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Institut de Relations Internationales et Stratégiques - Think tank français spécialisé sur les questions géopolitiques et stratégiques

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24.10.2025 à 16:07

Défense : la Commission européenne a-t-elle perdu une bataille face aux États membres ?

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Le Conseil européen du 23 octobre 2025 a vu, comme tous les derniers conseils européens, les États membres de l’Union européenne se mobiliser pour afficher leur volonté de renforcer leurs capacités de défense face à la menace russe et à l’incertitude grandissante sur l’engagement des États-Unis dans la sécurité de l’Europe. Mais la grande nouveauté, passée largement inaperçue, est que la feuille de route du plan Readiness 2030 présentée le 16 octobre par la Commission européenne n’a pas été approuvée et que le Conseil a appelé au renforcement des prérogatives de l’Agence européenne de défense (AED) : intergouvernemental 1, communautaire 0. Tel est le résultat du match qui vient de se dérouler à Bruxelles. Plus précisément, la Commission européenne avait présenté quatre initiatives capacitaires jugées prioritaires : the European Drone Defence Initiative, the Eastern Flank Watch, European Air Shield, and the European Space Shield. Même si ces projets phares devaient être pilotés par les États membres, le Conseil européen ne les a pas avalisés, se contentant de dire que les conclusions du Conseil font suite à la présentation par la Commission et la haute représentante de la feuille de route européenne du plan Readiness 2030. Si la menace contre le flanc Est, la lutte antidrone, les capacités de défense aérienne et la nécessité d’accélérer le développement conjoint de capacités satellitaires sont soulignées, sans reprendre la terminologie utilisée par la Commission européenne, c’est aussitôt pour indiquer que le développement, la production et l’acquisition conjointe des équipements doivent se faire avec le soutien de l’Agence européenne de défense, organe créé en 2004 faisant partie des institutions intergouvernementales de l’Union européenne. S’il y a bien un match entre l’intergouvernemental et le communautaire concernant la défense, il faudrait toutefois bien se garder de se comporter comme des ultras supportant bruyamment leur équipe préférée, comme on le […]

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Texte intégral (1049 mots)

Le Conseil européen du 23 octobre 2025 a vu, comme tous les derniers conseils européens, les États membres de l’Union européenne se mobiliser pour afficher leur volonté de renforcer leurs capacités de défense face à la menace russe et à l’incertitude grandissante sur l’engagement des États-Unis dans la sécurité de l’Europe. Mais la grande nouveauté, passée largement inaperçue, est que la feuille de route du plan Readiness 2030 présentée le 16 octobre par la Commission européenne n’a pas été approuvée et que le Conseil a appelé au renforcement des prérogatives de l’Agence européenne de défense (AED) : intergouvernemental 1, communautaire 0. Tel est le résultat du match qui vient de se dérouler à Bruxelles.

Plus précisément, la Commission européenne avait présenté quatre initiatives capacitaires jugées prioritaires : the European Drone Defence Initiative, the Eastern Flank Watch, European Air Shield, and the European Space Shield. Même si ces projets phares devaient être pilotés par les États membres, le Conseil européen ne les a pas avalisés, se contentant de dire que les conclusions du Conseil font suite à la présentation par la Commission et la haute représentante de la feuille de route européenne du plan Readiness 2030. Si la menace contre le flanc Est, la lutte antidrone, les capacités de défense aérienne et la nécessité d’accélérer le développement conjoint de capacités satellitaires sont soulignées, sans reprendre la terminologie utilisée par la Commission européenne, c’est aussitôt pour indiquer que le développement, la production et l’acquisition conjointe des équipements doivent se faire avec le soutien de l’Agence européenne de défense, organe créé en 2004 faisant partie des institutions intergouvernementales de l’Union européenne.

S’il y a bien un match entre l’intergouvernemental et le communautaire concernant la défense, il faudrait toutefois bien se garder de se comporter comme des ultras supportant bruyamment leur équipe préférée, comme on le voit par ailleurs trop souvent, et ce pour plusieurs raisons.

Si la défense relève bien de la prérogative des États membres et non de la Commission européenne, le budget communautaire a depuis plusieurs années commencé à financer les recherches des industriels de défense via le Fonds européen de défense, ou co-financé des acquisitions en commun, comme c’était le cas avec le programme European Defence Industry Reinforcement through common Procurement Act (EDIRPA) et comme ce sera le cas avec le programme European Defence Investment Programme (EDIP). La France milite pour un accroissement du budget communautaire pour la défense, et milite pour la création d’Eurobonds. Elle aurait donc mauvaise grâce à critiquer trop fortement la Commission européenne comme elle le fait actuellement, et à faire alliance avec l’Allemagne, pays qui refuse tout accroissement du budget communautaire pour la défense et dont on peut craindre une renationalisation de sa politique de défense notamment en matière industrielle.

En second lieu, la crainte envers la Commission européenne est juridiquement infondée. Les initiatives de la Commission européenne sont toujours issues de demandes du Conseil de l’Union européenne, et le Conseil peut accepter ou non les propositions de la Commission. On vient d’ailleurs d’en avoir la preuve puisque la feuille de route de la Commission européenne pour le plan Readiness 2030 n’a pas été adoptée lors du dernier conseil européen.

Enfin, il faut noter que la Commission européenne s’est ralliée depuis 2013 à la nécessité de développer une autonomie stratégique européenne, ce qui ne peut déplaire à la France, et qu’elle a le mérite de représenter la volonté des Européens de prendre en main leur sécurité et ce de manière unie, ce qui ne doit pas être négligé quand il est question de faire face soit à la menace russe soit au désengagement des États-Unis de l’Europe.

De fait, si la Commission européenne a progressivement pris de l’importance depuis la fin des années 1990 dans le domaine de la défense, elle l’a fait en respectant les lignes de partage des traités européens, en proposant des outils de régulation du marché ou en finançant l’industrie de défense du fait de ses prérogatives en matière industrielle. Ce qui est vrai c’est que le rythme des initiatives, encore une fois pour répondre aux demandes du Conseil de l’Union européenne, s’est accéléré depuis le début de la guerre en Ukraine, et que quand on arrive aux questions très techniques de définition des capacités militaires, de management de projets de recherche et technologie, de définition des marchés de défense ou de contrôle des exportations, la Commission manque de capacités d’expertise qui sont celles d’États comme la France. La Commission européenne agace donc, cela s’est vu nettement avec les quatre projets phare proposés dans sa feuille de route du 16 octobre. Cela conduit à des refus de ses propositions qui sont légitimes, mais cela ne doit pas conduire à rejeter tout rôle de la Commission européenne en matière de défense. Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain, nous avons besoin des deux jambes, intergouvernementale et communautaire, nous avons besoin de l’Agence européenne de défense et de la Commission européenne pour bâtir notre sécurité. C’est d’un partenariat dont nous avons besoin dans le domaine de la défense et non d’une confrontation entre l’intergouvernemental et le communautaire.

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24.10.2025 à 12:30

Trump va-t-il lâcher Poutine?

Déborah Yapi
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Assiste-t-on à un tournant dans les relations entre Donald Trump et Vladimir Poutine ? Pour la première fois depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, Trump annonce des sanctions contre la Russie, tout en promettant une issue rapide au conflit, une perspective encore lointaine. Poutine va-t-il choisir une sortie de guerre « honorable » ou prendra-t-il le risque de rompre le fragile équilibre établi avec Trump? Quant aux Européens, leur position demeure incertaine : sans stratégie propre ni objectifs de guerre clairement définis, ils refusent toute négociation directe avec Poutine pour ne pas paraître céder à l’agresseur, tout en restant prisonniers d’une forme d’immobilisme diplomatique.

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Assiste-t-on à un tournant dans les relations entre Donald Trump et Vladimir Poutine ? Pour la première fois depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, Trump annonce des sanctions contre la Russie, tout en promettant une issue rapide au conflit, une perspective encore lointaine. Poutine va-t-il choisir une sortie de guerre « honorable » ou prendra-t-il le risque de rompre le fragile équilibre établi avec Trump? Quant aux Européens, leur position demeure incertaine : sans stratégie propre ni objectifs de guerre clairement définis, ils refusent toute négociation directe avec Poutine pour ne pas paraître céder à l’agresseur, tout en restant prisonniers d’une forme d’immobilisme diplomatique.

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23.10.2025 à 16:29

Quels défis et opportunités énergétiques en Asie centrale ?

Déborah Yapi
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L’Asie centrale, composée du Kazakhstan, du Turkménistan, de l’Ouzbékistan, du Kirghizstan et du Tadjikistan, est confrontée à un mélange complexe de défis et d’opportunités énergétiques. Est en cause la conjoncture d’un passé soviétique commun, de régimes politiques autoritaires, et de l’inégale répartition d’abondantes réserves d’énergies fossiles, d’eau et de minerais. Dans le cadre du rapport n°23 intitulé « La transition énergétique en Asie centrale : catalyseur de la compétition entre puissances » de l’Observatoire de la sécurité des flux et des matières énergétiques, Sami Ramdani et Frédéric Jeannin, chercheurs à l’IRIS et co-responsables du programme Énergie et matières premières, répondent à nos questions : Comment expliquer le pivot vers l’Asie centrale de l’industrie gazière russe ? Le développement des énergies renouvelables en Asie centrale pourrait-elle lui garantir une certaine indépendance vis-à-vis du secteur énergétique russe ? Quels sont les autres enjeux stratégiques en Asie centrale ?

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L’Asie centrale, composée du Kazakhstan, du Turkménistan, de l’Ouzbékistan, du Kirghizstan et du Tadjikistan, est confrontée à un mélange complexe de défis et d’opportunités énergétiques. Est en cause la conjoncture d’un passé soviétique commun, de régimes politiques autoritaires, et de l’inégale répartition d’abondantes réserves d’énergies fossiles, d’eau et de minerais.

Dans le cadre du rapport n°23 intitulé « La transition énergétique en Asie centrale : catalyseur de la compétition entre puissances » de l’Observatoire de la sécurité des flux et des matières énergétiques, Sami Ramdani et Frédéric Jeannin, chercheurs à l’IRIS et co-responsables du programme Énergie et matières premières, répondent à nos questions : Comment expliquer le pivot vers l’Asie centrale de l’industrie gazière russe ? Le développement des énergies renouvelables en Asie centrale pourrait-elle lui garantir une certaine indépendance vis-à-vis du secteur énergétique russe ? Quels sont les autres enjeux stratégiques en Asie centrale ?

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23.10.2025 à 12:44

« Jacques-Louis David : L’empereur des peintres » – 4 questions à David Chanteranne

Déborah Yapi
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Historien, rédacteur en chef de la Revue du Souvenir Napoléonien, directeur des sites patrimoniaux de la ville de Rueil-Malmaison, David Chanteranne répond aux questions de Pascal Boniface à l’occasion de la parution de son ouvrage Jacques-Louis David. L’empereur des peintres. Jacques-Louis David, peintre de l’empereur ou empereur des peintres ? Il a été les deux à la fois. D’abord, par sa rencontre en 1797 avec Napoléon Bonaparte, il accompagne l’ascension du général avant de le servir officiellement comme artiste dès le Consulat : le 18 décembre 1804, il est nommé « Premier peintre de l’empereur » et se voit confier la réalisation de tableaux de grandes dimensions devant fixer les cérémonies inaugurales du régime, à commencer par le sacre. Mais plus largement, lorsqu’on étudie sa vie, on peut aussi le qualifier d’empereur des peintres. Il a en effet dominé les arts pendant près d’un demi-siècle, organisé autour de lui une armée de fidèles disciples, puis vécu la fin de son existence en exil. Le parallèle entre David et Napoléon est troublant. Comme Sieyès, il aurait pu dire : « J’ai vécu », ayant connu la Révolution, étant régicide, proche de Robespierre jusqu’à son exécution, puis sa réhabilitation sous Napoléon avant l’exil à la chute de l’Empire… C’est en effet un destin hors du commun. Il aurait pu se contenter, par sa formation, de n’être qu’un artiste parmi d’autres. Mais lorsque la Révolution éclate, il se fait un farouche défenseur des idées républicaines, monte à la tribune et préside même la Convention en janvier 1794. Ses discours enflammés et son rôle dans la condamnation de centaines de personnes en font un personnage influent de la Terreur robespierriste. À la chute de « l’Incorruptible », il est emprisonné et échappe de peu à la guillotine. Le Directoire puis l’arrivée de Napoléon lui apportent une nouvelle stabilité. Après […]

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Historien, rédacteur en chef de la Revue du Souvenir Napoléonien, directeur des sites patrimoniaux de la ville de Rueil-Malmaison, David Chanteranne répond aux questions de Pascal Boniface à l’occasion de la parution de son ouvrage Jacques-Louis David. L’empereur des peintres.

Jacques-Louis David, peintre de l’empereur ou empereur des peintres ?

Il a été les deux à la fois. D’abord, par sa rencontre en 1797 avec Napoléon Bonaparte, il accompagne l’ascension du général avant de le servir officiellement comme artiste dès le Consulat : le 18 décembre 1804, il est nommé « Premier peintre de l’empereur » et se voit confier la réalisation de tableaux de grandes dimensions devant fixer les cérémonies inaugurales du régime, à commencer par le sacre. Mais plus largement, lorsqu’on étudie sa vie, on peut aussi le qualifier d’empereur des peintres. Il a en effet dominé les arts pendant près d’un demi-siècle, organisé autour de lui une armée de fidèles disciples, puis vécu la fin de son existence en exil. Le parallèle entre David et Napoléon est troublant.

Comme Sieyès, il aurait pu dire : « J’ai vécu », ayant connu la Révolution, étant régicide, proche de Robespierre jusqu’à son exécution, puis sa réhabilitation sous Napoléon avant l’exil à la chute de l’Empire…

C’est en effet un destin hors du commun. Il aurait pu se contenter, par sa formation, de n’être qu’un artiste parmi d’autres. Mais lorsque la Révolution éclate, il se fait un farouche défenseur des idées républicaines, monte à la tribune et préside même la Convention en janvier 1794. Ses discours enflammés et son rôle dans la condamnation de centaines de personnes en font un personnage influent de la Terreur robespierriste. À la chute de « l’Incorruptible », il est emprisonné et échappe de peu à la guillotine. Le Directoire puis l’arrivée de Napoléon lui apportent une nouvelle stabilité. Après la chute de l’Empire, comme il est régicide et qu’il a approuvé les Cent-Jours, il doit s’exiler à Bruxelles.

Il a créé une école, ayant eu de nombreux disciples et de nombreux élèves…

David tient à partager son expérience. Ses échecs répétés pour le concours du prix de Rome lui ont appris à se méfier d’un enseignement académique. Il souhaite au contraire enseigner directement sa technique et son sens du coloris au plus grand nombre. Au total, ce sont près de six cents élèves qui passent dans son atelier, qu’ils soient d’ailleurs peintres, dessinateurs, graveurs ou même sculpteurs. Lorsqu’il se rend auprès de ses disciples, il prend directement la palette et le pinceau pour leur montrer le rendu qu’il espère sur la toile. Cette formation individualisée lui vaut l’estime de nombreux artistes, mais aussi la jalousie de ceux qui restent exclus de son enseignement ou cherchent à rompre avec le style néoclassique dont il est le plus fervent défenseur.

Le Serment du Jeu de Paume a eu plusieurs versions ?

Un an après l’événement qui s’est déroulé en juin 1789 à Versailles, David reçoit la commande d’une toile de grande dimension. Il doit immortaliser l’instant solennel où les représentants du peuple jurent de se réunir pour offrir une constitution à la France. Afin de financer cet ambitieux chantier, une souscription est même lancée. Mais les fonds manquent et surtout le contexte politique empêche l’achèvement du projet. L’évolution de la Révolution et la modération de certaines personnalités (tel que Barnave ou Mirabeau) ne permettent pas de faire aboutir le tableau. Le peintre laisse donc inachevée la grande toile et seul un dessin à échelle réduite permet de se rendre compte de la composition qu’il avait envisagée. Il faut attendre 1883 et le tableau de Luc-Olivier Merson pour qu’une version achevée puisse être réalisée : cette œuvre est aujourd’hui visible dans la Salle du Jeu de Paume à Versailles.

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22.10.2025 à 18:19

« L’heure des choix ». Avec Alain Juppé

Déborah Yapi
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Pascal Boniface · « L’heure des choix ». Avec Alain Juppé | Entretiens géopo Alors que le monde est aujourd’hui secoué par de multiples crises, qu’il s’agisse du conflit au Proche-Orient, de la guerre en Ukraine, ou encore du bouleversement des rapports de force à l’échelle internationale, il est l’heure pour l’Europe de faire des choix. En effet, l’Europe fait l’objet de nombreuses pressions. L’arrivée de Donald Trump à la tête de la Maison-Blanche a entrainé une perte de confiance entre le vieux continent et les États-Unis ainsi qu’une remise en question du « monde occidental ». Au-delà des relations diplomatiques, cette méfiance se manifeste également dans les liens économiques et technologiques que l’Union entretient avec les géants du numérique américains (GAFAM). D’autre part, la poursuite d’une guerre aux portes de son territoire souligne la menace persistante que représente la volonté de Vladimir Poutine d’ébranler l’Union européenne. Dans ce contexte instable, un sursaut stratégique européen s’impose, mais peine à se concrétiser.Dans quelle mesure Donald Trump remet-il aujourd’hui en question le concept de « monde occidental » et quelles pourraient être les conséquences de celle-ci sur l’Europe ? Comment les relations sont-elles susceptibles d’évoluer entre Bruxelles et Washington ? Quels dangers représentent les GAFAM pour l’Europe ? Quel avenir se dessine pour les relations entre l’Europe et la Russie, dans un contexte de tensions prolongées ? Et qu’en est-il des rapports entretenus avec la Chine, acteur incontournable sur la scène mondiale ? Doit-on s’attendre à un sursaut géopolitique européen ? L’unité du continent résiste-t-elle encore à l’épreuve des tensions internationales ? Autant d’enjeux explorés dans ce podcast avec Alain Juppé, membre du Conseil constitutionnel, ancien Premier ministre et ancien ministre des Affaires étrangères, et auteur du livre « L’heure du choix » aux éditions Tallandier.

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Alors que le monde est aujourd’hui secoué par de multiples crises, qu’il s’agisse du conflit au Proche-Orient, de la guerre en Ukraine, ou encore du bouleversement des rapports de force à l’échelle internationale, il est l’heure pour l’Europe de faire des choix. En effet, l’Europe fait l’objet de nombreuses pressions. L’arrivée de Donald Trump à la tête de la Maison-Blanche a entrainé une perte de confiance entre le vieux continent et les États-Unis ainsi qu’une remise en question du « monde occidental ». Au-delà des relations diplomatiques, cette méfiance se manifeste également dans les liens économiques et technologiques que l’Union entretient avec les géants du numérique américains (GAFAM). D’autre part, la poursuite d’une guerre aux portes de son territoire souligne la menace persistante que représente la volonté de Vladimir Poutine d’ébranler l’Union européenne. Dans ce contexte instable, un sursaut stratégique européen s’impose, mais peine à se concrétiser.
Dans quelle mesure Donald Trump remet-il aujourd’hui en question le concept de « monde occidental » et quelles pourraient être les conséquences de celle-ci sur l’Europe ? Comment les relations sont-elles susceptibles d’évoluer entre Bruxelles et Washington ? Quels dangers représentent les GAFAM pour l’Europe ? Quel avenir se dessine pour les relations entre l’Europe et la Russie, dans un contexte de tensions prolongées ? Et qu’en est-il des rapports entretenus avec la Chine, acteur incontournable sur la scène mondiale ? Doit-on s’attendre à un sursaut géopolitique européen ? L’unité du continent résiste-t-elle encore à l’épreuve des tensions internationales ?

Autant d’enjeux explorés dans ce podcast avec Alain Juppé, membre du Conseil constitutionnel, ancien Premier ministre et ancien ministre des Affaires étrangères, et auteur du livre « L’heure du choix » aux éditions Tallandier.

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22.10.2025 à 17:51

Flotte fantôme, une guerre hybride en mer ?

Déborah Yapi
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Qu’est-ce qu’une « flotte fantôme » ? Loin d’être une fiction, la flotte fantôme revêt une réalité bien concrète : celle de navires opérant en marge du droit international maritime, capables d’échapper à toute supervision officielle grâce à des techniques sophistiquées de dissimulation. Comment ces bateaux parviennent-ils à contourner l’autorité maritime internationale ? Quels sont les intérêts économiques, politiques ou stratégiques qui motivent l’existence de ces flottes parallèles ? Et surtout, dans quelle mesure contribuent-elles à une accélération de la confrontation en mer ? Julia Tasse, directrice de recherche à l’IRIS et responsable du programme Océan, décrypte ces enjeux dans cette nouvelle Chronique Océan.

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Qu’est-ce qu’une « flotte fantôme » ? Loin d’être une fiction, la flotte fantôme revêt une réalité bien concrète : celle de navires opérant en marge du droit international maritime, capables d’échapper à toute supervision officielle grâce à des techniques sophistiquées de dissimulation.

Comment ces bateaux parviennent-ils à contourner l’autorité maritime internationale ? Quels sont les intérêts économiques, politiques ou stratégiques qui motivent l’existence de ces flottes parallèles ? Et surtout, dans quelle mesure contribuent-elles à une accélération de la confrontation en mer ?

Julia Tasse, directrice de recherche à l’IRIS et responsable du programme Océan, décrypte ces enjeux dans cette nouvelle Chronique Océan.

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22.10.2025 à 16:42

The European Union’s Role in Financing the Defence Industry

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Since the European Union (EU) launched its first small pilot project to support the defence industry in 2014, much has changed. At the time, the initiative, managed by the European Defence Agency (EDA), passed almost unnoticed. Its derisory budget (€1,5 million) prompted little more than a few shrugs from defence specialists. In 2014, however, those specialists still knew little about the EU. They were not used to working with it. Many had never heard of the ‘spill-over’ mechanism that drives European integration. They had not grasped that the pilot project just adopted had opened slightly a door—one that was destined, little by little, to be fully opened. The year 2014 thus marks a turning point. Before that date, the idea that the Union’s ordinary budget could finance the defence industry was unthinkable. The sector was considered too “sovereign” for the EU to get involved in. After 2014, the taboo was broken and, crisis after crisis, the unthinkable became not only possible but also desirable. Today, military-affairs specialists have learned to understand the EU—and with good reason: the Union has become a fully-fledged actor in the armaments industry and its financing, an actor that can no longer be ignored. That said, the Union remains complex and difficult to understand. Its institutional and administrative architecture is so convoluted that its action is at times hard to read and, in some cases, even erratic. EU defence industrial policies are no exception. In recent months and years, initiatives, programmes and proposals to finance European defence have poured in from all sides, at times fuelling a degree of confusion, and even tensions.

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Since the European Union (EU) launched its first small pilot project to support the defence industry in 2014, much has changed. At the time, the initiative, managed by the European Defence Agency (EDA), passed almost unnoticed. Its derisory budget (€1,5 million) prompted little more than a few shrugs from defence specialists.

In 2014, however, those specialists still knew little about the EU. They were not used to working with it. Many had never heard of the ‘spill-over’ mechanism that drives European integration. They had not grasped that the pilot project just adopted had opened slightly a door—one that was destined, little by little, to be fully opened.

The year 2014 thus marks a turning point. Before that date, the idea that the Union’s ordinary budget could finance the defence industry was unthinkable. The sector was considered too “sovereign” for the EU to get involved in. After 2014, the taboo was broken and, crisis after crisis, the unthinkable became not only possible but also desirable.

Today, military-affairs specialists have learned to understand the EU—and with good reason: the Union has become a fully-fledged actor in the armaments industry and its financing, an actor that can no longer be ignored. That said, the Union remains complex and difficult to understand. Its institutional and administrative architecture is so convoluted that its action is at times hard to read and, in some cases, even erratic.

EU defence industrial policies are no exception. In recent months and years, initiatives, programmes and proposals to finance European defence have poured in from all sides, at times fuelling a degree of confusion, and even tensions.

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22.10.2025 à 10:37

Japon : Sanae Takaichi, une « forte femme » Premier ministre pour remobiliser un archipel en crise ?

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Le 21 octobre 2025, au terme d’un accord entre sa formation, le Parti libéral démocrate (PLD) et le Parti japonais de l’innovation (Ishin), Sanae Takaichi, est devenue la première femme à diriger un gouvernement japonais. Elle succède ainsi à Shigeru Ishiba, en poste depuis un an. La viabilité de son gouvernement, qui opère un net virage à droite, reste toutefois à confirmer car la coalition gouvernementale apparait mouvante tandis que le PLD lui-même est plus que jamais fragmenté entre différents courants. Au plan extérieur, les défis à relever sont tout aussi grands, notamment établir une relation de confiance avec l’allié américain dont le soutien s’avère crucial alors que l’archipel voit désormais à sa porte un triumvirat de dictateurs menaçant rassemblant la Chine, la Russie et la Corée du Nord. Le point avec Marianne Péron-Doise, directrice de recherche à l’IRIS, co-responsable du Programme Asie-Pacifique et directrice de l’Observatoire géopolitique de l’Indo-Pacifique. Un portrait contrasté de « dame de fer japonaise » mais une majorité fragile Connue pour ses positions conservatrices et son révisionnisme historique, Sanae Takaichi ne cache pas son admiration pour l’ancienne Première ministre britannique Margaret Thatcher qui semble être son modèle. On ne peut que souligner sa pugnacité car son parcours politique n’a pas été simple depuis son élection en tant que députée dans sa circonscription de Nara en 1993 et son entrée au PLD en 1996. Elle n’est pas issue d’une lignée politique contrairement à son rival au sein du PLD, Shinjiro Koizumi, fils de l’ancien Premier ministre Junichiro Koizumi en poste de 2001 à 2006. De plus, comme il a été souligné abondamment dans les commentaires accompagnant sa désignation, c’est une femme, et au-delà d’un milieu politique dominé par des hommes, la société japonaise dans son ensemble demeure très traditionnelle quant au rôle que peuvent y jouer les femmes, […]

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Texte intégral (1809 mots)

Connue pour ses positions conservatrices et son révisionnisme historique, Sanae Takaichi ne cache pas son admiration pour l’ancienne Première ministre britannique Margaret Thatcher qui semble être son modèle. On ne peut que souligner sa pugnacité car son parcours politique n’a pas été simple depuis son élection en tant que députée dans sa circonscription de Nara en 1993 et son entrée au PLD en 1996. Elle n’est pas issue d’une lignée politique contrairement à son rival au sein du PLD, Shinjiro Koizumi, fils de l’ancien Premier ministre Junichiro Koizumi en poste de 2001 à 2006. De plus, comme il a été souligné abondamment dans les commentaires accompagnant sa désignation, c’est une femme, et au-delà d’un milieu politique dominé par des hommes, la société japonaise dans son ensemble demeure très traditionnelle quant au rôle que peuvent y jouer les femmes, y compris dans le monde du travail. Pour autant, il semblerait que la cause des femmes ne soit pas une question à laquelle madame Takaichi souhaite s’atteler.

Politiquement, Sanae Takaichi se positionne comme l’héritière du très nationaliste Premier ministre Shinzō Abe, tragiquement assassiné en juillet 2022. Celui-ci a montré une longévité exceptionnelle à son poste, de 2012 à 2020, ce qui lui a permis de développer une intense activité diplomatique en promouvant le concept d’Indo-Pacifique et en réactivant le QUAD (dialogue quadrilatéral sur les questions de sécurité entre les États-Unis, l’Inde, l’Australie et le Japon). L’actuelle Première ministre ne bénéficie pas du même contexte interne. En effet le PLD, parti gouvernemental qui dominait la vie politique du pays quasiment sans interruption depuis l’après-guerre est affaibli et discrédité par des scandales à répétition. Ceci lui a d’ailleurs coûté sa majorité lors des dernières élections législatives de juillet 2025. De plus, le soutien du parti centriste Komeito, qui lui était acquis depuis 1999 a volé en éclats. Ce dernier souhaitait plus de transparence sur les financements accordés aux partis politiques et a vraisemblablement été effrayé par le positionnement très nationaliste de madame Takaichi.

La Première ministre a su se faire convaincante et au terme de laborieuses négociations avec le parti japonais de l’Innovation, une composante réformatrice de centre-droit dont le fief est Osaka, un accord de coalition a pu être conclu le 20 octobre. Toutefois cet ensemble apparait fragile et l’opposition représentée par le Parti démocrate constitutionnel et le Parti démocrate du peuple reste en embuscade. Le gouvernement a perdu la majorité au sein des deux chambres du parlement. Ainsi, il ne dispose que de 231 sièges au sein de la chambre basse (Assemblée nationale), soit 196 pour le PLD et 35 pour Ischin. Ainsi, il lui manque 3 sièges pour disposer de la majorité. L’opposition dispose quant à elle de 175 sièges. 

Les deux partis, PLD et Ishin, ont convenus de réformer la sécurité sociale, de relancer le nucléaire et d’agir en faveur de la natalité alors que le déclin démographique de l’archipel et son vieillissement pèsent de plus en plus sur son avenir. La Première ministre a pour sa part annoncé qu’elle entendait lutter contre la hausse des prix – préoccupation majeure des Japonais – confrontés à une hausse sans précédent du riz mais également encadrer l’immigration. Une thématique désormais incontournable dans la vie politique de l’archipel et qui a permis la percée aux élections sénatoriales de juillet 2025 d’un parti populiste le Sanseito dont le mot d’ordre est « le Japon aux Japonais ». Celui-ci dispose de 14 sièges au Sénat.

Reste à savoir si Sanae Takaichi pourra appliquer son programme et quelle est la nature des concessions accordées au Parti de l’innovation. Celui-ci vise le renforcement de l’autonomie régionale, une réduction du nombre de députés et de membres du gouvernement ainsi qu’une diminution les impôts et des coûts de la sécurité sociale. Des perspectives qui contrastent avec la ligne politique de Madame Takaichi, qui met l’accent sur une forte expansion budgétaire financée, si nécessaire, par des obligations déficitaires pour relancer la quatrième économie mondiale.

Par ailleurs, le parti Ishin soutient un plafonnement plus strict du nombre de main-d’œuvre étrangère, arguant que le Japon devrait augmenter sa productivité nationale grâce à la numérisation et à la revitalisation régionale. Or jusqu’ici le PLD tendait à encourager la présence de travailleurs étrangers pour pallier la pénurie de main-d’œuvre dans l’agriculture, l’industrie manufacturière et la santé.

Enfin, les deux partis partagent une préoccupation croissante concernant la propriété étrangère d’actifs stratégiques. Le parti Ishin a proposé de renforcer le contrôle des acquisitions immobilières et foncières par des acheteurs étrangers, visant sans les nommer les acheteurs chinois.

En matière de défense, la présence de Ishin pourrait également se faire sentir. Jusqu’à présent, l’influence du Komeito au sein de la coalition formée avec le PLD se traduisait par un rôle modérateur. De sensibilité pacifiste, celui-ci a toujours été réticent à un trop grand renforcement de l’outil militaire nippon et désapprouvait les visites au sanctuaire Yasukuni de Tokyo, où reposent des soldats tombés au combat y compris des criminels de guerre. Le Komeito est également connu pour son désir de promouvoir des relations et un dialogue avec la Chine. Un lien par ailleurs entretenu au sein de l’opposition par l’influent Yukio Hatoyama, du Parti démocrate constitutionnel, ancien Premier ministre de 2009 à 2010.   

Le Parti de l’innovation quant à lui met l’accent sur la dissuasion et la préparation des forces armées en prônant une « défense proactive » à l’instar de Shinzō Abe. En phase avec le PLD, Ishin soutient clairement l’augmentation des dépenses de défense à 2 % du PIB, un objectif que le Japon est en passe d’atteindre. Ainsi, en matière de politique étrangère et de défense, il est probable que la coalition cherche à approfondir relation de défense avec les États-Unis et ses partenaires régionaux, tout en adoptant une position plus ferme à l’égard de la Chine et de la Corée du Nord.

Sans réelle expérience diplomatique, Sanae Takaichi doit se préparer à une rencontre avec le président américain, Donald Trump, attendu le 27 octobre 2025 à Tokyo, ainsi qu’à des déplacements au sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), le 26 octobre en Malaisie, et au Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC), en Corée du Sud, du 28 au 31 octobre 2025. Elle pourrait à cette occasion s’entretenir avec le président sud-coréen, Lee Jae-myung et peut-être avec le dirigeant chinois, Xi Jinping.

Dans la perspective de ces deux dernières rencontres, elle a renoncé à se rendre, au festival d’automne du sanctuaire de Yasukuni, qui reste considéré comme un symbole du militarisme nippon par la Chine et la Corée du Sud. Sans doute, faut-il y voir une recherche d’apaisement dans la relation avec deux proches voisins importants pour l’archipel qui dénote une relative souplesse diplomatique. Sans doute alerté par certaines déclarations de madame Takaichi en faveur de Taiwan, le ministère chinois des Affaires étrangères a indiqué espérer des relations « mutuellement avantageuses » avec Tokyo. Quant à la relation avec la Corée du Sud, le rapprochement opéré par Shigeru Ishiba avec le dirigeant sud-coréen devrait se confirmer et permettre la poursuite de la coopération engagée via le format trilatéral et les réunions Corée du Sud-Japon-États-Unis mis en place par l’administration Biden lors du Sommet de Camp David en août 2023.

Pour autant, les possibles points de friction ne manquent pas avec le grand allié américain. On mentionnera les contours encore flous des 500 milliards de dollars d’investissements obtenus par le président Trump en marge des discussions sur l’accord tarifaire entre les deux pays. Donald Trump souhaite par ailleurs que Tokyo cesse d’importer de l’énergie russe et augmente ses dépenses de défense. Pour l’heure, Madame Takaichi soutient le développement capacitaire des Forces d’autodéfenses (FAD) nippones, qui font l’objet d’un programme quinquennal de renforcement, le budget annuel de la défense devant être doublé pour atteindre 2 % du produit intérieur brut d’ici 2027. Cependant, Donald Trump pourrait rapidement exiger que le Japon augmente ses dépenses militaires pour atteindre les objectifs de l’OTAN, soit 5 % du PIB, et achète davantage d’armes américaines.

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21.10.2025 à 17:42

GenZ212 : les aspirations d’une jeunesse marginalisée

admn_iris
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Née sur la plateforme Discord, la génération GenZ212 a fait vaciller le récit de la réussite marocaine. Le 18 septembre 2025, un nouveau serveur Discord, GenZ212, devient en deux semaines l’épicentre d’une mobilisation inédite au Maroc, passant de 10 000 membres à 145 000 (désormais plus de 200 000). Étudiants, diplômés, jeunes actifs s’y connectent chaque soir pour débattre, voter et organiser les manifestations. Sans chef ni parti, elle réclame à travers ses slogans ce que 20 ans de modernisation ont oublié en chemin : la dignité, la justice sociale et la reddition des comptes.

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Née sur la plateforme Discord, la génération GenZ212 a fait vaciller le récit de la réussite marocaine. Le 18 septembre 2025, un nouveau serveur Discord, GenZ212, devient en deux semaines l’épicentre d’une mobilisation inédite au Maroc, passant de 10 000 membres à 145 000 (désormais plus de 200 000). Étudiants, diplômés, jeunes actifs s’y connectent chaque soir pour débattre, voter et organiser les manifestations. Sans chef ni parti, elle réclame à travers ses slogans ce que 20 ans de modernisation ont oublié en chemin : la dignité, la justice sociale et la reddition des comptes.

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21.10.2025 à 12:30

Menace sur la mer | Les mardis de l’IRIS

Déborah Yapi
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Chaque mardi, Pascal Boniface reçoit un membre de l’équipe de recherche de l’‪IRIS‬ pour décrypter un fait d’actualité internationale. Aujourd’hui, échange avec Julia Tasse, directrice de recherche à l’IRIS et responsable du programme Océan, autour de la décarbonation du secteur maritime et des manœuvres américaines visant à entraver les négociations sur le sujet.

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