13.06.2025 à 13:03
C'est une nouvelle étape dans l'ouverture à la concurrence du marché ferroviaire français. À compter de ce dimanche 15 juin, la ligne à grande vitesse reliant Paris à Marseille n'est plus seulement exploitée par la SNCF, puisque Trenitalia propose désormais quatre allers-retours quotidiens sur cette liaison majeure du réseau hexagonal. Les trains Frecciarossa 1000 de […]
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C'est une nouvelle étape dans l'ouverture à la concurrence du marché ferroviaire français. À compter de ce dimanche 15 juin, la ligne à grande vitesse reliant Paris à Marseille n'est plus seulement exploitée par la SNCF, puisque Trenitalia propose désormais quatre allers-retours quotidiens sur cette liaison majeure du réseau hexagonal.
Les trains Frecciarossa 1000 de la compagnie italienne desservent également les gares de Lyon-Saint-Exupéry, Avignon TGV et Aix-en-Provence TGV. Chaque rame offre 457 places, une capacité qui peut être doublée sur les trajets fortement demandés, grâce à l'ajout d'une rame supplémentaire. Profitant de l'ouverture à la concurrence du réseau français, Trenitalia est désormais présente sur trois lignes dans l'Hexagone, puisqu'elle assure déjà des liaisons directes entre Paris et Milan depuis 2021, ainsi qu'entre Paris et Lyon depuis 2022.
Pour séduire de nouveaux voyageurs, Trenitalia mise sur le confort et des prix d'appel attractifs. En vente depuis mi-mars, les billets sont accessibles à partir de 27 euros en seconde classe et 37 euros en première, en dehors des périodes de forte affluence. Les quatre allers-retours quotidiens sont proposés aux horaires suivants :
Une offre toutefois bien inférieure à celle de la SNCF, qui exploite la ligne à grande vitesse depuis 2001. La compagnie française propose pas moins de 17 allers-retours quotidiens entre Paris - Gare de Lyon et Marseille - Saint-Charles (dont 3 en Ouigo, avec des billets à partir de 19 €), le tout sur une amplitude horaire allant de 5 heures du matin à 22h30.
En outre, Trenitalia applique le minimum légal européen pour l'indemnisation des retards (25 % à partir de 60 minutes de retard), tandis que la SNCF propose un système plus avantageux : dès 30 minutes de retard, les voyageurs bénéficient de remboursements progressifs (25 % pour 30 à 59 minutes, 50 % pour 1 à 1h59 et 75 % au-delà de 2 heures).
L'arrivée de Trenitalia sur la "voie royale" entre Paris et Marseille s'inscrit dans un processus plus large d'ouverture à la concurrence du rail en France. L'adoption, fin 2016, du quatrième paquet ferroviaire européen, a imposé à la France d'ouvrir ses lignes TGV à la concurrence à partir de 2020. La libéralisation du marché intérieur a ainsi permis aux opérateurs étrangers de proposer leurs propres services à grande vitesse, sans obligation de passer par la SNCF.
Trenitalia a été le premier opérateur étranger à se lancer sur le réseau à grande vitesse français, exploitant la ligne Paris-Lyon à partir de décembre 2021. Malgré ces quelques succès, d'autres projets peinent à voir le jour. La Renfe, société nationale d'exploitation des chemins de fer espagnols, ambitionnait, par exemple, de déployer ses trains Talgo sur l'axe Paris-Marseille, mais des difficultés d'homologation compromettent ce lancement. D'autres opérateurs, tels que Flixtrain ou Railcoop, se sont finalement résignés.
Si la France avance prudemment dans l'ouverture de son marché ferroviaire, d'autres pays européens sont allés plus loin. C'est le cas de l'Italie, pionnière en la matière, qui a ouvert ses lignes à grande vitesse dès 2012. Résultat : la coexistence de l'entreprise publique Trenitalia et du groupe privé Italo sur le même territoire a stimulé l'offre et réduit les prix pour les usagers.
En Espagne, la ligne Madrid-Barcelone est aujourd'hui desservie par Renfe, mais également par la filiale de la SNCF, Ouigo España, ou encore par Iryo, opérateur ferroviaire codétenu par Trenitalia et la compagnie aérienne espagnole Air Nostrum, le tout dans un marché ouvert et compétitif. Quant à l'Allemagne, le groupe Flixtrain propose des services longue distance alternatifs à la Deutsche Bahn, bien qu'il n'opère pas encore sur des lignes à grande vitesse.
Cette transformation du paysage ferroviaire européen s'inscrit dans le cadre des politiques européennes de libéralisation du rail, amorcées au début des années 2000. L'objectif est double : stimuler la concurrence pour améliorer le service aux usagers et renforcer le rôle du train dans la transition écologique.
Adopté en 2016, le quatrième paquet ferroviaire prévoit notamment l'ouverture à la concurrence de tous les services nationaux de transport de passagers à partir de décembre 2020. Il impose aussi une séparation plus claire entre les gestionnaires d'infrastructures et les opérateurs de transport, afin de garantir des conditions d'accès équitables au réseau ferroviaire.
L'UE entend ainsi créer un marché ferroviaire intégré, où les compagnies peuvent opérer librement au-delà des frontières nationales. Ce panorama européen reste toutefois contrasté, avec des niveaux d'ouverture très variables d'un pays à l’autre.
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13.06.2025 à 12:47
Les basketteurs de l'ADA (Abeille des Aydes Blois Basket) vont bientôt pouvoir fouler le parquet flambant neuf du nouveau centre de performance, dont l'inauguration est prévue le 18 juin. Jusqu'ici, les équipes s'entraînaient essentiellement dans la salle du Jeu de Paume, bien connue des supporters. Ce complexe sportif accueille tous les matchs à domicile du […]
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Les basketteurs de l'ADA (Abeille des Aydes Blois Basket) vont bientôt pouvoir fouler le parquet flambant neuf du nouveau centre de performance, dont l'inauguration est prévue le 18 juin. Jusqu'ici, les équipes s'entraînaient essentiellement dans la salle du Jeu de Paume, bien connue des supporters. Ce complexe sportif accueille tous les matchs à domicile du club professionnel et surtout ses séances d’entraînement quotidiennes. Un espace devenu insuffisant pour accueillir les plus de 400 membres licenciés du club.
"L'ADA Blois remplissait rapidement l'agenda des gymnases, laissant moins de créneaux disponibles pour d'autres clubs sportifs", explique Paul Seignolle, président du Club. Grâce au nouveau centre de performance, 2 550 heures seront libérées dans les salles de sport de la ville.
Les locaux, implantés sur le site d'une usine pharmaceutique désaffectée, d'une surface de 5 000 m2, ont bénéficié d'une véritable "remise au vert" aux couleurs de l'ADA Blois, incluant d'importants travaux de rénovation énergétique et de désamiantage.
L'Union européenne a financé pour 2 millions d'euros de travaux à travers le Fonds européen de développement régional (FEDER), représentant près de 25 % de l'investissement total. Avec l'aide des fonds de cohésion, le bâtiment passe d'un diagnostic de performance énergétique de classe F, à une classe B voire A, dans une démarche de renouvellement urbain et d'économie d'énergie.
En réhabilitant des murs préexistants, l'ADA Blois et la Région ne cherchent pas seulement à créer de nouveaux terrains de basket. Ce projet, pensé dès 2019, entend non seulement renforcer la position du club dans l’élite du basketball français, mais aussi proposer une infrastructure utile au reste de la ville.
Véritable projet de vie collective, le centre de performance sera ouvert dès cet été aux jeunes sportifs et aux habitants de Blois. Pensé pour accueillir aussi bien les athlètes de haut niveau que les amateurs ou les publics en situation de handicap, le centre promeut une approche centrée sur la santé et le bien-être au cœur de la pratique sportive.
Il comprend, d'abord, des espaces de vie pour les jeunes basketteurs du centre de formation, afin de garantir leur confort et d'assurer un suivi scolaire. Une dizaine de chambres avec des salles de bain partagées ont été aménagées.
Quelques portes plus loin, des dortoirs seront disponibles pour accueillir des jeunes joueurs venus de toute la France lors des "Probasket camps", organisés l'été. À proximité, sont prévues des chambres accessibles aux personnes à mobilité réduite (PMR), équipées là aussi de salles de bain adaptées. Un pôle fitness et de préparation physique, ainsi qu'un pôle médical et paramédical, entreront bientôt en service. Et, bien sûr, de nouveaux vestiaires fraîchement peints en vert et aménagés sur-mesure viennent d'être achevés. Le tout en conciliant parcours sportif et scolaire, avec une salle de cours pour les jeunes joueurs professionnels.
"Le but du centre de performance est de tout réunir dans un même lieu de vie et de passage, et d'y créer une ambiance conviviale", précise Paul Seignolle. L'équipement est complété par un coin détente pour les résidents, donnant sur une petite cour intérieure. La visite du centre s'achève avec un aperçu des terrains couverts, dans l'immense salle qui abritait jadis l'usine Alkopharma. Les trois terrains, de dimensions 5x5 et 3x3, verront s'affronter des joueurs et joueuses de plusieurs niveaux, et sont aussi adaptés à la pratique du basket fauteuil, que le président du club espère développer.
Le centre de performance, situé en périphérie du centre-ville, a la particularité d'être tourné vers l'extérieur. "Contrairement à la Tony Parker Academy à Villeurbanne [près de Lyon, NDLR], nous avons créé un centre qui n'est pas uniquement dédié au basket mais aussi à la santé, au fitness et aux entreprises locales. Cela a d'ailleurs inspiré d'autres clubs qui sont venus visiter notre centre", se réjouit Paul Seignolle.
Cet espace abrite une salle de séminaire et un amphithéâtre, disponibles à la location pour les entreprises locales. Mais aussi un cabinet médical prêt à accueillir ses premiers patients, distinct de celui mis à disposition des joueurs. Une sage-femme, un ostéopathe, un podologue et un kinésithérapeute s'y installeront prochainement, dans une région confrontée à une pénurie de praticiens. Outre le "club house" dans lequel les joueurs de l'ADA Blois pourront déjeuner et dîner, un restaurant ouvrira également ses portes aux visiteurs qui souhaiteraient faire une pause.
L'aventure ne s'arrête pas là pour l'ADA Blois, qui espère obtenir les financements nécessaires afin de créer une extension de 1200 mètres carrés, accueillant un terrain 5×5 supplémentaire.
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13.06.2025 à 12:34
"Le sommet de l'ONU sur l'océan s'achève vendredi à Nice sur une avancée, saluée par les ONG, vers une meilleure protection de la haute mer, mais sans promesses de financements de grande ampleur", résume Le Temps. "Des reculs sur les énergies fossiles et des déceptions sur la protection des aires marines" ont également laissé "un […]
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"Le sommet de l'ONU sur l'océan s'achève vendredi à Nice sur une avancée, saluée par les ONG, vers une meilleure protection de la haute mer, mais sans promesses de financements de grande ampleur", résume Le Temps. "Des reculs sur les énergies fossiles et des déceptions sur la protection des aires marines" ont également laissé "un goût d'inachevé aux défenseurs de l'environnement ou aux dirigeants d'États insulaires" [France 24].
Lors de son discours inaugural le 9 juin, le président français Emmanuel Macron avait "rappelé les dangers qui menacent l'océan : la surpêche, la hausse du niveau de la mer et les canicules marines", rapporte Ouest France. Plusieurs priorités ont ainsi émergé cette semaine afin de "protéger la vie marine dans les eaux internationales, […] où aucune règle ne s'applique" [Franceinfo].
Entre exploitation minière, surpêche, pollution sonore ou encore protection des espèces menacées, le sommet a notamment été marqué par un engagement de plusieurs pays à ratifier le traité sur la haute mer. Si "c'est chose faite pour une trentaine d'entre eux, dont la France", les États-Unis ont en revanche annoncé qu'ils ne le feraient pas [Franceinfo].
Paris "espérait que la 60e ratification de ce traité", seuil juridique indispensable à son entrée en vigueur, "serait déposée lors de la Conférence des Nations unies". Mais il s'agit d'un "rendez-vous raté", selon Les Echos. Une application "rapide de cet accord" est néanmoins espérée [Le Temps].
Un "pas important" a également été franchi "dans la reconnaissance de la pollution sonore comme enjeu environnemental mondial", souligne La Dépêche. 37 États ont lancé la "Coalition de haute ambition pour un océan plus silencieux", à laquelle l'UE a également adhéré dans le cadre de son "Pacte pour l’Océan".
Les enjeux "des énergies fossiles et du financement" restent également "en suspens", note Sud Ouest. "Principales causes du réchauffement climatique", ces énergies "ne sont pas mentionnées dans le projet de déclaration finale qui doit être adopté ce vendredi". En outre, la "faiblesse des annonces de la France, avec une limitation du chalutage de fond sur 4 % seulement des eaux hexagonales, a déçu les ONG."
"Aucune délégation américaine" n'a par ailleurs été envoyée à Nice, indique Libération. Les États-Unis "manque[nt] à l'appel", alors qu'il s'agit de la "première puissance maritime mondiale possédant la zone économique exclusive (ZEE) la plus large du globe".
Fin avril, Donald Trump avait signé un décret relatif à l'exploitation des grands fonds marins dans les eaux internationales. Une décision qui "a fait bouillir de nombreux dirigeants" note Franceinfo. "Dès l'ouverture du sommet, les dirigeants de la planète ont durci le ton", rapporte Le Temps. "Les abysses ne sont pas à vendre", a notamment lancé Emmanuel Macron lors d'un discours [France 24].
L'absence des États-Unis pourrait néanmoins bénéficier à l'Union européenne. "Un boulevard s'offre à l'Europe, et en particulier à la France, pour assumer un rôle de leader dans la protection de la vie marine", suggère Libération. La Chine va également "profiter de la rencontre pour se poser comme un acteur responsable et engagé dans la protection des océans", observent Les Echos. Les engagements et les annonces de Pékin, qui compte 14 500 kilomètres de côtes, sont ainsi "très attendus".
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