19.12.2025 à 12:23

Ce jeudi 18 décembre, les négociations au cœur du Conseil européen se résumaient à deux points. D'une part, "convaincre les Vingt-Sept d’utiliser les actifs russes immobilisés pour financer l’effort de guerre ukrainien". De l'autre, faire en sorte que les États membres "mandatent la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, afin qu’elle puisse signer, […]
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Ce jeudi 18 décembre, les négociations au cœur du Conseil européen se résumaient à deux points. D'une part, "convaincre les Vingt-Sept d’utiliser les actifs russes immobilisés pour financer l’effort de guerre ukrainien". De l'autre, faire en sorte que les États membres "mandatent la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, afin qu’elle puisse signer, samedi 20 décembre au Brésil, l’accord de libre-échange avec quatre pays du Mercosur" [Le Monde].
Sur le premier point, "après des heures de discussions à huis clos, les Vingt-Sept ont approuvé un prêt à taux zéro de 90 milliards d’euros, financé directement par le budget de l’UE" [Ouest-France]. Il s'agit d'un "accord essentiel pour éviter une rupture de financement" de l'Ukraine, dont les besoins sont "estimés à 137 milliards d'euros" [France Info]. Prévu pour 2026 et 2027, ce prêt est "le moyen le plus rapide et le plus efficace de couvrir les besoins financiers de l'Ukraine à un moment critique pour le pays" [Euractiv].
Mais ce n'était pas le projet initial : "la Commission européenne et le chancelier allemand Friedrich Merz défendaient depuis septembre un mécanisme fondé sur les 210 milliards d’euros d’avoirs de la banque centrale russe immobilisés dans l'UE" [Ouest France]. Or le Premier ministre belge Bart de Wever "a exigé qu'on lui offre des 'garanties non plafonnées' pour protéger la Belgique et Euroclear, le dépositaire qui détient la majeure partie des actifs russes, [de potentiels représailles russes]" [Euronews]. Ce qui n'a pas été accepté par les autres dirigeants.
De plus, "la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie ne participeront pas à ce programme", précise Euronews. Le Monde souligne que "jamais jusqu’ici, les Vingt-Sept ne s’étaient désolidarisés sur la question de l’assistance financière" à l'Ukraine. Ainsi, "Kiev aura son argent, mais pas tout le symbolisme qui lui était destiné", notamment celui de voir la Russie payer pour l'effort de guerre ukrainien, souligne El País.
Si la décision finale constitue "un revers politique pour Ursula von der Leyen et Friedrich Merz, les deux principaux promoteurs du projet" [Euractiv], elle permet néanmoins à l'Ukraine "de conserver l’un de ses principaux leviers dans les négociations", estime Emmanuel Macron [Le Monde]. Un élément clé, "à l’heure où les États-Unis de Donald Trump tentent de négocier un accord de paix en Ukraine sans y associer les Européens".
"En marge de ce sommet européen entre chefs d’État et de gouvernement jeudi à Bruxelles, des milliers d'agriculteurs sont venus faire entendre leur colère" [Radio France]. Une colère sur laquelle s'appuie aussi le président français, qui a obtenu le report de "la signature en début d’année prochaine [du traité avec le Mercosur]" [Libération].
"Alors que Bruxelles était paralysée par les agriculteurs, la France et la Pologne se sont opposées au Mercosur, mais c'est finalement l'Italienne Giorgia Meloni qui a poussé à retarder l'accord jusqu'en janvier", explique El País. Emmanuel Macron "n’a pas ménagé ses efforts pour garder [la Première ministre italienne] à ses côtés et empêcher ainsi Ursula von der Leyen de s’envoler vers le Brésil" [Le Monde ]. Mais le chef d'État "avait surtout bien conscience que l’affaire pouvait être fatale au gouvernement de Sébastien Lecornu", et il "ne [voulait] pas paraître en perte d’influence à Bruxelles".
"Au Brésil, le président Luiz Inacio Lula da Silva, qui menaçait de rompre les discussions si l’Union n’était pas au rendez-vous prévu, […] a finalement accepté de patienter après que Giorgia Meloni lui eut assuré qu’elle consentirait à l’accord entre l’UE et le Mercosur" conclut Le Monde. Ainsi, "l'affaire est renvoyée à janvier 2026" [Le Monde]. Or "même avec ce délai, il est douteux que le président puisse l'accepter, ce qui va l'isoler sur la scène continentale", juge Libération. Car alors que "la patience du Brésil est à bout, et [que] le Chili vient de basculer à l’extrême droite", cet accord permettrait à l'UE de "concurrencer [enfin] la Chine".
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18.12.2025 à 12:41

"Le sommet européen le plus important depuis le Covid pour l’aide à l’Ukraine", titre Le Parisien ce jeudi 18 décembre pour résumer l'un des principaux enjeux du Conseil européen qui s'est ouvert aujourd’hui et s'achèvera demain, vendredi. Pour le journal, l'UE fait face "à son moment de vérité". Ursula von der Leyen a appuyé la gravité de l’enjeu, […]
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"Le sommet européen le plus important depuis le Covid pour l’aide à l’Ukraine", titre Le Parisien ce jeudi 18 décembre pour résumer l'un des principaux enjeux du Conseil européen qui s'est ouvert aujourd’hui et s'achèvera demain, vendredi. Pour le journal, l'UE fait face "à son moment de vérité".
Ursula von der Leyen a appuyé la gravité de l’enjeu, rapporte Ouest-France : "les dirigeants de l’Union européenne ne quitteront pas le sommet organisé jeudi à Bruxelles sans accord pour financer l’Ukraine". Cette réunion se déroule alors que "Kiev risque d’être à court d’argent dès le printemps", écrit le quotidien régional dans un autre article. Le média allemand Die Welt explique que les besoins financiers de l'Ukraine "pour les deux prochaines années s'élèvent à au moins 134 milliards d'euros".
Deux options s’offrent aux Vingt-Sept pour soutenir leur voisin ukrainien, qu’Euronews résume ainsi : "Plan A : émettre un prêt de réparation sans intérêt basé sur des actifs russes immobilisés. Et plan B : emprunter l'argent conjointement".
Selon Politico, "l'Allemagne ainsi que les pays d'Europe nordique et orientale disent qu'il n'y a pas d'alternative" à l’utilisation des avoirs russes. "Mais ils se heurtent à une résistance de la Belgique et de l'Italie, qui visent un plan B. […] La Bulgarie, Malte, la Hongrie et la Slovaquie sont également contre l'utilisation des actifs".
La Belgique s’oppose notamment à l’utilisation des avoirs russes car "la grande majorité est détenue par Euroclear, basé en Belgique" [Euractiv]. L’État belge est soutenu par Rome, rappelle The Guardian car selon la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, "l'utilisation des actifs de la Russie gelés en Europe […] sans base juridique solide offrirait à Moscou sa première victoire depuis le début de la guerre".
Viktor Orbán est lui plus vindicatif. Selon ses mots, "l'utilisation des actifs russes est une idée stupide" qui ne bénéficie pas du "soutien [nécessaire]". Le Premier ministre hongrois considère cette épineuse question comme "réglée" [Corriere Della Sera]. Cette prise de position illustre son refus "d'approuver toute nouvelle aide à l'Ukraine, quelle que soit la méthode" [Euronews].
Le média international poursuit en expliquant que le plan des avoirs russes "pourrait aller de l'avant avec une majorité qualifiée : un minimum de 15 États membres représentant au moins 65 % de la population totale [de l'UE]. Cela signifie que les sept sceptiques […] - la Belgique, l'Italie, la Bulgarie, Malte, la République tchèque, la Hongrie et la Slovaquie - ne suffisent pas à faire dérailler le plan".
Selon le journal italien, Corriere Della Sera, Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne, a affirmé avant le sommet que Vladimir "Poutine compte sur l’échec [européen]" et que l'UE ne devrait "donc pas lui donner cette satisfaction".
De leur côté, les États-Unis "s’agacent de l’attitude européenne, entité qui parle trop et n’agit pas assez, disent-ils, alors que la Maison Blanche entend accélérer. Le président américain veut une paix avant les élections de mi-mandat (les midterms) en novembre 2026, présume une source ukrainienne", note Le Monde.
L’ombre de Washington plane sur la rencontre européenne alors que de nouveaux "pourparlers entre l’Ukraine et les États-Unis auront lieu vendredi et samedi aux États-Unis, a annoncé ce jeudi 18 décembre 2025 le président ukrainien Volodymyr Zelensky" [Ouest-France].
De son côté, Vladimir Poutine a adressé une énième offensive verbale aux Européens, les qualifiant "de 'petits porcelets' de mèche avec la précédente administration américaine de Joe Biden", évoque Libération. De plus, le chef du Kremlin a "renouvelé son intention de conquérir l'Ukraine, 'sans conditions' par la diplomatie, la sienne, ou la force. S’il le faut, 'la Russie libérera ses terres historiques sur le champ de bataille', a-t-il dit". Dans ce contexte sensible, les prochaines heures pourraient s'avérer décisives.
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17.12.2025 à 11:47

"Les 'flexibilités' attendues sont arrivées mardi [16 décembre] par la voix de la Commission européenne", avance TF1. Dans l'élan de sa politique de simplification entamée il y a un an, l'exécutif a "comme prévu, […] proposé des assouplissements à la fin de la vente des véhicules thermiques dans l'Union européenne après 2035". "La sortie du […]
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"Les 'flexibilités' attendues sont arrivées mardi [16 décembre] par la voix de la Commission européenne", avance TF1. Dans l'élan de sa politique de simplification entamée il y a un an, l'exécutif a "comme prévu, […] proposé des assouplissements à la fin de la vente des véhicules thermiques dans l'Union européenne après 2035".
"La sortie du thermique devait pourtant incarner l’un des marqueurs forts du grand 'Pacte vert européen'", note Le Figaro. "Mais le contexte a changé, à mesure que le marché de l’automobile a ralenti. L’industrie automobile européenne est 'en danger de mort', avait alerté en mars dernier Stéphane Séjourné".
"Cette décision, qui fait suite au lobbying du chancelier allemand Friedrich Merz et de la Première ministre italienne Giorgia Meloni, sera considérée comme une victoire pour l'industrie automobile européenne", affirme de son côté The Guardian. Les constructeurs automobiles "sont plombés par des ventes durablement atones, tandis que leurs rivaux chinois, dont BYD, voient leurs parts de marché s'envoler avec leurs modèles électriques aux prix attractifs", complète France 24.
"Si la Commission pourrait sauver la face sur le plan industriel, ses ambitions sont clairement revues à la baisse sur le volet environnemental", déplore par ailleurs Libération.
Concrètement, selon les propositions de la Commission européenne, "les constructeurs ne seront plus tenus de réduire les émissions de gaz à effet de serre de leur flotte de véhicules de 100 %, mais de 90 %" par rapport aux niveaux de 2021 [TF1].
Resteront donc 10 %, "assortis de conditions : les constructeurs peuvent vendre des modèles thermiques, des hybrides rechargeables et des modèles à prolongateur d'autonomie seulement si leurs émissions sont compensées". Comment ? En utilisant "des biocarburants – qui posent problème pour les terres cultivables et la souveraineté – ou des carburants synthétiques, ainsi que de l’acier vert européen pour produire les voitures, chacun pondéré différemment", explique Libération. Pour le journal, "les calculs de ces 'crédits' rendent la révision de la réglementation d’une déconcertante complexité […]. De quoi dérouter alors que la Commission promet de la simplification réglementaire à tout-va".
Enfin, la Commission européenne a annoncé une série de mesures pour booster la production de véhicules électriques "passant par l'encouragement au 'verdissement' des flottes d'entreprises (qui va soutenir la demande de véhicules électriques) et des prêts à taux zéro pour la production de batteries", poursuit France 24. Des dispositions auxquelles s'ajoute "l'instauration d'une 'préférence européenne' dans l'automobile [pour laquelle la France plaidait], c'est-à-dire l'obligation pour les industriels bénéficiant de financements publics de se fournir en composants 'made in Europe'".
"L’Europe remet-elle en cause son objectif climatique ? La réponse est non", a commenté le commissaire européen chargé du Marché intérieur, Stéphane Séjourné, lors d'une conférence de presse [TF1].
Une partie de la presse européenne est pourtant loin de partager l'avis du commissaire français. Politico rappelle que "les voitures représentent 16 % des émissions de l'UE, ce qui fait de cette interdiction un pilier important - et certainement le plus visible - de la politique climatique de l'UE visant à réduire à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre d'ici 2050".
Les propositions formulées par la Commission européenne, "qui doivent être approuvées par les gouvernements de l'UE et le Parlement européen, constituent le plus grand recul [des Vingt-Sept] par rapport aux politiques écologiques mises en œuvre au cours des cinq dernières années", abonde The Guardian.
Libération est encore plus catégorique et affirme que "le 'Green Deal' ('Pacte vert' en français) a vécu". Au-delà de cet exemple symbolique, le quotidien affirme que depuis les dernières élections européennes de juin 2024, "la droite comme l’extrême droite, qui en sont sorties renforcées, ont fait du combat contre les réglementations environnementales, et en particulier le 'Green Deal', un axe majeur de leur action politique et de communication".
Pour certains États membres, ces annonces ont un goût de victoire. "L’Allemagne, soutenue par l’Italie ou la Pologne, a pesé pour rouvrir le débat et autoriser après 2035 la vente de véhicules thermiques", tandis que la France et l'Espagne plaidaient pour un maintien de l'objectif initial [Le Figaro].
À Berlin, Friedrich Merz "salue ce changement de cap", écrit La Tagesschau. "Une plus grande ouverture technologique et une plus grande flexibilité sont des mesures appropriées pour mieux concilier les objectifs climatiques, les réalités du marché, les entreprises et les emplois", a indiqué le chancelier allemand.
Politico ne s'étonne pas de cette réaction favorable outre-Rhin : "un peu plus de deux ans après son adoption, l'interdiction des voitures à essence prévue par l'Union européenne pour 2035 est morte. Ses bourreaux : l'Allemagne, berceau de la plus grande industrie automobile européenne, et le Parti populaire européen (PPE), famille politique de centre-droit favorable aux entreprises, dont font partie Ursula von der Leyen et le chancelier allemand Friedrich Merz".
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