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11.12.2025 à 10:27

Le yodel, chant emblématique de Suisse, inscrit au patrimoine immatériel de l'Unesco

FRANCE24
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Réuni à New Delhi en Inde, l'Unesco a inscrit le yodel sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, a annoncé l'Office fédéral suisse de la Culture (OFC), dans un communiqué. Le yodel est aussi pratiqué en Autriche et en Allemagne, mais alors que la Suisse s'était alliée à la France pour faire reconnaître la tradition horlogère de l'arc jurassien en 2020, elle avait cette fois fait cavalier seul pour cette candidature. En Suisse, plus de 12.000 yodleurs sont membres de l'un des 711 groupes de l'Association fédérale des yodleurs, mais la pratique s'exprime aussi largement de manière informelle, indique l'OFC. Le yodel alterne entre les registres de la voix de poitrine et de la voix de tête, utilisant des syllabes dépourvues de sens souvent liées aux dialectes locaux. Il existe "le yodel naturel", composé de mélodies sans paroles, et le "yodel chanté", qui combine couplets et refrains yodlés en lien avec la nature et la vie quotidienne. "Pratiqué en solo, en petits groupes ou en chorales – parfois accompagné d’instruments comme l’accordéon – le yodel se caractérise par ses riches harmoniques. Il est notamment pratiqué lors de concerts, fêtes et concours, souvent associés au port de costumes traditionnels régionaux", explique l'OFC. Selon Julien Vuilleumier, conseiller au ministère de la Culture pour cette candidature, les origines de ce chant sont floues, mais le "yodel tel qu'on le connaît aujourd'hui s'est codifié au 19ème siècle et au 20ème siècle" pour s'intégrer "aux chants populaires", avec "des inspirations croisées" entre les montagnes du Tyrol (Autriche, Italie), le sud de l'Allemagne et la Suisse, avait-t-il indiqué à l'AFP avant la décision de l'Unesco. Sa portée dépasse la Suisse puisque le chant s'est, avec les vagues d'émigration, intégré à la musique folk américaine, dont la musique country. Et il continue d'évoluer puisqu'il fait aussi des incursions dans "des formes plus expérimentales, à la frontière du jazz, de la pop et du rock", a expliqué M. Vuilleumier, à l'image par exemple du "yodelton", création d'un artiste vaudois qui y mêle des rythmes de reggaeton.

11.12.2025 à 10:23

Le King Air 350, l'avion de surveillance français utilisé contre les putschistes au Bénin

Les Observateurs
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L'avion de surveillance français, vraisemblablement opéré par l'armée de l'air, a été employé pendant la riposte contre la tentative avortée de putsch visant le président béninois Patrice Talon, dimanche 7 décembre.
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L'avion de surveillance français, vraisemblablement opéré par l'armée de l'air, a été employé pendant la riposte contre la tentative avortée de putsch visant le président béninois Patrice Talon, dimanche 7 décembre.

11.12.2025 à 10:21

Les inondations meurtrières en Asie favorisées par le dérèglement climatique, indique une étude

FRANCE24
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Deux tempêtes tropicales ont déversé d'énormes quantités de pluie sur ces territoires le mois dernier, provoquant des glissements de terrain et des inondations qui ont tué plus de 600 personnes au Sri Lanka et près de 1.000 en Indonésie. Plusieurs milliers de personnes ont été blessées et des centaines sont toujours portées disparues. Parmi eux, des précipitations plus abondantes et des mers plus chaudes liées au changement climatique, ainsi que des phénomènes météorologiques comme La Niña et le dipôle de l'océan Indien. "Le changement climatique est au moins l'un des facteurs participant à l'augmentation des précipitations extrêmes que nous observons", a expliqué Mariam Zachariah, l'une des auteurs de l'étude et chercheuse associée à l'Imperial College de Londres. Hausse des précipitations extrêmes Ces recherches n'ont pas pu quantifier précisément l'influence du changement climatique, car les modèles ne reflètent pas entièrement certains phénomènes météorologiques saisonniers et régionaux, ont précisé les chercheurs. Ils ont tout de même constaté que le dérèglement climatique avait intensifié les épisodes de fortes pluies dans les deux pays au cours des dernières décennies et contribué à la hausse des températures de surface de la mer, qui peut renforcer les tempêtes. Le nombre de précipitations extrêmes dans la région du détroit de Malacca, entre la Malaisie et l'Indonésie, a ainsi "augmenté d'environ 9 à 50% en raison de la hausse des températures mondiales", a déclaré Mme Zachariah. "Au Sri Lanka, les tendances sont encore plus marquées, les fortes pluies étant désormais de 28 à 160% plus intenses en raison du réchauffement que nous avons déjà observé", a-t-elle déclaré aux journalistes. Même si les données "présentent une grande variabilité", précise la chercheuse, "elles vont toutes dans le même sens, à savoir que les précipitations extrêmes s'intensifient dans les deux régions étudiées". D'autres facteurs entrent également en jeu, comme la déforestation et la géographie du terrain qui canalise les fortes pluies vers les plaines inondables densément peuplées, ajoutent les chercheurs. L'Indonésie figure parmi les pays qui enregistrent les plus fortes pertes forestières annuelles. En 2024, plus de 240.000 hectares de forêt primaire ont ainsi disparu. Mousson Par ailleurs, les deux tempêtes tropicales ont coïncidé avec les habituelles pluies de mousson, mais l'ampleur de la catastrophe est presque sans précédent. "Les pluies de mousson sont naturelles dans cette partie du globe", a réaffirmé Sarah Kew, autrice principale de l'étude et chercheuse en climatologie à l'Institut royal météorologique des Pays-Bas. "Ce qui n'est pas normal, c'est l'intensité croissante de ces tempêtes, leur impact sur des millions de personnes et les centaines de vies qu'elles prennent", établit-elle. Le dérèglement climatique généré par l'activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs dans le monde. "Sans équivoque, les humains sont la cause du changement climatique auquel nous assistons", a souligné Jim Skea, président du Giec, dans un entretien à l'AFP début décembre. Désormais, l'heure est au nettoyage et à la reconstruction dans les zones touchées par les inondations. Le coût de la reconstruction dans les trois provinces de Sumatra pourrait atteindre l'équivalent de 3,1 milliards de dollars, a indiqué l'Agence indonésienne de gestion des catastrophes.
Texte intégral (595 mots)
Deux tempêtes tropicales ont déversé d'énormes quantités de pluie sur ces territoires le mois dernier, provoquant des glissements de terrain et des inondations qui ont tué plus de 600 personnes au Sri Lanka et près de 1.000 en Indonésie. Plusieurs milliers de personnes ont été blessées et des centaines sont toujours portées disparues. Parmi eux, des précipitations plus abondantes et des mers plus chaudes liées au changement climatique, ainsi que des phénomènes météorologiques comme La Niña et le dipôle de l'océan Indien. "Le changement climatique est au moins l'un des facteurs participant à l'augmentation des précipitations extrêmes que nous observons", a expliqué Mariam Zachariah, l'une des auteurs de l'étude et chercheuse associée à l'Imperial College de Londres. Hausse des précipitations extrêmes Ces recherches n'ont pas pu quantifier précisément l'influence du changement climatique, car les modèles ne reflètent pas entièrement certains phénomènes météorologiques saisonniers et régionaux, ont précisé les chercheurs. Ils ont tout de même constaté que le dérèglement climatique avait intensifié les épisodes de fortes pluies dans les deux pays au cours des dernières décennies et contribué à la hausse des températures de surface de la mer, qui peut renforcer les tempêtes. Le nombre de précipitations extrêmes dans la région du détroit de Malacca, entre la Malaisie et l'Indonésie, a ainsi "augmenté d'environ 9 à 50% en raison de la hausse des températures mondiales", a déclaré Mme Zachariah. "Au Sri Lanka, les tendances sont encore plus marquées, les fortes pluies étant désormais de 28 à 160% plus intenses en raison du réchauffement que nous avons déjà observé", a-t-elle déclaré aux journalistes. Même si les données "présentent une grande variabilité", précise la chercheuse, "elles vont toutes dans le même sens, à savoir que les précipitations extrêmes s'intensifient dans les deux régions étudiées". D'autres facteurs entrent également en jeu, comme la déforestation et la géographie du terrain qui canalise les fortes pluies vers les plaines inondables densément peuplées, ajoutent les chercheurs. L'Indonésie figure parmi les pays qui enregistrent les plus fortes pertes forestières annuelles. En 2024, plus de 240.000 hectares de forêt primaire ont ainsi disparu. Mousson Par ailleurs, les deux tempêtes tropicales ont coïncidé avec les habituelles pluies de mousson, mais l'ampleur de la catastrophe est presque sans précédent. "Les pluies de mousson sont naturelles dans cette partie du globe", a réaffirmé Sarah Kew, autrice principale de l'étude et chercheuse en climatologie à l'Institut royal météorologique des Pays-Bas. "Ce qui n'est pas normal, c'est l'intensité croissante de ces tempêtes, leur impact sur des millions de personnes et les centaines de vies qu'elles prennent", établit-elle. Le dérèglement climatique généré par l'activité humaine rend les phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents, plus meurtriers et plus destructeurs dans le monde. "Sans équivoque, les humains sont la cause du changement climatique auquel nous assistons", a souligné Jim Skea, président du Giec, dans un entretien à l'AFP début décembre. Désormais, l'heure est au nettoyage et à la reconstruction dans les zones touchées par les inondations. Le coût de la reconstruction dans les trois provinces de Sumatra pourrait atteindre l'équivalent de 3,1 milliards de dollars, a indiqué l'Agence indonésienne de gestion des catastrophes.

11.12.2025 à 10:01

Comment arrêter un antidépresseur ? Une question toujours dure à trancher

FRANCE24
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"Dès que l'on change ou réduit un antidépresseur, c'est une source d'angoisse pour la personne concernée", rapporte à l'AFP Christine Villelongue, co-présidente de l'association France Dépression. Or, "il n'y aucun cadre: très souvent, quand on arrête, il n'y a pas de suivi". Après plusieurs décennies d'usage, les médecins savent très bien dans quelles conditions prescrire un antidépresseur, lequel privilégier dans un premier temps, comment évaluer sa réussite... Des règles précises sont enseignées et mises en pratique. Mais, quand le patient va mieux, les incertitudes se multiplient. Faut-il poursuivre le traitement tel quel, avec des effets secondaires qui peuvent s'accumuler à long terme ? Le continuer à faible dose ? L'arrêter, au risque d'une rechute ou d'un sevrage difficile ? Et, si oui, soudainement ou progressivement ? Ces questionnements font, depuis plusieurs années leur chemin chez les psychiatres, avec l'émergence d'un concept: la "déprescription" qui incarne l'importance de réfléchir à l'arrêt d'un antidépresseur, une prise de conscience qui n'a longtemps rien eu d'évident. "Tout au long de mon internat, achevé pourtant très récemment, ce sujet n'a jamais été abordé dans l'enseignement", explique à l'AFP la psychiatre française Maeva Musso, présidente de l'Association des jeunes psychiatres et des jeunes addictologues. Lorsque les patients "expriment le souhait de réduire leurs traitements, cela est encore trop souvent interprété par le corps médical comme un déni de leur trouble", poursuit Mme Musso, très engagée sur le sujet de la déprescription. Une vaste étude Elle note que d'autres pays sont plus avancés que la France, comme la Norvège, où des consultations dédiées à la déprescription sont proposées, ou les Pays-Bas, où des micro-doses d'antidépresseurs sont autorisées afin de permettre une réduction très progressive. Mais est-ce réellement la meilleure stratégie, comme en sont convaincus nombre de psychiatres ? L'idée semble intuitive mais les spécialistes restent confrontés à un manque criant de données probantes sur la conduite à tenir. Dans ce contexte, une vaste étude, publiée ce jeudi dans le Lancet Psychiatry, apporte enfin des réponses d'une solidité sans précédent, grâce à l'ampleur des données recueillies. Les auteurs, emmenés par les chercheurs italiens Giovanni Ostuzzi et Debora Zaccoletti, ont évalué l'ensemble des études déjà menées pour comparer les différentes options quand un patient dépressif va mieux, soit plus de 70 essais cliniques portant sur quelque 17.000 personnes. Résultat mis en avant par les chercheurs: un patient chez qui l'on arrête progressivement un antidépresseur n'a pas plus de risque de rechute que s'il poursuit son traitement, mais à condition de disposer d'un soutien psychologique. La pire option reste, dans tous les cas, un arrêt brutal du médicament. "Même si les antidépresseurs sont efficaces pour empêcher les rechutes dépressives, rien n'oblige à en faire un traitement à long terme pour tout le monde", en conclut Mme Zaccoletti, citée dans un communiqué du Lancet. Mais plusieurs spécialistes appellent à la prudence: ils pointent par exemple qu'une diminution progressive sans soutien psychologique n'apparaît pas forcément plus sûre qu’un arrêt soudain. "Même quand on diminue très progressivement un antidépresseur, l'arrêt reste associé à un risque de rechute", prévient le psychiatre allemand Jonathan Henssler dans un commentaire, également publié par le Lancet Psychiatry. Selon lui, les résultats montrent surtout "le bénéfice supplémentaire apporté par une psychothérapie". Or, pour de nombreux patients, un tel soutien n'est pas une option réaliste, comme le souligne Mme Villelongue, insistant sur la "carence" de soignants en France. Les conclusions du Lancet Psychiatry s'inscrivent "dans un monde idéal mais la réalité du terrain, ce n'est pas ça", juge-t-elle. "Parfois le psychiatre est absent, on reste un mois ou deux sans le voir. Entretemps, si la personne est en déprescription et ne va pas bien, elle n'a personne pour en parler."
Texte intégral (686 mots)
"Dès que l'on change ou réduit un antidépresseur, c'est une source d'angoisse pour la personne concernée", rapporte à l'AFP Christine Villelongue, co-présidente de l'association France Dépression. Or, "il n'y aucun cadre: très souvent, quand on arrête, il n'y a pas de suivi". Après plusieurs décennies d'usage, les médecins savent très bien dans quelles conditions prescrire un antidépresseur, lequel privilégier dans un premier temps, comment évaluer sa réussite... Des règles précises sont enseignées et mises en pratique. Mais, quand le patient va mieux, les incertitudes se multiplient. Faut-il poursuivre le traitement tel quel, avec des effets secondaires qui peuvent s'accumuler à long terme ? Le continuer à faible dose ? L'arrêter, au risque d'une rechute ou d'un sevrage difficile ? Et, si oui, soudainement ou progressivement ? Ces questionnements font, depuis plusieurs années leur chemin chez les psychiatres, avec l'émergence d'un concept: la "déprescription" qui incarne l'importance de réfléchir à l'arrêt d'un antidépresseur, une prise de conscience qui n'a longtemps rien eu d'évident. "Tout au long de mon internat, achevé pourtant très récemment, ce sujet n'a jamais été abordé dans l'enseignement", explique à l'AFP la psychiatre française Maeva Musso, présidente de l'Association des jeunes psychiatres et des jeunes addictologues. Lorsque les patients "expriment le souhait de réduire leurs traitements, cela est encore trop souvent interprété par le corps médical comme un déni de leur trouble", poursuit Mme Musso, très engagée sur le sujet de la déprescription. Une vaste étude Elle note que d'autres pays sont plus avancés que la France, comme la Norvège, où des consultations dédiées à la déprescription sont proposées, ou les Pays-Bas, où des micro-doses d'antidépresseurs sont autorisées afin de permettre une réduction très progressive. Mais est-ce réellement la meilleure stratégie, comme en sont convaincus nombre de psychiatres ? L'idée semble intuitive mais les spécialistes restent confrontés à un manque criant de données probantes sur la conduite à tenir. Dans ce contexte, une vaste étude, publiée ce jeudi dans le Lancet Psychiatry, apporte enfin des réponses d'une solidité sans précédent, grâce à l'ampleur des données recueillies. Les auteurs, emmenés par les chercheurs italiens Giovanni Ostuzzi et Debora Zaccoletti, ont évalué l'ensemble des études déjà menées pour comparer les différentes options quand un patient dépressif va mieux, soit plus de 70 essais cliniques portant sur quelque 17.000 personnes. Résultat mis en avant par les chercheurs: un patient chez qui l'on arrête progressivement un antidépresseur n'a pas plus de risque de rechute que s'il poursuit son traitement, mais à condition de disposer d'un soutien psychologique. La pire option reste, dans tous les cas, un arrêt brutal du médicament. "Même si les antidépresseurs sont efficaces pour empêcher les rechutes dépressives, rien n'oblige à en faire un traitement à long terme pour tout le monde", en conclut Mme Zaccoletti, citée dans un communiqué du Lancet. Mais plusieurs spécialistes appellent à la prudence: ils pointent par exemple qu'une diminution progressive sans soutien psychologique n'apparaît pas forcément plus sûre qu’un arrêt soudain. "Même quand on diminue très progressivement un antidépresseur, l'arrêt reste associé à un risque de rechute", prévient le psychiatre allemand Jonathan Henssler dans un commentaire, également publié par le Lancet Psychiatry. Selon lui, les résultats montrent surtout "le bénéfice supplémentaire apporté par une psychothérapie". Or, pour de nombreux patients, un tel soutien n'est pas une option réaliste, comme le souligne Mme Villelongue, insistant sur la "carence" de soignants en France. Les conclusions du Lancet Psychiatry s'inscrivent "dans un monde idéal mais la réalité du terrain, ce n'est pas ça", juge-t-elle. "Parfois le psychiatre est absent, on reste un mois ou deux sans le voir. Entretemps, si la personne est en déprescription et ne va pas bien, elle n'a personne pour en parler."

11.12.2025 à 09:51

Une course effrénée vers les grands requins blancs d'Australie

FRANCE24
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Ce travail est la pièce essentielle d'un dispositif de protection sophistiqué, qui permet aux nageurs, surfeurs et pêcheurs de vérifier en temps réel la présence de requins avant de s'aventurer dans l'eau. Chaque jour, des spécialistes posent 305 bouées reliées par satellite dans les eaux les plus fréquentées, pouvant atteindre 15 mètres de profondeur, dans le cadre d'un programme de Nouvelle-Galles-du-Sud, Etat du sud-est de l'Australie. Ces bouées connectées sont équipées d'hameçons. Lorsqu'un requin y mord, un signal est envoyé aux équipes, qui se lancent à sa poursuite en bateau. Le protocole se veut le moins invasif possible. "Le processus a peu d'impact sur ces requins", tempère Paul Butcher, principal chercheur pour le programme de marquage et de suivi des squales du gouvernement local depuis 10 ans. Dans les 16 minutes suivant l'alerte, un bateau se lance à la recherche du poisson. S'il fait partie des trois espèces potentiellement dangereuses (grand requin blanc, requin-bouledogue, requin-tigre), il doit être pucé. Les membres de l'équipe enroulent alors deux cordes autour de l'animal: la première près de sa queue et une autre devant sa nageoire pectorale pour soutenir son corps. Dociles Une fois le prédateur ramené tout près du bateau, il est retourné délicatement sur le côté. Les équipes veillent à ce que ses branchies restent immergées. Cette position place naturellement le requin dans un état proche d'une transe qui minimise les risques, pour les humains comme pour l'animal. Les équipes mesurent le requin, prélèvent des échantillons de tissus et fixent une balise acoustique à sa nageoire dorsale. Enfin, l'animal est relâché à au moins un kilomètre au large, avant de disparaitre d'un coup de queue dans l'océan. L'ensemble du processus n'aura duré que 15 minutes environ. "Certains animaux ont leur propre personnalité", explique Paul Butcher. "Les grands blancs sont facile à manipuler à côté du bateau lorsque nous les capturons. Les requins-tigres, pas tellement. Les requins-bouledogues sont eux aussi très dociles", détaille le chercheur. Au cours des dix dernières années, le programme de l'État, géré par le ministère des Industries primaires, a pucé 1.547 requins blancs, 756 requins-tigres et 240 requins-bouledogues. Une fois marqués, les prédateurs sont détectés lorsqu'ils passent devant l'une des 37 stations disséminées le long du littoral. Leur passage déclenche une alarme sur l'application SharkSmart, envoyant une notification instantanée au public sur les téléphones portables et montres connectées. Cette technique fait partie de mesures de sécurité à plusieurs niveaux adoptées par les autorités, avec des drones de surveillance et des filets. Hausse des attaques mortelles Plus de 1.280 incidents impliquant des requins ont été enregistrés autour de l'Australie depuis 1791, dont environ 260 mortels, selon une base de données nationale. Bien qu'elles restent rares, les attaques mortelles semblent augmenter, avec 57 décès signalés au cours des 25 années précédant 2025, contre 27 au cours du quart de siècle précédent. En novembre, un requin-bouledogue de trois mètres a tué une touriste suisse et a blessé son petit ami au large d'une plage isolée au nord de Sydney. Les scientifiques estiment que l'augmentation du nombre de décès pourrait être liée à la hausse du nombre de baigneurs. La hausse des températures océaniques semble également influencer les habitudes migratoires des requins. Les chercheurs soulignent que les requins, eux aussi, doivent être protégés, alors que la surpêche décime certaines espèces. À l'échelle mondiale, environ 37% des espèces océaniques de requins et de raies sont désormais classées comme menacées ou en danger critique d'extinction par l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN).
Texte intégral (636 mots)
Ce travail est la pièce essentielle d'un dispositif de protection sophistiqué, qui permet aux nageurs, surfeurs et pêcheurs de vérifier en temps réel la présence de requins avant de s'aventurer dans l'eau. Chaque jour, des spécialistes posent 305 bouées reliées par satellite dans les eaux les plus fréquentées, pouvant atteindre 15 mètres de profondeur, dans le cadre d'un programme de Nouvelle-Galles-du-Sud, Etat du sud-est de l'Australie. Ces bouées connectées sont équipées d'hameçons. Lorsqu'un requin y mord, un signal est envoyé aux équipes, qui se lancent à sa poursuite en bateau. Le protocole se veut le moins invasif possible. "Le processus a peu d'impact sur ces requins", tempère Paul Butcher, principal chercheur pour le programme de marquage et de suivi des squales du gouvernement local depuis 10 ans. Dans les 16 minutes suivant l'alerte, un bateau se lance à la recherche du poisson. S'il fait partie des trois espèces potentiellement dangereuses (grand requin blanc, requin-bouledogue, requin-tigre), il doit être pucé. Les membres de l'équipe enroulent alors deux cordes autour de l'animal: la première près de sa queue et une autre devant sa nageoire pectorale pour soutenir son corps. Dociles Une fois le prédateur ramené tout près du bateau, il est retourné délicatement sur le côté. Les équipes veillent à ce que ses branchies restent immergées. Cette position place naturellement le requin dans un état proche d'une transe qui minimise les risques, pour les humains comme pour l'animal. Les équipes mesurent le requin, prélèvent des échantillons de tissus et fixent une balise acoustique à sa nageoire dorsale. Enfin, l'animal est relâché à au moins un kilomètre au large, avant de disparaitre d'un coup de queue dans l'océan. L'ensemble du processus n'aura duré que 15 minutes environ. "Certains animaux ont leur propre personnalité", explique Paul Butcher. "Les grands blancs sont facile à manipuler à côté du bateau lorsque nous les capturons. Les requins-tigres, pas tellement. Les requins-bouledogues sont eux aussi très dociles", détaille le chercheur. Au cours des dix dernières années, le programme de l'État, géré par le ministère des Industries primaires, a pucé 1.547 requins blancs, 756 requins-tigres et 240 requins-bouledogues. Une fois marqués, les prédateurs sont détectés lorsqu'ils passent devant l'une des 37 stations disséminées le long du littoral. Leur passage déclenche une alarme sur l'application SharkSmart, envoyant une notification instantanée au public sur les téléphones portables et montres connectées. Cette technique fait partie de mesures de sécurité à plusieurs niveaux adoptées par les autorités, avec des drones de surveillance et des filets. Hausse des attaques mortelles Plus de 1.280 incidents impliquant des requins ont été enregistrés autour de l'Australie depuis 1791, dont environ 260 mortels, selon une base de données nationale. Bien qu'elles restent rares, les attaques mortelles semblent augmenter, avec 57 décès signalés au cours des 25 années précédant 2025, contre 27 au cours du quart de siècle précédent. En novembre, un requin-bouledogue de trois mètres a tué une touriste suisse et a blessé son petit ami au large d'une plage isolée au nord de Sydney. Les scientifiques estiment que l'augmentation du nombre de décès pourrait être liée à la hausse du nombre de baigneurs. La hausse des températures océaniques semble également influencer les habitudes migratoires des requins. Les chercheurs soulignent que les requins, eux aussi, doivent être protégés, alors que la surpêche décime certaines espèces. À l'échelle mondiale, environ 37% des espèces océaniques de requins et de raies sont désormais classées comme menacées ou en danger critique d'extinction par l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN).
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