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20.12.2025 à 10:46

Ukraine : l’émissaire russe Kirill Dmitriev se rend à Miami pour des pourparlers

FRANCE 24
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L'émissaire russe Kirill Dmitriev a annoncé être en route pour Miami, en Floride, où se tiennent, samedi, des discussions avec une délégation américaine sur la guerre en Ukraine. Cependant, il est peu probable qu'il tienne des pourparlers directs avec les négociateurs ukrainiens et européens, les relations entre les deux parties restant extrêmement tendues.
L'émissaire russe Kirill Dmitriev a annoncé être en route pour Miami, en Floride, où se tiennent, samedi, des discussions avec une délégation américaine sur la guerre en Ukraine. Cependant, il est peu probable qu'il tienne des pourparlers directs avec les négociateurs ukrainiens et européens, les relations entre les deux parties restant extrêmement tendues.

20.12.2025 à 10:45

Top 14: Toulouse en colère, Pau en danger, le Stade français à l'affût

FRANCE24
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Les Soldats roses du Stade français, en cas de victoire dans leur 126e derby face au Racing 92, sur leur pelouse de Jean-Bouin, pourraient eux retrouver le podium, si Toulon (3e) s'incline en Gironde contre Bordeaux-Bègles (6e) dimanche soir en clôture. . Toulouse revanchard Sanctionné d'un retrait de deux points lundi par le conseil de discipline du rugby français, dans une nouvelle réplique du séisme provoqué par le transfert frauduleux en 2022 de l'arrière Melvyn Jaminet alors à l'Usap, le Stade toulousain reste certes à hauteur de la Section paloise, avec 37 points. Mais à la deuxième place, ayant perdu face aux Béarnais au Hameau. Le triple champion de France en titre voudra reprendre son bien, et laver un autre affront: la défaite 28-21 à Glasgow lors de la deuxième journée de Champions Cup, après avoir mené 21-0. Ce sont les Lyonnais de Karim Ghezal (12e) qui pourraient endosser le rôle de victimes expiatoires. "On a perdu des points sans jouer, donc à nous de regagner vite", a lancé l'entraîneur en charge de la défense Laurent Thuéry vendredi, assurant qu'une victoire à Gerland, un stade où les Rouge et Noir n'ont plus gagné depuis 2017, serait "un exploit". . Pau et Toulon en voyage Leader provisoire, la Section paloise ne devrait normalement pas trembler à l'idée d'aller à Montauban (13e), le promu, où seule la lanterne rouge perpignanaise s'est inclinée. Mais l'équipe de Sébastien Piqueronies est minée par les blessures (Gailleton, Attissogbe, Grandidier-Nkanang, Maddocks, Simmonds) et sort de deux défaites en Champions Cup qui lui ont montré combien le chemin vers les sommets sera long. Face à des Tarn-et-Garonnais qui jouent toujours leur vie à Sapiac, dans leur lutte à deux avec l'Usap pour la place de barragiste, les Palois devront être au rendez-vous. Le déplacement sur le terrain de l'UBB sera encore plus difficile pour Toulon (3e), dimanche soir. Les champions d'Europe sortent de deux démonstrations en Champions Cup, avec un Matthieu Jalibert qui marche sur l'eau. Motivation supplémentaire: les Girondins voudront effacer leur revers à domicile de la 10e journée contre Pau (34-33). . 126e derby francilien En 134 ans d'histoire, le Stade français et le Racing 92 vont se croiser pour la 126e fois samedi, en ouverture de cette 12e journée. Les Soldats roses (4e) voudront s'installer dans "le bon wagon", celui du top 6, voire sur le podium, comme l'a expliqué l'arrière parisien Léo Barré jeudi. Problème: les statistiques sont sévères pour le club parisien sur sa pelouse de Jean-Bouin, avec, avant sa victoire 40-24 la saison passée, six défaites d'affilée dans ce derby... En cas de revers, le Racing de Gaël Fickou (11e), Parisien pendant trois ans (2018-2021), pourrait se retrouver décroché en bout de peloton du Top 14, juste devant les cancres montalbanais et perpignanais. . Première victoire pour Perpignan ? Avec un seul point au classement, six longueurs derrière Montauban, les Catalans resteront lanterne rouge samedi. Mais la visite de Clermontois (9e) en pleine crise, après deux fessées en Champions Cup, est sans doute le moment idéal pour signer une première victoire cette saison en Top 14. Comme ils viennent de le faire en Challenge Cup en corrigeant les Gallois de Newport 41-17. Une victoire est aussi indispensable à domicile pour La Rochelle (10e) contre Bayonne (5e), pour ne pas décrocher déjà de la course au top 6, après la défaite à Deflandre contre Castres fin novembre (19-17). Les Maritimes compteront sur le retour du N.9 Nolann Le Garrec, de leurs troisièmes lignes Grégory Alldritt et Oscar Jegou et de leur feu follet géorgien Davit Niniashvili pour s'imposer face à une équipe basque privée de nombreux joueurs blessés. Le dernier match de cette journée mettra aux prises Montpellier (7e) et Castres (8e). Objectif pour les Héraultais: éviter une troisième défaite à domicile cette saison, face à des Tarnais qui se sont déjà imposés deux fois en déplacement.
Texte intégral (675 mots)
Les Soldats roses du Stade français, en cas de victoire dans leur 126e derby face au Racing 92, sur leur pelouse de Jean-Bouin, pourraient eux retrouver le podium, si Toulon (3e) s'incline en Gironde contre Bordeaux-Bègles (6e) dimanche soir en clôture. . Toulouse revanchard Sanctionné d'un retrait de deux points lundi par le conseil de discipline du rugby français, dans une nouvelle réplique du séisme provoqué par le transfert frauduleux en 2022 de l'arrière Melvyn Jaminet alors à l'Usap, le Stade toulousain reste certes à hauteur de la Section paloise, avec 37 points. Mais à la deuxième place, ayant perdu face aux Béarnais au Hameau. Le triple champion de France en titre voudra reprendre son bien, et laver un autre affront: la défaite 28-21 à Glasgow lors de la deuxième journée de Champions Cup, après avoir mené 21-0. Ce sont les Lyonnais de Karim Ghezal (12e) qui pourraient endosser le rôle de victimes expiatoires. "On a perdu des points sans jouer, donc à nous de regagner vite", a lancé l'entraîneur en charge de la défense Laurent Thuéry vendredi, assurant qu'une victoire à Gerland, un stade où les Rouge et Noir n'ont plus gagné depuis 2017, serait "un exploit". . Pau et Toulon en voyage Leader provisoire, la Section paloise ne devrait normalement pas trembler à l'idée d'aller à Montauban (13e), le promu, où seule la lanterne rouge perpignanaise s'est inclinée. Mais l'équipe de Sébastien Piqueronies est minée par les blessures (Gailleton, Attissogbe, Grandidier-Nkanang, Maddocks, Simmonds) et sort de deux défaites en Champions Cup qui lui ont montré combien le chemin vers les sommets sera long. Face à des Tarn-et-Garonnais qui jouent toujours leur vie à Sapiac, dans leur lutte à deux avec l'Usap pour la place de barragiste, les Palois devront être au rendez-vous. Le déplacement sur le terrain de l'UBB sera encore plus difficile pour Toulon (3e), dimanche soir. Les champions d'Europe sortent de deux démonstrations en Champions Cup, avec un Matthieu Jalibert qui marche sur l'eau. Motivation supplémentaire: les Girondins voudront effacer leur revers à domicile de la 10e journée contre Pau (34-33). . 126e derby francilien En 134 ans d'histoire, le Stade français et le Racing 92 vont se croiser pour la 126e fois samedi, en ouverture de cette 12e journée. Les Soldats roses (4e) voudront s'installer dans "le bon wagon", celui du top 6, voire sur le podium, comme l'a expliqué l'arrière parisien Léo Barré jeudi. Problème: les statistiques sont sévères pour le club parisien sur sa pelouse de Jean-Bouin, avec, avant sa victoire 40-24 la saison passée, six défaites d'affilée dans ce derby... En cas de revers, le Racing de Gaël Fickou (11e), Parisien pendant trois ans (2018-2021), pourrait se retrouver décroché en bout de peloton du Top 14, juste devant les cancres montalbanais et perpignanais. . Première victoire pour Perpignan ? Avec un seul point au classement, six longueurs derrière Montauban, les Catalans resteront lanterne rouge samedi. Mais la visite de Clermontois (9e) en pleine crise, après deux fessées en Champions Cup, est sans doute le moment idéal pour signer une première victoire cette saison en Top 14. Comme ils viennent de le faire en Challenge Cup en corrigeant les Gallois de Newport 41-17. Une victoire est aussi indispensable à domicile pour La Rochelle (10e) contre Bayonne (5e), pour ne pas décrocher déjà de la course au top 6, après la défaite à Deflandre contre Castres fin novembre (19-17). Les Maritimes compteront sur le retour du N.9 Nolann Le Garrec, de leurs troisièmes lignes Grégory Alldritt et Oscar Jegou et de leur feu follet géorgien Davit Niniashvili pour s'imposer face à une équipe basque privée de nombreux joueurs blessés. Le dernier match de cette journée mettra aux prises Montpellier (7e) et Castres (8e). Objectif pour les Héraultais: éviter une troisième défaite à domicile cette saison, face à des Tarnais qui se sont déjà imposés deux fois en déplacement.

20.12.2025 à 10:43

Ski: "affamée", Lindsey Vonn fond sur Val d'Isère

FRANCE24
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L'Américaine de 41 ans n'a plus accroché un dossard en France depuis décembre 2017, quand elle avait remporté le super-G sur la piste Oreiller-Killy. Depuis, Vonn a pris sa retraite, passé plus de cinq ans loin des compétitions avant de réaliser un étincelant retour sur les pistes fin 2024 et de montrer la semaine dernière qu'elle était toujours la meilleure en renouant avec la victoire lors de la première descente de l'hiver à Saint-Moritz (Suisse). Son week-end de reprise en Suisse a été impressionnant: une victoire - sa 83e en Coupe du monde, faisant d'elle la skieuse la plus âgée à s'être imposée sur le circuit, hommes et femmes confondus -, une deuxième place lors de la deuxième descente au programme et une 4e place en super-G. "Je suis affamée" "Je suis très heureuse", a affirmé Vonn après le super-G dimanche. "Je pense que, globalement, c'était un week-end solide." "Il y a encore beaucoup de choses que je peux améliorer pour le week-end prochain mais rien qui me semble impossible à réaliser. J'aime bien quitter un endroit en ayant encore faim. Et j'ai très faim, je suis affamée", a ajouté la skieuse de Vail, plus que jamais en lice pour décrocher un nouveau sacre olympique en février à Cortina, en Italie, sa station favorite. A Val d'Isère, Vonn retrouve une station où elle s'est imposée sept fois en Coupe du monde, la première fois il y a 20 ans, en 2005. A l'époque, la jeune Américaine émergeait à peine comme une des futures très grandes et avait remporté la descente pour signer dans la station savoyarde sa deuxième victoire en Coupe du monde. "D'ailleurs, j'ai revu la femme qui m'avait remis mon premier veau (le traditionnel cadeau des gagnantes à Val d'Isère, NDLR) ici, en 2005. C'était génial car j'ai beaucoup de souvenirs ici. Et j'ai hâte de courir", a affirmé vendredi Lindsey Vonn en zone mixte, après le deuxième entraînement officiel. La double championne du monde (descente et super-G en 2009) connaît par coeur l'exigeante piste Oreiller-Killy. "C'est vrai qu'hier (jeudi), je n'ai pas eu besoin de faire beaucoup de repérages, je savais où j'allais. C'est une piste que j'adore et je sais ce qu'il faut faire pour gagner ici", a admis Vonn. "Evidemment, Sofia (Goggia, prétendante à la victoire samedi) me pousse dans mes retranchements, donc ça rend la chose encore plus excitante pour moi. J'aime le défi." Miradoli pour enchaîner Deuxième du super-G, la Française Romane Miradoli a signé dimanche dernier son premier podium depuis mars, le sixième de sa carrière en Coupe du monde, et compte bien enchaîner devant le public français. "Je me sens super bien, c'est cool de commencer la saison de super-G comme ça", s'était réjouie dimanche la Haut-Savoyarde, qui concluait avec une deuxième place en super-G un week-end solide (6e puis 15e des deux descentes vendredi et samedi). "Je n'ai pas le même +feeling+ sur mes skis de descente que sur mes skis de super-G", a expliqué Miradoli jeudi à Val d'Isère. "Mais j'ai quand même passé un cap en descente. On construit sur la base solide de Saint-Moritz." . Programme de l'étape de la Coupe du monde féminine à Val d'Isère - samedi: descente à partir de 10H30 - dimanche: super-G à partir de 11H00
Texte intégral (582 mots)
L'Américaine de 41 ans n'a plus accroché un dossard en France depuis décembre 2017, quand elle avait remporté le super-G sur la piste Oreiller-Killy. Depuis, Vonn a pris sa retraite, passé plus de cinq ans loin des compétitions avant de réaliser un étincelant retour sur les pistes fin 2024 et de montrer la semaine dernière qu'elle était toujours la meilleure en renouant avec la victoire lors de la première descente de l'hiver à Saint-Moritz (Suisse). Son week-end de reprise en Suisse a été impressionnant: une victoire - sa 83e en Coupe du monde, faisant d'elle la skieuse la plus âgée à s'être imposée sur le circuit, hommes et femmes confondus -, une deuxième place lors de la deuxième descente au programme et une 4e place en super-G. "Je suis affamée" "Je suis très heureuse", a affirmé Vonn après le super-G dimanche. "Je pense que, globalement, c'était un week-end solide." "Il y a encore beaucoup de choses que je peux améliorer pour le week-end prochain mais rien qui me semble impossible à réaliser. J'aime bien quitter un endroit en ayant encore faim. Et j'ai très faim, je suis affamée", a ajouté la skieuse de Vail, plus que jamais en lice pour décrocher un nouveau sacre olympique en février à Cortina, en Italie, sa station favorite. A Val d'Isère, Vonn retrouve une station où elle s'est imposée sept fois en Coupe du monde, la première fois il y a 20 ans, en 2005. A l'époque, la jeune Américaine émergeait à peine comme une des futures très grandes et avait remporté la descente pour signer dans la station savoyarde sa deuxième victoire en Coupe du monde. "D'ailleurs, j'ai revu la femme qui m'avait remis mon premier veau (le traditionnel cadeau des gagnantes à Val d'Isère, NDLR) ici, en 2005. C'était génial car j'ai beaucoup de souvenirs ici. Et j'ai hâte de courir", a affirmé vendredi Lindsey Vonn en zone mixte, après le deuxième entraînement officiel. La double championne du monde (descente et super-G en 2009) connaît par coeur l'exigeante piste Oreiller-Killy. "C'est vrai qu'hier (jeudi), je n'ai pas eu besoin de faire beaucoup de repérages, je savais où j'allais. C'est une piste que j'adore et je sais ce qu'il faut faire pour gagner ici", a admis Vonn. "Evidemment, Sofia (Goggia, prétendante à la victoire samedi) me pousse dans mes retranchements, donc ça rend la chose encore plus excitante pour moi. J'aime le défi." Miradoli pour enchaîner Deuxième du super-G, la Française Romane Miradoli a signé dimanche dernier son premier podium depuis mars, le sixième de sa carrière en Coupe du monde, et compte bien enchaîner devant le public français. "Je me sens super bien, c'est cool de commencer la saison de super-G comme ça", s'était réjouie dimanche la Haut-Savoyarde, qui concluait avec une deuxième place en super-G un week-end solide (6e puis 15e des deux descentes vendredi et samedi). "Je n'ai pas le même +feeling+ sur mes skis de descente que sur mes skis de super-G", a expliqué Miradoli jeudi à Val d'Isère. "Mais j'ai quand même passé un cap en descente. On construit sur la base solide de Saint-Moritz." . Programme de l'étape de la Coupe du monde féminine à Val d'Isère - samedi: descente à partir de 10H30 - dimanche: super-G à partir de 11H00

20.12.2025 à 10:23

Syrie: au moins cinq jihadistes de l'EI tués dans les "représailles" américaines

FRANCE24
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Texte intégral (582 mots)

20.12.2025 à 10:19

En Norvège, le plus grand gisement de terres rares d'Europe suspendu au sort de coléoptères

FRANCE24
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A deux heures de route au sud-ouest d'Oslo, Ulefoss, ancienne bourgade minière de quelque 2.000 habitants, repose sur un trésor, le Fensfeltet: 8,8 millions de tonnes de terres rares, des métaux indispensables à la transition énergétique et numérique, et définis comme critiques par l'Union européenne. "Vous avez des terres rares dans la poche quand vous avez un smartphone sur vous. Vous roulez avec des terres rares quand vous êtes au volant d'un véhicule électrique, et vous avez besoin de terres rares pour fabriquer du matériel de défense comme les avions F-35", explique Tor Espen Simonsen, responsable local de Rare Earths Norway, l'entreprise qui dispose des droits d'extraction. "Aujourd'hui, l'industrie européenne importe presque la totalité, 98%, des terres rares dont elle a besoin depuis un seul pays: la Chine. Nous sommes donc dans une situation où l'Europe doit se procurer davantage de ces matières premières par elle-même", ajoute-t-il. Dans son règlement sur les matières premières critiques (CRMA), destiné à sécuriser ses approvisionnements, l'UE s'est fixé l'objectif de subvenir à au moins 10% de ses besoins à l'horizon 2030. Or, aucun gisement de terres rares n'est aujourd'hui en exploitation sur le continent. "Se hâter lentement" Rare Earths Norway a déjà dû repousser son calendrier et envisage désormais d'entamer l'extraction dans la première moitié de la décennie 2030 en raison de préoccupations environnementales. Si son projet dit de "mine invisible" limite son empreinte écologique en prévoyant une extraction et un concassage sous terre - par opposition à une mine à ciel ouvert - ainsi que la réinjection sous le sol d'une grande partie des résidus miniers, l'emplacement privilégié pour son parc minier pose problème. L'entreprise souhaiterait faire remonter ses minerais derrière une colline, dans une zone à l'abri des regards et essentiellement recouverte de forêts naturelles anciennes, riches en biodiversité. Des expertises y ont recensé 78 espèces animales et végétales placées sur la liste rouge, c'est-à-dire menacées - à des degrés divers - de disparition: différents coléoptères saproxyliques (liés au bois mort), des ormes de montagne, des frênes communs, une quarantaine de types de champignons, des mousses... A tel point que le préfet, lors du cycle de consultations, s'est dit formellement opposé à cet emplacement. D'autant que la décharge de stériles (roches sans valeur commerciale) dans la zone aurait aussi des conséquences extrêmement négatives pour les systèmes aquatiques. "Nous devons exploiter le plus rapidement possible pour pouvoir nous passer des chaînes de valeur polluantes en provenance de Chine", souligne Martin Molvaer, conseiller de Bellona, une ONG environnementale technophile norvégienne. "Mais cela ne doit pas aller si vite que nous détruisions une grande partie de la nature au passage: il faut donc se hâter lentement", dit-il. "Peste et choléra" Face à ces objections, la municipalité a été contrainte de revoir sa copie et d'examiner plus attentivement des emplacements alternatifs pour les futures installations en surface de la mine. Une autre zone, écologiquement moins sensible, existe bien, mais elle n'a les faveurs ni des promoteurs miniers ni de la population locale. "Nous reconnaissons que nous devrons sacrifier une partie importante de notre nature", confie la maire Linda Thorstensen, "c'est un peu comme devoir choisir entre la peste et le choléra". Mais dans une bourgade qui perd ses emplois et ses jeunes depuis des décennies, l'édile reste très favorable au projet, y voyant "une nouvelle aventure". "Beaucoup de personnes vivent en marge du marché du travail, nombreuses sont celles qui perçoivent une aide sociale ou une pension d'invalidité. Nous avons donc besoin d'emplois et de perspectives", dit-elle. Dans les rues clairsemées d'Ulefoss, la population est aussi prudemment positive. "Nous voulons une dynamique qui nous permette de nous enrichir, que la commune en retire quelque chose. Nous avons besoin d'argent et de davantage d'habitants", témoigne Inger Norendal, enseignante à la retraite de 70 ans. "Mais l'exploitation minière a aussi évidemment le revers de sa médaille."
Texte intégral (685 mots)
A deux heures de route au sud-ouest d'Oslo, Ulefoss, ancienne bourgade minière de quelque 2.000 habitants, repose sur un trésor, le Fensfeltet: 8,8 millions de tonnes de terres rares, des métaux indispensables à la transition énergétique et numérique, et définis comme critiques par l'Union européenne. "Vous avez des terres rares dans la poche quand vous avez un smartphone sur vous. Vous roulez avec des terres rares quand vous êtes au volant d'un véhicule électrique, et vous avez besoin de terres rares pour fabriquer du matériel de défense comme les avions F-35", explique Tor Espen Simonsen, responsable local de Rare Earths Norway, l'entreprise qui dispose des droits d'extraction. "Aujourd'hui, l'industrie européenne importe presque la totalité, 98%, des terres rares dont elle a besoin depuis un seul pays: la Chine. Nous sommes donc dans une situation où l'Europe doit se procurer davantage de ces matières premières par elle-même", ajoute-t-il. Dans son règlement sur les matières premières critiques (CRMA), destiné à sécuriser ses approvisionnements, l'UE s'est fixé l'objectif de subvenir à au moins 10% de ses besoins à l'horizon 2030. Or, aucun gisement de terres rares n'est aujourd'hui en exploitation sur le continent. "Se hâter lentement" Rare Earths Norway a déjà dû repousser son calendrier et envisage désormais d'entamer l'extraction dans la première moitié de la décennie 2030 en raison de préoccupations environnementales. Si son projet dit de "mine invisible" limite son empreinte écologique en prévoyant une extraction et un concassage sous terre - par opposition à une mine à ciel ouvert - ainsi que la réinjection sous le sol d'une grande partie des résidus miniers, l'emplacement privilégié pour son parc minier pose problème. L'entreprise souhaiterait faire remonter ses minerais derrière une colline, dans une zone à l'abri des regards et essentiellement recouverte de forêts naturelles anciennes, riches en biodiversité. Des expertises y ont recensé 78 espèces animales et végétales placées sur la liste rouge, c'est-à-dire menacées - à des degrés divers - de disparition: différents coléoptères saproxyliques (liés au bois mort), des ormes de montagne, des frênes communs, une quarantaine de types de champignons, des mousses... A tel point que le préfet, lors du cycle de consultations, s'est dit formellement opposé à cet emplacement. D'autant que la décharge de stériles (roches sans valeur commerciale) dans la zone aurait aussi des conséquences extrêmement négatives pour les systèmes aquatiques. "Nous devons exploiter le plus rapidement possible pour pouvoir nous passer des chaînes de valeur polluantes en provenance de Chine", souligne Martin Molvaer, conseiller de Bellona, une ONG environnementale technophile norvégienne. "Mais cela ne doit pas aller si vite que nous détruisions une grande partie de la nature au passage: il faut donc se hâter lentement", dit-il. "Peste et choléra" Face à ces objections, la municipalité a été contrainte de revoir sa copie et d'examiner plus attentivement des emplacements alternatifs pour les futures installations en surface de la mine. Une autre zone, écologiquement moins sensible, existe bien, mais elle n'a les faveurs ni des promoteurs miniers ni de la population locale. "Nous reconnaissons que nous devrons sacrifier une partie importante de notre nature", confie la maire Linda Thorstensen, "c'est un peu comme devoir choisir entre la peste et le choléra". Mais dans une bourgade qui perd ses emplois et ses jeunes depuis des décennies, l'édile reste très favorable au projet, y voyant "une nouvelle aventure". "Beaucoup de personnes vivent en marge du marché du travail, nombreuses sont celles qui perçoivent une aide sociale ou une pension d'invalidité. Nous avons donc besoin d'emplois et de perspectives", dit-elle. Dans les rues clairsemées d'Ulefoss, la population est aussi prudemment positive. "Nous voulons une dynamique qui nous permette de nous enrichir, que la commune en retire quelque chose. Nous avons besoin d'argent et de davantage d'habitants", témoigne Inger Norendal, enseignante à la retraite de 70 ans. "Mais l'exploitation minière a aussi évidemment le revers de sa médaille."
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