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16.09.2025 à 08:53

Jihad : trois femmes et dix enfants rapatriés en France depuis les camps en Syrie

FRANCE 24
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Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé mardi dans un communiqué le rapatriement en France de trois femmes et de dix enfants depuis les camps de prisonniers jihadistes dans le nord-est de la Syrie. "La France remercie les autorités syriennes de transition ainsi que l'administration locale du Nord-Est syrien qui a rendu possible cette opération", a déclaré le porte-parole du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères.
Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé mardi dans un communiqué le rapatriement en France de trois femmes et de dix enfants depuis les camps de prisonniers jihadistes dans le nord-est de la Syrie. "La France remercie les autorités syriennes de transition ainsi que l'administration locale du Nord-Est syrien qui a rendu possible cette opération", a déclaré le porte-parole du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères.

16.09.2025 à 08:47

Ligue des champions: à Madrid, l'OM change de monde

FRANCE24
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Roberto De Zerbi et ses joueurs se sont battus pour ça toute la saison dernière et ils sont là où ils voulaient être, parmi les géants du football européen. Mais ils sont aussi à l'entame d'une semaine qui peut donner le vertige, entre ce déplacement mardi à Madrid et la réception dimanche au Vélodrome du Paris SG champion d'Europe. Deux équipes qui, au cas où quelqu'un aurait des doutes sur leur valeur actuelle, en sont chacune à quatre victoires en quatre matches cette saison. Pour ce qui est de la valeur historique, le Real est incomparable et un rapide passage au centre d'entraînement de Valdebebas le rappelle à chaque pas: tout est démesuré, du nombre de terrains d'entraînement à la taille des panneaux récapitulant le copieux palmarès du club. Alors forcément, l'OM arrive dans la capitale espagnole sur la pointe des pieds, les six points pris en quatre matches de championnat ne l'autorisant de toutes façons pas à rouler des mécaniques. Avec 4000 supporters "Maintenant on doit penser à Madrid et préparer ce match. On a peu de temps et on doit y aller avec humilité, parce que le Real reste le Real et que Bernabeu reste Bernabeu", a d'ailleurs résumé De Zerbi après la victoire de vendredi contre Lorient (4-0). "Mais on doit aussi y aller avec de l'ambition parce qu'on n'a pas un maillot léger. On doit avoir l'ambition de jouer notre match et d'essayer de faire un résultat. C'est ce que nous impose cette ville, ce club et son histoire", a tout de même précisé le technicien italien. L'avantage pour les Marseillais, qui seront accompagnés de 4000 supporters très surveillés, c'est que les points espérés en Ligue des Champions ne sont pas vraiment ceux de Madrid. Et les ambitions pour ce retour en C1 sont mesurées, une qualification pour les 8e de finale n'ayant pas été budgétée par le club. "L'objectif N.1, absolu, c'est une nouvelle qualification en Ligue des Champions la saison prochaine", a ainsi répété la semaine dernière le président Pablo Longoria, qui considère que la première année doit être celle de l'adaptation. La tache marseillaise sera en plus compliquée par l'absence du défenseur central Nayef Aguerd, blessé face à Lorient, un match où il avait montré qu'il avait tout pour s'imposer comme le patron d'une arrière-garde souvent fébrile. Mbappé gourmand En son absence, c'est le capitaine Leonardo Balerdi et Benjamin Pavard qui devraient avoir la pénible mission de contrôler Kylian Mbappé, qui attend cela avec gourmandise. "Ca fait longtemps qu'il n'ont pas joué la Champions League, ça va être sympa de rejouer contre eux et ça va me rappeler de bons vieux souvenirs, j'espère", a-t-il ainsi lâché dimanche, tout sourire, devant les caméras de Téléfoot. Aux côtés de Mbappé, c'est un Real Madrid en pleine révolution tactique sous les ordres de Xabi Alonso, mais déjà bien en place, qui va menacer la nouvelle défense marseillaise. Pressing, intensité... Avec un effectif renouvelé par les arrivées de Dean Huijsen, Alvaro Carreras, Trent Alexander-Arnold et Franco Mastantuono, l'équipe de Xabi Alonso affiche ainsi plus de maitrise dans le jeu. Positionné plus haut, plus protagoniste avec le ballon et plus équilibré sans, le Real reste surtout redoutable en attaque rapide, avec les flèches Mbappé, déjà très affûté et décisif, et Vinicius, lancés par le jeune Turc Arda Guler. "Nous avons un potentiel énorme et je suis convaincu que nous pouvons réaliser de grandes choses, dignes du Real Madrid et de ses 15 Ligues des champions", avait prévenu Xabi Alonso dès sa présentation officielle. C'est à cette montagne que l'OM s'attaque mardi.
Texte intégral (647 mots)
Roberto De Zerbi et ses joueurs se sont battus pour ça toute la saison dernière et ils sont là où ils voulaient être, parmi les géants du football européen. Mais ils sont aussi à l'entame d'une semaine qui peut donner le vertige, entre ce déplacement mardi à Madrid et la réception dimanche au Vélodrome du Paris SG champion d'Europe. Deux équipes qui, au cas où quelqu'un aurait des doutes sur leur valeur actuelle, en sont chacune à quatre victoires en quatre matches cette saison. Pour ce qui est de la valeur historique, le Real est incomparable et un rapide passage au centre d'entraînement de Valdebebas le rappelle à chaque pas: tout est démesuré, du nombre de terrains d'entraînement à la taille des panneaux récapitulant le copieux palmarès du club. Alors forcément, l'OM arrive dans la capitale espagnole sur la pointe des pieds, les six points pris en quatre matches de championnat ne l'autorisant de toutes façons pas à rouler des mécaniques. Avec 4000 supporters "Maintenant on doit penser à Madrid et préparer ce match. On a peu de temps et on doit y aller avec humilité, parce que le Real reste le Real et que Bernabeu reste Bernabeu", a d'ailleurs résumé De Zerbi après la victoire de vendredi contre Lorient (4-0). "Mais on doit aussi y aller avec de l'ambition parce qu'on n'a pas un maillot léger. On doit avoir l'ambition de jouer notre match et d'essayer de faire un résultat. C'est ce que nous impose cette ville, ce club et son histoire", a tout de même précisé le technicien italien. L'avantage pour les Marseillais, qui seront accompagnés de 4000 supporters très surveillés, c'est que les points espérés en Ligue des Champions ne sont pas vraiment ceux de Madrid. Et les ambitions pour ce retour en C1 sont mesurées, une qualification pour les 8e de finale n'ayant pas été budgétée par le club. "L'objectif N.1, absolu, c'est une nouvelle qualification en Ligue des Champions la saison prochaine", a ainsi répété la semaine dernière le président Pablo Longoria, qui considère que la première année doit être celle de l'adaptation. La tache marseillaise sera en plus compliquée par l'absence du défenseur central Nayef Aguerd, blessé face à Lorient, un match où il avait montré qu'il avait tout pour s'imposer comme le patron d'une arrière-garde souvent fébrile. Mbappé gourmand En son absence, c'est le capitaine Leonardo Balerdi et Benjamin Pavard qui devraient avoir la pénible mission de contrôler Kylian Mbappé, qui attend cela avec gourmandise. "Ca fait longtemps qu'il n'ont pas joué la Champions League, ça va être sympa de rejouer contre eux et ça va me rappeler de bons vieux souvenirs, j'espère", a-t-il ainsi lâché dimanche, tout sourire, devant les caméras de Téléfoot. Aux côtés de Mbappé, c'est un Real Madrid en pleine révolution tactique sous les ordres de Xabi Alonso, mais déjà bien en place, qui va menacer la nouvelle défense marseillaise. Pressing, intensité... Avec un effectif renouvelé par les arrivées de Dean Huijsen, Alvaro Carreras, Trent Alexander-Arnold et Franco Mastantuono, l'équipe de Xabi Alonso affiche ainsi plus de maitrise dans le jeu. Positionné plus haut, plus protagoniste avec le ballon et plus équilibré sans, le Real reste surtout redoutable en attaque rapide, avec les flèches Mbappé, déjà très affûté et décisif, et Vinicius, lancés par le jeune Turc Arda Guler. "Nous avons un potentiel énorme et je suis convaincu que nous pouvons réaliser de grandes choses, dignes du Real Madrid et de ses 15 Ligues des champions", avait prévenu Xabi Alonso dès sa présentation officielle. C'est à cette montagne que l'OM s'attaque mardi.

16.09.2025 à 08:43

Athlétisme: vitesse, expérience et chaussures, les raisons de la domination de Duplantis

FRANCE24
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Vitesse, expérience, et nouvelles chaussures sont avancées pour comprendre les raisons de la domination du Suédois, qui a enchaîné son 36e concours victorieux consécutif, invaincu depuis juillet 2023 et une quatrième place à Monaco: . Vitesse Perche en main, "Mondo" est l'athlète le plus rapide du monde. Tous ses concurrents en sont témoins. "Il arrive tellement vite. On ne s'en rend pas compte. Nous, on court vite déjà de base, mais il nous met une pilule. Tu regardes le mec passer, tu te dis qu'il est à 10 sec 30 au 100 m", racontait lundi le Français Ethan Cormont, 11e de la finale. "On joue tous avec nos armes. Lui, c'est la vitesse." "C'est évident que celui qui court le plus vite, celui qui crée donc le plus d'énergie (à l'impulsion) est normalement celui qui va sauter le plus haut", admettait Duplantis avant la compétition. Preuve chiffrée de ses qualités en la matière, Duplantis s'est aligné sur un 100 m non officiel l'année dernière face au détenteur du record du monde du 400 m haies Karsten Warholm. L'avantage était logiquement donné au hurdleur norvégien, plus habitué aux départs en starting-blocks, mais Duplantis avait gagné en 10 sec 37, un chrono qui l'aurait positionné sans entraînement spécifique à la quatrième place aux Championnats de France. Sa vitesse lui permet aussi d'avoir sa technique propre et de pouvoir plier des perches plus dures que les autres, qui renvoient donc plus haut. . Expérience Duplantis a également à 25 ans bien plus de sauts que les autres à son actif. Né dans une famille de perchiste, il a grandi aux Etats-Unis en Lousiane avec une perche à la main et a toujours eu un sautoir dans son jardin. Dans le documentaire "Born to fly", on le voit haut comme trois pommes enchaîner les sauts et finir furieux après chaque tentative ratée. "Il maîtrise son art comme seul peut le faire quelqu'un qui s'entraîne depuis des années à réaliser des sauts techniquement parfaits", estime la double championne du monde Katie Moon. "Il pratique depuis l'âge de huit ans, il a une expérience que la plupart des gens n'ont pas", ajoute l'Américaine, qui explique que le fait qu'il soit parfaitement réglé lui permet de se focaliser beaucoup plus sur le reste - les gains de vitesse notamment - sans perdre trop de temps et d'énergie à sauter à l'entraînement. "A l'entraînement, je fais surtout des séances de sprint, car j'ai déjà passé toute ma vie à sauter", assure Duplantis. . Le matériel Si les perches n'ont pas changé de manière drastique depuis la révolution de la fibre de verre dans les années 1960, les chaussures jouent désormais un rôle clé. "C'est tellement important, a raconté Duplantis lors d'une conférence de presse organisée par son sponsor avant la compétition. Les pointes avec lesquelles je saute actuellement sont tellement différentes de mes premières paires." Duplantis explique qu'il a des nouvelles chaussures spécifiquement pensées pour lui qui ressemblent davantage à des pointes de sprinteurs, plus agressives. "Historiquement, les pointes de perche sont très plates car elles étaient pensées pour le moment de l'impulsion et de décollage, plus que pour la vitesse de la course d'élan", a expliqué le Suédois. "Mais je fais vingt foulées avant de décoller. L'impulsion, c'est seulement le dernier appui. Donc on a essayé d'imaginer une chaussure qui ressemble plus à une chaussure de sprint, avec des ajustements sur la semelle pour être quand même capable de tenir à l'impulsion", a-t-il détaillé. "Mondo" ne les porte toutefois pas à chaque saut. "Je les mets quand je pense que je peux battre le record du monde. Alors, tout le monde sait qu'on passe aux choses sérieuses."
Texte intégral (648 mots)
Vitesse, expérience, et nouvelles chaussures sont avancées pour comprendre les raisons de la domination du Suédois, qui a enchaîné son 36e concours victorieux consécutif, invaincu depuis juillet 2023 et une quatrième place à Monaco: . Vitesse Perche en main, "Mondo" est l'athlète le plus rapide du monde. Tous ses concurrents en sont témoins. "Il arrive tellement vite. On ne s'en rend pas compte. Nous, on court vite déjà de base, mais il nous met une pilule. Tu regardes le mec passer, tu te dis qu'il est à 10 sec 30 au 100 m", racontait lundi le Français Ethan Cormont, 11e de la finale. "On joue tous avec nos armes. Lui, c'est la vitesse." "C'est évident que celui qui court le plus vite, celui qui crée donc le plus d'énergie (à l'impulsion) est normalement celui qui va sauter le plus haut", admettait Duplantis avant la compétition. Preuve chiffrée de ses qualités en la matière, Duplantis s'est aligné sur un 100 m non officiel l'année dernière face au détenteur du record du monde du 400 m haies Karsten Warholm. L'avantage était logiquement donné au hurdleur norvégien, plus habitué aux départs en starting-blocks, mais Duplantis avait gagné en 10 sec 37, un chrono qui l'aurait positionné sans entraînement spécifique à la quatrième place aux Championnats de France. Sa vitesse lui permet aussi d'avoir sa technique propre et de pouvoir plier des perches plus dures que les autres, qui renvoient donc plus haut. . Expérience Duplantis a également à 25 ans bien plus de sauts que les autres à son actif. Né dans une famille de perchiste, il a grandi aux Etats-Unis en Lousiane avec une perche à la main et a toujours eu un sautoir dans son jardin. Dans le documentaire "Born to fly", on le voit haut comme trois pommes enchaîner les sauts et finir furieux après chaque tentative ratée. "Il maîtrise son art comme seul peut le faire quelqu'un qui s'entraîne depuis des années à réaliser des sauts techniquement parfaits", estime la double championne du monde Katie Moon. "Il pratique depuis l'âge de huit ans, il a une expérience que la plupart des gens n'ont pas", ajoute l'Américaine, qui explique que le fait qu'il soit parfaitement réglé lui permet de se focaliser beaucoup plus sur le reste - les gains de vitesse notamment - sans perdre trop de temps et d'énergie à sauter à l'entraînement. "A l'entraînement, je fais surtout des séances de sprint, car j'ai déjà passé toute ma vie à sauter", assure Duplantis. . Le matériel Si les perches n'ont pas changé de manière drastique depuis la révolution de la fibre de verre dans les années 1960, les chaussures jouent désormais un rôle clé. "C'est tellement important, a raconté Duplantis lors d'une conférence de presse organisée par son sponsor avant la compétition. Les pointes avec lesquelles je saute actuellement sont tellement différentes de mes premières paires." Duplantis explique qu'il a des nouvelles chaussures spécifiquement pensées pour lui qui ressemblent davantage à des pointes de sprinteurs, plus agressives. "Historiquement, les pointes de perche sont très plates car elles étaient pensées pour le moment de l'impulsion et de décollage, plus que pour la vitesse de la course d'élan", a expliqué le Suédois. "Mais je fais vingt foulées avant de décoller. L'impulsion, c'est seulement le dernier appui. Donc on a essayé d'imaginer une chaussure qui ressemble plus à une chaussure de sprint, avec des ajustements sur la semelle pour être quand même capable de tenir à l'impulsion", a-t-il détaillé. "Mondo" ne les porte toutefois pas à chaque saut. "Je les mets quand je pense que je peux battre le record du monde. Alors, tout le monde sait qu'on passe aux choses sérieuses."

16.09.2025 à 08:37

Au Sénégal, inquiétudes pour la liberté d'expression sous le nouveau pouvoir

FRANCE24
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Depuis plusieurs mois, les poursuites pour délits d'opinion s'accumulent dans ce pays réputé démocratique et plutôt stable dans une région agitée. L'un des derniers cas concerne le journaliste Doudou Coulibaly. Arrêté le 20 août, il a été condamné à trois mois de prison avec sursis pour "offense à un chef d'Etat étranger et à une personne exerçant les prérogatives du chef de l'Etat", après une vidéo où il critiquait vertement le Premier ministre Ousmane Sonko à l'occasion de sa visite au président turc Recep Tayyip Erdogan. Il y a 16 mois, Bassirou Diomaye Faye, élu président dès le premier tour, et son mentor et désormais Premier ministre Ousmane Sonko (charismatique leader du parti souverainiste Pastef) étaient arrivés au pouvoir porteurs d'espoir pour une large partie de la société sénégalaise. Le duo avait promis une rupture avec les anciennes pratiques du régime de Macky Sall (2012-2024), qui avait violemment réprimé des manifestations contre lui. Plusieurs dizaines de personnes avaient été tuées et des centaines d'autres blessées entre 2021 et 2024. MM. Faye et Sonko avaient tous les deux été emprisonnés. Le nouveau gouvernement a promis la fin de ces "abus" et organisé en mai 2024 des assises de la justice aux recommandations qui n'ont toujours pas été appliquées. Il n'a cessé depuis de se raidir, selon de nombreux observateurs. Interrogé à deux reprises par l'AFP, le porte-parole du gouvernement n'a pas donné suite. Pour Hamidou Anne, un cadre de l'ex-parti au pouvoir, "il y a une volonté de Pastef de rétrécir l'espace des libertés publiques et démocratiques", a-t-il dit à l'AFP. Parmi les récentes affaires, le journaliste Bachir Fofana, qui commente régulièrement l'actualité dans la presse locale, a été écroué puis jugé après avoir affirmé, avant de se rétracter, qu'un marché de l'Assemblée nationale pour des véhicules neufs à chacun des 165 députés a été attribué à un opérateur économique cité dans une affaire de corruption. Il a été condamné fin juillet pour diffusion de fausses nouvelles et a recouvré la liberté après un mois de détention. "Raser les murs" Au moins deux chroniqueurs sont actuellement en détention pour notamment "diffusion de fausses nouvelles", dont Badara Gadiaga, accusé d'"atteinte à une personne exerçant les prérogatives de chef d'Etat" (Premier ministre). M. Gadiaga avait, lors d'un débat télévisé, repris et expliqué des propos d'un député du pouvoir sur l'accusation de viol ayant visé Ousmane Sonko alors opposant (et qui sera finalement condamné pour "corruption de la jeunesse"). Quant à l'opposant Moustapha Diakhaté, il a fait 45 jours de détention après avoir traité le chef de l'Etat de "gougnafier". Interrogé par l'AFP, le député Guy Marius Sagna, membre de Pastef, assure qu'"il n'y a pas de "restriction des libertés". "Le problème n'est pas pourquoi certains anciens responsables et soutiens insulteurs du parti de Macky Sall sont emprisonnés. Le problème est pourquoi il n'y en a pas plus au vu des crimes économiques, financiers, sociaux et environnementaux" sous l'ex-pouvoir", a-t-il lancé. Pour Hamidou Anne, la liberté d'expression est mise à rude épreuve car "le Premier ministre a affirmé vouloir effacer les voix contraires de l'opposition et des chroniqueurs politiques". Devant les députés le 7 juillet, alors que certains lui reprochaient de ressasser son passé d'opposant brimé, M. Sonko s'est montré peu enclin au débat contradictoire. "Dieu sait pourquoi je ne suis pas président. Si ça ne tenait qu'à moi, l'expression serait réduite au minimum. Seuls s'expriment ceux qui ne doivent pas le faire, ceux qui devraient se taire et raser les murs", avait-il dit, en faisant allusion aux pouvoir précédent. Le directeur d'Amnesty International Sénégal, Seydi Gassama, reconnaît "beaucoup de problèmes en matière de liberté d'expression". Il pointe "de vieilles lois très répressives et à réformer" liées à "des infractions comme l'offense au chef de l'Etat, l'injure publique et la diffamation". De son côté, le président de la Ligue sénégalaise des droits humains, Alassane Seck, met en cause "les pouvoirs toujours exorbitants du procureur" à l'origine des nombreuses détentions préventives. "On s'attendait à des réformes du code pénal et du code de procédures pénales. Mais pour des raisons politiciennes, la situation est laissée en l'état", relève-t-il. Et la nomination le 7 septembre aux ministères de la Justice et de l'Intérieur de deux personnalités très proches d'Ousmane Sonko n'a fait que renforcer les inquiétudes des défenseurs des libertés et de l'opposition.
Texte intégral (788 mots)
Depuis plusieurs mois, les poursuites pour délits d'opinion s'accumulent dans ce pays réputé démocratique et plutôt stable dans une région agitée. L'un des derniers cas concerne le journaliste Doudou Coulibaly. Arrêté le 20 août, il a été condamné à trois mois de prison avec sursis pour "offense à un chef d'Etat étranger et à une personne exerçant les prérogatives du chef de l'Etat", après une vidéo où il critiquait vertement le Premier ministre Ousmane Sonko à l'occasion de sa visite au président turc Recep Tayyip Erdogan. Il y a 16 mois, Bassirou Diomaye Faye, élu président dès le premier tour, et son mentor et désormais Premier ministre Ousmane Sonko (charismatique leader du parti souverainiste Pastef) étaient arrivés au pouvoir porteurs d'espoir pour une large partie de la société sénégalaise. Le duo avait promis une rupture avec les anciennes pratiques du régime de Macky Sall (2012-2024), qui avait violemment réprimé des manifestations contre lui. Plusieurs dizaines de personnes avaient été tuées et des centaines d'autres blessées entre 2021 et 2024. MM. Faye et Sonko avaient tous les deux été emprisonnés. Le nouveau gouvernement a promis la fin de ces "abus" et organisé en mai 2024 des assises de la justice aux recommandations qui n'ont toujours pas été appliquées. Il n'a cessé depuis de se raidir, selon de nombreux observateurs. Interrogé à deux reprises par l'AFP, le porte-parole du gouvernement n'a pas donné suite. Pour Hamidou Anne, un cadre de l'ex-parti au pouvoir, "il y a une volonté de Pastef de rétrécir l'espace des libertés publiques et démocratiques", a-t-il dit à l'AFP. Parmi les récentes affaires, le journaliste Bachir Fofana, qui commente régulièrement l'actualité dans la presse locale, a été écroué puis jugé après avoir affirmé, avant de se rétracter, qu'un marché de l'Assemblée nationale pour des véhicules neufs à chacun des 165 députés a été attribué à un opérateur économique cité dans une affaire de corruption. Il a été condamné fin juillet pour diffusion de fausses nouvelles et a recouvré la liberté après un mois de détention. "Raser les murs" Au moins deux chroniqueurs sont actuellement en détention pour notamment "diffusion de fausses nouvelles", dont Badara Gadiaga, accusé d'"atteinte à une personne exerçant les prérogatives de chef d'Etat" (Premier ministre). M. Gadiaga avait, lors d'un débat télévisé, repris et expliqué des propos d'un député du pouvoir sur l'accusation de viol ayant visé Ousmane Sonko alors opposant (et qui sera finalement condamné pour "corruption de la jeunesse"). Quant à l'opposant Moustapha Diakhaté, il a fait 45 jours de détention après avoir traité le chef de l'Etat de "gougnafier". Interrogé par l'AFP, le député Guy Marius Sagna, membre de Pastef, assure qu'"il n'y a pas de "restriction des libertés". "Le problème n'est pas pourquoi certains anciens responsables et soutiens insulteurs du parti de Macky Sall sont emprisonnés. Le problème est pourquoi il n'y en a pas plus au vu des crimes économiques, financiers, sociaux et environnementaux" sous l'ex-pouvoir", a-t-il lancé. Pour Hamidou Anne, la liberté d'expression est mise à rude épreuve car "le Premier ministre a affirmé vouloir effacer les voix contraires de l'opposition et des chroniqueurs politiques". Devant les députés le 7 juillet, alors que certains lui reprochaient de ressasser son passé d'opposant brimé, M. Sonko s'est montré peu enclin au débat contradictoire. "Dieu sait pourquoi je ne suis pas président. Si ça ne tenait qu'à moi, l'expression serait réduite au minimum. Seuls s'expriment ceux qui ne doivent pas le faire, ceux qui devraient se taire et raser les murs", avait-il dit, en faisant allusion aux pouvoir précédent. Le directeur d'Amnesty International Sénégal, Seydi Gassama, reconnaît "beaucoup de problèmes en matière de liberté d'expression". Il pointe "de vieilles lois très répressives et à réformer" liées à "des infractions comme l'offense au chef de l'Etat, l'injure publique et la diffamation". De son côté, le président de la Ligue sénégalaise des droits humains, Alassane Seck, met en cause "les pouvoirs toujours exorbitants du procureur" à l'origine des nombreuses détentions préventives. "On s'attendait à des réformes du code pénal et du code de procédures pénales. Mais pour des raisons politiciennes, la situation est laissée en l'état", relève-t-il. Et la nomination le 7 septembre aux ministères de la Justice et de l'Intérieur de deux personnalités très proches d'Ousmane Sonko n'a fait que renforcer les inquiétudes des défenseurs des libertés et de l'opposition.

16.09.2025 à 08:23

A bord du Nicolas-Jérémy, la dernière génération d'une lignée de pêcheurs

FRANCE24
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Le chalutier navigue de concert avec le Notre-Dame de Boulogne: les deux navires de 24 mètres pratiquent "la pêche en bœuf": "le filet est tendu entre les deux bateaux, c'est comme une charrue tirée par deux bœufs", explique Nicolas Margollé, capitaine du Nicolas-Jérémy. Les chalutiers ont quitté Boulogne-sur-Mer dans la nuit, emprunté "l'autoroute du détroit" du Pas-de-Calais en direction du sud. Mi-septembre, l'air est doux et la mer calme. Le premier "coup de chalut" est lancé vers 04H15 au large de Berck, à 30 miles marins (environ 50 km) du premier port de pêche français. Remonté trois heures plus tard, le filet est gorgé de sardines de 15 à 20 cm — "énormes par rapport à la petite bretonne", souligne un matelot —, une pêche sélective et compacte, étoilée de méduses bleues, favorisées par la douceur estivale persistante. Pourtant, derrière la joie de la première prise et la passion d'un métier "de liberté" qui "remplit l'assiette", affleure une inquiétude profonde. "C'est un métier difficile, trop de contraintes...", glisse Nicolas Margollé, 45 ans, qui a commencé à naviguer avec son père puis continué avec ses frères: Jérémy (41 ans), second du bateau, et Vincent (33 ans), matelot. "Trompe-l'oeil" Dans la famille, ancrée à Etaples, au sud de Boulogne-sur-mer, "on est marin depuis 1600. Avec mes frères, on est peut-être les derniers à faire ce métier", dit-il. Les fils de Nicolas sont étudiants et n'ont "aucune intention" de devenir marins; Jérémy a trois filles qui n'ont jamais envisagé d'embarquer et Vincent "ne souhaite pas" que ses enfants, encore petits, suivent son exemple. "C'est trop de sacrifices. S'ils veulent être marins, je préfère qu'ils choisissent la marine marchande", sourit le matelot. Lui ne regrette pas son choix, "une passion", mais voudrait que les siens échappent aux nuits hachées, au stress des contrôles, aux caprices de la météo et à la concurrence terrible dans la Manche depuis le Brexit. Après une âpre négociation entre Bruxelles et Londres, les pêcheurs français ont fini par obtenir fin 2022 le renouvellement d'un millier de licences de pêche, leur permettant de travailler dans les eaux britanniques. La bataille a laissé des traces. "Les Anglais, si on les a mis sur une île, c'est qu'il y a une raison", lâche Nicolas Margollé. "On a été parmi les premiers à voir notre licence renouvelée. Mais c'est un trompe-l'œil. Parce qu'en même temps, ils créent des aires marines protégées où ils vont interdire au maximum la pêche, comme par hasard dans les endroits où on va", explique le capitaine, qui réalise "30 à 40%" de son chiffre d'affaires dans les eaux britanniques. Tous le disent: leur terrain de jeu ne cesse de rétrécir. Alors que l'équipage — six personnes à bord — remonte le second filet, vers 10H30, on aperçoit le chantier d'un parc éolien au large des falaises du Tréport (Normandie). "Un espace de plus fermé à la pêche." Leur crainte est aussi de voir les flottilles européennes, en particulier hollandaise, venir frayer du côté français de la Manche. "Il y a déjà trop de bateaux. Les Hollandais pêchent à la senne: en quelques heures, ils ratissent des zones immenses", jusqu'à 3 km². La senne démersale consiste à déployer deux longs câbles autour d'un filet: lorsque les câbles sont resserrés, ils créent un mur de sédiments qui rabat tous les poissons, juvéniles compris, vers le fond du filet. "On l'a pratiquée pendant cinq–six ans, notre chiffre d'affaires a bondi de 30% au début, mais on arrête: on vide la mer, on scie la branche sur laquelle on est assis", raconte Nicolas Margollé, qui a vu les quotas de maquereaux fondre en dix ans. Bannie en Aquitaine, Normandie et Bretagne, cette technique reste pratiquée dans les Hauts-de-France, au grand dam des pêcheurs artisanaux. Devoir "se justifier" Pour rester compétitifs, il faudrait changer de bateau: le Nicolas-Jérémy a bientôt 25 ans. En 2001, il a coûté 2,5 millions d'euros, "aujourd'hui, le même neuf, moins polluant, plus confortable, ce serait plus de 6 millions". L'avenir est "trop plein d'incertitudes" pour justifier un tel investissement, estiment les trois frères. Alors ils améliorent l'existant, viennent d'installer un nouveau sondeur pour repérer les bancs de poissons. Les marins étaplois sont aussi las de devoir "se justifier": après la saison de la sardine, pêchée au filet pélagique, ils pratiquent le chalutage de fond — qui racle les fonds marins — pour chasser l'encornet. "Je passe là où mon père et mon grand-père passaient: si on avait tout détruit, on ne prendrait plus rien", balaye Nicolas Margollé. La quatrième prise est miraculeuse, les marins travaillent d'arrache-pied pour nettoyer et ranger le poisson en cagettes, recouvertes de glace, pour tenir jusqu'au retour au port. Cette nuit-là, les deux chalutiers boulonnais rentrent avec "22 tonnes de sardines". "Ca correspond à notre carnet de commandes, on ne pêche jamais plus."
Texte intégral (855 mots)
Le chalutier navigue de concert avec le Notre-Dame de Boulogne: les deux navires de 24 mètres pratiquent "la pêche en bœuf": "le filet est tendu entre les deux bateaux, c'est comme une charrue tirée par deux bœufs", explique Nicolas Margollé, capitaine du Nicolas-Jérémy. Les chalutiers ont quitté Boulogne-sur-Mer dans la nuit, emprunté "l'autoroute du détroit" du Pas-de-Calais en direction du sud. Mi-septembre, l'air est doux et la mer calme. Le premier "coup de chalut" est lancé vers 04H15 au large de Berck, à 30 miles marins (environ 50 km) du premier port de pêche français. Remonté trois heures plus tard, le filet est gorgé de sardines de 15 à 20 cm — "énormes par rapport à la petite bretonne", souligne un matelot —, une pêche sélective et compacte, étoilée de méduses bleues, favorisées par la douceur estivale persistante. Pourtant, derrière la joie de la première prise et la passion d'un métier "de liberté" qui "remplit l'assiette", affleure une inquiétude profonde. "C'est un métier difficile, trop de contraintes...", glisse Nicolas Margollé, 45 ans, qui a commencé à naviguer avec son père puis continué avec ses frères: Jérémy (41 ans), second du bateau, et Vincent (33 ans), matelot. "Trompe-l'oeil" Dans la famille, ancrée à Etaples, au sud de Boulogne-sur-mer, "on est marin depuis 1600. Avec mes frères, on est peut-être les derniers à faire ce métier", dit-il. Les fils de Nicolas sont étudiants et n'ont "aucune intention" de devenir marins; Jérémy a trois filles qui n'ont jamais envisagé d'embarquer et Vincent "ne souhaite pas" que ses enfants, encore petits, suivent son exemple. "C'est trop de sacrifices. S'ils veulent être marins, je préfère qu'ils choisissent la marine marchande", sourit le matelot. Lui ne regrette pas son choix, "une passion", mais voudrait que les siens échappent aux nuits hachées, au stress des contrôles, aux caprices de la météo et à la concurrence terrible dans la Manche depuis le Brexit. Après une âpre négociation entre Bruxelles et Londres, les pêcheurs français ont fini par obtenir fin 2022 le renouvellement d'un millier de licences de pêche, leur permettant de travailler dans les eaux britanniques. La bataille a laissé des traces. "Les Anglais, si on les a mis sur une île, c'est qu'il y a une raison", lâche Nicolas Margollé. "On a été parmi les premiers à voir notre licence renouvelée. Mais c'est un trompe-l'œil. Parce qu'en même temps, ils créent des aires marines protégées où ils vont interdire au maximum la pêche, comme par hasard dans les endroits où on va", explique le capitaine, qui réalise "30 à 40%" de son chiffre d'affaires dans les eaux britanniques. Tous le disent: leur terrain de jeu ne cesse de rétrécir. Alors que l'équipage — six personnes à bord — remonte le second filet, vers 10H30, on aperçoit le chantier d'un parc éolien au large des falaises du Tréport (Normandie). "Un espace de plus fermé à la pêche." Leur crainte est aussi de voir les flottilles européennes, en particulier hollandaise, venir frayer du côté français de la Manche. "Il y a déjà trop de bateaux. Les Hollandais pêchent à la senne: en quelques heures, ils ratissent des zones immenses", jusqu'à 3 km². La senne démersale consiste à déployer deux longs câbles autour d'un filet: lorsque les câbles sont resserrés, ils créent un mur de sédiments qui rabat tous les poissons, juvéniles compris, vers le fond du filet. "On l'a pratiquée pendant cinq–six ans, notre chiffre d'affaires a bondi de 30% au début, mais on arrête: on vide la mer, on scie la branche sur laquelle on est assis", raconte Nicolas Margollé, qui a vu les quotas de maquereaux fondre en dix ans. Bannie en Aquitaine, Normandie et Bretagne, cette technique reste pratiquée dans les Hauts-de-France, au grand dam des pêcheurs artisanaux. Devoir "se justifier" Pour rester compétitifs, il faudrait changer de bateau: le Nicolas-Jérémy a bientôt 25 ans. En 2001, il a coûté 2,5 millions d'euros, "aujourd'hui, le même neuf, moins polluant, plus confortable, ce serait plus de 6 millions". L'avenir est "trop plein d'incertitudes" pour justifier un tel investissement, estiment les trois frères. Alors ils améliorent l'existant, viennent d'installer un nouveau sondeur pour repérer les bancs de poissons. Les marins étaplois sont aussi las de devoir "se justifier": après la saison de la sardine, pêchée au filet pélagique, ils pratiquent le chalutage de fond — qui racle les fonds marins — pour chasser l'encornet. "Je passe là où mon père et mon grand-père passaient: si on avait tout détruit, on ne prendrait plus rien", balaye Nicolas Margollé. La quatrième prise est miraculeuse, les marins travaillent d'arrache-pied pour nettoyer et ranger le poisson en cagettes, recouvertes de glace, pour tenir jusqu'au retour au port. Cette nuit-là, les deux chalutiers boulonnais rentrent avec "22 tonnes de sardines". "Ca correspond à notre carnet de commandes, on ne pêche jamais plus."
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