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08.12.2025 à 05:15

Les affrontements entre la Thaïlande et le Cambodge reprennent

FRANCE 24
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La Thaïlande a affirmé lundi avoir utilisé des avions pour "frapper des cibles militaires" et "mettre fin aux tirs de soutien cambodgiens", après qu'un de ses soldats a été tué à la frontière. De quoi relancer les tensions alors que l'accord de cessez-le-feu entre les deux pays avait déjà été suspendu en novembre.
La Thaïlande a affirmé lundi avoir utilisé des avions pour "frapper des cibles militaires" et "mettre fin aux tirs de soutien cambodgiens", après qu'un de ses soldats a été tué à la frontière. De quoi relancer les tensions alors que l'accord de cessez-le-feu entre les deux pays avait déjà été suspendu en novembre.

08.12.2025 à 04:57

En direct : le Bénin se réveille au lendemain d'une tentative déjouée de coup d'État

FRANCE 24
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Des militaires ont annoncé dimanche matin à la télévision nationale béninoise avoir destitué le président Patrice Talon, dont le dernier mandat doit prendre fin en avril prochain, avant que les autorités n'affirment avoir déjoué le coup d'État et contrôler la situation. Suivez notre direct.
Des militaires ont annoncé dimanche matin à la télévision nationale béninoise avoir destitué le président Patrice Talon, dont le dernier mandat doit prendre fin en avril prochain, avant que les autorités n'affirment avoir déjoué le coup d'État et contrôler la situation. Suivez notre direct.

08.12.2025 à 04:49

NBA: LeBron James royal à Philadelphie

FRANCE24
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Les spectateurs de la Xfinity Mobile Arena ont assisté à une soirée NBA "vintage", avec un LeBron James retrouvé et décisif (29 points, 7 rebonds et 6 passes), et quelques coups d'éclat de Joel Embiid pour les locaux. Trois jours après la fin à Toronto de son incroyable série de matches à 10 points ou plus (1.297 rencontres en près de 19 ans), la vedette des Lakers, qui fêtera ses 41 ans fin décembre, a offert le succès aux siens avec 10 points consécutifs dans les derniers instants, notamment un tir de loin sur une jambe (à 1:11) suivi d'un tir à mi-distance (à 27 sec), célébré en mimant une couronne sur sa tête, un classique après ses actions les plus décisives, rappelant qui est "le King". "C'était la fin du road trip, je me sentais juste bien, depuis ce matin. Il faut savoir sentir le jeu, Luka (Doncic) revient d'un aller-retour en Europe, j'avais de bonnes jambes, je savais que je devais faire plus offensivement", a commenté auprès du diffuseur celui qui s'est aussi permis un dunk spectaculaire en transition, une autre action signature. "Connecteur" Si Luka Doncic revenait tout juste de Slovénie où il a assisté à la naissance de son deuxième enfant, le magicien a réussi à valider un triple-double (31 points, 15 rebonds, 11 passes). Le coach JJ Redick a salué LeBron James comme "le connecteur" de son équipe. "Il est important de se rappeler de temps en temps de quoi on est capable, surtout pour lui après son début de saison perturbé par des blessures, où il a surtout essayé de rattraper le temps perdu", a dit le technicien, privé de son joueur et ami pendant 16 matches sur 23 déjà. Le N.23 or et pourpre n'a pas été le seul vétéran en jambes dimanche, Joel Embiid (31 ans, MVP en 2023) montrant quelques bribes de sa gloire passée, avant plusieurs blessures, égalisant à 1 min 29 du buzzer, sortant un contre autoritaire sur LeBron, et finissant avec 16 points et 7 rebonds, au relais de Tyrese Maxey (28 points). Deuxièmes à l'Ouest, les Lakers (17-6) ont remporté leurs huit matches "clutch" cette saison, définis par la NBA comme une rencontre avec un écart de 5 points ou moins dans les 5 dernières minutes. Ils accueilleront mercredi les San Antonio Spurs, qui espèrent un retour de Victor Wembanyama, pour leur quart de finale de la Coupe NBA. Inquiétude pour Wagner Les Boston Celtics ont eux enchaîné un 10e succès en 12 matchs sur le parquet des Toronto Raptors (121-113), avec des bonnes performances de Jaylen Brown (30 points, 8 rebonds) et de Derrick White (27 points). Cette victoire permet à Boston (15-9) de passer devant Toronto (15-10) à la 3e place à l'Est et d'afficher des ambitions pour cette saison malgré la grave blessure de Jayson Tatum et le chamboulement de l'effectif cet été. Le Magic d'Orlando a été dominé au Madison Square Garden par les New York Knicks (106-100) de Jalen Brunson (30 points), et s'inquiète pour l'Allemand Franz Wagner, sorti dès le premier quart-temps à cause d'une blessure à la jambe gauche pas encore diagnostiquée. Après avoir laissé Jamal Murray briller en début de rencontre (34 points dont 23 lors du premier quart-temps, 5 passes), Nikola Jokic a lui pris le jeu en main sans paraître forcer son talent pour aider Denver à dominer Charlotte 115 à 106, finissant tout près du triple-double avec 28 points, 9 rebonds et 11 passes. Le champion Oklahoma City, malgré l'absence du MVP Shai Gilgeous-Alexander, s'est facilement imposé à Utah 131-101. Le Thunder n'est que la 3e équipe de l'histoire à commencer aussi bien une saison (23-1).
Texte intégral (596 mots)
Les spectateurs de la Xfinity Mobile Arena ont assisté à une soirée NBA "vintage", avec un LeBron James retrouvé et décisif (29 points, 7 rebonds et 6 passes), et quelques coups d'éclat de Joel Embiid pour les locaux. Trois jours après la fin à Toronto de son incroyable série de matches à 10 points ou plus (1.297 rencontres en près de 19 ans), la vedette des Lakers, qui fêtera ses 41 ans fin décembre, a offert le succès aux siens avec 10 points consécutifs dans les derniers instants, notamment un tir de loin sur une jambe (à 1:11) suivi d'un tir à mi-distance (à 27 sec), célébré en mimant une couronne sur sa tête, un classique après ses actions les plus décisives, rappelant qui est "le King". "C'était la fin du road trip, je me sentais juste bien, depuis ce matin. Il faut savoir sentir le jeu, Luka (Doncic) revient d'un aller-retour en Europe, j'avais de bonnes jambes, je savais que je devais faire plus offensivement", a commenté auprès du diffuseur celui qui s'est aussi permis un dunk spectaculaire en transition, une autre action signature. "Connecteur" Si Luka Doncic revenait tout juste de Slovénie où il a assisté à la naissance de son deuxième enfant, le magicien a réussi à valider un triple-double (31 points, 15 rebonds, 11 passes). Le coach JJ Redick a salué LeBron James comme "le connecteur" de son équipe. "Il est important de se rappeler de temps en temps de quoi on est capable, surtout pour lui après son début de saison perturbé par des blessures, où il a surtout essayé de rattraper le temps perdu", a dit le technicien, privé de son joueur et ami pendant 16 matches sur 23 déjà. Le N.23 or et pourpre n'a pas été le seul vétéran en jambes dimanche, Joel Embiid (31 ans, MVP en 2023) montrant quelques bribes de sa gloire passée, avant plusieurs blessures, égalisant à 1 min 29 du buzzer, sortant un contre autoritaire sur LeBron, et finissant avec 16 points et 7 rebonds, au relais de Tyrese Maxey (28 points). Deuxièmes à l'Ouest, les Lakers (17-6) ont remporté leurs huit matches "clutch" cette saison, définis par la NBA comme une rencontre avec un écart de 5 points ou moins dans les 5 dernières minutes. Ils accueilleront mercredi les San Antonio Spurs, qui espèrent un retour de Victor Wembanyama, pour leur quart de finale de la Coupe NBA. Inquiétude pour Wagner Les Boston Celtics ont eux enchaîné un 10e succès en 12 matchs sur le parquet des Toronto Raptors (121-113), avec des bonnes performances de Jaylen Brown (30 points, 8 rebonds) et de Derrick White (27 points). Cette victoire permet à Boston (15-9) de passer devant Toronto (15-10) à la 3e place à l'Est et d'afficher des ambitions pour cette saison malgré la grave blessure de Jayson Tatum et le chamboulement de l'effectif cet été. Le Magic d'Orlando a été dominé au Madison Square Garden par les New York Knicks (106-100) de Jalen Brunson (30 points), et s'inquiète pour l'Allemand Franz Wagner, sorti dès le premier quart-temps à cause d'une blessure à la jambe gauche pas encore diagnostiquée. Après avoir laissé Jamal Murray briller en début de rencontre (34 points dont 23 lors du premier quart-temps, 5 passes), Nikola Jokic a lui pris le jeu en main sans paraître forcer son talent pour aider Denver à dominer Charlotte 115 à 106, finissant tout près du triple-double avec 28 points, 9 rebonds et 11 passes. Le champion Oklahoma City, malgré l'absence du MVP Shai Gilgeous-Alexander, s'est facilement imposé à Utah 131-101. Le Thunder n'est que la 3e équipe de l'histoire à commencer aussi bien une saison (23-1).

08.12.2025 à 04:19

Le gouvernement lance des conférences sur la "souveraineté alimentaire", sur fond de méfiance agricole

FRANCE24
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De l'élevage à la viticulture en passant par les céréales, les difficultés sont telles que la balance agricole française pourrait être déficitaire en 2025, pour la première fois en près de 50 ans. Aujourd'hui, la France importe la moitié des fruits, légumes et du poulet qu'elle consomme, 60% de la viande ovine, 25% du bœuf... Ces conférences, promises par la loi d'orientation agricole de mars 2025, se dérouleront sur plusieurs mois, par filières de production et au niveau régional, pour des conclusions en juin. La ministre Annie Genevard a livré en février une vision de la souveraineté alimentaire conçue comme un "réarmement" dans un monde secoué de conflits: "la France doit produire plus pour manger mieux", avait-elle assené, appelant à la "mobilisation générale". Retour "symbolique" à Rungis Elle franchit une étape supplémentaire lundi en lançant son opération "grand réveil alimentaire" au marché de gros de Rungis, avec un discours qualifié de "majeur" par son entourage. Cette entrée en matière a fait bondir le premier syndicat FNSEA, qui participera au chantier mais pas à son lancement, "s'apparentant davantage à une opération de communication". "Cela fait 15, 20 ans qu'on dit qu'on va dans le mauvais sens. Ce qui nous intéresse maintenant, c'est ce qu'on va faire, (...) comment on assure des revenus sur les exploitations", souligne le secrétaire général de la FNSEA Hervé Lapie. Le premier syndicat goûte assez peu ce retour "symbolique" à Rungis, où Emmanuel Macron avait en 2017 prôné une stratégie de "montée en gamme", depuis percutée par l'inflation et la concurrence accrue sur les marchés. Huit ans plus tard, l'ambiance est morose. Après deux hivers de colère dans les campagnes, le monde agricole reste au bord de l'explosion, entre crises sanitaires dans l'élevage et prix en berne. La mobilisation s'organise, en France contre la politique d'abattage systématique de bovins touchés par la dermatose, et à Bruxelles, où une manifestation est prévue le 18 décembre contre l'accord de libre-échange UE-Mercosur ou la taxe carbone aux frontières pour les engrais. Pour la Coordination rurale, 2e syndicat agricole qui boude aussi le discours de Rungis, "le ministère ne répond pas aux attentes actuelles des agriculteurs" qu'on "empêche de produire" avec des contraintes trop fortes. A rebours de cette vision anti-normes, la Confédération paysanne est aussi critique du gouvernement, estimant que la souveraineté est avant tout la capacité d'une société à choisir son agriculture et non une course pour produire et exporter plus. Plusieurs filières soulignent que le temps n'est plus "aux nouvelles consultations" mais aux "décisions": "il y a urgence", a résumé l'interprofession de la viande mercredi. Certaines ont établi des diagnostics précis, comme celle de la betterave sucrière, ou lancé des "plans de souveraineté" comme les fruits et légumes en 2023, ou le blé dur et la viande en 2024. Qu'espérer donc de ces conférences ? Impliquer la transformation L'idée est de construire à partir "de l'évolution de la demande", en interrogeant notamment les industriels: "il s'agit bien d'élaborer un plan d'action de production et de transformation à dix ans et on fera en sorte de partir de la demande du consommateur français, européen et mondial", explique le ministère. Des "projets structurants" seront identifiés, de même que des "trajectoires de production", assure-t-on. Ce plan devra aussi tenir compte de la stratégie française de lutte contre le changement climatique ou de réduction des pesticides. Ludovic Spiers, ex-directeur général du géant coopératif agricole Agrial, a été nommé "coordinateur général" du chantier. Des groupes de travail sectoriels sont prévus (cultures, viandes blanches, viticulture...), réunissant les interprofessions, l'amont (l'agriculture) et l'aval (la transformation), l'établissement public FranceAgrimer, la recherche. Ces conférences "doivent être l'occasion d'un sursaut national. Je veux impliquer le consommateur citoyen, lui faire prendre conscience que par son acte d'achat, il a une importance capitale. Ce +grand réveil alimentaire+ s'adresse d'abord à lui", a affirmé Mme Genevard dans Les Echos dimanche. Elles devront aussi prendre en considération des stratégies nationales nutrition et climat (Snanc, SNBC...) qui se font toujours attendre.
Texte intégral (719 mots)
De l'élevage à la viticulture en passant par les céréales, les difficultés sont telles que la balance agricole française pourrait être déficitaire en 2025, pour la première fois en près de 50 ans. Aujourd'hui, la France importe la moitié des fruits, légumes et du poulet qu'elle consomme, 60% de la viande ovine, 25% du bœuf... Ces conférences, promises par la loi d'orientation agricole de mars 2025, se dérouleront sur plusieurs mois, par filières de production et au niveau régional, pour des conclusions en juin. La ministre Annie Genevard a livré en février une vision de la souveraineté alimentaire conçue comme un "réarmement" dans un monde secoué de conflits: "la France doit produire plus pour manger mieux", avait-elle assené, appelant à la "mobilisation générale". Retour "symbolique" à Rungis Elle franchit une étape supplémentaire lundi en lançant son opération "grand réveil alimentaire" au marché de gros de Rungis, avec un discours qualifié de "majeur" par son entourage. Cette entrée en matière a fait bondir le premier syndicat FNSEA, qui participera au chantier mais pas à son lancement, "s'apparentant davantage à une opération de communication". "Cela fait 15, 20 ans qu'on dit qu'on va dans le mauvais sens. Ce qui nous intéresse maintenant, c'est ce qu'on va faire, (...) comment on assure des revenus sur les exploitations", souligne le secrétaire général de la FNSEA Hervé Lapie. Le premier syndicat goûte assez peu ce retour "symbolique" à Rungis, où Emmanuel Macron avait en 2017 prôné une stratégie de "montée en gamme", depuis percutée par l'inflation et la concurrence accrue sur les marchés. Huit ans plus tard, l'ambiance est morose. Après deux hivers de colère dans les campagnes, le monde agricole reste au bord de l'explosion, entre crises sanitaires dans l'élevage et prix en berne. La mobilisation s'organise, en France contre la politique d'abattage systématique de bovins touchés par la dermatose, et à Bruxelles, où une manifestation est prévue le 18 décembre contre l'accord de libre-échange UE-Mercosur ou la taxe carbone aux frontières pour les engrais. Pour la Coordination rurale, 2e syndicat agricole qui boude aussi le discours de Rungis, "le ministère ne répond pas aux attentes actuelles des agriculteurs" qu'on "empêche de produire" avec des contraintes trop fortes. A rebours de cette vision anti-normes, la Confédération paysanne est aussi critique du gouvernement, estimant que la souveraineté est avant tout la capacité d'une société à choisir son agriculture et non une course pour produire et exporter plus. Plusieurs filières soulignent que le temps n'est plus "aux nouvelles consultations" mais aux "décisions": "il y a urgence", a résumé l'interprofession de la viande mercredi. Certaines ont établi des diagnostics précis, comme celle de la betterave sucrière, ou lancé des "plans de souveraineté" comme les fruits et légumes en 2023, ou le blé dur et la viande en 2024. Qu'espérer donc de ces conférences ? Impliquer la transformation L'idée est de construire à partir "de l'évolution de la demande", en interrogeant notamment les industriels: "il s'agit bien d'élaborer un plan d'action de production et de transformation à dix ans et on fera en sorte de partir de la demande du consommateur français, européen et mondial", explique le ministère. Des "projets structurants" seront identifiés, de même que des "trajectoires de production", assure-t-on. Ce plan devra aussi tenir compte de la stratégie française de lutte contre le changement climatique ou de réduction des pesticides. Ludovic Spiers, ex-directeur général du géant coopératif agricole Agrial, a été nommé "coordinateur général" du chantier. Des groupes de travail sectoriels sont prévus (cultures, viandes blanches, viticulture...), réunissant les interprofessions, l'amont (l'agriculture) et l'aval (la transformation), l'établissement public FranceAgrimer, la recherche. Ces conférences "doivent être l'occasion d'un sursaut national. Je veux impliquer le consommateur citoyen, lui faire prendre conscience que par son acte d'achat, il a une importance capitale. Ce +grand réveil alimentaire+ s'adresse d'abord à lui", a affirmé Mme Genevard dans Les Echos dimanche. Elles devront aussi prendre en considération des stratégies nationales nutrition et climat (Snanc, SNBC...) qui se font toujours attendre.

08.12.2025 à 04:17

L'UE avance au pas de charge pour durcir sa politique migratoire

FRANCE24
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Réunis à Bruxelles, les ministres de l'Intérieur des Etats membres de l'Union se prononceront pour la première fois sur trois textes présentés cette année par la Commission européenne afin d'encadrer plus strictement les arrivées et les renvois de migrants. Ils permettraient notamment: - D'ouvrir des centres en dehors des frontières de l'UE pour y envoyer les migrants dont la demande d'asile aurait été rejetée, les fameux "hubs de retours". - De sanctionner plus durement les migrants qui refusent de quitter le territoire européen, via des périodes de détention plus longues. - De renvoyer des migrants vers des pays dont ils ne sont pas originaires mais que l'Europe considère comme "sûrs". La baisse des arrivées -- environ 20% d'entrées irrégulières en moins par rapport à l'an dernier -- n'a pas fait retomber la pression sur les responsables politiques du Vieux continent. Bien au contraire. "Il faut que nous avancions afin de donner aux citoyens le sentiment que nous maîtrisons la situation", a martelé jeudi le commissaire européen Magnus Brunner, architecte de ce tour de vis migratoire. La France et l'Espagne sceptiques Ses idées font bondir la gauche et les associations de protection de migrants -- elles dénoncent des mesures violant les droits humains. "Au lieu d'investir dans la sécurité, la protection et l'inclusion, l'UE choisit des politiques qui plongeront davantage de personnes dans le danger et l'insécurité juridique", alerte Silvia Carta de PICUM, une ONG de protection des sans-papiers. Sous l'impulsion du Danemark, qui assure la présidence tournante de l'Union européenne et défend de longue date ce durcissement migratoire, les Etats membres avancent au pas de charge dans leur examen des mesures. "Nous progressons très vite", assure un diplomate européen, estimant qu'il existe une "volonté politique largement partagée" parmi les Vingt-Sept pour valider ces propositions. Parmi les rares sceptiques: la France, qui s'interroge sur la légalité et l'efficacité de certaines de ces mesures, et l'Espagne, pas convaincue par les "hubs de retour", déjà expérimentés par plusieurs pays mais sans réel succès. Ces mesures bénéficient aussi du net soutien de la droite et de l'extrême droite qui se sont alliées au Parlement européen la semaine dernière pour leur accorder de premiers feux verts. Là encore, l'idée est d'avancer vite, de nombreux eurodéputés et dirigeants plaidant pour leur adoption finale en début d'année prochaine. Qui accueillera les demandeurs d'asile ? Des discussions extrêmement périlleuses sont par ailleurs prévues lundi sur un nouveau système de répartition des demandeurs d'asile en Europe. Afin de soulager les pays se situant le long des routes migratoires, comme la Grèce et l'Italie, l'UE exigera bientôt que les autres Etats membres relocalisent des demandeurs d'asile sur leur sol. Ou versent, à défaut, une contribution financière de 20.000 euros par demandeur d'asile aux pays sous pression. Les pays de l'UE négocient depuis plusieurs semaines sur comment mettre en place ce système. Mais les tractations ont déjà connu de nombreux remous: dans le contexte politique actuel, quels pays seraient prêts à accepter les demandeurs d'asile d'un autre? Plusieurs pays, dont la Belgique, la Suède ou l'Autriche sont déjà sortis du bois en annonçant qu'ils n'accepteront pas les demandeurs d'asile d'autres Etats membres. "Il y a peu de ministres de l'Intérieur qui vont vouloir venir devant la presse et dire +ok j'en ai pris 3.000+", prédit un responsable européen, s'exprimant sous couvert d'anonymat. Une décision finale sur la répartition de plusieurs milliers de demandeurs d'asile est malgré tout requise d'ici la fin de l'année.
Texte intégral (636 mots)
Réunis à Bruxelles, les ministres de l'Intérieur des Etats membres de l'Union se prononceront pour la première fois sur trois textes présentés cette année par la Commission européenne afin d'encadrer plus strictement les arrivées et les renvois de migrants. Ils permettraient notamment: - D'ouvrir des centres en dehors des frontières de l'UE pour y envoyer les migrants dont la demande d'asile aurait été rejetée, les fameux "hubs de retours". - De sanctionner plus durement les migrants qui refusent de quitter le territoire européen, via des périodes de détention plus longues. - De renvoyer des migrants vers des pays dont ils ne sont pas originaires mais que l'Europe considère comme "sûrs". La baisse des arrivées -- environ 20% d'entrées irrégulières en moins par rapport à l'an dernier -- n'a pas fait retomber la pression sur les responsables politiques du Vieux continent. Bien au contraire. "Il faut que nous avancions afin de donner aux citoyens le sentiment que nous maîtrisons la situation", a martelé jeudi le commissaire européen Magnus Brunner, architecte de ce tour de vis migratoire. La France et l'Espagne sceptiques Ses idées font bondir la gauche et les associations de protection de migrants -- elles dénoncent des mesures violant les droits humains. "Au lieu d'investir dans la sécurité, la protection et l'inclusion, l'UE choisit des politiques qui plongeront davantage de personnes dans le danger et l'insécurité juridique", alerte Silvia Carta de PICUM, une ONG de protection des sans-papiers. Sous l'impulsion du Danemark, qui assure la présidence tournante de l'Union européenne et défend de longue date ce durcissement migratoire, les Etats membres avancent au pas de charge dans leur examen des mesures. "Nous progressons très vite", assure un diplomate européen, estimant qu'il existe une "volonté politique largement partagée" parmi les Vingt-Sept pour valider ces propositions. Parmi les rares sceptiques: la France, qui s'interroge sur la légalité et l'efficacité de certaines de ces mesures, et l'Espagne, pas convaincue par les "hubs de retour", déjà expérimentés par plusieurs pays mais sans réel succès. Ces mesures bénéficient aussi du net soutien de la droite et de l'extrême droite qui se sont alliées au Parlement européen la semaine dernière pour leur accorder de premiers feux verts. Là encore, l'idée est d'avancer vite, de nombreux eurodéputés et dirigeants plaidant pour leur adoption finale en début d'année prochaine. Qui accueillera les demandeurs d'asile ? Des discussions extrêmement périlleuses sont par ailleurs prévues lundi sur un nouveau système de répartition des demandeurs d'asile en Europe. Afin de soulager les pays se situant le long des routes migratoires, comme la Grèce et l'Italie, l'UE exigera bientôt que les autres Etats membres relocalisent des demandeurs d'asile sur leur sol. Ou versent, à défaut, une contribution financière de 20.000 euros par demandeur d'asile aux pays sous pression. Les pays de l'UE négocient depuis plusieurs semaines sur comment mettre en place ce système. Mais les tractations ont déjà connu de nombreux remous: dans le contexte politique actuel, quels pays seraient prêts à accepter les demandeurs d'asile d'un autre? Plusieurs pays, dont la Belgique, la Suède ou l'Autriche sont déjà sortis du bois en annonçant qu'ils n'accepteront pas les demandeurs d'asile d'autres Etats membres. "Il y a peu de ministres de l'Intérieur qui vont vouloir venir devant la presse et dire +ok j'en ai pris 3.000+", prédit un responsable européen, s'exprimant sous couvert d'anonymat. Une décision finale sur la répartition de plusieurs milliers de demandeurs d'asile est malgré tout requise d'ici la fin de l'année.
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