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15.08.2025 à 19:17

Sur le littoral ivoirien, exhumer ses proches face à la montée des eaux

FRANCE24
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Désemparé, sans aide publique, M. Akadié, 53 ans, a décidé d'organiser lui-même, comme des centaines d'autres familles du village, une cérémonie avec quelques professionnels pour déplacer les restes de ses parents, son oncle, son grand-père et son arrière-grand père. Il a assisté à leur exhumation. "On prend les os, les cheveux et puis les dents, ce qui n’est pas pourri, on met ça dans des pagnes blancs" et "dans de petits cercueils", raconte-t-il à l'AFP face à l'océan, encore très ému. M. Akadié a dû organiser de nouvelles funérailles, dans un cimetière éloigné de la mer, créé par les habitants pour répondre à cette situation. Ses proches "sont morts deux fois", estime-t-il. "C’est triste, ça fait très mal". Avant de les faire déplacer, il s'est adressé à eux: "On ne le fait pas pour vous détruire, mais la mer avance", leur a-t-il dit. "Il faut parler. Le corps est mort, mais l'esprit vit", explique-t-il. Situé à quelque 140 kilomètres d'Abidjan, le village de Lahou-Kpanda est une bande de sable entourée d'eau: au nord la lagune, à l'est le fleuve Bandama, au sud l'océan Atlantique. L'embouchure entre les trois s'est déplacée d'un kilomètre et demi au gré des courants depuis 1993, selon le gouvernement, et les activités de dragage sur la lagune ont fait perdre au village une partie de sa superficie. Mais surtout, sous l'effet du réchauffement climatique, l'océan avale 1,6 mètre de ses côtes chaque année, selon la Banque mondiale, qui estime que Lahou-Kpanda pourrait totalement disparaître d'ici 2050. Plus des deux tiers du littoral ivoirien sont affectés par l’érosion côtière, avec "un recul moyen des côtes d’environ un à deux mètres par an au profit de la mer", indique le ministère de l'Environnement de Côte d'Ivoire. Une nouvelle embouchure, financée notamment par la Banque mondiale, est en travaux à Lahou-Kpanda pour empêcher la montée des eaux à partir de 2026. Objets à la surface En attendant, l'exhumation d'un corps a un coût: 500.000 voire 700.000 francs CFA, soit 760 à 1.060 euros, indique Alphonse Akadié - jusqu'à près de 10 fois le salaire minimum mensuel. Il dit avoir notamment payé les démarches administratives pour obtenir des autorisations officielles, rémunéré des professionnels et loué un hors-bord pour se déplacer de part et d'autre de Lahou-Kpanda, car les voies terrestres en sable sont difficilement praticables. "Avant de déplacer les corps, nous avons crié à l’État, à nos élus, députés, maires, à la sous-préfecture, au conseil régional" un désarroi, en vain, explique William Attawa, un des notables de ce village traditionnel. Selon Ali Sissoko, le maire de Grand-Lahou, qui administre Lahou-Kpanda, il n'était pas possible d'apporter aux familles une aide financière. "On n'avait pas les moyens", se défend-il. Les foyers les moins aisés ont fait appel à de jeunes croque-morts habitant le village, parfois simplement "formés entre eux" et payés moins cher que des professionnels, précise le guide touristique Nicolas Kodjo. Adrienne Zoukouan, 63 ans, a ainsi fait déplacer cinq membres décédés de sa famille. Pour se protéger d'une telle scène, elle est restée "à cinq mètres du tombeau". Mais la majorité des familles "ont vu leurs corps partir en mer", regrette un autre notable, Siméon Ladjou, 61 ans. Environ 70% du cimetière de cinq hectares "sont allés sous les eaux" en quelque 50 ans, rapporte le maire. "C'était vraiment le cimetière de référence de toute la région", dit-il, alors "toute la mémoire de Lahou-Kpanda est partie". Par moments, elle a ressurgi: ici, "quand on enterre nos parents, c'est avec des objets", qui "revenaient souvent à la surface" ou s'échouaient "sur la plage", raconte Ali Sissoko. Certains villages alentours ont accepté d'accueillir des défunts de Lahou-Kpanda, afin de les protéger de la mer menaçante, explique-t-il, "il y a une forme de solidarité". Au final, "chacun se débrouille comme il peut pour enterrer ses morts", regrette-t-il.

15.08.2025 à 18:23

La Bourse de Paris termine en hausse, entre Ukraine et indicateurs aux Etats-Unis

FRANCE24
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Le CAC 40 a pris 0,67% à 7.923,45 points, en hausse de 53,11 points. La veille, l'indice vedette de la Bourse de Paris avait avancé de 65,37 points (+0,85%) à 7.870,34 points. Sur l'ensemble de la semaine, il a gagné 2,33%. Les investisseurs sont à l'affût du moindre indicateur économique aux Etats-Unis pour évaluer les effets de la politique de hausse des droits de douane imposée par Donald Trump sur la première économie mondiale. Ce vendredi, ils ont reçu des signaux contradictoires. Les ventes au détail ont progressé en juillet, pour le deuxième mois d'affilée, en parfaite conformité avec les attentes du marché, tirées en particulier par la vente d'automobiles et le secteur de l'ameublement. Mais la production industrielle américaine a reculé de 0,1% sur un mois, alors que le consensus des analystes tablait sur une stagnation. Et la confiance des consommateurs a rechuté au mois d'août aux Etats-Unis, contrairement aux attentes des marchés. Ces indices ont été publiés au lendemain de l'annonce de l'inflation côté producteurs (PPI) de juillet, bien plus forte que prévu, qui a accru les craintes d'une flambée des prix en raison des droits de douane, susceptible d'empêcher la Réserve fédérale américaine (Fed) de baisser ses taux. Toutefois, "la plupart des investisseurs continuent de penser que la Réserve fédérale (Fed) réduira ses taux au moins deux fois cette année: en septembre, puis en décembre", commente auprès de l'AFP Sam Stovall, de CFRA. Autre point d'attention des marchés: "le sommet Trump-Poutine en Alaska, où les deux dirigeants devraient discuter de l'Ukraine", mais dont les développements ne devraient pas être connus avant la clôture des marchés américains (20H00 GMT), commentent les économistes de Deutsche Bank. "Même si une percée immédiate est peu probable, le sommet sera néanmoins un indicateur important pour les relations américano-russes et la guerre en Ukraine", poursuivent-ils. La rencontre "en tête à tête" du président russe Vladimir Poutine et de son homologue américain Donald Trump sera suivie par un repas de travail, avec leurs conseillers. Ils donneront ensuite une conférence de presse. Sur le marché obligataire, le rendement de l'emprunt français à dix ans a atteint 3,46%, contre 3,47% la veille en clôture. Son équivalent allemand, référence en Europe, a atteint 2,79%, contre 2,71%. Verallia cède du terrain Le fabricant de bouteilles et emballages en verre Verallia, ex-filiale de Saint-Gobain, a cédé 6,14% à 27,22 euros, au lendemain de l'annonce selon laquelle la société d'investissement brésilienne BWGI détenait 77,05% de son capital, à l'issue de son OPA.

15.08.2025 à 17:15

Athlétisme: Michael Johnson met son Grand Slam Track sur pause en raison de problèmes financiers

FRANCE24
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"La situation actuelle et l'incapacité de payer nos athlètes et nos partenaires est un des défis les plus difficiles que j'ai eu à vivre", a écrit Michael Johnson dans un communiqué. "La saison 2026 n'aura pas lieu tant que ces obligations ne sont pas remplies." Annoncé en grande pompe en 2024 par la légende américaine de la piste, la compétition ambitionnait de "dépoussiérer l'athlétisme" avec un nouveau format proposant uniquement des courses, avec des athlètes sous contrat et des primes aux montants inédits pour le sport olympique N.1. Mais après des étapes à Kingston en avril, Miami début mai puis Philadelphie fin mai, cette dernière déjà réduite de trois à deux journées -- et à chaque fois dans des stades de taille moyenne aux tribunes clairsemée -- Grand Slam Track avait décidé de tout bonnement annuler, pour des raisons "économiques", son dernier rendez-vous prévu à Los Angeles fin juin. Depuis la fin prématurée de la saison 2025, plusieurs athlètes ont indiqué qu'ils attendaient toujours le versement de leurs primes. "Le paradoxe le plus cruel dans tout ça est que nous avions promis que les athlètes seraient dûment et rapidement payés. Et cependant, nous avons des difficultés à le faire", a indiqué Michael Johnson dans son communiqué, expliquant la situation par la perte d'investisseurs et des "changements de circonstances hors de notre contrôle". Cette saison, le circuit a rassemblé quelques stars de la piste comme les multiples championnes olympiques américaines Sydney McLaughlin-Levrone et Gabby Thomas, mais a été boudé par des grands noms du sprint, comme Noah Lyles, Julien Alfred et Sha'Carri Richardson.
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