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02.12.2025 à 06:46

Quels sont les enjeux de la rencontre entre Steve Witkoff et Vladimir Poutine ?

FRANCE24
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L'envoyé spécial de la Maison blanche, Steve Witkoff, et le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, rencontreront mardi le président russe Vladimir Poutine pour des discussions sur les moyens possibles de mettre fin à la guerre en Ukraine.
L'envoyé spécial de la Maison blanche, Steve Witkoff, et le gendre de Donald Trump, Jared Kushner, rencontreront mardi le président russe Vladimir Poutine pour des discussions sur les moyens possibles de mettre fin à la guerre en Ukraine.

02.12.2025 à 06:09

Inondations en Asie: course contre la montre pour venir en aide aux survivants

FRANCE24
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Les pluies torrentielles de la mousson, associées à deux cyclones tropicaux distincts la semaine dernière, ont déversé des trombes d'eau sur l'ensemble du Sri Lanka et certaines régions de Sumatra (Indonésie), du sud de la Thaïlande et du nord de la Malaisie. Le bilan en Indonésie est monté mardi à 631 morts et un million de personnes évacuées, a indiqué l'Agence nationale de gestion des catastrophes. Selon les experts, le changement climatique engendre des épisodes de pluie plus intenses car une atmosphère plus chaude contient davantage d'humidité, et des températures plus élevées dans les océans peuvent amplifier les tempêtes. Si la pluie a cessé, permettant aux eaux de se retirer en partie, la catastrophe a laissé derrière elle un paysage de désolation et un choc pour les survivants désormais confrontés à d'énormes difficultés pour trouver de la nourriture ou de l'eau potable. "Les routes sont en grande partie coupées dans les zones inondées", a déclaré Erna Mardhiah, 29 ans, au milieu d'une longue file d'attente à une station-service de Banda Aceh. "Les gens craignent de manquer de carburant", a-t-il ajouté, alors qu'il fait la queue depuis déjà deux heures. La nourriture se fait si rare que les prix explosent. "La plupart des choses sont déjà hors de prix... les piments à eux seuls coûtent désormais jusqu'à 300.000 roupies le kilo (15,5 euros), c'est probablement pourquoi les gens achètent en panique", a-t-il dit. Lundi, le gouvernement indonésien a annoncé l'envoi de 34.000 tonnes de riz et de 6,8 millions de litres d'huile de cuisson aux trois provinces les plus touchées: Aceh, Sumatra Nord et Sumatra Ouest. "Il ne peut y avoir aucun retard", a affirmé le ministre de l'Agriculture, Andi Amran Sulaiman, alors que beaucoup ont appelé le président Prabowo Subianto à décréter un état d'urgence national afin d'accélérer et de coordonner le déclenchement des aides. "Risques de pénurie et de famine" Les organisations humanitaires ont indiqué qu'elles s'efforçaient d'acheminer de l'aide vers les zones sinistrées, tout en avertissant que les marchés locaux étaient à court de produits de première nécessité et que les prix des produits disponibles avaient triplé. "Les communautés de toute la province d'Aceh courent un grave risque de pénurie alimentaire et de famine si les chaînes d'approvisionnement ne sont pas rétablies dans les sept prochains jours", a prévenu l'organisation caritative Islamic Relief. Dans les différentes provinces de Sumatra, où le bilan pourrait encore s'alourdir alors que 472 personnes sont toujours portées disparues et 2.600 ont été blessées, les habitants évoquent des scènes terrifiantes, face à la montée soudaine des eaux. La crue a été "irrésistible, comme une vague de tsunami", a témoigné Zamzami, un habitant de Aceh Est. "Nous ne pouvons pas expliquer à quel point le flot paraissait immense", a dit cet homme de 33 ans, qui, comme beaucoup d'Indonésiens, ne porte qu'un seul nom. Une autre tempête a provoqué de fortes précipitations au Sri Lanka, déclenchant des crues soudaines et des glissements de terrain qui ont fait au moins 390 victimes et 352 disparus. Le président Anura Kumara Dissanayake, qui a déclaré l'état d'urgence, s'est engagé samedi dans un discours à reconstruire les zones dévastées, après la catastrophe "la plus importante de notre histoire". L'armée de l'air srilankaise, appuyée par ses homologues indienne et pakistanaise, a procédé à l'évacuation de résidents bloqués et à la livraison de nourriture. Les pluies se sont calmées dans tout le pays, mais les alertes aux glissements de terrain restent en vigueur dans la majeure partie de la région centrale la plus touchée, ont indiqué les autorités. burs-sah-ebe/tmt
Texte intégral (641 mots)
Les pluies torrentielles de la mousson, associées à deux cyclones tropicaux distincts la semaine dernière, ont déversé des trombes d'eau sur l'ensemble du Sri Lanka et certaines régions de Sumatra (Indonésie), du sud de la Thaïlande et du nord de la Malaisie. Le bilan en Indonésie est monté mardi à 631 morts et un million de personnes évacuées, a indiqué l'Agence nationale de gestion des catastrophes. Selon les experts, le changement climatique engendre des épisodes de pluie plus intenses car une atmosphère plus chaude contient davantage d'humidité, et des températures plus élevées dans les océans peuvent amplifier les tempêtes. Si la pluie a cessé, permettant aux eaux de se retirer en partie, la catastrophe a laissé derrière elle un paysage de désolation et un choc pour les survivants désormais confrontés à d'énormes difficultés pour trouver de la nourriture ou de l'eau potable. "Les routes sont en grande partie coupées dans les zones inondées", a déclaré Erna Mardhiah, 29 ans, au milieu d'une longue file d'attente à une station-service de Banda Aceh. "Les gens craignent de manquer de carburant", a-t-il ajouté, alors qu'il fait la queue depuis déjà deux heures. La nourriture se fait si rare que les prix explosent. "La plupart des choses sont déjà hors de prix... les piments à eux seuls coûtent désormais jusqu'à 300.000 roupies le kilo (15,5 euros), c'est probablement pourquoi les gens achètent en panique", a-t-il dit. Lundi, le gouvernement indonésien a annoncé l'envoi de 34.000 tonnes de riz et de 6,8 millions de litres d'huile de cuisson aux trois provinces les plus touchées: Aceh, Sumatra Nord et Sumatra Ouest. "Il ne peut y avoir aucun retard", a affirmé le ministre de l'Agriculture, Andi Amran Sulaiman, alors que beaucoup ont appelé le président Prabowo Subianto à décréter un état d'urgence national afin d'accélérer et de coordonner le déclenchement des aides. "Risques de pénurie et de famine" Les organisations humanitaires ont indiqué qu'elles s'efforçaient d'acheminer de l'aide vers les zones sinistrées, tout en avertissant que les marchés locaux étaient à court de produits de première nécessité et que les prix des produits disponibles avaient triplé. "Les communautés de toute la province d'Aceh courent un grave risque de pénurie alimentaire et de famine si les chaînes d'approvisionnement ne sont pas rétablies dans les sept prochains jours", a prévenu l'organisation caritative Islamic Relief. Dans les différentes provinces de Sumatra, où le bilan pourrait encore s'alourdir alors que 472 personnes sont toujours portées disparues et 2.600 ont été blessées, les habitants évoquent des scènes terrifiantes, face à la montée soudaine des eaux. La crue a été "irrésistible, comme une vague de tsunami", a témoigné Zamzami, un habitant de Aceh Est. "Nous ne pouvons pas expliquer à quel point le flot paraissait immense", a dit cet homme de 33 ans, qui, comme beaucoup d'Indonésiens, ne porte qu'un seul nom. Une autre tempête a provoqué de fortes précipitations au Sri Lanka, déclenchant des crues soudaines et des glissements de terrain qui ont fait au moins 390 victimes et 352 disparus. Le président Anura Kumara Dissanayake, qui a déclaré l'état d'urgence, s'est engagé samedi dans un discours à reconstruire les zones dévastées, après la catastrophe "la plus importante de notre histoire". L'armée de l'air srilankaise, appuyée par ses homologues indienne et pakistanaise, a procédé à l'évacuation de résidents bloqués et à la livraison de nourriture. Les pluies se sont calmées dans tout le pays, mais les alertes aux glissements de terrain restent en vigueur dans la majeure partie de la région centrale la plus touchée, ont indiqué les autorités. burs-sah-ebe/tmt

02.12.2025 à 06:01

Samsung présente son premier téléphone pliable en trois

FRANCE24
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Le Galaxy Z TriFold sera mis en vente le 12 décembre en Corée du Sud et coûtera plus de deux fois plus cher que le nouvel iPhone 17, soit 2.443 dollars (2.104 euros) dans le pays. Cette nouveauté pour Samsung n'est pas une première mondiale: l'an dernier, Huawei a devancé ses concurrents avec un téléphone vendu à un prix similaire. Très fin, le Galaxy Z TriFold se déplie pour dévoiler un écran de 10 pouces (25,4 centimètres), offrant "des possibilités accrues pour créer et travailler", a déclaré le géant sud-coréen de la technologie. Il n'est "pas destiné à la vente de masse", a admis le géant sud-coréen. Alex Lim, vice-président exécutif de Samsung Electronics, a déclaré qu'il s'agissait d'une "édition spéciale". La croissance sur le marché concurrentiel des smartphones se montre irrégulière, poussant les fabricants à trouver de nouveaux moyens pour se différencier des autres entreprises. Disponible uniquement en noir, le nouvel appareil de Samsung pèse 309 grammes et mesure moins de 0,5 cm d'épaisseur à son point le plus fin. Le téléphone intègre des fonctionnalités d'intelligence artificielle (IA) générative, utilisables en temps réel à travers le partage d'écran ou de caméra. Ce lancement intervient au moment où Apple est en passe de devancer Samsung. Les livraisons de smartphones de l'entreprise américaine devraient atteindre une part mondiale de 19,4% en 2025, tandis que Samsung devrait détenir 18,7% du marché, selon le cabinet d'études Counterpoint. Apple détrônerait ainsi son rival pour la première fois.
Lire plus (270 mots)
Le Galaxy Z TriFold sera mis en vente le 12 décembre en Corée du Sud et coûtera plus de deux fois plus cher que le nouvel iPhone 17, soit 2.443 dollars (2.104 euros) dans le pays. Cette nouveauté pour Samsung n'est pas une première mondiale: l'an dernier, Huawei a devancé ses concurrents avec un téléphone vendu à un prix similaire. Très fin, le Galaxy Z TriFold se déplie pour dévoiler un écran de 10 pouces (25,4 centimètres), offrant "des possibilités accrues pour créer et travailler", a déclaré le géant sud-coréen de la technologie. Il n'est "pas destiné à la vente de masse", a admis le géant sud-coréen. Alex Lim, vice-président exécutif de Samsung Electronics, a déclaré qu'il s'agissait d'une "édition spéciale". La croissance sur le marché concurrentiel des smartphones se montre irrégulière, poussant les fabricants à trouver de nouveaux moyens pour se différencier des autres entreprises. Disponible uniquement en noir, le nouvel appareil de Samsung pèse 309 grammes et mesure moins de 0,5 cm d'épaisseur à son point le plus fin. Le téléphone intègre des fonctionnalités d'intelligence artificielle (IA) générative, utilisables en temps réel à travers le partage d'écran ou de caméra. Ce lancement intervient au moment où Apple est en passe de devancer Samsung. Les livraisons de smartphones de l'entreprise américaine devraient atteindre une part mondiale de 19,4% en 2025, tandis que Samsung devrait détenir 18,7% du marché, selon le cabinet d'études Counterpoint. Apple détrônerait ainsi son rival pour la première fois.

02.12.2025 à 05:11

En Corée du Sud, trois vies bouleversées par la loi martiale

FRANCE24
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C'était un mardi, le 3 décembre, il y a un an. 22H00, les programmes télés s'interrompent, font soudain place au président. On ne s'attendait pas à le voir, encore moins à ce qu'il allait dire. "Je déclare la loi martiale d'urgence". Yoon Suk Yeol dépeint un pays infiltré par des forces communistes pro-nord-coréennes, et envoie l'armée boucler le Parlement. Hélicoptères et chars sont déployés, les fenêtres brisées, l'hémicycle assiégé. Un nombre suffisant de députés parvient à se faufiler et vote à l'unanimité l'abrogation de la loi martiale. Dehors déjà, des milliers de manifestants hurlent leur indignation d'avoir été renvoyés, l'espace d'une nuit, aux heures sombres de la dictature. Un an après, l'AFP a parlé à trois personnes dont la vie a pris un tournant: Le député transfuge Ce soir-là, Kim Sang-wook est l'un des premiers à rallier le Parlement, et à se retrouver nez à nez avec des soldats armés. "J'ai crié, +L'Assemblée nationale n'est pas un endroit où vous pouvez entrer!+". Député pour la première fois, du parti présidentiel avec ça. Et alors ? Mu par un "fort sens du devoir, celui d'abolir la loi martiale", il apporte son vote pour rétablir le régime civil, puis se joint à l'offensive de l'opposition contre Yoon Suk Yeol. Les comptes sont faits: la motion de destitution des démocrates et leurs alliés a besoin de huit voix du Parti du pouvoir au peuple de M. Yoon (PPP) pour passer. Kim Sang-wook se charge de rassembler des mutins. "J'encaisserai toutes les insultes, toutes les critiques, alors faites un pas, s'il vous plaît", implore-t-il devant ses camarades. Le 14 décembre, le président de la Chambre frappe du marteau: 204 députés, dont 12 du PPP, viennent de voter la motion. A quatre bulletins près, c'est assez. "La première pensée a été le soulagement: nous avions réussi à arrêter ça", se souvient M. Kim. Les démocrates sont aux anges, les conservateurs furieux. Le jeune député, "seul au monde". Vient le doute: "que faire", alors qu'il n'a plus "nulle part ou aller" ? Une photo de lui isolé, en pleurs dans l'hémicycle, fait le tour des réseaux sociaux. Après des semaines de réflexion, il soutient publiquement le leader de l'opposition, Lee Jae-myung. Yoon Suk Yeol est officiellement déposé en avril, et M. Lee remporte la présidentielle anticipée en juin. "Ce qui s'est passé après le 3 décembre a donné un sens à ma vie et à mes opinions politiques", assure Kim Sang-wook. "C'est comme si j'avais trouvé une boussole, un phare. Je sais maintenant où je dois aller, et j'en suis reconnaissant". Le démissionnaire solitaire L'inspecteur général Ryu Hyuk fonce à son bureau au ministère de la Justice, où il est chargé du contrôle légal. D'autres hauts responsables sont déjà là. Cette réunion a-t-elle quelque chose à voir avec la loi martiale, M. le ministre ? "Il a répondu oui, très franchement", rembobine M. Ryu, 57 ans. La réaction de son patron le convainc de démissionner. En tant que responsable de l'audit interne du ministère, "il ne serait pas approprié de faire un quelconque travail lié à cette déclaration de la loi martiale". En griffonnant sa lettre à l'extérieur, M. Ryu enrage, et déboule à nouveau dans la salle: "Peu importe vos opinions politiques, la loi martiale n'est pas acceptable !". Il sera le seul fonctionnaire à démissionner pendant la crise. Un an plus tard, Ryu Hyuk passe ses journées à faire de la plongée, court des marathons... Lui l'ancien avocat pourrait bien ouvrir un cabinet, mais il n'en est pas encore certain. En revanche, il en est bien sûr: "Si la loi martiale avait continué, de nombreux responsables publics auraient partagé mon point de vue". Celle qui arrêta le blindé Kim Da-in n'a appris à conduire que le mois précédent. Pourtant, elle roule pied au plancher vers l'Assemblée nationale, ses parents sur les sièges passagers. Plus de quatre décennies après sa dernière activation, "je pense que ma famille ressentait le poids de ce que signifie la loi martiale", raconte la jeune femme de 25 ans à l'AFP. A leur arrivée, les plans du président ont déjà échoué, mais la fièvre n'est pas encore retombée. Au milieu du désordre, Kim Da-in repère un blindé de l'armée qui se dirige vers l'Assemblée. Elle se met à courir. Dressée face au tank, "je n'avais pas peur". Cette nuit chaotique passée, elle rejoint les manifestations des anti-Yoon, massives des semaines durant, souvent sous la neige, toujours dans le froid. "Voir ce que ces gens ont créé, cette culture, cette énergie, m'a fait penser qu'ils pouvaient réussir n'importe quoi. Et cela m'a donné envie d'être parmi eux". Elle qui étudiait en ligne à l'époque veut à présent aller à l'université, côtoyer la jeunesse qui l'a transportée cette nuit-là. "Je me prépare pour ça", confie "la femme qui a arrêté le char", rendue célèbre par une vidéo en ligne. "Ce que je veux dire, en tant que femme qui s'est dressée devant ce char, est simple: j'ai l'intention de tenir bon".
Texte intégral (899 mots)
C'était un mardi, le 3 décembre, il y a un an. 22H00, les programmes télés s'interrompent, font soudain place au président. On ne s'attendait pas à le voir, encore moins à ce qu'il allait dire. "Je déclare la loi martiale d'urgence". Yoon Suk Yeol dépeint un pays infiltré par des forces communistes pro-nord-coréennes, et envoie l'armée boucler le Parlement. Hélicoptères et chars sont déployés, les fenêtres brisées, l'hémicycle assiégé. Un nombre suffisant de députés parvient à se faufiler et vote à l'unanimité l'abrogation de la loi martiale. Dehors déjà, des milliers de manifestants hurlent leur indignation d'avoir été renvoyés, l'espace d'une nuit, aux heures sombres de la dictature. Un an après, l'AFP a parlé à trois personnes dont la vie a pris un tournant: Le député transfuge Ce soir-là, Kim Sang-wook est l'un des premiers à rallier le Parlement, et à se retrouver nez à nez avec des soldats armés. "J'ai crié, +L'Assemblée nationale n'est pas un endroit où vous pouvez entrer!+". Député pour la première fois, du parti présidentiel avec ça. Et alors ? Mu par un "fort sens du devoir, celui d'abolir la loi martiale", il apporte son vote pour rétablir le régime civil, puis se joint à l'offensive de l'opposition contre Yoon Suk Yeol. Les comptes sont faits: la motion de destitution des démocrates et leurs alliés a besoin de huit voix du Parti du pouvoir au peuple de M. Yoon (PPP) pour passer. Kim Sang-wook se charge de rassembler des mutins. "J'encaisserai toutes les insultes, toutes les critiques, alors faites un pas, s'il vous plaît", implore-t-il devant ses camarades. Le 14 décembre, le président de la Chambre frappe du marteau: 204 députés, dont 12 du PPP, viennent de voter la motion. A quatre bulletins près, c'est assez. "La première pensée a été le soulagement: nous avions réussi à arrêter ça", se souvient M. Kim. Les démocrates sont aux anges, les conservateurs furieux. Le jeune député, "seul au monde". Vient le doute: "que faire", alors qu'il n'a plus "nulle part ou aller" ? Une photo de lui isolé, en pleurs dans l'hémicycle, fait le tour des réseaux sociaux. Après des semaines de réflexion, il soutient publiquement le leader de l'opposition, Lee Jae-myung. Yoon Suk Yeol est officiellement déposé en avril, et M. Lee remporte la présidentielle anticipée en juin. "Ce qui s'est passé après le 3 décembre a donné un sens à ma vie et à mes opinions politiques", assure Kim Sang-wook. "C'est comme si j'avais trouvé une boussole, un phare. Je sais maintenant où je dois aller, et j'en suis reconnaissant". Le démissionnaire solitaire L'inspecteur général Ryu Hyuk fonce à son bureau au ministère de la Justice, où il est chargé du contrôle légal. D'autres hauts responsables sont déjà là. Cette réunion a-t-elle quelque chose à voir avec la loi martiale, M. le ministre ? "Il a répondu oui, très franchement", rembobine M. Ryu, 57 ans. La réaction de son patron le convainc de démissionner. En tant que responsable de l'audit interne du ministère, "il ne serait pas approprié de faire un quelconque travail lié à cette déclaration de la loi martiale". En griffonnant sa lettre à l'extérieur, M. Ryu enrage, et déboule à nouveau dans la salle: "Peu importe vos opinions politiques, la loi martiale n'est pas acceptable !". Il sera le seul fonctionnaire à démissionner pendant la crise. Un an plus tard, Ryu Hyuk passe ses journées à faire de la plongée, court des marathons... Lui l'ancien avocat pourrait bien ouvrir un cabinet, mais il n'en est pas encore certain. En revanche, il en est bien sûr: "Si la loi martiale avait continué, de nombreux responsables publics auraient partagé mon point de vue". Celle qui arrêta le blindé Kim Da-in n'a appris à conduire que le mois précédent. Pourtant, elle roule pied au plancher vers l'Assemblée nationale, ses parents sur les sièges passagers. Plus de quatre décennies après sa dernière activation, "je pense que ma famille ressentait le poids de ce que signifie la loi martiale", raconte la jeune femme de 25 ans à l'AFP. A leur arrivée, les plans du président ont déjà échoué, mais la fièvre n'est pas encore retombée. Au milieu du désordre, Kim Da-in repère un blindé de l'armée qui se dirige vers l'Assemblée. Elle se met à courir. Dressée face au tank, "je n'avais pas peur". Cette nuit chaotique passée, elle rejoint les manifestations des anti-Yoon, massives des semaines durant, souvent sous la neige, toujours dans le froid. "Voir ce que ces gens ont créé, cette culture, cette énergie, m'a fait penser qu'ils pouvaient réussir n'importe quoi. Et cela m'a donné envie d'être parmi eux". Elle qui étudiait en ligne à l'époque veut à présent aller à l'université, côtoyer la jeunesse qui l'a transportée cette nuit-là. "Je me prépare pour ça", confie "la femme qui a arrêté le char", rendue célèbre par une vidéo en ligne. "Ce que je veux dire, en tant que femme qui s'est dressée devant ce char, est simple: j'ai l'intention de tenir bon".

02.12.2025 à 05:07

Incendie de Hong Kong: les autorités annoncent une enquête "indépendante"

FRANCE24
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"Je vais mettre en place un comité indépendant, chargé de mener une enquête approfondie et exhaustive afin de réformer le système de construction, et d'éviter que de telles tragédies ne se reproduisent à l'avenir", a déclaré le chef de l'exécutif, John Lee, lors d'une conférence de presse, ajoutant que le comité serait présidé par un juge. Hong Kong, territoire chinois à statut spécial, dispose d'un mécanisme juridique permettant de mettre en place des "commissions d'enquête", généralement dirigées par des juges pour traiter de dossiers complexes, une pratique héritée de l'époque coloniale britannique. Mardi, John Lee a utilisé un terme différent, celui de "comité indépendant". Le dirigeant a déclaré à l'AFP que les autorités avaient identifié plusieurs défaillances et que des réformes seraient nécessaires en matière de sécurité, de supervision, de construction et de normes d'entretien. L'organisme anti-corruption de Hong Kong et la police, qui mènent une enquête conjointe sur cet incendie, le pire qu'ait connu le territoire depuis 1948, ont arrêté un total de 14 personnes, dont 13 soupçonnées d'homicide involontaire. "Les coupables ont tenté de mélanger des filets non conformes avec des filets conformes afin de tromper les organismes d'inspection et les forces de l'ordre", a affirmé John Lee, qualifiant les suspects de "diaboliques". Les médias locaux ont par ailleurs rapporté samedi soir qu'un étudiant de 24 ans, Miles Kwan, à l'origine avec d'autres d'une pétition réclamant des comptes après l'incendie, avait été arrêté. La pétition en ligne, qui avait recueilli plus de 10.000 signatures en moins d'une journée, a été supprimée. "Commentaires inexacts" Un journaliste de l'AFP a vu lundi Miles Kwan quitter le commissariat du district de Cheung Sha Wan en taxi, sans pouvoir recueillir de commentaire de sa part sur sa situation. Deux autres personnes, dont l'ancien conseiller de district Kenneth Cheung, ont également été arrêtées par la police, selon les médias locaux. Kenneth Cheung a posté sur Facebook lundi qu'il était "rentré chez lui, sous caution". Questionné sur Miles Kwan et d'autres éventuelles arrestations, le chef de la sécurité Chris Tang a dit devant la presse avoir observé ces derniers jours "des commentaires inexacts" publiés en ligne. "Certaines personnes aux motivations inavouées (cherchent) à mettre en danger la sécurité de Hong Kong et la sécurité nationale" de la Chine, a-t-il notamment déclaré. "Par conséquent, nous devons prendre les mesures appropriées, y compris des mesures de police", a-t-il ajouté sans plus de précision. Hong Kong, rétrocédé à la Chine par le Royaume-Uni en 1997, a vu le contrôle de Pékin se resserrer avec une loi de sécurité nationale stricte promulguée en 2020 en réaction aux manifestations pro-démocratie. Un loi a porté l'année dernière à sept ans la peine encourue pour sédition. Depuis début de novembre, Hong Kong a arrêté 348 personnes pour divers crimes liés à la sécurité nationale et en a condamné 172. La police a indiqué lundi qu'elle avait terminé les recherches dans cinq des sept tours touchées. "Nous ne pouvons pas exclure la possibilité que (le bilan) ne s'alourdisse", a déclaré la représentante de la police Tsang Shuk-yin lors d'une autre conférence de presse. Certaines familles se sont rendues à Wang Fuk Court lundi pour commencer les rites funéraires traditionnels, qui doivent se poursuivre mardi. Lundi soir, plus de 1.900 ménages s'étaient inscrits pour recevoir une subvention d'urgence de 10.000 dollars de Hong Kong (1.105 euros), tandis qu'environ 2.400 personnes avaient eu recours à l'hébergement d'urgence.
Texte intégral (619 mots)
"Je vais mettre en place un comité indépendant, chargé de mener une enquête approfondie et exhaustive afin de réformer le système de construction, et d'éviter que de telles tragédies ne se reproduisent à l'avenir", a déclaré le chef de l'exécutif, John Lee, lors d'une conférence de presse, ajoutant que le comité serait présidé par un juge. Hong Kong, territoire chinois à statut spécial, dispose d'un mécanisme juridique permettant de mettre en place des "commissions d'enquête", généralement dirigées par des juges pour traiter de dossiers complexes, une pratique héritée de l'époque coloniale britannique. Mardi, John Lee a utilisé un terme différent, celui de "comité indépendant". Le dirigeant a déclaré à l'AFP que les autorités avaient identifié plusieurs défaillances et que des réformes seraient nécessaires en matière de sécurité, de supervision, de construction et de normes d'entretien. L'organisme anti-corruption de Hong Kong et la police, qui mènent une enquête conjointe sur cet incendie, le pire qu'ait connu le territoire depuis 1948, ont arrêté un total de 14 personnes, dont 13 soupçonnées d'homicide involontaire. "Les coupables ont tenté de mélanger des filets non conformes avec des filets conformes afin de tromper les organismes d'inspection et les forces de l'ordre", a affirmé John Lee, qualifiant les suspects de "diaboliques". Les médias locaux ont par ailleurs rapporté samedi soir qu'un étudiant de 24 ans, Miles Kwan, à l'origine avec d'autres d'une pétition réclamant des comptes après l'incendie, avait été arrêté. La pétition en ligne, qui avait recueilli plus de 10.000 signatures en moins d'une journée, a été supprimée. "Commentaires inexacts" Un journaliste de l'AFP a vu lundi Miles Kwan quitter le commissariat du district de Cheung Sha Wan en taxi, sans pouvoir recueillir de commentaire de sa part sur sa situation. Deux autres personnes, dont l'ancien conseiller de district Kenneth Cheung, ont également été arrêtées par la police, selon les médias locaux. Kenneth Cheung a posté sur Facebook lundi qu'il était "rentré chez lui, sous caution". Questionné sur Miles Kwan et d'autres éventuelles arrestations, le chef de la sécurité Chris Tang a dit devant la presse avoir observé ces derniers jours "des commentaires inexacts" publiés en ligne. "Certaines personnes aux motivations inavouées (cherchent) à mettre en danger la sécurité de Hong Kong et la sécurité nationale" de la Chine, a-t-il notamment déclaré. "Par conséquent, nous devons prendre les mesures appropriées, y compris des mesures de police", a-t-il ajouté sans plus de précision. Hong Kong, rétrocédé à la Chine par le Royaume-Uni en 1997, a vu le contrôle de Pékin se resserrer avec une loi de sécurité nationale stricte promulguée en 2020 en réaction aux manifestations pro-démocratie. Un loi a porté l'année dernière à sept ans la peine encourue pour sédition. Depuis début de novembre, Hong Kong a arrêté 348 personnes pour divers crimes liés à la sécurité nationale et en a condamné 172. La police a indiqué lundi qu'elle avait terminé les recherches dans cinq des sept tours touchées. "Nous ne pouvons pas exclure la possibilité que (le bilan) ne s'alourdisse", a déclaré la représentante de la police Tsang Shuk-yin lors d'une autre conférence de presse. Certaines familles se sont rendues à Wang Fuk Court lundi pour commencer les rites funéraires traditionnels, qui doivent se poursuivre mardi. Lundi soir, plus de 1.900 ménages s'étaient inscrits pour recevoir une subvention d'urgence de 10.000 dollars de Hong Kong (1.105 euros), tandis qu'environ 2.400 personnes avaient eu recours à l'hébergement d'urgence.
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