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26.04.2024 à 18:29

Elections européennes 2024 : qu’indiquent les sondages pour la France ?

Hugo Palacin

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Alors que les principaux partis ont tous désigné leur tête de liste pour mener la campagne électorale, les sondages sur les élections européennes se succèdent. Autant de sources de satisfaction, d’inquiétude, d’espoir ou de mécontentement pour les candidats et les militants engagés dans cette campagne. Pour mieux s’y retrouver parmi les dizaines de sondages sur […]

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Texte intégral (4663 mots)

Alors que les principaux partis ont tous désigné leur tête de liste pour mener la campagne électorale, les sondages sur les élections européennes se succèdent. Autant de sources de satisfaction, d’inquiétude, d’espoir ou de mécontentement pour les candidats et les militants engagés dans cette campagne.

Pour mieux s’y retrouver parmi les dizaines de sondages sur les intentions de vote des Français, qui se succèdent en prévision des élections européennes, nous vous proposons cet agrégateur. Il permet de visualiser plus finement l’évolution des intentions de vote des Français, de sondage en sondage, jusqu’au scrutin, le 9 juin.

L’écart se creuse entre le RN et Renaissance

Depuis mai 2023, nous avons recensé 64 études d’opinion dans notre agrégateur de sondages. Des sondages dont la publication s’est intensifiée depuis janvier 2024, permettant d’observer plus finement et sur une période plus condensée l’évolution des intentions de vote pour les différentes listes candidates aux élections européennes. Depuis avril, la publication de nouvelles études d’opinion est quasi quotidienne.

Première observation, la liste du Rassemblement national (RN), menée par Jordan Bardella, a toujours fait la course en tête. Donné aux alentours de 25 % d’intentions de vote en mai 2023, le RN a depuis largement consolidé sa place de leader dans les sondages, dépassant désormais la barre des 30 %. Dans un sondage réalisé début mars pour le Huffington Post, YouGov place même le parti lepéniste à 33 %.

De fait, l’écart avec la majorité présidentielle se creuse, la liste macroniste ne parvenant pas à progresser dans les sondages. Donnée à environ 19 % en mai 2023, elle a entamé une lente remontée avant de repasser sous la barre des 20 % courant novembre. Depuis, Renaissance et ses alliés baissent peu à peu : testée depuis fin février dans les sondages, Valérie Hayer est donnée à environ 17,5 % d’intentions de vote. Elle était même créditée mi-avril de 16 % d’intentions de vote par Elabe et Harris interactive, son score le plus faible.

Le PS se détache

La liste alliant le mouvement Place publique et le Parti socialiste (PS-PP) s’affirme depuis plusieurs semaines comme le troisième acteur de cette campagne. Donnée entre 9 et 10 % d’intentions de vote courant février, elle progresse depuis, atteignant désormais 12,5 % en moyenne. Petit à petit, l’écart avec la majorité présidentielle semble se réduire. Mi-avril, l’institut Harris interactive plaçait la liste menée par Raphaël Glucksmann à 14 %, deux petits points seulement derrière celle de Valérie Hayer (16 %).

Derrière le RN, Renaissance et les socialistes, plusieurs listes se tiennent dans un mouchoir de poche. Depuis les premiers sondages, Les Républicains oscillent entre 7 et 8 % d’intentions de vote, sans vraiment décoller. La France insoumise, sondée au départ aux alentours de 10 %, a depuis chuté dans les études d’opinion et alterne également entre 7 et 8 % en moyenne.

La liste d’Europe Ecologie Les Verts, elle, a longtemps chuté dans les sondages. Au-dessus de la barre des 10 % l’été dernier, les écologistes sont tombés en-dessous des 6 % et peinent désormais à passer les 7 %. Reconquête, enfin, ne décolle pas : le parti d’Eric Zemmour oscille entre 5 et 6 % d’intentions de vote.

Ces 7 listes sont les seules à être constamment créditées de plus de 5 % des voix dans les sondages, ce qui leur permet d’espérer être représentées dans l’hémicycle européen à l’issue du scrutin. Le Parti communiste français vient ensuite avec 3 % d’intentions de vote en moyenne. Un seuil qui n’est pas qualificatif mais qui demeure important, puisqu’il permet de voir une partie des frais de campagne de la liste remboursée.

Notre méthodologie

Les listes présentes sur cette infographie sont celles qui sont testées dans les études d’opinion des instituts de sondage concernant les élections européennes de 2024. A chaque liste est attribuée une courbe. Celle-ci est obtenue par “rolling” : elle suit la moyenne des cinq derniers sondages en date et évolue donc à chaque nouvelle étude d’opinion publiée. Concrètement, si un parti a obtenu 24 %, 25 %, 26 % et 27 % d’intentions de vote lors des quatre derniers sondages et qu’un nouveau sondage le place à 28 %, sa courbe d’évolution se situera désormais à hauteur de 26 %, ce qui équivaut à la moyenne des cinq sondages.

Cette méthode permet de “lisser” les résultats des sondages successifs et d’éviter de trop grandes variations d’une étude d’opinion à l’autre. La tendance des intentions de vote pour chaque parti permet alors d’être observée plus finement, sur le moyen terme et non à plusieurs instants donnés, offrant ainsi une photographie plus large de l’évolution des intentions de vote des Français aux élections européennes du 9 juin 2024.

Sur l’infographie, les résultats des différentes listes pour chacun des sondages pris en compte sont consultables sous forme de points, au second plan. Ils peuvent ainsi être comparés avec la courbe d’évolution de la tendance d’intention de vote de chaque liste.

Les sondages retenus dans cet agrégateur :

  • 64. Euro-Rolling Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, réalisé du 23 au 26 avril 2024 auprès de 1 345 électeurs.
  • 63. Euro-Rolling Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, réalisé du 21 au 25 avril 2024 auprès de 1 350 électeurs.
  • 62. OpinionWay pour CNews, réalisé du 23 au 24 avril 2024 auprès de 1 007 électeurs.
  • 61. Euro-Rolling Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, réalisé du 20 au 24 avril 2024 auprès de 1 335 électeurs.
  • 60. Euro-Rolling Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, réalisé du 19 au 23 avril 2024 auprès de 1 335 électeurs.
  • 59. Harris interactive et Toluna pour Challenges, M6 et RTL, réalisé du 19 au 22 avril 2024 auprès de 2 005 électeurs.
  • 58. Euro-Rolling Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, réalisé du 18 au 22 avril 2024 auprès de 1 339 électeurs.
  • 57. Euro-Rolling Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, réalisé du 16 au 19 avril 2024 auprès de 1 371 électeurs.
  • 56. Eurotrack OpinionWay pour Les Echos et Radio Classique, réalisé du 17 au 18 avril 2024 auprès de 1 021 électeurs.
  • 55. Euro-Rolling Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, réalisé du 15 au 18 avril 2024 auprès de 1 376 électeurs.
  • 54 OpinionWay pour CNews, réalisé du 16 au 17 avril 2024 auprès de 1 002 électeurs.
  • 53. Euro-Rolling Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, réalisé du 13 au 17 avril 2024 auprès de 1 364 électeurs.
  • 52. Euro-Rolling Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, réalisé du 12 au 16 avril 2024 auprès de 1 349 électeurs.
  • 51. Harris interactive et Toluna pour Challenges, M6 et RTL, réalisé du 12 au 15 avril 2024 auprès de 2 005 électeurs.
  • 50. Euro-Rolling Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, réalisé du 11 au 15 avril 2024 auprès de 1 326 électeurs.
  • 49. Euro-Rolling Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, réalisé du 9 au 12 avril 2024 auprès de 1 347 électeurs.
  • 48. Cluster17 pour Le Point, réalisé du 9 au 11 avril 2024 auprès de 1 782 électeurs.
  • 47. Ipsos pour Radio France et Le Parisien, réalisé du 10 au 11 avril 2024 auprès de 1 500 électeurs.
  • 46. Euro-Rolling Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, réalisé du 8 au 11 avril 2024 auprès de 1 355 électeurs.
  • 45. Euro-Rolling Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, réalisé du 6 au 10 avril 2024 auprès de 1 343 électeurs.
  • 44. Euro-Rolling Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, réalisé du 5 au 9 avril 2024 auprès de 1 335 électeurs.
  • 43. YouGov pour le Huffington Post, réalisé du 3 au 9 avril 2024 auprès de 1 028 électeurs.
  • 42. Harris interactive et Toluna pour Challenges, M6 et RTL, réalisé du 5 au 8 avril 2024 auprès de 2 018 électeurs.
  • 41. Euro-Rolling Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio, réalisé du 4 au 8 avril 2024 auprès de 1 343 électeurs.
  • 40. OpinionWay pour CNews, réalisé du 3 au 5 avril 2024 auprès de 1 509 électeurs.
  • 39. Elabe pour BFM TV et La Tribune Dimanche, réalisé du 2 au 4 avril 2024 auprès de 1 391 électeurs.
  • 38. Harris interactive et Toluna pour Challenges, M6 et RTL, réalisé du 28 au 29 mars 2024 auprès de 1 976 électeurs.
  • 37. BVA Xsight pour RTL, réalisé du 27 au 28 mars 2024 auprès de 1 398 électeurs.
  • 36. Harris interactive et Toluna pour Challenges, M6 et RTL, réalisé du 22 au 25 mars 2024 auprès de 2 027 électeurs.
  • 35. Ifop-Fiducial pour LCI, Le Figaro et Sud Radio, réalisé du 19 au 20 mars 2024 auprès de 1 112 électeurs.
  • 34. Harris interactive et Toluna pour Challenges, M6 et RTL, réalisé du 15 au 18 mars 2024 auprès de 2 124 électeurs.
  • 33. Eurotrack OpinionWay pour Les Echos et Radio Classique, réalisé du 13 au 14 mars 2024 auprès de 1 008 électeurs.
  • 32. Cluster17 pour Le Point, réalisé du 8 au 9 mars 2024 auprès de 1 399 électeurs.
  • 31. YouGov pour le Huffington Post, réalisé du 26 février au 7 mars 2024 auprès de 1 008 électeurs.
  • 30. Elabe pour BFM TV et La Tribune Dimanche, réalisé du 5 au 7 mars 2024 auprès de 1 397 électeurs.
  • 29. Ipsos pour le Cevipof, Le Monde, la Fondation Jean Jaurès et l’Institut Montaigne, réalisé du 1er au 6 mars 2024 auprès de 11 770 électeurs.
  • 28. Ipsos pour Euronews, réalisé du 23 février au 5 mars 2024 auprès de 2 000 électeurs
  • 27. Ifop pour Le Journal du Dimanche, réalisé du 29 février au 1er mars 2024 auprès de 1 111 électeurs.
  • 26. BVA pour RTL, réalisé du 27 au 28 février 2024 auprès de 1 344 électeurs.
  • 25. Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale, réalisé du 21 au 22 février 2024 auprès de 939 électeurs.
  • 24. Eurotrack OpinionWay pour Les Echos et Radio Classique, réalisé du 14 au 15 février 2024 auprès de 1 009 électeurs.
  • 23. Elabe pour BFM TV et La Tribune Dimanche, réalisé du 7 au 9 février 2024 auprès de 1 426 électeurs.
  • 22. Ifop-Fiducial pour LCI, Le Figaro et Sud Radio, réalisé du 7 au 8 février 2024 auprès de 1 356 électeurs. Hypothèse retenue pour cet article : “Valérie Hayer tête de liste Renaissance”.
  • 21. YouGov pour le Huffington Post, réalisé du 29 janvier au 7 février 2024 auprès de 1 001 électeurs.
  • 20. Eurotrack OpinionWay pour Les Echos et Radio Classique, réalisé du 17 au 18 janvier 2024 auprès de 1 019 électeurs.
  • 19. Ifop pour Le Nouvel Economiste, réalisé du 16 au 17 janvier 2024 auprès de 1 348 électeurs.
  • 18. YouGov pour le Huffington Post, réalisé du 8 au 15 janvier 2024 auprès de 1 004 électeurs.
  • 17. Ifop pour L’Itinérant, réalisé du 12 au 15 janvier 2024 auprès de 875 électeurs. Hypothèse retenue : “Olivier Véran tête de liste de la majorité présidentielle”.
  • 16. Harris interactive pour Challenges, réalisé du 12 au 15 janvier 2024 auprès de 1 030 électeurs.
  • 15. Cluster17 pour Le Point, réalisé du 13 au 14 janvier 2024 auprès de 1 955 électeurs.
  • 14. Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche, réalisé du 10 au 12 janvier 2024 auprès de 1 400 électeurs.
  • 13. Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale, réalisé du 13 au 14 décembre 2023 auprès de 913 électeurs.
  • 12. Eurotrack OpinionWay pour Les Echos et Radio Classique, réalisé du 13 au 14 décembre 2023 auprès de 1 005 électeurs.
  • 11. Ipsos pour Le Monde et le Cevipof, réalisé du 29 novembre au 12 décembre 2023 auprès de 11 691 électeurs.
  • 10. Ifop-Fiducial pour Sud Radio, réalisé du 8 au 11 décembre 2023 auprès de 1 062 électeurs.
  • 9. Eurotrack OpinionWay pour Les Echos et Radio Classique, réalisé du 15 au 16 novembre 2023 auprès de 1 004 électeurs.
  • 8. Ipsos pour La Tribune Dimanche, réalisé du 9 au 10 novembre 2023 auprès de 1 412 électeurs. Hypothèse retenue : “Stéphane Séjourné tête de liste Renaissance”.
  • 7. Ifop-Fiducial pour Le Figaro et Sud Radio, réalisé du 11 au 12 octobre 2023 auprès de 1 375 électeurs. Hypothèse retenue : “Stéphane Séjourné tête de liste Renaissance”.
  • 6. Ifop-Fiducial pour le Journal du Dimanche et Sud Radio, réalisé du 30 au 31 août 2023 auprès de 1 026 électeurs. Hypothèse retenue : “NUPES listes séparées”.
  • 5. Ifop-Fiducial pour Sud Radio, réalisé du 4 au 5 juillet 2023 auprès de 921 électeurs.
  • 4. Ipsos pour Le Monde et le Cevipof, réalisé du 16 au 26 juin 2023 auprès de 10 631 électeurs. Hypothèse retenue : “NUPES listes séparées”.
  • 3. Elabe pour L’Opinion, réalisé du 19 au 21 juin 2023 auprès de 1 397 électeurs. Hypothèse retenue : “NUPES listes séparées”.
  • 2. Cluster17 pour Le Point, réalisé du 17 au 19 mai 2023 auprès de 1 760 électeurs. Hypothèse retenue : “NUPES listes séparées”.
  • 1. Ifop-Fiducial pour le Journal du Dimanche et Sud Radio, réalisé du 10 au 12 mai 2023 auprès de 1 310 électeurs. Hypothèse retenue : “NUPES listes séparées”.

Les listes testées dans les sondages et leurs sigles :

AR : L’Alliance rurale (liste menée par Jean Lassalle, qui a remplacé Willy Schraen)
Aut. : Autres listes/partis
DLF : Debout la France (liste initialement menée par Nicolas Dupont-Aignan, ayant finalement annoncé son retrait de la campagne des élections européennes)
EAC : Ecologie au centre (liste menée par Jean-Marc Governatori)
EELV : Europe Ecologie Les Verts (liste menée par Marie Toussaint)
EPT : Ecologie positive et Territoires (liste menée par Yann Wehrling)
LFI : La France insoumise (liste menée par Manon Aubry)
LO : Lutte ouvrière (liste menée par Nathalie Arthaud)
LP : Les Patriotes (liste menée par Florian Philippot)
LR : Les Républicains (liste menée par François-Xavier Bellamy)
ND : Nouvelle Donne (liste menée par Pierre Larrouturou)
NE : Notre Europe (liste menée par Jean-Christophe Fromantin)
NPA : Nouveau parti anticapitaliste (liste menée par Selma Labib)
PA : Parti animaliste (liste menée par Hélène Thouy)
PCF : Parti communiste français (liste menée par Léon Deffontaines)
PRG : Parti radical de gauche (liste menée par Guillaume Lacroix, avec Régions et peuples solidaires, et Volt France)
PP : Parti pirate (liste menée par Caroline Zorn)
PS - PP : Parti socialiste et Place publique (liste menée par Raphaël Glucksmann)
Rec. : Reconquête ! (liste menée par Marion Maréchal)
Ren. : Renaissance, avec le Mouvement démocrate, Horizons, le Parti radical et l’Union des démocrates et indépendants (liste menée par Valérie Hayer)
Res. : Résistons ! (liste initialement menée par Jean Lassalle, qui a finalement rejoint la campagne de l’Alliance rurale)
RN : Rassemblement national (liste menée par Jordan Bardella)
UPR : Union populaire républicaine (liste menée par François Asselineau)

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26.04.2024 à 16:04

Elections européennes 2024 : les candidats têtes de liste en France

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Dans cet article, les têtes de listes officiellement intronisées par les partis sont présentées selon l’ordre décroissant des intentions de vote pour chaque liste dans notre agrégateur de sondages. Les listes qui ne sont pas testées par les sondages, et qui n’apparaissent donc pas dans notre agrégateur, figurent à la suite, par ordre alphabétique selon […]

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Texte intégral (9311 mots)
La majorité des partis ont d'ores et déjà annoncé leur tête de liste.
La majorité des partis ont d’ores et déjà annoncé leur tête de liste.

Dans cet article, les têtes de listes officiellement intronisées par les partis sont présentées selon l’ordre décroissant des intentions de vote pour chaque liste dans notre agrégateur de sondages. Les listes qui ne sont pas testées par les sondages, et qui n’apparaissent donc pas dans notre agrégateur, figurent à la suite, par ordre alphabétique selon le nom du parti.

Jordan Bardella - Rassemblement national
Crédits : Raphael ATTAL @BootEXE / Wikipedia CC BY-SA 4.0

A 28 ans, Jordan Bardella est pour la deuxième fois consécutive la tête de liste du Rassemblement national (RN) aux élections européennes. Inconnu du grand public avant le scrutin de 2019, il s’est fait un nom en menant une campagne victorieuse, à l’issue de laquelle sa liste est arrivée en tête en récoltant 23,3 % des voix et 23 sièges. Depuis, l’ancien directeur du mouvement de jeunesse du RN est devenu le président du parti à la flamme, succédant à Marine Le Pen.

Ces cinq dernières années, celui qui est également vice-président du groupe Identité et démocratie au Parlement européen s’est surtout imposé comme une figure médiatique, au sein comme en dehors de l’hémicycle. Le 3 septembre 2023, il a annoncé dans une interview au Figaro qu’il conduira “naturellement la liste du Rassemblement aux élections européennes” de 2024. Sa mission principale sera d’obtenir au moins un aussi bon résultat qu’à l’issue du scrutin de 2019.

Valérie Hayer - Renaissance, MoDem, UDI, Horizons, Parti radical
Crédits : Eric Vidal / Parlement européen

Agée de 37 ans, Valérie Hayer conduit la liste de la majorité présidentielle pour les élections européennes, qui porte le nom “Besoin d’Europe”. Fille d’agriculteurs en Mayenne, elle a été élue députée européenne en 2019 sur la liste de la République en Marche. Elle y figurait en 19e position.

Dans l’hémicycle strasbourgeois, elle s’est illustrée sur les questions budgétaires. Valérie Hayer y coordonnait les positions de son groupe au sein de la commission des Budgets. Elle a été rapporteure sur des dossiers tels que le cadre financier pluriannuel 2021-2027, le plan de relance européen ou les ressources propres de l’Union européenne. Depuis le mois de janvier 2024 et l’entrée de Stéphane Séjourné au gouvernement français, elle est présidente du groupe Renew Europe au Parlement européen.

Le bureau exécutif de Renaissance a validé, jeudi 29 février, le nom de Valérie Hayer pour mener la campagne de la majorité présidentielle. “La confiance du président de la République m’honore et m’oblige, et je mettrai toute ma détermination et mon énergie dans cette campagne”, a-t-elle déclaré dans la foulée sur le plateau du journal télévisé de TF1. La liste menée par Valérie Hayer rassemble la coalition de la majorité présidentielle, Ensemble (Renaissance, MoDem, Horizons, Parti radical…), ainsi que l’Union des démocrates et indépendants (UDI).

Raphaël Glucksmann - Parti socialiste, Place publique
Crédits : Alexis Haulot / Parlement européen

Chef de file en 2019 d’une liste rassemblant le Parti socialiste (PS), Nouvelle Donne (ND), le Parti radical de gauche (PRG) et le mouvement qu’il a fondé, Place publique (PP), Raphaël Glucksmann n’a pas attendu que ses anciens alliés se décident pour annoncer sa candidature en vue des élections européennes de 2024. L’essayiste a officiellement lancé sa campagne le 8 octobre 2023 avec Place publique.

Finalement, les socialistes ont décidé de renouveler leur confiance au député européen. Un choix validé par le bureau national du PS d’abord, le 1er février 2024, puis par les militants socialistes ensuite, le 9 février. Le 24 février, le PS et Place publique ont annoncé qu’un accord formel avait été trouvé concernant la constitution de leur liste commune, intitulée “Réveiller l’Europe”. Sur les 81 places que compte cette liste, 20 sont attribuées à Place publique, dont trois considérées comme “éligibles”.

Il y a cinq ans, la liste socialiste avait obtenu 6,2 % des suffrages et 6 sièges. Au Parlement européen, Raphaël Glucksmann s’est particulièrement distingué par son travail sur les questions de droits de l’homme, notamment en tant que vice-président de la sous-commission consacrée à ce sujet. Il a également présidé la commission spéciale sur l’ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union européenne (ING2).

Manon Aubry - La France insoumise
Crédits : Parlement européen

Pour La France insoumise également, on prend la même tête de liste, et on recommence. D’abord désignée “cheffe de file” par son parti pour les élections européennes de juin, Manon Aubry a officiellement été intronisée tête de liste à l’issue d’un vote des militants, clôturé le 15 mars. Pendant plusieurs mois, elle avait longuement plaidé pour la constitution d’une liste commune avec les autres formations de gauche partenaires de la NUPES, en vain.

A 34 ans, Manon Aubry endosse ainsi le rôle de tête de liste pour la deuxième fois d’affilée après le scrutin de 2019 où elle avait récolté 6,3 % des suffrages, décrochant 6 sièges au Parlement européen. Lors de ces cinq dernières années à Strasbourg, l’ancienne porte-parole de l’ONG Oxfam s’est peu à peu imposée comme une figure de l’assemblée européenne. Elle copréside aujourd’hui le groupe de la Gauche au Parlement européen (GUE/NGL) et prend régulièrement position sur de nombreux sujets, des traités de libre échange aux travailleurs des plateformes en passant par les dossiers géopolitiques ou de corruption.

Plusieurs petits partis politiques de gauche radicale ont apporté leur soutien à cette liste, y plaçant pour certains des candidats. C’est le cas du Parti ouvrier indépendant (POI), de Révolution écologique pour le vivant (REV), du mouvement martiniquais Péyi-A, de Pour La Réunion (PLR) et de Gauche écosocialiste.

François-Xavier Bellamy - Les Républicains
Crédits : Mathieu CUGNOT / Parlement européen

Bis repetita également pour Les Républicains (LR). Comme en 2019, le parti de droite confie les rênes de sa campagne au philosophe de profession, François-Xavier Bellamy. Un choix confirmé par le président du parti, Eric Ciotti, le 15 janvier 2024. “François-Xavier Bellamy dirigera notre campagne. C’est un élu européen remarquable qui a donné de l’influence à notre groupe, à la France au Parlement européen à Strasbourg ou à Bruxelles”, a déclaré ce dernier. Désigné tête de liste en 2019 alors qu’il était inconnu du grand public, François-Xavier Bellamy n’avait récolté que 8,5 % des suffrages, la délégation LR au Parlement européen passant de 20 à 8 élus.

Depuis cinq ans, il s’est imposé comme l’un des eurodéputés français les plus médiatiques au Parlement européen. Le chef de la délégation LR à Strasbourg s’est penché sur de nombreux sujets, de la guerre en Ukraine au pacte migratoire, en passant par l’agriculture ou le nucléaire. Il n’a jamais caché son souhait de mener une nouvelle fois la campagne des Républicains aux européennes, mais son parti a longuement hésité. Le nom de Michel Barnier, au CV européen bien fourni, a un temps été évoqué, avant que ce dernier ne décline. En l’absence de grande figure de droite pour prendre la tête de cette liste et face au temps qui presse, le choix de reconduire François-Xavier Bellamy s’est donc naturellement imposé aux responsables des Républicains.

Alliés à LR en 2019, Les Centristes, dont est issue l’eurodéputée sortante Nathalie Colin-Oesterlé, n’ont pas encore indiqué s’ils réitéreraient cette alliance en juin prochain.

Marie Toussaint - Les Ecologistes (Europe Ecologie Les Verts)
Crédits : Daina Le Lardic / Parlement européen

Aux élections européennes de 2019, elle apparaissait en 4e position sur la liste menée par Yannick Jadot, qui avait alors récolté 13,5 % des suffrages et 13 sièges. Cinq ans plus tard, Marie Toussaint, âgée de 36 ans, est cette fois la cheffe de file des Ecologistes (ex Europe Ecologie Les Verts). Juriste en droit international de l’environnement, elle s’est fait connaître en étant à l’origine de l’Affaire du siècle, une campagne portée par une pétition de plus de 2,3 millions de citoyens, qui a contribué à faire condamner en 2021 l’Etat français pour ses manquements en matière de lutte contre le réchauffement climatique.

Sauver la planète sur le terrain du droit, c’est un combat qu’elle a continué de porter lors de son mandat au Parlement européen, plaidant notamment pour une justice climatique à l’échelle mondiale, la responsabilité sociale et environnementale des multinationales ou encore la reconnaissance du crime d’écocide. Depuis bientôt deux ans, Marie Toussaint est vice-présidente du groupe écologiste européen (Verts/ALE) à Strasbourg. Le 10 juillet 2023, à l’issue d’un vote interne des militants, elle a été désignée tête de liste de son parti pour les élections européennes à venir, devançant son collègue au Parlement européen, David Cormand, qui figure en seconde place sur la liste.

Marion Maréchal - Reconquête !
Crédits : Anh De France / Flickr CC BY-SA 2.0

Neuf ans après sa dernière campagne électorale (les élections régionales de 2015), Marion Maréchal revient se mesurer au vote des électeurs. Non plus sous la bannière familiale du Rassemblement national, qu’elle a quitté en 2017, mais à la tête d’une liste formée par le parti Reconquête. Fondé en 2021 par Eric Zemmour, qui a accueilli Marion Maréchal lors de sa campagne présidentielle l’année suivante, Reconquête participe donc pour la première fois au scrutin européen en 2024.

L’investiture de Marion Maréchal comme cheffe de file a été annoncée par le président du parti en personne, le 6 septembre 2023. A 33 ans, la nièce de Marine Le Pen et petite-fille de Jean-Marie Le Pen affronte donc pour la première fois son ancien parti en tant que candidate. Elle a pour mission d’apporter un premier succès électoral à Reconquête, après une élection présidentielle qui a vu Eric Zemmour récolter 7 % des suffrages, et des élections législatives qui ne lui ont pas permis de décrocher de sièges à l’Assemblée nationale. Comme pour beaucoup de candidats, son objectif pour ces élections européennes est d’atteindre la barre fatidique des 5 % qui permet d’envoyer des représentants à Strasbourg.

Le Mouvement conservateur et le Parti de la France, deux petites formations ultraconservatrices, ont apporté leur soutien à la liste de Reconquête.

Léon Deffontaines - Parti communiste français
Crédits : Cédric Goulmot / Wikimedia CC BY-SA 4.0

Agé de 27 ans, Léon Deffontaines est l’une des plus jeunes têtes de liste de ce scrutin. Celui qui a adhéré pour la première fois au Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF) il y a dix ans a depuis grimpé les échelons en interne. Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, en a fait l’un de ses porte-paroles pour sa campagne présidentielle de 2022. Le 1er juillet 2023, Léon Deffontaines a officialisé la décision du conseil national du PCF de le désigner chef de file pour les élections européennes. Une nomination approuvée lors d’un vote des militants du PCF, le 12 novembre 2023.

Cette liste rassemblera, outre le PCF, plusieurs petites formations politiques de gauche. A l’instar de la Gauche républicaine et socialiste (GRS), fondé par l’eurodéputé sortant Emmanuel Maurel, ou de L’Engagement, mouvement créé par l’ancien ministre socialiste Arnaud Montebourg. Les Radicaux de gauche (LRDG) et le Parti communiste réunionnais (PCR) complètent cette coalition.

Jean Lassalle - Alliance rurale

Après des mois de rumeurs et de tractations en coulisses, Willy Schraen avait dévoilé sa candidature et le nom de sa liste le 5 décembre 2023 devant la presse. Le président de la Fédération nationale des chasseurs devait mener une liste baptisée “L’Alliance rurale”, se voulant “apolitique” et “citoyenne”. Finalement, c’est le Béarnais Jean Lassalle qui endosse le rôle de tête de liste. Ce dernier avait annoncé le ralliement de son parti, Résistons, à la campagne entamée par L’Alliance rurale, dans un entretien à Ouest-France, le 6 mars 2024. Willy Schraen hérite finalement de la 3e position.

Ancien député (2002-2022) et double candidat à l’élection présidentielle en 2017 puis 2022, Jean Lassalle se présente pour la première fois au scrutin européen. Sur sa liste figuraient initialement des personnalités issues du monde rural, telles que l’ancien rugbyman international Louis Picamoles, mais beaucoup ont progressivement renoncé, à cause de désaccords avec la stratégie de campagne.

L’objectif de cette candidature est de “porter les valeurs de la ruralité au Parlement européen et mettre fin à l’inflation normative qui entrave nos libertés et condamne notre art de vivre”, indique Willy Schraen. Le chasseur et l’ancien député espèrent rééditer la performance du parti Chasse, pêche, nature et traditions, qui avait récolté 6,8 % des voix aux élections européennes de 1999, envoyant 6 élus au Parlement européen.

Hélène Thouy - Parti animaliste
Crédits : Parti animaliste

Pour la deuxième fois consécutive, Hélène Thouy mène la liste du Parti animaliste aux élections européennes. La cofondatrice et coprésidente du parti avait créé une petite surprise il y a cinq ans en recueillant presque 500 000 suffrages, soit 2,2 % des voix ( un score toutefois insuffisant pour envoyer des élus au Parlement européen).

Elle défend durant cette campagne les droits des animaux, notamment l’abolition de la corrida et l’amélioration des conditions d’élevage. Le Parti animaliste a officiellement lancé sa campagne le 2 décembre 2023, lors de son congrès à Lille.

Jean-Marc Governatori - Ecologie au centre
Crédits : Jean-Marc Governatori / Wikimedia CC BY-SA 4.0

En 2024, l’écologiste indépendant Jean-Marc Governatori est pour la troisième fois tête de liste aux élections européennes. Ce chef d’entreprise âgé de 64 ans, conseiller municipal d’opposition à Nice, a multiplié les candidatures depuis près de vingt ans. Chef de file lors des scrutins de 2004 puis de 2009, il n’est jamais parvenu à se faire élire au Parlement européen (1,6 % puis 3 %).

A travers le parti qu’il préside, Ecologie au centre (anciennement Alliance écologiste indépendante), il défend un créneau écologiste modéré, en rupture avec la ligne d’Europe Ecologie Les Verts qu’il juge trop à gauche depuis son adhésion à la Nupes. “Une écologie ni de droite ni de gauche”, tel est son credo.

Candidat lors de la primaire écologiste pour l’élection présidentielle de 2022, il était arrivé bon dernier en récoltant 2,35 % des suffrages - un résultat qu’il conteste, dénonçant un vote “vicié”. Pas de quoi le décourager : “[Les européennes] sont des élections avec un seuil de 5 % pour avoir cinq députés, donc c’est tout à fait faisable”, déclarait-il le 18 août 2023 à Midi Libre, lors de l’officialisation de sa candidature.

Nathalie Arthaud - Lutte ouvrière
Crédits : affiche de campagne de Nathalie Arthaud, Lutte ouvrière

Pour la quatrième fois, Nathalie Arthaud porte l’étendard de Lutte ouvrière (LO) aux élections européennes. Déjà tête de liste en 2009, 2014 et 2019, la porte-parole du parti trotskiste a annoncé le samedi 7 octobre 2023 à l’AFP qu’elle est une nouvelle fois cheffe de file lors du scrutin européen, et ce aux côtés de Jean-Pierre Mercier, autre porte-parole de LO. Lors de son congrès début décembre 2023, le parti a voté à l’unanimité une motion actant cette candidature.

La dernière position de sa liste sera occupée par Arlette Laguiller, 83 ans, figure historique de Lutte ouvrière. En 1999, en tant que cheffe de file, cette dernière était parvenue à faire entrer les trotskystes au Parlement européen pour la seule et unique fois de l’histoire du parti, grâce à un score de 5,2 %.

En 2019, la liste menée par Nathalie Arthaud avait terminé à la 14e position du scrutin en France, recueillant 0,8 % des suffrages. Les leaders du parti ne se font pas d’illusion sur ses chances d’envoyer des eurodéputés à Strasbourg. “On n’est pas électoraliste”, a indiqué Jean-Pierre Mercier à l’AFP, ajoutant : “On tient à faire entendre cette voix internationaliste, cette voix communiste révolutionnaire”.

François Philippot - Les Patriotes, Via - La voie du peuple
Crédits : Les Patriotes

Florian Philippot a déjà été député européen, de 2014 à 2019. Mais c’était à l’époque sous l’étiquette du Front national (devenu Rassemblement national en 2018), qu’il a quitté en 2017 pour fonder le parti souverainiste Les Patriotes, dont il est toujours président. En 2019, il était déjà tête de liste, sans succès : il n’avait recueilli que 0,65 % des votes.

En marge de son congrès qui s’est tenu le 2 septembre 2023 à Arras, son parti a validé la présence d’une liste Les Patriotes conduite par Florian Philippot aux élections européennes de 2024. Le 4 avril 2024, Jean-Frédéric Poisson, président de Via - La voie du peuple, annonçait que son parti ralliait Les Patriotes pour ce scrutin. Ce dernier figure en 3e position sur cette liste, dont le discours prône le souverainisme français et une sortie de la France de l’Union européenne et de l’Otan.

François Asselineau - Union populaire républicaine
Crédits : UPR

Chantre du “Frexit”, François Asselineau mène une troisième fois la campagne de son parti l’Union populaire républicaine (UPR) aux élections européennes. En 2014, il avait récolté 0,4 % des suffrages, puis 1,2 % en 2019. Partisan d’une sortie de la France de l’Union européenne, de l’euro et de l’Otan, il se qualifie de “gaulliste social”.

Guillaume Lacroix - Parti radical de gauche, Volt, Régions et peuples solidaires
Crédits : Gdprg / Wikimedia CC BY-SA 4.0

Président du Parti radical de gauche (PRG) depuis 2019, Guillaume Lacroix sera le chef de file de sa formation politique pour les élections européennes de 2024. C’est lui-même qui l’a annoncé le samedi 25 novembre 2023 à Paris, lors du congrès de son parti. Le patron du PRG a déclaré vouloir proposer une alternative “hors Nupes” aux électeurs “orphelins”, qu’ils soient “macronistes de gauche” ou issus “du Parti socialiste”.

Le 2 février 2024, Régions et peuples solidaires (RPS) a annoncé son ralliement au PRG pour ce scrutin. Ce parti, qui fédère diverses organisations régionalistes et autonomistes en France, était un allié historique d’EELV, ce qui lui a notamment permis d’envoyer deux élus au Parlement européen lors de la mandature qui se termine (François Alfonsi et Lydie Massard). Mais un désaccord sur l’attribution des places sur la liste écologiste pour les élections de juin prochain a finalement eu raison de cette alliance.

Quelques jours plus tard, le 8 février, c’est le mouvement paneuropéen Volt France qui a annoncé rejoindre cette alliance électorale. Les trois formations “partagent l’ambition de mettre [les] territoires au cœur de la réflexion sur le rôle de l’Union européenne dans le quotidien des Français et des Européens vivant en France”. La liste complète sera présentée au début du mois de mars.

Crédits : Département des Hauts-de-Seine

Maire de Neuilly-sur-Seine depuis 2008 et ancien député français, Jean-Christophe Fromantin mènera une liste intitulée “Notre Europe” aux élections européennes de 2024. Celle-ci est soutenue par son parti, Territoires en mouvement, mais également par “Utiles”, association politique qui réunit 11 parlementaires français, dont la plupart appartiennent au groupe Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) à l’Assemblée nationale. Autre soutien engrangé par la liste, celui de l’ancien député et porte-parole de La République en Marche, Jean-Baptiste Moreau.

Jean-Christophe Fromantin entend proposer aux électeurs une liste d’élus et d’acteurs locaux venant de toute la France. Objectif : représenter fidèlement les territoires français et faire remonter plus directement leurs problématiques jusqu’au Parlement européen. Pour convaincre ses concitoyens, Jean-Christophe Fromantin réalise une traversée de la France à vélo, de Nantes à Strasbourg, afin d’être au plus près du terrain et des préoccupations des Français.

Crédits : Ecologie positive & Territoires
Crédits : Ecologie positive & Territoires

Yann Wehrling mènera lui aussi une liste écologique “non radicale”. Vice-président du conseil régional d’Île-de-France en charge de la transition écologique, il a par le passé été secrétaire national des Verts (2005-2006), puis secrétaire général du MoDem (2017-2018) avant qu’Emmanuel Macron ne le nomme ambassadeur de France délégué à l’environnement (2018-2021). En octobre 2022, il fonde Ecologie positive, un parti prônant “une écologie réaliste, constructive et pragmatique”, se positionnant “au centre du paysage politique”.

Le 8 février 2024, il contribue au lancement du collectif Ecologie Positive & Territoires, qui rassemble son parti ainsi qu’une dizaine d’autres formations politiques et associations “se retrouvant dans une écologie basée sur les territoires et le vivant”. Figurent à ses côtés CAP21, fondé et présidé par l’ancienne ministre de l’Environnement Corinne Lepage, France Ecologie, Les écologistes du Trèfle, Les Universalistes, 100 % Citoyens ou encore la Fédération des Pays Unis, qui regroupe une série de partis régionalistes ou autonomistes. C’est la première fois que Yann Wehrling est tête de liste aux élections européennes.

Crédits : Equinoxe
Crédits : Equinoxe

Parti fondé en 2021, Equinoxe présentera sa propre liste aux élections européennes. Cette formation politique a été créée par des jeunes âgés de 20 à 30 ans, “soucieux de prendre leurs distances avec le progrès technique, […] qui ont pris conscience des nécessaires changements de nos modes de vie et de la complexité des enjeux”, peut-on lire sur le site du parti. Lors des élections législatives de 2022, Equinoxe avait présenté trois candidats à travers la France.

Marine Cholley, ingénieure dans les énergies renouvelables âgée de 30 ans, a été investie tête de liste par un vote des adhérents à l’occasion de l’assemblée générale du parti, qui s’est déroulée le 21 novembre 2023. C’est la première fois qu’Equinoxe prendra part à ce scrutin.

Crédits : Europe Démocratie Espéranto
Crédits : Europe Démocratie Espéranto

Laure Patas d’Illiers mènera la liste d’Europe Démocratie Espéranto (EDE) aux élections européennes, a indiqué le parti le 9 janvier 2024. Cette formation politique propose l’adoption de l’espéranto comme langue commune au sein de l’Union européenne. Créée à la fin du XIXe siècle, l’espéranto vise à établir un pont neutre entre les différentes cultures.

EDE a participé à toutes les élections européennes depuis 2004, recueillant à chaque fois de faibles scores : 0,15 % en 2004, 0,17 % en 2009, 0,18 % en 2014 et 0,08 % en 2019. Laure Patas d’Illiers, vice-présidente du parti, a travaillé comme informaticienne au ministère des Finances et a participé à la diffusion des logiciels libres dans l’administration française. Aujourd’hui à la retraite, elle se consacre à l’écriture et à l’espéranto. C’est la première fois qu’elle sera tête de liste pour ce scrutin.

Crédits : Thierry-Paul Valette
Crédits : Thierry-Paul Valette

Figure du mouvement des Gilets jaunes qui a émergé fin 2018 en France, Thierry-Paul Valette est pour la première fois tête de liste aux élections européennes. A 47 ans, il a été investi par le parti qu’il a co-fondé en octobre 2023, Europe Equitable. Sa liste s’appellera “L’Union pour une Europe arc-en-ciel”. Lors du scrutin de 2019, il avait déjà annoncé son intention de se présenter aux européennes avec sa liste “Rassemblement des gilets jaunes citoyens”, avant de se raviser quelques semaines plus tard.

Crédits : Métropole de Strasbourg
Crédits : Métropole de Strasbourg

Avocate, conseillère municipale à Strasbourg et vice-présidente de l’Eurométropole, Caroline Zorn sera pour la première fois tête de liste du Parti pirate aux élections européennes, formation politique dont elle est porte-parole. Elle a été officiellement intronisée lors du congrès de lancement de la campagne, les 14 et 15 octobre 2023 à Marseille. Pierre Beyssac et Marie Jouveau figureront respectivement en 2e et 3e position sur le liste.

Caroline Zorn portera ainsi le programme du Parti pirate, qui repose sur la protection des droits et libertés fondamentales, aussi bien dans le domaine numérique qu’au sens large. C’est la troisième fois de suite que le Parti pirate présentera une liste aux élections européennes en France : celui-ci avait recueilli 0,21 % des suffrages en 2014 et 0,13 % en 2019.

Crédits : Sénat
Crédits : Sénat

Sénateur du Tarn depuis 2020, ancien député et actuel président de l’Alliance centriste, Philippe Folliot mènera pour la première fois une liste aux élections européennes de 2024, nommée “Ruralités, l’avenir dans le bon sens”. Interrogé par Public Sénat, il dit vouloir placer “les enjeux relatifs aux territoires en général, et à la ruralité en particulier […] au cœur de cette élection”. Se définissant comme un “Européen convaincu”, il privilégie “une Europe qui nous protège plutôt qu’une Europe qui nous contraint”. “On ne parlera de composition de la liste qu’en février-mars. Pour le moment, je souhaite parler projet, idées, programme”, ajoute l’intéressé.

Ils n’ont pas encore annoncé leur tête de liste

Après l’officialisation du nom de Valérie Hayer pour conduire la liste Renaissance le 29 février, tous les grands partis du pays ont annoncé leur tête de liste pour les élections européennes. Certaines formations hésitent encore entre présenter une liste ou former des alliances.

Après de longues négociations, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) ne ralliera finalement pas LFI pour ces élections européennes. La faute à des “désaccords trop importants” pointe le parti trotskiste, à commencer sur l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, que soutient le NPA, contrairement aux Insoumis. La formation d’extrême gauche examine désormais les autres options qui s’offre à elle pour prendre part à ce scrutin.

Debout La France de Nicolas Dupont-Aignan et le Parti fédéraliste européen travaillent chacun de leur côté à la constitution de listes et à la désignation de leur chefs de file respectifs pour les élections européennes.

L’ancien député européen écologiste (1989-1991) Antoine Waechter travaille lui aussi à la constitution d’une liste à laquelle serait associé son parti, le Mouvement écologiste indépendant, ainsi que le Mouvement des Progressistes et L’Ecologie autrement. Tout comme le Parti des travailleurs (anciennement connu sous le nom de Parti ouvrier indépendant démocratique, POID), qui devrait proposer une liste conduite par Camille Adoue, 23 ans. Le parti Europe Egalité Ecologie travaille également à la constitution de sa liste. Quant à l’association Droits du parent et de l’enfant, elle est en train de réunir autour d’elle plusieurs collectifs de défense et de protection des enfants pour monter une liste collective. Enfin, le chanteur complotiste Francis Lalanne a annoncé le lancement de sa liste Union de la résistance, sur laquelle devrait figurer le polémiste Dieudonné, condamné pour antisémitisme.

Les résultats des élections européennes de 2019 en France

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26.04.2024 à 12:44

Pour le chef de l’Otan, “il n’est pas trop tard pour que l’Ukraine l’emporte” face à la Russie

Aurélia Froloff

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“Il n’est pas trop tard pour que l’Ukraine l’emporte” dans la guerre face à la Russie, à condition que les Occidentaux tiennent leurs promesses de lui fournir davantage d’armes, a affirmé Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, jeudi 25 avril [France 24]. “Les alliés de l’Otan n’ont pas apporté le soutien que nous avions promis […]

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Texte intégral (1913 mots)
Jens Stoltenberg (ici le 22 avril 2024 lors d'une conférence en ligne de l'Otan en présence de Zelensky) a urgé les alliés de l'Ukraine à "transformer les engagements en livraisons réelles d’armes et de munitions" - Crédits : NATO North Atlantic Treaty Organization / Flickr CC BY-NC-ND 2.0 Deed
Jens Stoltenberg (ici le 22 avril 2024 lors d’une conférence en ligne de l’Otan en présence de Volodymyr Zelensky) a poussé les alliés de l’Ukraine à “transformer les engagements en livraisons réelles d’armes et de munitions” - Crédits : OTAN / Flickr CC BY-NC-ND 2.0 Deed

Il n’est pas trop tard pour que l’Ukraine l’emporte” dans la guerre face à la Russie, à condition que les Occidentaux tiennent leurs promesses de lui fournir davantage d’armes, a affirmé Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, jeudi 25 avril [France 24].

Les alliés de l’Otan n’ont pas apporté le soutien que nous avions promis à l’Ukraine”, a insisté le chef de l’alliance militaire [Ukrainska Pravda]. “Mais il n’est pas trop tard pour que l’Ukraine l’emporte, car un soutien accru est en route”, a-t-il assuré [i24NEWS]. Son discours fait écho à celui du président ukrainien Volodymyr Zelensky, vendredi dernier: Kiev “ne peut plus attendre”, avait déclaré ce dernier, exhortant “l’Otan à livrer le plus rapidement possible des armes à l’Ukraine” afin de répondre à la pression russe [Sud Ouest].

Engagements des Etats-Unis et de l’Europe

Lors de son allocution, le chef de l’Otan s’est ainsi “félicité du vote [mercredi] du Congrès américain en faveur d’une assistance militaire à hauteur de 61 milliards de dollars, fruit de mois de tractations laborieuses et tendues”, note Le Point. “Il a également salué des engagements allant dans le même sens pris par d’autres pays, dont la Grande-Bretagne, l’Allemagne et les Pays-Bas”, note l’Agence France-Presse reprise par le journal.

Il est maintenant de notre responsabilité de transformer les engagements en livraisons réelles d’armes et de munitions, et de le faire rapidement” a proclamé le chef de l’Alliance atlantique, cité par le quotidien régional allemand Rheinische Post.

Aide nécessaire

Ces fonds [américains] sont essentiels car l’armée ukrainienne, en manque d’hommes et de munitions, est en difficulté face aux forces russes, qui seraient en train de préparer une nouvelle offensive d’ampleur”, note Le Point. “Les autorités prédisent une dégradation sur le front potentiellement dès la mi-mai”, précise l’hebdomadaire.

L’armée de l’air russe est beaucoup plus puissante que celle de l’Ukraine, mais les systèmes de missiles sophistiqués fournis par les partenaires occidentaux de Kiev constituent une menace majeure pour l’aviation russe, alors que les forces du Kremlin progressent lentement le long de la ligne de front d’environ 1 000 kilomètres”, rappelle ABC News. Kiev a besoin d’ ”au moins sept batteries de missile Patriot” qui pourraient être fournies par les Occidentaux, poursuit le média américain.

Jens Stoltenberg a déclaré qu’il ne révèlerait pas “quels pays de l’Otan [disposent] de systèmes de défense aérienne et combien d’entre eux pourraient être disponibles, indiquant qu’il s’agissait d’informations classifiées, mais il a insisté sur le fait qu’il s’attendait à ce que les pays fassent bientôt de nouvelles annonces de soutien, et pas seulement concernant les [batteries de missile] Patriot” [ABC News].

La Chine mise en cause par Stoltenberg

Jens Stoltenberg a aussi pointé du doigt Pékin dans son discours, l’accusant de “soutenir l’économie de guerre de la Russie”, rapporte France 24. La Chine est suspectée de partager avec Moscou des technologies de pointe pouvant être utilisées pour produire des missiles, des chars et des avions. Un commerce qui atténue les effets des sanctions occidentales et entraîne “plus de morts et de destructions” en Ukraine, estime le chef de l’Otan cité par le Rheinische Post.

La Chine affirme vouloir entretenir de bonnes relations avec l’Occident. Dans le même temps, Pékin continue d’alimenter le plus grand conflit armé en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale”, s’est-il insurgé [Sud Ouest].

Ils ne peuvent pas avoir le beurre et l’argent du beurre”, a martelé Jens Stoltenberg qui a été honoré, le même jour, du prix Eric Warburg à Berlin. Celui-ci récompense une personnalité ayant particulièrement travaillé pour les relations transatlantiques, fait savoir La Provence.

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26.04.2024 à 12:34

Fête du Travail : comment le 1er mai est-il commémoré en Europe ?

Juliette Verdes

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En 1886, le 1er mai (date du moving day qui marque le début de l’année comptable des entreprises) est choisi par les syndicats ouvriers américains pour revendiquer la journée de huit heures, sous le slogan “8 heures de travail, 8 heures de sommeil, 8 heures de loisirs”. A Chicago, une grève massive dégénère au bout […]

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Texte intégral (1633 mots)
A l’occasion de la fête du Travail, le 1er mai est férié dans la plupart des pays européens (image : manifestation du 1er mai en Autriche) - Crédits : Flickr SPÖ CC BY-SA 2.0

En 1886, le 1er mai (date du moving day qui marque le début de l’année comptable des entreprises) est choisi par les syndicats ouvriers américains pour revendiquer la journée de huit heures, sous le slogan “8 heures de travail, 8 heures de sommeil, 8 heures de loisirs”. A Chicago, une grève massive dégénère au bout de trois jours : après l’explosion d’une bombe qui tue sept policiers, les forces de l’ordre tirent sur la foule et entraînent la mort de quatre à huit personnes, en blessant des dizaines d’autres.

En 1889, la IIe internationale socialiste, qui se tient à Paris, décide d’instaurer une journée de manifestations et de revendications salariales le 1er mai. La décision est prise à l’occasion du centenaire de la Révolution française, mais aussi en hommage aux syndicalistes américains. La première “journée internationale des travailleurs” a ainsi lieu en 1890 dans plusieurs pays du monde.

En France, la manifestation de 1891 est marquée par le drame de la fusillade de Fourmies dans le Nord, qui se solde par la mort d’une dizaine de manifestants. Après le vote de la journée de huit heures en 1919, le 1er mai devient une journée chômée. C’est aujourd’hui en France le seul jour férié également chômé, c’est à dire où le repos est obligatoire.

Un jour férié est un jour de fête religieuse, laïque, de commémoration ou nationale prévu par la loi. Il peut être travaillé ou non. La France compte 11 jours fériés annuels : le 1er janvier, le lundi de Pâques, le 1er mai, le 8 mai, le jeudi de l’Ascension, le lundi de Pentecôte, le 14 juillet, le 15 août, le 1er novembre, le 11 novembre et le 25 décembre.

Un jour chômé est obligatoirement non travaillé, sauf exception. En France, seule la fête du Travail le 1er mai est ainsi un jour à la fois férié et chômé.

Comment est célébré le 1er mai en Europe ?

Héritage des luttes du 19e siècle et du début du 20e siècle, le 1er mai est aujourd’hui un jour férié dans 24 des 27 pays de l’Union européenne. En Irlande, le jour du Travail (May Day ou Labour Day) a lieu le premier lundi du mois de mai (donc le 1er mai en 2023) : c’est aussi un jour férié. Le 1er mai est obligatoirement chômé dans trois pays de l’Union européenne : l’Espagne, la France et la Pologne.

Aux Pays-Bas et au Danemark, le 1er mai n’est ni férié ni chômé, ce qui n’empêche pas la tenue de manifestations politiques et de défilés dans de nombreuses villes.

En Pologne, durant la période de l’URSS, le 1er mai donnait lieu à de grandes fêtes populaires et défilés orchestrés par le Parti communiste. Au début des années 1980, d’importants mouvements de grève, organisés notamment par la fédération de syndicats Solidarność sur les chantiers navals de Gdańsk, ont donné une dimension nouvelle à cette journée de lutte.

En Italie, la fête du Travail se célèbre en musique : depuis les années 1990, les principales forces syndicales italiennes organisent chaque année un concert sur la Piazza San Giovanni, à Rome.

Dans les pays scandinaves, le 1er mai coexiste avec des fêtes plus traditionnelles marquant l’arrivée du printemps. En Finlande, à côté des défilés de travailleurs, le Vappuaatto est célébré à travers tout le pays. Idem en Suède, où de grandes manifestations étudiantes ont lieu. C’est aussi le cas en Grèce, où la fête du printemps prend ses racines dans l’Antiquité.

Aux Etats-Unis, la fête du Travail est organisée le 1er lundi de Septembre, tout comme au Canada où cette dernière est distincte de la journée internationale des travailleurs (le 1er mai).

Le 1er mai dans les pays de l’Union européenne

PaysJours fériés légaux en vigueur
AllemagneJour férié
AutricheJour férié
BelgiqueJour férié
BulgarieJour férié
ChypreJour férié
CroatieJour férié
DanemarkNi férié ni chômé
EspagneJour férié et chômé
EstonieJour férié
FinlandeJour férié
FranceJour férié et chômé
GrèceJour férié
HongrieJour férié
IrlandeJour férié *le premier lundi du mois de mai
ItalieJour férié
LettonieJour férié
LituanieJour férié
LuxembourgJour férié
MalteJour férié
Pays-BasNi férié ni chômé
PologneJour férié et chômé
PortugalJour férié
République tchèqueJour férié
RoumanieJour férié
SlovaquieJour férié
SlovénieFérié les 1er et 2 mai
SuèdeJour férié

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25.04.2024 à 21:19

Sept ans après son discours de la Sorbonne, Emmanuel Macron appelle à une Europe de “puissance”, “prospérité” et “humanisme”

Boran Tobelem

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“Renouer le fil de nos accomplissements et parler de notre avenir”. Tel était l’objectif du discours sur l’Europe d’Emmanuel Macron, prononcé jeudi 25 avril à l’Université de la Sorbonne, à Paris. Un lieu qu’il est loin d’avoir choisi au hasard : en septembre 2017, il y prononçait déjà un discours portant sur ses ambitions pour […]

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Texte intégral (3343 mots)
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Emmanuel Macron à la Sorbonne, jeudi 25 avril - Crédits : capture d’écran YouTube

Renouer le fil de nos accomplissements et parler de notre avenir”. Tel était l’objectif du discours sur l’Europe d’Emmanuel Macron, prononcé jeudi 25 avril à l’Université de la Sorbonne, à Paris. Un lieu qu’il est loin d’avoir choisi au hasard : en septembre 2017, il y prononçait déjà un discours portant sur ses ambitions pour l’Union européenne, dont le maître-mot était la “souveraineté européenne”.

Depuis sept ans, de nombreux événements ont marqué le Vieux Continent. Brexit, pandémie de Covid-19, guerre en Ukraine… Les crises se sont enchaînées, appelant l’UE à réagir. A six semaines des élections européennes du 6 au 9 juin, qui seront déterminantes pour l’avenir de l’Europe, Emmanuel Macron tenait donc à dresser le bilan des sept années écoulées. Et surtout à se projeter une nouvelle fois vers le futur de l’UE, à l’aune des changements profonds connus par l’Europe et le monde.  « Notre Europe aujourd’hui est mortelle. Elle peut mourir et cela dépend uniquement de nos choix » a-t-il interpellé.

Après les européennes, se tiendra par ailleurs un sommet des Vingt-Sept, les 27 et 28 juin prochains. Une rencontre qui doit déterminer le prochain agenda stratégique de l’UE pendant cinq ans. L’intervention du président “s’inscrit dans la volonté d’orienter et de peser” sur ces discussions, explique-t-on à l’Elysée. Des débats cruciaux appelés à structurer le programme de travail de la future Commission européenne.

L’unité européenne face aux crises

Depuis 2017, l’Europe a connu “des réussites, en particulier en matière d’unité et de souveraineté, ce qui n’était pas acquis”, a salué Emmanuel Macron. Des accomplissements souvent liés aux crises auxquelles les Européens ont été confrontés. Comme celle du Covid-19, qu’ils ont surmontée avec une unité financière à travers le principe d’un endettement commun, matérialisé par un plan de relance auparavant impensable. Ou encore par l’achat commun de vaccins, politique là aussi inédite.  

La guerre en Ukraine a aussi conduit les Européens à bâtir une unité stratégique dans le domaine de l’énergie, fait valoir le chef de l’Etat. Mais aussi celui de la défense, avec un soutien militaire “massif” à Kiev. Les Vingt-Sept ont aussi posé les fondations d’une “souveraineté technologique et industrielle”, souligne Emmanuel Macron. Une ambition exprimée avec “l’agenda de Versailles”, décidé lors d’un sommet européen extraordinaire en mars 2022, pendant la présidence française du Conseil (PFUE).

L’UE a également avancé sur le climat, avec le Pacte vert, feuille de route vers la neutralité carbone en 2050 présentée par la Commission fin 2019. De même que sur les questions migratoires, avec le Pacte européen sur la migration et l’asile, en passe d’être définitivement adopté. Enfin, le chef de l’Etat a mis en avant les progrès en matière d’élargissement de l’UE, avec les candidatures de l’Ukraine et de la Moldavie et les avancées enregistrés par les pays des Balkans occidentaux. Il a aussi rappelé la création de la Communauté politique européenne, organisation regroupant une Europe élargie, lancée en 2022, à la suite d’une initiative de la France lors de la PFUE.

Mais pour Emmanuel Macron, “la bataille n’est pas encore gagnée, loin de là”. Car l’Europe est confrontée à plusieurs menaces, qui ont évolué depuis 2017. Que ce soit en termes de géopolitique et de sécurité, dans un contexte de réarmement généralisé. En matière économique, avec un risque de “décrochage”, face aux Etats-Unis et à la Chine notamment. Ou encore sur le plan culturel, avec la remise en cause du modèle démocratique européen. Des situations qui appellent à “prendre des décisions stratégiques massives, assumer des changements de paradigme, et y répondre par la puissance, la prospérité et l’humanisme”.

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Crédits : capture d’écran YouTube

Europe puissance

L’Europe est sortie d’une logique de minorité, où elle allait chercher sa protection chez les autres. Elle doit aujourd’hui s’affirmer majeure”, considère Emmanuel Macron, qui souhaite une forte montée en puissance de la défense européenne.

Celle-ci doit notamment passer par la construction d’un pilier européen de l’Otan, organisation renforcée depuis la guerre en Ukraine, en particulier avec l’entrée de la Suède et de la Finlande. Mais aussi par la création d’un cadre de sécurité commun au sein de la Communauté politique européenne.

En termes humains, le président propose de mettre en place une “Académie militaire européenne”, qui formerait les futurs cadres militaires et civils européens aux enjeux de sécurité et de défense. Il appelle aussi à atteindre d’ici 2025 l’objectif d’une force de réaction rapide de 5 000 militaires, prévue par la “boussole stratégique”, feuille de route de l’UE en matière de sécurité et de défense.

Se prononçant en faveur d’une “capacité européenne de cybersécurité et de cyberdéfense”, Emmanuel Macron veut aussi développer l’industrie de défense européenne, qui souffre de “sous-investissement”. Il milite notamment pour la mise en place d’une “préférence européenne” dans ce secteur et soutient par ailleurs l’idée d’un emprunt commun, émise par la Première ministre estonienne Kaja Kallas en décembre dernier.

Cette “Europe puissance” doit aussi prendre la voie d’une maîtrise accrue des frontières de l’UE, considère le chef de l’Etat. Avec la mise en œuvre du Pacte asile et migrations et une action déterminée en matière de retours et de réadmissions, en luttant par exemple contre le modèle économique des passeurs et en mobilisant l’agence européenne de garde-côtes et de garde-frontières Frontex.

Pour mieux coordonner l’action des Etats membres concernant les questions de sécurité, Emmanuel Macron appelle à transformer le “Conseil Schengen”, instance de pilotage de l’espace Schengen lancée en 2022, en un véritable “Conseil de sécurité intérieure” de l’Union.

Europe de prospérité

Il n’y a pas de puissance sans assise économique solide”, affirme le locataire de l’Elysée, qui désire “un nouveau paradigme de croissance et de production” à l’échelle européenne.

Un nouveau paradigme qui s’illustre en premier lieu par une production plus importante et plus verte. “Il faut cesser d’opposer la décarbonation et la croissance”, considère Emmanuel Macron. Pour lui, l’écologie doit faire office d’accélérateur pour relocaliser les usines en Europe. Il prend l’exemple des batteries, dont celles utilisées en Europe devront être à 100 % européennes d’ici à 2030.

Le président prône aussi une simplification des règles du marché intérieur, dont la complexité pèse sur les entreprises. Cet allègement réglementaire serait couplé à une intensification des investissements dans des domaines stratégiques en particulier, comme la défense et l’espace, qui bénéficieraient d’une préférence européenne. Des dérogations aux règles de concurrence seraient aussi appliquées à l’intelligence artificielle et aux technologies vertes.

Dans cette perspective de “prospérité”, deux secteurs doivent faire l’objet d’une attention particulière, selon le chef de l’Etat : l’énergie et l’agriculture. Pour la première, Emmanuel Macron appelle à une consolidation de l’Alliance du nucléaire, récemment mise en place et qui compte déjà une quinzaine de membres, et à la construction d’une “Europe de l’atome”, le nucléaire étant d’après lui destiné à jouer un rôle majeur en termes de décarbonation. Sur l’agriculture, le président souhaite une simplification du fonctionnement de la Politique agricole commune (PAC) et une meilleure lutte contre les pratiques déloyales subies par les agriculteurs.

Concernant la politique commerciale, Emmanuel Macron veut une stratégie de réciprocité, avec la mise en place systématique de clauses miroirs dans les accords commerciaux signés par l’UE. Des dispositions qui garantissent que les partenaires de l’Europe appliquent les mêmes normes sociales et environnementales et, ainsi, n’exercent pas une concurrence déloyale. Il souhaite aussi que l’empreinte carbone soit affichée sur les produits, pour montrer que les produits “Made in Europe” sont “presque toujours meilleurs pour la planète”.

Le chef de l’Etat avance également des propositions en matière d’innovation et d’investissement. Pour la première, il fixe un objectif de 3 % du PIB consacré à la recherche et ambitionne de créer une “DARPA” européenne, sur le modèle de cette agence américaine qui soutient des technologies de rupture dans le domaine militaire. Concernant l’investissement, Emmanuel Macron considère que des discussions doivent être engagées au niveau européen pour l’augmenter fortement et ainsi au moins le doubler. Pour ce faire, il propose notamment de nouvelles ressources propres pour le budget de l’UE. De même qu’une “Union de l’épargne et de l’investissement”, pour mobiliser l’épargne européenne au service des ambitions collectives des Vingt-Sept.

Europe humaniste

Avec ce dernier axe de sa contribution à l’agenda stratégique européen, Emmanuel Macron appelle à la “défense de cet humanisme européen qui nous lie”. Un objectif qui s’articule en premier lieu par la protection de la démocratie libérale, modèle qui “n’est pas un acquis”, à l’heure où l’état de droit est remis en cause dans plusieurs Etats européens.

Le président préconise à ce titre de renforcer la conditionnalité du versement des fonds européens au respect de l’état de droit. Tout comme la capacité de l’UE à lutter contre les ingérences étrangères visant à désinformer et déstabiliser les démocraties.

Pour consolider la démocratie en Europe, il réitère sa proposition de créer des listes transnationales aux élections européennes, qu’il avait déjà formulée en 2017 mais qui n’avait pas abouti. Ou encore de diminuer le nombre de signatures requises pour réaliser des initiatives citoyennes européennes. Au Conseil de l’UE, Emmanuel Macron désire une extension du vote à la majorité qualifiée, en matière fiscale et de politique étrangère.

Cette “Europe humaniste” se décline aussi à travers le savoir, la culture et la science pour le chef de l’Etat. Que ce soit par l’éducation, par exemple à travers le développement des “universités européennes”, concept lancé en 2017 à la Sorbonne et qui compte déjà 50 établissements d’enseignement supérieur participants en Europe. Mais aussi d’un Erasmus de l’apprentissage et de la formation professionnelle étendu, avec 15 % d’apprentis en mobilité d’ici à 2030. Autres exemples de mesures avancées par Emmanuel Macron, l’européanisation du Pass culture, qui permet aux jeunes d’accéder à la culture, ou encore projeter Arte au-delà de la France et de l’Allemagne, pour en faire une plateforme européenne audiovisuelle de référence.

L’article Sept ans après son discours de la Sorbonne, Emmanuel Macron appelle à une Europe de “puissance”, “prospérité” et “humanisme” est apparu en premier sur Touteleurope.eu.

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