Lien du flux RSS
Chaîne de service public - Actualité internationale.

▸ les 15 dernières parutions

04.12.2025 à 12:31

Inquiétude face à de nouvelles pluies prévues en Indonésie et au Sri Lanka

FRANCE24
img
En Indonésie, l'agence météorologique a averti que les trois provinces de Sumatra les plus touchées connaîtraient des pluies "modérées à fortes" entre jeudi et vendredi. L'agence indonésienne de gestion des catastrophes (BNPB) a actualisé jeudi soir son bilan qui atteint désormais 836 morts et 518 disparus, pour 839.000 habitants déplacés, dont 817.000 pour la seule province d'Aceh, la plus touchée. Le nombre de morts avait été annoncé au-delà de la barre des 800 mercredi soir avant d'être ramené, sans explications, à 776. Au Sri Lanka, le bilan s'établit à au moins 479 morts et plus d'1,5 million de sinistrés, soit la plus grave catastrophe naturelle subie par l'île d'Asie du Sud depuis le tsunami de 2004. Sur la grande île de Sumatra, dans l'ouest du vaste archipel indonésien, la pluie est de nouveau tombée dans la nuit de mercredi à jeudi mais jusqu'à présent à une intensité bien inférieure à celle qui a provoqué des crues soudaines et des glissements de terrain la semaine dernière. Une grande partie de l'Asie est actuellement en pleine saison de la mousson, qui provoque souvent des inondations. Mais deux systèmes météorologiques distincts ont déversé des pluies diluviennes sur l'ensemble du Sri Lanka, sur Sumatra, le nord de la Malaisie voisine et le sud de la Thaïlande la semaine dernière. Selon les experts, le changement climatique engendre des épisodes de pluie plus intenses car une atmosphère plus chaude contient davantage d'humidité, et des températures plus élevées dans les océans peuvent amplifier les tempêtes. En Indonésie, alors que les communications sont coupées dans de nombreuses régions de Sumatra et l'électricité irrégulière, des centaines de milliers d'habitants sont encore hébergés dans des abris temporaires. "Nous avons peur", a confié Sabandi, une femme de 54 ans, réfugiée dans un abri à Pandan (Sumatra nord). "Nous craignons que si la pluie survient, les inondations reviennent", a ajouté cette habitante qui ne porte qu'un seul nom. Traumatisée, elle a eu la vie sauve après avoir attendu sur son toit pendant deux jours, bloquée sans eau ni nourriture. "Ma maison était remplie de boue, il y en avait tellement que nous ne pouvions pas entrer", raconte-t-elle. L'ampleur de la catastrophe à Sumatra rend les opérations de secours difficiles. À Banda Aceh, selon un journaliste de l'AFP, la file d'attente pour faire le plein dans une station-service s'étendait jeudi sur quatre kilomètres. Le gouverneur provincial a conduit un groupe de secours dans la région dévastée d'Aceh Tamiang mercredi soir, livrant 30 tonnes de produits de première nécessité, notamment de l'eau potable, du riz, des nouilles instantanées, des biscuits, des œufs et des médicaments, selon un communiqué. Dans la ville voisine de Langsa, Erni, âgée de 49 ans, a trouvé refuge avec sa famille dans une salle de prière islamique alors que sa maison a été dévastée. Mais elle reste inquiète. "Pour être honnête, nous n'arrivons pas à dormir, nous pensons constamment à ce qui se passerait si une nouvelle inondation survenait", a-t-elle confié. Mousson au Sri Lanka Au Sri Lanka, l'agence météorologique a annoncé que des pluies de mousson devraient arriver à partir de jeudi après-midi sur le nord-est du pays. Les alertes aux glissements de terrain ont été renouvelées pour certaines des régions montagneuses centrales les plus touchées, et les habitants ont été priés de ne pas rentrer chez eux car les pentes saturées pourraient s'effondrer sous l'effet de nouvelles pluies. Mais jeudi, des recherches étaient en cours dans le village d'Hadabima pour retrouver les disparus. Dix-huit corps ont été extraits de six maisons détruites par des glissements de terrain, a déclaré à l'AFP un survivant, VK Muthukrishnan. Six personnes sont toujours portées disparues, a déclaré l'électricien de 42 ans. "Nous ne pouvons plus vivre ici car ce village est désormais un cimetière", a-t-il dit. Le gouvernement a estimé mercredi à sept milliards de dollars le coût de la reconstruction, dans un pays en phase de fragile reprise depuis la grave crise économique en 2022. burs-sah-sco-ebe/pt

04.12.2025 à 12:27

Les droits des enfants hospitalisés en psychiatrie gravement bafoués, alerte la contrôleure des lieux de privation de liberté

FRANCE24
img
La prise en charge actuelle des enfants admis en soins psychiatriques - le plus souvent pour une hospitalisation demandée par les parents ou découlant d'une décision de justice - entraîne "de nombreuses et graves atteintes à leurs droits fondamentaux" (garantis par la Convention internationale des droits de l'enfant et le Code de la santé publique), estime Dominique Simonnot dans un avis datant du 6 octobre et publié jeudi au Journal officiel. Cinquante-deux mille enfants âgés de 4 à 17 ans étaient hospitalisés en psychiatrie en 2023, selon l'agence technique de l'information sur l'hospitalisatoin (ATIH). Basé sur de "nombreux signalements" et des visites d'établissements, l'avis appelle à faire "cesser sans délai" les atteintes subies par les enfants ayant besoin de soins de santé mentale, qu'elles résultent d'un "délabrement de certains services hospitaliers" ou de "l'approche inadaptée de certains professionnels". Pourtant circonscrit par le législateur aux soins sans consentement - très rares pour les enfants, majoritairement hospitalisés pour des "soins libres" -, l'isolement des mineurs fait en effet l'objet d'un "recours massif". Car un placement de mineur ordonné par un juge ne constitue pas nécessairement une hospitalisation sans consentement. Celle-ci n'est possible que dans deux cas: lorsque les troubles mentaux d'un mineur compromettent la sûreté des personnes ou portent gravement atteinte à l'ordre public, et lorsqu'il a été déclaré irresponsable pénalement, pour cause de trouble mental. Qu'ils soient hospitalisés en soins libres ou sans consentement, les enfants se retrouvent souvent pris en charge selon des modalités "nullement justifiées par leur état clinique", "par des équipes insuffisamment formées, surchargées ou désemparées", du fait d'une "grave crise de la pédopsychiatrie", et souffrent "de nombreuses restrictions à leurs droits". "Quasi abandon" de scolarité Parfois admis, faute de places dédiées, dans des unités pour adultes, ils peuvent être "hébergés à temps complet en chambre d'isolement" - quelquefois dépourvues de bouton d'appel -, "pour de longues durées", les soignants n'étant "pas en mesure, faute de moyens, de les surveiller et de les protéger des adultes". Cette privation de liberté est pourtant illégale hors du cadre des soins sans consentement. "Respect rarement assuré" de la volonté des enfants - jamais consultés sur les règles de vie imposées (privation de téléphone portable, rares visites autorisées...)-, absence de protection contre les violences liées à l'hospitalisation avec des adultes, contention, etc.: les atteintes graves aux droits des jeunes patients sont nombreuses. Et l'hospitalisation équivaut à un "quasi abandon" de la scolarité. Si nombre de soignants déplorent ces situations liées à un manque de moyens, matériels et humains, certains arguent du caractère thérapeutique de l'isolement et la contention, ce que ne justifie "aucune donnée probante", selon la contrôleure. Ils se voilent aussi la face, juge-t-elle, par des "artifices de langage" comme d'appeler "chambre de soins intensifs" une chambre d'isolement, faisant ainsi "passer la contrainte pour un soin". En visitant des établissements, Dominique Simonnot a notamment trouvé "un enfant de 12 ans isolé une journée entière", d'autres "subissant des contentions pouvant durer plus d'une journée", rapporte l'avis. Or "les mesures d'isolement et de contention prononcées à l'égard de mineurs en soins libres ne sont pas soumises au contrôle du juge, dès lors qu'elles ne sont pas censées exister", et elles ne peuvent pas être contestées par le mineur, dont les droits ne sont de fait "presque jamais garantis", dit l'avis. Pour remédier à ces graves abus, conclut la contrôleure générale des lieux de privation de liberté, les pouvoirs publics doivent instaurer un "statut légal du mineur hospitalisé en psychiatrie", interdire expressément l'isolement et la contention des mineurs et donner aux établissements "les moyens d'offrir" aux enfants "une prise en charge adaptée à leurs besoins médicaux et éducatifs particuliers".

04.12.2025 à 12:19

L'Union européenne trouve un accord sur une nouvelle génération d'OGM

FRANCE24
img
Qualifiées de "nouveaux OGM" par leurs détracteurs, ces NGT permettent de modifier le génome d'une plante mais sans introduire d'ADN étranger, contrairement aux OGM de première génération. Les semences obtenues par NGT sont donc bien des organismes génétiquement modifiés mais ne sont pas "transgéniques". Variétés résistantes à la sécheresse ou aux maladies, moins gourmandes en pesticides, blé pauvre en gluten... Les grands syndicats agricoles soutiennent ardemment ces biotechnologies, qui inquiètent les organisations environnementales. Au Parlement, l'eurodéputée suédoise Jessica Polfjärd (PPE, droite), rapporteure de ce texte, s'est réjouie d'une "avancée majeure". Changement climatique "Cette technologie permettra de cultiver des plantes résistantes au changement climatique et d'obtenir des rendements plus élevés sur des surfaces plus réduites", a-t-elle assuré. Le centriste français Pascal Canfin a lui aussi salué une "excellente nouvelle", avec "davantage de solutions" face aux pénuries d'eau. Le compromis scellé dans la nuit assouplit les règles actuelles pour une partie des NGT, dites de catégorie 1, qui, sous réserve d'un nombre limité de mutations, seront considérées comme équivalentes aux variétés conventionnelles. Les NGT résistantes aux herbicides ou produisant des insecticides ne seront pas autorisées sur le marché, au nom de la durabilité. Et dans l'agriculture biologique, aucune NGT ne sera autorisée. L'autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA) s'était montrée favorable à l'approche de Bruxelles visant à autoriser une partie des NGT. Plus prudente, l'agence sanitaire française, l'Anses, avait quant à elle préconisé dans un avis de 2024 une évaluation "au cas par cas" des "risques sanitaires et environnementaux" avant toute mise sur le marché. Le débat sur ces biotechnologies est tendu en Europe, où cette technique "d'édition" génomique était jusqu'ici classée dans la catégorie des OGM, tous interdits à la culture, à l'exception du maïs Monsanto 810, cultivé sur de petites surfaces en Espagne et au Portugal. La simplification des règles était réclamée par la puissante organisation agricole Copa-Cogeca, comme par les grands semenciers, au nom de la compétitivité européenne face aux Etats-Unis et à la Chine, qui autorisent les NGT. Le Copa-Cogeca, qui regroupe les syndicats agricoles majoritaires, appelait à "libérer le potentiel" des NGT afin de placer "l'Europe sur un pied d'égalité avec ses principaux concurrents". - Absence d'étiquetage - Des organisations environnementales et le secteur de l'agriculture biologique dénoncent à l'inverse une pente dangereuse, qui pourrait faire "courir des risques majeurs pour notre agriculture et notre alimentation", avance l'ONG Pollinis. L'une de ses responsables Charlotte Labauge pointe notamment l'absence d'étiquetage dans les produits finaux, "une atteinte grave aux droits fondamentaux des consommateurs" selon elle. D'après l'accord, la présence de NGT de catégorie 1 devra figurer sur les sacs de semences achetés par les agriculteurs, mais pas dans l'étiquetage du produit final. Les débats se sont éternisés de longs mois au sein de l'Union européenne sur cette question de la traçabilité ainsi que sur les brevets dont pourront bénéficier ces NGT. Les eurodéputés et certains Etats membres redoutaient que ces brevets viennent déstabiliser le secteur agricole. Des ONG mettent aussi en garde contre une concentration de brevets onéreux aux mains de multinationales, au détriment de petits agriculteurs. Au Parlement, le socialiste français Christophe Clergeau a critiqué le compromis scellé dans la nuit. "On joue aux apprentis sorciers, on enlève aux consommateurs leur liberté de choix" et "on jette les agriculteurs dans les bras de grands groupes internationaux", a-t-il affirmé à l'AFP. Cet accord doit désormais être approuvé une dernière fois par les Etats membres et le Parlement européen, pour entrer en vigueur. Entre la phase de test des nouvelles variétés et leur commercialisation, il faudra plusieurs années avant que des aliments produits avec des NGT arrivent dans les assiettes des Européens.

04.12.2025 à 12:17

Christophe Gleizes condamné en Algérie: sa famille espère une grâce, Macron promet d’agir

FRANCE24
img
"On appelle à la grâce présidentielle, on appelle à la libération dès demain", a déclaré sur France Inter Maxime Gleizes, frère cadet du seul journaliste français incarcéré à l'étranger. La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" du journaliste sportif de 36 ans, emprisonné depuis juin. "Avec la diplomatie entre la France et l'Algérie qui semblait s'apaiser, on avait beaucoup d'espoir (...) On a cru à sa libération hier soir, et là, on a ce sentiment d'avoir été menés en bateau", a déploré son frère. "Mais on est encore là (...) et donc on se mobilise", a-t-il ajouté. L'Elysée a, de son côté, promis de continuer à "agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", faisant part de la "profonde inquiétude" d'Emmanuel Macron. "La grâce présidentielle serait la possibilité de liberté la plus proche", a estimé Maxime Gleizes. Le journaliste dispose d'une semaine pour se pourvoir en cassation. "Si on fait une stricte application du droit, on peut déposer un recours en cassation et se désister à tout moment et mener en parallèle ce combat pour obtenir cette grâce au plus vite", a affirmé sur franceinfo l'avocat français de Christophe Gleizes, Emmanuel Daoud, qui devait le voir dans la matinée. "Acharnement" Collaborateur des magazines français So Foot et Society, Christophe Gleizes s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 kilomètres à l'est d'Alger. Arrêté le 28 mai 2024 et placé sous contrôle judiciaire, il avait été condamné en juin dernier pour "apologie du terrorisme" en première instance à sept ans de prison et se trouve depuis incarcéré. Cette première condamnation avait été prononcée au pic d'une grave crise entre la France et l'Algérie, marquée notamment par le retrait des deux ambassadeurs et des expulsions réciproques de diplomates. La justice algérienne reproche à Christophe Gleizes des contacts avec des personnes liées au mouvement séparatiste MAK (Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie), classé terroriste en Algérie. Mercredi, l'organisation Reporters Sans Frontières (RSF), qui soutient M. Gleizes depuis le début, a "condamné avec la plus grande fermeté cette décision aberrante", visant un "journaliste n'ayant fait que son travail". "Le journalisme n'est pas un crime, et sa place n’est pas en prison", ont également dénoncé les syndicats SNJ, SNJ-CGT, CFDT-Journalistes et SGJ-FO en réclamant eux aussi une grâce présidentielle. Le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez a quant à lui assuré que la libération du journaliste était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie. L'Algérie est "une dictature qui n'arrive pas à se corriger, à prendre des manières un peu plus civilisées", a-t-il jugé. "Elle est brutale et méchante et cruelle". S'agissant d'une possible grâce présidentielle pour Christophe Gleizes, "je suis confiant, il va sortir dans une semaine, deux semaines, il va être gracié", a toutefois estimé l'écrivain.

04.12.2025 à 12:11

Bois plutôt que pétrole: le pari d'un industriel face à la crise de la chimie allemande

FRANCE24
img
Le groupe papetier finlandais UPM, spécialisée dans les biomatériaux, a inauguré durant l'été 2025 une raffinerie de produits biochimiques en Allemagne, un investissement de 1,3 milliard d'euros réalisé sans aide publique. Celui-ci a tout d'un défi, en pleine crise industrielle allemande. La chimie est particulièrement pénalisée par les coûts de l'énergie élevés et les surcapacités mondiales, si bien que la production du secteur, jadis un fleuron, est à son plus bas depuis 1995. Dans la région de Leuna, ancien bastion industriel très pollué de l'ex-RDA, UPM veut démontrer qu'on peut réussir en se sevrant des hydrocarbures grâce à la biomasse, c'est-à-dire en transformant des matières organiques en bioénergie. A partir de procédés innovants mais coûteux, l'entreprise espère convaincre une variété d'industries, en Europe comme en Asie, de verdir. Aujourd'hui, plus de 80% des produits chimiques allemands reposent sur des matières fossiles importées, selon Paul Münnich d'Agora Energiewende, un groupe d'expert de la transition énergétique. Vestes polaires Misant sur certaines propriétés du hêtre, UPM a passé un contrat d'approvisionnement avec le Land de Saxe-Anhalt, riche en forêts. Vêtu d'une veste orange fluo, Johannes Brodowski, responsable adjoint des opérations forestières régionales, explique que le groupe finlandais s'intéresse aux branches, moins commercialisées que les troncs et en général incinérées dans les usines. A l'avenir, elles pourront servir à fabriquer "des vestes polaires", explique le garde forestier qui, ravi de ce nouveau débouché pour la sylviculture, table sur une hausse de 20 à 30% de la production régionale de hêtre. Le bois est transformé au parc chimique de Leuna, qui héberge plus d'une centaine d'entreprises. Ici flotte une odeur d'oeuf pourri caractéristique de cette industrie. Sur le site d'UPM, une autre senteur, plus sucrée, s'échappe d'un bâtiment. A l'intérieur, les copeaux de bois sont traités pour qu'ils éclatent "comme du pop-corn" jusqu'à former une bouillie, mise à fermenter dans d'immenses cuves métalliques, explique Martin Ledwon, vice-responsable de la communication de l'entreprise. A la fin du processus, deux types de produits: d'une part, des liquides utilisés pour fabriquer des vêtements ou des bouteilles, et d'autre part une poudre brune pouvant remplacer le noir de carbone issu d'énergies fossiles, qu'on retrouve notamment dans les pneus. Décision "courageuse" Le site espère tourner à plein régime en 2027 avec une production annuelle de 220.000 tonnes de produits chimiques. Ce serait une rare éclaircie en pleine crise de l'industrie chimique allemande, illustrée par la fermeture prochaine, près de Leuna, de deux usines du groupe américain Dow. Mais la rentabilité du projet est incertaine : les investissements et les délais de construction ont plus que doublé, principalement à cause de la pandémie de Covid-19. Ouvrir l'usine a donc été une "décision très courageuse", juge Harald Dialer, responsable du site. Mais il veut y croire: "Grâce à des chaînes d'approvisionnement locales, nous pouvons être compétitifs et répondre aux besoins des marchés internationaux." UPM aimerait pouvoir compter sur un coup de main de l'Etat allemand. Mais l'arrivée au pouvoir d'une coalition dominée par les conservateurs du chancelier Friedrich Merz a rangé au second plan les considérations écologiques. Confronté à une économie en berne, le gouvernement mise d'avantage sur la dérèglementation que la durabilité pour accroître la compétitivité industrielle. Harald Dialer admet volontiers qu'au lancement du projet en 2020, le développement durable était "plus au centre du débat". Le responsable d'UPM avance donc d'autres arguments. Pour lui, le gouvernement et l'UE devraient appuyer l'industrie du Vieux Continent en imposant des quotas aux produits chimiques chinois à bas prix mais plus polluants. Des incitations financières "sont aussi nécessaires pour passer du pétrole fossile à la biomasse durable", juge de son côté Paul Münnich d'Agora Energiewende.
10 / 15

 

  GÉNÉRALISTES
Basta
Blast
L'Autre Quotidien
Alternatives Eco.
Le Canard Enchaîné
La Croix
Le Figaro
France 24
France-Culture
FTVI
HuffPost
L'Humanité
LCP / Public Senat
Le Media
Le Monde
Libération
Mediapart
La Tribune
 
  EUROPE ‧ RUSSIE
Courrier Europe Centrale
Desk-Russie
Euractiv
Euronews
Toute l'Europe
 
  Afrique du Nord ‧ Proche-Orient
Haaretz
Info Asie
Inkyfada
Jeune Afrique
Kurdistan au féminin
L'Orient - Le Jour
Orient XXI
Rojava I.C
 
  INTERNATIONAL
CADTM
Courrier International
Equaltimes
Global Voices
I.R.I.S
The New-York Times
 
  OSINT ‧ INVESTIGATION
OFF Investigation
OpenFacto°
Bellingcat
Disclose
Global.Inv.Journalism
 
  MÉDIAS D'OPINION
AOC
Au Poste
Cause Commune
CrimethInc.
Hors-Serie
L'Insoumission
Là-bas si j'y suis
Les Jours
LVSL
Médias Libres
Politis
Quartier Général
Rapports de force
Reflets
Reseau Bastille
Rézo
StreetPress
 
  OBSERVATOIRES
Armements
Acrimed
Catastrophes naturelles
Conspis
Culture
Curation IA
Extrême-droite
Human Rights Watch
Inégalités
Information
Internet actu ✝
Justice fiscale
Liberté de création
Multinationales
Situationnisme
Sondages
Street-Médics
Routes de la Soie
🌞