antoine Quilichini, dit "Tony le boucher", était tué sur le coup. Jean-Luc Codaccioni, détenu de la prison de Borgo (Haute-Corse), de retour d'une permission à Paris, décédait de ses blessures sept jours plus tard. Une minute avant les tirs, Cathy Sénéchal, gardienne de prison de Borgo, était vue sur les caméras de surveillance "arriver en courant" pour embrasser Codaccioni: un +baiser de la mort+ qui était le signal pour le tireur. Présente parmi les 16 accusés qui doivent comparaître à partir de 14H00 à Aix-en-Provence, la quadragénaire a reconnu avoir renseigné les assassins sur les dates de sortie des deux victimes et avoir proposé de se rendre à l'aéroport pour décrire au tueur la tenue de Jean-Luc Codaccioni. Son histoire a inspiré un film de Stéphane Demoustier, "Borgo", sorti au cinéma le 11 avril, au grand dam des avocats. Au cœur de ce procès figurera aussi la prouesse des enquêteurs, parvenus à "décrypter pour la première fois des téléphones réputés inviolables" et les messages "cruciaux" qu'ils contenaient, éclairant ainsi le rôle de chacun dans ce projet criminel. "Venger nos pères" Selon l'accusation, l'objectif des principaux accusés était de "venger les morts" de leurs pères, fondateurs de la "Brise de Mer", et de "faire renaître" cette bande criminelle historique. Ce gang corse, du nom d'un café du Vieux-Port de Bastia où ses membres se retrouvaient depuis la fin des années 1970, a dominé pendant 25 ans le crime français, avec plusieurs dizaines d'attaques à main armée contre des banques ou des fourgons blindés, en France et en Suisse. La bande contrôlait également des établissements de nuit et de jeux clandestins sur l'île ainsi que dans la région d'Aix-en-Provence. A la fin des années 2000, deux membres fondateurs du groupe se sont affrontés, Richard Casanova et Francis Mariani. Une amitié devenue haine qui a dérivé en guerre fratricide avec les assassinats de Richard Casanova en avril 2008, de Francis Guazzelli - un autre membre fondateur - en novembre 2009 et la disparition dans l'explosion d'un hangar de Francis Mariani en janvier 2009. S'ajoute à cela, en juillet 2008, l'assassinat d'Ange-Marie Michelosi, membre du banditisme de Corse-du-Sud. Et cette guerre se poursuivra via les héritiers de ces parrains. Les deux victimes du double meurtre de Bastia-Poretta sont ainsi rattachées par l'accusation au "clan Germani", autour de Jean-Luc Germani, beau-frère et ami de Richard Casanova. Sur le banc des accusés, les descendants des familles Guazzelli, Michelosi et Mariani, qui tiennent le "clan Germani" pour responsable de la mort de leurs pères: Christophe et Richard Guazzelli, fils de Francis Guazzelli, Ange-Marie Michelosi, fils de Ange-Marie père, et Jacques Mariani, fils de Francis. "On a vengé nos pères", écrit ainsi Christophe Guazzelli, considéré comme le chef de cette équipe criminelle, à Ange-Marie Michelosi, dans un message décrypté par les enquêteurs. Dans un autre échange crypté avec Jacques Mariani, le même accusé explique avoir tiré "dans la tête" d'une de ses cibles, avant d'affirmer: "J'ai rendu tt sa puissance à la brise...", "prend les chose en main, je t rendu la force". "Tu es mon idole", "ta venger tt le monde d'un coup", répond Jacques Mariani, assurant dans un autre message: "on est en guerre et on la gagnera". Contacté par l'AFP, Me Frank Berton, qui assure la défense de Christophe Guazzelli, a indiqué n'avoir "rien à dire avant l'audience". Le procès doit durer deux mois.
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