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16.12.2025 à 07:39

En Grèce, les dysfonctionnements du Parlement sous surveillance

FRANCE24
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Deux anciens premiers ministres ont récemment exprimé leurs inquiétudes. L'ancien chef de gouvernement de la gauche radicale (2015-2019), Alexis Tsipras, a ainsi assuré que la classe politique était une "partie du problème" en Grèce plutôt que de la solution. "La confiance et la participation des citoyens sont le fondement de la démocratie. Sans elles, aucune démocratie ne peut tenir", a également déclaré le conservateur Kostas Karamanlis. En Grèce, où le clientélisme et le népotisme sont souvent dénoncés, seuls 17% des gens font confiance au Parlement, pourtant surnommé "temple de la démocratie", selon un sondage réalisé en mars. Depuis plus d'une décennie, un organisme indépendant citoyen, Vouliwatch, scrute les dysfonctionnements de l'assemblée législative connue pour ses joutes verbales, invectives et autres querelles entre élus. 4,5 millions de visiteurs Le site internet, qui tire son nom de "Vouli", le Parlement en grec, dissèque les projets de lois discutés par les 300 députés de l'assemblée monocamérale. Il suit aussi les débats en commission et sert de plateforme pour des questions de citoyens avec pour devise sur sa page d'accueil: "Nous renforçons la démocratie". Plus de 4,5 millions de visiteurs, environ la moitié de la population, l'ont consulté au moins une fois, affirme à l'AFP Stefanos Loukopoulos, directeur et cofondateur de l'organisation qui a vu le jour en 2014, en pleine crise financière et politique. "Les gens avaient alors le sentiment que leur voix n’était pas entendue, qu'ils manquaient de représentation", un sentiment qui persiste, souligne ce politologue de 42 ans. "Cela a entraîné une délégitimation des institutions démocratiques centrales", ajoute-t-il. Avec une équipe restreinte de sept personnes, dont des juristes et un reporter, ce site à but non lucratif a été salué pour son travail visant à rendre les activités quotidiennes du Parlement plus compréhensibles. Vouliwatch est "un outil véritablement précieux pour une démocratie parlementaire moderne et libérale", assure Andreas Pottakis, le Défenseur des droits du citoyen. Déclarations de patrimoine L'équipe s'est fait connaître en 2015 lorsqu'elle a publié les déclarations de patrimoine des députés. Jusqu'ici, les déclarations fiscales étaient publiées sous forme de documents manuscrits mal scannés, avec des taches, des flèches et des notes illisibles, rendant difficile leur analyse. La classe politique grecque "n’est pas la plus favorable à la transparence", analyse Stéfanos Loukopoulos, rappelant que le pays est dominé depuis plus d'un demi siècle par de grandes familles politiques, comme celle de l'actuel Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, ce qui entretient "le népotisme et le clientélisme". Et bien que les législateurs tentent de suivre les directives européennes, notamment en matière de transparence, ils n’y mettent pas vraiment de cœur, selon M. Loukopoulos. "Ils votent les lois car ils sont obligés" sans vraiment veiller à leur application, ajoute-t-il. En 2019, le site a poursuivi le Parlement pour obtenir l’accès à des documents révélant que le parti conservateur Nouvelle Démocratie de M. Mitsotakis avait dépensé près d’un million d’euros de subventions publiques destinées à la recherche pour rembourser ses dettes en 2016 et 2017. La commission parlementaire compétente n’a pas sanctionné le parti. Gerasimos Livitsanos, journaliste spécialisé dans les affaires parlementaires et aujourd’hui contributeur de Vouliwatch, est convaincu que la situation va "de mal en pis". "Les projets de loi qui devraient être débattus pendant deux semaines sont souvent bouclés en seulement deux jours", relève ce journaliste qui travaille également pour Vouliwatch. Il déplore également le sexisme qui règne dans l'hémicycle, où moins d'un quart des élus sont des femmes malgré la parité obligatoire sur les listes électorales. En mars, un député conservateur s'en était pris à la dirigeante d'un petit parti de gauche: "Allez donc faire un enfant", lui avait-il lancé lors d'un débat houleux.

16.12.2025 à 07:35

"J'ai perdu New York": au Canada, la guerre commerciale de Trump asphyxie certaines petites entreprises

FRANCE24
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Installée en Ontario (centre-est) à proximité de la frontière canado-américaine, cette société vend, depuis des décennies, ses produits en acier aux Etats-Unis "partout où il y a de la neige". Près d'un an après le début de la guerre commerciale engagée par le président Donald Trump, Arctic Showplows a perdu certains clients, les acheteurs refusant d'assumer le surcoût dû aux nouveaux droits de douane sur l'acier. "Ajouter 500 dollars au prix d'une déneigeuse à 10.000 dollars, c'est un énorme choc", explique à l'AFP Mike Schulz, président d'Arctic Snowplows. "Nous ne pouvons pas absorber cela et les clients aux Etats-Unis ne le veulent pas non plus", ajoute-t-il tandis qu'autour de lui les employés s'affairent, fer à souder à la main, dans l'usine de London, à près de 200 kilomètres au sud-ouest de Toronto. Avec la baisse des ventes aux Etats-Unis, l'entreprise fondée en 1969 s'achemine vers des "temps très incertains", avec des conséquences directes sur l'emploi, a-t-il dit. Licenciements A l'approche de la deuxième année de l'administration Trump, la majorité des échanges entre les Etats-Unis et le Canada reste exemptée de droits de douane, le président américain continuant à respecter une grande partie de l'actuel accord de libre-échange nord-américain. Mais le Canada a été particulièrement touché par les tarifs imposés sur certains secteurs comme l'acier, l'aluminium, l'automobile et le bois d'œuvre. Algoma Steel, l'un des plus grands sidérurgistes du Canada, vient d'annoncer le licenciement de 1.000 employés, en raison des "droits de douane sans précédent imposés par les Etats-Unis". Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a déclaré la semaine dernière que le protectionnisme américain se traduirait par "des coûts plus élevés et des revenus en baisse" pour les Canadiens. "Ce n'est pas simplement un ralentissement conjoncturel, c'est une transition structurelle", a-t-il ajouté. Pour faire pièce à cette guerre commerciale initiée par Donald Trump, le Premier ministre canadien Mark Carney mise sur deux axes: l'accroissement du commerce intérieur et la recherche de nouveaux marchés en Asie et en Europe. "Prudents" Pour Arctic Snowplows, cette stratégie a ses limites. Si l'entreprise a constaté une embellie commerciale du côté du marché intérieur, les ventes au Canada ne représentent qu'une "fraction" de ce que l'entreprise réalise historiquement aux États-Unis. "Super, j'ai trouvé un revendeur à Saskatoon, mais j'ai perdu New York..., souligne Mike Schulz. J'aime l'aspect patriotique mais le volume n'y est tout simplement pas", ajoute-t-il. Et pour Kyla Brooks, responsable des ventes, cette stratégie pourrait aussi être à double tranchant. "Nous devons être prudents dans notre message", explique-t-elle. L'entreprise ne peut pas se permettre de perdre ses clients américains restants en poussant trop fort "ce message pro-canadien". Quant à l'Europe: "Regardez la taille de notre produit. On peut dire: super, on va l'expédier en Europe, raconte Mike Schulz mais si on le fait, ça va faire un trajet en bateau plutôt cher". Ce dernier est également de plus en plus sceptique vis-à-vis de la stratégie de négociation de M. Carney, élu par les Canadiens pour ses compétences économiques. Il a choisi ces derniers mois d'annuler la plupart des droits de douane canadiens imposés en représailles sur les importations américaines pour faciliter le dialogue avec les Etats-Unis, mais en vain jusqu'ici. Donald Trump a même cessé toutes les négociations commerciales bilatérales il y a quelques semaines. Une situation qui "frustre" particulièrement Mike Schulz. La réplique canadienne avait permis de rétablir un équilibre avec ses concurrents américains et c'est aujourd'hui fini. Et, déplore-t-il, il n'y "aucune indication" laissant penser qu'"un accord est imminent".

16.12.2025 à 07:33

"Des cancers plein le village": la face sombre du recyclage au Vietnam

FRANCE24
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Accroupie entre des montagnes de plastique, elle arrache minutieusement les étiquettes de bouteilles de Coca-Cola, d'Evian et de thé local afin qu'elles puissent être fondues et transformées en petits granulés réutilisables. "Ce travail est extrêmement sale. La pollution environnementale est vraiment très importante", témoigne cette femme de 64 ans, qui a demandé à n'être identifiée que par son prénom. "Il y a des cas de cancer plein le village, des gens qui n'attendent plus que de mourir." Situé au sud de Hanoï, la capitale vietnamienne étouffée par le smog, Xa Cau est l'un des centaines de villages dits "artisanaux" qui recyclent une petite partie des 1,8 million de tonnes de déchets plastique générées chaque année au Vietnam. Le recyclage vaut mieux que les décharges sauvages, mais les méthodes rudimentaires utilisées localement et le manque de règlementation génèrent des émissions dangereuses et exposent les ouvriers à des produits chimiques toxiques, selon les experts. "Le contrôle de la pollution de l'air est nul dans ce type d'installations", pointe Hoang Thanh Vinh, spécialiste du sujet au sein du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). " La manière actuelle de recycler dans les villages n'est absolument pas bonne pour l'environnement." Bouée de sauvetage La plupart des déchets vient du Vietnam, dont l'appétit de consommation a explosé avec la rapide croissance économique du pays, peuplé de 100 millions d'habitants. Mais une partie vient aussi d'autres pays d'Asie, ainsi que d'Europe et des États-Unis, qui en envoient chaque année des centaines de milliers de tonnes. "Les déchets nationaux ne suffisent pas. Je dois importer de l'étranger", confirme Dinh, la voix couverte par le vacarme des lourdes machines de son usine de granulés de polypropylène à Minh Khai, un autre "village de plastique" près de Hanoï. Le secteur a été une bouée de sauvetage pour beaucoup de villageois, créant emplois et revenus dans des communautés en difficulté. "Cette activité nous permet de nous enrichir", se félicite Nguyen Thi Tuyen, 58 ans, qui vit avec son mari dans une maison à deux étages à Xa Cau. "Aujourd'hui, toutes les maisons sont en dur, alors que nous n'étions avant qu'un village de paysans." "Forcément des effets" Le gouvernement vietnamien a pris des mesures pour limiter les dégâts environnementaux, en interdisant notamment de brûler les déchets non recyclables ou en encourageant à construire des usines plus modernes et plus propres. Mais les déchets inutilisables continuent d'être brûlés ou jetés dans des terrains vagues, et les eaux usées non traitées sont souvent déversées directement dans les cours d'eau, relève Hoang Thanh Vinh. D'après le spécialiste, une analyse de sédiments a révélé à Minh Khai "une contamination très élevée au plomb et la présence de dioxines", ainsi que de furane : autant de substances associées au cancer. L'espérance de vie de leurs habitants était inférieure de 10 ans à la moyenne nationale en 2008, d'après le ministère de l'Environnement. Il n'existe pas de données sur les taux de cancer dans les villages, et ni les autorités locales ni le ministère de l'Environnement n'ont répondu aux sollicitations de l'AFP. Tous les ouvriers interrogés par l'AFP à Xa Cau et Minh Khai ont affirmé avoir des collègues ou des proches atteints d'un cancer. L'exposition prolongée à cet "environnement toxique" expose inévitablement les habitants à des "risques sanitaires" élevés, observe Xuan Quach, coordinateur de l'organisation Alliance zéro déchet Vietnam. "Faire ce travail a forcément des effets sur la santé", estime Dat, 60 ans, qui trie du plastique à Xa Cau depuis dix ans. "Dans ce village, les cas de cancer ne manquent pas."

16.12.2025 à 07:29

Ecole inclusive: les AESH, un métier "si beau" mais si mal considéré

FRANCE24
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Sheynesse Tani, 33 ans, est AESH dans le 15e arrondissement de Marseille. Elle décrit à l'AFP une vraie "vocation": "notre rôle c'est de créer les conditions pour que l'élève puisse entrer dans les apprentissages, ça crée un lien incroyable". L'intégration à l'école des enfants porteurs d'un handicap, prévue par la loi depuis 2005, repose principalement sur les AESH comme Sheynesse. Pourtant, selon des chiffres de l'Education nationale, à la rentrée de septembre, près de 49.000 élèves en situation de handicap étaient en attente d'un tel accompagnement, dont plus de 7.500 dans l'académie d'Aix-Marseille, la plus mal dotée en la matière. C'est "un métier si beau" mais un vrai sacerdoce, résume Sheynesse Tani: à ses débuts, elle a accompagné un enfant "qui criait, qui frappait". "Je gagnais 698 euros par mois, je me faisais frapper, il faut être folle pour accepter ça..." Mardi, à l'appel d'une intersyndicale enseignante, elles doivent manifester dans toute la France, aux côtés des personnels enseignants, pour réclamer un statut de fonctionnaire. "Grande précarité" "Elles ont une expertise, elles minimisent les crises des élèves et, pourtant, elles sont très mal considérées", explique Frédéric Grimaud, professeur des écoles et chercheur, auteur d'une étude sur les AESH pour le syndicat FSU-Snuipp, majoritaire dans le 1er degré. Il a interrogé plus de 2.600 AESH et peut dresser leur profil: le plus souvent des femmes, très éloignées de l'emploi, de plus de 50 ans. En temps partiel imposé (24 heures maximum), au mieux en CDI mais pas fonctionnaires, elles sont "dans une grande précarité". "J'en connais qui font le marché aux puces le matin avant l'école, c'est du bricolage", raconte-t-il. Plus que la précarité, ce que regrette Sabine Savelli, AESH à Marseille également, c'est d'être "invisible". Ca commence dès le recrutement, selon elle: les AESH sont "jetées dans une classe", sans réelle formation. En 60 heures seulement, elles n'apprennent "pas du tout comment exercer (leur) métier". Reformuler les consignes, les traduire avec des signes pour les enfants dits "non-verbaux", qui ne parlent pas, gérer leur fatigue, leurs colères: "on l'apprend sur le tas". Pas de casier ni de place Pourtant dans les écoles, les AESH n'ont "pas de place", poursuit Frédéric Grimaud. Ni enseignantes ni personnel municipal, elles n'ont pas de casier pour poser leurs affaires, de salle pour se reposer ou manger. Mais surtout, insiste-t-il, elles ne sont représentées dans aucune instance: ni au conseil de classe, ni au conseil d'école ni même lors des réunions avec les parents. Une professeure des écoles, rencontrée par l'AFP lors d'une manifestation, lâche: "moi, je les considère comme mes égales, ce sont des collaboratrices, s'il en manque une, tout s'écroule... et pourtant elles sont vues comme inférieures". Un manque de place et de considération, exacerbé par la carence de personnel. "On doit souvent gérer plusieurs enfants, aux situations très différentes", déplore Sabine Savelli. Contacté par l'AFP, le rectorat a indiqué que, si le taux de carence s'établissait à 33% en septembre, fin octobre "le taux effectif d'élèves accompagnés s'établit à 92%". Mais ces chiffres cachent, selon Frédéric Grimaud, une réalité plus nuancée. "La plupart des enfants partagent leur AESH avec d'autres", détaille-t-il. "On réduit le temps avec elle dans les prescriptions et un enfant à qui on aura prescrit 18 heures d'AESH par exemple n'en aura que 9". Résultat: une "scolarité hachée", "on conseille aux parents de ne pas les mettre à l'école les demi-journées où ils n'ont pas d'AESH". Le rectorat met en avant "la progression continue" de la scolarisation des élèves en situation de handicap, soulignant un contexte de "forte progression" des notifications d'enfants ayant besoin d'une AESH.

16.12.2025 à 07:11

Premier League : Manchester United concède le match nul face à Bournemouth

L'Equipe TV
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Dans un match fou, Manchester United n'a pas réussi à battre Bournemouth (4-4). Les Red Devils restent sixièmes au classement.
Texte intégral (649 mots)
Dans un match fou, Manchester United n'a pas réussi à battre Bournemouth (4-4). Les Red Devils restent sixièmes au classement.
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