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23.12.2025 à 08:43

CAN 2025 : Mohamed Salah sauve l'Égypte face au Zimbabwe

L'Equipe TV
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L'Égypte a battu le Zimbabwe (2-1) pour son premier match dans la CAN 2025. Mohamed Salah a offert la victoire à son équipe dans les arrêts de jeu.
L'Égypte a battu le Zimbabwe (2-1) pour son premier match dans la CAN 2025. Mohamed Salah a offert la victoire à son équipe dans les arrêts de jeu.

23.12.2025 à 08:29

CAN-2025: Le Sénégal, l'autre favori, se lance dans la compétition face au Botswana

FRANCE24
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Le tirage au sort de la Coupe du monde l'été prochain aux États-Unis, au Canada et au Mexique a fait tourner quelques têtes lorsque les Lions de la Teranga ont appris qu'ils croiseraient le fer avec la France. Dix joueurs du groupe composé par Pape Thiaw, le nouveau sélectionneur qui a pris la succession d'Aliou Cissé il y a un an, évoluent en Ligue 1 et sept autres sont déjà passés par le championnat français. "C'est vrai qu'il y a eu beaucoup d'euphorie autour de ça, c'est pour ça que j'ai laissé trois, quatre jours aux joueurs pour le vivre", a confié lundi Kalidou Koulibaly, le capitaine sénégalais qui entame sa cinquième CAN au Maroc. "Mais après ces quatre jours, a-t-il poursuivi, je leur ai demandé de rester focus sur la Coupe d'Afrique. C'est une des meilleures voire la plus belle compétition au monde." Car avant de rêver d'imiter leurs glorieux aînés de 2002 qui avaient fait tomber la France championne du monde lors du Mondial en Corée du Sud et au Japon, il y a une autre compétition à jouer, et un titre à aller chercher. "Nous faisons partie des favoris et nous l'assumons", a posé Pape Thiaw mi-décembre en dévoilant la composition de son groupe. "Je sais ce que c'est de gagner une Coupe d'Afrique, je sais ce que c'est de jouer une Coupe du monde, et je n'échangerai jamais une qualification à la Coupe du monde contre gagner une Coupe d'Afrique", a prolongé lundi son capitaine, symbole de cette sélection version Thiaw qui mêle cadres aguerris - comme Sadio Mané, le meneur de jeu star - et relève prometteuse à l'image du Parisien Ibrahim Mbaye, 17 ans, et du Monégasque Lamine Camara, 21 ans. "Notre objectif est sans ambiguïté" Champions d'Afrique en 2022 en Egypte, mais sortis prématurément du tournoi en 2023 au stade des huitièmes de finale par la Côte d'Ivoire, futur vainqueur, les Sénégalais, deuxième nation africaine au classement mondial de la Fifa derrière le Maroc, ont d'abord une revanche à prendre sur eux-mêmes et ont affiché clairement la même ambition que le Maroc: soulever la coupe le 18 janvier à Rabat, le soir de la finale. "Vous partez au Maroc à la quête d'un nouveau titre continental. Pour cette CAN, notre objectif est sans ambiguïté conquérir une deuxième étoile", a exhorté le président Bassirou Diomaye Faye en accueillant les joueurs au palais présidentiel à Dakar, deux jours avant leur départ pour Tanger, leur camp de base au Maroc. L'attente présidentielle est partagée par tout un peuple: organisée par Pape Thiaw au stade de Léopold-Sédar Senghor, la dernière séance d'entraînement des Lions de la Teranga avant leur départ a réuni près de 60.000 personnes. "C'était quelque chose d'indescriptible, (...), c'était quelque chose d'inoubliable pour nous", a souligné Koulibaly. "C'est quelque chose que j'avais senti en 2022 quand on est revenu avec cette Coupe-là dans notre pays. C'est quelque chose que j'ai envie de ressentir encore un soir de 18 janvier, 19 janvier, quand on rentrera au pays", a poursuivi l'ancien défenseur de Naples désormais à Al-Hilal, dans le championnat saoudien. Ensuite et ensuite seulement, il sera temps pour les Sénégalais de rêver des Bleus.
Texte intégral (569 mots)
Le tirage au sort de la Coupe du monde l'été prochain aux États-Unis, au Canada et au Mexique a fait tourner quelques têtes lorsque les Lions de la Teranga ont appris qu'ils croiseraient le fer avec la France. Dix joueurs du groupe composé par Pape Thiaw, le nouveau sélectionneur qui a pris la succession d'Aliou Cissé il y a un an, évoluent en Ligue 1 et sept autres sont déjà passés par le championnat français. "C'est vrai qu'il y a eu beaucoup d'euphorie autour de ça, c'est pour ça que j'ai laissé trois, quatre jours aux joueurs pour le vivre", a confié lundi Kalidou Koulibaly, le capitaine sénégalais qui entame sa cinquième CAN au Maroc. "Mais après ces quatre jours, a-t-il poursuivi, je leur ai demandé de rester focus sur la Coupe d'Afrique. C'est une des meilleures voire la plus belle compétition au monde." Car avant de rêver d'imiter leurs glorieux aînés de 2002 qui avaient fait tomber la France championne du monde lors du Mondial en Corée du Sud et au Japon, il y a une autre compétition à jouer, et un titre à aller chercher. "Nous faisons partie des favoris et nous l'assumons", a posé Pape Thiaw mi-décembre en dévoilant la composition de son groupe. "Je sais ce que c'est de gagner une Coupe d'Afrique, je sais ce que c'est de jouer une Coupe du monde, et je n'échangerai jamais une qualification à la Coupe du monde contre gagner une Coupe d'Afrique", a prolongé lundi son capitaine, symbole de cette sélection version Thiaw qui mêle cadres aguerris - comme Sadio Mané, le meneur de jeu star - et relève prometteuse à l'image du Parisien Ibrahim Mbaye, 17 ans, et du Monégasque Lamine Camara, 21 ans. "Notre objectif est sans ambiguïté" Champions d'Afrique en 2022 en Egypte, mais sortis prématurément du tournoi en 2023 au stade des huitièmes de finale par la Côte d'Ivoire, futur vainqueur, les Sénégalais, deuxième nation africaine au classement mondial de la Fifa derrière le Maroc, ont d'abord une revanche à prendre sur eux-mêmes et ont affiché clairement la même ambition que le Maroc: soulever la coupe le 18 janvier à Rabat, le soir de la finale. "Vous partez au Maroc à la quête d'un nouveau titre continental. Pour cette CAN, notre objectif est sans ambiguïté conquérir une deuxième étoile", a exhorté le président Bassirou Diomaye Faye en accueillant les joueurs au palais présidentiel à Dakar, deux jours avant leur départ pour Tanger, leur camp de base au Maroc. L'attente présidentielle est partagée par tout un peuple: organisée par Pape Thiaw au stade de Léopold-Sédar Senghor, la dernière séance d'entraînement des Lions de la Teranga avant leur départ a réuni près de 60.000 personnes. "C'était quelque chose d'indescriptible, (...), c'était quelque chose d'inoubliable pour nous", a souligné Koulibaly. "C'est quelque chose que j'avais senti en 2022 quand on est revenu avec cette Coupe-là dans notre pays. C'est quelque chose que j'ai envie de ressentir encore un soir de 18 janvier, 19 janvier, quand on rentrera au pays", a poursuivi l'ancien défenseur de Naples désormais à Al-Hilal, dans le championnat saoudien. Ensuite et ensuite seulement, il sera temps pour les Sénégalais de rêver des Bleus.

23.12.2025 à 08:29

NBA: Le Thunder retrouve la victoire, Gilgeous-Alexander dans les pas de Chamberlain

FRANCE24
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. Le Thunder gronde encore, SGA brille toujours Oubliée la défaite sur le parquet des Timberwolves: emmenés par leur star canadienne et MVP de la saison dernière Gilgeous-Alexander, OKC a retrouvé le moral face aux Grizzlies (119-103). "Nous n'avons pas joué à notre meilleur niveau ce soir (lundi) mais nous en avons suffisamment fait pour gagner", a analysé pour la chaîne NBC le meneur du Thunder en reconnaissant que son équipe "devait néanmoins s'améliorer". Car Memphis s'est montré menaçant avec un début de match étincelant qui lui a permis de se détacher de sept longueurs à l'issue du premier quart-temps. Avant qu'OKC ne prenne le contrôle de la partie dans le deuxième. Gilgeous-Alexander, bien épaulé par Jalen Williams (24 pts) et Ajay Mitchell (16 pts en venant du banc), a désormais atteint ou dépassé la barre des 20 points dans 100 matchs d'affilée. Seul le légendaire Wilt Chamberlain l'avait fait avant lui. "Mes coéquipiers me laissent prendre tous les tirs que je veux, les coachs me font confiance et moi je travaille pour m'améliorer chaque jour", a commenté le Canadien. Avec cette victoire, la 26e pour 3 défaites, OKC conserve une large avance en tête de la conférence Ouest avant d'affronter mardi son dauphin actuel San Antonio (21v-7d). . Les Nuggets s'accrochent Denver s'accroche à sa troisième place à l'Ouest: à domicile, les Nuggets ont dominé le Utah Jazz 135-112 et restent dans le sillage des Spurs avec le même bilan (21v-7d). Nikola Jokic a tenu son rôle de leader de la franchise du Colorado avec 14 points, 13 rebonds et 13 passes, réalisant son 14e triple double de la saison, le 178e de sa carrière. Seuls Russell Westbrook (207) et Oscar Robertson (181) ont fait mieux dans l'histoire. Jamal Murray (27 pts), Tim Hardaway Jr. (21 pts en venant du banc) mais également Cameron Johnson (20 pts) et Peyton Watson (20 pts) se sont illustrés pour emmener Denver à la victoire. . Boston tremble face à Indiana Les Celtics ont fini par prendre la mesure des Pacers pour s'imposer 103-95 et porter à trois leur série de victoires consécutives. Les mal classés de la conférence Est (14es, 6v-23d) ont pu croire à l'exploit lorsqu'ils ont atteint une avance de 20 points en début de troisième quart-temps. Mais Boston a dominé la seconde mi-temps (60-34), notamment grâce à Jaylen Brown qui a inscrit 14 de ses 31 points dans le dernier quart-temps. Les Celtics sont toujours troisièmes de la conférence Est (18v-11d), derrière Détroit (23v-6d) qui s'est imposé à Portland (110-102) et New York (20v-8d).
Lire plus (440 mots)
. Le Thunder gronde encore, SGA brille toujours Oubliée la défaite sur le parquet des Timberwolves: emmenés par leur star canadienne et MVP de la saison dernière Gilgeous-Alexander, OKC a retrouvé le moral face aux Grizzlies (119-103). "Nous n'avons pas joué à notre meilleur niveau ce soir (lundi) mais nous en avons suffisamment fait pour gagner", a analysé pour la chaîne NBC le meneur du Thunder en reconnaissant que son équipe "devait néanmoins s'améliorer". Car Memphis s'est montré menaçant avec un début de match étincelant qui lui a permis de se détacher de sept longueurs à l'issue du premier quart-temps. Avant qu'OKC ne prenne le contrôle de la partie dans le deuxième. Gilgeous-Alexander, bien épaulé par Jalen Williams (24 pts) et Ajay Mitchell (16 pts en venant du banc), a désormais atteint ou dépassé la barre des 20 points dans 100 matchs d'affilée. Seul le légendaire Wilt Chamberlain l'avait fait avant lui. "Mes coéquipiers me laissent prendre tous les tirs que je veux, les coachs me font confiance et moi je travaille pour m'améliorer chaque jour", a commenté le Canadien. Avec cette victoire, la 26e pour 3 défaites, OKC conserve une large avance en tête de la conférence Ouest avant d'affronter mardi son dauphin actuel San Antonio (21v-7d). . Les Nuggets s'accrochent Denver s'accroche à sa troisième place à l'Ouest: à domicile, les Nuggets ont dominé le Utah Jazz 135-112 et restent dans le sillage des Spurs avec le même bilan (21v-7d). Nikola Jokic a tenu son rôle de leader de la franchise du Colorado avec 14 points, 13 rebonds et 13 passes, réalisant son 14e triple double de la saison, le 178e de sa carrière. Seuls Russell Westbrook (207) et Oscar Robertson (181) ont fait mieux dans l'histoire. Jamal Murray (27 pts), Tim Hardaway Jr. (21 pts en venant du banc) mais également Cameron Johnson (20 pts) et Peyton Watson (20 pts) se sont illustrés pour emmener Denver à la victoire. . Boston tremble face à Indiana Les Celtics ont fini par prendre la mesure des Pacers pour s'imposer 103-95 et porter à trois leur série de victoires consécutives. Les mal classés de la conférence Est (14es, 6v-23d) ont pu croire à l'exploit lorsqu'ils ont atteint une avance de 20 points en début de troisième quart-temps. Mais Boston a dominé la seconde mi-temps (60-34), notamment grâce à Jaylen Brown qui a inscrit 14 de ses 31 points dans le dernier quart-temps. Les Celtics sont toujours troisièmes de la conférence Est (18v-11d), derrière Détroit (23v-6d) qui s'est imposé à Portland (110-102) et New York (20v-8d).

23.12.2025 à 08:17

Birmanie: Aung San Suu Kyi et Min Aung Hlaing, deux figures des élections

FRANCE24
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L'AFP dresse le portrait de ces deux personnages clés des élections législatives organisées par la junte à partir de dimanche. Aung San Suu Kyi Depuis le coup d'Etat de 2021, la dirigeante déchue de 80 ans est prisonnière de la junte, qui l'a accusée d'une multitude d'infractions. Fille du héros de l'indépendance Aung San, assassiné en 1947 alors qu'elle n'avait que deux ans, elle vit ensuite en exil en Inde et en Grande-Bretagne. En 1988, rentrée en Birmanie au chevet de sa mère, elle surprend tout le monde en décidant de s'impliquer dans le destin de son pays, alors en révolte contre la junte du général Ne Win. Autorisée à former la Ligue nationale pour la démocratie (LND), elle est rapidement placée en résidence surveillée et assiste, enfermée, à la victoire de son parti aux élections de 1990, un résultat que la junte refuse de reconnaître. En 1991, Suu Kyi reçoit le prix Nobel de la paix, mais ne peut se rendre à Oslo. Elle attendra plus de 20 ans pour venir chercher la récompense. Libérée en 2010, elle entre au Parlement deux ans plus tard dans la foulée de l'autodissolution de la junte. La victoire de son parti en 2015 lui donne les clés du gouvernement. Rapidement, l'image de l'icône se brise à l'international. Certains reprochent sa conception autocratique du pouvoir, piégée par sa position de quasi-idole dans le pays. Elle est également obligée de composer avec les militaires, toujours puissants. En 2017, quelque 750.000 musulmans rohingyas fuient les exactions de l'armée et de milices bouddhistes, un drame qui vaut à la Birmanie d'être accusée de "génocide" devant la Cour internationale de justice. Suu Kyi ne condamne pas les généraux. Pire, elle défend en personne son pays devant la Cour, niant "toute intention génocidaire". Mais la nouvelle victoire de son parti aux législatives de 2020 inquiète les militaires. Elle est renversée. Enfermée, réduite au silence, "Mère Suu" a peu d'influence sur la Birmanie d'aujourd'hui. Elle purge une peine de 27 ans de prison, pour des accusations montées de toutes pièces par l'armée, selon les groupes de défense des droits humains Le pays est en proie à une guerre civile. De nombreux Birmans ont pris les armes contre l'armée, renonçant à la non-violence, un des principes phares de la prix Nobel. - Min Aung Hlaing - Ce petit officier à lunettes est devenu commandant en chef des forces armées birmanes en 2011, alors que le pays rompait avec son histoire de régime militaire autoritaire et se lançait dans une expérience démocratique. Il a passé dix ans à se disputer avec les dirigeants civils, avant de mener un coup d'Etat en 2021. Min Aung Hlaing était déjà persona non grata dans de nombreux pays pour avoir commandé en 2017 la répression militaire contre la minorité rohingya. La Cour pénale internationale a demandé un mandat d'arrêt contre lui pour crimes contre l'humanité. Il nie la quasi-totalité des allégations à son encontre. Le dirigeant militaire s'est lancé dans un programme ambitieux et coûteux visant à équiper l'armée de matériel moderne, en achetant auprès de la Chine, de la Russie et d'Israël. Chaque 27 mars, à l'occasion de la "Journée des forces armées", il défile devant les troupes rassemblées dans la capitale, Naypyidaw, debout sur une jeep décapotable et décoré de ses nombreuses distinctions militaires et civiles. Min Aung Hlaing pourrait avoir des ambitions politiques après les élections. "Il a déclaré par le passé que si l'Etat lui confiait une mission, il serait prêt à mettre son expérience au service du pays", a dit le porte-parole de la junte Zaw Min Tun.
Texte intégral (646 mots)
L'AFP dresse le portrait de ces deux personnages clés des élections législatives organisées par la junte à partir de dimanche. Aung San Suu Kyi Depuis le coup d'Etat de 2021, la dirigeante déchue de 80 ans est prisonnière de la junte, qui l'a accusée d'une multitude d'infractions. Fille du héros de l'indépendance Aung San, assassiné en 1947 alors qu'elle n'avait que deux ans, elle vit ensuite en exil en Inde et en Grande-Bretagne. En 1988, rentrée en Birmanie au chevet de sa mère, elle surprend tout le monde en décidant de s'impliquer dans le destin de son pays, alors en révolte contre la junte du général Ne Win. Autorisée à former la Ligue nationale pour la démocratie (LND), elle est rapidement placée en résidence surveillée et assiste, enfermée, à la victoire de son parti aux élections de 1990, un résultat que la junte refuse de reconnaître. En 1991, Suu Kyi reçoit le prix Nobel de la paix, mais ne peut se rendre à Oslo. Elle attendra plus de 20 ans pour venir chercher la récompense. Libérée en 2010, elle entre au Parlement deux ans plus tard dans la foulée de l'autodissolution de la junte. La victoire de son parti en 2015 lui donne les clés du gouvernement. Rapidement, l'image de l'icône se brise à l'international. Certains reprochent sa conception autocratique du pouvoir, piégée par sa position de quasi-idole dans le pays. Elle est également obligée de composer avec les militaires, toujours puissants. En 2017, quelque 750.000 musulmans rohingyas fuient les exactions de l'armée et de milices bouddhistes, un drame qui vaut à la Birmanie d'être accusée de "génocide" devant la Cour internationale de justice. Suu Kyi ne condamne pas les généraux. Pire, elle défend en personne son pays devant la Cour, niant "toute intention génocidaire". Mais la nouvelle victoire de son parti aux législatives de 2020 inquiète les militaires. Elle est renversée. Enfermée, réduite au silence, "Mère Suu" a peu d'influence sur la Birmanie d'aujourd'hui. Elle purge une peine de 27 ans de prison, pour des accusations montées de toutes pièces par l'armée, selon les groupes de défense des droits humains Le pays est en proie à une guerre civile. De nombreux Birmans ont pris les armes contre l'armée, renonçant à la non-violence, un des principes phares de la prix Nobel. - Min Aung Hlaing - Ce petit officier à lunettes est devenu commandant en chef des forces armées birmanes en 2011, alors que le pays rompait avec son histoire de régime militaire autoritaire et se lançait dans une expérience démocratique. Il a passé dix ans à se disputer avec les dirigeants civils, avant de mener un coup d'Etat en 2021. Min Aung Hlaing était déjà persona non grata dans de nombreux pays pour avoir commandé en 2017 la répression militaire contre la minorité rohingya. La Cour pénale internationale a demandé un mandat d'arrêt contre lui pour crimes contre l'humanité. Il nie la quasi-totalité des allégations à son encontre. Le dirigeant militaire s'est lancé dans un programme ambitieux et coûteux visant à équiper l'armée de matériel moderne, en achetant auprès de la Chine, de la Russie et d'Israël. Chaque 27 mars, à l'occasion de la "Journée des forces armées", il défile devant les troupes rassemblées dans la capitale, Naypyidaw, debout sur une jeep décapotable et décoré de ses nombreuses distinctions militaires et civiles. Min Aung Hlaing pourrait avoir des ambitions politiques après les élections. "Il a déclaré par le passé que si l'Etat lui confiait une mission, il serait prêt à mettre son expérience au service du pays", a dit le porte-parole de la junte Zaw Min Tun.

23.12.2025 à 08:03

La Birmanie organise des élections après cinq ans de guerre civile

FRANCE24
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L'ancienne cheffe du gouvernement civil Aung San Suu Kyi est en prison depuis le coup d'état militaire de février 2021, qui a mis fin à l'expérience démocratique d'une décennie dans le pays. De nombreux pays, ainsi que l'ONU, ont critiqué le processus électoral, vu comme une tentative de la junte de redorer son blason. L'élection, sur trois tours, doit s'étaler pendant un mois, et a été précédée par une vague de répression de tout semblant d'opposition. La Birmanie, qui compte quelque 50 millions d'habitants, est aux prises avec une guerre civile meurtrière et le scrutin ne se tiendra pas dans les zones contrôlées par les rebelles. "Les militaires essaient juste de légaliser le pouvoir qu'ils ont pris par la force", a déclaré à l'AFP un habitant de la ville de Myitkyina, dans le nord. "Presque personne ne s'intéresse à cette élection. Mais certains craignent d'avoir des problèmes s'ils s'abstiennent". Le chef de la junte, Min Aung Hlaing, n'a pas répondu aux demandes d'entretien de l'AFP. Mais dans les médias d'Etat, il présente le scrutin comme une chance de réconciliation, tout en admettant que l'armée "continuera à jouer un rôle dans la conduite politique du pays". - Aung San Suu Kyi emprisonnée - L'armée a dirigé la Birmanie depuis son indépendance, à part pendant un interlude démocratique entre 2011 et 2021, suscitant une vague de réformes et d'optimisme pour l'avenir du pays. Mais quand la Ligue nationale pour la démocratie (LND) d'Aung San Suu Kyi a largement devancé les candidats proches des militaires aux élections de 2020, le général Min Aung Hlaing s'est emparé du pouvoir, invoquant une fraude électorale généralisée. Aung San Suu Kyi purge une peine de 27 ans de prison pour plusieurs condamnations, allant de la corruption à la violation de règles anti-Covid. "Je ne pense pas qu'elle considérerait ces élections comme significatives, pas du tout", a déclaré son fils Kim Aris depuis la Grande-Bretagne. Le parti de la lauréate du prix Nobel de la paix a été dissous, comme la plupart de ceux qui avaient participé au scrutin de 2020. Le Parti de l'union, de la solidarité et du développement (USDP), favorable aux militaires, représente plus d'un cinquième des candidats, selon le réseau Asian Network for Free Elections. La junte a annoncé poursuivre plus de 200 personnes pour avoir "tenté de saboter le processus électoral", ciblant toute manifestation ou critique sur le scrutin, dans un pays qui compte environ 22.000 prisonniers politiques au total, selon l'Association birmane d'assistance aux prisonniers politiques. Vote contesté Après le coup d'Etat, de nombreux opposants pro-démocratie sont partis combattre dans des guérillas aux côtés de groupes ethniques armés. La junte mène depuis plusieurs mois une offensive militaire pour conquérir davantage de terrain avant les élections, mais reconnaît que le vote ne sera pas possible dans une circonscription sur sept. "Il existe de nombreuses façons de faire la paix dans le pays, mais ils ne les ont pas choisies (...) Ils ont préféré organiser des élections à la place", a observé Zaw Tun, un officier de la Force de défense du peuple pro-démocratie dans la région de Sagaing. "Nous continuerons à nous battre". Selon le groupe de surveillance Armed Conflict Location & Data (ACLED), qui recense les faits de violence rapportés par les médias, 90.000 personnes ont été tuées en Birmanie, tous camps confondus. La guerre civile a aussi fait 3,6 millions de déplacés, tandis que la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon l'ONU. "Je ne pense pas que quiconque croie que ces élections contribueront à résoudre les problèmes de la Birmanie", a déclaré le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
Texte intégral (653 mots)
L'ancienne cheffe du gouvernement civil Aung San Suu Kyi est en prison depuis le coup d'état militaire de février 2021, qui a mis fin à l'expérience démocratique d'une décennie dans le pays. De nombreux pays, ainsi que l'ONU, ont critiqué le processus électoral, vu comme une tentative de la junte de redorer son blason. L'élection, sur trois tours, doit s'étaler pendant un mois, et a été précédée par une vague de répression de tout semblant d'opposition. La Birmanie, qui compte quelque 50 millions d'habitants, est aux prises avec une guerre civile meurtrière et le scrutin ne se tiendra pas dans les zones contrôlées par les rebelles. "Les militaires essaient juste de légaliser le pouvoir qu'ils ont pris par la force", a déclaré à l'AFP un habitant de la ville de Myitkyina, dans le nord. "Presque personne ne s'intéresse à cette élection. Mais certains craignent d'avoir des problèmes s'ils s'abstiennent". Le chef de la junte, Min Aung Hlaing, n'a pas répondu aux demandes d'entretien de l'AFP. Mais dans les médias d'Etat, il présente le scrutin comme une chance de réconciliation, tout en admettant que l'armée "continuera à jouer un rôle dans la conduite politique du pays". - Aung San Suu Kyi emprisonnée - L'armée a dirigé la Birmanie depuis son indépendance, à part pendant un interlude démocratique entre 2011 et 2021, suscitant une vague de réformes et d'optimisme pour l'avenir du pays. Mais quand la Ligue nationale pour la démocratie (LND) d'Aung San Suu Kyi a largement devancé les candidats proches des militaires aux élections de 2020, le général Min Aung Hlaing s'est emparé du pouvoir, invoquant une fraude électorale généralisée. Aung San Suu Kyi purge une peine de 27 ans de prison pour plusieurs condamnations, allant de la corruption à la violation de règles anti-Covid. "Je ne pense pas qu'elle considérerait ces élections comme significatives, pas du tout", a déclaré son fils Kim Aris depuis la Grande-Bretagne. Le parti de la lauréate du prix Nobel de la paix a été dissous, comme la plupart de ceux qui avaient participé au scrutin de 2020. Le Parti de l'union, de la solidarité et du développement (USDP), favorable aux militaires, représente plus d'un cinquième des candidats, selon le réseau Asian Network for Free Elections. La junte a annoncé poursuivre plus de 200 personnes pour avoir "tenté de saboter le processus électoral", ciblant toute manifestation ou critique sur le scrutin, dans un pays qui compte environ 22.000 prisonniers politiques au total, selon l'Association birmane d'assistance aux prisonniers politiques. Vote contesté Après le coup d'Etat, de nombreux opposants pro-démocratie sont partis combattre dans des guérillas aux côtés de groupes ethniques armés. La junte mène depuis plusieurs mois une offensive militaire pour conquérir davantage de terrain avant les élections, mais reconnaît que le vote ne sera pas possible dans une circonscription sur sept. "Il existe de nombreuses façons de faire la paix dans le pays, mais ils ne les ont pas choisies (...) Ils ont préféré organiser des élections à la place", a observé Zaw Tun, un officier de la Force de défense du peuple pro-démocratie dans la région de Sagaing. "Nous continuerons à nous battre". Selon le groupe de surveillance Armed Conflict Location & Data (ACLED), qui recense les faits de violence rapportés par les médias, 90.000 personnes ont été tuées en Birmanie, tous camps confondus. La guerre civile a aussi fait 3,6 millions de déplacés, tandis que la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon l'ONU. "Je ne pense pas que quiconque croie que ces élections contribueront à résoudre les problèmes de la Birmanie", a déclaré le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
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