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12.12.2025 à 22:09

Wall Street clôture dans le rouge, s'inquiète de la tech

FRANCE24
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Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a lâché 1,69%. Le Dow Jones a perdu 0,51% et l'indice élargi S&P 500 a reculé de 1,07% après avoir tous les deux atteint de nouveaux records en clôture la veille. "Le secteur de l'IA suscite tellement d'enthousiasme que le moindre signe d'inquiétude risque de créer de la volatilité" sur le marché, commente auprès de l'AFP Tim Urbanowicz, de Innovator Capital Management. Vendredi, c'est le spécialiste des puces électroniques Broadcom qui a miné Wall Street, malgré des résultats meilleurs qu'escompté au quatrième trimestre de son exercice décalé. Les propos du patron du groupe, Hock Tan, assurant que la société dispose d'un carnet de commandes estimé à 73 milliards de dollars pour ses produits dédiés à l'IA ont crispé les investisseurs, qui s'attendaient à mieux. Le titre a glissé de 11,43% à 359,93 dollars, soit une perte d'environ 200 milliards de dollars de capitalisation boursière. La veille, le géant de l'informatique à distance (cloud) Oracle (-4,58% à 189,74 dollars vendredi en clôture) avait été fortement sanctionné après des résultats jugés décevants. Le groupe s'est massivement endetté pour être un des leaders de l'infrastructure pour l'IA. "Les rapports financiers de nombreuses entreprises liées à l'IA sont devenus des événements majeurs pour le marché", résume Tim Urbanowicz. "Il y a une crainte que les dépenses du secteur ne soient finalement pas rentables", explique-t-il. Côté macroéconomique, après la baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed) cette semaine, la place américaine attend désormais de recevoir de nouvelles données afin d'affiner ses attentes sur la politique monétaire future. De nouveaux chiffres sur l'inflation et sur l'emploi - dont le taux de chômage pour le mois de novembre - seront publiés la semaine prochaine. Ces rapports seront particulièrement scrutés alors que la longue paralysie budgétaire ("shutdown") aux Etats-Unis, du 1er octobre au 12 novembre, a décalé - voire annulé - la publication de nombreux indicateurs. "Il y aura probablement une certaine volatilité si les (données) prennent une tournure complétement inattendue", estime M. Urbanowicz. Sur le marché obligataire, le rendement de l'emprunt américain à dix ans, évoluait autour de 4,19% vers 21H15 GMT, contre 4,16% à la clôture jeudi. Au tableau des valeurs, le secteur des semi-conducteurs pâtissait franchement de la chute de Broadcom, à l'instar de Nvidia (-3,27%), Micron (-6,70%), Intel (-4,30%) et AMD (-4,81%). Les entreprises spécialisées dans le cannabis ont été portées par un article du Washington Post assurant que le gouvernement américain pourrait assouplir les restrictions visant le développement et le commerce de cette substance. Tilray Brands a été catapultée (+44,13%), de même que Canopy Growth (+53,98%). L'équipementier sportif Lululemon Athletica (+9,60% à 204,97 dollars), en difficulté depuis quelques mois, a profité de performances trimestrielles supérieures aux attentes et de l'annonce du départ de son patron. Le distributeur de demi-gros Costco (-0,00% à 884,47 dollars) a terminé à l'équilibre après la publication de ses performances financières, au-dessus des attentes.

12.12.2025 à 22:03

La Thaïlande et le Cambodge acceptent de cesser les combats, selon Donald Trump

FRANCE 24
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Donald Trump a affirmé, vendredi, que la Thaïlande et le Cambodge ont accepté de cesser les affrontements à la frontière dès "ce soir". Des combats entre les deux pays ont fait, cette semaine, au moins 20 morts. Plus d'un demi-million de personnes ont évacué les régions frontalières.
Texte intégral (513 mots)
Donald Trump a affirmé, vendredi, que la Thaïlande et le Cambodge ont accepté de cesser les affrontements à la frontière dès "ce soir". Des combats entre les deux pays ont fait, cette semaine, au moins 20 morts. Plus d'un demi-million de personnes ont évacué les régions frontalières.

12.12.2025 à 21:47

Infox et crispation identitaire autour de Noël

Jules BOITEAU
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Sapins, marchés de Noël, crèches : cette année encore les polémiques se multiplient autour de Noël. Avec souvent de fausses informations, utilisées à des fins politiques, mais aussi certaines maladresses. Décryptage dans Info Intox avec Jules BOITEAU.
Texte intégral (513 mots)
Sapins, marchés de Noël, crèches : cette année encore les polémiques se multiplient autour de Noël. Avec souvent de fausses informations, utilisées à des fins politiques, mais aussi certaines maladresses. Décryptage dans Info Intox avec Jules BOITEAU.

12.12.2025 à 21:41

En Europe, des politiques d'immigration plus sélectives et des frontières moins poreuses

FRANCE24
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Le besoin en main-d'oeuvre de pays européens vieillissants les pousse cependant à accueillir une immigration de travail plus importante. - L'Europe, terre d'immigration Globalement, le nombre d'étrangers en Europe augmente, même si les flux ralentissent. L'organe statistique Eurostat dénombrait au 1er janvier 2024 quelque 29 millions de ressortissants de pays tiers, soit 6,4% de la population. En 2021, ils étaient 23,8 millions. L'Allemagne, l'Espagne, la France et l'Italie concentrent près de 70% des étrangers vivant dans l'UE. "Une partie de notre économie est basée sur l'immigration", souligne à l'AFP Matthieu Tardis, co-directeur du centre de recherche indépendant Synergies Migrations, prenant l'exemple de la France où "la révolution industrielle s'est faite sur la main d'oeuvre italienne, polonaise". Aujourd'hui, les titres de séjour pour le travail sont largement en tête des premiers titres délivrés par l'UE, avec 1,1 million en 2024 (soit 32% des premiers titres émis) contre 589.000 en 2015 (29,6%). Et dans certains secteurs, les "étrangers sont surreprésentés" par rapport à leur poids dans la population européenne, notamment dans la santé ou le bâtiment, poursuit le chercheur. Les médecins étrangers représentent ainsi 22% des médecins en Allemagne, 18% en France ou 41% au Royaume-Uni, selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). - Demandeurs d'asile et arrivées irrégulières en baisse Fin 2024, Eurostat dénombrait 1 million de demandeurs d'asile en Europe, en baisse de 11% par rapport à 2023. Parmi eux, moins de la moitié (438.000) ont obtenu le statut de réfugié leur donnant le droit de rester. Le nombre de demandeurs d'asile n'a plus jamais égalé le niveau de la crise migratoire de 2015, quand des centaines de milliers de réfugiés syriens fuyant la guerre étaient arrivés en Europe. 1,3 million de demandeurs d'asile avaient alors été recensés. Sur le plan de l'immigration clandestine, près de 200.000 arrivées irrégulières sur les côtes européennes ont été recensées en 2024, cinq fois moins qu'en 2015, selon les Nations unies. Une baisse qui s'explique notamment par les accords noués avec la Turquie, la Libye ou la Tunisie pour contrôler les départs. Ces accords suscitent de nombreuses critiques, notamment sur le respect des droits de l'homme. - Des politiques plus restrictives En Allemagne, pays qui accueille le plus d'étrangers dans l'UE, le chancelier conservateur Friedrich Merz a mis en oeuvre une politique d'asile plus stricte depuis son arrivée au pouvoir en mai, lors d'élections où le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) a réalisé des scores historiques. Depuis début 2025, le nombre de demandes d'asile en Allemagne a diminué de plus de moitié par rapport à 2024. A l'échelle communautaire, les 27 ont adopté lundi une série de textes pour encadrer plus fermement les arrivées et les renvois de migrants, ouvrant la voie à des centres d'accueil situés hors de l'UE. Le Parlement européen doit encore donner son feu vert. L'Italie a déjà signé un accord controversé avec l'Albanie pour y externaliser le traitement des demandeurs d'asile interceptés en mer. La mesure est toutefois bloquée par de multiples recours devant les tribunaux. Depuis son élection en 2022, la Première ministre Giorgia Meloni, cheffe du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia, a fait de la lutte contre l'immigration clandestine une de ses priorités. Dans le même temps, le gouvernement italien a augmenté le nombre de visas de travail (450.000 entre 2023 et 2025, contre 75.700 en 2022), afin de répondre à la pénurie de main-d'œuvre dans un pays vieillissant et confronté à une chute du taux de natalité. Ce double standard s'applique aussi en Hongrie, où seuls 29 demandeurs d'asiles (hors Ukraine) ont été comptabilisés en 2024. Parallèlement, le nombre d'étrangers résidant dans le pays dirigé par le premier ministre nationaliste Viktor Orban a augmenté en 10 ans, via sa politique de travailleurs "invités", passant de près de 146.000 à plus de 255.000 attendus pour 2025, dont un peu moins de la moitié recensés comme "Asiatiques" et "Africains". Hors UE, au Royaume-Uni, l'immigration nette a plongé de près de 69% sur un an en 2025, selon l'Office national des statistiques. Des données qui confirment une tendance à la baisse depuis le pic atteint en 2023, sous l'effet des politiques du précédent gouvernement conservateur. Les traversées irrégulières de la Manche, elles, se poursuivent. burs-est-tll/dab/sva/clr/lpt
Texte intégral (728 mots)
Le besoin en main-d'oeuvre de pays européens vieillissants les pousse cependant à accueillir une immigration de travail plus importante. - L'Europe, terre d'immigration Globalement, le nombre d'étrangers en Europe augmente, même si les flux ralentissent. L'organe statistique Eurostat dénombrait au 1er janvier 2024 quelque 29 millions de ressortissants de pays tiers, soit 6,4% de la population. En 2021, ils étaient 23,8 millions. L'Allemagne, l'Espagne, la France et l'Italie concentrent près de 70% des étrangers vivant dans l'UE. "Une partie de notre économie est basée sur l'immigration", souligne à l'AFP Matthieu Tardis, co-directeur du centre de recherche indépendant Synergies Migrations, prenant l'exemple de la France où "la révolution industrielle s'est faite sur la main d'oeuvre italienne, polonaise". Aujourd'hui, les titres de séjour pour le travail sont largement en tête des premiers titres délivrés par l'UE, avec 1,1 million en 2024 (soit 32% des premiers titres émis) contre 589.000 en 2015 (29,6%). Et dans certains secteurs, les "étrangers sont surreprésentés" par rapport à leur poids dans la population européenne, notamment dans la santé ou le bâtiment, poursuit le chercheur. Les médecins étrangers représentent ainsi 22% des médecins en Allemagne, 18% en France ou 41% au Royaume-Uni, selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). - Demandeurs d'asile et arrivées irrégulières en baisse Fin 2024, Eurostat dénombrait 1 million de demandeurs d'asile en Europe, en baisse de 11% par rapport à 2023. Parmi eux, moins de la moitié (438.000) ont obtenu le statut de réfugié leur donnant le droit de rester. Le nombre de demandeurs d'asile n'a plus jamais égalé le niveau de la crise migratoire de 2015, quand des centaines de milliers de réfugiés syriens fuyant la guerre étaient arrivés en Europe. 1,3 million de demandeurs d'asile avaient alors été recensés. Sur le plan de l'immigration clandestine, près de 200.000 arrivées irrégulières sur les côtes européennes ont été recensées en 2024, cinq fois moins qu'en 2015, selon les Nations unies. Une baisse qui s'explique notamment par les accords noués avec la Turquie, la Libye ou la Tunisie pour contrôler les départs. Ces accords suscitent de nombreuses critiques, notamment sur le respect des droits de l'homme. - Des politiques plus restrictives En Allemagne, pays qui accueille le plus d'étrangers dans l'UE, le chancelier conservateur Friedrich Merz a mis en oeuvre une politique d'asile plus stricte depuis son arrivée au pouvoir en mai, lors d'élections où le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) a réalisé des scores historiques. Depuis début 2025, le nombre de demandes d'asile en Allemagne a diminué de plus de moitié par rapport à 2024. A l'échelle communautaire, les 27 ont adopté lundi une série de textes pour encadrer plus fermement les arrivées et les renvois de migrants, ouvrant la voie à des centres d'accueil situés hors de l'UE. Le Parlement européen doit encore donner son feu vert. L'Italie a déjà signé un accord controversé avec l'Albanie pour y externaliser le traitement des demandeurs d'asile interceptés en mer. La mesure est toutefois bloquée par de multiples recours devant les tribunaux. Depuis son élection en 2022, la Première ministre Giorgia Meloni, cheffe du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia, a fait de la lutte contre l'immigration clandestine une de ses priorités. Dans le même temps, le gouvernement italien a augmenté le nombre de visas de travail (450.000 entre 2023 et 2025, contre 75.700 en 2022), afin de répondre à la pénurie de main-d'œuvre dans un pays vieillissant et confronté à une chute du taux de natalité. Ce double standard s'applique aussi en Hongrie, où seuls 29 demandeurs d'asiles (hors Ukraine) ont été comptabilisés en 2024. Parallèlement, le nombre d'étrangers résidant dans le pays dirigé par le premier ministre nationaliste Viktor Orban a augmenté en 10 ans, via sa politique de travailleurs "invités", passant de près de 146.000 à plus de 255.000 attendus pour 2025, dont un peu moins de la moitié recensés comme "Asiatiques" et "Africains". Hors UE, au Royaume-Uni, l'immigration nette a plongé de près de 69% sur un an en 2025, selon l'Office national des statistiques. Des données qui confirment une tendance à la baisse depuis le pic atteint en 2023, sous l'effet des politiques du précédent gouvernement conservateur. Les traversées irrégulières de la Manche, elles, se poursuivent. burs-est-tll/dab/sva/clr/lpt

12.12.2025 à 21:41

La dermatose nodulaire contagieuse, fléau de l'élevage bovin

FRANCE24
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En date du 11 décembre, 110 foyers ont été détectés en France, en Savoie, Haute-Savoie, Ain, Rhône, Jura, Pyrénées-Orientales, Doubs, Ariège, Hautes-Pyrénées. Ils concernent 75 élevages, selon le ministère de l'Agriculture. Un peu plus de 3.000 bovins ont été euthanasiés (sur un cheptel total de quelque 15 millions de bêtes). Qu'est-ce que la DNC ? La DNC, détectée le 29 juin dans un élevage d'Entrelacs, en Savoie, est une maladie virale qui conduit à "des pertes de production importantes" pouvant aller "jusqu'à la mort d'une partie du cheptel infecté" (environ 10%), selon le ministère. Elle provoque notamment fièvre, chute de lactation, hypertrophie des ganglions lymphatiques et nodules sur la peau et les muqueuses des animaux. La DNC n'est "pas transmissible à l'homme" et il n'y a "aucun risque pour la santé humaine lié à la consommation de produits issus de ces animaux", précise le ministère. Maladie émergente transmise par piqûres d'insectes (mouche piquante ou taon), elle est présente en Afrique subsaharienne, en Asie, et depuis 2023 en Afrique du Nord. En Europe, elle avait été repérée le 22 juin en Sardaigne, après avoir sévi auparavant dans les Balkans à la fin des années 2010, notamment en Grèce. Comment lutter? La France a adopté en juillet une stratégie qui prévoit: - le "dépeuplement total des bovins des foyers infectés" pour éteindre les sources du virus, "en conformité avec les obligations européennes", ce qui peut conduire à abattre tout un lot d'animaux sur un site. - la mise en place de "zones réglementées" dans un rayon de 50 km autour des foyers, incluant des limitations de mouvements du bétail. Dans ces zones, la vaccination est obligatoire, pour tous les bovins quel que soit leur âge, et prise en charge par l'État. A ce jour, un million de bêtes ont été vaccinées, selon la manistre Annie Genevard. - Ces zones réglementées basculent en "zones vaccinales" si au moins 75% du cheptel bovin y est vacciné depuis plus de 28 jours et si le dernier foyer a été dépeuplé depuis au moins 45 jours. La reprise de l'exportation de bovins vivants n'est possible qu'avec l'accord du pays de destination. A l'heure actuelle, en Europe, deux pays ont marqué leur accord pour recevoir, sous conditions, des bovins depuis une zone vaccinale : l'Italie - premier acheteur de jeunes veaux français - et la Suisse. Quel soutien aux éleveurs? L'Etat indemnise "les propriétaires d'animaux euthanasiés" et prend en charge "les opérations de nettoyage et désinfection" ainsi que "l'élimination des cadavres des animaux abattus", selon un arrêté de juillet. Vendredi, la ministre a assuré que "pas un centime d'euro ne sera perdu pour les éleveurs". Cette stratégie a été validée par l'alliance FNSEA-Jeunes agriculteurs, première force syndicale agricole. La FNSEA redoute une vaccination généralisée du fait d'un "risque d'effondrement des exportations et des prix", a expliqué son président, Arnaud Rousseau. "On sera peut-être obligés de le faire si la maladie est incontrôlable. Mais vacciner 15 millions d'animaux, c'est entre 30 et 40 semaines" avant d'avoir une couverture nationale et espérer "retrouver le statut indemne", a-t-il souligné. Les résistances La Confédération paysanne, 3e syndicat, a affirmé son "opposition aux abattages totaux des troupeaux dès la première analyse positive à la DNC", jugeant qu'il faut laisser une chance aux animaux asymptomatiques de développer "une réponse immunitaire". Plusieurs de ses membres, ainsi que des éleveurs de la Coordination rurale (2e syndicat), se sont relayés ces deux dernières semaines dans des fermes du Doubs, de l'Ariège, pour faire barrage aux abattages. Cette épizootie est un coup dur pour l'élevage en France, après une année 2024 marquée par la recrudescence de la maladie hémorragique épizootique (MHE) et de la fièvre catarrhale ovine (FCO). Le pays compte le premier cheptel bovin de l'UE mais celui-ci a décliné plus vite que les ovins et les caprins ces dernières années face au manque de bras et de revenus.
Texte intégral (696 mots)
En date du 11 décembre, 110 foyers ont été détectés en France, en Savoie, Haute-Savoie, Ain, Rhône, Jura, Pyrénées-Orientales, Doubs, Ariège, Hautes-Pyrénées. Ils concernent 75 élevages, selon le ministère de l'Agriculture. Un peu plus de 3.000 bovins ont été euthanasiés (sur un cheptel total de quelque 15 millions de bêtes). Qu'est-ce que la DNC ? La DNC, détectée le 29 juin dans un élevage d'Entrelacs, en Savoie, est une maladie virale qui conduit à "des pertes de production importantes" pouvant aller "jusqu'à la mort d'une partie du cheptel infecté" (environ 10%), selon le ministère. Elle provoque notamment fièvre, chute de lactation, hypertrophie des ganglions lymphatiques et nodules sur la peau et les muqueuses des animaux. La DNC n'est "pas transmissible à l'homme" et il n'y a "aucun risque pour la santé humaine lié à la consommation de produits issus de ces animaux", précise le ministère. Maladie émergente transmise par piqûres d'insectes (mouche piquante ou taon), elle est présente en Afrique subsaharienne, en Asie, et depuis 2023 en Afrique du Nord. En Europe, elle avait été repérée le 22 juin en Sardaigne, après avoir sévi auparavant dans les Balkans à la fin des années 2010, notamment en Grèce. Comment lutter? La France a adopté en juillet une stratégie qui prévoit: - le "dépeuplement total des bovins des foyers infectés" pour éteindre les sources du virus, "en conformité avec les obligations européennes", ce qui peut conduire à abattre tout un lot d'animaux sur un site. - la mise en place de "zones réglementées" dans un rayon de 50 km autour des foyers, incluant des limitations de mouvements du bétail. Dans ces zones, la vaccination est obligatoire, pour tous les bovins quel que soit leur âge, et prise en charge par l'État. A ce jour, un million de bêtes ont été vaccinées, selon la manistre Annie Genevard. - Ces zones réglementées basculent en "zones vaccinales" si au moins 75% du cheptel bovin y est vacciné depuis plus de 28 jours et si le dernier foyer a été dépeuplé depuis au moins 45 jours. La reprise de l'exportation de bovins vivants n'est possible qu'avec l'accord du pays de destination. A l'heure actuelle, en Europe, deux pays ont marqué leur accord pour recevoir, sous conditions, des bovins depuis une zone vaccinale : l'Italie - premier acheteur de jeunes veaux français - et la Suisse. Quel soutien aux éleveurs? L'Etat indemnise "les propriétaires d'animaux euthanasiés" et prend en charge "les opérations de nettoyage et désinfection" ainsi que "l'élimination des cadavres des animaux abattus", selon un arrêté de juillet. Vendredi, la ministre a assuré que "pas un centime d'euro ne sera perdu pour les éleveurs". Cette stratégie a été validée par l'alliance FNSEA-Jeunes agriculteurs, première force syndicale agricole. La FNSEA redoute une vaccination généralisée du fait d'un "risque d'effondrement des exportations et des prix", a expliqué son président, Arnaud Rousseau. "On sera peut-être obligés de le faire si la maladie est incontrôlable. Mais vacciner 15 millions d'animaux, c'est entre 30 et 40 semaines" avant d'avoir une couverture nationale et espérer "retrouver le statut indemne", a-t-il souligné. Les résistances La Confédération paysanne, 3e syndicat, a affirmé son "opposition aux abattages totaux des troupeaux dès la première analyse positive à la DNC", jugeant qu'il faut laisser une chance aux animaux asymptomatiques de développer "une réponse immunitaire". Plusieurs de ses membres, ainsi que des éleveurs de la Coordination rurale (2e syndicat), se sont relayés ces deux dernières semaines dans des fermes du Doubs, de l'Ariège, pour faire barrage aux abattages. Cette épizootie est un coup dur pour l'élevage en France, après une année 2024 marquée par la recrudescence de la maladie hémorragique épizootique (MHE) et de la fièvre catarrhale ovine (FCO). Le pays compte le premier cheptel bovin de l'UE mais celui-ci a décliné plus vite que les ovins et les caprins ces dernières années face au manque de bras et de revenus.
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