L'indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a grimpé de 0,58%, soit 41,69 points à 7.255,01 points. La veille, il avait gagné 0,21% à 7.213,32 points au terme d'une séance hésitante.
Le début de la journée a été marqué "par de mauvais indices PMI avec la mauvaise surprise de la contraction en zone euro", commente Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés chez IG France.
L'activité du secteur privé dans la zone euro s'est contractée en novembre, à 48,1, contre 50 en octobre, selon l'indice PMI Flash publié vendredi par S&P Global. Il est ainsi tombé à son plus bas niveau en 10 mois, et a déçu les attentes des économistes.
Un chiffre situé au-dessus de la barre des 50 signale une croissance de l'activité, tandis qu'un chiffre en deçà reflète une contraction.
"Les données de la zone euro ont augmenté la probabilité de nouvelles baisses de taux de la part de la Banque centrale européenne (BCE) l'année prochaine", souligne Kathleen Brooks, analyste chez XTB.
"Les mauvaises nouvelles deviennent des bonnes nouvelles pour accélérer les baisses de taux" et soulager l'économie, explique M. Baradez.
La tendance s'est également inversée sur les principales places boursières européennes après une intervention du ministre des finances allemand Jörg Kukies, affirmant que l'Allemagne doit s'améliorer sur "le potentiel de main-d'œuvre qualifiée, la débureaucratisation, les incitations fiscales à l'investissement et à la recherche, et les prix de l'énergie".
Cela a "plu aux marchés",qui avaient "besoin d'entendre (...) un responsable allemand parler d'investissement'", insiste Alexandre Baradez.
Les financières boudent
Les anticipations de détente de l'environnement de taux en Europe ont pesé sur les banques françaises.
"Quand les taux baissent en Europe, les banques sont moins bien orientées en Bourse car cela réduit leur possibilité de marge sur les crédits", explique Alexandre Baradez.
A la clôture, Société Générale a cédé 2,59% à 25,95 euros, BNP Paribas a perdu 2,23% à 56,92 euros et Crédit Agricole 1,66% à 13,05 euros.
Unibail au beau fixe
A l'inverse, les prévisions de baisse des taux en Europe ont soutenu les valeurs foncières cotées.
"Pour financer des projets immobiliers de toute nature, mieux vaut des taux de crédit bas. Un environnement de taux qui se détend est donc positif pour le secteur immobilier", poursuit M. Baradez.
Le titre de Unibail-Rodamco-Westfield a terminé en hausse de 3,14% à 77,56 euros, la plus forte progression du CAC 40 sur la séance.