L'inventeur de 46 ans, ancien champion de jet-ski, est surnommé l'homme volant après avoir traversé la Manche il y a six ans à bord d'un "flyboard", un exploit qu’il n’a réussi qu’à sa seconde tentative.
"On a eu un petit souci technique sur un moteur thermique, du coup il a préféré amerrir, c'était un scénario qu'on avait prévu en cas de grosses difficultés", a indiqué Lionel Giorgi, responsable sécurité du projet.
"On a un parachute électrique (...) et du coup il a pu amerrir" avant d'être récupéré par un bateau "très rapidement et il est sain et sauf, il va bien", a-t-il ajouté.
Une fois qu'il a décollé, son équipe s'est regroupée derrière les écrans de contrôle, où régnait un silence quasi-total au moment de l'amerrissage.
"C'est un jour de célébration, c'est la fin de cinq années de recherche et développement intensives", s'était ému Franky Zapata lors d'un point-presse avant le départ, reconnaissant "un petit stress".
L'AirScooter, une sorte de petit hélicoptère une place à moteur hybride pouvant atteindre la vitesse de 100 km/h, a décollé verticalement dans un gros bourdonnement, avant de rapidement gagner en vitesse.
Quelques minutes plus tard, il n'était plus qu'un minuscule point à l'horizon, au milieu des voiliers, ferries et navires de la marine nationale qui sillonnaient la mer.
Zapata n'a commencé qu'il y a quelques semaines à voler à bord de l'engin de 115 kg, "développé pour le récréatif" selon ses mots. Une fois dans les airs, ce n'est "que de la promenade", a-t-il assuré.
Son ambition est, d'ici à début 2026, d'implanter à Las Vegas, dans le Nevada (Etats-Unis), un centre de vol de loisir, ouvert au grand public. Selon la réglementation américaine, l'engin peut être utilisé sans licence de pilote en tant que "véhicule ultraléger", précise l'entreprise.
"L'objectif, c'est de faire voler en premier les amis, la famille, l'équipe. Et puis tout le monde qui a envie de voler", a assuré Franky Zapata.
Le 4 août 2019, Franky Zapata avait atteint les côtes anglaises en une vingtaine de minutes à bord de son "Flyboard", une planche volante dotée de cinq mini-turboréacteurs qui lui permettaient d'évoluer jusqu'à 190 km/h.