07.05.2024 à 14:41
Hugo Palacin
Comme pour chaque campagne électorale, les meetings politiques se succèdent à mesure que le scrutin approche. Ces moments de rencontre entre les candidats et leurs sympathisants permettent aux candidats de mettre en avant leurs propositions programmatiques. Les principaux partis ont d’ores et déjà tenu leurs premiers meetings de campagne, mais bon nombre d’événements continuent d’être […]
L’article Elections européennes 2024 : quand et où ont lieu les meetings des différents partis ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Comme pour chaque campagne électorale, les meetings politiques se succèdent à mesure que le scrutin approche. Ces moments de rencontre entre les candidats et leurs sympathisants permettent aux candidats de mettre en avant leurs propositions programmatiques. Les principaux partis ont d’ores et déjà tenu leurs premiers meetings de campagne, mais bon nombre d’événements continuent d’être organisés un peu partout en France jusqu’au scrutin, le 9 juin.
Sommaire
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Pas de meeting annoncé pour l’instant.
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Les prochains meetings :
Les précédents meetings :
Pour aller plus loin…
L’article Elections européennes 2024 : quand et où ont lieu les meetings des différents partis ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
07.05.2024 à 12:48
Hugo Palacin
Moments incontournables des campagnes électorales, les débats entre candidats aux élections européennes vont rythmer les prochaines semaines, jusqu’au scrutin du 9 juin. Public Sénat a ouvert le bal le jeudi 14 mars, avec un débat entre les principales têtes de liste organisé au Parlement européen. Depuis, les rendez-vous rassemblant les protagonistes de cette campagne électorale […]
L’article Elections européennes 2024 : quand et avec quels candidats auront lieu les prochains débats télé et radio ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Moments incontournables des campagnes électorales, les débats entre candidats aux élections européennes vont rythmer les prochaines semaines, jusqu’au scrutin du 9 juin.
Public Sénat a ouvert le bal le jeudi 14 mars, avec un débat entre les principales têtes de liste organisé au Parlement européen. Depuis, les rendez-vous rassemblant les protagonistes de cette campagne électorale se succèdent à l’agenda.
Les grandes dates de débats à retenir :
La confrontation était attendue depuis longtemps. Jeudi 23 mai, le Premier ministre Gabriel Attal débattra avec Jordan Bardella, tête de liste et président du Rassemblement national. Un débat organisé par France 2, à partir de 20h15, et animé par la journaliste Caroline Roux, sur le créneau de l’émission “L’Evénement”. Ce duel entre numéros deux et figures montantes de leur camps respectifs s’annonce être un moment médiatique important de cette campagne électorale.
Dans les derniers jours avant le scrutin, la campagne s’intensifiera et les débats devraient se multiplier. Quatre rendez-vous télévisés sont pour l’instant programmés, rassemblant les principales têtes de liste.
Les trois principales chaînes françaises d’information en continu seront de la partie. LCI devrait organiser son débat le mardi 21 mai, puis BFM TV le lundi 27 mai. Trois jours plus tard, le jeudi 30 mai, ce devrait être au tour de CNews et d’Europe 1, qui compteront quelques absents à gauche : Raphaël Glucksmann (PS) et Marie Toussaint (Les Ecologistes) ont d’ores et déjà indiqué qu’ils n’y participeraient pas, en raison du positionnement idéologique de la chaîne détenue par le groupe Bolloré.
Enfin, France 2 devrait clôturer la saison des débats le mardi 4 juin, quelques jours seulement avant que les Français ne soient appelés aux urnes le dimanche 9 juin (la veille pour les électeurs français de certains territoires d’outre-mer ou qui résident sur le continent américain).
Si les débats télévisés se feront surtout à l’échelle de chaque pays, entre les têtes de liste nationales, certains événements réuniront, comme en 2019, les Spitzenkandidaten. Les chefs de file des principales familles politiques européennes ont débattu pour la première fois fin avril à Maastricht (Pays-Bas, lire plus bas).
Ils devraient se retrouver une deuxième fois le jeudi 23 mai pour un débat européen organisé par le Parlement européen en direct de l’hémicycle de Bruxelles. Une diffusion est prévue dans les 27 Etats membres, comme en 2019. Le nom de la chaîne française qui le retransmettra n’a pas encore été communiqué.
Parmi les principaux Spitzenkandidaten désignés par leur famille politique européenne respective, on pourrait ainsi retrouver Walter Baier (Parti de la gauche européenne), Bas Eickhout (Parti vert européen), Nicolas Schmit (Parti socialiste européen), Marie-Agnes Strack-Zimmermann (Parti de l’Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe / Renew Europe) et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen (Parti populaire européen).
Outre les confrontations entre les principales têtes de listes, certains rendez-vous médiatiques sont réalisés avec un seul ou quelques candidats à la fois. France Inter ou BFM TV ont par exemple déjà expérimenté des confrontations entre deux têtes de liste aux élections européennes en France.
Tout au long de la campagne, les antennes du groupe Radio France consacreront au total près de 100 heures de programmes à ces élections européennes. A l’image de Raphaël Glucksmann et Jordan Bardella, les principales têtes de liste sont reçues dans la matinale de France Inter, comme elles l’ont été dans celle de France info, au cours d’une séquence intitulée “Demain l’Europe”.
Les candidats ont eu une heure pour détailler leur programme en direct. Un format inauguré le lundi 18 mars par François-Xavier Bellamy (LR). Jordan Bardella (RN) lui a succédé le vendredi 22 mars, puis Valérie Hayer (Renaissance) le lundi 25 mars, Raphaël Glucksmann (PS-PP) le vendredi 29 mars, Manon Aubry (LFI) le mercredi 3 avril, Marie Toussaint (Les Ecologistes) le vendredi 5 avril et Marion Maréchal (Reconquête) le jeudi 11 avril.
Un certain nombre de médias, qui ne souhaitent ou ne peuvent pas organiser de débats réunissant l’ensemble des principales têtes de liste, les recevront et les intervieweront une par une d’ici le 9 juin.
Dimanche 5 mai, organisé par RTL, Le Figaro, M6, Paris Première et LCP, en présence de Manon Aubry (LFI), Marie Toussaint (EELV), Raphaël Glucksmann (PS-PP), Valérie Hayer (Renaissance), François-Xavier Bellamy (LR), Jordan Bardella (RN) et Marion Maréchal (Reconquête). Revoir le débat ici.
Jeudi 2 mai, organisé à l’université de la Sorbonne en marge de la deuxième édition de l’Université de Libération, “Grand oral” des élections européennes en présence de Manon Aubry (LFI), Léon Deffontaines (PCF), Marie Toussaint (EELV), Raphaël Glucksmann (PS-PP), Clément Beaune (Renaissance) et François-Xavier Bellamy (LR).
Lundi 29 avril, débat européen entre Spitzenkandidaten, organisé à Maastricht (Pays-Bas) par Studio Europa Maastricht et Politico, en présence de Walter Baier (Parti de la gauche européenne), Maylis Roßberg (Alliance libre européenne), Bas Eickhout (Parti vert européen), Nicolas Schmit (Parti socialiste européen), Valeriu Ghilețchi (Mouvement politique chrétien européen), Marie-Agnes Strack-Zimmermann (Parti de l’Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe / Renew Europe), Anders Vistisen (Identité et démocratie) et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen (Parti populaire européen).
Mardi 16 avril, organisé par le groupe local d’Angers du think tank “The Shift Project”, fondé par Jean-Marc Jancovici, en présence de Manon Aubry (LFI), Marie Toussaint (EELV), Raphaël Glucksmann (PS-PP), Valérie Hayer (Renaissance), François-Xavier Bellamy (LR) et Jean-Philippe Tanguy (RN). Débat centré autour de la question : “quel avenir pour le Pacte vert européen ?”.
Mercredi 10 avril, organisé par RFI et France 24, en présence de Manon Aubry (LFI), Léon Deffontaines (PCF), Marie Toussaint (EELV), Raphaël Glucksmann (PS-PP), Valérie Hayer (Renaissance), François-Xavier Bellamy (LR), Fabrice Leggeri (RN) et Marion Maréchal (Reconquête). Revoir le débat ici.
Mercredi 27 mars, organisé par France info et ChangeNOW, en présence de Manon Aubry (LFI), Marie Toussaint (EELV), Aurore Lalucq (PS-PP), Clément Beaune (Renaissance), François-Xavier Bellamy, Mathilde Androuët (RN) et Nicolas Bay (Reconquête). Débat centré sur la thématique de la transition écologique et sociale.
Jeudi 14 mars, organisé par Public Sénat et le groupe de presse régionale Ebra, en direct du Parlement européen de Strasbourg, en présence de Manon Aubry (LFI), Léon Deffontaines (PCF), Marie Toussaint (EELV), Raphaël Glucksmann (PS-PP), Valérie Hayer (Renaissance), François-Xavier Bellamy (LR), Thierry Mariani (RN) et Marion Maréchal (Reconquête). Revoir le débat ici.
Pour aller plus loin…
Retrouvez également le dossier consacré aux élections européennes 2024 sur le site Vie publique.
L’article Elections européennes 2024 : quand et avec quels candidats auront lieu les prochains débats télé et radio ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
07.05.2024 à 12:33
Matthieu Quentin
“A cinq jours près, l’annonce coïncide avec le 20e anniversaire de l’adhésion de la Pologne à l’UE”, commentent Les Echos. Ce lundi 6 mai, la Commission européenne a en effet annoncé son intention de “mettre un terme à la procédure enclenchée en décembre 2017 [Article 7 du traité sur l’Union européenne, NDLR]” à l’encontre de […]
L’article La Commission européenne annonce vouloir mettre fin à la procédure déclenchée contre la Pologne pour violation de l’état de droit est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
“A cinq jours près, l’annonce coïncide avec le 20e anniversaire de l’adhésion de la Pologne à l’UE”, commentent Les Echos. Ce lundi 6 mai, la Commission européenne a en effet annoncé son intention de “mettre un terme à la procédure enclenchée en décembre 2017 [Article 7 du traité sur l’Union européenne, NDLR]” à l’encontre de Varsovie. Celle-ci avait pour but de “sanctionner ses atteintes à l’état de droit”, en particulier à propos de l’indépendance des juges, rappelle le quotidien économique.
De fait, l’exécutif européen a salué “les mesures prises par le gouvernement de Donald Tusk pour restaurer l’indépendance du système judiciaire”, après les huit années au pouvoir du parti nationaliste et hostile à l’UE Droit et justice (PiS), note Le Monde.
“Aujourd’hui marque un nouveau chapitre pour la Pologne. Après plus de six ans, nous pensons que la procédure de l’article 7 peut être close. Je félicite le Premier ministre Donald Tusk, et son gouvernement pour cette avancée majeure”, a déclaré la présidente de la Commission Ursula von der Leyen [Libération].
Selon Bruxelles, “il n’y a plus de risque clair d’une violation grave de l’état de droit en Pologne au sens de l’article 7 du traité de l’UE”, rapporte L’Express. Pour justifier la fin de cette procédure, l’exécutif européen “souligne que le pays a lancé une série de mesures pour améliorer l’indépendance de son système judiciaire, a reconnu la primauté du droit européen, et s’est engagé à appliquer les décisions de la justice de l’UE et de la Cour européenne des droits de l’homme”, détaille France info.
En outre, la Commission dit se réjouir “du plan d’action sur l’état de droit présenté en février par Varsovie, ainsi que de la décision [du pays] de participer au Parquet européen, qui a démarré ses activités en 2021 et compte 22 pays participants”, ajoutent Les Echos.
Ainsi, la décision de clore la procédure “sera soumise aux ministres des Vingt-Sept lors du Conseil des affaires générales du 21 mai [prochain] pendant lequel ils pourront présenter leurs observations”, fait savoir Le Monde. Ensuite, Bruxelles mettra “formellement fin” à cette procédure, qui “peut déboucher en théorie sur une suspension des droits de vote d’un pays au sein du Conseil de l’UE, en cas de ‘violation grave’ de l’état de droit”, précise le journal du soir.
“La possibilité d’une conclusion rapide de la procédure de l’article 7 n’est pas seulement la conséquence de notre travail au ministère de la Justice, mais elle est également le résultat de l’engagement de l’ensemble du gouvernement”, s’est félicité le ministre polonais de la Justice Adam Bodnar sur X, cité par l’agence de presse polonaise Polska Agencja Prasowa. “Nous sommes déterminés et dévoués à nos valeurs européennes communes”, a-t-il ajouté.
Fin février, Bruxelles “avait déjà mis en avant les efforts de Varsovie en matière d’état de droit”, approuvant alors le déblocage de 137 milliards d’euros (76,5 milliards de fonds de cohésion et 60 milliards au titre du plan de relance), gelés depuis 2022 en raison des “réformes controversées” entreprises par le PiS [France info]. A ce titre, la Pologne a déjà reçu une première tranche de “6,3 milliards d’euros” du plan de relance post-Covid, tandis que les fonds de cohésion destinés à Varsovie devraient également être débloqués, indique Der Spiegel.
“Il n’y a donc plus désormais qu’un Etat membre sous le coup de l’article 7 : la Hongrie de l’illibéral Viktor Orbán”, commentent Les Echos. Toutefois, “Bruxelles [se dit] très préoccupé par la situation en Slovaquie [où le populiste, NDLR] Robert Fico […] est revenu au pouvoir avec une rhétorique moins agressive dans la forme que celle de son voisin, mais assez proche dans le contenu”, analyse le quotidien. Par ailleurs, le Parlement européen a également exprimé en février dernier son inquiétude à l’égard du recul de l’état de droit en Grèce.
L’article La Commission européenne annonce vouloir mettre fin à la procédure déclenchée contre la Pologne pour violation de l’état de droit est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
06.05.2024 à 16:38
Juliette Verdes
Après deux décennies d’isolement chinois, les années 1970 marquent le début d’un rapprochement entre le pays et les puissances occidentales. Des relations diplomatiques entre la République populaire de Chine (RPC) et la Communauté économique européenne sont établies dès mai 1975, avec la première visite d’un commissaire européen chargé des Relations extérieures, Christopher Soames, à Pékin. […]
L’article 10 dates qui ont marqué les relations entre l’Union européenne et la Chine est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Après deux décennies d’isolement chinois, les années 1970 marquent le début d’un rapprochement entre le pays et les puissances occidentales. Des relations diplomatiques entre la République populaire de Chine (RPC) et la Communauté économique européenne sont établies dès mai 1975, avec la première visite d’un commissaire européen chargé des Relations extérieures, Christopher Soames, à Pékin. Après la mort de Mao Zedong, le partenariat entre la RPC et la CEE puis l’UE se poursuit notamment dans le domaine économique, à tel point que la fin de la Guerre froide marque le début d’une “lune de miel” commerciale entre les deux puissances.
Depuis la crise financière de 2008 toutefois, et l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping en 2013, les relations se sont progressivement crispées. La Commission européenne a été jusqu’à qualifier la Chine de “partenaire, concurrent stratégique et rival systémique” en 2019. Une succession de différends commerciaux et diplomatiques, ainsi que l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, ont ensuite renforcé les tensions naissantes.
Cet accord commercial marque un premier tournant dans l’histoire des relations entre la Communauté économique européenne (CEE) et la Chine. Il a pour but de simplifier le processus douanier afin d’accroitre les échanges commerciaux bilatéraux, et comporte également une exigence d’équilibre des échanges entre les deux parties. En cas de non-réciprocité, une commission mixte CEE-Chine est chargée de réajuster les échanges commerciaux. L’article 2 de l’accord comprend une “clause de la nation la plus favorisée” : autrement dit, la Chine et la CEE devront s’accorder les mêmes avantages qu’à leurs autres partenaires commerciaux, selon un principe de réciprocité.
L’accord de 1978 ayant donné des résultats satisfaisants, les ministres des dix pays membres de la CEE autorisent la Commission européenne à ouvrir des négociations avec la Chine pour renouveler leur partenariat commercial. Le nouvel accord de coopération économique et commerciale est officiellement ratifié à Bruxelles en septembre 1985. Il reprend les principaux éléments du texte de 1978, en précisant les domaines de coopération des deux parties contractantes : l’industrie, le secteur agricole, l’énergie, la science ou encore la technologie…
Les deux signataires s’engagent également à renforcer leur coopération via une coproduction, des co-entreprises, ou encore le transfert de technologie. En outre, des clauses visent à améliorer le climat des investissements.
En juin 1989, un mouvement de contestation inquiète le président chinois Deng Xiaoping. La population pékinoise soutient largement la grève de la faim menée par les étudiants sur la place Tian’anmen, et bloque l’armée chinoise aux portes de la capitale. Dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, l’armée réprime violemment le mouvement contestataire, faisant plusieurs milliers de morts.
Ce massacre choque l’opinion publique mondiale, et les Etats-Unis décrètent immédiatement un embargo sur les ventes d’armes à la Chine. En Europe, les ministres réunis à l’occasion du Conseil européen de Madrid le 27 juin 1989 instaurent une mesure similaire en raison des graves atteintes aux droits de l’homme commises par la Chine. Inscrit dans une déclaration commune, l’embargo contre la Chine est toujours en vigueur en 2024, bien que la question de sa levée ait été discutée à plusieurs reprises.
En octobre 2003, le ministère des Affaires étrangères chinois publie un premier document stratégique à destination de l’Union européenne. Il y pose les conditions d’un partenariat entre les deux entités, dont la levée de l’embargo sur les ventes d’armes. Lors du 8e sommet Union européenne-Chine en septembre 2005, les Européens réaffirment, à la demande de Pékin, “leur volonté de continuer à œuvrer en vue de la levée de l’embargo”. Mais le changement de position de certains pays membres et l’arrivée au pouvoir d’Angela Merkel en Allemagne enterrent durablement le projet.
Après la chute de l’URSS au début des années 1990, la Chine et l’UE renforcent leur relation bilatérale. En 1993, la CEE devient officiellement l’Union européenne et se dote d’une ambition nouvelle quant à son rôle sur la scène internationale, tandis que la Chine voit dans l’UE un partenaire économique de taille et un contrepoids à l’influence américaine.
Au terme de quinze années de longues négociations, la Chine fait son entrée dans l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) le 11 décembre 2001. L’Union européenne appuie la candidature chinoise, avec l’espoir que le pays devienne une économie de marché et que son insertion dans la mondialisation entraîne une libéralisation politique en interne. L’UE espère également profiter du marché de la Chine, en pleine expansion. Celle-ci devient le deuxième partenaire commercial de l’UE en 2002 ; et deux ans plus tard, l’Union européenne devient le premier partenaire commercial de la Chine.
A partir de 2008, l’Union européenne est touchée de plein fouet par la crise économique et financière. Côté chinois, si les exportations diminuent dans un premier temps, le contexte reste plus favorable aux grandes entreprises et aux banques qui vont investir en Europe. La crise renforce l’interdépendance entre la Chine et l’UE. Le pays achète notamment des obligations et bons du Trésor d’Etats européens en difficulté, notamment la Grèce.
En décembre 2008, la prise de contrôle du port grec du Pirée par le groupe de logistique China Ocean Shipping Company (COSCO) fait grand bruit. La presse de l’époque explique que l’opération permet à la Grèce de moderniser ses infrastructures à moindre coût en les privatisant partiellement, tandis que les Chinois offrent un accès privilégié au marché européen à leurs produits. Huit ans plus tard, la Grèce cède la totalité du port au groupe COSCO, qui en devient l’actionnaire majoritaire.
Arrivé au pouvoir en 2013, Xi Jinping s’impose comme une figure politique forte dès le début de son mandat. Critiquant la “stagnation” qui caractérise la période précédente, il met en avant le “rêve chinois” et veut faire de son pays un acteur de premier plan au niveau mondial. En 2013, au Kazakhstan, il évoque pour la première fois son projet de “nouvelles routes de la soie” (Belt & Road Initiative, BRI), la création d’une nouvelle route commerciale entre l’Asie, l’Europe et l’Afrique impliquant la participation de plus de 68 pays. En 2017 le forum “17+1” dédié au projet BRI est créé, dont font partie 11 pays de l’UE. Tout en proposant aux Etats souffrant économiquement de financer et de construire des infrastructures de transport, la Chine y facilite les exportations de ses marchandises. Dans le même temps, Xi Jinping opère une dérive autoritaire, aboutissant à la réforme constitutionnelle de 2018 qui abolit la limite des deux mandats présidentiels.
Quinze ans après son adhésion à l’OMC, la Chine devait se voir automatiquement reconnaitre le statut d’économie de marché (SEM), qui ne lui a pas été directement octroyé en 2001. Concrètement, ce statut obligerait tous les membres de l’OMC à tenir compte des prix pratiqués sur le marché intérieur chinois. Il aurait également rendu les enquêtes contre le dumping (vente à un prix inférieur au coût) plus difficiles à mener.
Or en 2016, l’Etat chinois joue encore un rôle considérable et contrôle des pans entiers de “l’économie socialiste de marché”. Les Etats-Unis et le Japon annoncent clairement qu’ils ne reconnaîtraient pas le SEM à la Chine, au risque d’être sanctionnés par l’OMC. L’UE, qui s’était pourtant engagée à le faire, change d’avis au cours de l’année 2016. Un revirement qui crée la surprise et lance une longue série d’hostilités commerciales entre les deux parties. La Chine dépose une plainte à l’OMC dès le 12 décembre 2016, visant l’UE et les Etats-Unis contre leur méthode d’évaluation anti-dumping mis en place la même année.
Le 12 mars 2019, le Parlement européen, le Conseil européen et la Commission livrent leur nouvelle vision stratégique vis-à-vis de la Chine dans une communication conjointe. Le pays est désormais considéré comme “un partenaire de coopération avec lequel l’UE partage des objectifs étroitement intégrés, un partenaire de négociation avec lequel l’UE doit trouver un juste équilibre sur le plan des intérêts, un concurrent économique dans la course à la domination technologique et un rival systémique dans la promotion d’autres modèles de gouvernance”.
Fruit de négociations débutées en 2013, un accord de principe sur les investissements entre l’Union et la Chine est adopté à la fin de l’année 2020… Mais n’est toujours pas ratifié à l’heure actuelle.
Par le biais de cet accord, l’Union a pour ambition de réduire le déséquilibre avec Pékin, en raison de l’écart existant entre d’un côté l’ouverture du marché européen aux investissements étrangers, de l’autre les barrières à l’entrée et les discriminations auxquelles sont confrontées les entreprises européennes qui souhaitent investir en Chine. L’accord prévoit à la fois la libéralisation des investissements mais aussi la levée des contraintes, permettant l’ouverture de plusieurs secteurs du marché chinois (transport, automobile, santé, numérique…). Ce traité est le plus important jamais conclu par le pays avec un partenaire étranger dans le domaine de l’investissement.
Néanmoins, le contexte géopolitique a évolué au fil des années. La Commission européenne suspend l’accord en 2021, à la suite des sanctions prises par la Chine à l’encontre de responsables et députés européens ayant dénoncé les exactions du régime chinois dans la région du Xinjiang.
Au cours de l’année 2021, les tensions culminent entre la Chine et l’UE. En mars 2021, l’Union prend des sanctions (interdiction de visas et gel d’avoirs) contre quatre responsables chinois en raison de la répression de la minorité musulmane ouïgoure dans la région du Xinjiang. L’UE accuse ces hauts fonctionnaires de “graves atteintes aux droits de l’homme” et de se rendre coupable de “détentions arbitraires et [de] traitements dégradants infligés aux Ouïgours et aux membres d’autres minorités ethniques musulmanes”.
Le ministère chinois des Affaires étrangères dément toute atteinte aux droits de l’homme, et ne tarde pas à prendre des mesures de représailles. Pékin annonce mettre en place des sanctions contre quatre entités (dont le comité politique et de sécurité du Conseil de l’UE) et dix responsables européens (dont des eurodéputés), interdits de séjour en Chine.
En mai 2021, le différend est lié cette fois à la question taïwanaise. La Lituanie se retire du forum “17+1” du BRI, et donne son accord à l’ouverture dans son pays d’une représentation de Taïwan sous le nom de “Bureau de représentation de Taïwan”. Pour la Chine, cet acte représente un pas en avant vers la reconnaissance de l’indépendance de l’île, qu’elle considère comme partie intégrante de son territoire. En signe de représailles, les autorités chinoises mettent en place des pratiques commerciales discriminatoires à l’encontre de l’Etat Balte, rejetant les demandes d’importations et bloquants les exportations de Vilnius vers la Chine.
Le 27 janvier 2022, l’UE annonce qu’elle engage une procédure auprès de l’OMC contre la Chine “en raison de ses pratiques commerciales discriminatoires à l’encontre de la Lituanie, qui frappent également d’autres exportations du marché unique de l’UE”. La procédure ne devrait pas aboutir avant plusieurs années.
Signe d’une relation politique tendue, la vice-présidente de la Commission Margrethe Vestager dénonce en octobre 2021 une “pression accrue” de la Chine sur Taïwan et déplore sa présence militaire dans le détroit, ce qui fait selon elle planer un risque sur “la sécurité et la prospérité” de l’Europe. En août 2022, les tensions entre Pékin et Taipei sont exacerbées par la visite de la présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis, Nancy Pelosi. Une “provocation” pour la Chine, qui a multiplié les manœuvres militaires autour du détroit de Taïwan tout au long de l’année 2022.
Lors d’une rencontre organisée en marge des Jeux olympiques de Pékin, trois semaines avant l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, Xi Jinping et son homologue russe Vladimir Poutine signent une déclaration commune scellant “l’amitié sans limites” des deux pays. Depuis lors, la Chine n’a jamais condamné l’invasion de l’Ukraine. Le sommet UE-Chine convoqué par la Commission européenne en avril 2022 n’a pas fait avancer le dialogue avec Pékin, pour qui l’application de sanctions à l’encontre de la Russie n’est pas envisageable dans la mesure où les Chinois veulent se poser en médiateurs du conflit.
Ce rapprochement sino-russe fait craindre un soutien militaire du gouvernement de Xi Jinping à la Russie. Le 19 février 2023, le Secrétaire d’Etat américain Antony Blinken laisse entendre que Pékin est sur le point de livrer des armes à Moscou, ce que les autorités chinoises démentent. Quelques jours plus tard, le 24 février, le plan de paix pour l’Ukraine publié par le ministère chinois des Affaires étrangères ne mentionne toujours pas le caractère illégal de l’invasion de l’Ukraine. Xi Jinping et Vladimir Poutine réaffirment leur partenariat le 22 mars 2023, notamment à travers une “déclaration conjointe sur l’approfondissement du partenariat de coordination stratégique globale de l’ère nouvelle”, qui affiche son hostilité envers l’Occident.
Sur fonds de tensions géopolitiques et commerciales, le président chinois, Xi Jinping, a rencontré son homologue français Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen le 6 mai 2024. Pour le dirigeant chinois, il s’agit de la première visite sur le continent européen depuis 2019.
La Commission européenne a récemment lancé de multiples enquêtes à l’encontre d’entreprises ou de consortiums chinois, dans le cadre des réglementations européennes antisubventions. En octobre 2023, l’exécutif européen a ainsi lancé une procédure contre les subventions de Pékin pour son industrie automobile, et tout particulièrement ses voitures électriques. En février 2024, une autre enquête a visé une filiale du constructeur ferroviaire chinois CRRC, numéro un mondial du secteur. Enfin, en avril 2024, deux procédures ont été dirigées contre des géants chinois des secteurs photovoltaïque et éolien.
En juin 2023, la Commission européenne avait présenté une nouvelle stratégie pour “renforcer la sécurité économique” de l’UE. Celle-ci vise à mieux filtrer les investissements étrangers et à protéger les technologies sensibles de l’Europe.
L’article 10 dates qui ont marqué les relations entre l’Union européenne et la Chine est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
06.05.2024 à 14:57
Hugo Palacin
Qui sera réinvesti par son parti aux élections européennes de juin 2024 ? En haut de la liste ou en position non éligible ? Qui devra faire ses cartons et quitter l’hémicycle strasbourgeois ? Qui retournera se consacrer à ses autres mandats politiques, à son ancienne profession ou, tout simplement, à sa vie personnelle ? Ces questions, beaucoup des […]
L’article Elections européennes : quels eurodéputés français sont candidats ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Qui sera réinvesti par son parti aux élections européennes de juin 2024 ? En haut de la liste ou en position non éligible ? Qui devra faire ses cartons et quitter l’hémicycle strasbourgeois ? Qui retournera se consacrer à ses autres mandats politiques, à son ancienne profession ou, tout simplement, à sa vie personnelle ? Ces questions, beaucoup des 79 eurodéputés français de la mandature qui s’achève se les posent eux-mêmes.
Certains ne savent pas s’ils poursuivront leur travail au Parlement européen après le 9 juin. Pour l’ensemble des partis politiques représentés à Strasbourg, les listes de candidats aux élections européennes sont sur le point d’être bouclées (si elles ne le sont pas déjà). D’ici le 17 mai, date limite du dépôt des listes auprès du ministère de l’Intérieur, les tractations en coulisses vont bon train, faisant forcément des déçus de dernière minute, relégués aux positions inéligibles, voire hors de la liste.
In fine, les électeurs auront le dernier mot grâce à leur vote, le 9 juin prochain. C’est eux qui décideront du nombre de sièges alloués à chaque formation politique. Autant de facteurs qui laissent dans l’inconnue une grande partie des 79 élus français en poste au Parlement européen.
A quelques semaines du scrutin, 57 d’entre eux ont fait état de leur envie de rempiler. 14 autres, au contraire, ont d’ores et déjà annoncé qu’ils raccrocheraient le costume de député européen à l’issue de leur mandat. Les 8 restants n’ont pas encore fait part de leurs intentions.
Le 3 mai, Renaissance et ses alliés ont levé le voile sur leur liste pour les élections européennes en annonçant l’identité des 30 premiers candidats. Parmi ceux-là, 15 sont des eurodéputés sortants de la majorité présidentielle.
Outre la tête de liste, Valérie Hayer, on retrouve ainsi Bernard Guetta (2e position), Marie-Pierre Vedrenne (3e), Pascal Canfin (4e), Nathalie Loiseau (5e), Sandro Gozi (6e), Fabienne Keller (7e), Laurence Farreng (9e) et Gilles Boyer (10e) dans les premiers noms. Suivent Christophe Grudler (12e), Stéphanie Yon-Courtin (13e), Jérémy Decerle (14e), Max Orville (18e), Catherine Amalric (27e) et Pierre Karleskind (30e).
Ne figurant pas parmi ces premiers candidats, Stéphane Bijoux, Ilana Cicurel, Guy Lavocat et Salima Yenbou ont toutefois confié à Toute l’Europe leur souhait d’être de nouveau candidats pour le camp présidentiel. Quant à Irène Tolleret, elle nous avait fait part de sa volonté de rempiler pour un second mandat au Parlement européen. Dans un entretien à Midi Libre, elle a finalement annoncé fin avril “[ne plus avoir] la force” de retourner à Strasbourg et Bruxelles pour cinq années supplémentaires.
Longtemps auparavant, Catherine Chabaud, Dominique Riquet et Sylvie Brunet avaient fait savoir qu’ils ne seraient pas candidats en juin. La navigatrice Catherine Chabaud a indiqué dès mai 2023 dans un entretien avec Ouest-France qu’elle ne rempilerait pas pour un second mandat. Quant à l’ancien maire de Valenciennes (2002-2012) Dominique Riquet, il quittera le Parlement européen après quinze années à siéger à Strasbourg. Enfin, Sylvie Brunet a confirmé auprès de Toute l’Europe qu’elle ne se représenterait pas non plus.
Le 1er mai, le Rassemblement national (RN) a dévoilé le début de sa liste pour les élections européennes. Parmi les 35 premiers candidats annoncés, on retrouve 10 des 18 eurodéputés sortants. A commencer par Jordan Bardella, président du parti et tête de liste pour le deuxième fois d’affilée, après le scrutin de 2019.
Mathilde Androuët (4e position), Jean-Paul Garraud (5e), Thierry Mariani (9e), Philippe Olivier (11e), Catherine Griset (14e), Virginie Joron (16e), Marie Dauchy (22e), France Jamet (30e) et André Rougé (31e) figurent ainsi sur cette liste.
Deux parlementaires avaient confié à Toute l’Europe qu’ils ne souhaitaient pas se représenter. Elue à Strasbourg depuis 2014, Dominique Bilde entend désormais se consacrer à sa vie privée. “J’ai 70 ans, je travaille depuis l’âge de 15 ans et je n’ai jamais arrêté. J’ai besoin de repos désormais”, explique-t-elle. Même situation pour Gilles Lebreton : “Ayant, à 65 ans, accompli dix ans de mandat, j’ai décidé de quitter la vie politique et de laisser ma place à plus jeune que moi”. Enfin, selon les informations de Contexte, le député européen Jean-Lin Lacapelle ne sera pas candidat, lui non plus.
Pour les 5 autres eurodéputés sortants, il faudra attendre que la suite de la liste soit connue. Eric Minardi, délégué du RN en Polynésie française, est l’unique élu du RN à avoir confirmé auprès de Toute l’Europe son intention de rempiler, bien qu’il ne figure pas parmi les 35 premiers noms dévoilés par la formation d’extrême droite.
Chez les députés écologistes, on se verrait bien rester à Strasbourg. 10 d’entre eux sont candidats aux élections européennes, dont 7 sur la liste des Ecologistes - EELV. Parmi les prétendants, Marie Toussaint, investie tête de liste aux élections européennes de 2024, et David Cormand, qui l’épaulera en seconde position sur la liste. Mounir Satouri (4e position), Benoît Biteau (6e), Caroline Roose (7e), Claude Gruffat (12e) et François Thiollet (20e) sont également présents sur la liste des écologistes pour ce scrutin.
Damien Carême figurait initialement sur cette liste, en 10e position. En désaccord avec la stratégie des écologistes, il a décidé de démissionner du parti et, par conséquent, de se retirer de la liste. Finalement, il sera bel et bien candidat aux élections européennes, mais sur la liste… de La France insoumise, au 8e rang.
Quant à Lydie Massard, arrivée dans l’hémicycle en 2023 à la suite de l’élection de Yannick Jadot au Sénat, elle a été désignée cheffe de file par son parti, Régions et peuples solidaires (RPS). Alliés de longue date d’EELV, les régionalistes de RPS, mécontents des places qui leurs étaient accordées sur la future liste commune, ont préféré se tourner vers de nouveaux partenaires et former une coalition avec le Parti radical de gauche (PRG) et Volt. Lydie Massard devrait figurer sur cette liste.
Devenue une figure du Parlement européen, Karima Delli ne sera pas réinvestie par EELV. Les statuts du parti limitent ses parlementaires à trois mandats successifs pour une même fonction. Elue depuis 2009, la présidente de la commission des Transports et du Tourisme devra ainsi quitter Strasbourg (sauf si elle trouve une place sur une autre liste…). Gwendoline Delbos-Corfield et François Alfonsi ne rempileront pas non plus pour un nouveau mandat européen.
Comme en 2019, François-Xavier Bellamy a été investi tête de liste pour mener la campagne des Républicains aux élections européennes. Plusieurs de ses collègues au Parlement européen seront de nouveau ses colistiers pour ce scrutin.
C’est ainsi le cas des anciens ministres Nadine Morano (6e position) et Brice Hortefeux (7e), de Nathalie Colin-Oesterlé (8e), membre du parti Les Centristes, d’Anne Sander (10e), première questeure du Parlement européen, ainsi que de Geoffroy Didier (11e), secrétaire général délégué des Républicains. Tous figurent parmi la liste des premiers candidats dévoilée par le parti fin avril.
Un seul membre de la délégation française du groupe du Parti populaire européen (PPE) avait annoncé qu’il ne se représenterait pas. Elu à Strasbourg depuis 2009, Arnaud Danjean avait indiqué dans le Journal de Saône-et-Loire qu’il se mettrait en retrait de la vie politique à l’issue de son mandat. Quant à Laurence Sailliet, elle a seulement indiqué qu’elle ne soutiendra pas la liste menée par François-Xavier Bellamy pour ce scrutin.
Bis repetita chez les socialistes aussi, s’agissant de la tête de liste. Raphaël Glucksmann est chargé de mener la campagne du Parti socialiste (PS), comme en 2019. A ses côtés, en 4e position sur la liste, figure de nouveau Aurore Lalucq, avec qui il co-préside Place Publique, parti allié au PS. Chez les roses, Nora Mebarek et Christophe Clergeau héritent respectivement des 2e et 5e positions.
Députée européenne depuis 2009, Sylvie Guillaume ne se représente pas pour “laisser la place à de nouvelles figures”, a-t-elle indiqué à Toute l’Europe. Pascal Durand, élu en 2019 sur la liste de la majorité présidentielle qu’il a finalement quitté, ne compte pas se représenter non plus.
Enfin, Pierre Larrouturou est lui aussi candidat, mais pas aux côtés du PS et de Place publique cette fois-ci. Le petit parti qu’il a fondé, Nouvelle Donne, présente sa propre liste aux élections européennes, conjointement avec Allons Enfants, un mouvement qui regroupe des militants âgés de moins de 30 ans.
Chez les insoumis, les voyants sont (presque) tous au vert. Manon Aubry a été ré-investie tête de liste par La France insoumise pour mener la campagne, comme en 2019. Younous Omarjee figure en 2e position sur cette liste, juste devant Marina Mesure (3e). Leïla Chaibi hérite, elle, de la 5e place.
Emmanuel Maurel a décidé de faire campagne sous bannière communiste. Son mouvement, la Gauche républicaine et socialiste (GRS), s’est allié au Parti communiste français (PCF) dans le cadre de ce scrutin. L’avenir européen d’Anne-Sophie Pelletier enfin est plus que compromis, depuis que l’eurodéputée a été exclue de la délégation insoumise en décembre 2023 pour des faits de harcèlement.
Le 6 février 2024, Nicolas Bay est devenu le premier (et le seul) eurodéputé français à siéger au sein du groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR). Elu en 2019 sur la liste du Rassemblement national, il a rallié en 2022 Eric Zemmour et Reconquête lors de l’élection présidentielle française. Il figure en 4e position sur la liste menée par Marion Maréchal en vue du scrutin du 9 juin.
Quatre députés français siègent aujourd’hui parmi les non-inscrits, tous élus il y a cinq ans sur la liste du Rassemblement national. Gilbert Collard, Maxette Pirbakas et Jérôme Rivière ont quitté le RN après avoir rallié Eric Zemmour et son parti Reconquête lors de l’élection présidentielle de 2022.
La liste du parti d’extrême droite aux élections européennes de 2024 sera menée par Marion Maréchal, mais rien n’indique pour l’instant si les intéressés figureront dessus. Maxette Pirbakas a confirmé à Toute l’Europe son intention de “continuer le travail entrepris”, sans dévoiler auprès de quelle formation politique. Au contraire, Jérôme Rivière a déclaré qu’il ne se représenterait pas pour un nouveau mandat.
Quant à Hervé Juvin, il a été exclu de la délégation française du RN en novembre 2022 après avoir été condamné en appel pour violences conjugales. Difficile d’imaginer le parti de Marine Le Pen l’investir de nouveau pour le prochain scrutin.
Tableau synthétique :
Groupe | Prénom | NOM | Parti | Réponse |
---|---|---|---|---|
Renew Europe | Catherine | AMALRIC | Parti Radical | Oui |
Stéphane | BIJOUX | Renaissance | Oui | |
Gilles | BOYER | Horizons | Oui | |
Sylvie | BRUNET | Mouvement Démocrate | Non | |
Pascal | CANFIN | Renaissance | Oui | |
Catherine | CHABAUD | Mouvement Démocrate | Non | |
Ilana | CICUREL | Renaissance | Oui | |
Jérémy | DECERLE | Renaissance | Oui | |
Laurence | FARRENG | Mouvement Démocrate | Oui | |
Sandro | GOZI | Renaissance | Oui | |
Christophe | GRUDLER | Mouvement Démocrate | Oui | |
Bernard | GUETTA | Renaissance | Oui | |
Valérie | HAYER | Renaissance | Oui | |
Pierre | KARLESKIND | Renaissance | Oui | |
Fabienne | KELLER | Renaissance | Oui | |
Guy | LAVOCAT | Renaissance | Oui | |
Nathalie | LOISEAU | Horizons | Oui | |
Max | ORVILLE | Mouvement Démocrate | Oui | |
Dominique | RIQUET | Parti radical | Non | |
Irène | TOLLERET | Renaissance | Non | |
Marie-Pierre | VEDRENNE | Mouvement Démocrate | Oui | |
Salima | YENBOU | Renaissance | Oui | |
Stéphanie | YON-COURTIN | Renaissance | Oui | |
Identité et démocratie | Mathilde | ANDROUËT | Rassemblement national | Oui |
Jordan | BARDELLA | Rassemblement national | Oui | |
Aurélia | BEIGNEUX | Rassemblement national | - | |
Dominique | BILDE | Rassemblement national | Non | |
Annika | BRUNA | Rassemblement national | - | |
Patricia | CHAGNON | Rassemblement national | - | |
Marie | DAUCHY | Rassemblement national |
Oui |
|
Jean-Paul | GARRAUD | Rassemblement national | Oui | |
Catherine | GRISET | Rassemblement national | Oui | |
Jean-François | JALKH | Rassemblement national | - | |
France | JAMET | Rassemblement national | Oui | |
Virginie | JORON | Rassemblement national | Oui | |
Jean-Lin | LACAPELLE | Rassemblement national | Non | |
Gilles | LEBRETON | Rassemblement national | Non | |
Thierry | MARIANI | Rassemblement national | Oui | |
Eric | MINARDI | Rassemblement national | Oui | |
Philippe | OLIVIER | Rassemblement national | Oui | |
André | ROUGE | Rassemblement national | Oui | |
Verts/Alliance libre européenne | François | ALFONSI | Régions et Peuples Solidaires | Non |
Benoît | BITEAU | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
Damien | CARÊME | - | Oui | |
David | CORMAND | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
Gwendoline | DELBOS-CORFIELD | Les Ecologistes - EELV | Non | |
Karima | DELLI | Les Ecologistes - EELV | Non | |
Claude | GRUFFAT | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
Lydie | MASSARD | Régions et Peuples Solidaires | Oui | |
Caroline | ROOSE | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
Mounir | SATOURI | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
François | THIOLLET | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
Marie | TOUSSAINT | Les Ecologistes - EELV | Oui | |
Parti populaire européen | François-Xavier | BELLAMY | Les Républicains | Oui |
Nathalie | COLIN-OESTERLE | Les Centristes | Oui | |
Arnaud | DANJEAN | Les Républicains | Non | |
Geoffroy | DIDIER | Les Républicains | Oui | |
Brice | HORTEFEUX | Les Républicains | Oui | |
Nadine | MORANO | Les Républicains | Oui | |
Laurence | SAILLIET | - | - | |
Anne | SANDER | Les Républicains | Oui | |
Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates | Christophe | CLERGEAU | Parti socialiste | Oui |
Pascal | DURAND | - | Non | |
Raphaël | GLUCKSMANN | Place publique | Oui | |
Sylvie | GUILLAUME | Parti socialiste | Non | |
Aurore | LALUCQ | Place publique | Oui | |
Pierre | LARROUTUROU | Nouvelle Donne | Oui | |
Nora | MEBAREK | Parti socialiste | Oui | |
La Gauche - GUE/NGL | Manon | AUBRY | La France Insoumise | Oui |
Leila | CHAIBI | La France Insoumise | Oui | |
Emmanuel | MAUREL | Gauche républicaine et socialiste | Oui | |
Marina | MESURE | La France Insoumise | Oui | |
Younous | OMARJEE | La France Insoumise | Oui | |
Anne-Sophie | PELLETIER | - | - | |
Conservateurs et Réformistes européens | Nicolas | BAY | Reconquête ! | Oui |
Non-inscrits | Gilbert | COLLARD | - | - |
Hervé | JUVIN | - | - | |
Maxette | PIRBAKAS | - | Oui | |
Jérôme | RIVIERE | - | Non |
L’article Elections européennes : quels eurodéputés français sont candidats ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
06.05.2024 à 13:01
Matthieu Quentin
Accueilli dimanche après-midi à l’aéroport d’Orly par le Premier ministre Gabriel Attal, le président chinois Xi Jinping “entame ce lundi 6 mai une visite de deux jours entre Paris et les Hautes-Pyrénées”, un an après la visite officielle d’Emmanuel Macron en Chine, fait savoir Le HuffPost. A l’occasion des 60 ans de relations diplomatiques franco-chinoises, […]
L’article Le président chinois Xi Jinping est en visite officielle en France sur fond de tensions géopolitiques et commerciales avec l’UE est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
Accueilli dimanche après-midi à l’aéroport d’Orly par le Premier ministre Gabriel Attal, le président chinois Xi Jinping “entame ce lundi 6 mai une visite de deux jours entre Paris et les Hautes-Pyrénées”, un an après la visite officielle d’Emmanuel Macron en Chine, fait savoir Le HuffPost.
A l’occasion des 60 ans de relations diplomatiques franco-chinoises, le chef de l’Etat français “entend prôner la ‘réciprocité’ commerciale et la recherche d’une résolution de la guerre en Ukraine face à un président chinois qui continue d’afficher son soutien à la Russie”, explique Le Monde.
Par ailleurs, cette première visite chinoise en Europe depuis 2019 fera également l’objet de discussions sur “la situation au Moyen-Orient [ainsi que] les actions communes [franco-chinoises] face aux enjeux globaux, notamment l’urgence climatique, la protection de la biodiversité et la situation financière des pays les plus vulnérables”, a précisé l’Elysée [France info].
Emmanuel Macron “s’est concerté en amont” avec le chancelier allemand Olaf Scholz afin de préparer les rendez-vous diplomatiques qui doivent s’enchaîner ce lundi, fait savoir Le Monde. Ce matin, Ursula von der Leyen a pris part à une “session qui [devait] permettre de soulever la question des différends commerciaux”, indique le journal du soir. Ces derniers mois, l’Union européenne a en effet multiplié “les enquêtes sur les subventions étatiques chinoises à plusieurs secteurs industriels […] accusées de fausser la concurrence”, notamment à propos des voitures électriques, de l’énergie solaire ou encore de l’éolien, rappelle Ouest-France.
“La Chine fabrique actuellement, avec des subventions massives, plus qu’elle ne vend en raison de sa faible demande intérieure”, a affirmé la cheffe de l’exécutif européen dans une déclaration publiée dans la nuit de dimanche à lundi [Le Monde]. “Cela conduit à une offre excédentaire de produits chinois subventionnés, tels que les véhicules électriques et l’acier, ce qui [contribue à] un commerce déloyal”, explique-t-elle, citée par le quotidien. Et d’ajouter que “l’Europe ne peut pas accepter de telles pratiques qui faussent le marché et qui pourraient conduire à une désindustrialisation” du Vieux Continent.
De son côté, Emmanuel Macron a déclaré, dans un entretien accordé à La Tribune et au journal régional La Provence publié dimanche en amont du sommet, qu’il voulait “obtenir la réciprocité des échanges et faire prendre en compte les éléments de [leur] sécurité économique”. “Je plaide pour un aggiornamento parce que la Chine est devenue surcapacitaire dans beaucoup de domaines et exporte massivement vers l’Europe”, a-t-il ajouté. L’Union européenne est “prise en tenailles entre les économies américaine et chinoise, massivement aidées par la puissance publique”, analyse Le Monde.
A la suite d’une cérémonie protocolaire aux Invalides destinée à “célébrer comme il se doit les 60 années de relations diplomatiques” entre les deux pays [Le Parisien], les dirigeants français et chinois doivent se retrouver en tête à tête lundi après-midi pour “la séquence la plus politique”, fait savoir Ouest-France. Ainsi, Emmanuel Macron souhaite “exhorter Xi [Jinping] […] à user de son influence auprès de la Russie dans la guerre en Ukraine”, indique Reuters.
Selon la France, “la Chine est en effet le seul acteur à même de peser sur la Russie, ce qui doit lui permettre de protéger l’Ukraine”, analyse Le HuffPost. S’ils refusent pour l’heure “d’accabler Vladimir Poutine et soutiennent financièrement l’effort de guerre russe, Etat et entreprises chinois peuvent être un levier de taille pour les alliés de [Kiev]”, poursuit le média en ligne. “Il est dans notre intérêt que la Chine pèse sur la stabilité de l’ordre international”, a notamment déclaré le chef de l’Etat français dans un entretien avec l’hebdomadaire britannique The Economist publié jeudi, rapporte Voice of America.
“La Chine n’est pas à l’origine de cette crise, et elle n’y est pas non plus partie ou participante”, a pour sa part affirmé Xi Jinping dans une tribune publiée dans les colonnes du Figaro dimanche. “Nous avons toujours joué un rôle constructif pour favoriser un règlement pacifique”, a affirmé le dirigeant chinois, estimant être fidèle aux “buts et principes de la Charte des Nations unies”.
Emmanuel Macron compte demander à son homologue chinois de soutenir la “trêve olympique” pour l’ensemble des conflits à l’occasion des Jeux de Paris cet été, fait savoir Ouest-France. A cet égard, le président français tentera “d’instaurer un dialogue plus direct” mardi lors d’une “escapade plus personnelle” dans les Pyrénées avec le chef de l’Etat chinois, accompagnés de leurs épouses, indique Le Monde. Depuis sa visite officielle en Chine en 2023, Emmanuel Macron exhorte Pékin à “ramener la Russie à la raison”, “avec des résultats modestes”, analyse le journal du soir.
A l’issue du sommet franco-chinois, Xi Jinping sera “attendu en Serbie et en Hongrie, soit un fervent allié de la Russie et le vilain petit canard de l’UE dirigé par l’autoritaire Viktor Orbán”, commente Le HuffPost.
L’article Le président chinois Xi Jinping est en visite officielle en France sur fond de tensions géopolitiques et commerciales avec l’UE est apparu en premier sur Touteleurope.eu.