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31.05.2025 à 16:17

L’extrême droite à la rescousse du capitalisme ?

la Rédaction
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De l’Argentine de Javier Milei au régime de Viktor Orban, en passant par Donald Trump et le gouvernement de Giorgia Meloni, cette droite extrême, financée par des acteurs économiques et financiers, s’internationalise et fait bloc. Nous vous proposons d’analyser ensemble ces dynamiques, leurs contradictions et leurs dangers, ainsi que les luttes qui s’organisent et les […]
Texte intégral (800 mots)

De l’Argentine de Javier Milei au régime de Viktor Orban, en passant par Donald Trump et le gouvernement de Giorgia Meloni, cette droite extrême, financée par des acteurs économiques et financiers, s’internationalise et fait bloc. Nous vous proposons d’analyser ensemble ces dynamiques, leurs contradictions et leurs dangers, ainsi que les luttes qui s’organisent et les perspectives alternatives aux États-Unis comme en Europe, lors d’une grande soirée de débat coorganisée par Le Vent Se Lève et la Fondation Gabriel Péri, le 17 juin, de 19h à 21h.

Donald Trump et Elon Musk justifient leurs attaques contre l’État fédéral et ses agences par la nécessité d’établir un lien direct entre les dirigeants et le peuple en supprimant les corps intermédiaires comme l’administration jugée partisane et bureaucratique. En ciblant l’accès aux soins, l’aide humanitaire, l’éducation, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, la protection de l’environnement ou encore les politiques de régulation, ils approfondissent la logique de captation des ressources de l’État au service de grands groupes industriels et financiers. Ce projet s’enracine à la fois dans une conception conservatrice et réactionnaire assez classique de la droite républicaine, mais aussi dans d’autres courants plus extrêmes. Ceux de l’Alt-right suprémaciste, du libertarianisme ou de l’anarcho-capitalisme qu’incarnent certains dirigeants de la tech allant jusqu’à prôner la destruction de l’État et de la démocratie, perçus comme des obstacles au développement du capitalisme. L’enracinement à l’extrême droite de ces différentes tendances dont semblent témoigner ces visions de l’État et de la démocratie constitue-t-il le socle de la coalition MAGA (Make America Great Again) ?  Quelles conceptions s’affrontent et quelle est la réalité de leur influence ? La question de la réversibilité de ces attaques contre la démocratie, les institutions, l’égalité et les droits humains qui se traduisent par des coupes budgétaires, une censure et des purges sans précédent, se pose et interroge les résistances à ce projet de régression généralisée.

📆 Mardi 17 juin

⏰ De 19h à 21h

📍 À l’espace Oscar Niemeyer, salle des conférences (1er sous-sol), 8 avenue Mathurin Moreau 75019 Paris

——————————

Programme :

Ouverture par Guillaume Roubaud-Quashie, président de la Fondation

Animation : Lilith Verstrynge, politologue, secrétaire d’État aux droits sociaux et à l’Agenda 2030 dans le gouvernement espagnol (2022-2023).

◼️ 19h-20h : L’administration d’extrême droite Trump/Musk à l’assaut de la démocratie américaine

Avec :

– Quinn Slobodian, historien des relations internationales et du capitalisme à l’université de Boston, auteur de Le capitalisme de l’apocalypse. Ou le rêve d’un monde sans démocratie (Seuil, 2025). En visioconférence

– Sylvie Laurent, historienne et américaniste, maîtresse de conférences à Sciences-Po et longtemps chercheuse associée à Harvard et Stanford, autrice de La Contre-révolution californienne (Seuil, 2025), et de Capital et race. Histoire d’une hydre moderne (Seuil, 2024).

– Daniel Cirera, conseiller scientifique de la Fondation Gabriel Péri, codirecteur avec Guy Groux et Mark Kesselman de Regards croisés USA-France. Mouvements et politique en temps de crises (Arbre bleu, 2022).

◼️ 20h-21h : L’internationalisation des extrêmes droites et les conséquences pour l’Europe

Avec :

– Giorgia Bulli, chercheure au département de sciences politiques et sociales de l’université de Florence (Italie). En visioconférence

– Charlotte Balavoine, administratrice de la Fondation Gabriel Péri.

– Pablo Rotelli, maitre de conférences contractuel en sociologie à l’Université Toulouse Capitole.

Conclusion par Vincent Ortiz, rédacteur en chef adjoint du Vent Se Lève.Partager l’évènement

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28.05.2025 à 17:47

20 ans après le référendum de 2005 : le « non » fait la force !

Matthias Tavel
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Pour le député LFI Matthias Tavel, le "non" massif des Français à la construction européenne néolibérale au référendum du 2005 dessine les contours d'une majorité sociale pour la gauche. Une victoire face à la propagande médiatique qui rappelle l'importance de la souveraineté populaire pour contrer la mondialisation et l'oligarchie.
Texte intégral (1564 mots)

Il y a vingt ans, le « non » de 55% des Français à la Constitution européenne soumise à référendum envoyait un message clair de rejet d’une construction supra-étatique néolibérale, technocratique et austéritaire. Ultra-majoritaire chez les classes populaires et victorieux malgré la propagande médiatique en faveur du « oui », ce vote dessinait une majorité sociale pour une autre politique, bâtie sur la souveraineté populaire et un Etat fort face à l’oligarchie et à la mondialisation. Malgré le passage en force du Traité de Lisbonne, cette majorité existe toujours et doit servir de base électorale et sociale pour la gauche. C’est en tout cas l’avis du député LFI de Loire-Atlantique Matthias Tavel. Tribune.

Vingt ans après le « non » du peuple Français au Traité constitutionnel européen le 29 mai 2005, la poutre travaille encore. L’histoire a donné raison à ceux qui ont défendu la rupture avec la construction libérale de l’Europe. Les dogmes libéraux (austérité budgétaire, libre-échange, banque centrale indépendante, soumission à l’OTAN etc.) ont montré leur incapacité à faire face aux crises comme aux défis durables. Même les libéraux ont dû les mettre parfois entre parenthèses depuis, face au Covid par exemple. 

Mais les fanatiques de la Commission européenne et leurs relais veulent persévérer avec cette boussole, « quoi qu’il en coûte » économiquement, socialement, écologiquement, démocratiquement. Car dans un contexte structurel de changement climatique, de désindustrialisation, d’impérialisme douanier des Etats-Unis, de concurrence déloyale chinoise, de sécurité collective européenne mise à mal par la guerre de Poutine en Ukraine, la poursuite du « monde d’avant » n’est ni possible, ni souhaitable. 

Un « non » populaire

Le monde d’après ne peut avoir d’autre fondement que l’exigence populaire exprimée dans les urnes du 29 mai 2005. Ce jour-là, 55% des Français votaient « non » à l’Europe libérale, avec une très forte participation de 70%, au terme d’un débat intense. Plus encore, le « non » l’emportait chez 80% des ouvriers et dans 84 départements sur 100, dans 413 circonscriptions sur 577. C’est cette « force du peuple » que l’oligarchie a voulu effacer. Sans succès.

« Le champ politique reste profondément structuré par l’onde de choc de 2005. »

Le champ politique reste profondément structuré par l’onde de choc de 2005. Au bout de vingt ans de manœuvres et fausses alternances, le camp du « oui » est à bout de souffle. L’effondrement du PS en 2017, de l’UMP en 2022, du macronisme depuis, confirme le rétrécissement continu de la base sociale du « oui » de 2005, libéral et européiste. Si les deux porte-parole du « oui » qui s’affichaient ensemble à la une de Paris Match à l’époque, François Hollande et Nicolas Sarkozy ont été élus, ils auront été le chant du cygne de leurs partis. Et la fusion de ces deux courants d’opinion dans le macronisme en aura signé l’agonie. A l’inverse, les forces politiques en dynamique sur ces vingt dernières années, en particulier la gauche radicale par le Front de Gauche puis la France insoumise, mais aussi le RN, sont directement liées au « non ». 

L’Europe austéritaire contre la souveraineté

La forfaiture de la ratification du Traité de Lisbonne par voie parlementaire en 2008 aura donné le départ d’une série de coups de force pour imposer aux peuples les choix qu’ils refusaient : référendums contournés ou piétinés en France, Pays-Bas, Irlande, Grèce ; recours à l’article 49-3 de la Constitution en France pour imposer la privatisation d’EDF-GDF, la loi El Khomri, les budgets austéritaires ou la retraite à 64 ans ; criminalisation des Gilets jaunes ainsi que des mouvements sociaux, écologistes, ou pour la paix à Gaza etc. La « normalisation » libérale de la France se fait contre la démocratie, par un néolibéralisme autoritaire dont 2005 a été la genèse. La brutalité du refus d’Emmanuel Macron de respecter le résultat des élections législatives de 2024 en écartant le Nouveau Front Populaire de la formation du gouvernement n’est que la suite logique du rétrécissement autoritaire du « oui » liée à sa minorisation dans la société française.

À lire aussi... Cour de justice de l’Union européenne : le gouvernement des …

L’aspiration à la souveraineté n’a fait que se renforcer depuis 2005. Souveraineté populaire face à la monarchie présidentielle et aux diktats européens comme l’a par exemple exprimé l’exigence du référendum d’initiative citoyenne. Souveraineté industrielle et agricole pour produire ce dont le pays a un besoin impérieux contrairement aux pénuries subies, à la concurrence déloyale, aux délocalisations. Souveraineté sociale des salariés face à la toute puissance des actionnaires et aux licenciements boursiers ou pour reprendre les entreprises en coopératives comme les Fralib ou les Duralex. Souveraineté en matière de défense pour une politique non-alignée face à Trump et Poutine. Souveraineté énergétique et numérique pour ne plus dépendre des énergies fossiles importées au prix de soumissions géopolitiques ni du féodalisme numérique des GAFAM. Souveraineté par la planification et l’adaptation pour faire face aux incertitudes d’un climat déréglé. Et même souveraineté sur soi-même par la constitutionnalisation du droit à l’avortement ou l’exigence du droit à mourir dans la dignité.

Pour un populisme unitaire

Car vingt ans après, les leçons de 2005 sont toujours valables. Il n’y aura pas de rupture économique et sociale sans refondation démocratique, sans reprise du pouvoir par les citoyens à travers la 6e République. Il n’y aura pas de reconstruction des services publics ou de l’industrie, de bifurcation écologique sans protectionnisme, sans mise en cause du mythe de la « concurrence libre et non faussée », du libre-échange, de l’austérité budgétaire et de l’indépendance de la Banque centrale européenne. Il n’y aura pas de voix européenne pour la paix sans sortie de la soumission à l’OTAN. Pour le dire simplement, il n’y aura pas de politique de défense des intérêts populaires et de l’intérêt général sans confrontation avec les traités et institutions de l’Union européenne.

Dans nombre de pays, c’est l’extrême-droite nationaliste qui en tire profit. Elle joue sur l’ambiguïté, mélangeant un discours hypocrite prétendant défendre la souveraineté pour mieux servir de force d’appoint ou de remplacement aux oligarchies néolibérales affaiblies, en reprenant ses grandes réformes. Elle divise les intérêts populaires par le poison du racisme pour empêcher les résistances et dissimule ainsi son projet libéral derrière un vernis identitaire. L’extrême-droite n’est pas la défenseure de la souveraineté du peuple, mais de la confiscation de celle-ci pour la détourner au service de l’oligarchie. 

« Une autre leçon de 2005 est qu’il est possible de gagner à gauche contre la sainte alliance des médias dominants, de l’oligarchie qui les possède, et des forces politiques qui défendent ses intérêts. »

La France peut basculer dans le même chemin si la gauche n’est pas capable de porter haut ce qui a fait sa force en 2005, la défense de la souveraineté populaire au service d’un projet égalitaire et émancipateur. En un mot, la République jusqu’au bout.

Une autre leçon de 2005, pleine d’espoir, est qu’il est possible de gagner à gauche contre la sainte alliance des médias dominants, de l’oligarchie qui les possède, et des forces politiques qui défendent ses intérêts. Bien sûr, en 2005, les chaines d’information en continu et les réseaux sociaux n’existaient pas. Mais le matraquage médiatique pour le « oui » et pour insulter les partisans du « non de gauche » en les assimilant au FN était féroce. Et il a perdu. Dans les urnes du 29 mai 2005, le « non » était majoritaire chez les sympathisants de gauche et les voix de gauche étaient majoritaires dans le « non » français.

C’est par un discours clair, un autre projet de société autour de la souveraineté et de la dignité, centré sur la défense de toutes les classes populaires et de l’identité républicaine de la France face à la mondialisation libérale que le « non » de gauche a emporté la conviction et la victoire. Comment ? Par une campagne unitaire et citoyenne avec une multitude de comités locaux rassemblant partis, syndicats, associations et citoyens engagés autour du « non » et mêlant le meilleur de toutes les cultures de la gauche de rupture. C’est ce « populisme unitaire » qui a permis la victoire.

26.05.2025 à 18:04

Cannes 2025 : A Light That Never Goes Out, et la musique fut

Clément Carron
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Avec A light that never goes out, Pauli-Matti Parppei s’émancipe du cadre surexploité du retour au pays et délaisse l’attendu conflit de classe pour une étude de la réaction des corps à la musique expérimentale. En 1986, The Smiths sortait son troisième album avec, à la neuvième place, une ballade intitulée : « There Is a Light […]
Texte intégral (1284 mots)

Avec A light that never goes out, Pauli-Matti Parppei s’émancipe du cadre surexploité du retour au pays et délaisse l’attendu conflit de classe pour une étude de la réaction des corps à la musique expérimentale.

En 1986, The Smiths sortait son troisième album avec, à la neuvième place, une ballade intitulée : « There Is a Light That Never Goes Out ». Entre deux répétitions du gimmick à la flûte, un homme dépressif demandait à son interlocuteur de le conduire loin de chez lui, dans un endroit avec de la musique et des jeunes pleins de vie. La présence de celle ou celui qu’il aime lui faisait même oublier, pour un temps, ses errements. Dans A Light That Never Goes Out, Pauli, flûtiste renommé, retourne chez ses parents à la suite d’une tentative de suicide. Il quitte momentanément le monde de la musique classique et retrouve Iiris, une ancienne camarade de classe, qui l’entraîne sur le chemin tortueux de la musique expérimentale. 

Avec ce premier long métrage sélectionné à l’Acid Cannes 2025, Lauri-Matti Parppei s’aventure sur un sentier balisé. On ne compte plus les films, bons ou mauvais, qui mettent en scène des prodiges retournant sur leurs terres natales, se retrouvant alors confrontés à un monde qu’ils ne connaissent plus. Partir un jour d’Amélie Bonnin, film d’ouverture de la 78e édition du Festival de Cannes et En fanfare d’Emmanuel Courcol, sélectionné l’année dernière, en font partie. La réussite d’A Light That Never Goes Out réside justement dans sa capacité à s’émanciper de ce cadre surexploité, délaissant le sempiternel conflit de classe pour une étude de la réaction des corps à un agent étranger, à une mélodie nouvelle.   

Une question de corps

Dès les premières minutes, l’on comprend que ce n’est pas tant l’appartenance de classe, toujours implicite, qui sépare les deux héros du film. Si l’on devine aisément le gouffre social qui différencie le flûtiste classique, professionnel reconnu, et la jeune musicienne expérimentale qui ne joue que dans le bar vide du village qui l’a vue grandir, leurs pratiques artistiques  induisent surtout des distinctions corporelles. 

Pauli, flûtiste classique © Made

Le corps de Pauli est raide et figé. La discipline requise par son instrument et sa pratique, la musique classique de haut niveau, l’ont tétanisé. Dès qu’il essaie de rejouer de la flûte, il se retrouve paralysé et seul un excès de colère, contrecoup nerveux de son blocage, permet de le soulager. Cette austérité se retrouve dans son tempérament (il parle peu et exprime rarement ses émotions) et sa tenue, noire, fermée jusqu’au dernier bouton. Plus encore, lorsque, poussé par son amie, il délaisse la musique de chambre pour la musique de garage, il est bien incapable de s’agenouiller sur le tapis pour jouer des instruments nouveaux à sa disposition, tout empêtré qu’il est dans les normes et la rigidité formelle de la musique classique. À l’inverse, Iiris et l’amie qui compléte le trio viennent d’un tout autre univers, punk et queer, qui se matérialise par une liberté de ton, de mouvement, et un flegme à toute épreuve. Une énergie aussi, qui conduit Iiris à gambader jour et nuit dans les ruelles du village, à l’affût du moindre son qu’elle pourrait enregistrer pour le réutiliser plus tard, et qui fait défaut à Pauli dont la dépression le prive, par définition, de toute volonté.

Pendant la majeure partie du film, le spectateur ne sait rien des raisons qui ont poussé Pauli à tenter de mettre fin à ses jours. Sa mère puis Iiris butent tour à tour sur l’impossibilité pour le flûtiste d’expliquer son acte et sur son refus d’en parler. La quête de l’origine de la dépression de Pauli, révélée pourtant à la fin, tout comme son hypothétique guérison, ne constituent pas le moteur du film. Plus que d’un état mental, c’est d’une affection corporelle, charnelle, dont souffre Pauli. Son corps l’empêche même de crier et Iiris aura bien du mal à le pousser à se soulager. Tout comme le chien bleu du film, qui grésille comme une vieille télévision analogique et dont l’on sait seulement qu’il a « un problème de peau ».

Un retour à l’état de nature de la composition

Le second enjeu du film est d’interroger la nature de la musique et, in fine, de toute pratique artistique. Face à Pauli, Iiris semble en effet revenue à l’état préhistorique de la composition – certains diront qu’elle a retrouvé son essence : elle part de rien. Des connaissances ou techniques particulières ? Elle n’en a pas besoin et ne sait pas jouer d’instruments. Elle semble d’ailleurs préférer les outils (gravier, mixeur de cuisine, fouet électrique, etc.) aux instruments conventionnels. Un label ? Elle se produit elle-même. Des ventes de disques ? Tous les exemplaires de l’album qu’ils créent sont brûlés pour repartir de zéro. Ce caractère touche-à-tout et son goût pour l’expérimentation lui permettent ainsi d’être libre, tout comme ils permettront à Pauli de se libérer des règles acquises lors de son apprentissage classique, de l’injonction à la perfection à à la réussite et, donc, de ses contraintes corporelles. Son nouvel état se manifestera très simplement, en acceptant de frapper vigoureusement une voiture à grands coups de pied. 

Le trio en pleine session de composition expérimentale © Made

 A light that never goes out se concentre sur Pauli, en tant qu’individu, et sur la musique expérimentale. Le film en dit assez peu sur la musique classique elle-même ou sur sa possible hybridation avec la musique expérimentale et sur leur interdépendance. Dans tout art pourtant, l’industrie qui édicte la norme a besoin de ses marges pour se renouveler, tout comme ces dernières ont souvent besoin de la première pour vivre. Dans le film de Lauri-Matti Parppei, Pauli finit par choisir un camp. On pourrait ainsi lui reprocher cette binarité classique et de ne pas inventer de troisième voie entre mélange des genres et choix d’un camp. Ce serait oublier qu’A light that never goes out, par ses multiples pas de côté, fait tout de même souffler un petit vent de fraîcheur sur un genre surexploité.

Pauli choisit donc l’expérimentation mais l’on ne saura pas s’il a encore envie de mourir. Le flûtiste professe un certain agnosticisme en la matière. L’épée de Damoclès est toujours présente mais il convient de ne plus y penser. Advienne que pourra,  comme chez les Smiths : « And if a ten ton truck / Kills the both of us / To die by your side / Well the pleasure, the privilege is mine ».

3 / 3

 

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